En Allemagne, des tensions interreligieuses entre réfugiés
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En Allemagne, des tensions interreligieuses entre réfugiés
En Allemagne, des tensions interreligieuses entre réfugiés
28/08/2016
à l’extérieur du principal centre d’enregistrement des demandeurs d’asile à Berlin. / Jens Jeske/Ropi/Rea
Mehdi Davud se rend tous les dimanches après-midi dans une petite église protestante du quartier de Neukölln à Berlin. Il y assiste à un office en allemand, traduit en langue persane. Cet informaticien iranien de 33 ans est arrivé en Allemagne il y a un an et a suivi, tous les samedis, des cours de catéchisme avant d’être baptisé au printemps. « En Iran, on m’aurait tué pour oser changer de religion », explique ce trentenaire, au large sourire. Pourtant, ici aussi, au cœur même de la capitale allemande, il se dit mal à l’aise.
> À lire : Angela Merkel reste favorable à l’accueil des réfugiés
À son arrivée, il a été logé, avec 2 000 autres personnes, dans le plus grand foyer d’accueil de la ville, dans les anciens hangars de l’aéroport de Tempelhof. Ce qui l’a poussé à quitter ce centre n’est pas la promiscuité mais les menaces qu’il a reçues de la part de musulmans radicaux.
« Un petit groupe a commencé à nous demander pourquoi nous ne priions pas avec eux, le vendredi, et pourquoi nous lisions la Bible. Ils nous ont dit qu’un musulman n’avait pas le droit de changer de religion. Ils étaient 7-8 personnes au départ, puis une cinquantaine. J’ai eu peur. » Mehdi n’a pas été violenté, mais il s’est senti suffisamment en insécurité pour demander l’aide du directeur du centre. « Il m’a trouvé un autre foyer, plus petit », explique-t-il.
La branche allemande de l’organisation évangélique Portes ouvertes a réalisé en début d’année une enquête auprès de 231 chrétiens irakiens, afghans et syriens (199 sont des convertis) logés dans des centres d’accueil : 204 disent avoir été victimes d’insultes, de menaces ou d’agressions physiques de la part de colocataires musulmans. Pour cette association, ceci ne serait que le « sommet de l’iceberg ».
Les autorités politiques berlinoises mais aussi les responsables catholiques et protestantes parlent de leur côté de « cas isolés ». Pour Regina Kneiding, de la direction des affaires sociales du Sénat berlinois, ils sont néanmoins « intolérables et doivent être sanctionnés ».
Le P. Harry Karcz supervise, à Berlin, la communauté catholique des chrétiens d’Irak. Il estime que les violences, sans être un phénomène de masse, sont une réalité à prendre en compte. « Jusqu’à récemment, les autorités allemandes ont ignoré le problème, mais aujourd’hui, elles sont à l’écoute », constate-t-il. Le prêtre regrette toutefois que les victimes gardent le silence comme elles l’auraient fait dans leur pays d’origine : « Elles en parlent dans les églises mais ne souhaitent ni avertir la police ni médiatiser leurs cas. Elles ont parfois peur que cela influence négativement leur demande d’asile. »
Face à ce problème, les autorités allemandes prônent une gestion au cas par cas, mais elles rejettent, par principe, l’idée de séparer les réfugiés en fonction de leur religion. Elles mettent l’accent sur la nécessité de s’intégrer et sur le fait que l’Allemagne assure à chacun sa liberté religieuse.
Dans un communiqué commun publié en juillet, les Églises catholiques et protestantes du pays ont dit elles aussi leur refus d’une séparation, sauf en cas de violence avérée. Le P. Harry Karcz y est quant à lui « favorable, sur le principe », mais reconnaît que l’idée est « irréaliste ». « Si l’on sépare un groupe, il faudra répondre favorablement aux mêmes demandes de la part d’autres groupes », prédit-il.
Le plus grand foyer d’accueil des réfugiés de Berlin est situé dans les hangars de l’ancien aéroport de Tempelhof. / Klaus-Dietmar Gabbert/EPA
Au sein du Conseil central des chrétiens d’Orient en Allemagne, on se montre plus virulent. « Les déclarations de certains hommes politiques pour davantage de fermeté contre les actes de violence sont importantes mais insuffisantes à nos yeux », explique Mike Malke, président de cette instance représentative qui prône « une séparation des réfugiés selon les religions ».
