Les ANGES et les DEMONS
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Les ANGES et les DEMONS
Rappel du premier message :
Saint Michel terrassant le Dragon, 1483-1508. Josse Lifferin. Musée du Petit Palais, Avignon
LE BIEN ET LE MAL
Dualité et dualisme.
Le Bien et le Mal, ces forces antagonistes qui s’affrontent dans l’Univers, sont des contraires qui ne peuvent exister l’un sans l’autre, comme : la lumière et les ténèbres, la vérité et le mensonge, la vie et la mort, l’attraction et la répulsion, l’amour et la haine, le plaisir et la douleur, la joie et la tristesse, les rires et les pleurs, la beauté et la laideur, le positif et le négatif, le plus et le moins, le côté droit et le côté gauche (senestre # sinistre), la matière et l’antimatière, l’endroit et l’envers, le recto et le verso (les 2 pages d’un même feuillet), le oui et le non, le 1 et le 0 de la numération binaire, le + et le - du courant électrique, etc.
Sont-ce deux aspects contraires (le bon jumeau et le mauvais jumeau présents dans de nombreuses mythologies) d’une Force divine unique, le Verbe (ou la Parole ou le Logos) créateur, dont l’émanation bipolaire imprègne toute chose ? Cette Force aurait-elle un bon et un mauvais côté ? Doit-on maintenir l’équilibre entre ces contraires pour que notre monde matériel continue à exister ? Ou faut-il que le bien absolu l’emporte et que la Matière soit néantisée par l’Esprit ?
Selon Zoroastre (ou Zarathoustra), prophète du mazdéisme (ou parsisme ou zoroastrisme) et réformateur de la religion dualiste des anciens iraniens, tout le Bien procède des émanations d'Ahura Mazda (ou Ormuzd), qui lui donnent forme et existence : le bon jumeau, Spenta Mainyu (l'Esprit saint, la force créative) prend 6 aspects différents (3 masculins et 3 féminins).
Ces aspects deviennent 6 dieux différents (Bon Esprit, Vérité, Pouvoir, Dévotion, Santé et Vie), puis leur nombre s’accroît : par exemple avec Mithra, le dieu du Soleil.
Tout ce qui est Mauvais provient du mauvais jumeau de Spenta Mainyu, Angra Mainyu (Esprit Diabolique ; en persan Ahriman) et de ses assistants.
Les principes fondamentaux de la doctrine de Zarathoustra reposent sur le culte d'Ahura Mazda (le Seigneur de Sagesse ou le Maître du Savoir) et sur un dualisme éthique opposant Vérité (Asha) et Mensonge à travers tout l'Univers.
Les Gathas et quelques éléments tardifs de l’Avesta établissent le caractère monothéiste de la croyance prêchée par Zarathushtra.
La divinité suprême, Ahura Mazda, "désirant le bien, a créé à la fois le bonheur et le malheur" .
L’Esprit mauvais n’est pas l’adversaire du créateur unique, mais seulement de l’Esprit bienfaisant. D’ailleurs, la lutte aura un terme : la victoire ultime du Bien sur le Mal.
Les mithraïstes se représentaient la fin du monde comme une conflagration universelle, la victoire totale du Bien sur le Mal après un combat qui a fait la texture même de l'existence.
De nombreuses sectes gnostiques comme les messaliens et les manichéens prétendaient que Satan était le créateur du monde matériel.
Ce monde matériel était essentiellement mauvais puisque il avait été créé par le Mal.
L’Esprit du Bien finira par l’emporter sur la matière corrompue et corruptrice.
La doctrine fondamentale du manichéisme est sa division dualiste de l'Univers, divisé en royaumes du Bien et du Mal : le royaume de Lumière (esprit) où règne Dieu, et le royaume des Ténèbres (matière) où règne Satan.
À l'origine, les deux royaumes étaient complètement séparés, mais à la suite d'une catastrophe, le royaume des Ténèbres envahit le royaume de Lumière ; ils se mélangèrent et entamèrent une lutte perpétuelle.
La communauté essénienne de Qumrân considérait le monde comme un champ de bataille où luttaient l'Esprit de Vérité et l'Esprit du Mal, ce dernier étant une puissance angélique opposée à Dieu et appelé Bélial.
Les cathares, manichéens, croyaient que toute l'existence était déterminée par la lutte entre 2 dieux : le dieu de la Lumière, de la Bonté et de l'Esprit, généralement associé à Jésus-Christ et au Dieu du Nouveau Testament, et le dieu du Mal, de l'Obscurité et de la Matière, associé à Satan et au Dieu de l'Ancien Testament.
Pour le néo-platonicien Plotin, les deux principes antagonistes sont l'Etre et le non-Etre, le Tout et le Rien ; pour Empédocle, ce sont l'Amour et la Haine : "Entre les deux forces cosmiques, un combat gigantesque se livre. Les adversaires tantôt s'étreignent et tantôt s'écartent, afin de reprendre haleine." 6
Dans le symbolisme chrétien, le Bien et le Mal sont personnifiés respectivement par la sainte Trinité et par Satan le père de la tromperie ; des récompenses sont promises à ceux qui font le bien, alors que des tourments éternels attendent ceux qui font le mal.
Selon le principe oriental du karma (ou karman), chaque être vivant dispose d’un nombre illimité de chances (chaîne de vies : samsara) pour parvenir à sa libération. Voir Bouddhisme, Hindouisme.
Dans le symbole chinois du taiji, l’union du yang (clair, masculin, céleste) et du yin (sombre, féminin, terrestre) représente l’équilibre des contraires nécessaire pour qu’apparaisse le monde des formes. Chacun n’existe que par rapport à l’autre, dont il porte en lui l’embryon, et peut se transformer en son inverse. Voir Taoïsme.
Pour Confucius, "la conscience est la lumière de l'intelligence pour distinguer le bien du mal".
La plupart des traditions ésotériques rejettent l’idée d’un Mal et d’un Bien absolus et opposés, et enseignent que toute action est à la fois bonne et mauvaise.
Les philosophes et les théologiens placent généralement Dieu "au-delà du Bien et du Mal".
Génies et démons
A l'origine, le daimon grec est un génie (quand il est franchement mauvais, on le nomme cacodémon : mauvais démon), tel que le genius des latins, le Géant Vert des traditions celtes (dangereux mais positif quand on arrive à le maîtriser) ou le djinn (génie) islamique ; il désigna plus tard un dieu inférieur, puis un esprit malfaisant.
Pour beaucoup de populations primitives, les démons sont les âmes des défunts, génies tutélaires ou redoutables, intermédiaires entre les dieux immortels et les hommes vivants, mais mortels.
Un génie est attaché à chaque homme et joue le rôle de conseiller secret.
Il y a un démon intérieur qui joue parfois à l’ange gardien et la foule des démons, êtres innombrables, tourbillonnant partout pour le meilleur et pour le pire.
La révolte des anges.
Avant de créer l'Homme, "selon sa ressemblance" (Genèse 1 : 26) 20, et l'univers matériel, Dieu avait créé une multitude d'esprits purs, doués d'une intelligence incomparablement supérieure à la nôtre : les anges.
Mais cette perfection fut leur plus grande épreuve : elle fascina certains anges qui refusèrent alors d'adorer Dieu Tout Puissant et de se soumettre à lui.
Lucifer, nom ancien de la planète Vénus, signifie "porteur de lumière". Lucifer, le plus beau de tous les esprits purs, un séraphin ou un chérubin, prit la tête de cette révolte : il voulait être heureux en lui-même par ses propres forces.
Lucifer, c’est Satan, le Diable, Azazel, Samaël, Bélial, Mastéma, etc.
Pour Zoroastre, c’est l’un des fils d’Ahura Mazda, Ahriman, le "mauvais jumeau", qui a opté pour le mal et choisi le "Mensonge" contre la "Vérité".
Pour Eliphas Lévi, le diable est "le magnétisme du mal, la force fatale que Dieu a voulue, quand il a voulu la liberté". 30
L'islam considère Iblis (Lucifer, Satan, le Diable) comme le chef des démons. Seul ange à avoir refusé de se prosterner devant Adam après que Dieu l’eut créé de l’argile, il fut maudit par Allah qui le laissa libre de tenter les faibles (à commencer par Eve).
Des théologiens chrétiens disent que les anges furent éprouvés par la révélation de l'Incarnation de la deuxième Personne de la Sainte Trinité : Jésus-Christ, le Fils de Dieu.
En effet pour ces purs esprits, il était inconcevable de s'abaisser devant un homme, créature infirme et déb... en comparaison de leurs facultés angéliques prodigieuses.
De plus, ils allaient devoir reconnaître pour reine (Regina angelorum : Reine des anges) une femme, la Vierge Marie, qui ne pouvait comme Jésus-Christ se prévaloir de la nature divine.
Lucifer, "le porteur de lumière", se révolta et entraîna le tiers des anges à sa suite ; il devint Satan (l'adversaire) ou le Diable (le diviseur).
La guerre incessante
L’archange Michel alla au combat avec les milices célestes et, au cri de « Qui est comme Dieu ? » (MI-KA-EL), remporta la première bataille de la création. Depuis, le combat n'a cessé de faire rage entre les forces de l'enfer et les armées célestes, ayant pour enjeu la perte ou le salut des âmes.
« Le mal n’est pas une simple absence de bien, c’est une force qui asservit l’homme et corrompt l’univers. Dieu ne l’a pas créé, mais maintenant qu’il est apparu, il s’oppose à lui. Une guerre incessante commence, qui durera aussi longtemps que l’Histoire : pour sauver l’homme, le Dieu tout-puissant devra triompher du Mal et du Mauvais ». 3
Détruire le Mal c’est faire disparaître la Mort, la Maladie, le Malheur... Par la faute de l'homme, le Péché est entré dans le monde, et par le Péché, la Mort (Romains 5,12-17 ; I Corinthiens 15,21).
« Voici donc comment vous devez prier : Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien ; pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ; ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen ! » (Mathieu 6, 9-13, 7).
Tous des Anges ?
Il existe une théorie selon laquelle :
- une fraction des anges choisit de soutenir Lucifer
- une autre suivit Michel et resta fidèle à Dieu
- une autre n’osa pas prendre parti. Ces esprits lâches ou indécis furent emprisonnés par Dieu dans des corps humains, afin que, disposant de leur libre arbitre, ils pussent enfin choisir leur camp…
La règle d'or.
Qu'est-ce qui est bien, qu'est-ce qui est mal ? Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fît et vous ne ferez pas de mal. Faites pour les autres ce que vous aimeriez qu'ils fissent pour vous et vous ferez le bien.
"Tout ce qui te répugne, ne le fais pas non plus aux autres" (Shayast-na-Shayast 13, 29 ; vers 1000 avant JC) ;
"La nature (humaine) est bonne seulement lorsqu'elle ne fait pas à autrui ce qui n'est pas bon pour elle-même" (Dadistan-i Dinik, 94 : 5, vers 800 avant JC) : écrits mazdéens (Perse).
"Ne blesse pas les autres par des moyens que tu trouverais toi-même blessants". (Bouddha, 560-480 avant JC ; Udana-Varga, 5 : 18)
"Jugez des autres par vous-même et agissez envers eux comme vous aimeriez qu'ils agissent envers vous" ; "Ne faites pas à autrui ce que vous ne voulez pas qu'on vous fasse à vous-même" ; "N'inflige pas aux autres ce à quoi tu n'aspires pas toi-même". (Confucius, v. 551-479 av. J.-C. Livre des Sentences V 11 ; VI 28 ; Analectes, XV 23 ; (Enseignement de la Voie du Milieu 13, 3)
"L'homme devrait (...) traiter toutes les créatures de ce monde comme il aimerait être traité lui-même". (Sutrakritanga I.11.33, vers 500 avant JC ; voir jaïnisme)
"Ceci est la somme de toute véritable droiture : traite les autres comme tu voudrais toi-même être traité. Ne fais rien à ton voisin que tu ne voudrais pas le voir faire à ton égard par la suite" ; "On ne doit pas se comporter envers les autres d'une manière qui nous répugne nous-mêmes". (Mahâbhârata 5, 1517 ; 114, 8 ; vers 400 av. J.-C. ; voir hindouisme)
"Il faut se conduire avec ses amis comme on voudrait les voir se conduire avec soi." (Aristote, IV e siècle av. J.-C.)
"Ce que tu serais fâché qu'on te fît, aie soin de ne le faire jamais à un autre." (Tobie IV 16, premier ou deuxième siècle avant J.-C.)
Pour le docteur juif, Hillel l’Ancien (v. 70 av. J.-C. - v. 10 ap. J.-C.) : "Ce que tu ne voudrais pas que l'on te fît, ne l'inflige pas à autrui. C'est là toute la Torah, le reste n'est que commentaire. Maintenant, va et étudie" 8. Le même Hillel déclare : "Crois en Dieu et aime ton prochain comme toi-même (Lévitique 19,18, ndlr), le reste n’est que commentaire". Le Talmud reprend : "Ce qui t'est haïssable, ne le fais pas à ton prochain. C'est là la loi entière, tout le reste n'est que commentaire". (Shabbat, 31a)
Jésus rappelle la règle : "Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c'est la loi et les prophètes" (Matthieu 7,12) ; "Et ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le pareillement pour eux" (Luc 6, 31) ; "Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés" (Jean 13,34) ; "A ceci tous vous reconnaîtront pour mes disciples ; à cet amour que vous aurez les uns pour les autres" (Jean 13,35).
