Forum Religion et Mode
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La religion et la mode, au-delà de l’interdiction de la burqa par Shenaz Kermalli 29 juillet 2011 |
Il est difficile de savoir clairement si une telle interdiction serait possible au Royaume-Uni. Bien que le gouvernement ait déclaré qu’il n’adopterait jamais une telle mesure - estimant qu’elle est tout simplement anti-britannique - l’opinion publique semble dire le contraire. Dans un sondage YouGov mené auprès des Britanniques après la mise en application de l’interdiction en France, deux tiers des personnes interrogées se sont déclarées favorables à une éventuelle interdiction en Grande-Bretagne.
Les résultats de ce sondage montrent que les musulmans et l’islam ne sont pas assez bien compris et qu’il y a des progrès à faire.
Heureusement, au Royaume-Uni, de nombreuses organisations humanitaires s’efforcent de mettre en valeur les jeunes musulmans et de favoriser une meilleure compréhension et une plus grande confiance entre les communautés religieuses. L’organisation londonienne Three Faiths Forum (3FF) essaie notamment de créer des liens entre les juifs, les chrétiens et les musulmans - ainsi qu’avec les athées et les disciples de religions non-abrahamiques à travers différentes initiatives et programmes d’encadrement.
L’initiative la plus récente de l’organisation 3FF est un cours accéléré de stylisme, intitulé ''Religion et mode''. Il a lieu ce mois-ci au London College of Fashion (LCF). Le cours s'adresse exclusivement aux jeunes musulmanes et chrétiennes fréquentant les écoles religieuses de la région. Le but est de leur faire découvrir que la religion peut inspirer la mode et de montrer que le lien entre les deux peut être positif – et pas forcément négatif, comme dans le cas de l’interdiction de la burqa.
Aumônier au LCF, la Révérende Joanna Jepson, qui a élaboré ce cours, explique aux élèves qu’elle a voulu créer un espace où les jeunes filles se sentent à l’aise pour s’engager dans un vrai dialogue. « L’idée de ce programme est de faire en sorte que chaque étudiante comprenne sa propre identité et écoute le récit des autres, tout en apprenant le parcours artistique d’un vêtement, de sa conception à sa confection ».
Ce qui est intéressant, c’est que de nombreuses musulmanes participant au cours et portant le hijab (voile) et/ou l’abaya (vêtement porté au-dessus des autres) ont affirmé qu’il était très important pour elles d’afficher ainsi leur religion et d’affirmer leur identité, malgré les regards souvents hostiles des passants dans la rue.
Zainab Niaz, étudiante de 15 ans dans une école musulmane de l'est de Londres, dit que la mode joue un rôle essentiel dans ses décisions vestimentaires, avant tout parce qu’elle est musulmane. « Si on n’avait pas l’islam, on ne pourrait pas montrer de quelle religion on est, ce qui représente une grande partie de nos origines». Et quand on lui demande d’expliquer pourquoi c’est si important d’afficher sa religion, Zainab répond: « ça contribue à la diversité de la ville.»
Sadiya Ali, une jeune musulmane de 14 ans inscrite dans une école catholique du nord de Londres dit : «Pour moi, la façon dont je m'habille n'est pas une question d'apparence. C'est une question de religion.»
Son foulard noir soigneusement rentré sous son blazer d’écolière catholique, Sadiya dit être constamment harcelée à l'école et ailleurs dans les lieux publics pacre qu'elle a choisi de cacher ses cheveux. Néanmoins, elle est sûre que les gens la respectent pour ce qu'elle est.
« Je n’ai pas peur [de porter le foulard] et je ne suis pas forcée ou menacée de le faire. Parfois, les gens te jugent par rapport à tes vêtements et te classent dans une catégorie avant même de te connaître. Il ne faut tout simplement pas prêter attention à ce qu’ils disent, parce qu’en fin de compte, c’est toi qui décides ce que tu veux porter», ajoute Sadiya. « Il ne faut pas écouter les autres, il faut être soi-même.»
La voix des jeunes n’est sans doute pas toujours celle qu'on entend le mieux ou le plus mais elle a souvent plus de poids que les responsables politiques ne l'imaginent. Si l’Etat continu à s'attaquer aux musulmans en imposant ce que les femmes doivent cacher ou ne pas cacher, il risque d’isoler encore plus une communauté qui se sent déjà mise à l’écart. La génération à venir mérite mieux.
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*Shenaz Kermalli est une journaliste indépendante établie au Royaume-Uni. Elle a travaillé pour la BBCNews et pour Al Jazeera. Article écrit pour le Service de Presse de Common Ground (CGNews).
Source: Service de Presse de Common Ground (CGNews), 26 juillet 2011
Reproduction autorisée.
Re: Forum Religion et Mode
Des blogueuses musulmanes, juives et chrétiennes créent une mode fidèle à leur religion
Repéré par Véra Lou Derid
Capture d'écran du site Haute Hijab
Cette nouvelle génération de femmes veut des vêtements à la mode, tout en respectant une certaine «pudeur».
Comment s’habiller un tant soit peu fantaisie quand sa religion prescrit des règles vestimentaires de «pudeur», qui impliquent des manches et des jupes longues? C’est pour répondre à cette question qu’une nouvelle génération de blogueuses mode pratiquantes lancent leur marque en ligne.
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Allah Mode
Lire
Le site américain Tech Insider dresse, par exemple, le portrait de Melanie Elturk, une Américaine musulmane qui a créé sa marque de hidjabs sophistiqués et colorés, ou encore des sœurs juives orthodoxes Mimi Hecht et Mushky Notik à la tête de Mimu Maxi, une marque de vêtements à la fois branchés et très couvrants.
Des tenues convenables et adaptées
Le concept de «pudeur» (consistant à faire preuve de modération, de retenue) varie selon les religions. Toujours est-il que beaucoup de jeunes femmes pratiquantes, qu’elles soient chrétiennes, juives ou musulmanes, se voient souvent dans l’obligation de renoncer à toute fantaisie vestimentaire pour porter des vêtements jugés convenables et adaptés. Adi Heyman, une juive orthodoxe élevée dans la «tsniout» (qui signifie «pudeur juive»), se rappelle des vêtements qu’on lui proposait quand elle était plus jeune.
En 2010, elle crée une page Facebook. Fabologie, qui recense les tenues de défilé conformes à la «pudeur». La page est à présent devenue un blog qui compte 100.000 lecteurs mensuels. Les jupes longues et les chaussures plates y sont à l’honneur.
Mauvaise foi?
Avec à l’origine une frustration comparable, Melanie Elturk crée en 2010 Haute Hijab, une marque de de hijabs travaillés et coquets, qu’elle accessoirise avec des tenues modernes, un jean ou des bottes. Les sœurs hassidiques qui ont crée Mimu Maxi se font, elles, connaître sur Instagramet touchent un public visiblement très hispter qui ne se limite pas à la communauté juive.
On lui reproche de faire perdurer des valeurs réactionnaires et de soumettre les femmes au jugement masculin
Les démarches de ces jeunes femmes ne plaisent pas à tout le monde. Leurs détracteurs leur reprochent d’alimenter des traditions rigoristes religieuses de manière détournée, en l’occurrence ici le fait de couvrir les femmes. La blogueuse chrétienne pro «pudeur» Elizabeth Roy se fait notamment critiquer par les internautes quand elle publie une note de blog intitulée «Questionnaire pudeur: demandons aux garçons ce qu’ils en pensent». On lui reproche de faire perdurer des valeurs réactionnaires et de soumettre les femmes au jugement masculin.
Connexions interconfessionnelles
D’autres pointent du doigt ce qu’ils perçoivent comme un paradoxe ou de la mauvaise foi: parler de vêtements, faire des photos et les publier sur son blog en se réclamant de la «pudeur». Comme si le concept était déjà incompatible avec un attrait pour le milieu de la mode.
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Le premier «blog» mode date du XVIe siècle
Lire
La tendance semble au moins rapprocher les blogueuses de la «pudeur» entre elles, même de manière interconfessionnelle. Comme le rappelle un article du Times of Israel, les sœurs orthodoxes Mimu Maxi ont été critiquées en 2014 pour leur collaboration avec la blogueuse musulmane Hipster Hijabis, à un moment de grandes tensions entre Israël et Gaza. Elles assument pourtant leur choix, assurant trouver «satisfaisant qu’une belle femme musulmane soit inspirée par et ambassadrice de [leur] marque juive».
Slate.fr
Repéré par Véra Lou Derid
Capture d'écran du site Haute Hijab
Cette nouvelle génération de femmes veut des vêtements à la mode, tout en respectant une certaine «pudeur».
Comment s’habiller un tant soit peu fantaisie quand sa religion prescrit des règles vestimentaires de «pudeur», qui impliquent des manches et des jupes longues? C’est pour répondre à cette question qu’une nouvelle génération de blogueuses mode pratiquantes lancent leur marque en ligne.
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Des tenues convenables et adaptées
Le concept de «pudeur» (consistant à faire preuve de modération, de retenue) varie selon les religions. Toujours est-il que beaucoup de jeunes femmes pratiquantes, qu’elles soient chrétiennes, juives ou musulmanes, se voient souvent dans l’obligation de renoncer à toute fantaisie vestimentaire pour porter des vêtements jugés convenables et adaptés. Adi Heyman, une juive orthodoxe élevée dans la «tsniout» (qui signifie «pudeur juive»), se rappelle des vêtements qu’on lui proposait quand elle était plus jeune.
«C’était difficile de savoir comment je devais m’habiller. “Dois-je vraiment porter le complet d’une femme adulte?” Ça me semblait complétement impossible de s’habiller comme ça quand j’étais adolescente.»
En 2010, elle crée une page Facebook. Fabologie, qui recense les tenues de défilé conformes à la «pudeur». La page est à présent devenue un blog qui compte 100.000 lecteurs mensuels. Les jupes longues et les chaussures plates y sont à l’honneur.
Mauvaise foi?
Avec à l’origine une frustration comparable, Melanie Elturk crée en 2010 Haute Hijab, une marque de de hijabs travaillés et coquets, qu’elle accessoirise avec des tenues modernes, un jean ou des bottes. Les sœurs hassidiques qui ont crée Mimu Maxi se font, elles, connaître sur Instagramet touchent un public visiblement très hispter qui ne se limite pas à la communauté juive.
On lui reproche de faire perdurer des valeurs réactionnaires et de soumettre les femmes au jugement masculin
Les démarches de ces jeunes femmes ne plaisent pas à tout le monde. Leurs détracteurs leur reprochent d’alimenter des traditions rigoristes religieuses de manière détournée, en l’occurrence ici le fait de couvrir les femmes. La blogueuse chrétienne pro «pudeur» Elizabeth Roy se fait notamment critiquer par les internautes quand elle publie une note de blog intitulée «Questionnaire pudeur: demandons aux garçons ce qu’ils en pensent». On lui reproche de faire perdurer des valeurs réactionnaires et de soumettre les femmes au jugement masculin.
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Slate.fr
Re: Forum Religion et Mode
Mode musulmane, évangélique ou juive ultra-orthodoxe: comment la mode s'est mise à croire en Dieu en 2015
MODE - Mariah Idrissi. Si vous ne connaissez pas son nom, son allure vous est peut-être plus familière. De grandes et rondes lunettes noires, un pardessus vieux rose, une jupe longue noire taille haute, des bottines blanches pointues, des bijoux or. Sans avoir la photo sous les yeux, rien dans cette description n'attire plus particulièrement votre attention?
Mariah Idrissi, jeune esthéticienne de Londres, porte dans cette photo publicitaire pour H&M (comme dans la vie de tous les jours), un hijab. Elle est depuis le 30 septembre 2015, le premier mannequin voilé à apparaître dans une pub pour le géant suédois et plus largement à poser pour une marque de mode grand public. À ses côtés dans cette campagne de pub, le chanteur Iggy Pop, le mannequin grande taille Tess Holliday, un mannequin transgenre et un mannequin amputé. Le slogan de la marque? "Il n'y a pas de règle dans la mode, sauf une: recyclez vos vêtements".
Si les cinq personnes choisies par la marque pour vanter le recyclage ont toutes leur particularité, le voile de la jeune femme de 23 ans est de loin celui a qui fait couler le plus d'encre et qui a marqué l'année 2015. Les réactions du public ont été mitigées, félicitations ici, appel au boycott là. L'initiative d'H&M a surpris, elle ne fait pourtant que suivre la mode.
Le succès de deux sœurs juives ultra-ortodoxes
"C'est une tendance de fond qu'on remarque depuis plusieurs années, mais, avant 2015, les choses n'étaient pas aussi évidentes", assure Frédéric Godart, l'auteur de Sociologie de la mode. Du Brésil à New York en passant les pays du Golfe, la mode a érigé la pudeur ("modest" en anglais) en vertu cardinale.
Depuis plusieurs années, les boutiques et les marques de mode évangélique fleurissent dans les rues de Sao Paulo et de Rio de Janeiro. Des vêtements qui couvrent les épaules, ne dévoilent pas le décolleté et ne montent pas au-dessus du genou. Un marché fleurissant puisque l'église évangélique au Brésil compte près de 55 millions de fidèles. Ces fervents chrétiens ne sont pas les seuls à faire rimer impératifs religieux et style.
Dans les rues de Brooklyn, Mimi Hecht et Mushky Notif, les co-fondatrices de la marque de mode MIMU MAXI ont aussi leurs fidèles. Elles sont juives pour la plupart mais aussi musulmanes, catholiques et mêmes athées. Ces deux belles sœurs juives hassidiques (ultra orthodoxes) dessinent et vendent depuis 2012 des vêtements qui se veulent avant tout "confortables" dans une esthétique plutôt minimaliste.
Répondant aux mêmes standards que la mode évangélique, les créations MIMU MAXI sont très couvrantes. Les cols montent haut et les manches ne remontent jamais au-dessus des coudes. Depuis début 2015, leur petite marque dont le siège se trouve à Brooklyn a connu un grand coup de projecteur. Les articles sur leur travail se sont multipliés surtout après avoir fait poser une célèbre blogueuse américaine musulmane avec l'une de leurs créations, Summer Albarcha.
Si leur foi ne va pas au même dieu, Mimi Hecht, Mushky Notif et Summer Albarcha se rejoignent sur un point, pouvoir porter "une mode tendance mais pudique". À l'été 2014, le rapprochement des trois femmes dans un contexte de vives tensions entre Israël et l'État Palestinien les a obligées à essuyer un grand nombre de critiques de tout bord.
Summer Albarcha s'est fait connaître en lançant à 16 ans le compte Instagram "Hipster Hijabis", un compte où elle posait comme n'importe quelles autres blogueuses mode du monde: un sourire rare, un maquillage impeccable, des lunettes noires assorties à ses tenues et surtout une collection de hijabs aussi impressionnante que le nombre de ses sacs. Quatre ans plus tard, la jeune femme étudiante dans une école de commerce, a ses entrées à la Fashion Week de New York comme à celle de Dubaï.
Mango sort une collection spéciale Ramadan, Uniqlo va plus loin
La jeune femme est loin d'être la seule à professer la bonne parole du style avec un hijab. Qu'elles s'appellent mipsterz (contraction de "musulmane" et de "hipster") ou hijabistas, les blogueuses voilées jouent à armes égales avec le reste de la blogosphère mode.
Le monde du luxe, souvent précurseur en la matière, a bien compris le marché qu'elles pouvaient représenter. "La mode féminine s'essouffle, les modes masculine et enfant sont en plein boom, la mode religieuse représente en ce sens un nouveau marché", assure Frédéric Godart. Selon une étude menée par Thomson Reuters, les musulmans dans le monde dépensent 266 milliards de dollars en vêtements et chaussures par an, soit plus que les Japonais et les Italiens réunis. D'ici 2019, ce chiffre devrait passer à 484 milliards de dollars.