Pour l’organisation catholique Caritas, la solution passe davantage par une meilleure gestion des conflits, surtout dans les grands foyers d’accueil. « Il faut mieux former le personnel et les agents de sécurité qui sont souvent eux-mêmes musulmans », avance Christiane Busch, responsable des questions d’intégration à la Caritas de Berlin. « Ces personnes ont-elles reçu une formation sur l’interculturalité et sur la religion ? », interroge-t-elle. Cette organisation caritative tente de donner l’exemple. Elle mène des programmes de formation sur ces thèmes en direction de son personnel et des bénévoles qui s’investissent auprès des demandeurs d’asile.
––––––––––––––___
L’an dernier, sur 477 000 demandes d’asile déposées en Allemagne, 162 500 l’ont été
par des Syriens. Ces demandeurs d’asile sont dans leur très grande majorité de confession musulmane.
Selon l’Office fédéral allemand des migrations, seuls 4 % des demandeurs d’asile syriens et irakiens se sont présentés comme chrétiens.
à l’extérieur du principal centre d’enregistrement des demandeurs d’asile à Berlin.
Jens Jeske/Ropi/Rea
Delphine Nerbollier (correspondante à Berlin)
28/08/2016
Menacés par des musulmans radicaux, certains réfugiés chrétiens cherchent à quitter leurs centres d’accueil. Les responsables protestants et catholiques parlent de « cas isolés », mais prennent le problème au sérieux.
à l’extérieur du principal centre d’enregistrement des demandeurs d’asile à Berlin. / Jens Jeske/Ropi/Rea
Mehdi Davud se rend tous les dimanches après-midi dans une petite église protestante du quartier de Neukölln à Berlin. Il y assiste à un office en allemand, traduit en langue persane. Cet informaticien iranien de 33 ans est arrivé en Allemagne il y a un an et a suivi, tous les samedis, des cours de catéchisme avant d’être baptisé au printemps. « En Iran, on m’aurait tué pour oser changer de religion », explique ce trentenaire, au large sourire. Pourtant, ici aussi, au cœur même de la capitale allemande, il se dit mal à l’aise.
> À lire : Angela Merkel reste favorable à l’accueil des réfugiés
À son arrivée, il a été logé, avec 2 000 autres personnes, dans le plus grand foyer d’accueil de la ville, dans les anciens hangars de l’aéroport de Tempelhof. Ce qui l’a poussé à quitter ce centre n’est pas la promiscuité mais les menaces qu’il a reçues de la part de musulmans radicaux.
« Un petit groupe a commencé à nous demander pourquoi nous ne priions pas avec eux, le vendredi, et pourquoi nous lisions la Bible. Ils nous ont dit qu’un musulman n’avait pas le droit de changer de religion. Ils étaient 7-8 personnes au départ, puis une cinquantaine. J’ai eu peur. » Mehdi n’a pas été violenté, mais il s’est senti suffisamment en insécurité pour demander l’aide du directeur du centre. « Il m’a trouvé un autre foyer, plus petit », explique-t-il.
Sans être un phénomène de masse, les violences, sont une réalité à prendre en compte
La branche allemande de l’organisation évangélique Portes ouvertes a réalisé en début d’année une enquête auprès de 231 chrétiens irakiens, afghans et syriens (199 sont des convertis) logés dans des centres d’accueil : 204 disent avoir été victimes d’insultes, de menaces ou d’agressions physiques de la part de colocataires musulmans. Pour cette association, ceci ne serait que le « sommet de l’iceberg ».
Les autorités politiques berlinoises mais aussi les responsables catholiques et protestantes parlent de leur côté de « cas isolés ». Pour Regina Kneiding, de la direction des affaires sociales du Sénat berlinois, ils sont néanmoins « intolérables et doivent être sanctionnés ».
Le P. Harry Karcz supervise, à Berlin, la communauté catholique des chrétiens d’Irak. Il estime que les violences, sans être un phénomène de masse, sont une réalité à prendre en compte. « Jusqu’à récemment, les autorités allemandes ont ignoré le problème, mais aujourd’hui, elles sont à l’écoute », constate-t-il. Le prêtre regrette toutefois que les victimes gardent le silence comme elles l’auraient fait dans leur pays d’origine : « Elles en parlent dans les églises mais ne souhaitent ni avertir la police ni médiatiser leurs cas. Elles ont parfois peur que cela influence négativement leur demande d’asile. »
Face à ce problème, les autorités allemandes prônent une gestion au cas par cas, mais elles rejettent, par principe, l’idée de séparer les réfugiés en fonction de leur religion. Elles mettent l’accent sur la nécessité de s’intégrer et sur le fait que l’Allemagne assure à chacun sa liberté religieuse.