"Aucun d'entre vous n'est véritable croyant tant qu'il n'aimera pas pour son frère ce qu'il aime pour lui-même." (Mahomet, vers 570-632, 13e des 40 Hadiths de Nawawi, rapporté par al-Bukhari et Muslim) 23.
Citations
Écoutons la fin du discours : Crains Dieu et observe ses commandements. C'est là ce que doit faire tout homme. Car Dieu amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal (Ecclésiaste, 12,13 ou 12,15 ; 12,14 ou 12,16)
Le beau dans ses rapports avec le faux et le mal, le beau séparé de Dieu ou correspondant à l'individualité pure, a son type dans Satan, la plus parfaite des natures créées, mais la plus éloignée de Dieu, la plus perverse, la plus souffrante. La forme reste avec sa beauté essentielle, impérissable, et l'on frémit en la voyant. Le mal est là, l'idéal du mal incarné dans cette forme. Les ténèbres rayonnent de cette face ; la haine scintille dans ces yeux ; l'orgueil inflexible siège sur ce front. Cette forme ravissante, isolée du Créateur, isolée de la création, est suspendue dans le vide comme un météore effrayant. (Lamennais 1782-1854)
La science de Satan répond à sa puissance. La science de tous les hommes réunis n'approche pas de la sienne. L'homme en péchant n'a pas perdu l'exercice de ses facultés naturelles ; il a été seulement blessé, comme parle le concile de Trente, dans ses facultés et surtout dans sa volonté ; ainsi Satan, en se révoltant contre Dieu, n'a pas perdu entièrement cette intelligence élevée et subtile que son créateur lui avait donnée. Satan, par cette pénétration naturelle, connaît une foule de choses dont nous n'avons pas seulement l'idée. Il connaît les choses passées, les présentes et pronostique avec une certaine assurance l'avenir 9. (Abbé Pascal, 1859)
Quand on affirme que "Dieu est au-delà de l'opposition entre le bien et le mal", cela signifie, non que pour Dieu le mal n'existe pas en tant que tel, mais que Dieu voit les choses sous tous les rapports les concernant et que par conséquent le mal n'est pour Dieu qu'un aspect fragmentaire, provisoire et tout extrinsèque d'un bien qui le compense et finalement l'anéantit 10. (Frithjof Schuon 1907-1998)
La foi parle d'un double mystère, celui de la lumière et celui de l'obscurité, lequel est toutefois compris dans le premier. La foi dit qu'il n'y a pas deux principes, un bon et un mauvais, mais un seul qui est Dieu créateur, seulement bon et sans ombre de mal. C'est ce que la foi annonce, une unique source qui est bonne (...) Certes, il existe un mystère du mal mais il ne découle pas de l'être et il n'est pas original. Il vient de la liberté créée dont on abuse. (Benoît XVI, 3 décembre 2008)
Le relativisme relativise tout et à la fin, on n’arrive plus à distinguer le bien du mal. (Benoît XVI)
"Pur esprit" ne veut pas dire forcément "esprit pur". (Jean-Paul Coudeyrette, Autocitations)
Le taiji
Les ANGES et les DEMONS
Saint Michel terrassant le Dragon, 1483-1508. Josse Lifferin. Musée du Petit Palais, Avignon
LE BIEN ET LE MAL
Dualité et dualisme.
Le Bien et le Mal, ces forces antagonistes qui s’affrontent dans l’Univers, sont des contraires qui ne peuvent exister l’un sans l’autre, comme : la lumière et les ténèbres, la vérité et le mensonge, la vie et la mort, l’attraction et la répulsion, l’amour et la haine, le plaisir et la douleur, la joie et la tristesse, les rires et les pleurs, la beauté et la laideur, le positif et le négatif, le plus et le moins, le côté droit et le côté gauche (senestre # sinistre), la matière et l’antimatière, l’endroit et l’envers, le recto et le verso (les 2 pages d’un même feuillet), le oui et le non, le 1 et le 0 de la numération binaire, le + et le - du courant électrique, etc.
Sont-ce deux aspects contraires (le bon jumeau et le mauvais jumeau présents dans de nombreuses mythologies) d’une Force divine unique, le Verbe (ou la Parole ou le Logos) créateur, dont l’émanation bipolaire imprègne toute chose ? Cette Force aurait-elle un bon et un mauvais côté ? Doit-on maintenir l’équilibre entre ces contraires pour que notre monde matériel continue à exister ? Ou faut-il que le bien absolu l’emporte et que la Matière soit néantisée par l’Esprit ?
Selon Zoroastre (ou Zarathoustra), prophète du mazdéisme (ou parsisme ou zoroastrisme) et réformateur de la religion dualiste des anciens iraniens, tout le Bien procède des émanations d'Ahura Mazda (ou Ormuzd), qui lui donnent forme et existence : le bon jumeau, Spenta Mainyu (l'Esprit saint, la force créative) prend 6 aspects différents (3 masculins et 3 féminins).
Ces aspects deviennent 6 dieux différents (Bon Esprit, Vérité, Pouvoir, Dévotion, Santé et Vie), puis leur nombre s’accroît : par exemple avec Mithra, le dieu du Soleil.
Tout ce qui est Mauvais provient du mauvais jumeau de Spenta Mainyu, Angra Mainyu (Esprit Diabolique ; en persan Ahriman) et de ses assistants.
Les principes fondamentaux de la doctrine de Zarathoustra reposent sur le culte d'Ahura Mazda (le Seigneur de Sagesse ou le Maître du Savoir) et sur un dualisme éthique opposant Vérité (Asha) et Mensonge à travers tout l'Univers.
Les Gathas et quelques éléments tardifs de l’Avesta établissent le caractère monothéiste de la croyance prêchée par Zarathushtra.
La divinité suprême, Ahura Mazda, "désirant le bien, a créé à la fois le bonheur et le malheur" .
L’Esprit mauvais n’est pas l’adversaire du créateur unique, mais seulement de l’Esprit bienfaisant. D’ailleurs, la lutte aura un terme : la victoire ultime du Bien sur le Mal.
Les mithraïstes se représentaient la fin du monde comme une conflagration universelle, la victoire totale du Bien sur le Mal après un combat qui a fait la texture même de l'existence.
De nombreuses sectes gnostiques comme les messaliens et les manichéens prétendaient que Satan était le créateur du monde matériel.
Ce monde matériel était essentiellement mauvais puisque il avait été créé par le Mal.
L’Esprit du Bien finira par l’emporter sur la matière corrompue et corruptrice.
La doctrine fondamentale du manichéisme est sa division dualiste de l'Univers, divisé en royaumes du Bien et du Mal : le royaume de Lumière (esprit) où règne Dieu, et le royaume des Ténèbres (matière) où règne Satan.
À l'origine, les deux royaumes étaient complètement séparés, mais à la suite d'une catastrophe, le royaume des Ténèbres envahit le royaume de Lumière ; ils se mélangèrent et entamèrent une lutte perpétuelle.
La communauté essénienne de Qumrân considérait le monde comme un champ de bataille où luttaient l'Esprit de Vérité et l'Esprit du Mal, ce dernier étant une puissance angélique opposée à Dieu et appelé Bélial.
Les cathares, manichéens, croyaient que toute l'existence était déterminée par la lutte entre 2 dieux : le dieu de la Lumière, de la Bonté et de l'Esprit, généralement associé à Jésus-Christ et au Dieu du Nouveau Testament, et le dieu du Mal, de l'Obscurité et de la Matière, associé à Satan et au Dieu de l'Ancien Testament.
Pour le néo-platonicien Plotin, les deux principes antagonistes sont l'Etre et le non-Etre, le Tout et le Rien ; pour Empédocle, ce sont l'Amour et la Haine : "Entre les deux forces cosmiques, un combat gigantesque se livre. Les adversaires tantôt s'étreignent et tantôt s'écartent, afin de reprendre haleine." 6
Dans le symbolisme chrétien, le Bien et le Mal sont personnifiés respectivement par la sainte Trinité et par Satan le père de la tromperie ; des récompenses sont promises à ceux qui font le bien, alors que des tourments éternels attendent ceux qui font le mal.
Selon le principe oriental du karma (ou karman), chaque être vivant dispose d’un nombre illimité de chances (chaîne de vies : samsara) pour parvenir à sa libération. Voir Bouddhisme, Hindouisme.
Dans le symbole chinois du taiji, l’union du yang (clair, masculin, céleste) et du yin (sombre, féminin, terrestre) représente l’équilibre des contraires nécessaire pour qu’apparaisse le monde des formes. Chacun n’existe que par rapport à l’autre, dont il porte en lui l’embryon, et peut se transformer en son inverse. Voir Taoïsme.
Pour Confucius, "la conscience est la lumière de l'intelligence pour distinguer le bien du mal".
La plupart des traditions ésotériques rejettent l’idée d’un Mal et d’un Bien absolus et opposés, et enseignent que toute action est à la fois bonne et mauvaise.
Les philosophes et les théologiens placent généralement Dieu "au-delà du Bien et du Mal".
Génies et démons
A l'origine, le daimon grec est un génie (quand il est franchement mauvais, on le nomme cacodémon : mauvais démon), tel que le genius des latins, le Géant Vert des traditions celtes (dangereux mais positif quand on arrive à le maîtriser) ou le djinn (génie) islamique ; il désigna plus tard un dieu inférieur, puis un esprit malfaisant.
Pour beaucoup de populations primitives, les démons sont les âmes des défunts, génies tutélaires ou redoutables, intermédiaires entre les dieux immortels et les hommes vivants, mais mortels.
Un génie est attaché à chaque homme et joue le rôle de conseiller secret.
Il y a un démon intérieur qui joue parfois à l’ange gardien et la foule des démons, êtres innombrables, tourbillonnant partout pour le meilleur et pour le pire.
La révolte des anges.
Avant de créer l'Homme, "selon sa ressemblance" (Genèse 1 : 26) 20, et l'univers matériel, Dieu avait créé une multitude d'esprits purs, doués d'une intelligence incomparablement supérieure à la nôtre : les anges.
Mais cette perfection fut leur plus grande épreuve : elle fascina certains anges qui refusèrent alors d'adorer Dieu Tout Puissant et de se soumettre à lui.
Lucifer, nom ancien de la planète Vénus, signifie "porteur de lumière". Lucifer, le plus beau de tous les esprits purs, un séraphin ou un chérubin, prit la tête de cette révolte : il voulait être heureux en lui-même par ses propres forces.
Lucifer, c’est Satan, le Diable, Azazel, Samaël, Bélial, Mastéma, etc.
Pour Zoroastre, c’est l’un des fils d’Ahura Mazda, Ahriman, le "mauvais jumeau", qui a opté pour le mal et choisi le "Mensonge" contre la "Vérité".
Pour Eliphas Lévi, le diable est "le magnétisme du mal, la force fatale que Dieu a voulue, quand il a voulu la liberté". 30
L'islam considère Iblis (Lucifer, Satan, le Diable) comme le chef des démons. Seul ange à avoir refusé de se prosterner devant Adam après que Dieu l’eut créé de l’argile, il fut maudit par Allah qui le laissa libre de tenter les faibles (à commencer par Eve).
Des théologiens chrétiens disent que les anges furent éprouvés par la révélation de l'Incarnation de la deuxième Personne de la Sainte Trinité : Jésus-Christ, le Fils de Dieu.
En effet pour ces purs esprits, il était inconcevable de s'abaisser devant un homme, créature infirme et déb... en comparaison de leurs facultés angéliques prodigieuses.
De plus, ils allaient devoir reconnaître pour reine (Regina angelorum : Reine des anges) une femme, la Vierge Marie, qui ne pouvait comme Jésus-Christ se prévaloir de la nature divine.
Lucifer, "le porteur de lumière", se révolta et entraîna le tiers des anges à sa suite ; il devint Satan (l'adversaire) ou le Diable (le diviseur).
La guerre incessante
L’archange Michel alla au combat avec les milices célestes et, au cri de « Qui est comme Dieu ? » (MI-KA-EL), remporta la première bataille de la création. Depuis, le combat n'a cessé de faire rage entre les forces de l'enfer et les armées célestes, ayant pour enjeu la perte ou le salut des âmes.
« Le mal n’est pas une simple absence de bien, c’est une force qui asservit l’homme et corrompt l’univers. Dieu ne l’a pas créé, mais maintenant qu’il est apparu, il s’oppose à lui. Une guerre incessante commence, qui durera aussi longtemps que l’Histoire : pour sauver l’homme, le Dieu tout-puissant devra triompher du Mal et du Mauvais ». 3
Détruire le Mal c’est faire disparaître la Mort, la Maladie, le Malheur... Par la faute de l'homme, le Péché est entré dans le monde, et par le Péché, la Mort (Romains 5,12-17 ; I Corinthiens 15,21).
« Voici donc comment vous devez prier : Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien ; pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ; ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen ! » (Mathieu 6, 9-13, 7).
Tous des Anges ?
Il existe une théorie selon laquelle :
- une fraction des anges choisit de soutenir Lucifer
- une autre suivit Michel et resta fidèle à Dieu
- une autre n’osa pas prendre parti. Ces esprits lâches ou indécis furent emprisonnés par Dieu dans des corps humains, afin que, disposant de leur libre arbitre, ils pussent enfin choisir leur camp…
La règle d'or.
Qu'est-ce qui est bien, qu'est-ce qui est mal ? Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fît et vous ne ferez pas de mal. Faites pour les autres ce que vous aimeriez qu'ils fissent pour vous et vous ferez le bien.