"Dans le monde, la population musulmane est jeune et très dynamique d'un point de vue démographique, abonde Reina Lewis, professeur au London College of Fashion et auteur de la Mode musulmane: les cultures du style contemporain (inédit en français) interrogée par le magazine Fortune. "Cela fait des musulmans un segment de consommateurs très important dans tous les domaines."
Ainsi, en juin 2015, Mango et Tommy Hilfiger ont chacun dévoilé pour la première fois deux collections pour le Ramadan, seulement vendues dans les pays arabes. Avant eux, DKNY, Oscar de la Renta ou encore Net-a-Porter, un site de vente en ligne de vêtements de luxe proposaient déjà la même chose.
Une fois le mois du Ramadan terminé, ces collections disparaissent des rayons. Uniqlo a décidé d'aller plus loin. La chaîne de magasins japonais a lancé en juillet 2015 la "Hana Tajima Lifewear collection", disponible à Singapour et en ligne. Hana Tajima, une blogueuse musulmane anglaise, a dessiné des vêtements couvrants comme des longues jupes mais aussi des hijabs et des kebayas.
Des créations dont la sobriété rappellent celles des fondatrices de MiMU MAXI et de la mode évangélique. Uniqlo a d'ailleurs pris soin de ne pas associer cette collection au Ramadan ou à l'Islam. Ces modèles sont censés s'adresser à toutes les femmes qui se reconnaissent dans "la mode pudique" (modest fashion), assure Hana Tajima.
Musulmanes, évangéliques, juives ultra-orthodoxes, cette nouvelle mode semble donc rassembler plus qu'elle ne divise. Preuve selon Frédéric Godart que "les contraintes vestimentaires imposées par les religions ne sont pas imperméables aux diktats de la mode". Même si ces règles vestimentaires sont toutes du même ordre: cacher le corps de la femme.
Sensuelle, secrète ou même sexy, les adeptes de cette mode qui couvre plus qu'elle ne dévoile sont convaincues que la vraie beauté est faite de couches de vêtements. Certaines comme la créatrice américaine Nzinga Knight n'hésitent pas à affirmer que s'habiller ainsi est un signe de liberté, une liberté que les femmes dans les sociétés occidentales auraient perdu. Jusqu'à quand durera le règne de la jupe longue ?
MODE - Mariah Idrissi. Si vous ne connaissez pas son nom, son allure vous est peut-être plus familière. De grandes et rondes lunettes noires, un pardessus vieux rose, une jupe longue noire taille haute, des bottines blanches pointues, des bijoux or. Sans avoir la photo sous les yeux, rien dans cette description n'attire plus particulièrement votre attention?
Mariah Idrissi, jeune esthéticienne de Londres, porte dans cette photo publicitaire pour H&M (comme dans la vie de tous les jours), un hijab. Elle est depuis le 30 septembre 2015, le premier mannequin voilé à apparaître dans une pub pour le géant suédois et plus largement à poser pour une marque de mode grand public. À ses côtés dans cette campagne de pub, le chanteur Iggy Pop, le mannequin grande taille Tess Holliday, un mannequin transgenre et un mannequin amputé. Le slogan de la marque? "Il n'y a pas de règle dans la mode, sauf une: recyclez vos vêtements".
Si les cinq personnes choisies par la marque pour vanter le recyclage ont toutes leur particularité, le voile de la jeune femme de 23 ans est de loin celui a qui fait couler le plus d'encre et qui a marqué l'année 2015. Les réactions du public ont été mitigées, félicitations ici, appel au boycott là. L'initiative d'H&M a surpris, elle ne fait pourtant que suivre la mode.
Le succès de deux sœurs juives ultra-ortodoxes
"C'est une tendance de fond qu'on remarque depuis plusieurs années, mais, avant 2015, les choses n'étaient pas aussi évidentes", assure Frédéric Godart, l'auteur de Sociologie de la mode. Du Brésil à New York en passant les pays du Golfe, la mode a érigé la pudeur ("modest" en anglais) en vertu cardinale.
Depuis plusieurs années, les boutiques et les marques de mode évangélique fleurissent dans les rues de Sao Paulo et de Rio de Janeiro. Des vêtements qui couvrent les épaules, ne dévoilent pas le décolleté et ne montent pas au-dessus du genou. Un marché fleurissant puisque l'église évangélique au Brésil compte près de 55 millions de fidèles. Ces fervents chrétiens ne sont pas les seuls à faire rimer impératifs religieux et style.
Dans les rues de Brooklyn, Mimi Hecht et Mushky Notif, les co-fondatrices de la marque de mode MIMU MAXI ont aussi leurs fidèles. Elles sont juives pour la plupart mais aussi musulmanes, catholiques et mêmes athées. Ces deux belles sœurs juives hassidiques (ultra orthodoxes) dessinent et vendent depuis 2012 des vêtements qui se veulent avant tout "confortables" dans une esthétique plutôt minimaliste.
Répondant aux mêmes standards que la mode évangélique, les créations MIMU MAXI sont très couvrantes. Les cols montent haut et les manches ne remontent jamais au-dessus des coudes. Depuis début 2015, leur petite marque dont le siège se trouve à Brooklyn a connu un grand coup de projecteur. Les articles sur leur travail se sont multipliés surtout après avoir fait poser une célèbre blogueuse américaine musulmane avec l'une de leurs créations, Summer Albarcha.
Si leur foi ne va pas au même dieu, Mimi Hecht, Mushky Notif et Summer Albarcha se rejoignent sur un point, pouvoir porter "une mode tendance mais pudique". À l'été 2014, le rapprochement des trois femmes dans un contexte de vives tensions entre Israël et l'État Palestinien les a obligées à essuyer un grand nombre de critiques de tout bord.
Summer Albarcha s'est fait connaître en lançant à 16 ans le compte Instagram "Hipster Hijabis", un compte où elle posait comme n'importe quelles autres blogueuses mode du monde: un sourire rare, un maquillage impeccable, des lunettes noires assorties à ses tenues et surtout une collection de hijabs aussi impressionnante que le nombre de ses sacs. Quatre ans plus tard, la jeune femme étudiante dans une école de commerce, a ses entrées à la Fashion Week de New York comme à celle de Dubaï.
Mango sort une collection spéciale Ramadan, Uniqlo va plus loin
La jeune femme est loin d'être la seule à professer la bonne parole du style avec un hijab. Qu'elles s'appellent mipsterz (contraction de "musulmane" et de "hipster") ou hijabistas, les blogueuses voilées jouent à armes égales avec le reste de la blogosphère mode.
Le monde du luxe, souvent précurseur en la matière, a bien compris le marché qu'elles pouvaient représenter. "La mode féminine s'essouffle, les modes masculine et enfant sont en plein boom, la mode religieuse représente en ce sens un nouveau marché", assure Frédéric Godart. Selon une étude menée par Thomson Reuters, les musulmans dans le monde dépensent 266 milliards de dollars en vêtements et chaussures par an, soit plus que les Japonais et les Italiens réunis. D'ici 2019, ce chiffre devrait passer à 484 milliards de dollars.
"Dans le monde, la population musulmane est jeune et très dynamique d'un point de vue démographique, abonde Reina Lewis, professeur au London College of Fashion et auteur de la Mode musulmane: les cultures du style contemporain (inédit en français) interrogée par le magazine Fortune. "Cela fait des musulmans un segment de consommateurs très important dans tous les domaines."
Ainsi, en juin 2015, Mango et Tommy Hilfiger ont chacun dévoilé pour la première fois deux collections pour le Ramadan, seulement vendues dans les pays arabes. Avant eux, DKNY, Oscar de la Renta ou encore Net-a-Porter, un site de vente en ligne de vêtements de luxe proposaient déjà la même chose.
Une fois le mois du Ramadan terminé, ces collections disparaissent des rayons. Uniqlo a décidé d'aller plus loin. La chaîne de magasins japonais a lancé en juillet 2015 la "Hana Tajima Lifewear collection", disponible à Singapour et en ligne. Hana Tajima, une blogueuse musulmane anglaise, a dessiné des vêtements couvrants comme des longues jupes mais aussi des hijabs et des kebayas.
Des créations dont la sobriété rappellent celles des fondatrices de MiMU MAXI et de la mode évangélique. Uniqlo a d'ailleurs pris soin de ne pas associer cette collection au Ramadan ou à l'Islam. Ces modèles sont censés s'adresser à toutes les femmes qui se reconnaissent dans "la mode pudique" (modest fashion), assure Hana Tajima.
Musulmanes, évangéliques, juives ultra-orthodoxes, cette nouvelle mode semble donc rassembler plus qu'elle ne divise. Preuve selon Frédéric Godart que "les contraintes vestimentaires imposées par les religions ne sont pas imperméables aux diktats de la mode". Même si ces règles vestimentaires sont toutes du même ordre: cacher le corps de la femme.
Sensuelle, secrète ou même sexy, les adeptes de cette mode qui couvre plus qu'elle ne dévoile sont convaincues que la vraie beauté est faite de couches de vêtements. Certaines comme la créatrice américaine Nzinga Knight n'hésitent pas à affirmer que s'habiller ainsi est un signe de liberté, une liberté que les femmes dans les sociétés occidentales auraient perdu. Jusqu'à quand durera le règne de la jupe longue ?
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Re: Forum Religion et Mode
Hijab en Inde : quand religion et mode font bon ménage
(Du Kerala, Inde) Venu du Golfe dans les années 1990, le hijab connaît un succès grandissant auprès des femmes de cet Etat du sud de l’Inde. Question de religion, mais aussi et surtout de mode.
Derrière son comptoir encerclé de pardas, Abduaziz est formel :
Shamsad Hussein, professeur à l’université Kaladi Sanskrit de Tirur et auteur d’un livre sur les femmes musulmanes du Kerala, retrace son usage :
Désormais, les silhouettes noires ne sont plus rares dans les rues. Hafsa, 34 ans, revêt systématiquement une parda lorsqu’elle sort de chez elle. Amusée, elle affirme :
Aïcha, elle, l’enfile surtout « car c’est plus confortable ». Aujourd’hui âgée de 52 ans, cette grand-mère a commencé à porter la parda après que son gendre lui a ramené un exemplaire des Emirats arabes unis. Les nombreux travailleurs immigrés kéralais partis depuis les années 1970 pour le Golfe sont souvent revenus avec une parda dans leur valise. Samshad Hussein précise :
Les adeptes sont unanimes : elles portent cet habit de leur plein gré. Aïcha clame :
La religion n’a pourtant qu’amorcé le port du hijab au Kerala. Son développement, lui, s’explique tout autrement. L’universitaire souligne :
« Les femmes d’ici aiment la fantaisie »
Les ateliers de confection, inexistants auparavant, se sont ainsi multipliés au fil des ans. On en dénombre aujourd’hui plus d’une cinquantaine. Manager de la fabrique « Hijab », Abduazziz affirme qu’il a chaque jour de plus en plus de clientes. L’entreprise fournit environ 2 000 pardas par mois à des magasins répartis dans toute la région. Il affirme :
Photos : Hafsa, à droite, porte le hijab et la parda, le 14 mars 2011 ; une fabrique de parda dans le sud de l’Inde ; un vendeur montre une parda dans un magasin du Kerala (Marie Kostrz/Rue89).
(Du Kerala, Inde) Venu du Golfe dans les années 1990, le hijab connaît un succès grandissant auprès des femmes de cet Etat du sud de l’Inde. Question de religion, mais aussi et surtout de mode.
Derrière son comptoir encerclé de pardas, Abduaziz est formel :
Cette robe traditionnelle noire qui enveloppe le corps et s’accompagne d’un hijab, voile couvrant la tête et le cou, n’est pourtant pas un vêtement traditionnel du Kerala. Dans cet Etat où cohabitent musulmans, hindous, juifs et chrétiens, l’habit a toujours été très peu porté.« Elles se vendent de plus en plus ! »
Shamsad Hussein, professeur à l’université Kaladi Sanskrit de Tirur et auteur d’un livre sur les femmes musulmanes du Kerala, retrace son usage :
« Un acte de résistance »« Jusque dans les années 30, seules les grandes familles descendantes du prophète Mahomet obligeaient leurs filles à s’en vêtir. Puis, dans les années 60, même cette exigence a disparu. »
Désormais, les silhouettes noires ne sont plus rares dans les rues. Hafsa, 34 ans, revêt systématiquement une parda lorsqu’elle sort de chez elle. Amusée, elle affirme :
Selon Shamsad Hussein, le port du hijab aurait explosé après l’attaque de la mosquée Babri Masjid en 1992 par des extrémistes hindous :« J’ai commencé à la porter il y a quinze ans parce que je suis très religieuse. C’est plus pratique pour les musulmanes qui ont besoin d’être couvertes. »
Le Golfe, aire culturelle influente« Les femmes ont fait de cet habit un acte de résistance. »
Aïcha, elle, l’enfile surtout « car c’est plus confortable ». Aujourd’hui âgée de 52 ans, cette grand-mère a commencé à porter la parda après que son gendre lui a ramené un exemplaire des Emirats arabes unis. Les nombreux travailleurs immigrés kéralais partis depuis les années 1970 pour le Golfe sont souvent revenus avec une parda dans leur valise. Samshad Hussein précise :
Aujourd’hui, l’habit traditionnel du Kerala, composé du mundu, grand tissu noué sur la taille et d’une chemise, a quasiment disparu. Seules quelques femmes âgées s’en vêtissent encore.« Le tissu fin et les modèles bien coupés plaisent beaucoup à leurs femmes. »
Les adeptes sont unanimes : elles portent cet habit de leur plein gré. Aïcha clame :
Le Golfe exerce donc au Kerala une influence différente de celle qu’il a eu sur l’Egypte. Les immigrés indiens n’ont en effet pas adopté, lors de leur séjour dans la péninsule, une pratique plus rigoriste de l’islam. Les mouvements islamistes se sont certes multipliés ces dernières années au Kerala, mais n’ont pas d’incidence sur les habitudes vestimentaires des femmes. Shamsad Hussein explique :« Certains hommes insistent pour que leur épouse mette une parda et un hijab, mais c’est très rare. »
« La parda, c’est moderne ! »« Ils sont trop nombreux et pas assez unis pour avoir un réel impact. »
La religion n’a pourtant qu’amorcé le port du hijab au Kerala. Son développement, lui, s’explique tout autrement. L’universitaire souligne :
Les magazines regorgent de publicités pour marques de pardas mettant en scène de belles top-modèles enveloppées de la tête au pied. Samshad Hussein ajoute :« Il faut plus voir cela comme une mode. Beaucoup de femmes portent une parda un jour, et un sari le lendemain ! »
« Le mundu est dépassé ! La parda, c’est moderne. »
« Les femmes d’ici aiment la fantaisie »
Les ateliers de confection, inexistants auparavant, se sont ainsi multipliés au fil des ans. On en dénombre aujourd’hui plus d’une cinquantaine. Manager de la fabrique « Hijab », Abduazziz affirme qu’il a chaque jour de plus en plus de clientes. L’entreprise fournit environ 2 000 pardas par mois à des magasins répartis dans toute la région. Il affirme :
L’homme fouille parmi les rangées de robes noires disposées sur des cintres. Il en extirpe une, brodée de multiples motifs dorés : sa meilleure vente de la saison. Si certaines pièces sont inspirées de la mode du Golfe, le commerçant précise que les modèles les plus vendus sont ceux conçus localement :« C’est un marché en pleine croissance et de plus en plus concurrentiel. »
La mode l’emporte donc largement sur la religion. Shamsad Hussein en donne le meilleur exemple :« Contrairement à la péninsule arabique, les femmes d’ici aiment la fantaisie. »
L’important, c’est avant tout d’être à la page.« Il existe même des pardas seyantes, ce qui est en principe complètement contraire à l’islam ! »
Photos : Hafsa, à droite, porte le hijab et la parda, le 14 mars 2011 ; une fabrique de parda dans le sud de l’Inde ; un vendeur montre une parda dans un magasin du Kerala (Marie Kostrz/Rue89).