La solution passe davantage par une meilleure gestion des conflits
Dans un communiqué commun publié en juillet, les Églises catholiques et protestantes du pays ont dit elles aussi leur refus d’une séparation, sauf en cas de violence avérée. Le P. Harry Karcz y est quant à lui « favorable, sur le principe », mais reconnaît que l’idée est « irréaliste ». « Si l’on sépare un groupe, il faudra répondre favorablement aux mêmes demandes de la part d’autres groupes », prédit-il.
Le plus grand foyer d’accueil des réfugiés de Berlin est situé dans les hangars de l’ancien aéroport de Tempelhof. / Klaus-Dietmar Gabbert/EPA
Au sein du Conseil central des chrétiens d’Orient en Allemagne, on se montre plus virulent. « Les déclarations de certains hommes politiques pour davantage de fermeté contre les actes de violence sont importantes mais insuffisantes à nos yeux », explique Mike Malke, président de cette instance représentative qui prône « une séparation des réfugiés selon les religions ».
Pour l’organisation catholique Caritas, la solution passe davantage par une meilleure gestion des conflits, surtout dans les grands foyers d’accueil. « Il faut mieux former le personnel et les agents de sécurité qui sont souvent eux-mêmes musulmans », avance Christiane Busch, responsable des questions d’intégration à la Caritas de Berlin. « Ces personnes ont-elles reçu une formation sur l’interculturalité et sur la religion ? », interroge-t-elle. Cette organisation caritative tente de donner l’exemple. Elle mène des programmes de formation sur ces thèmes en direction de son personnel et des bénévoles qui s’investissent auprès des demandeurs d’asile.
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Repères
L’an dernier, sur 477 000 demandes d’asile déposées en Allemagne, 162 500 l’ont été
par des Syriens. Ces demandeurs d’asile sont dans leur très grande majorité de confession musulmane.
Selon l’Office fédéral allemand des migrations, seuls 4 % des demandeurs d’asile syriens et irakiens se sont présentés comme chrétiens.
à l’extérieur du principal centre d’enregistrement des demandeurs d’asile à Berlin.
Jens Jeske/Ropi/Rea
Delphine Nerbollier (correspondante à Berlin)
Re: En Allemagne, des tensions interreligieuses entre réfugiés
Drame à Berlin : la tragédie du marché de Noël en images
VIDÉOS. À minuit, le camion qui avait foncé sur la foule a fait au moins 9 morts et une cinquantaine de blessés. La police aurait interpellé le chauffeur présumé.
Le Point.fr (avec AFP)
Modifié le 20/12/2016 à 06:08 - Publié le 19/12/2016 à 20:58 | Le Point.fr
Le camion a foncé sur la foule dans un marché de Noël populaire de Berlin. © AP/SIPA
Un camion a foncé dans un marché de Noël. Il y aurait plusieurs victimes, selon la police. L'agence allemande DPA, cité par l'Agence France-Presse, évoque un attentat. Des images circulent sur les réseaux sociaux montrant la carlingue du poids lourd encastrée dans un chalet, le pare-brise brisé par le choc. Les premières vidéos des témoins commencent à être diffusées et montrent l'ampleur des dégâts. Les secours sont sur place.
Le conducteur du poids lourd a roulé sur un trottoir de ce marché de Noël où se trouvaient des badauds, dans un quartier très touristique de la capitale allemande, Breitscheidplatz Square, selon un porte-parole de la police. La police de Berlin évoquait à minuit au moins neuf morts et « de nombreux blessés ». Le chauffeur du camion est en fuite, selon les médias allemands. La police dit avoir « interpellé » le conducteur présumé et un passager a été retrouvé mort, sans plus de précision.
« Nous sommes en deuil et espérons que les nombreux blessés vont pouvoir recevoir de l'aide », a indiqué le porte-parole d'Angela Merkel, Steffen Seibert, sur son compte Twitter, évoquant les « nouvelles effroyables » qui parvenaient de Berlin.
Attentat de Berlin : le point sur l'enquête
© Tobias Schwarz, AFP | Le camion qui a foncé sur la foule sur le marché de Noël de Berlin, le 19 décembre, était immatriculé en Pologne.