"Tout ce qui te répugne, ne le fais pas non plus aux autres" (Shayast-na-Shayast 13, 29 ; vers 1000 avant JC) ;
"La nature (humaine) est bonne seulement lorsqu'elle ne fait pas à autrui ce qui n'est pas bon pour elle-même" (Dadistan-i Dinik, 94 : 5, vers 800 avant JC) : écrits mazdéens (Perse).
"Ne blesse pas les autres par des moyens que tu trouverais toi-même blessants". (Bouddha, 560-480 avant JC ; Udana-Varga, 5 : 18)
"Jugez des autres par vous-même et agissez envers eux comme vous aimeriez qu'ils agissent envers vous" ; "Ne faites pas à autrui ce que vous ne voulez pas qu'on vous fasse à vous-même" ; "N'inflige pas aux autres ce à quoi tu n'aspires pas toi-même". (Confucius, v. 551-479 av. J.-C. Livre des Sentences V 11 ; VI 28 ; Analectes, XV 23 ; (Enseignement de la Voie du Milieu 13, 3)
"L'homme devrait (...) traiter toutes les créatures de ce monde comme il aimerait être traité lui-même". (Sutrakritanga I.11.33, vers 500 avant JC ; voir jaïnisme)
"Ceci est la somme de toute véritable droiture : traite les autres comme tu voudrais toi-même être traité. Ne fais rien à ton voisin que tu ne voudrais pas le voir faire à ton égard par la suite" ; "On ne doit pas se comporter envers les autres d'une manière qui nous répugne nous-mêmes". (Mahâbhârata 5, 1517 ; 114, 8 ; vers 400 av. J.-C. ; voir hindouisme)
"Il faut se conduire avec ses amis comme on voudrait les voir se conduire avec soi." (Aristote, IV e siècle av. J.-C.)
"Ce que tu serais fâché qu'on te fît, aie soin de ne le faire jamais à un autre." (Tobie IV 16, premier ou deuxième siècle avant J.-C.)
Pour le docteur juif, Hillel l’Ancien (v. 70 av. J.-C. - v. 10 ap. J.-C.) : "Ce que tu ne voudrais pas que l'on te fît, ne l'inflige pas à autrui. C'est là toute la Torah, le reste n'est que commentaire. Maintenant, va et étudie" 8. Le même Hillel déclare : "Crois en Dieu et aime ton prochain comme toi-même (Lévitique 19,18, ndlr), le reste n’est que commentaire". Le Talmud reprend : "Ce qui t'est haïssable, ne le fais pas à ton prochain. C'est là la loi entière, tout le reste n'est que commentaire". (Shabbat, 31a)
Jésus rappelle la règle : "Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c'est la loi et les prophètes" (Matthieu 7,12) ; "Et ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le pareillement pour eux" (Luc 6, 31) ; "Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés" (Jean 13,34) ; "A ceci tous vous reconnaîtront pour mes disciples ; à cet amour que vous aurez les uns pour les autres" (Jean 13,35).
"Aucun d'entre vous n'est véritable croyant tant qu'il n'aimera pas pour son frère ce qu'il aime pour lui-même." (Mahomet, vers 570-632, 13e des 40 Hadiths de Nawawi, rapporté par al-Bukhari et Muslim) 23.
Citations
Écoutons la fin du discours : Crains Dieu et observe ses commandements. C'est là ce que doit faire tout homme. Car Dieu amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal (Ecclésiaste, 12,13 ou 12,15 ; 12,14 ou 12,16)
Le beau dans ses rapports avec le faux et le mal, le beau séparé de Dieu ou correspondant à l'individualité pure, a son type dans Satan, la plus parfaite des natures créées, mais la plus éloignée de Dieu, la plus perverse, la plus souffrante. La forme reste avec sa beauté essentielle, impérissable, et l'on frémit en la voyant. Le mal est là, l'idéal du mal incarné dans cette forme. Les ténèbres rayonnent de cette face ; la haine scintille dans ces yeux ; l'orgueil inflexible siège sur ce front. Cette forme ravissante, isolée du Créateur, isolée de la création, est suspendue dans le vide comme un météore effrayant. (Lamennais 1782-1854)
La science de Satan répond à sa puissance. La science de tous les hommes réunis n'approche pas de la sienne. L'homme en péchant n'a pas perdu l'exercice de ses facultés naturelles ; il a été seulement blessé, comme parle le concile de Trente, dans ses facultés et surtout dans sa volonté ; ainsi Satan, en se révoltant contre Dieu, n'a pas perdu entièrement cette intelligence élevée et subtile que son créateur lui avait donnée. Satan, par cette pénétration naturelle, connaît une foule de choses dont nous n'avons pas seulement l'idée. Il connaît les choses passées, les présentes et pronostique avec une certaine assurance l'avenir 9. (Abbé Pascal, 1859)
Quand on affirme que "Dieu est au-delà de l'opposition entre le bien et le mal", cela signifie, non que pour Dieu le mal n'existe pas en tant que tel, mais que Dieu voit les choses sous tous les rapports les concernant et que par conséquent le mal n'est pour Dieu qu'un aspect fragmentaire, provisoire et tout extrinsèque d'un bien qui le compense et finalement l'anéantit 10. (Frithjof Schuon 1907-1998)
La foi parle d'un double mystère, celui de la lumière et celui de l'obscurité, lequel est toutefois compris dans le premier. La foi dit qu'il n'y a pas deux principes, un bon et un mauvais, mais un seul qui est Dieu créateur, seulement bon et sans ombre de mal. C'est ce que la foi annonce, une unique source qui est bonne (...) Certes, il existe un mystère du mal mais il ne découle pas de l'être et il n'est pas original. Il vient de la liberté créée dont on abuse. (Benoît XVI, 3 décembre 2008)
Le relativisme relativise tout et à la fin, on n’arrive plus à distinguer le bien du mal. (Benoît XVI)
"Pur esprit" ne veut pas dire forcément "esprit pur". (Jean-Paul Coudeyrette, Autocitations)
Le taiji
Re: Les ANGES et les DEMONS
Baalberith, secrétaire général et archiviste des Enfers, est le maître des alliances. Les Phéniciens prêtaient serment devant lui.
Baalzéphon est le capitaine des gardes de l'Enfer. Les Egyptiens l’invoquaient pour qu’il empêche les
[ltr]esclaves[/ltr]
de s'enfuir.
Babalon : déesse connue aussi sous les épithètes "la Femme écarlate, la Grande Mère ou la Mère des Abominations". Sous sa forme la plus abstraite, elle représente la pulsion sexuelle féminine et la femme libérée; de même elle est aussi identifiée avec "Mère Nature", dans son acception de fertilité. Babalon est souvent décrite une épée à la ceinture et chevauchant la Bête (voir
[ltr]Bélial)[/ltr]
. On la considère souvent comme une prostituée sacrée, et son symbole principal est le Calice ou le
[ltr]Graal[/ltr]
. Crowley écrit dans son Livre de Thot : "Elle chevauche la bête ; dans sa main gauche, elle tient les rênes, représentant la passion qui les unit. Dans sa main droite, elle tient la coupe bien haut, le Saint Graal enflammé avec l'amour et la mort..." 9
Babuces : nom donné à des incubes (
[ltr]voir)[/ltr]
.
Balaam : démon hébreu de l'avarice et de la cupidité.
Balan ou Balam, roi des Enfers commandant 40 légions, est représenté, le plus souvent nu, avec 3 têtes (taureau, homme aux yeux de braise, bélier) et une queue de serpent, épervier au poing et monté sur un ours. D'une voix rauque, il répond à toutes les questions concernant le passé, le présent et l'avenir. Il enseigne les ruses, les astuces et le moyen d'être invisible.
Baphomet, Bafomet, Baffomet, Bahomet, Bahumet, etc., est le nom d'une idole (une tête humaine à 1 ou 3 visages sur 4 pieds) qu'on dit avoir été adorée par la secte des
[ltr]gnostiques[/ltr]
. Silvestre de Sacy pense que le mot "Baphomet" est simplement une déformation du nom du prophète
[ltr]Mahomet[/ltr]
. Münter fait remarquer que les figures ou têtes enchantées employées par les sorciers dans l'exercice de leur art, lesquelles étaient réputées animées par le diable, s'appelaient des "têtes de Mahomet", et venaient en partie de l'Orient, en partie de l'Espagne. Raynouard reconnaît dans "Baphomet" le nom de "Mahomet". Des idoles qu'on a désignées, à tort ou à raison, sous le nom de "Baphomet", étaient des représentations humaines, réunissant les attributs des 2 sexes.
Arrêté dès octobre 1307, le Templier Larchant avoue avoir vu cette tête à Paris et précise que les frères l'adoraient, la baisaient et l'appelaient leur Sauveur. Questionnés à Carcassonne en novembre 1307, 2 frères parlent "d'une figure baphométique" et l'un d'eux précise que cette figure est nommée "Yalla". Le procès-verbal d'avril 1310, dressé par Nogaret, établit l'accusation d'idolâtrie : « Ils (les
[ltr]templiers[/ltr]
, ndlr) adoraient ces idoles ou cette idole. Ils la vénéraient comme Dieu [...], spécialement dans leurs grands chapitres [...]. Ils disaient que cette tête pouvait les sauver. Les rendre riches. Qu'elle donnait à l'Ordre toutes ses richesses. Qu'elle faisait fleurir les arbres. Qu'elle faisait germer [...] ».
La tête humaine (c’est parfois une vraie tête) est tantôt masculine, jeune ou vieille, imberbe ou barbue, tantôt féminine "à la semblance d'une fée ou de la Vierge" mais elle est parfois androgyne. Certains la disent "noire comme la face d'un infidèle". Pour Radulphe de Gisy c'est un "maufé" (un diable). Hugues de Pairaud affirme qu'il a tenu entre ses mains, dans un chapitre général à Montpellier, cette tête d'homme montée sur 4 pieds, 2 du côté de la face et 2 derrière. La tête comporte 2 nez et 3 yeux ou peut avoir 2 ou 3 faces (dans les églises orthodoxes, la tête à 3 visages est le symbole de la
[ltr]Trinité[/ltr]
). La tête peut être aussi celle d’un animal (bouc, bélier, bœuf ou chat noir) qui parle et rend des oracles. Le matériau, parfois recouvert de peau humaine, est varié : bois peint parfois doré, os, or, argent, vermeil.
La plupart des frères avouent avoir peu vue cette idole parce qu’elle était souvent placée dans un lieu sombre, et recouverte d'un voile. Beaucoup disent en avoir seulement entendu parler. A noter que figure fréquemment sur les sceaux templiers un personnage à 2 têtes (celle d’un jeune homme ou d’une jeune fille - ou d’un androgyne - et celle d’un vieillard barbu) tenant une équerre et un compas (
[ltr]voir[/ltr]
).
« On se rappelle que les Templiers furent accusés d'adorer certaines idoles nommées têtes de Baphomet. M. de Hammer en a découvert une douzaine dans le cabinet impérial des antiques à Vienne. On les avait prises pour des idoles tibétaines. M. de Hammer a déchiffré les inscriptions arabes, grecques ou latines qu'elles portent, ainsi que les symboles dont elles sont chargées. Le nom de l'idole "Mêté", c'est-à-dire dire la Raison, la Sagesse en langue grecque, s'y reproduit partout, accompagné des doctrines
[ltr]gnostiques[/ltr]
et des abjurations de la foi chrétienne. C'est du mot Mêté et de celui de baphé, baptême, que s'est formé le nom de "Baphomet", qui signifie baptême de l'esprit, et qui a rapport au baptême de feu des anciens gnostiques. La Mêté est représentée sur ces idoles, conformément aux idées des gnostiques, et particulièrement à celles des ophites, sous une figure humaine, réunissant les attributs des deux sexes ; elle est accompagnée de la croix tronquée ou de la clef de la vie et du Nil des anciens Egyptiens qui ressemble à un T, du serpent si fameux dans toutes les mythologies, de la représentation du baptême de feu, et en outre de tous les symboles maçonniques, tels que le soleil, la lune, l'étoile signée, le tablier, la chaîne, le chandelier à sept branches, etc. » 3
Selon Michelet, le chef principal de l'accusation contre les Templiers, le reniement, avait un fondement réel : dans la cérémonie initiatrice, il est certain qu'on reniait le Christ, mais ce reniement était-il symbolique, une imitation du reniement de
[ltr]Pierre[/ltr]
?
Barbas voir
[ltr]Marbas[/ltr]
.
Barbatos apprend la divination par le chant des oiseaux, le mugissement des taureaux, les aboiements des chiens et les cris de divers animaux. Il réconcilie les amis brouillés et connaît les trésors enfouis. On le rencontre en forêt, sous la forme d’un archer ou d’un chasseur. Comte et duc, il commande 30 légions. Son nom est dérivé du latin "barbatus" qui signifie "vieil homme ou philosophe".
Baron :
[ltr]Gilles de Rays[/ltr]
lui sacrifiait les mains et le cœur des enfants dont il avait joui au préalable, pour obtenir la recette de la pierre philosophale lui permettant de fabriquer de l'or.
Baron-Samedi est une divinité provenant du houdou haïtien et fréquemment assimilé à
[ltr]Satan[/ltr]
par le clergé catholique. Nommé également Baron-La-Croix, ou encore Maître-Cimetière, il est coiffé d'un haut-de-forme et vêtu de noir. Le Baron, associé à laluxure et protecteur des nécropoles où il réside, est le chef des esprits de la mort. C'est à lui qu'il faut s'adresser lorsque l'on désire créer un zombie (il faut pour cela lui sacrifier un bouc noir).