Re: Forum Religion et Mode
Les jeunes, la mode et l'habillement
Question:
Que peut ou ne peut pas porter un jeune, chrétien, comme vêtements, comme tenues?
Réponse:
1. De tous temps, le vêtement a servi d'identificateur, au-delà de sa fonction primaire de vêtir (enlever la nudité) et de tenir chaud (du moins sous certaines latitudes).
1.1. Il est intéressant de se souvenir que le premier habit fut fait de feuilles de figuier, dans le jardin d'Eden, suite au péché d'Adam et d'Eve. Cet habit fut réalisé pour cacher leur nudité qu'ils avaient découverte et surtout la peur et la honte qu'ils avaient éprouvés (Ge 3.7,10 en contraste avec Ge 2.25).
1.2. Par la suite, juste avant de les expulser du Jardin d'Eden, Dieu fit à Adam et Eve des habits de peau. C'est le premier sacrifice animal de l'histoire humaine, et c'est une image préfigurative du sacrifice de Christ dont le sang nous purifie et nous revêt pour que nous puissions nous présenter devant Dieu.
1.3. Pour le contexte et plus de détails, lisez Genèse 2.18-3.24.
2. Le code vestimentaire se retrouve à tous les niveaux et dans tous les cas de figure de notre société. Marque identitaire, elle permet de se définir par rapport aux autres.
2.1. En recherchant sur internet, vous trouverez des études et des articles portant sur les codes vestimentaires et leur utilisation dans différents milieux.
Par exemple, un article du mardi 2 mai 2006 dont voici un extrait:
"U comme Uniforme:
L'uniforme, n'est pas l'attribut exclusif de certains fonctionnaires, qu'on se le dise. La cravate est au cadre ce que le béret est au parachutiste: une identité visuelle ridicule mais efficace.
L'uniforme, donc, a son importance dans le business. S'il disparaît au cours de soirées ou d'événements impliquant une tenue plus décontractée, c'est toujours sur consigne de la Direction, jamais spontanément. Car l'uniforme fait partie de ce que l'on nomme le "dress code". En français le code vestimentaire.
Le dress code, c'est ce qu'il est bon de porter pour ne pas se faire remarquer outre mesure.
Une étude du cabinet Forester Research Inc montre que les cadres ne respectant pas le dress code ont six fois plus de risques de se faire licencier que ceux qui le suivent à la lettre.
C'est dire que si l'habit ne fait pas "le moine", il est fortement recommandé au moine de porter l'habit en vigueur dans l'établissement."
2.2. Dans les entreprises (souvent), dans les écoles (parfois), le code vestimentaire est aussi lié à la religion et actuellement on en parle plus spécialement en lien avec l'islam.
3. Mais en ce qui concerne spécifiquement les jeunes, le besoin identitaire ressort peut être encore plus fortement à cette période de leur vie car ils passent par de grands changements dans leur corps, mais aussi dans leurs sentiments et leurs choix.
3.1 Un «code» vestimentaire veut bien dire ce qu'il est: un code. Et pour le comprendre il faut donc le «décoder». Ce qui n'est pas toujours facile car souvent plusieurs «styles» ou «codes» se mélangent et deviennent incompréhensibles pour l'observateur extérieur non «branché». Et ce fait de n'être pas «compris » renforce aussi l'identité et le fait de ne pas être «comme les autres».
4. Le code vestimentaire du chrétien.
Il n'y a pas si longtemps, jusque vers 1950 en Europe, un chrétien devait paraître "sérieux", même sévère face à la Société. Etre dans une tenue débraillée était tout simplement inimaginable, seul le sport permettait de porter une tenue décontractée.
Si le travail nécessitait un habit spécial, celui-ci devait toujours être impeccable, même avec un métier salissant. Cela donnait bien du travail aux mères et épouses!
Nous recevons encore des demandes au sujet des femmes en pantalon, mais il est à craindre que l'on ne cherche avant tout qu'un prétexte pour dénigrer.
Une réponse à ce sujet se trouve [ltr]en fin de texte[/ltr].
4.1. Ce qui est inadmissible chez un chrétien
Il est évident qu'une tenue, par exemple "gothique", avec ses références sataniques ne peut pas être portée par un chrétien. De même, tout ce qui peut faire assimiler un chrétien à des groupes violents ou racistes.
On remarque que parmi les jeunes, qui se disent chrétiens (chrétiennes) et qui, parce que c'est la mode, portent des jeans déchirés, des habits informes et sales, des blousons avec des slogans provocateurs. Quant aux adolescentes, même parfois dans les églises, elles peuvent parfois avoir des tenues qui conviendraient à la rigueur plus à la plage ou dans un bar mal famé.
Note pour les parents.
Osez exiger de vos enfants une tenue correcte. Si vous démissionnez sur ce point, que ferez-vous lorsque vos enfants reviendront émméchés à 3 h du matin ou auront passé la nuit chez le "copain" ou la "copine"?
Pour les adultes.
"Suivre la mode" est souvent un prétexte pour s'autoriser des écarts par rapport à ce que vous dit votre conscience. [ltr]Voyez le texte sur la mode[/ltr].
Tatouages et percings sont à la mode. Lisez ce qu'en dit la Bible et [ltr]le texte ci-après.[/ltr]
4.2 Le code vestimentaire actuel du chrétien
On ne cherche pas à être repéré comme "chrétien" à 50 m par un habillement démodé, ce serait grotesque. Les habits doivent être nets, même dans les tenues de sport, la négligence et le laisser-aller ne sont pas lss marques du chrétien!
Les habits peuvent être élégants, mais rester sobres en même temps. Pour les femmes, ne pas chercher à impressionner par des habits extravagants, ni par des accessoires tape-à-l'œil.
En vacances ou sur la plage, on peut davantage s'adapter à l'ambiance, tout en restant décent. La nudité est totalement prohibée et aussi les tenues trop sexy.
Mesdames, gardez-les pour plaire à votre mari!
5. Quelques versets sur ce que nous pouvons revêtir
Selon la Parole de Dieu, ce ne sont pas seulement des habits que l'on peut revêtir.
Galates 3.27: "...vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ."
Avez-vous revêtu Christ par votre conversion ou êtes-vous encore perdu dans vos péchés?
Luc 24.49: "Et voici, j’enverrai sur vous ce que mon Père a promis; mais vous, restez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la puissance d’En-Haut."
L'Esprit-Saint vient habiter en nous à l'instant de la conversion. Laissons-le agir pour qu'il nous revête comme un bouclier!
Ephésiens 6.11:"Revêtez–vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable."
Savons-nous utiliser ces armes efficacement?
Colossiens 3.12 et 14:"Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien–aimés, revêtez-vous de sentiments de compassion, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. Mais par-dessus toutes ces choses revêtez–vous de l’amour, qui est le lien de la perfection."
Sommes-nous revêtus de toutes ces vertus et est-ce que nous les pratiquons?
Et tout cela dans le but indiqué:
1 Corinthiens 15.53:"Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’immortalité."
Alors notre corps aura revêtu l'habit parfait qui durera toute l'éternité!
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Une femme peut-elle mettre des pantalons?
Deutéronome 22.5: "Une femme ne portera point un habillement d'homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme; car quiconque fait ces choses est en abomination à l'Éternel, ton Dieu."
Mais ce passage concerne nettement les travestis et non pas les vêtements que l'on porte pour le travail - ou le sport. Il se trouve dans un chapitre traitant de la virginité, du mariage et de la prostitution.
Pierre conseille en 1 Pi 3.3-4:"Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d'or, ou les habits qu'on revêt, mais la parure intérieure et cachée dans le coeur, la pureté incorruptible d'un esprit doux et paisible, qui est d'un grand prix devant Dieu."
Une femme peut donc, en mettant des habits féminins, déplaire au Seigneur en faisant étalage de toilettes extravagantes ou provocantes.
Voir aussi tout le chapitre de Romains 14 qui traite de l'observation de règles d'alimentation, de l'observation de jours, etc.
Cette attitude peut être étendue aux vêtements: si vous êtes dans un milieu où l'on est très strict sur l'habillement, ne choquez personne, même si vous estimez avoir le droit de vous vêtir autrement.
Parfois on juge davantage les gens sur ces éléments extérieurs que sur l'état du coeur, c'est bien dommage et peut blesser profondément.
Mais il serait ridicule de faire du ski en jupes ou à la plage de mettre un costume de bain type 1890! Certains chrétiens pensent que le sport peut être un péché... comme d'autres interdisent la TV ou pensent qu'Internet ne peut être que mauvais.
Dans sa prière de Jean 17 15-16 Jésus dit: "Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde."
Nous sommes dans le monde et devons vivre dans le monde, mais sans nous conformer à ses usages et sans choquer les autres chrétiens.
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Que dit la Bible à propos de la mode?
Un chrétien peut-il suivre la mode?
Une instruction précise est donnée dans 1 Ti 2.9-10: " Je veux aussi que les femmes, vêtues d’une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d’or, ni de perles, ni d’habits somptueux, mais qu’elles se parent de bonnes oeuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu."
et en 1 Pi 3.3-4: " Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d’or, ou les habits qu’on revêt, mais la parure intérieure et cachée dans le coeur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu."
"… vêtues d’une manière décente, avec pudeur et modestie" est l'ordre valable dans tous les temps et pour toutes les modes. Les tresses dont parle Paul étaient composées de tresses minces savamment retenues entre elles. Le travail demandait un temps considérable sacrifié aux exigences de la mode.
On ne peut pas considérer ces deux passages comme une interdiction des bijoux ou de suivre la mode, mais un vêtement décent est de mise - ce qui interdit la "compétition" entre femmes. Et c'est au cœur que Dieu regarde (1 Sa 16.7), à la "parure intérieure", qui doit être belle à Ses yeux.
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Que dit Dieu sur les tatouages et les percings?
La Bible ne contient pas directement un ordre à ce sujet. On peut cependant facilement déduire la position du chrétien face à ces mutilations.
Du temps de l'Ancien Testament, se faire des incisions était une façon de rendre hommage à des faux dieux, Baal par exemple.
C'était absolument interdit aux Israélites:
Lévitique 19.28:"Vous ne ferez point d’incisions dans votre chair pour un mort, et vous n’imprimerez point de figures sur vous. Je suis l’Eternel."
Lévitique 21.5:"Les sacrificateurs ne se feront point de place chauve sur la tête, ils ne raseront point les coins de leur barbe, et ils ne feront point d’incisions dans leur chair."
Deutéronome 14.1: "Vous êtes les enfants de l’Eternel, votre Dieu. Vous ne vous ferez point d’incisions et vous ne vous raserez pas entre les yeux pour un mort."
1 Rois 18.28: "Et ils crièrent à haute voix, et ils se firent, selon leur coutume, des incisions avec des épées et avec des lances, jusqu’à ce que le sang coule sur eux. (Lors de la confrontation entre Elie et les prophètes de Baal)."
Donc, pas de tatouages!
Le percing provient des mêmes motivations: se faire des mutilations pour plaire ou pour éloigner des démons. C'est donc absolument d'origine païenne, donc interdit à tout chrétien.
D'ailleurs, si Dieu nous a donné un corps, ce n'est pas pour que nous le mutilions!
Tout ce qui dégrade extérieurement ou intérieurement le corps, est en horreur à Dieu.
Re: Forum Religion et Mode
LE CHRETIEN ET SON APPARENCE PHYSIQUE
On entend souvent dire dans le monde que l’habit ne fait pas le moine. Du coté des chrétiens, on dirait plutôt que Dieu ne regarde pas à l’apparence mais au cœur. C’est vrai. Mais attention, ces deux affirmations doivent être comprises avec intelligence et honnêteté car il existe des nuances et des circonstances qu’il faut savoir prendre en compte. Il est étonnant de voir à quel point la tenue vestimentaire du chrétien suscite des débats passionnés alors qu’en réalité les choses sont plutôt simples. En la matière, il y a deux extrêmes : d’une part les religieux rigoristes, et d’autre part, les défenseurs de la liberté chrétienne qui trouvent là le moyen d’y justifier leur légèreté. N’y aurait-il pas un juste milieu qui permettrait à chacun de bien vivre sa foi tout en étant bien dans ses baskets ?
La plupart du temps, lorsqu’on aborde la question de la tenue vestimentaire, on le fait en pointant le doigt en direction des sœurs. En effet, la femme est habituellement plus coquette que l’homme, quoique avec le phénomène des métro sexuels (hommes urbains accordant énormément d’importence et de soins à leur apparence), cette tendance est de plus en plus démentie. Aussi, avant de parler en détail des éléments de notre garde robe, essayons déjà de comprendre pourquoi la femme aime tant se pomponner.
EXCÈS DE COQUETTERIE FÉMININE
Si nous regardons les choses depuis le commencement, nous verrons que la femme a été créée pour l’homme et non l’inverse (1 Corinthiens 11 :8-9). Ceci est la pure vérité, n’en déplaise aux féministes. Mais attention, comme nous l’avons vu dans l’article « Le mariage : Fantasmes, réalités et véritable vocation » (publié le 23/12/11), la femme n’a pas été mise auprès de l’homme en tant qu’objet sexuel mais en tant qu’aide semblable (Genèse 2 :18). La Bible déclare que la femme est la gloire de l’homme (1 Corinthiens 11 :7) et non l’inverse. Ailleurs il est dit que « celui qui trouve une femme trouve le bonheur ; c’est une grâce qu’il obtient de l’Eternel » (Proverbes 18 :22). Par ailleurs, quand on observe la réaction d’Adam après qu’il ait vu Eve pour la première fois, on se rend compte qu’elle avait tout pour lui plaire, tant d’un point de vue spirituel que charnel (Genèse 2 :23). En effet, il apparaît évident que c’est Dieu qui a dessiné les courbes féminines et que celles-ci ont un intérêt purement esthétique. C’est tout de même plus pratique d’être attiré par la personne avec laquelle on est amené à s’unir charnellement.
Toutefois, ce n’est pas parce que la femme a été créée pour l’homme qu’elle est de moindre importance aux yeux de Dieu. La preuve en est que Dieu a placé une interdépendance entre ces deux êtres de telle sorte que l’un ne puisse pas exister sans l’autre (1 Corinthiens 11 :11-12). Or lorsque le péché est entré dans le monde, la relation saine et harmonieuse que Dieu avait établie entre l’homme et la femme a été pervertie.
« Il dit à la femme: J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi » Genèse 3 :16.
On retient souvent que la conséquence du péché pour la femme est le fait d’enfanter dans la douleur, mais on néglige la deuxième partie du verset qui dit pourtant une chose très intéressante : les désirs de la femme se porteront vers l’homme, lequel dominera sur elle. Qu’est-ce que cela signifie au juste ? Et bien que la femme sera dépendante de l’homme de par son envie de lui plaire. Là est toute la cruauté du péché, Eve avait pris la liberté de décider de gouter au fruit défendu sans consulter son mari auparavant et cela a eu comme conséquence le fait qu’elle est devenue en quelques sortes son esclave. Or l’idée de l’esclavage ne renvoie pas seulement à l’idée de la bonne à tout faire qui subit des violences physiques et verbales, il y a aussi l’aspect plus subtil de la dépendance affective qui est une forme d’idolâtrie.
Beaucoup de femmes affirment que si elles se font belles, elles le font d’abord pour elles-mêmes. On ne voudrait pas les taxer toutes de menteuses mais cette excuse est la plupart du temps fausse. En effet, l’être humain est un être social et il est de ce fait soucieux d’être accepté par la société dans laquelle il vit. C’est pourquoi, il est extrêmement rare de trouver des personnes qui se plaisent à elles-mêmes sans plaire aux autres. L’homme a besoin du regard valorisant de ses semblables pour s’aimer.
Ce constat est vrai à plus forte raison pour la femme qui, de manière consciente ou non, va s’adapter aux gouts des hommes. Les choses sont ainsi d’autant plus qu’on apprend à la petite fille dès son plus jeune âge à plaire en lui lisant des histoires de jolies princesses (auxquelles s’identifier) et de princes charmants (image des hommes à charmer plus tard). Attention, nous tenons à préciser que la coquetterie féminine n’a pas pour but de séduire dans l’intention d’avoir des rapports sexuels, en tout cas ce n’est pas le cas de la majorité des femmes. La plupart du temps ces dames aiment se faire jolies pour être tout simplement admirées des hommes et même de la gente féminine.