Texte par FRANCE 24
Dernière modification : 20/12/2016
Un camion immatriculé en Pologne a foncé "intentionnellement" sur la foule de l'un des marchés de Noël de Berlin lundi soir, faisant au moins 12 morts et 48 blessés. La chancelière allemande a qualifié le drame d'acte terroriste.
Au lendemain de l'attaque d'un camion sur un marché de Noël à Berlin, la chancelière allemande, Angela Merkel, a estimé pouvoir "supposer qu'il s'agit d'un attentat terroriste". Le ministre de l’Intérieur, Thomas de Maizière, a précisé que 18 blessés sont encore dans un état grave.
Que sait-on du déroulement de l'attentat ?
Lundi 19 décembre, vers 20 heures, un camion a traversé sur 50 à 80 mètres un des marchés de Noël les plus visités à Berlin, dans l'ouest de la capitale allemande. Selon la correspondante de France 24 à Berlin, Anne Mailliet, qui était sur place deux heures avant le drame, "le lieu était très fréquenté ce soir-là à l'approche des fêtes", à la fois par les Berlinois mais aussi par les touristes. Le dernier bilan provisoire de la police fait état de 12 morts et de 48 blessés dont 18 dans un état grave. Selon la presse locale, les personnes hospitalisées souffrent de fractures diverses et d'hémorragies internes, causées par la violence du choc. Un témoin australien a indiqué que des enfants et personnes âgées figuraient parmi les personnes gisant au sol après le passage du camion. Le ministre de l’Intérieur a indiqué de pas avoir connaissance pour l’instant d’une revendication de la part du groupe État islamique.
>> À lire : J'ai juste vu ce gigantesque camion foncer sur nous
Que sait-on du conducteur du poids lourd ?
Un homme a été interpellé deux kilomètres plus loin par la police, guidée par un témoin de l'attentat qui l’a poursuivi à travers le parc Tiergarten, selon les médias allemands. Le ministre de l’Intérieur a déclaré, lors d’une conférence de presse, que le suspect, a priori pakistanais, niait toute implication dans l’attentat. Il a précisé qu’avant l’attaque, le suspect avait formulé une demande d’asile qui n’avait pas été accordée. L’homme n’était pas connu des services de police. Selon des sources au sein des services de sécurité citées par l'agence de presse allemande DPA, il serait arrivé en Allemagne le 31 décembre 2015. Cependant, un responsable de la police a indiqué aux médias que le suspect interpellé n'était pas l'auteur des faits.
D'où vient le camion ?
Le poids lourd appartient à une société de transport polonaise, qui n'a plus de nouvelles de son chauffeur. La police allemande pense qu'il a été volé. Un corps sans vie, portant trace d’un coup de feu, a été retrouvé dans la cabine du camion après le drame, sans qu’on puisse trouver l’arme responsable. Le propriétaire de la société à qui appartenait le véhicule a confirmé à l'AFP la disparition de son chauffeur. "On n'a pas de contact avec lui depuis cet après-midi. Je ne sais pas ce qui lui arrive. C'est mon cousin, je le connais depuis l'enfance. Je me porte garant de lui", a déclaré Ariel Zurawski.
Selon les dirigeants de l'entreprise, le véhicule était chargé de 25 tonnes de produits métallurgiques en provenance d'Italie. Le routier se préparait à passer la nuit à Berlin, la société berlinoise qui devait prendre le chargement n'ayant pas pu le recevoir lundi.
Avec AFP
https://youtu.be/i6ix_XcCE8c
VIDÉOS. À minuit, le camion qui avait foncé sur la foule a fait au moins 9 morts et une cinquantaine de blessés. La police aurait interpellé le chauffeur présumé.
Le Point.fr (avec AFP)
Modifié le 20/12/2016 à 06:08 - Publié le 19/12/2016 à 20:58 | Le Point.fr
Le camion a foncé sur la foule dans un marché de Noël populaire de Berlin. © AP/SIPA
Un camion a foncé dans un marché de Noël. Il y aurait plusieurs victimes, selon la police. L'agence allemande DPA, cité par l'Agence France-Presse, évoque un attentat. Des images circulent sur les réseaux sociaux montrant la carlingue du poids lourd encastrée dans un chalet, le pare-brise brisé par le choc. Les premières vidéos des témoins commencent à être diffusées et montrent l'ampleur des dégâts. Les secours sont sur place.