Bathym, Bathin voir
[ltr]Marthym[/ltr]
.
Beal ou Beale voir
[ltr]Berith[/ltr]
.
Bébal ou Labal fait partie de la suite de
[ltr]Paymon[/ltr]
.
Béchard est désigné dans les Clavicules de Salomon comme agissant sur les vents et les tempêtes. Il fait grêler, tonner et pleuvoir, au moyen d'un maléfice composé avec des crapauds et autres mixtures.
Béchet est conjuré le vendredi.
Béhémoth. Le livre de Job (40,15-24) décrit Béhémoth (le Bestial) comme un bœuf gigantesque qui mangeait le foin que lui servaient les montagnes. Il est le Roi des orgueilleux et sa haine de Dieu le rend très dur et obstiné. On en fait aussi un démon stupide, goinfre et intempérant, représenté comme un hippopotame ou un éléphant bedonnant ; ainsi Béhémoth aime-t-il à fréquenter les marins qui blasphèment dans les cabarets et se satisfaire de toutes sortes de lubricités. C’est le démon de la gourmandise et des plaisirs de la table. Sommelier et grand échanson des Enfers, il est aussi le chef des 1.100 légions de démons qui frétillent de la queue. Béhémoth concentre sa force non seulement dans cette queue « aussi ferme que du cèdre » que dans ses reins. Béhémoth signifie proprement l'universalité des animaux. Certains Juifs, et même plusieurs commentateurs chrétiens, ont voulu y voir Satan en personne. Suivant d'autres auteurs, Béhémoth est un démon lourd, stupide, et dont toute la force est dans les reins. Dans le procès d'Urbain Grandier, une des
[ltr]ursulines de Loudun[/ltr]
possédées du démon, sœur Jeanne des Anges, fut accusée d'être possédée par Béhémoth. Les démonologues prétendent qu'il prend à volonté la forme de toutes les grosses bêtes, mais qu'il se déguise de préférence en chien, en renard et en loup.
Bodin, dans sa Démonomanie ou Traité des sorciers, assure que Béhémoth n'est autre que le Pharaon d'Egypte qui pourchassa les Hébreux.
Beherit est le nom syrien de
[ltr]Satan[/ltr]
.
Bélaam, Béhémoth, Issacarum, Ausitif et Zabulon sont des démons cités lors de l’affaire des
[ltr]Ursulines de Loudun.[/ltr]
Beleth voir Byleth.
Bélial (beli-ya’al = "malfaisant, vaurien") ou Béliar, Bélias qui, comme tous les démons ayant dans leur nom la racine "Bel ou Bal", est une ancienne divinité phénicienne ou cananéenne. "Prince de la Tromperie et Esprit des ténèbres", il est à la fois très vicieux (parce qu'il avait un culte à Sodome, il devint le démon de la s........ et de la
[ltr]pédérastie[/ltr]
et le patron des
[ltr]incubes[/ltr]
) et très drôle, ce qui n’est pas incompatible, et se promène d’ordinaire sur un char de feu (Bélial illustrait les cultes de l'Antiquité pour les chrétiens qui le représentaient conduisant un char de feu). C’est lui que l’Apocalypse désigne sous le nom de "
[ltr]La Bête"[/ltr]
. On le représente avec un extérieur séduisant. Il a le maintien plein de grâce et de dignité. Il procure dignités et faveurs, donne d’habiles serviteurs et secoure ceux qui se soumettent à lui. Le roi
[ltr]Salomon[/ltr]
s'empara de lui et l'enferma dans une jarre qu'il enfouit au fond d'un puits. Mais les Babyloniens, lors de leur conquête de Jérusalem, explorèrent ce puits et brisèrent la jarre, libérant ainsi Bélial. Bien que Bélial eût un culte à Sodome et dans d'autres villes, on n'osa jamais lui ériger publiquement des autels ; les Babyloniens l'adorèrent aussi. Selon Wierus, Bélial, l'un des rois de l'enfer, fut créé immédiatement après Lucifer, et il entraîna la plupart des anges dans la révolte ; aussi fut-il renversé du ciel un des premiers. Il commandait 80 légions de l'ordre des Vertus et de l'ordre des Anges. Bélial est aussi qualifié "d’ambassadeur en Italie". Le nom de Bélial revient souvent sous la plume des écrivains sacrés : leurs ennemis sont des fils de Bélial ; pour eux, le culte de Bélial est le culte des démons, du roi des enfers. Au Moyen âge, on appelait "enfants de Bélial" les Barbares venus du Nord. En Angleterre, les puritains se sont souvent servis du même terme pour flétrir les royalistes. On a fait aussi de Bélial le chef des démons, nommé également
[ltr]Azazel[/ltr]
ou
[ltr]Samaël[/ltr]
(ou Shammaël).
Béliol voir
[ltr]Chodar[/ltr]
.
Belphégor ou Baalphégor, dont le nom signifie étymologiquement "Seigneur du Phégor", était un dieu de la fertilité des plantes adoré sur le mont Phégor, qui signifie crevasse ou fente, par les anciens peuples moabites ; on l'invoquait quelquefois dans les cavernes et on lui jetait des offrandes par un soupirail ; des rabbins disent qu'on lui rendait aussi hommage aux toilettes où on lui offrait les excréments, ce qui était digne de lui. Il est généralement représenté sous les traits d’un démon cornu et barbu, assis sur une chaise percée. Il préside aux richesses qu’il distribue et aux artifices. Ambassadeur en France, démon des découvertes et des inventions ingénieuses, il prend souvent un corps de jeune femme pour plaire aux hommes et séduit aussi les fainéants en leur distribuant des richesses faciles. Certains démonologues ne voient dans Belphégor que le Dieu Pet ou Crepitus, d'autres soutiennent qu'il s'agit de Priape. Wier remarque que c'est un démon qui a toujours la bouche ouverte.
Belzébuth est le "prince des démons", celui que la démonologie chrétienne adoptera comme "lieutenant de Satan". C’est une créature gigantesque, dont la tête est entourée d’un bandeau de feu ou qui porte une ceinture de feu, au visage bouffi, aux yeux étincelants, aux sourcils relevés et à l'air menaçant, aux larges narines, nantie de cornes, avec des ailes de chauve-souris, des pattes de canard et une queue de lion. Quand il est en colère, il vomit des flammes et hurle comme un loup. Les Hébreux, dans leurs égarements idolâtriques, allèrent quelquefois consulter sur l'avenir Belzébuth, considéré comme le chef des esprits malins dans la démonologie du Nouveau Testament (Matthieu XII, 24-27 ; Marc III, 22-24 ; Luc XI, 15-19).
En Syrie, il était Bêelzéboul ou "Baal-Zeboub" (le "seigneur des mouches") ; il a été souvent utilisé dans la démonologie médiévale et la
[ltr]sorcellerie[/ltr]
. Selon les Clavicules de Salomon, il apparaît quelquefois comme un veau énorme ou un bouc muni d'une longue queue, mais se montre, le plus souvent, sous la forme d'une énorme mouche. On a cherché d’autres explications du nom de Belzébuth en lisant "Bel-zeboul, le maître, le seigneur des demeures", et "Beel d'bobo", mots syriaques signifiant "le maître de la calomnie", c'est-à-dire le calomniateur ("Beel d'bobo" correspond exactement au mot grec "diabolos" dont nous avons fait "diable").
Belzil ?
Berith, Beal, Beale, Bolfri, Bofry répond sur le passé, le présent et l’avenir, mais il ment très souvent. Comme il sait changer les métaux en or, il est parfois considéré comme le démon des alchimistes. Duc aux enfers commandant 26 légions, il est connu sous 3 noms : Berith, Beal (ou Beale) et Bolfri (ou Bofry). Grand et terrible, il se montre sous les traits d'un jeune soldat habillé de rouge, monté sur un cheval de même couleur, et la teinte ceinte d'une couronne d'or.
Bête (La) : voir
[ltr]Bélial[/ltr]
.
Bheng : démons des
[ltr]Bohémiens[/ltr]
.
Bifrons, prince des morts et comte, mène alternativement des actions discrètes et de grandes campagnes militaires contre les soldats de Dieu à la tête de son armée de morts-vivants. Il apparaît sur Terre rarement. Il se trouvait aux côtés de Satan lors de sa Chute.
Bolfri ou Bofry voir
[ltr]Berith[/ltr]
.
Botis, comte-président et duc des Enfers, a l'aspect d'une horrible vipère pouvant prendre une forme humaine, avec de grandes dents, deux cornes, et une épée en main. Il répond sur le passé et l'avenir. Il peut réconcilier amis et ennemis. Il commande 60 légions infernales.
Briffaut : démon qui posséda une femme à Beauvais.
Buer, président, enseigne la philosophie, la logique et les vertus des plantes. Il rend la santé aux malades. Il donne de bons domestiques. Il a la forme d'une étoile à 5 branches ou d'une roue à 5 rayons et avance en roulant. Il commande 50 légions.
Bune hante les cimetières, rassemble les démons sur les sépulcres et déplace les cadavres. Il procure richesse et éloquence à ceux qui le servent. Grand-duc à la tête de 30 légions, il a la forme d'un dragon à 3 têtes, dont une est celle d'un homme.
Busas voir
[ltr]Pruslas[/ltr]
.
Byleth ou Beleth est un des rois de l'enfer, fort et terrible, enragé et désobéissant, commandant 80 légions, qui intervient dans les
[ltr]exorcismes[/ltr]
. L'exorciste doit être très prudent car il n'obéit qu'avec fureur. Celui qui parvient à le soumettre acquerra une grande puissance. Il monte un cheval blanc, précédé de trompettes et de musiciens de tout genre. Il peut causer l'amour des hommes comme des femmes. Il était autrefois de l'ordre des
[ltr]Puissances[/ltr]
et il espère remonter un jour dans le ciel sur le septième trône.
Caacrinolas, Caacrinolaas, Caacrinlas, Caassimolar est connu aussi sous les noms de Glasya-Labolas, Glassialabolas, Glassiabolas et Glassyabolas. Comte et Grand président aux enfers, il a l’apparence d'un chien avec des ailes de griffon. Il donne la connaissance des arts libéraux, incite aux meurtres et rend invisible. Il commande 36 légions.
Caim voir Caym.
Candelier est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Carabia : voir Abrasax.
Carniveau est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Carreau, prince des puissances, est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Caym ou Caim est le plus grand sophiste et logicien. Grand président aux enfers, il commande 30 légions. Il se montre généralement sous la forme d'un merle d'une grive, mais, lorsqu'il paraît sous forme humaine il tient un sabre et répand du brasier ardent. Il aurait eu une discussion avec
[ltr]Luther[/ltr]
6. Il donne l’art de comprendre le chant des oiseaux, le mugissement des bœufs et le bruit des ondes. Il connaît l'avenir.
Cerbère est le
[ltr]Gardien des enfers[/ltr]
. Il fait la fête aux âmes damnées entrant aux Enfers et menace celles qui tentent d'en sortir. Marquis infernal, il commande 19 légions et se montre sous la forme d'un corbeau à la voix rauque. Il donne l'éloquence, l'amabilité et enseigne les beaux-arts.
Chammadaï voir
[ltr]Asmodée[/ltr]
.
Chamos ou Chamoos, Grand Chambellan, chevalier de la Mouche.
Charon, le
[ltr]nocher des Enfers[/ltr]
dans la mythologie grecque, fils de l'Érèbe et de la Nuit sous les traits d’un vieillard sinistre, fait traverser, dans sa barque, les marais de l’Achéron aux âmes des défunts qui ont reçu une sépulture.
Chax, Shax, Shan, Shass, Shaz, Scox : grand marquis (ou duc) de l'enfer, commande 30 légions. Il enlève la vue, l'ouïe et la compréhension de toute personne à la demande du magicien. Il vole l’argent dans les maisons et ne le restitue qu’au bout de 1.200 ans. Il enlève les chevaux et indique les trésors cachés. Il donne généralement de bons familiers, mais, parfois, ces familiers trompent le magicien. Shax, censé être fidèle et obéissant, est un grand menteur et peut tromper le magicien s'il ne trace pas un triangle. Chax parlera ensuite à merveille et dira la vérité. Il est dépeint comme une cigogne qui parle d'une voix rauque mais subtile ; sa voix devient agréable dès qu'il est entré dans le triangle magique.
Chemosh voir
[ltr]Kemosh[/ltr]
.
Chiridirelles secourt les voyageurs et indique leur chemin aux égarés. Il se montre sous la forme d'un passant à cheval.
Chodar, que les nécromanciens nomment aussi Béliol, a l'Orient pour district, et commande aux démons des prestiges.
Cimeries enseigne la grammaire, la logique, la rhétorique. Marquis de l'empire infernal chevauchant un cheval noir, il est à la tête de 26 légions. Il commande aux parties africaines. Il fait découvrir les trésors, les choses cachées. Il rend l’homme léger à la course. Il donne aux bourgeois l’aspect fringant des militaires.
Clauneck agit sur les biens, sur les richesses ; il fait trouver les trésors à celui qu'il sert en vertu d'un pacte. Il est aimé de Lucifer qui le laisse maître de disposer de l'argent.
Clistheret peut faire paraître la nuit au milieu du jour, et le jour au milieu de la nuit.
Cornedur :
[ltr]voir[/ltr]
.
Courils : petits démons dansant autour des monuments
[ltr]druidiques[/ltr]
(Finistère).