C’est n’est donc pas étonnant si la femme est particulièrement attentive aux phénomènes de mode, à l’actualité people et de manière générale à tous les événements qui font et défont les tendances. Ainsi, une personne comme Pamela Anderson, véritable objet de fantasme auprès de la gente masculine, n’y est pas pour rien dans l’explosion des demandes d’implants mammaires ces dernières années.
Et puis quoiqu’on en dise, la femme est d’abord jugée sur son apparence physique et cela, elle le sait ou elle le ressent. En effet, lorsqu’un homme pose la première fois son regard sur une femme, c’est rarement pour scruter une lueur d’intelligence chez elle.
Le problème c’est qu’une fois en Christ, beaucoup de sœurs ont du mal à se défaire du conditionnement qu’elles ont subi, des diktats sociaux et matraquages publicitaires qui les incitent à se procurer de quoi se montrer à leur avantage. Or la Bible nous demande de nous séparer du monde et de ne plus nous soumettre à son influence. Même une femme mariée doit d’abord chercher à plaire à Dieu avant de plaire à son mari.
« Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait » Romains 12 :2.
« N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. Et le monde passe, et sa convoitise aussi; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » 1 Jean 2 :15-17.
En réaction, pour cacher les atouts naturellement attrayants de la femme et pour juguler son envie de plaire, les hommes ont mis en place, au cours de l’histoire, des méthodes plus ou moins drastiques. Certains ont opté pour la séquestration de leurs filles et de leurs épouses, les cloisonnant ainsi entre les quatre murs de leurs maisons, d’autres ont cherché à les soustraire au regard des autres en les voilant. La malédiction de Genèse 3 :16 prend donc tout son sens.
LE VOILE
Nous vous avons déjà parlé des origines et des usages du voile dans un article intitulé « Le voile : coutume ou devoir religieux ? »(publié le 02/01/2012). Aussi, pour mieux comprendre ce qui suit, nous vous invitons à le lire ou à le relire. Nous avons vu qu’il avait tantôt une connotation sociale, tantôt une connotation religieuse et que ces deux aspects avaient tendance à s’imbriquer… La religion a été inventée par l’homme qui évolue en société, or l’aspect social influe énormément sur le fait religieux. Toujours est-il que le vêtement, quel qu’il soit, au-delà de sa vocation pratique visant à couvrir la nudité, a aussi une dimension sociale et symbolique. Ainsi, le voile, mais pas seulement, a servi de code vestimentaire visant à envoyer un message aux autres ; message qui variait en fonction des époques et des lieux. Grosso-modo, il pouvait soit indiquer que la femme qui le portait était mariée, soit qu’elle était prostituée. Quelle contradiction n’est pas ? Il faut donc comprendre que la Bible révèle aussi certaines vérités historiques. En effet, imaginez que vous écriviez aujourd’hui un livre qui traite de la sanctification et qu’au détour d’une phrase, vous évoquiez la voiture d’une personne que vous présentez comme un modèle de sainteté. Que devrait comprendre celui qui lirait ce livre dans 300 ans (si Jésus n’est pas revenu) et qui vivrait à une époque où les voitures ont été remplacées par des espèces de machines volantes [ceci est de la science-fiction et non une prophétie ;-) ] ? Cela voudrait-il dire que toutes les personnes qui aspirent à la sanctification doivent se débrouiller pour se procurer une voiture ? Non bien sur ! Cela nous donne simplement une information contextuelle sur un mode de vie à un moment donné. Il en va de même pour certaines informations contenues dans la Bible. Voilà qui nous amène à lever le mystère sur quelques versets qui ont suscité bien des interrogations pour ne pas dire des polémiques.
[ltr][/ltr]« Toute femme, au contraire, qui prie ou qui prophétise, la tête non voilée, déshonore son chef: c’est comme si elle était rasée. Car si une femme n’est pas voilée, qu’elle se coupe aussi les cheveux. Or, s’il est honteux pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou d’être rasée, qu’elle se voile. L’homme ne doit pas se couvrir la tête, puisqu’il est l’image et la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l’homme. En effet, l’homme n’a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l’homme; et l’homme n’a pas été créé à cause de la femme, mais la femme a été créée à cause de l’homme. C’est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de l’autorité dont elle dépend. Toutefois, dans le Seigneur, la femme n’est point sans l’homme, ni l’homme sans la femme. Car, de même que la femme a été tirée de l’homme, de même l’homme existe par la femme, et tout vient de Dieu. Jugez-en vous-mêmes: est-il convenable qu’une femme prie Dieu sans être voilée? La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas que c’est une honte pour l’homme de porter de longs cheveux, mais que c’est une gloire pour la femme d’en porter, parce que la chevelure lui a été donnée comme voile? » 1 Corinthiens 11 :6-15.
Pour bien comprendre ce passage, il est important de s’intéresser au contexte dans lequel il a été écrit et pour cela il faut se poser les bonnes questions.
A qui l’apôtre Paul s’adresse-t-il ? Où vivaient les personnes concernées et quels étaient les usages et coutumes de leur lieu de résidence ?
Il s’adresse à des Corinthiens, c’est-à-dire des habitants de Corinthe, une cité grecque. C’était une ville marchande qui vivait du commerce maritime mais les marins et voyageurs qui s’y rendaient en grand nombre avaient d’autres motivations que les affaires ou le tourisme. En effet, la ville était surtout connue pour le temple d’Apollon (dieu grec du chant, de la musique, de la poésie mais aussi de la guérison et de la divination) et surtout celui d’Aphrodite (déesse grecque de l’amour, des plaisirs et de la beauté). Comme pour toute divinité de ce type, on l’honorait par des cultes orgiaques. En effet, on utilisait le verbe « corinthianiser » pour désigner un niveau de débauche sexuelle semblable à celui qu’on trouvait autrefois à Sodome et Gomorrhe. La ville était d’ailleurs tellement célèbre pour le nombre de ses prostituées sacrées, appelées hiérodules, à un tel point que l’expression « fille corinthienne » était systémiquement assimilée à prostituée. Et pour cause : toutes les femmes de la ville devaient se prostituer à un moment de leur vie, elles n’étaient libérées de ce devoir qu’après avoir réuni une certaine somme d’argent qu’elles devaient remettre au clergé de ces religions païennes. Précisons que ce métier était un sujet de fierté et non de honte !
Les chrétiens de Corinthe vivaient donc dans cette ambiance de débauche généralisée et institutionnalisée. C’étaient des personnes qui s’étaient converties après avoir pratiqué ces abominations qui faisaient partie du quotidien de tout un chacun. En effet, même l’inceste se pratiquait sans honte. Or certains chrétiens de Corinthe avaient rechuté dans ces péchés. Voilà qui nous permet de mieux comprendre ces paroles de l’apôtre Paul : « On entend dire généralement qu’il y a parmi vous de l’impudicité, et une impudicité telle qu’elle ne se rencontre pas même chez les païens; c’est au point que l’un de vous a la femme de son père. Et vous êtes enflés d’orgueil! Et vous n’avez pas été plutôt dans l’affliction, afin que celui qui a commis cet acte fût ôté du milieu de vous! » (1 Corinthiens 5 :1-2). De plus, comme dans toute église, il n’y avait pas forcément que des chrétiens sincères qui se sanctifiaient, il y avait aussi des religieux hypocrites, et des personnes charnelles qui vivaient encore dans le péché. Parmi ces personnes, il y avait des femmes rebelles, provocatrices, aux mœurs légères.
Mais revenons-en aux prostituées sacrées. Il semblerait que celles-ci se reconnaissaient par le fait qu’elles portaient les cheveux courts. Voilà pourquoi Paul a dit qu’il était honteux pour une femme d’être rasée ou de porter des cheveux courts ! A l’époque, ce type de coupe de cheveux était réservé à une certaine catégorie de personnes de mauvaise vie. A l’inverse, les femmes portant les cheveux longs et celles qui étaient voilées, étaient généralement mariées ou appartenaient à la haute société. Or comme le dit Paul, la chevelure de la femme constitue un voile naturel, toutefois le port du voile symbolisait une marque renforcée de l’autorité du mari sur sa femme. Alors imaginez maintenant qu’une chrétienne de l’époque, qu’elle soit mariée ou non d’ailleurs, persiste à se balader sans être voilée à Corinthe. Quel était le message qu’elle renvoyait ? « Je suis disponible, je suis une prostituée ». C’est pourquoi l’apôtre fait aussi cette remarque : « Car si une femme n’est pas voilée, qu’elle se coupe aussi les cheveux » (1 Corinthiens 11 :6) car au fond, cela revenait au même. Il était donc normal que Paul fasse un rappel à l’ordre puisque le chrétien ne doit pas être une occasion de chute pour les autres. Nous devons nous abstenir d’adopter une attitude qui risque non seulement de compromettre notre témoignage mais aussi de faire pécher autrui en l’amenant par exemple à nous convoiter.
A tire d’exemple, il faut savoir qu’en Arabie Saoudite, une femme qui se promène dans la rue seule, non voilée et qui s’habille à l’occidentale est considérée comme une femme de mauvaise vie. Bien sur, toutes les occidentales ne sont pas des débauchées, mais il n’empêche que là-bas, les choses sont perçues ainsi. Donc si vous êtes une femme et que vous vous rendez dans ce pays, allez-vous prendre le risque de passer pour une prostituée et d’en subir les conséquences ? Si vous avez un minimum de bon sens et de sagesse, vous vous adapterez aux coutumes vestimentaires en vigueur pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté. Et bien, il faut comprendre de la même façon cette recommandation de l’apôtre Paul aux corinthiennes.
Il n’y a donc aucune obligation formelle pour les femmes de porter le voile ou d’avoir des cheveux longs (sauf cas particulier par égard envers les autres). D’ailleurs, concernant les cheveux, il arrive que des sœurs ne parviennent pas à les faire pousser, sont-elles condamnées pour autant ? Non, ce serait ridicule de penser une telle chose car Dieu connaît cette réalité. Ou alors, allons-nous leur conseiller de mettre des rajouts pour pallier à ce problème ? Dans ce cas, il y aurait des personnes qui se lèveraient pour dire que c’est un péché.
SE COIFFER
[ltr][/ltr]La chevelure est un ornement naturel auquel hommes comme femmes accordent beaucoup d’importance. Là encore, la symbolique qui lui est attachée varie en fonction des époques et des lieux. Il n’a pas toujours été honteux de porter des cheveux longs pour un homme car une chevelure abondante a longtemps été synonyme de vitalité, de force et de statut social élevé notamment chez les Egyptiens, les Perses, les Assyriens, les Phéniciens, les Gaulois ou encore les Chinois. Les cheveux étaient d’ailleurs utilisés comme trophées de guerre par les Indiens qui scalpaient leurs ennemis et plus tard par les Romains qui, de leur coté, rasaient leurs adversaires vaincus. Même chez les Hébreux, les hommes portaient les cheveux longs, c’était notamment le cas de ceux qui faisaient vœu de naziréat (Nombre 6) ou qui étaient naziréens depuis leur naissance comme Samson (Juges 13 :5 ; 16 :7). La Bible mentionne notamment le cas de l’un des fils du roi David, Absalom, qui est décrit comme suit : « Il n’y avait pas un homme dans tout Israël aussi renommé qu’Absalom pour sa beauté; depuis la plante du pied jusqu’au sommet de la tête, il n’y avait point en lui de défaut. Lorsqu’il se rasait la tête, -c’était chaque année qu’il se la rasait, parce que sa chevelure lui pesait, -le poids des cheveux de sa tête était de deux cents sicles, poids du roi » (2 Samuel 14 :25-26). Absalom avait donc la plupart du temps les cheveux très longs, et il n’est dit nulle part à ce moment là dans les Ecritures, qui c’était mal vu.
Il semblerait que c’est les Grecs qui popularisèrent la coupe courte pour les hommes et ceci pour des raisons pratiques pendant la guerre. Alexandre le Grand demanda à ses soldats de se couper les cheveux afin qu’ils ne soient pas attrapés par leurs ennemis lors des combats rapprochés. Les civils adoptèrent par la suite cette mode. Sous l’Empire romain, les hommes portaient les cheveux courts pour les mêmes motifs mais aussi pour se distinguer des barbares et des efféminés. On comprend donc pourquoi du temps de l’apôtre Paul, il était mal vu pour un homme de porter les cheveux longs.
[ltr][/ltr]Pour ce qui est des femmes, les cheveux ont toujours été considérés comme un atout de séduction comme en témoignent d’ailleurs les nombreuses représentations de déesses à la chevelure luxuriante. La façon dont les cheveux étaient coiffés donnait une indication sur le statut social et matrimonial. Pendant de nombreux siècles, une femme aux cheveux courts ou rasés était soit punie ou humiliée (adultère, esclavage) soit prostituée. Il y a eu effectivement des exceptions à cette règle sous l’ancien empire Egyptien (2575-2314 av. J.C.) où les femmes préféraient porter des cheveux courts ou mi-longs ; mais de manière générale, les cheveux longs ont toujours été plébiscités jusqu’à dans les années 20 où les occidentales, dans un désir d’émancipation, ont adopté la mode garçonne et sa coupe courte caractéristique. Depuis, il y a eu divers mouvements de mode alternant les tendances court, long, mi-long… De nos jours, nous pourrions dire que l’on voit un peu de tout. Les choix en la matière se font d’avantage par gout personnel que par militantisme.
Nous voulons cependant dire un mot sur la spécificité du cheveu africain. En effet, plusieurs sœurs nous ont demandé si le défrisage des cheveux, le fait de les tresser ou d’avoir recours à des rajouts, était un péché. Nous les invitons à cet effet à se reporter à l’article de ce site [ltr]http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=88[/ltr], où vous pourrez lire une petite étude sur l’histoire de l’esthétique capillaire des cheveux des noirs. On constate que de tout temps, les noirs, hommes comme femmes, ont toujours tressé leurs cheveux suivant divers modèles et techniques. Il s’agit donc là d’une pratique qui s’est transmise depuis des temps immémoriaux et que l’on continue à développer et à améliorer de nos jours. Concernant le défrisage, il semblerait que le premier produit défrisant soit apparu aux Etats-Unis à la fin du XIXème -début du XXème siècle, et qu’il connut un succès fulgurant auprès des afro-américains soucieux de s’intégrer dans la société esclavagiste, raciste et ségrégationniste de l’époque. Nous n’allons pas rentrer dans les polémiques militantes des noirs qui affirment que ceux qui se défrisent les cheveux renient leurs origines. Le passé est ce qu’il est et quoi qu’il en soit, tout un chacun doit faire son examen de conscience pour mettre à jour les motivations réelles du cœur.
[ltr][/ltr]Donc à la question est-ce un péché de se défriser les cheveux, de se les tresser et de mettre des rajouts (exemple tissage) ; et bien, il faut regarder les choses de manière globale. En effet, est-ce un péché quand une personne aux cheveux lisses se fait une permanente, porte une perruque, pose des extensions, se teint les cheveux etc… ? Pour quoi le problème se poserait uniquement chez les noirs ? Car que l’on soit du coté des noirs, des maghrébins, des blancs et autre, tout cela revient à se poser la question de savoir s’il est permis ou non de transformer l’aspect naturel de nos cheveux. La vérité est qu’on ne trouve aucune recommandation spécifique et immuable sur ce qu’on doit faire ou ne pas faire en matière de coiffure dans la Bible. Quoiqu’il en soit, si cette question était salutaire, Dieu se serait clairement exprimé là-dessus pour qu’il n’y ait aucun doute ni confusion. On ne risque donc pas de perdre son salut à cause de sa coiffure.