Le conducteur du poids lourd a roulé sur un trottoir de ce marché de Noël où se trouvaient des badauds, dans un quartier très touristique de la capitale allemande, Breitscheidplatz Square, selon un porte-parole de la police. La police de Berlin évoquait à minuit au moins neuf morts et « de nombreux blessés ». Le chauffeur du camion est en fuite, selon les médias allemands. La police dit avoir « interpellé » le conducteur présumé et un passager a été retrouvé mort, sans plus de précision.
« Nous sommes en deuil et espérons que les nombreux blessés vont pouvoir recevoir de l'aide », a indiqué le porte-parole d'Angela Merkel, Steffen Seibert, sur son compte Twitter, évoquant les « nouvelles effroyables » qui parvenaient de Berlin.
Attentat de Berlin : le point sur l'enquête
© Tobias Schwarz, AFP | Le camion qui a foncé sur la foule sur le marché de Noël de Berlin, le 19 décembre, était immatriculé en Pologne.
Texte par FRANCE 24
Dernière modification : 20/12/2016
Un camion immatriculé en Pologne a foncé "intentionnellement" sur la foule de l'un des marchés de Noël de Berlin lundi soir, faisant au moins 12 morts et 48 blessés. La chancelière allemande a qualifié le drame d'acte terroriste.
Au lendemain de l'attaque d'un camion sur un marché de Noël à Berlin, la chancelière allemande, Angela Merkel, a estimé pouvoir "supposer qu'il s'agit d'un attentat terroriste". Le ministre de l’Intérieur, Thomas de Maizière, a précisé que 18 blessés sont encore dans un état grave.
Que sait-on du déroulement de l'attentat ?
Lundi 19 décembre, vers 20 heures, un camion a traversé sur 50 à 80 mètres un des marchés de Noël les plus visités à Berlin, dans l'ouest de la capitale allemande. Selon la correspondante de France 24 à Berlin, Anne Mailliet, qui était sur place deux heures avant le drame, "le lieu était très fréquenté ce soir-là à l'approche des fêtes", à la fois par les Berlinois mais aussi par les touristes. Le dernier bilan provisoire de la police fait état de 12 morts et de 48 blessés dont 18 dans un état grave. Selon la presse locale, les personnes hospitalisées souffrent de fractures diverses et d'hémorragies internes, causées par la violence du choc. Un témoin australien a indiqué que des enfants et personnes âgées figuraient parmi les personnes gisant au sol après le passage du camion. Le ministre de l’Intérieur a indiqué de pas avoir connaissance pour l’instant d’une revendication de la part du groupe État islamique.
>> À lire : J'ai juste vu ce gigantesque camion foncer sur nous
Que sait-on du conducteur du poids lourd ?
Un homme a été interpellé deux kilomètres plus loin par la police, guidée par un témoin de l'attentat qui l’a poursuivi à travers le parc Tiergarten, selon les médias allemands. Le ministre de l’Intérieur a déclaré, lors d’une conférence de presse, que le suspect, a priori pakistanais, niait toute implication dans l’attentat. Il a précisé qu’avant l’attaque, le suspect avait formulé une demande d’asile qui n’avait pas été accordée. L’homme n’était pas connu des services de police. Selon des sources au sein des services de sécurité citées par l'agence de presse allemande DPA, il serait arrivé en Allemagne le 31 décembre 2015. Cependant, un responsable de la police a indiqué aux médias que le suspect interpellé n'était pas l'auteur des faits.
D'où vient le camion ?
Le poids lourd appartient à une société de transport polonaise, qui n'a plus de nouvelles de son chauffeur. La police allemande pense qu'il a été volé. Un corps sans vie, portant trace d’un coup de feu, a été retrouvé dans la cabine du camion après le drame, sans qu’on puisse trouver l’arme responsable. Le propriétaire de la société à qui appartenait le véhicule a confirmé à l'AFP la disparition de son chauffeur. "On n'a pas de contact avec lui depuis cet après-midi. Je ne sais pas ce qui lui arrive. C'est mon cousin, je le connais depuis l'enfance. Je me porte garant de lui", a déclaré Ariel Zurawski.
Selon les dirigeants de l'entreprise, le véhicule était chargé de 25 tonnes de produits métallurgiques en provenance d'Italie. Le routier se préparait à passer la nuit à Berlin, la société berlinoise qui devait prendre le chargement n'ayant pas pu le recevoir lundi.
Avec AFP
https://youtu.be/i6ix_XcCE8c
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