Coutellier est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Crocell, Crokel, Procell, Princel, Pucel ou Pocel se manifeste comme un ange avec une tendance à parler de façon sombre et mystérieuse. Ancien ange des Puissances, il est maintenant un duc de l'enfer qui règne sur 48 légions de démons. Pour les Prussiens, il était le roi de l'enfer. Il répond sur les sciences occultes. Il peut enseigner la géométrie et autres sciences libérales. Il est associé à l'eau. Il peut révéler l'emplacement des bains naturels. Il est accusé de faire entendre de violents bruits ou le mugissement des eaux.
Dagon est le boulanger et grand panetier de la cour infernale. Les Philistins, qui l'adoraient sous la forme d'un homme à queue de poisson, lui attribuaient l'invention de l'agriculture. Démon de la mer, il est aussi celui de la vengeance.
Dantalion ou Dantalian est un grand-duc de l'enfer commandant 36 légions de démons. Il enseigne les arts et les sciences. Il tient souvent un livre à la main. Il connaît les pensées de tous les gens et peut les modifier à sa volonté. Il peut aussi provoquer l'amour et faire apparaître le double de toute personne quelle que soit la partie du monde dans laquelle elle se trouve. Il est capable de prendre les visages de tous les hommes et de toutes les femmes.
Decarabia voir Abrasax.
(Le) Diable [du grec "diabolos" : celui qui désunit, qui divise]. Satan, Lucifer, Samaël, Azazel, Bélial, Léviathan, Serpent, Dragon, Léonard, tels sont quelques-uns des noms et des aspects du
[ltr]diable[/ltr]
.
Dolers est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Eligor, Eligos voir Abigor.
Empuse, démon du midi, est un spectre horrible, au regard atroce, avec un pied d'âne et un pied d'airain. Une flamme autour de sa tête ne cherche qu’à faire du mal. Il prend diverses formes de femmes, de chiens, de bœuf ou de vipère.
Ereshkigal : déesse sumérienne et akkadienne des Enfers (Irkalla) invisible aux humains. Sœur jumelle du dieu Enki, elle règne sur les Enfers avec son époux
[ltr]Nergal[/ltr]
.
Eurynome, Prince de la mort régnant aux
[ltr]Enfers[/ltr]
, Grand-Croix de l'ordre de la Mouche, présente un aspect particulièrement horrible : il possède un corps blessé tout avec des dents de loup, recouvert en partie d'une peau de renard.
[ltr]Voir[/ltr]
.
Fécor et ses compagnons
[ltr]Anarazel[/ltr]
et Gaziel, ébranlent les fondements des maisons, excitent les tempêtes, font souffler des vents accompagnés de flammes, inspirent la peur par un grand bruit de cloches et de clochettes, font apparaître les spectres et donnent des terreurs nocturnes.
Flauros ou Fleuretty, grand-duc ou lieutenant-général des enfers, commande 20 ou 36 légions et a la figure d'un léopard. Lorsqu'il prend forme humaine, il a un visage affreux et des yeux enflammés. Il connaît le passé, le présent et l'avenir. Il soulève tous les démons contre les
[ltr]exorcistes[/ltr]
. Mais il détruit les ennemis de l'exorciste si celui-ci le désire.
[ltr]Voir[/ltr]
.
Focalor commande à la mer et aux vents. Il tue les bourgeois et les jette dans les flots. Duc et Général aux enfers, commandant 30 légions, il obéit en rechignant à l'exorciste. Il se montre sous l’aspect d'un homme avec des ailes de griffon.
Forcas, Forcus, Furcas, Foray, Foras, Forras, Forau rend l’homme invisible, ingénieux et beau parleur. Géomancien, il fait retrouver les choses perdues et découvrir les trésors. Il enseigne les vertus des plantes et des pierres précieuses, la logique, la rhétorique, l'esthétique, la chiromancie, l'astrologie et la pyromancie. Chevalier et président des enfers, il commande 29 légions. Il apparaît sous la forme d'un vieil homme nu, corpulent, à la longue barbe et aux cheveux blancs, monté sur un cheval pâle et tenant une lance ou une fourche.
[ltr]Voir[/ltr]
.
Forneus, marquis, instruit les hommes dans les plus hautes affaires. Il fait du bien à ses amis et du mal à ses ennemis.
Fume-Bouche est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Furcas voir Forcas.
Furfur, démon kabbalistique et chrétien, ancienne divinité sémitique de l’orage, devint un ange avec une queue enflammée : ultime vestige de ses antiques fonctions de divinité ouranienne armée de la foudre. Il entretient l’union entre maris et femmes. Il répond sur des sujets abstraits mais c’est un menteur à moins qu’il ne soit enfermé dans un triangle. Comte aux enfers, commandant 26 légions, il se fait voir sous la forme d'un cerf avec une queue enflammée. Sous la forme d'un ange, il parle d'une voix rauque. Il fait tomber la foudre, luire les éclairs et gronder le tonnerre dans les lieux qu’on lui indique.
Gaap ou Tap excite à l’amour ou à la haine. Il transporte rapidement les hommes dans les contrées qu’ils veulent parcourir. Grand président et grand prince aux enfers, commandant 70 légions, il a l'empire sur les démons soumis à la puissance d'
[ltr]Amoymon[/ltr]
. Il se montre à midi sous sa forme humaine. Des
[ltr]nécromanciens[/ltr]
lui offraient autrefois des libations et des holocaustes.
Gamigyn, Gamycyn, Samigina fait paraître devant l’
[ltr]exorciste[/ltr]
les âmes qui ont péri en mer et celles qui souffrent au purgatoire. Il répond à toutes les questions de l’exorciste et reste auprès de lui jusqu’à ce qu’il ait exécuté tout ce qu’on lui a ordonné. Grand marquis des enfers, commandant 30 légions, il apparaît soit sous la forme d'un petit cheval ou d'un âne, soit sous celle d'un homme, à la voix rauque, qui enseigne les arts libéraux.
Gamory voir Gomory
Garandier est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Gargouille : la
[ltr]Gargouille[/ltr]
, démon ailé mesurant de 1m 20 à 1m 50, est souvent utilisée comme messagère. Capable de voler à une vitesse de 70 km/h, elle peut se transformer en pierre. Pas très futée mais sournoise et craintive, on lui reproche souvent son infidélité ; elle donnera son nom face à la puissance de l'invocateur. 7
Gaziel est chargé de la garde des trésors souterrains, qu'il transporte d'un lieu à un autre pour les dérober aux recherches des hommes. Avec ses compagnons
[ltr]Anarazel[/ltr]
et Fécor, il ébranle les fondements des maisons, excite les tempêtes, fait souffler des vents accompagnés de flammes, inspire la peur par un grand bruit de cloches et de clochettes, fait apparaître les spectres et donne des terreurs nocturnes. Il peut ranimer les cadavres mais seulement pour un moment.
Gemory voir Gomory
Gilbert : démon des Ostrogoths.
Glasya-Labolas, Glassialabolas, Glassiabolas, Glassyabolas : voir
[ltr]Caacrinolas[/ltr]
.
Gomory, Gremory, Gamory, Gemory fait découvrir les trésors cachés et répond sur le passé, le présent et l’avenir. Il procure l'amour des femmes, jeunes et âgées, mais surtout des jeunes filles. Duc des enfers, commandant 26 légions, il apparaît sous la forme d'une femme portant une couronne de duchesse attachée à la ceinture et montée sur un chameau.
Gorson, roi de l'Occident, est visible à 9 heures du matin.
Gremory voir Gomory
Grésil :
[ltr]Louis Gaufridy[/ltr]
, curé de Notre-Dame des Accoules à Marseille, condamné pour avoir introduit le démon dans un couvent d'ursulines, est brûlé vif le 30 avril 1611. Des ursulines ont accusé Gaufridy des pires turpitudes notamment de les avoir fait posséder par les démons, Belzébuth, Asmodée, Verrine, Grésil, Sonneillon, et autres….
Gusoyn augmente les dignités et affermit les honneurs. Il découvre les choses cachées. Duc, commandant 45 légions, il apparaît sous la forme d'un chameau.
Haagenti enseigne l’art de transformer les métaux en or. Il peut rendre l’homme habile en toutes choses et faire du vin avec de l’eau. Grand président aux enfers, commandant 33 légions, il apparaît sous la figure d'un taureau avec des ailes de griffon.
Haborym voir
[ltr]Aym[/ltr]
.
Hadès voir
[ltr]Pluton[/ltr]
.
Hallulaya, dont le nom peut être traduit par « courtilière », est un démon de Babylone qui tourmente les hommes quand ils sont sur les routes.
Halphas bâtit des villes et ordonne les guerres. Grand comte des enfers, commandant 26 légions, il apparaît sous la forme d'une cigogne à la voix bruyante.
Hanar, Hanni voir Amy
Hécate, archidémone, Princesse Souveraine des esprits malins. Des démonologues l'assimilent à Proserpine ou Perséphone, la reine des Enfers. Dans la mythologie grecque, c’est une déesse lunaire et chtonienne régnant sur la terre et la mer stérile et liée aux cultes de la fertilité. Elle préside aux germinations et aux accouchements. Chez Hésiode, elle joue un rôle protecteur auprès des marins et des enfants, assez semblable à celui d'Artémis. Mais elle est aussi la déesse des fantômes et des terreurs nocturnes. Elle est la seule divinité qui possède le pouvoir de pénétrer les 3 mondes : celui des esprits et des morts (le « monde souterrain » ou monde d’en bas, inférieur), celui des mortels (la Terre ou le Monde du Milieu) et celui des Dieux (l’Olympe ou le Monde du Dessus). Progressivement, elle se retrouve associée à la face sombre de l'astre lunaire, et se voit prêter des capacités de divinations et de
[ltr]sorcellerie[/ltr]
. On la retrouve alors, maîtresse des arts occultes, liée à la lignée de magiciennes comme Médée et Circé, et invoquée par les magiciens et les sorcières. Elle est souvent représentée portant un grand flambeau et suivie par un chien, ou avec 3 têtes (femme au milieu, chien à gauche et cheval à droite), ou 3 corps ou par 3 femmes adossées à une colonne ou par 3 animaux (la chienne, la truie et la jument). On a retrouvé de nombreuses statuettes à d'anciens carrefours, lieux de la géomancie par excellence, où elle était invoquée lorsqu’un choix devait être fait. On lui offrait des sacrifices et on prononçait des incantations. Sa présence faisait trembler la terre, éclater les feux et aboyer les chiens.
Humtaba, démon de Babylone, a la réputation de ne rien pardonner. Sa voix est ouragan, sa bouche feu, son haleine mort.
Hutgin a du plaisir à obliger les hommes en leur rendant service. Ambassadeur en Turquie.
Incubes :
[ltr]voir[/ltr]
.
Ipes, Ipos ou Ayperos donne du génie et de l’audace. Il connaît le passé, le présent et l'avenir. Prince et comte de l'enfer, commandant 36 légions, il apparaît sous la forme d'un ange ou sous celle d'un lion, avec les pattes d'une oie et une queue de lièvre.
Issacarum ou Isacaron (
[ltr]chérubin[/ltr]
déchu apparaissant sous la forme d'un horrible cochon), Béhémoth, Ausitif, Zabulon et Bélaam sont des démons cités lors de l’affaire des
[ltr]Ursulines de Loudun[/ltr]
.
Junier, prince des anges, est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Kakos est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Kelen préside les débauches et les orgies.
Kemosh, Chemosh. Salomon, pourtant « le plus sage des hommes » (I Rois 5,11), rétablit en Israël le culte des divinités étrangères et notamment celui de Kemosh ou Chemosh « l’abomination de Moab » (I Rois 11,4-8) représenté par un singe.
Kobal est le directeur des spectacles et des farces de l’Enfer. Démon perfide qui mord en riant, il est le patron des comédiens.
Baalzéphon est le capitaine des gardes de l'Enfer. Les Egyptiens l’invoquaient pour qu’il empêche les
[ltr]esclaves[/ltr]
de s'enfuir.
Babalon : déesse connue aussi sous les épithètes "la Femme écarlate, la Grande Mère ou la Mère des Abominations". Sous sa forme la plus abstraite, elle représente la pulsion sexuelle féminine et la femme libérée; de même elle est aussi identifiée avec "Mère Nature", dans son acception de fertilité. Babalon est souvent décrite une épée à la ceinture et chevauchant la Bête (voir
[ltr]Bélial)[/ltr]
. On la considère souvent comme une prostituée sacrée, et son symbole principal est le Calice ou le
[ltr]Graal[/ltr]
. Crowley écrit dans son Livre de Thot : "Elle chevauche la bête ; dans sa main gauche, elle tient les rênes, représentant la passion qui les unit. Dans sa main droite, elle tient la coupe bien haut, le Saint Graal enflammé avec l'amour et la mort..." 9
Babuces : nom donné à des incubes (
[ltr]voir)[/ltr]
.
Balaam : démon hébreu de l'avarice et de la cupidité.
Balan ou Balam, roi des Enfers commandant 40 légions, est représenté, le plus souvent nu, avec 3 têtes (taureau, homme aux yeux de braise, bélier) et une queue de serpent, épervier au poing et monté sur un ours. D'une voix rauque, il répond à toutes les questions concernant le passé, le présent et l'avenir. Il enseigne les ruses, les astuces et le moyen d'être invisible.