En effet, la grande spécificité du cheveu par rapport aux autres organes du corps, c’est qu’il est en perpétuelle croissance. On peut donc le couper, le raser, l’onduler, le teindre, le lisser, il finit toujours par retrouver avec le temps son aspect naturel d’origine. Ainsi, l’action qu’on a sur le cheveu est réversible tandis que si l’on a recours à la chirurgie esthétique, le résultat est irréversible. Chaque catégorie ethnique a développé des moyens spécifiques de se coiffer en fonction de sa nature de cheveux. Il se trouve que les femmes africaines ont d’avantage recours aux rajouts que les autres notamment pour se tresser. Elles ne le font pas seulement pour une question de gout mais aussi pour des raisons pratiques. Alors est-ce un péché d’avoir recours aux rajouts ? Dans l’absolu la réponse est non. Nous déconseillons cependant d’utiliser des mèches naturelles car la plupart du temps elles proviennent d’Inde où des femmes ont sacrifié leur chevelure en faisant un vœu à des divinités païennes. Or le fait de porter ce genre de cheveux peut occasionner des ennuis spirituels comme cela s’est déjà vu. Le seul impératif en matière de coiffure c’est la décence. En effet, certaines sœurs se permettent de grandes extravagances qui sont en totale contradiction avec le principe de pudeur et de modestie qu’un enfant de Dieu doit avoir. Le chrétien se doit d’être sobre en toutes choses, or le fait de porter des rajouts ou des extensions excessivement longs, de plusieurs couleurs, qui partent dans tous les sens, ce n’est pas faire preuve de sobriété. La coiffure, tout comme la tenue vestimentaire, doit nous rendre présentables et non faire de nous une curiosité, un monument d’excentricité pour se faire remarquer.
LE PORT DU PANTALON EST-IL INTERDIT AUX FEMMES ?
« Une femme ne portera point un habillement d’homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, ton Dieu »Deutéronome 22 :5.
Les défenseurs de l’interdiction du port du pantalon par les femmes s’appuient sur ce verset pour justifier leur point de vue. Or une fois de plus, il faudrait se poser la bonne question.Dieu vise-t-il un vêtement en particulier ou un comportement spécifique? C’est bien d’un comportement spécifique qu’il est question, en l’occurrence le travestissement.Voici la définition du verbe « TRAVESTIR » :
-Déguiser quelqu’un en lui faisant prendre les vêtements d’un autre sexe, d’une autre condition. Exemple : travestir un homme en femme.
-Fausser quelque chose en lui donnant le caractère qu’il n’a pas.
Voyons maintenant la définition du verbe » SE TRAVESTIR » :
-Revêtir un déguisement en vue d’un divertissement.
– Adopter des attitudes vestimentaires et sociales du sexe opposé.
Donc ce qu’interdisent les Ecritures, c’est le fait de fausser son identité de genre en adoptant les attitudes vestimentaires et sociales du sexe opposé. Ce type de comportement est révélateur de tendances homosexuelles, bisexuelles et aboutissent généralement à la transsexualité. On dit qu’une personne est transsexuelle lorsqu’elle a la conviction d’appartenir à l’autre sexe, ce qui la conduit à tout mettre en œuvre pour que son anatomie et son mode de vie soient le plus possible conformes à sa conviction. Cela peut donc aller jusqu’au changement de sexe. Il est évident que ce type de comportement n’est pas normal car Dieu ne s’est pas trompé en nous faisant naître hommes ou femmes. Ainsi, les personnes atteintes de ce type de troubles sont sous emprise d’esprits mauvais. Il n’y a qu’une réelle conversion à Jésus-Christ qui peut les en délivrer.
La Bible s’explique par elle-même, lorsque nous la lisons nous devons nous débarrasser de nos aprioris culturels et religieux. En effet, imaginons qu’une femme enceinte porte la chemise de son mari pour être plus à l’aise, pèche-t-elle pour autant ? Bien sur que non ! Imaginons aussi qu’une femme de grande taille ne parvienne pas à trouver des vêtements adaptés à sa corpulence dans les boutiques féminines, en quoi serait-ce un péché si elle achetait par exemple certains vêtements dans les rayons masculins ? Par contre, ce serait franchement problématique si un homme se mettait à porter des soutiens-gorge …
Pour ce qui est du pantalon, qui a dit que c’était un vêtement exclusivement masculin ? Où est-ce écrit ? Son invention date de la période où le cheval a été domestiqué. En effet, c’est bien plus pratique de monter à cheval avec un pantalon qu’avec une jupe. Nous invitons ceux qui n’ont jamais essayé à tenter l’expérience. La version féminine du pantalon remonte à bien plus loin qu’on ne le pense puisque les Perses le portaient déjà à leur époque. Certes, il ne s’est généralisé en Europe qu’au XXème siècle, les religieux l’ayant interdit auparavant car il est vrai que pendant longtemps, les hommes furent majoritaires à le porter. En effet, ces derniers étaient amenés à avoir des activités plus physiques qui nécessitaient d’avoir un vêtement à la fois souple et compatible aux règles de pudeur, le pantalon n’étant à la base qu’une culotte longue destinée à cacher les parties intimes. Les femmes, quant à elles, ont commencé à le porter lorsqu’elles se sont mises à faire du sport à leur tour. De même, on ne peut cependant pas ignorer que l’adoption générale du pantalon féminin coïncide avec les périodes où ont émergé les mouvements pour l’émancipation féminine (années 20 puis 60-70). Mais le fait de militer en faveur de l’égalité des droits signifie-t-il pour autant qu’on renie son identité sexuelle ? C’est une chose de vouloir avoir les mêmes droits qu’un homme, c’en est une autre que de vouloir être un homme. Certes, les mouvements de libération de la femme ont abouti à beaucoup de dérives, la plus grave étant l’avortement, mais le débat qui nous intéresse ne se situe pas à ce niveau-là.
[ltr][/ltr]Le pantalon est un vêtement unisexe comme d’ailleurs la plupart des vêtements. En effet, hommes comme femmes portent des chaussettes, des baskets, des chemises, des tee-shirts… La seule différence c’est qu’on les adapte au genre. Ainsi, il existe des modèles, des couleurs, des motifs spécifiques aux hommes et d’autres spécifiques aux femmes. Et là encore, il n’y a pas de règle figée puisque les codes vestimentaires changent d’un endroit à l’autre. C’était déjà le cas du temps de la Bible. Pendant longtemps, les deux sexes portaient des tuniques (surement très ressemblantes aux djellabas que portent les Arabes) ou des robes, avec très certainement des variations et des spécificités féminines et masculines. Or de nos jours, les tuniques et surtout les robes sont plutôt portées par des femmes. Que doit-on en conclure alors ? Que les hommes de l’époque étaient efféminés ou tout simplement que les temps ont changé ? Et bien les temps ont changé et les chrétiens doivent savoir s’y adapter jusqu’à une certaine mesure. C’est vrai que nous ne sommes pas du monde et que nous ne devons pas nous y conformer, mais la réalité est que nous vivons dans le monde et que tant qu’on ne sera pas au ciel, on ne peut pas s’y soustraire (Jean 15 :19 ; Romains 12 :2 ; 1 Corinthiens 5 :10).
IL NE FAUT PAS ETRE UNE OCCASION DE CHUTE
Le chrétien ne doit pas oublier qu’il vit dans deux communautés distinctes : d’une part le monde et d’autre part le Corps du Christ. De ce fait, il doit veiller sur son comportement afin de ne pas donner aux païens l’occasion de blasphémer contre Dieu (Romains 2 :24) mais aussi pour ne pas être une occasion de chute pour ses frères et sœurs en Christ.
On a beau dire que l’habit ne fait pas le moine, il n’est pas moins vrai que la façon dont on s’habille, se coiffe, se maquille, en dit long sur sa personnalité. En effet, on peut savoir du premier coup d’œil si une personne est plutôt pudique ou plutôt du genre exhibitionniste. Aussi, si une sœur va évangéliser un païen avec un décolleté plongeant et un maquillage exagéré, il y a réellement très peu de chances qu’il la prenne au sérieux. De même, pour un frère qui arbore un baggy qui descend jusqu’aux genoux et qui laisse entrevoir ses sous-vêtements. Bien aimés, si vous demandez aux inconvertis à quoi ils reconnaissent un vrai chrétien, beaucoup vous diront que c’est par leur comportement et non par leur éloquence. On a donc plus de chances de gagner une personne à Christ en pratiquant la Parole plutôt qu’en la prêchant (1 Pierre 3 :1).
« Car, s’il est des êtres qui sont appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, comme il existe réellement plusieurs dieux et plusieurs seigneurs, néanmoins pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes. Mais cette connaissance n’est pas chez tous. Quelques-uns, d’après la manière dont ils envisagent encore l’idole, mangent de ces viandes comme étant sacrifiées aux idoles, et leur conscience, qui est faible, en est souillée. Ce n’est pas un aliment qui nous rapproche de Dieu: si nous en mangeons, nous n’avons rien de plus; si nous n’en mangeons pas, nous n’avons rien de moins. Prenez garde, toutefois, que votre liberté ne devienne une pierre d’achoppement pour les faibles. Car, si quelqu’un te voit, toi qui as de la connaissance, assis à table dans un temple d’idoles, sa conscience, à lui qui est faible, ne le portera-t-elle pas à manger des viandes sacrifiées aux idoles? Et ainsi le faible périra par ta connaissance, le frère pour lequel Christ est mort! En péchant de la sorte contre les frères, et en blessant leur conscience faible, vous péchez contre Christ. C’est pourquoi, si un aliment scandalise mon frère, je ne mangerai jamais de viande, afin de ne pas scandaliser mon frère » 1 Corinthiens 8 :7-13.
« Que personne ne cherche son propre intérêt, mais que chacun cherche celui d’autrui. Mangez de tout ce qui se vend au marché, sans vous enquérir de rien par motif de conscience; car la terre est au Seigneur, et tout ce qu’elle renferme. Si un non-croyant vous invite et que vous vouliez aller, mangez de tout ce qu’on vous présentera, sans vous enquérir de rien par motif de conscience. Mais si quelqu’un vous dit: Ceci a été offert en sacrifice! n’en mangez pas, à cause de celui qui a donné l’avertissement, et à cause de la conscience. Je parle ici, non de votre conscience, mais de celle de l’autre. Pourquoi, en effet, ma liberté serait-elle jugée par une conscience étrangère? Si je mange avec actions de grâces, pourquoi serais-je blâmé au sujet d’une chose dont je rends grâces? Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. Ne soyez en scandale ni aux Grecs, ni aux Juifs, ni à l’Église de Dieu, de la même manière que moi aussi je m’efforce en toutes choses de complaire à tous, cherchant, non mon avantage, mais celui du plus grand nombre, afin qu’ils soient sauvés » 1 Corinthiens 10 :24-33.
Nous avons dit que nous devons également veiller à ne pas être une occasion de chute pour nos frères et sœurs en Christ car nous sommes tous les gardiens des uns et des autres. Les passages que nous venons de lire parlent des viandes sacrifiées aux idoles mais ils nous enseignent aussi pour notre sujet. Paul dit ici qu’il n’y a qu’un seul Dieu et que de ce fait, dans l’absolu, on peut manger de tout ce qui se vend au marché, y compris les viandes sacrifiées aux idoles, à condition d’avoir sanctifié cette nourriture par la prière bien sur (1 Timothée 4 :5). Toutefois, si un frère ou une sœur qui est faible dans la foi ou qui n’est pas suffisamment affermi dans la connaissance des Ecritures risque d’être scandalisé dans sa conscience à cause de cet acte, et bien nous devons nous abstenir de manger. Pourquoi ? Parce que la personne en question risque de croire que vous êtes hypocrite, ou encore de se dire qu’il peut se permettre certaines libertés avec d’autres sujets qui, eux, sont réellement importants. Il en va de même pour la question du vêtement. Si vous vous rendez dans une église située dans un pays où les sœurs se voilent et où les hommes ne sont pas habitués à voir des femmes en pantalon, et bien vous devez prendre en compte cette situation et adapter votre tenue vestimentaire aux réalités locales. Vous ferez ainsi preuve de sagesse et d’amour en préservant la paix du cœur des uns et des autres.
« Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair; mais rendez-vous, par la charité, serviteurs les uns des autres. Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci: Tu aimeras ton prochain comme toi-même » Galates 5 :13-14.
NE FAISONS PAS DE NOTRE LIBERTE UN PRÉTEXTE POUR VIVRE SELON LA CHAIR
Les chrétiens d’occident ont la chance de jouir d’une grande liberté. Si donc nous fréquentons des assemblées où on ne nous impose pas une tenue vestimentaire de rigeur, n’en profitons pas pour faire n’importe quoi. Malheureusement, beaucoup abusent de cette liberté et il n’est pas rare de voir des hommes et des femmes prétendument convertis depuis des années qui outragent, par leur tenue vestimentaire, les enfants de Dieu désireux de se sanctifier.
Vêtements trop moulants, trop décolletés, trop transparents, trop courts, trop voyants, trop de maquillage, trop de bijoux. Quand on aborde ce sujet, on pointe souvent du doigt les femmes mais les hommes ne sont pas en reste. Que d’attentats à la pudeur lorsque ces messieurs débarquent à l’assemblée avec un slim taille basse qui laisse deviner le contenu de l’entrejambe et donne un aperçu du derrière ! Comment parvenir à se concentrer sur l’adoration quand on a devant soi un frère ou une sœur qui nous offre en spectacle son derrière moulé dans un pantalon trop serré ? Il n’est donc pas étonnant que face à ces dérives, certains dirigeants d’assemblées basculent dans le rigorisme religieux.
C’est pourquoi, quand on sort de chez soi, on doit se demander si l’on est décent, et si l’on a un doute, il faut poser la question à Dieu qui ne manquera pas de nous répondre.
La règle reste la même que pour la tenue vestimentaire en ce qui concerne les bijoux et le maquillage : décence et pudeur. En effet, ce n’est pas un péché de porter des bijoux mais il faut le faire avec modération. Ainsi, si l’on entend un tintamarre de cliquetis de bracelets à votre passage et que vous reluisez comme un sapin décoré, vous êtes dans l’excès, il va falloir vous décharger de toute cette ferraille et vous rabattre sur des choix beaucoup plus discrets.
« Je veux aussi que les femmes, vêtues d’une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d’or, ni de perles, ni d’habits somptueux, mais qu’elles se parent de bonnes œuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu » 1 Timothée 2 :9-10.
Pour ce qui est du maquillage, certains diront que c’est péché de se maquiller car Dieu nous a crées beaux et parfaits. Oui c’est vrai mais il ne faut pas oublier qu’en péchant l’homme est devenu imparfait et que cette imperfection est aussi physique. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on développe des maladies et qu’on vieillit. Ce n’est pas Dieu qui a crée l’acné, les cernes trop prononcés, la peau d’orange et autre. Donc tant que nous n’aurons pas revêtu nos corps glorifiés, on aura toujours des défauts (1 Corinthiens 15 :40-44).
Les femmes peuvent donc se maquiller mais lorsqu’elles le font, elles doivent rechercher l’effet bonne-mine et non masque de carnaval. Quoiqu’on en dise, il est important d’avoir une apparence soignée. Par exemple, lors d’un entretien d’embauche, à compétences égales, l’employeur recrutera la personne la plus avenante et la plus soignée. Il faut donc savoir être terre à terre quand il le faut tout en veillant à ne pas basculer dans l’excès.
L’excès n’est pas simplement dans le fait d’être impudique ou vulgaire dans son apparence, mais aussi dans le fait d’être accro aux effets de mode. Il y a ainsi des chrétiens qui veillent certes à être décents mais qui, en véritables fashion-victimes, ne cessent de courir les magasins pour acheter le dernier vêtement à la mode. Ils dépensent alors des sommes considérables pour du superflu alors que leur armoire déborde de vêtements et qu’ils pourraient investir cet argent dans l’œuvre de Dieu, du moins en partie, pour soutenir par exemple les nécessiteux. Et les voilà le dimanche matin à l’église en train de faire leur défilé, attirant ainsi l’attention sur eux au lieu de s’humilier dans l’adoration. Ces gens là ont un problème de narcissisme et de convoitise, ils sont encore esclaves du monde. Une repentance s’impose.