Baphomet, Bafomet, Baffomet, Bahomet, Bahumet, etc., est le nom d'une idole (une tête humaine à 1 ou 3 visages sur 4 pieds) qu'on dit avoir été adorée par la secte des
[ltr]gnostiques[/ltr]
. Silvestre de Sacy pense que le mot "Baphomet" est simplement une déformation du nom du prophète
[ltr]Mahomet[/ltr]
. Münter fait remarquer que les figures ou têtes enchantées employées par les sorciers dans l'exercice de leur art, lesquelles étaient réputées animées par le diable, s'appelaient des "têtes de Mahomet", et venaient en partie de l'Orient, en partie de l'Espagne. Raynouard reconnaît dans "Baphomet" le nom de "Mahomet". Des idoles qu'on a désignées, à tort ou à raison, sous le nom de "Baphomet", étaient des représentations humaines, réunissant les attributs des 2 sexes.
Arrêté dès octobre 1307, le Templier Larchant avoue avoir vu cette tête à Paris et précise que les frères l'adoraient, la baisaient et l'appelaient leur Sauveur. Questionnés à Carcassonne en novembre 1307, 2 frères parlent "d'une figure baphométique" et l'un d'eux précise que cette figure est nommée "Yalla". Le procès-verbal d'avril 1310, dressé par Nogaret, établit l'accusation d'idolâtrie : « Ils (les
[ltr]templiers[/ltr]
, ndlr) adoraient ces idoles ou cette idole. Ils la vénéraient comme Dieu [...], spécialement dans leurs grands chapitres [...]. Ils disaient que cette tête pouvait les sauver. Les rendre riches. Qu'elle donnait à l'Ordre toutes ses richesses. Qu'elle faisait fleurir les arbres. Qu'elle faisait germer [...] ».
La tête humaine (c’est parfois une vraie tête) est tantôt masculine, jeune ou vieille, imberbe ou barbue, tantôt féminine "à la semblance d'une fée ou de la Vierge" mais elle est parfois androgyne. Certains la disent "noire comme la face d'un infidèle". Pour Radulphe de Gisy c'est un "maufé" (un diable). Hugues de Pairaud affirme qu'il a tenu entre ses mains, dans un chapitre général à Montpellier, cette tête d'homme montée sur 4 pieds, 2 du côté de la face et 2 derrière. La tête comporte 2 nez et 3 yeux ou peut avoir 2 ou 3 faces (dans les églises orthodoxes, la tête à 3 visages est le symbole de la
[ltr]Trinité[/ltr]
). La tête peut être aussi celle d’un animal (bouc, bélier, bœuf ou chat noir) qui parle et rend des oracles. Le matériau, parfois recouvert de peau humaine, est varié : bois peint parfois doré, os, or, argent, vermeil.
La plupart des frères avouent avoir peu vue cette idole parce qu’elle était souvent placée dans un lieu sombre, et recouverte d'un voile. Beaucoup disent en avoir seulement entendu parler. A noter que figure fréquemment sur les sceaux templiers un personnage à 2 têtes (celle d’un jeune homme ou d’une jeune fille - ou d’un androgyne - et celle d’un vieillard barbu) tenant une équerre et un compas (
[ltr]voir[/ltr]
).
« On se rappelle que les Templiers furent accusés d'adorer certaines idoles nommées têtes de Baphomet. M. de Hammer en a découvert une douzaine dans le cabinet impérial des antiques à Vienne. On les avait prises pour des idoles tibétaines. M. de Hammer a déchiffré les inscriptions arabes, grecques ou latines qu'elles portent, ainsi que les symboles dont elles sont chargées. Le nom de l'idole "Mêté", c'est-à-dire dire la Raison, la Sagesse en langue grecque, s'y reproduit partout, accompagné des doctrines
[ltr]gnostiques[/ltr]
et des abjurations de la foi chrétienne. C'est du mot Mêté et de celui de baphé, baptême, que s'est formé le nom de "Baphomet", qui signifie baptême de l'esprit, et qui a rapport au baptême de feu des anciens gnostiques. La Mêté est représentée sur ces idoles, conformément aux idées des gnostiques, et particulièrement à celles des ophites, sous une figure humaine, réunissant les attributs des deux sexes ; elle est accompagnée de la croix tronquée ou de la clef de la vie et du Nil des anciens Egyptiens qui ressemble à un T, du serpent si fameux dans toutes les mythologies, de la représentation du baptême de feu, et en outre de tous les symboles maçonniques, tels que le soleil, la lune, l'étoile signée, le tablier, la chaîne, le chandelier à sept branches, etc. » 3
Selon Michelet, le chef principal de l'accusation contre les Templiers, le reniement, avait un fondement réel : dans la cérémonie initiatrice, il est certain qu'on reniait le Christ, mais ce reniement était-il symbolique, une imitation du reniement de
[ltr]Pierre[/ltr]
?
Barbas voir
[ltr]Marbas[/ltr]
.
Barbatos apprend la divination par le chant des oiseaux, le mugissement des taureaux, les aboiements des chiens et les cris de divers animaux. Il réconcilie les amis brouillés et connaît les trésors enfouis. On le rencontre en forêt, sous la forme d’un archer ou d’un chasseur. Comte et duc, il commande 30 légions. Son nom est dérivé du latin "barbatus" qui signifie "vieil homme ou philosophe".
Baron :
[ltr]Gilles de Rays[/ltr]
lui sacrifiait les mains et le cœur des enfants dont il avait joui au préalable, pour obtenir la recette de la pierre philosophale lui permettant de fabriquer de l'or.
Baron-Samedi est une divinité provenant du houdou haïtien et fréquemment assimilé à
[ltr]Satan[/ltr]
par le clergé catholique. Nommé également Baron-La-Croix, ou encore Maître-Cimetière, il est coiffé d'un haut-de-forme et vêtu de noir. Le Baron, associé à laluxure et protecteur des nécropoles où il réside, est le chef des esprits de la mort. C'est à lui qu'il faut s'adresser lorsque l'on désire créer un zombie (il faut pour cela lui sacrifier un bouc noir).
Bathym, Bathin voir
[ltr]Marthym[/ltr]
.
Beal ou Beale voir
[ltr]Berith[/ltr]
.
Bébal ou Labal fait partie de la suite de
[ltr]Paymon[/ltr]
.
Béchard est désigné dans les Clavicules de Salomon comme agissant sur les vents et les tempêtes. Il fait grêler, tonner et pleuvoir, au moyen d'un maléfice composé avec des crapauds et autres mixtures.
Béchet est conjuré le vendredi.
Béhémoth. Le livre de Job (40,15-24) décrit Béhémoth (le Bestial) comme un bœuf gigantesque qui mangeait le foin que lui servaient les montagnes. Il est le Roi des orgueilleux et sa haine de Dieu le rend très dur et obstiné. On en fait aussi un démon stupide, goinfre et intempérant, représenté comme un hippopotame ou un éléphant bedonnant ; ainsi Béhémoth aime-t-il à fréquenter les marins qui blasphèment dans les cabarets et se satisfaire de toutes sortes de lubricités. C’est le démon de la gourmandise et des plaisirs de la table. Sommelier et grand échanson des Enfers, il est aussi le chef des 1.100 légions de démons qui frétillent de la queue. Béhémoth concentre sa force non seulement dans cette queue « aussi ferme que du cèdre » que dans ses reins. Béhémoth signifie proprement l'universalité des animaux. Certains Juifs, et même plusieurs commentateurs chrétiens, ont voulu y voir Satan en personne. Suivant d'autres auteurs, Béhémoth est un démon lourd, stupide, et dont toute la force est dans les reins. Dans le procès d'Urbain Grandier, une des
[ltr]ursulines de Loudun[/ltr]
possédées du démon, sœur Jeanne des Anges, fut accusée d'être possédée par Béhémoth. Les démonologues prétendent qu'il prend à volonté la forme de toutes les grosses bêtes, mais qu'il se déguise de préférence en chien, en renard et en loup.
Bodin, dans sa Démonomanie ou Traité des sorciers, assure que Béhémoth n'est autre que le Pharaon d'Egypte qui pourchassa les Hébreux.
Beherit est le nom syrien de
[ltr]Satan[/ltr]
.
Bélaam, Béhémoth, Issacarum, Ausitif et Zabulon sont des démons cités lors de l’affaire des
[ltr]Ursulines de Loudun.[/ltr]
Beleth voir Byleth.
Bélial (beli-ya’al = "malfaisant, vaurien") ou Béliar, Bélias qui, comme tous les démons ayant dans leur nom la racine "Bel ou Bal", est une ancienne divinité phénicienne ou cananéenne. "Prince de la Tromperie et Esprit des ténèbres", il est à la fois très vicieux (parce qu'il avait un culte à Sodome, il devint le démon de la s........ et de la
[ltr]pédérastie[/ltr]
et le patron des
[ltr]incubes[/ltr]
) et très drôle, ce qui n’est pas incompatible, et se promène d’ordinaire sur un char de feu (Bélial illustrait les cultes de l'Antiquité pour les chrétiens qui le représentaient conduisant un char de feu). C’est lui que l’Apocalypse désigne sous le nom de "
[ltr]La Bête"[/ltr]
. On le représente avec un extérieur séduisant. Il a le maintien plein de grâce et de dignité. Il procure dignités et faveurs, donne d’habiles serviteurs et secoure ceux qui se soumettent à lui. Le roi
[ltr]Salomon[/ltr]
s'empara de lui et l'enferma dans une jarre qu'il enfouit au fond d'un puits. Mais les Babyloniens, lors de leur conquête de Jérusalem, explorèrent ce puits et brisèrent la jarre, libérant ainsi Bélial. Bien que Bélial eût un culte à Sodome et dans d'autres villes, on n'osa jamais lui ériger publiquement des autels ; les Babyloniens l'adorèrent aussi. Selon Wierus, Bélial, l'un des rois de l'enfer, fut créé immédiatement après Lucifer, et il entraîna la plupart des anges dans la révolte ; aussi fut-il renversé du ciel un des premiers. Il commandait 80 légions de l'ordre des Vertus et de l'ordre des Anges. Bélial est aussi qualifié "d’ambassadeur en Italie". Le nom de Bélial revient souvent sous la plume des écrivains sacrés : leurs ennemis sont des fils de Bélial ; pour eux, le culte de Bélial est le culte des démons, du roi des enfers. Au Moyen âge, on appelait "enfants de Bélial" les Barbares venus du Nord. En Angleterre, les puritains se sont souvent servis du même terme pour flétrir les royalistes. On a fait aussi de Bélial le chef des démons, nommé également
[ltr]Azazel[/ltr]
ou
[ltr]Samaël[/ltr]
(ou Shammaël).
Béliol voir
[ltr]Chodar[/ltr]
.
Belphégor ou Baalphégor, dont le nom signifie étymologiquement "Seigneur du Phégor", était un dieu de la fertilité des plantes adoré sur le mont Phégor, qui signifie crevasse ou fente, par les anciens peuples moabites ; on l'invoquait quelquefois dans les cavernes et on lui jetait des offrandes par un soupirail ; des rabbins disent qu'on lui rendait aussi hommage aux toilettes où on lui offrait les excréments, ce qui était digne de lui. Il est généralement représenté sous les traits d’un démon cornu et barbu, assis sur une chaise percée. Il préside aux richesses qu’il distribue et aux artifices. Ambassadeur en France, démon des découvertes et des inventions ingénieuses, il prend souvent un corps de jeune femme pour plaire aux hommes et séduit aussi les fainéants en leur distribuant des richesses faciles. Certains démonologues ne voient dans Belphégor que le Dieu Pet ou Crepitus, d'autres soutiennent qu'il s'agit de Priape. Wier remarque que c'est un démon qui a toujours la bouche ouverte.
Belzébuth est le "prince des démons", celui que la démonologie chrétienne adoptera comme "lieutenant de Satan". C’est une créature gigantesque, dont la tête est entourée d’un bandeau de feu ou qui porte une ceinture de feu, au visage bouffi, aux yeux étincelants, aux sourcils relevés et à l'air menaçant, aux larges narines, nantie de cornes, avec des ailes de chauve-souris, des pattes de canard et une queue de lion. Quand il est en colère, il vomit des flammes et hurle comme un loup. Les Hébreux, dans leurs égarements idolâtriques, allèrent quelquefois consulter sur l'avenir Belzébuth, considéré comme le chef des esprits malins dans la démonologie du Nouveau Testament (Matthieu XII, 24-27 ; Marc III, 22-24 ; Luc XI, 15-19).
En Syrie, il était Bêelzéboul ou "Baal-Zeboub" (le "seigneur des mouches") ; il a été souvent utilisé dans la démonologie médiévale et la
[ltr]sorcellerie[/ltr]
. Selon les Clavicules de Salomon, il apparaît quelquefois comme un veau énorme ou un bouc muni d'une longue queue, mais se montre, le plus souvent, sous la forme d'une énorme mouche. On a cherché d’autres explications du nom de Belzébuth en lisant "Bel-zeboul, le maître, le seigneur des demeures", et "Beel d'bobo", mots syriaques signifiant "le maître de la calomnie", c'est-à-dire le calomniateur ("Beel d'bobo" correspond exactement au mot grec "diabolos" dont nous avons fait "diable").
Belzil ?
Berith, Beal, Beale, Bolfri, Bofry répond sur le passé, le présent et l’avenir, mais il ment très souvent. Comme il sait changer les métaux en or, il est parfois considéré comme le démon des alchimistes. Duc aux enfers commandant 26 légions, il est connu sous 3 noms : Berith, Beal (ou Beale) et Bolfri (ou Bofry). Grand et terrible, il se montre sous les traits d'un jeune soldat habillé de rouge, monté sur un cheval de même couleur, et la teinte ceinte d'une couronne d'or.
Bête (La) : voir
[ltr]Bélial[/ltr]
.