« N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. Et le monde passe, et sa convoitise aussi; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » 1 Jean 2 :15-17.
« Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile; tout m’est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit » 1 Corinthiens 6 :12.
On le répète une fois de plus, le chrétien se doit d’être pudique, décent, sobre mais aussi simple. Considérons l’attitude de notre Seigneur Jésus et prenons son exemple. Lui qui existait depuis toujours sous forme de Dieu, n’a pas choisi un corps de bel éphèbe ni une tenue sophistiquée pour susciter une admiration charnelle, mais il s’est dépouillé de son éclat, de sa gloire et de sa richesse pour nous amener au Père (Philippiens 2 :6-8).
« Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée; Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n’avait rien pour nous plaire » Esaïe 53 :2.
La Bible nous invite à faire notre examen de conscience. A qui cherchons-nous à plaire ? A Dieu ou aux hommes ? Au fond, là est la véritable question.
« Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. Ne soyez en scandale ni aux Grecs, ni aux Juifs, ni à l’Église de Dieu » 1 Corinthiens 10 :31-32.
Re: Forum Religion et Mode
Tatouage et Islam : le tattoo et la religion Islamique
Tatouage au henné par une femme voilée
La plupart des codes inhérents aux différentes religions monothéistes considèrent le tatouage, le piercing, et plus généralement la scarification et les modifications corporellescomme des actes négatifs, voire maudits qui ne s’accordent pas aux préceptes de leurs dogmes. Pourtant le tatouage est souvent un moyen pour le tatoué de montrer son amour pour Dieu en le gravant dans sa peau, et de nombreux tatouages ont une connotation religieuse très forte, quelque soit la religion.
De manière communément acceptée et globalement plutôt unanime quelque soient les courants islamiques et l’interprétation faite des écritures saintes, le tatouage est interdit par l’Islam, proscrit comme un acte satanique, apportant la malédiction divine et empêchant les ablutions.
Quelques citations extraites du Coran et communément reliées au tatouage
(traduction française par Oumma.com)
Sourate 4 – Les femmes (An-Nisa) – verset 119. « Certes, je ne manquerai pas de les égarer, je leur donnerai de faux espoirs, je leur commanderai, et ils fendront les oreilles aux bestiaux; je leur commanderai, et ils altéreront la création de Dieu. Et quiconque prend le Diable pour allié au lieu de Dieu, sera, certes, voué à une perte évidente. »
Dans cet exemple, l’expression « changer la création d’Allah » ferait le lien avec le tatouage. Le terme « tatouage » n’est clairement énoncé que dans les Hadiths, récits rapportés et transmis oralement des paroles du prophète Mohammed (Mahomet) et dont la fiabilité dépend de la qualité de l’identification des différents transmetteurs oraux. Voici quelques exemples d’injonctions contre le tatouage, les femmes tatouées, les tatoueurs, que l’on retrouve dans certain de ces Hadiths :
Bien que dans certaines populations converties à l’Islam comme les [ltr]tribus Berbères[/ltr], ou encore les Nubiens, le tatouage existe encore car culturellement antérieur à la conversion et hérité de très anciennes coutumes païennes liées à des rites magiques, le tatouage est rarement bien accepté chez les pratiquants de l’islam, respectant la transmission orale desparoles du prophète.
Tatouage au henné par une femme voilée
La plupart des codes inhérents aux différentes religions monothéistes considèrent le tatouage, le piercing, et plus généralement la scarification et les modifications corporellescomme des actes négatifs, voire maudits qui ne s’accordent pas aux préceptes de leurs dogmes. Pourtant le tatouage est souvent un moyen pour le tatoué de montrer son amour pour Dieu en le gravant dans sa peau, et de nombreux tatouages ont une connotation religieuse très forte, quelque soit la religion.
De manière communément acceptée et globalement plutôt unanime quelque soient les courants islamiques et l’interprétation faite des écritures saintes, le tatouage est interdit par l’Islam, proscrit comme un acte satanique, apportant la malédiction divine et empêchant les ablutions.
Quelques citations extraites du Coran et communément reliées au tatouage
(traduction française par Oumma.com)
Sourate 4 – Les femmes (An-Nisa) – verset 119. « Certes, je ne manquerai pas de les égarer, je leur donnerai de faux espoirs, je leur commanderai, et ils fendront les oreilles aux bestiaux; je leur commanderai, et ils altéreront la création de Dieu. Et quiconque prend le Diable pour allié au lieu de Dieu, sera, certes, voué à une perte évidente. »
Dans cet exemple, l’expression « changer la création d’Allah » ferait le lien avec le tatouage. Le terme « tatouage » n’est clairement énoncé que dans les Hadiths, récits rapportés et transmis oralement des paroles du prophète Mohammed (Mahomet) et dont la fiabilité dépend de la qualité de l’identification des différents transmetteurs oraux. Voici quelques exemples d’injonctions contre le tatouage, les femmes tatouées, les tatoueurs, que l’on retrouve dans certain de ces Hadiths :
- « Dieu a maudit celles qui se tatouent, celles qui tatouent, celles qui s ‘épilent le visage, celles qui liment leurs dents pour les séparer afin de paraître belle, celles qui procèdent dans le but de changer la création de Dieu »
- « Allah a maudit celles qui relient leurs cheveux à d’autre, celles qui demandent à ce que l’on leurs fassent, celles qui se tatouent et celles qui tatouent »
- « J’ai vu dire par mon père que le prophète a interdit l’argent du sang, l’argent de l’achat ou vente du chien, celui qui se nourrit du Riba et qui nourrissent avec, le tatoué et le tatoueur »
- « Une femme qui tatoue a été présenté à Omar, il s’est levé en disant : Je vous supplie au nom de Dieu de me dire qui a entendu les dires du prophète sur le tatouage ? Abou Horeira a dit : je me suis levé et dit : Oh roi des croyants moi j’ai entendu. Il a dit : tu as entendu quoi ? j’ai dit : j’ai entendu le prophète dire : ne vous tatouez pas et ne tatouez point »
- « Le bon dieu a maudit celles qui se tatouent et celles qui tatouent, celles qui s’épilent le visage, celles qui liment leurs dents et les séparent afin de paraître belle, celles qui veulent changer la création de dieu. Comment ne maudirai-je pas celle que le prophète a maudit et cela se trouve dans le Coran ? »
Bien que dans certaines populations converties à l’Islam comme les [ltr]tribus Berbères[/ltr], ou encore les Nubiens, le tatouage existe encore car culturellement antérieur à la conversion et hérité de très anciennes coutumes païennes liées à des rites magiques, le tatouage est rarement bien accepté chez les pratiquants de l’islam, respectant la transmission orale desparoles du prophète.
Re: Forum Religion et Mode
Voile ou minijupe, religion ou mode, choisir son aliénation ?
A gauche, un modèle de la collection de hijabs lancée par la maison de haute couture italienne Dolce & Gabbana, à droite une femme en minijupe en 2002
stylearabia, Wikicommons
Depuis quelques jours en France, la polémique fait rage après les propos tenus par la ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes lors d'un entretien télévisé. Laurence Rossignol avait comparé les jeunes femmes qui portent volontairement le voile aux "nègres américains" qui défendaient l'esclavage.
La ministre des Familles, de l'enfance et des droits des femmes cumule les difficultés. A peine nommée, Laurence Rossignol était raillée [ltr]pour avoir accepté, elle, cette féministe affichée, de prendre un portefeuille à l'intitulé douteux[/ltr]. Voici que quelques semaines après sa nomination, elle se retrouve au coeur d'un pugilat après avoir affirmé lors d'un entretien télévisuel : "Mais bien sûr. Il y a des femmes qui choisissent, il y avait des nègres afr..., des nègres américains qui étaient pour l'esclavage".
Sortie du contexte la phrase ne veut pas dire grand chose, en dehors du fait que le mot "nègre" y claque comme un obus. Le journaliste Jean Jacques Bourdin, avec son habituel sens de la provocation utilisé pour acculer ses interlocuteurs, venait de lui faire remarquer que certaines jeunes Françaises décident de porter le voile d'elles-mêmes alors qu'elle avait dénoncé le développement de vêtements adaptés aux traditions musulmanes, comme le "burkini" (maillot de bain intégral) ou le hijab (foulard islamique) par certaines marques de prêt à porter et haute couture (H & M, Dolce & Gabbana, entre autres). En deux affirmations, la ministre venait de déclencher une polémique au moins aussi virulente que celle qui a divisé les intellectuels,[ltr]féministes inclues[/ltr], des deux côtés du Rhin après les violences sexuelles de la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne en Allemagne.
Dans le débat qui resurgit en France avec une force renouvelée, une chose m'étonne : pourquoi donc personne ne parle du tatouage ? Donc les un-es ne supportent pas le voile qu'ils assimilent à l'esclavage moderne. Les autres vouent aux gémonies les injonctions des industries de la mode, forme d'aliénation suprême. Et personne ne dénoncerait le tatouage ou les piercings qui pour ma part me révulsent intensément et représentent à mes yeux une terrifiante soumission à des codes sociaux ? Et pourtant il ne me viendrait pas à l'idée d'en exiger son éradication - chacun-e est responsable de son malheur, les femmes étant considérées un peu moins responsables que les hommes comme le montre la rage absurde qui agite la France en ce début de printemps 2016.
Minijupe et hidjab, choix de femmes, façonnés par la mode ou la religion
wikicommons, stylearabia
Des mots et des maux
En un temps de tensions à vif - dans un moment où les insultes fusent autour des mots et des concepts comme l'a montré la récente hystérie provoquée par un texte de Kamel Daoud, le fond du texte (avec lequel on peut ne pas être d'accord) disparaissant sous les anathèmes -, la succession de phrases prononcées par Laurence Rossignol était (inconsciemment) pyromane.
Revoici donc l'enchaînement incertain, ce mercredi 30 mars 2016 au matin, au micro de Jean-Jacques Bourdin :
"Lorsque des marques investissent ce marché (...) parce qu'il est lucratif, un marché pour les pays d'Europe, pas un marché pour les pays du Golfe (...), ils se mettent en retrait de leur responsabilité sociale, et d'un certain point de vue font la promotion de l'enfermement du corps des femmes."
"Ce qui m'a frappée ce sont les arguments, les justifications que donnent ces marques qui expliquent que c'est juste des vêtements, mais qu'ils ne font la promotion d'aucun mode de vie. Comme s'il y avait une dissociation entre les vêtements et les modes de vie."
"Bien entendu nous observons que c'est accompagné (ces tenues NDLR) dans de nombreux quartiers de phénomènes sur la voie publique (...). Par exemple on voit de moins en moins de femmes dehors, dans la rue, dans les cafés. On voit de moins en moins de femmes vivre de manière libre dans leur quartier."
"Mais bien sûr. Il y a des femmes qui choisissent, il y avait des nègres afr..., des nègres américains qui étaient pour l'esclavage".
La charge ministérielle est encore plus sévère, vous pouvez l'écouter intégralement dans la vidéo ci-dessous.
Une réécriture de l'histoire ?
Ont d'abord déferlé dans les médias ou les réseaux sociaux ceux qui réclamaient démission, sanction, justice. Comme cette réaction stupéfaite de Mehdi Thomas Allal, Maître de conférence à Sciences Po et Asif Arif, avocat, [ltr]dans les colonnes du quotidien Libération[/ltr] :
"Le journaliste ne l’a même pas reprise. Qu’aurait-on dit si on avait insinué – comme le font bon nombre de négationnistes – que les Juifs auraient participé à leur propre extermination ? Il y a de fortes raisons de penser que de nombreux responsables politiques seraient – et c’est tout à fait compréhensible – montés au créneau !
Outre que l’affirmation est choquante, elle est complètement irrationnelle, puisqu’elle compare une façon de se vêtir à un système d’exploitation qui a fleuri dès le XVIe siècle et saigné l’Afrique pendant des décennies."
L'écrivain et philosophe Claude Ribbe a riposté en un tweet :
[ltr]La réponse la plus cinglante (et jugée par certains insultante) est venue de Ndella Paye[/ltr], militante afro-féministe, antiraciste et membre du collectif Mamans Toutes Égales, [ltr]ainsi qu'elle se présente[/ltr] :
"Laurence Rossignol, la négresse musulmane et voilée que je suis vous emmerde".
"Madame la ministre, vous vous octroyez le droit de faire référence, de manière très négative et assumée, à l’histoire de l’esclavage. Dois-je vous rappeler que cette histoire n’est pas la vôtre et qu’en tant que ministre de la République, en dehors de faire en sorte que l’histoire de l’esclavage soit enseignée correctement, vous n’avez nullement le droit de l’instrumentaliser à des fins politiciennes, et moins encore à des fins racistes, en opposant des minorités visibles. Sachez qu’en tant que Noire musulmane et voilée, je trouve indécente votre comparaison des femmes voilées à ces "nègres" dont vous parlez qui auraient été "pour l’esclavage". A vous entendre il y a donc eu des nègres qui étaient pour cette négation absolue de leur être, cette sur-exploitation, cette extermination par le travail et les sévices, légitimée par une stigmatisation de leur couleur de peau…"
Ca c'est pour la partie "esclaves". Pour la partie "mode islamique" proposée par des prestigieuses maisons de haute couture et prêt à porter, voici une autre salve, qui s'adresse à tous ceux qui ont soutenu Laurence Rossignol dans sa croisade annoncée contre les fabricants de déclinaisons "islamiques" de leurs créations : "Plus largement, mes cher-e-s responsables politiques, vous qui avez tout privatisé, vous qui avez économiquement tout déréglementé au nom de la sacro-sainte loi du libre marché, et qui là tout à coup devenez interventionnistes pour vous mêler (et vous indigner) de ce que des boutiques (libres de leurs stratégies commerciales) décident (librement) de proposer comme vêtements à leurs clientes (libres de les acheter ou pas), vous aussi, je vous emmerde."
Karima B, très remontée elle aussi sur son compte twitter, préfère poster des images de cette autre aliénation, celle des femmes aux industries de la mode, de la cosmétique, des normes de beauté.
Pour sa défense, Laurence Rossignol a parlé de "faute de langage" pour [ltr]l'emploi du mot "nègre"[/ltr], la seule qu'elle reconnaisse à ses affirmations. Que voulait-elle donc laisser entendre lorsqu'elle parlait de défense de leur condition d'esclaves par les esclaves ? Sans doute ce que certains historiens ont montré : qu'en tant que propriété de cultivateurs, et à ce titre ayant une valeur marchande, ils étaient moins mal traités que les journaliers "libres" employés sur les plantations... Un malheur à peine moins malheureux que l'autre...
Ni Dieu, ni maître, disait-on autrefois...
C'est donc bien le téléscopage entre la comparaison avec l'esclavage et le port du voile qui a tout déclenché, avec sous-jacent à la dispute, cette question : qu'est ce qui est le plus aliénant pour les femmes, se vêtir en suivant les injonctions des industries de la "beauté", ou celles édictées au nom des religions ?
Celles qui considèrent que les religions sont sources de tous les maux contre le genre féminin - comme la Ligue du Droit International des Femmes, la Coordination Française pour le Lobby Européen des Femmes, EGALE Egalité Laïcité Europe, Femmes sans voile d’Aubervilliers, Femmes Solidaires, Féminisme et géopolitique, Les Libres Mariannes, Regards de femmes, Réseau Féministe « Ruptures » -, soutiennent haut et fort la ministre : "Les associations signataires se réjouissent que vous ayez réagi avec force et indignation face à la banalisation du port du voile islamique, qui veut se faire beau et élégant à travers des défilés de mode visant un immense et juteux marché mondial.
L’image qui vous est venue à l’esprit est celle de l’esclavage, car c’est bien ce que symbolise le voile, par l’invisibilité, paradoxalement voyante !, du corps des femmes dans l’espace public. Une sorte de rappel humiliant de la claustration des femmes, une façon d’afficher la ségrégation entre les sexes.
Ni l’élégance, ni la couleur, ni la taille, ni la richesse des tissus, ni leur texture, ne sauraient changer le sens de ce symbole."
Pierre Bergé, président de la Fondation Bergé/Saint Laurent, qui se défend de toute islamophobie, parce qu'"il vit au Maroc", s'en mêle et s'emmêle peut-être aussi sur les ondes d'Europe 1 : "Dans la vie, il faut se ranger du côté de la liberté. Il faut au contraire apprendre aux femmes à se dévêtir, à se révolter, à leur apprendre à vivre comme la plupart des femmes dans le monde entier (.../...) Ces créateurs qui participent à l'asservissement de la femme, devraient se poser des questions. D'une certaine manière, ils sont complices, tout cela pour faire du fric. Les convictions doivent passer avant l'argent. (.../...) Les femmes ont droit de se voiler, mais je ne vois pas pourquoi on va vers cette religion, ses habitudes, ses moeurs absolument incompatibles avec celles de la liberté qui sont les nôtres, occidentaux."
Et sans surprise la philosophe "universaliste" Elisabeth Badinter, en croisade contre le "communautarisme" qui serait porté par une partie de la gauche française, et par ailleurs présidente du conseil de surveillance du groupe Publicis, dont les panneaux d'affichage exposent parfois des corps de femmes très dévoilés et qui contribue à améliorer l'image de l'Arabie saoudite via ses services de communication, [ltr]offre elle aussi son appui[/ltr], via le journal Le Monde : "La ministre a eu un mot malheureux en parlant de « nègres », mais elle a parfaitement raison sur le fond. Je pense même que les femmes doivent appeler au boycott de ces enseignes."
Jean-Luc Mélanchon candidat du Parti de gauche déjà annoncé à la présidentielle française de 2017, n'a pas hésité à plonger dans le pugilat.
Son allier du [ltr]Parti communiste rétorque aussitôt[/ltr] : "Consternation à l'écoute de tant de bêtises des propos de la ministre Laurence Rossignol. Comment peut-on prétendre que des 'nègres américains' étaient pour l'esclavage ? C'est une négation d'un des pires crimes contre l'humanité qui soit."
D'autres réponses en textes et en images fleurissent sous la plume de celles et ceux qui pensent, comme ce collectif [ltr]#OnALeSeum[/ltr], que nul doute, l'asservissement des femmes est bien plus sévère quand il est asséné par les symboles du capitalisme, telle la maison de haute couture Yves Saint-Laurent, administré par... Pierre Bergé.
Le Seum collectif
Une pétition qui avait déjà récolté, le 4 avril 2016, près de 35 000 signatures demande "Que Laurence Rossignol soit sanctionnée pour ses propos racistes ! (.../...) Il est terrible de voir que cette France qui se revendique partout dans le monde comme le pays des droits humains débatte, en 2016, des choix vestimentaires de certaines de ses citoyennes. Il est terrible de voir que la négrophobie persistante est ici utilisée pour justifier et légitimer une islamophobie genrée."
Aliénation ici, liberté là-bas. Et réciproquement
En matière d'habillement, les uns et les autres jugent les excès de soumission à l'aune de leur propre histoire, de leurs "identités". Ne vous soumettez pas à Dieu et à son clergé en portant le voile, attaquent les un-es ! Ne vous soumettez pas aux diktats des industriels de la mode et de la cosmétique sermonnent les autres.
Et pourtant, en France, comme ailleurs regardez autour de vous : vous n'aurez aucun mal à trouver des jeunes filles qui sont passées directement de la mini jupe et des magazines de mode au hidjab et aux pantalons amples. Et sans doute réciproquement, mais on en parle moins...
Alors risquons une hypothèse : et si les un-es et les autres avaient raison et tord à la fois ? Oui les directives religieuses peuvent être terrifiantes pour les femmes, surtout quand elles sont édictées par des hommes. Et oui aussi les normes décidées par les industriels du luxe, de la mode, des produits de beauté et relayées par les magazines féminins peuvent être dévastatrices pour celles qui les suivent.
Mais si les chemins de l'émancipation étaient plus complexes qu'il n'y paraît ? Et si une "aliénation", à condition qu'elle soit choisie, à la religion ou à la mode, ou à tout autre chose, permettait aussi de se trouver soi-même ?
Mes proches vous diront par exemple que je suis beaucoup trop aliénée à mon travail, qu'il faudrait que je m'émancipe de cette soumission volontaire...
Destination Téhéran
A peine nous voilà englués dans cette polémique qu'une autre se profile déjà, avec un nouvel effet amplificateur : alors qu'Air France vient de reprendre après des années d'interruption, pour cause de choix diplomatique, ses vols à destination de Téhéran, les hôtesses de l'air de la compagnie aérienne française sont vent debout contre l'obligation qui leur est faite de se couvrir les cheveux et de porter des vêtements amples lors de leur escale dans la capitale iranienne. On attend donc le nouveau mot dièse #stopvoiletvoliran ou encore #parcequejeleveuxbien
Et pourtant, cela fait des années qu'en Arabie saoudite, par exemple, les hôtesses de l'air doivent se vêtir d'une « abaya » (robe longue qui couvre tout le corps), dès qu'elles posent le pied sur le tarmac...
La ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, madame Laurence Rossignol, a annoncé qu'elle suivait le dossier de très près... Nous sommes rassurées.
A gauche, un modèle de la collection de hijabs lancée par la maison de haute couture italienne Dolce & Gabbana, à droite une femme en minijupe en 2002
stylearabia, Wikicommons
Depuis quelques jours en France, la polémique fait rage après les propos tenus par la ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes lors d'un entretien télévisé. Laurence Rossignol avait comparé les jeunes femmes qui portent volontairement le voile aux "nègres américains" qui défendaient l'esclavage.
La ministre des Familles, de l'enfance et des droits des femmes cumule les difficultés. A peine nommée, Laurence Rossignol était raillée [ltr]pour avoir accepté, elle, cette féministe affichée, de prendre un portefeuille à l'intitulé douteux[/ltr]. Voici que quelques semaines après sa nomination, elle se retrouve au coeur d'un pugilat après avoir affirmé lors d'un entretien télévisuel : "Mais bien sûr. Il y a des femmes qui choisissent, il y avait des nègres afr..., des nègres américains qui étaient pour l'esclavage".
Sortie du contexte la phrase ne veut pas dire grand chose, en dehors du fait que le mot "nègre" y claque comme un obus. Le journaliste Jean Jacques Bourdin, avec son habituel sens de la provocation utilisé pour acculer ses interlocuteurs, venait de lui faire remarquer que certaines jeunes Françaises décident de porter le voile d'elles-mêmes alors qu'elle avait dénoncé le développement de vêtements adaptés aux traditions musulmanes, comme le "burkini" (maillot de bain intégral) ou le hijab (foulard islamique) par certaines marques de prêt à porter et haute couture (H & M, Dolce & Gabbana, entre autres). En deux affirmations, la ministre venait de déclencher une polémique au moins aussi virulente que celle qui a divisé les intellectuels,[ltr]féministes inclues[/ltr], des deux côtés du Rhin après les violences sexuelles de la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne en Allemagne.
Dans le débat qui resurgit en France avec une force renouvelée, une chose m'étonne : pourquoi donc personne ne parle du tatouage ? Donc les un-es ne supportent pas le voile qu'ils assimilent à l'esclavage moderne. Les autres vouent aux gémonies les injonctions des industries de la mode, forme d'aliénation suprême. Et personne ne dénoncerait le tatouage ou les piercings qui pour ma part me révulsent intensément et représentent à mes yeux une terrifiante soumission à des codes sociaux ? Et pourtant il ne me viendrait pas à l'idée d'en exiger son éradication - chacun-e est responsable de son malheur, les femmes étant considérées un peu moins responsables que les hommes comme le montre la rage absurde qui agite la France en ce début de printemps 2016.
Minijupe et hidjab, choix de femmes, façonnés par la mode ou la religion
wikicommons, stylearabia
Des mots et des maux
En un temps de tensions à vif - dans un moment où les insultes fusent autour des mots et des concepts comme l'a montré la récente hystérie provoquée par un texte de Kamel Daoud, le fond du texte (avec lequel on peut ne pas être d'accord) disparaissant sous les anathèmes -, la succession de phrases prononcées par Laurence Rossignol était (inconsciemment) pyromane.
Revoici donc l'enchaînement incertain, ce mercredi 30 mars 2016 au matin, au micro de Jean-Jacques Bourdin :
"Lorsque des marques investissent ce marché (...) parce qu'il est lucratif, un marché pour les pays d'Europe, pas un marché pour les pays du Golfe (...), ils se mettent en retrait de leur responsabilité sociale, et d'un certain point de vue font la promotion de l'enfermement du corps des femmes."
"Ce qui m'a frappée ce sont les arguments, les justifications que donnent ces marques qui expliquent que c'est juste des vêtements, mais qu'ils ne font la promotion d'aucun mode de vie. Comme s'il y avait une dissociation entre les vêtements et les modes de vie."
"Bien entendu nous observons que c'est accompagné (ces tenues NDLR) dans de nombreux quartiers de phénomènes sur la voie publique (...). Par exemple on voit de moins en moins de femmes dehors, dans la rue, dans les cafés. On voit de moins en moins de femmes vivre de manière libre dans leur quartier."
"Mais bien sûr. Il y a des femmes qui choisissent, il y avait des nègres afr..., des nègres américains qui étaient pour l'esclavage".
La charge ministérielle est encore plus sévère, vous pouvez l'écouter intégralement dans la vidéo ci-dessous.
Une réécriture de l'histoire ?
Ont d'abord déferlé dans les médias ou les réseaux sociaux ceux qui réclamaient démission, sanction, justice. Comme cette réaction stupéfaite de Mehdi Thomas Allal, Maître de conférence à Sciences Po et Asif Arif, avocat, [ltr]dans les colonnes du quotidien Libération[/ltr] :
"Le journaliste ne l’a même pas reprise. Qu’aurait-on dit si on avait insinué – comme le font bon nombre de négationnistes – que les Juifs auraient participé à leur propre extermination ? Il y a de fortes raisons de penser que de nombreux responsables politiques seraient – et c’est tout à fait compréhensible – montés au créneau !
Outre que l’affirmation est choquante, elle est complètement irrationnelle, puisqu’elle compare une façon de se vêtir à un système d’exploitation qui a fleuri dès le XVIe siècle et saigné l’Afrique pendant des décennies."
L'écrivain et philosophe Claude Ribbe a riposté en un tweet :
[ltr]La réponse la plus cinglante (et jugée par certains insultante) est venue de Ndella Paye[/ltr], militante afro-féministe, antiraciste et membre du collectif Mamans Toutes Égales, [ltr]ainsi qu'elle se présente[/ltr] :
"Laurence Rossignol, la négresse musulmane et voilée que je suis vous emmerde".
"Madame la ministre, vous vous octroyez le droit de faire référence, de manière très négative et assumée, à l’histoire de l’esclavage. Dois-je vous rappeler que cette histoire n’est pas la vôtre et qu’en tant que ministre de la République, en dehors de faire en sorte que l’histoire de l’esclavage soit enseignée correctement, vous n’avez nullement le droit de l’instrumentaliser à des fins politiciennes, et moins encore à des fins racistes, en opposant des minorités visibles. Sachez qu’en tant que Noire musulmane et voilée, je trouve indécente votre comparaison des femmes voilées à ces "nègres" dont vous parlez qui auraient été "pour l’esclavage". A vous entendre il y a donc eu des nègres qui étaient pour cette négation absolue de leur être, cette sur-exploitation, cette extermination par le travail et les sévices, légitimée par une stigmatisation de leur couleur de peau…"
Ca c'est pour la partie "esclaves". Pour la partie "mode islamique" proposée par des prestigieuses maisons de haute couture et prêt à porter, voici une autre salve, qui s'adresse à tous ceux qui ont soutenu Laurence Rossignol dans sa croisade annoncée contre les fabricants de déclinaisons "islamiques" de leurs créations : "Plus largement, mes cher-e-s responsables politiques, vous qui avez tout privatisé, vous qui avez économiquement tout déréglementé au nom de la sacro-sainte loi du libre marché, et qui là tout à coup devenez interventionnistes pour vous mêler (et vous indigner) de ce que des boutiques (libres de leurs stratégies commerciales) décident (librement) de proposer comme vêtements à leurs clientes (libres de les acheter ou pas), vous aussi, je vous emmerde."
Karima B, très remontée elle aussi sur son compte twitter, préfère poster des images de cette autre aliénation, celle des femmes aux industries de la mode, de la cosmétique, des normes de beauté.
Pour sa défense, Laurence Rossignol a parlé de "faute de langage" pour [ltr]l'emploi du mot "nègre"[/ltr], la seule qu'elle reconnaisse à ses affirmations. Que voulait-elle donc laisser entendre lorsqu'elle parlait de défense de leur condition d'esclaves par les esclaves ? Sans doute ce que certains historiens ont montré : qu'en tant que propriété de cultivateurs, et à ce titre ayant une valeur marchande, ils étaient moins mal traités que les journaliers "libres" employés sur les plantations... Un malheur à peine moins malheureux que l'autre...
Ni Dieu, ni maître, disait-on autrefois...
C'est donc bien le téléscopage entre la comparaison avec l'esclavage et le port du voile qui a tout déclenché, avec sous-jacent à la dispute, cette question : qu'est ce qui est le plus aliénant pour les femmes, se vêtir en suivant les injonctions des industries de la "beauté", ou celles édictées au nom des religions ?
Celles qui considèrent que les religions sont sources de tous les maux contre le genre féminin - comme la Ligue du Droit International des Femmes, la Coordination Française pour le Lobby Européen des Femmes, EGALE Egalité Laïcité Europe, Femmes sans voile d’Aubervilliers, Femmes Solidaires, Féminisme et géopolitique, Les Libres Mariannes, Regards de femmes, Réseau Féministe « Ruptures » -, soutiennent haut et fort la ministre : "Les associations signataires se réjouissent que vous ayez réagi avec force et indignation face à la banalisation du port du voile islamique, qui veut se faire beau et élégant à travers des défilés de mode visant un immense et juteux marché mondial.
L’image qui vous est venue à l’esprit est celle de l’esclavage, car c’est bien ce que symbolise le voile, par l’invisibilité, paradoxalement voyante !, du corps des femmes dans l’espace public. Une sorte de rappel humiliant de la claustration des femmes, une façon d’afficher la ségrégation entre les sexes.
Ni l’élégance, ni la couleur, ni la taille, ni la richesse des tissus, ni leur texture, ne sauraient changer le sens de ce symbole."
Pierre Bergé, président de la Fondation Bergé/Saint Laurent, qui se défend de toute islamophobie, parce qu'"il vit au Maroc", s'en mêle et s'emmêle peut-être aussi sur les ondes d'Europe 1 : "Dans la vie, il faut se ranger du côté de la liberté. Il faut au contraire apprendre aux femmes à se dévêtir, à se révolter, à leur apprendre à vivre comme la plupart des femmes dans le monde entier (.../...) Ces créateurs qui participent à l'asservissement de la femme, devraient se poser des questions. D'une certaine manière, ils sont complices, tout cela pour faire du fric. Les convictions doivent passer avant l'argent. (.../...) Les femmes ont droit de se voiler, mais je ne vois pas pourquoi on va vers cette religion, ses habitudes, ses moeurs absolument incompatibles avec celles de la liberté qui sont les nôtres, occidentaux."