Bheng : démons des
[ltr]Bohémiens[/ltr]
.
Bifrons, prince des morts et comte, mène alternativement des actions discrètes et de grandes campagnes militaires contre les soldats de Dieu à la tête de son armée de morts-vivants. Il apparaît sur Terre rarement. Il se trouvait aux côtés de Satan lors de sa Chute.
Bolfri ou Bofry voir
[ltr]Berith[/ltr]
.
Botis, comte-président et duc des Enfers, a l'aspect d'une horrible vipère pouvant prendre une forme humaine, avec de grandes dents, deux cornes, et une épée en main. Il répond sur le passé et l'avenir. Il peut réconcilier amis et ennemis. Il commande 60 légions infernales.
Briffaut : démon qui posséda une femme à Beauvais.
Buer, président, enseigne la philosophie, la logique et les vertus des plantes. Il rend la santé aux malades. Il donne de bons domestiques. Il a la forme d'une étoile à 5 branches ou d'une roue à 5 rayons et avance en roulant. Il commande 50 légions.
Bune hante les cimetières, rassemble les démons sur les sépulcres et déplace les cadavres. Il procure richesse et éloquence à ceux qui le servent. Grand-duc à la tête de 30 légions, il a la forme d'un dragon à 3 têtes, dont une est celle d'un homme.
Busas voir
[ltr]Pruslas[/ltr]
.
Byleth ou Beleth est un des rois de l'enfer, fort et terrible, enragé et désobéissant, commandant 80 légions, qui intervient dans les
[ltr]exorcismes[/ltr]
. L'exorciste doit être très prudent car il n'obéit qu'avec fureur. Celui qui parvient à le soumettre acquerra une grande puissance. Il monte un cheval blanc, précédé de trompettes et de musiciens de tout genre. Il peut causer l'amour des hommes comme des femmes. Il était autrefois de l'ordre des
[ltr]Puissances[/ltr]
et il espère remonter un jour dans le ciel sur le septième trône.
Caacrinolas, Caacrinolaas, Caacrinlas, Caassimolar est connu aussi sous les noms de Glasya-Labolas, Glassialabolas, Glassiabolas et Glassyabolas. Comte et Grand président aux enfers, il a l’apparence d'un chien avec des ailes de griffon. Il donne la connaissance des arts libéraux, incite aux meurtres et rend invisible. Il commande 36 légions.
Caim voir Caym.
Candelier est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Carabia : voir Abrasax.
Carniveau est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Carreau, prince des puissances, est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Caym ou Caim est le plus grand sophiste et logicien. Grand président aux enfers, il commande 30 légions. Il se montre généralement sous la forme d'un merle d'une grive, mais, lorsqu'il paraît sous forme humaine il tient un sabre et répand du brasier ardent. Il aurait eu une discussion avec
[ltr]Luther[/ltr]
6. Il donne l’art de comprendre le chant des oiseaux, le mugissement des bœufs et le bruit des ondes. Il connaît l'avenir.
Cerbère est le
[ltr]Gardien des enfers[/ltr]
. Il fait la fête aux âmes damnées entrant aux Enfers et menace celles qui tentent d'en sortir. Marquis infernal, il commande 19 légions et se montre sous la forme d'un corbeau à la voix rauque. Il donne l'éloquence, l'amabilité et enseigne les beaux-arts.
Chammadaï voir
[ltr]Asmodée[/ltr]
.
Chamos ou Chamoos, Grand Chambellan, chevalier de la Mouche.
Charon, le
[ltr]nocher des Enfers[/ltr]
dans la mythologie grecque, fils de l'Érèbe et de la Nuit sous les traits d’un vieillard sinistre, fait traverser, dans sa barque, les marais de l’Achéron aux âmes des défunts qui ont reçu une sépulture.
Chax, Shax, Shan, Shass, Shaz, Scox : grand marquis (ou duc) de l'enfer, commande 30 légions. Il enlève la vue, l'ouïe et la compréhension de toute personne à la demande du magicien. Il vole l’argent dans les maisons et ne le restitue qu’au bout de 1.200 ans. Il enlève les chevaux et indique les trésors cachés. Il donne généralement de bons familiers, mais, parfois, ces familiers trompent le magicien. Shax, censé être fidèle et obéissant, est un grand menteur et peut tromper le magicien s'il ne trace pas un triangle. Chax parlera ensuite à merveille et dira la vérité. Il est dépeint comme une cigogne qui parle d'une voix rauque mais subtile ; sa voix devient agréable dès qu'il est entré dans le triangle magique.
Chemosh voir
[ltr]Kemosh[/ltr]
.
Chiridirelles secourt les voyageurs et indique leur chemin aux égarés. Il se montre sous la forme d'un passant à cheval.
Chodar, que les nécromanciens nomment aussi Béliol, a l'Orient pour district, et commande aux démons des prestiges.
Cimeries enseigne la grammaire, la logique, la rhétorique. Marquis de l'empire infernal chevauchant un cheval noir, il est à la tête de 26 légions. Il commande aux parties africaines. Il fait découvrir les trésors, les choses cachées. Il rend l’homme léger à la course. Il donne aux bourgeois l’aspect fringant des militaires.
Clauneck agit sur les biens, sur les richesses ; il fait trouver les trésors à celui qu'il sert en vertu d'un pacte. Il est aimé de Lucifer qui le laisse maître de disposer de l'argent.
Clistheret peut faire paraître la nuit au milieu du jour, et le jour au milieu de la nuit.
Cornedur :
[ltr]voir[/ltr]
.
Courils : petits démons dansant autour des monuments
[ltr]druidiques[/ltr]
(Finistère).
Coutellier est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Crocell, Crokel, Procell, Princel, Pucel ou Pocel se manifeste comme un ange avec une tendance à parler de façon sombre et mystérieuse. Ancien ange des Puissances, il est maintenant un duc de l'enfer qui règne sur 48 légions de démons. Pour les Prussiens, il était le roi de l'enfer. Il répond sur les sciences occultes. Il peut enseigner la géométrie et autres sciences libérales. Il est associé à l'eau. Il peut révéler l'emplacement des bains naturels. Il est accusé de faire entendre de violents bruits ou le mugissement des eaux.
Dagon est le boulanger et grand panetier de la cour infernale. Les Philistins, qui l'adoraient sous la forme d'un homme à queue de poisson, lui attribuaient l'invention de l'agriculture. Démon de la mer, il est aussi celui de la vengeance.
Dantalion ou Dantalian est un grand-duc de l'enfer commandant 36 légions de démons. Il enseigne les arts et les sciences. Il tient souvent un livre à la main. Il connaît les pensées de tous les gens et peut les modifier à sa volonté. Il peut aussi provoquer l'amour et faire apparaître le double de toute personne quelle que soit la partie du monde dans laquelle elle se trouve. Il est capable de prendre les visages de tous les hommes et de toutes les femmes.
Decarabia voir Abrasax.
(Le) Diable [du grec "diabolos" : celui qui désunit, qui divise]. Satan, Lucifer, Samaël, Azazel, Bélial, Léviathan, Serpent, Dragon, Léonard, tels sont quelques-uns des noms et des aspects du
[ltr]diable[/ltr]
.
Dolers est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Eligor, Eligos voir Abigor.
Empuse, démon du midi, est un spectre horrible, au regard atroce, avec un pied d'âne et un pied d'airain. Une flamme autour de sa tête ne cherche qu’à faire du mal. Il prend diverses formes de femmes, de chiens, de bœuf ou de vipère.
Ereshkigal : déesse sumérienne et akkadienne des Enfers (Irkalla) invisible aux humains. Sœur jumelle du dieu Enki, elle règne sur les Enfers avec son époux
[ltr]Nergal[/ltr]
.
Eurynome, Prince de la mort régnant aux
[ltr]Enfers[/ltr]
, Grand-Croix de l'ordre de la Mouche, présente un aspect particulièrement horrible : il possède un corps blessé tout avec des dents de loup, recouvert en partie d'une peau de renard.
[ltr]Voir[/ltr]
.
Fécor et ses compagnons
[ltr]Anarazel[/ltr]
et Gaziel, ébranlent les fondements des maisons, excitent les tempêtes, font souffler des vents accompagnés de flammes, inspirent la peur par un grand bruit de cloches et de clochettes, font apparaître les spectres et donnent des terreurs nocturnes.
Flauros ou Fleuretty, grand-duc ou lieutenant-général des enfers, commande 20 ou 36 légions et a la figure d'un léopard. Lorsqu'il prend forme humaine, il a un visage affreux et des yeux enflammés. Il connaît le passé, le présent et l'avenir. Il soulève tous les démons contre les
[ltr]exorcistes[/ltr]
. Mais il détruit les ennemis de l'exorciste si celui-ci le désire.
[ltr]Voir[/ltr]
.
Focalor commande à la mer et aux vents. Il tue les bourgeois et les jette dans les flots. Duc et Général aux enfers, commandant 30 légions, il obéit en rechignant à l'exorciste. Il se montre sous l’aspect d'un homme avec des ailes de griffon.
Forcas, Forcus, Furcas, Foray, Foras, Forras, Forau rend l’homme invisible, ingénieux et beau parleur. Géomancien, il fait retrouver les choses perdues et découvrir les trésors. Il enseigne les vertus des plantes et des pierres précieuses, la logique, la rhétorique, l'esthétique, la chiromancie, l'astrologie et la pyromancie. Chevalier et président des enfers, il commande 29 légions. Il apparaît sous la forme d'un vieil homme nu, corpulent, à la longue barbe et aux cheveux blancs, monté sur un cheval pâle et tenant une lance ou une fourche.
[ltr]Voir[/ltr]
.
Forneus, marquis, instruit les hommes dans les plus hautes affaires. Il fait du bien à ses amis et du mal à ses ennemis.
Fume-Bouche est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Furcas voir Forcas.
Furfur, démon kabbalistique et chrétien, ancienne divinité sémitique de l’orage, devint un ange avec une queue enflammée : ultime vestige de ses antiques fonctions de divinité ouranienne armée de la foudre. Il entretient l’union entre maris et femmes. Il répond sur des sujets abstraits mais c’est un menteur à moins qu’il ne soit enfermé dans un triangle. Comte aux enfers, commandant 26 légions, il se fait voir sous la forme d'un cerf avec une queue enflammée. Sous la forme d'un ange, il parle d'une voix rauque. Il fait tomber la foudre, luire les éclairs et gronder le tonnerre dans les lieux qu’on lui indique.
Gaap ou Tap excite à l’amour ou à la haine. Il transporte rapidement les hommes dans les contrées qu’ils veulent parcourir. Grand président et grand prince aux enfers, commandant 70 légions, il a l'empire sur les démons soumis à la puissance d'
[ltr]Amoymon[/ltr]
. Il se montre à midi sous sa forme humaine. Des
[ltr]nécromanciens[/ltr]
lui offraient autrefois des libations et des holocaustes.
Gamigyn, Gamycyn, Samigina fait paraître devant l’
[ltr]exorciste[/ltr]
les âmes qui ont péri en mer et celles qui souffrent au purgatoire. Il répond à toutes les questions de l’exorciste et reste auprès de lui jusqu’à ce qu’il ait exécuté tout ce qu’on lui a ordonné. Grand marquis des enfers, commandant 30 légions, il apparaît soit sous la forme d'un petit cheval ou d'un âne, soit sous celle d'un homme, à la voix rauque, qui enseigne les arts libéraux.
Gamory voir Gomory
Garandier est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Gargouille : la
[ltr]Gargouille[/ltr]
, démon ailé mesurant de 1m 20 à 1m 50, est souvent utilisée comme messagère. Capable de voler à une vitesse de 70 km/h, elle peut se transformer en pierre. Pas très futée mais sournoise et craintive, on lui reproche souvent son infidélité ; elle donnera son nom face à la puissance de l'invocateur. 7
Gaziel est chargé de la garde des trésors souterrains, qu'il transporte d'un lieu à un autre pour les dérober aux recherches des hommes. Avec ses compagnons
[ltr]Anarazel[/ltr]
et Fécor, il ébranle les fondements des maisons, excite les tempêtes, fait souffler des vents accompagnés de flammes, inspire la peur par un grand bruit de cloches et de clochettes, fait apparaître les spectres et donne des terreurs nocturnes. Il peut ranimer les cadavres mais seulement pour un moment.
Gemory voir Gomory
Gilbert : démon des Ostrogoths.
Glasya-Labolas, Glassialabolas, Glassiabolas, Glassyabolas : voir
[ltr]Caacrinolas[/ltr]
.
Gomory, Gremory, Gamory, Gemory fait découvrir les trésors cachés et répond sur le passé, le présent et l’avenir. Il procure l'amour des femmes, jeunes et âgées, mais surtout des jeunes filles. Duc des enfers, commandant 26 légions, il apparaît sous la forme d'une femme portant une couronne de duchesse attachée à la ceinture et montée sur un chameau.
Gorson, roi de l'Occident, est visible à 9 heures du matin.
Gremory voir Gomory
Grésil :
[ltr]Louis Gaufridy[/ltr]
, curé de Notre-Dame des Accoules à Marseille, condamné pour avoir introduit le démon dans un couvent d'ursulines, est brûlé vif le 30 avril 1611. Des ursulines ont accusé Gaufridy des pires turpitudes notamment de les avoir fait posséder par les démons, Belzébuth, Asmodée, Verrine, Grésil, Sonneillon, et autres….
Gusoyn augmente les dignités et affermit les honneurs. Il découvre les choses cachées. Duc, commandant 45 légions, il apparaît sous la forme d'un chameau.