Et sans surprise la philosophe "universaliste" Elisabeth Badinter, en croisade contre le "communautarisme" qui serait porté par une partie de la gauche française, et par ailleurs présidente du conseil de surveillance du groupe Publicis, dont les panneaux d'affichage exposent parfois des corps de femmes très dévoilés et qui contribue à améliorer l'image de l'Arabie saoudite via ses services de communication, [ltr]offre elle aussi son appui[/ltr], via le journal Le Monde : "La ministre a eu un mot malheureux en parlant de « nègres », mais elle a parfaitement raison sur le fond. Je pense même que les femmes doivent appeler au boycott de ces enseignes."
Jean-Luc Mélanchon candidat du Parti de gauche déjà annoncé à la présidentielle française de 2017, n'a pas hésité à plonger dans le pugilat.
Son allier du [ltr]Parti communiste rétorque aussitôt[/ltr] : "Consternation à l'écoute de tant de bêtises des propos de la ministre Laurence Rossignol. Comment peut-on prétendre que des 'nègres américains' étaient pour l'esclavage ? C'est une négation d'un des pires crimes contre l'humanité qui soit."
D'autres réponses en textes et en images fleurissent sous la plume de celles et ceux qui pensent, comme ce collectif [ltr]#OnALeSeum[/ltr], que nul doute, l'asservissement des femmes est bien plus sévère quand il est asséné par les symboles du capitalisme, telle la maison de haute couture Yves Saint-Laurent, administré par... Pierre Bergé.
Le Seum collectif
Une pétition qui avait déjà récolté, le 4 avril 2016, près de 35 000 signatures demande "Que Laurence Rossignol soit sanctionnée pour ses propos racistes ! (.../...) Il est terrible de voir que cette France qui se revendique partout dans le monde comme le pays des droits humains débatte, en 2016, des choix vestimentaires de certaines de ses citoyennes. Il est terrible de voir que la négrophobie persistante est ici utilisée pour justifier et légitimer une islamophobie genrée."
Aliénation ici, liberté là-bas. Et réciproquement
En matière d'habillement, les uns et les autres jugent les excès de soumission à l'aune de leur propre histoire, de leurs "identités". Ne vous soumettez pas à Dieu et à son clergé en portant le voile, attaquent les un-es ! Ne vous soumettez pas aux diktats des industriels de la mode et de la cosmétique sermonnent les autres.
Et pourtant, en France, comme ailleurs regardez autour de vous : vous n'aurez aucun mal à trouver des jeunes filles qui sont passées directement de la mini jupe et des magazines de mode au hidjab et aux pantalons amples. Et sans doute réciproquement, mais on en parle moins...
Alors risquons une hypothèse : et si les un-es et les autres avaient raison et tord à la fois ? Oui les directives religieuses peuvent être terrifiantes pour les femmes, surtout quand elles sont édictées par des hommes. Et oui aussi les normes décidées par les industriels du luxe, de la mode, des produits de beauté et relayées par les magazines féminins peuvent être dévastatrices pour celles qui les suivent.
Mais si les chemins de l'émancipation étaient plus complexes qu'il n'y paraît ? Et si une "aliénation", à condition qu'elle soit choisie, à la religion ou à la mode, ou à tout autre chose, permettait aussi de se trouver soi-même ?
Mes proches vous diront par exemple que je suis beaucoup trop aliénée à mon travail, qu'il faudrait que je m'émancipe de cette soumission volontaire...
Destination Téhéran
A peine nous voilà englués dans cette polémique qu'une autre se profile déjà, avec un nouvel effet amplificateur : alors qu'Air France vient de reprendre après des années d'interruption, pour cause de choix diplomatique, ses vols à destination de Téhéran, les hôtesses de l'air de la compagnie aérienne française sont vent debout contre l'obligation qui leur est faite de se couvrir les cheveux et de porter des vêtements amples lors de leur escale dans la capitale iranienne. On attend donc le nouveau mot dièse #stopvoiletvoliran ou encore #parcequejeleveuxbien
Et pourtant, cela fait des années qu'en Arabie saoudite, par exemple, les hôtesses de l'air doivent se vêtir d'une « abaya » (robe longue qui couvre tout le corps), dès qu'elles posent le pied sur le tarmac...
La ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, madame Laurence Rossignol, a annoncé qu'elle suivait le dossier de très près... Nous sommes rassurées.
Re: Forum Religion et Mode
La forme des vêtements des femmes |
Les menteurs n’acceptant seulement comme source que le Coran disent que pour la femme, il ne faut pas se couvrir. Comme il y a des gens qui disent que (S’habiller avec des tcharchaf, djellaba est obligatoire) il y en a qui disent (Le tcharchaf est le vêtement des moines, on ne s’en habille pas. De même que Abdulhamid Khan II [1876-1909 : 34ème sultan ottoman] avait interdit de s’habiller avec le tcharchaf). [Tcharchaf veut dire le vêtement composé de 2 pièces et d’une seule couleur et qui sont des vêtements très large comme le drap. Ici le mot tcharchaf ne désigne pas, comme dans la langue française, le voile dont les femmes se couvrent le visage.] Regardons le jugement de notre religion à ce sujet : Il est obligatoire pour les femmes de se couvrir avec des vêtements, de n’importe quel sorte, larges qui ne montrent pas et qui ne précisent pas les parties du corps. La religion islamique a ordonné de se couvrir, mais elle n’a pas ordonné une forme de vêtement précise [pour se couvrir].(Durer-ul Multekité) Le djilbab déclaré dans la sourate Azhab est un vêtement, un genre de chemise aussi bien pour l’homme, que pour la femme. Les hadiths cités dans le livre Zévadjir et Bérika (Il ne sera pas un dénigrement de parler au dos contre lui pour celui qui s’est retiré le djilbab [la couverture] de la pudeur) et (La salat –namaz, prière rituelle- de l’homme dont le djilbab [chemise] est haram [interdit, par exemple arnaqué, volé] ne sera pas accepté)[Bezzar] démontrent que le djilbab est une couverture. Il est écrit dans les interprétations du Coran que le djilbab est un vêtement qu’on met dehors [habit de dehors] sur ses vêtements, c’est donc un habit pour l’extérieur, de dehors. Djilbab est un grand voile qu’on met sur le foulard (voile) et qui couvre [même] le col de la chemise c’est à dire le cou de la femme. (Ebussu’ud Tefsiri) Djilbab est un voile composé d’une seule pièce. (Djelaleyn) Djilbab est un voile qui descend jusqu’aux poitrines [qui couvre même ces parties.] (Ruh-ul Beyan) Djilbab est milhafai [manteau]. (Beydavi) Djilbab est un voile plus grand que le foulard ou un manteau qui couvre le corps. (Kurtubi) Djilbab est un voile, manteau qui couvre tout le corps de la femme.(Elmalili) Djilbab est un milhafai [manteau] ou himar [le grand voile qui couvre les cheveux, la nuque et le cou.] (El Envar) Djilbab est féradjé [manteau]. (Tefsir-i Omer Nasuhi Bilmen) Dans la sourate Nour [la lumière], on ordonne : (Que les femmes rabattent leur himar [voile] sur leurs poitrines). On voit que ce verset n’ordonne pas de s’habiller avec le tcharchaf. Le mot himar signifie le voile. Si le mot djilbab voulait désigner le tcharchaf, on n’emploierait pas le mot himar. Les livres de la jurisprudence islamique (fiqih) déclarent que le djilbab est un habit de dehors, un vêtement qu’on met sur ses vêtements. Un exemple : Le moyen de subsistance qu’il est nécessaire de donner à son épouse est le manger, le kisvé et le mesken. Le kisvé est le himar [voile] et le milhafé [le manteau]. (Bahr-ur raik) Dans la science de l’interprétation (tafsir), de hadith et de jurisprudence islamique (fiqih), le djilbab désigne l’habit de dehors, habit qu’on met sur ses vêtements. On ne peut pas dire bid’at [innovation en matière de religion, celle-ci est interdite], car le changement dans les coutumes ne sera pas bid’at [innovation dans la religion]. Le chalvar et le pantalon sont aussi comme ça. Le tcharchaf vient du mot persan djader-cehpten [habit de nuit] et il est intégré en turc en étant déformé ; c’est l’habit qu’on met en dehors de la maison pour se couvrir. Le tcharchaf qu’on a pris aux Iraniens qui sont allés en pèlerinage au Tanzimat [Législation], au début même s’il n’a pas été populaire parce qu’on l’a considéré bid’at, il a été propagé après 1870. Puis [Sultan] Abdulhamid Khan II [1876-1909], a interdit le tcharchaf avec un firman, ordre ayant la date 4 Ramadan 1309 (2 Avril 1892). (Diyanet Vakfı İslam Ansiklopedisi [Encyclopédie d’Islam de la fondation de Diyanat- Turquie-]) [Les femmes s’habillaient avec] voile et féradjé [manteau], en 1872, quand la famille de Subhi Pacha fut vue avec le tcharchaf qu’elle a amené de Syrie, le tcharchaf a été à la mode à Istanbul. (Musahibzade Celal, Eski İstanbul Yaşayışı [La mode de vie à l’ancien Istanbul]) Après 1889, quand 2 beys ont déchiré les féradjé [manteaux] des 2 filles de 2 pachas et ont adressé à une femme des paroles galantes par une insinuation impertinente, cette fois-ci, le tcharchaf a été trop en vogue. Même celles qui ont bid’at pour le tcharchaf l’ont mis. (Sermed Muhtar Alus, Aylık Ansiklopedisi sayı 36 [Encyplopédie mensuelle n° 36]) En 1913, des centaines de milliers d’émigrantes des Balkans étaient venues à Istanbul en s’étant habillées avec le tcharchaf noir que les femmes orthodoxes mettaient. Celui-ci aussi a été propagé à Istanbul au cours du temps. L’Etat n’était d’ailleurs pas dans un cas convenable pour s’en occuper, on n’a pas empêché le tcharchaf. (M. Zeki Pakalın, Osmanlı Tarih Deyimler sözlüğü [Encyplopédie des expressions historiques ottomanes]) Au 3 octobre 1883, avec la proposition du cheiyk-ul Islam [la plus haute autorité religieuse dans l’empire ottoman] et l’ordre du Sultan, il a été interdit de s’habiller avec d’autre chose que le féradjé [manteau]. Après on s’est aussi habillé de tcharchaf. Les tcharchafs en ce temps-là, étaient différents [de ceux d’aujourd’hui].(Vakit [La gazette ottomane- Le Temps-]. 4.10.1883) Question : Certains disent (C’est avec le tcharchaf que les femmes peuvent se couvrir parfaitement). Pour prouver cela, ils parlent de l’habillement de notre mère Aiché. Selon moi, le tcharchaf est contraire à l’universalité de l’Islam. Quelle est votre opinion, idée, avis à ce sujet ? REPONSE La religion ne peut pas être selon moi, selon toi, selon lui. Il faut savoir ce qu’écrivent les livres. Nos opinions, idées, avis ou les vôtres peuvent-elles être la mesure dans la religion ? Notre mère Aiché ne s’est même pas habillée une fois de tcharchaf. Il est précisé avec les hadiths qu’elle mettait des jupes, des entaris [manteau, vêtement en une pièce qui couvre tout le corps]. Même si elle s’est habillée avec le tcharchaf, celui-ci est une coutume. Notre Prophète aussi mettait l’entari. Pourquoi aujourd’hui les hommes musulmans ne mettent-ils pas d’entari ? Notre Prophète montait aussi le chameau, pourquoi les hommes montent-ils aujourd’hui en Mercedes, en voiture ? Il n’y a pas inconvénient à monter à bord. Ces cas sont des coutumes, la manière de s’habiller aussi est une coutume. Notre religion n’a pas précis une forme précise d’habillement. Dans les pays arabes, il se peut que le tcharchaf soit convenable, pour les femmes, et pour le climat. Mais nous ne pouvons maintenant pas dire que les musulmanes vivant aux pôles doivent aussi s’habiller de tcharchaf. Celui-ci ne sera pas convenable aux climats. Donc, pour ce fait, il n’y a pas un sujet concernant l’universalité de l’Islam. Question : Certains disent : Il n’est pas permis de s’habiller [pour les femmes] avec le tcharchaf parce qu’il vient des sœurs chrétiennes. Mettre le pantalon et le chalvar est aussi un bid’at [innovation dans la religion qui est strictement interdite= dogme religieux qui n’existe pas dans les 4 sources de la religion]. Quel est le jugement de notre religion à ce sujet ? REPONSE Il est obligatoire pour les femmes de se couvrir avec des vêtements, de n’importe quelle sorte, larges qui ne montrent pas et qui ne précisent pas les parties du corps [la forme et la couleur des grosses parties avret]. La religion islamique a ordonné de se couvrir, mais elle n’a pas ordonné une forme de vêtement précise [pour se couvrir]. (Durer-ul Multekité) Les femmes bénies de notre Prophète (alaihisselam) et celles de ses compagnons ne se sont pas habillées avec le tcharchaf. Dans aucun livre on ne déclare qu’elles l’ont portés. Dans beaucoup d’ouvrages, il est déclaré qu’elles s’habillaient avec le milhafé, féradjé, fistan, entari.Imam Rabbani aussi déclare à la 313ème lettre de son livre intituléMaktubat qu’elles mettaient ce genre d’habits, de vêtements. Ces sujets, sont aussi déclarés dans les livres intitulé Djami-ur-rumuz et Hidayé. Les femmes doivent s’habiller, en couvrant les parties du corps qu’il faut couvrir et à condition de ne pas préciser les parties du corps déclarées ci-dessus, selon la coutume, la mode de l’endroit où elles se trouvent.Car ne pas respecter, pour les affaires neutres (moubah), la mode, la coutume de sa ville est interdit (tahrimen makrouh). Sans nécessité, on ne suit nulle part la coutume qui est défendue (haram) en islam. (Hadika) Notre Prophète s’est habillé avec la chemise longue descendant jusqu’à ses pieds c'est-à-dire avec un entari. Il ne s’est pas habillé avec le chalvar [=pantalon très large] et le pantalon. S’habiller avec ces derniers est un bid’at de coutume [permis]. Il n’est pas un péché de faire la chose qui est bid’at de coutume. Monter dans le taxi, dans l’avion est aussi bid’at de coutume. Faire ces actes n’est pas un péché mais l’ordre de la religion. C’est la raison pour laquelle, aux endroits où il est devenu de coutume de s’habiller avec le pantalon large pour les hommes et avec le tcharchaf pour les femmes est permis, ce n’est pas un péché, même si ces vêtements viennent des infidèles. La forme du vêtement n’est pas une adoration, c’est une coutume. Car notre Prophète s’est habillé avec le vêtement grec et a mis des chaussures de prêtre. (Redd-ul Muhtar) Les choses dont notre Prophète faisait comme coutume, comme ci-dessus s’appellent Sunnet-i Zévaïd. Les abandonner n’est pas un péché.(Hadika) Le hadith (Celui qui se ressemble à une communauté fait partie de celle-ci) déclare le danger de ressembler aux infidèles au point d’adorations. Par exemple mettre la ceinture des prêtres et porter la croix. Les choses comme la machine à coudre, le dactylo, le vêtement sont des coutumes, habitudes. Ressembler aux infidèles au point des coutumes ne sera pas un péché. Notre Prophète ne s’habillait pas toujours avec un vêtement précis. Il s’habillait parfois avec le vêtement des Grecs, parfois avec celui des arabes. Il s’est aussi habillé avec un manteau grec dont les manches sont serrées. Comme il ne sera pas convenable que quelques femmes s’habillent avec le manteau où tout le monde met le tcharchaf, il ne sera non plus convenable de s’habiller avec le tcharchaf où toutes les femmes s’habillent avec le manteau. [Par exemple, aujourd’hui, il n’est pas une habitude de s’habiller avec le tcharchaf]. Car si on ne met pas les vêtements à l’endroit où il est devenu une habitude de les mettre, cela sera l’ostentation et la réputation, cela causera la tentation, sèmera la zizanie, la discorde. Dans un hadith, il est dit : (Qu’Allah maudisse celui qui sème la zizanie, celui qui provoque la tentation, la discorde.) [Hadika] |
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