Haagenti enseigne l’art de transformer les métaux en or. Il peut rendre l’homme habile en toutes choses et faire du vin avec de l’eau. Grand président aux enfers, commandant 33 légions, il apparaît sous la figure d'un taureau avec des ailes de griffon.
Haborym voir
[ltr]Aym[/ltr]
.
Hadès voir
[ltr]Pluton[/ltr]
.
Hallulaya, dont le nom peut être traduit par « courtilière », est un démon de Babylone qui tourmente les hommes quand ils sont sur les routes.
Halphas bâtit des villes et ordonne les guerres. Grand comte des enfers, commandant 26 légions, il apparaît sous la forme d'une cigogne à la voix bruyante.
Hanar, Hanni voir Amy
Hécate, archidémone, Princesse Souveraine des esprits malins. Des démonologues l'assimilent à Proserpine ou Perséphone, la reine des Enfers. Dans la mythologie grecque, c’est une déesse lunaire et chtonienne régnant sur la terre et la mer stérile et liée aux cultes de la fertilité. Elle préside aux germinations et aux accouchements. Chez Hésiode, elle joue un rôle protecteur auprès des marins et des enfants, assez semblable à celui d'Artémis. Mais elle est aussi la déesse des fantômes et des terreurs nocturnes. Elle est la seule divinité qui possède le pouvoir de pénétrer les 3 mondes : celui des esprits et des morts (le « monde souterrain » ou monde d’en bas, inférieur), celui des mortels (la Terre ou le Monde du Milieu) et celui des Dieux (l’Olympe ou le Monde du Dessus). Progressivement, elle se retrouve associée à la face sombre de l'astre lunaire, et se voit prêter des capacités de divinations et de
[ltr]sorcellerie[/ltr]
. On la retrouve alors, maîtresse des arts occultes, liée à la lignée de magiciennes comme Médée et Circé, et invoquée par les magiciens et les sorcières. Elle est souvent représentée portant un grand flambeau et suivie par un chien, ou avec 3 têtes (femme au milieu, chien à gauche et cheval à droite), ou 3 corps ou par 3 femmes adossées à une colonne ou par 3 animaux (la chienne, la truie et la jument). On a retrouvé de nombreuses statuettes à d'anciens carrefours, lieux de la géomancie par excellence, où elle était invoquée lorsqu’un choix devait être fait. On lui offrait des sacrifices et on prononçait des incantations. Sa présence faisait trembler la terre, éclater les feux et aboyer les chiens.
Humtaba, démon de Babylone, a la réputation de ne rien pardonner. Sa voix est ouragan, sa bouche feu, son haleine mort.
Hutgin a du plaisir à obliger les hommes en leur rendant service. Ambassadeur en Turquie.
Incubes :
[ltr]voir[/ltr]
.
Ipes, Ipos ou Ayperos donne du génie et de l’audace. Il connaît le passé, le présent et l'avenir. Prince et comte de l'enfer, commandant 36 légions, il apparaît sous la forme d'un ange ou sous celle d'un lion, avec les pattes d'une oie et une queue de lièvre.
Issacarum ou Isacaron (
[ltr]chérubin[/ltr]
déchu apparaissant sous la forme d'un horrible cochon), Béhémoth, Ausitif, Zabulon et Bélaam sont des démons cités lors de l’affaire des
[ltr]Ursulines de Loudun[/ltr]
.
Junier, prince des anges, est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Kakos est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Kelen préside les débauches et les orgies.
Kemosh, Chemosh. Salomon, pourtant « le plus sage des hommes » (I Rois 5,11), rétablit en Israël le culte des divinités étrangères et notamment celui de Kemosh ou Chemosh « l’abomination de Moab » (I Rois 11,4-8) représenté par un singe.
Kobal est le directeur des spectacles et des farces de l’Enfer. Démon perfide qui mord en riant, il est le patron des comédiens.
Re: Les ANGES et les DEMONS
Labal voir Bébal.
Lamastu, démone spécialisée dans l'avortement, apparaît sous la forme d'une femme à tête de lion, le corps ouvert d'écailles avec une parure d'aile de chauve-souris 5.
[ltr]Voir[/ltr]
.
Lamia, démone, apparaît sous la forme d'une vieille femme aux dents acérées. Dans la mythologie grecque, Lamia a une apparence monstrueuse (buste de femme et corps de serpent) et se terre dans une caverne ; jalouse des autres mères, elle en sort parfois pour dévorer un jeune enfant 4.
Les Lamies, sous la forme de femmes ayant des têtes de dragon aux bouts des pieds, se trouvent dans les déserts. Elles hantent aussi les cimetières où elles déterrent les cadavres qu’elles mangent, ne laissant des morts que des ossements.
Léonard, le Grand Bouc Noir, Grand maître des sabbats, Inspecteur général de la sorcellerie, Chevalier de la Mouche :
[ltr]voir[/ltr]
.
Leraie, Leraikha, Leraje, Leraye voir Loray
Léviathan (Bête qui se tortille), monstre marin d’origine babylonienne et égyptienne (dragon marin ou crocodile), antique personnification de l’Abîme, devint dans la démonologie postérieure, un démon androgyne, avec le grade de grand amiral (sans doute parce qu’il personnifiait l’Abîme marin). Certains en ont fait une baleine, d’autres un crocodile. Léviathan désigne aussi l'universalité des poissons. C’est un grand menteur, responsable de nombreuses possessions. Il est coriace et difficile à exorciser. Dieu « fracasse les têtes de Léviathan pour en faire la pâture des bêtes sauvages » (Psaumes 74,14).
Lilith, également connue sous les noms de Lilitu, Lillake, Belet-ili, Belili et Baalat, est présente dans les mythes juifs, sumériens, arabes et même teutons. Parfois donnée pour une fille maléfique d’Adam, premier homme de la tradition hébraïque, la démone
[ltr]Lilith[/ltr]
semble dériver d’un esprit mésopotamien hantant le désert, de nature similaire et portant un nom de même consonance.
Lilu, démon de Babylone, cherche les femmes malades pour leur faire du mal la nuit.
Loray, Leraie, Leraikha, Leraje, Leraye, Loray, Oray : marquis, il anime les combats. Bel archer que l'on dit être du signe du Sagittaire, il aggrave les blessures faites par les archers (gangrène). Il commande 30 légions.
Lucesme est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Lucifer, c’est le
[ltr]Diable[/ltr]
, Satan,
[ltr]Azazel[/ltr]
,
[ltr]Samaël[/ltr]
,
[ltr]Bélial[/ltr]
ou Mastéma. Lucifer, le plus beau de tous les esprits purs, un
[ltr]séraphin[/ltr]
ou un
[ltr]chérubin[/ltr]
, prit la tête de la révolte des anges contre le Créateur. Pour les démonologues, Lucifer est le grand justicier de l’enfer. Il est souvent pris pour le roi des enfers, commandant aux Européens et aux Asiatiques. Il apparaît sous la forme d’un bel enfant et aime jouer des tours. Selon les magiciens, il était invoqué le lundi et se contentait de l’offrande d’une souris. On l’invoque dans les litanies du
[ltr]sabbat des sorcières[/ltr]
.
Lucifuge-Rofocale :
[ltr]voir[/ltr]
.
Magoa, roi de l'occident, est l'un des plus puissants démons.
Maimon est le chef de la 9ème hiérarchie des démons, ceux qui sont des tentateurs et des dresseurs de pièges.
Malafar voir
[ltr]Valefar[/ltr]
.
Malphas bâtit des citadelles et des tours inexpugnables. Il renverse les remparts ennemis. Il fait trouver de bons ouvriers et donne des esprits familiers, mais il trompe ceux qui lui sacrifient. Grand président des enfers commandant 40 légions, il apparaît sous la forme d'un corbeau à la voix rauque.
Mammon et Moloch
Mammon et Moloch sont des divinités du panthéon phénicien et ammonite [peuple de l’ancienne Syrie censé descendre d’Ammon (Ben Amm), le fils que Loth eut de sa fille cadette (Genèse 19,38) : les filles de Loth profitèrent de son sommeil pour s’unir à lui et donnèrent naissance à Ammon et Moab] ravalés au rang de démons et représentés avec une tête de veau ou de taureau.
Les Phéniciens et les Ammonites sacrifiaient des enfants à Mammon et à Moloch, lors des rites de fécondité, et ce trait leur est resté dans la démonologie comme dévorateurs des enfants.
- Mammon est le dieu de la richesse des Syriens ; c’est aussi le démon de l’avarice. Il apprit aux hommes à fouiller la terre pour en découvrir les trésors. On le dit Ambassadeur des enfers en Angleterre. Sainte Françoise Romaine (+ 1440) présente Mammon comme étant un des trois princes des Enfers, soumis directement à Lucifer.
- Moloch, Molek, Milkon (qui signifie « Roi »), dieu Solaire des Cananéens de l'ancienne Palestine, cruelle idole des Phéniciens et des Carthaginois, a été identifié à
[ltr]Baal[/ltr]
puis à Saturne. La statue du dieu était en bronze, creuse à l'intérieur. D'après Diodore de Sicile, elle avait les bras étendus en avant et un peu inclinés vers le sol, de manière à recevoir les corps qu'on lui offrait et qui retombaient ensuite de leur propre poids, brûlés et consumés, dans un bassin d'airain placé au-dessous. D'après la description de quelques anciens rabbins, les victimes qu'on déposait sur les bras de l'idole, élevés vers le ciel, roulaient dans une cavité ménagée à l'intérieur de la statue de bronze, que l'on faisait rougir au feu et, afin d'étouffer les cris plaintifs des victimes, les prêtres exécutaient autour de l'idole un grand bruit de tambours et d'autres instruments. De là le nom de Tophet (toph : tambour) donné par les Juifs à l'endroit de la vallée de Ben-Hinnôm, près de Jérusalem, où ils offraient des sacrifices à Moloch. Enfin, suivant quelques auteurs, le ventre et l'estomac de la statue étaient divisés en sept compartiments, dans chacun desquels on introduisait une victime vivante ; ici, une brebis ; là, un bélier ; à côté, un veau ; ailleurs, un bœuf, etc., et, dans le septième, un homme. Quelquefois, surtout chez les Juifs, on se contentait de faire passer les enfants à travers de grands feux allumés devant l'idole ; c'est ce qu'on appelait « consacrer son fils ou sa fille par le feu de Moloch ».
Salomon, pourtant « le plus sage des hommes » (I Rois 5,11), rétablit en Israël le culte des divinités étrangères et notamment celui d'Astarté ou Ashtart, déesse sidonienne de la fertilité et de la guerre et Reine du ciel (Ishtar chez les Sumériens), de Milkom (ou Moloch) « l’abomination des Ammonites » à qui il fit élever un temple à Tophet, et de Kemosh ou Chemosh « l’abomination de Moab » (I Rois 11,4-8) représenté par un singe. Les cultes de Moloch, de Baal et d’Ashtart (déesse arboricole figurée par un bosquet) furent pratiqué en Israël, notamment sous les règnes d’Achaz et de Manassé, qui firent passer un de leurs fils par le feu, dressèrent un autel à Baal dans le sanctuaire extérieur et osèrent placer le bosquet dans le Saint des Saints (II Rois 16, 3-4 ; 17, 16 ; 21,3-7). Amon, qui succéda à son père Manassé, continua à servir les idoles (II Rois 21, 20-21). Josias, fils d’Amon, démolit les autels des idoles, brisa les stèles, coupa les poteaux sacrés et souilla tous les hauts lieux en y faisant brûler ou jeter des ossements humains. (II Rois 23, 4-14).
Marbas ou Barbas répond sur les choses cachées. Il donne la connaissance des arts mécaniques. Il envoie les maladies. Grand président aux enfers commandant 36 légions, il se montre sous la forme d'un lion furieux.
Marchiosas obéit aux
[ltr]exorcistes[/ltr]
et répond à toutes les questions sans jamais mentir. Ange déchu, il espère retourner au ciel parmi les anges, au bout de 1 200 ans. Grand Marquis de l'Enfer, commandant 30 légions, il apparaît sous la forme d'un loup avec des ailes de griffon et une queue de serpent, ou sous la forme d'un homme.
Marthym, Bathym, Bathin : duc aux enfers commandant 30 légions, il apparaît comme un homme grand et fort avec une queue de serpent, montant un cheval d'une blancheur livide. Il connaît les vertus des plantes et des pierres précieuses. Il peut transporter d’un pays à un autre à une vitesse prodigieuse.
Martinet défendait aux magiciens de ne rien entreprendre sans sa permission, ni de sortir d'un lieu avant qu’il leur donnât congé.
Mastéma voir
[ltr]Azazel[/ltr]
Melchom porte la bourse. Il est le trésorier-payeur des employés publics des Enfers.
Méphistophélès, démon médiéval, est défini par Goethe (dans Faust) comme « celui qui hait la lumière ». Goethe lui fait dire : « Je suis l'esprit qui toujours nie ; et c'est avec justice, car tout ce qui existe est digne d'être détruit, il serait donc mieux que rien n'existât. Ainsi, tout ce que vous nommez péché, destruction, bref, tout ce que l'on entend par mal, voilà mon élément. » Méphistophélès, l'un des principaux seigneurs de l'Enfer, est le démon de la raillerie méchante, du mépris de la vertu, du scepticisme. On le reconnaît à sa froide méchanceté, à ce rire amer qui insulte aux larmes, à la joie féroce que lui cause l'aspect des douleurs. Quand il est convoqué, son but premier est de confisquer votre âme et pour cela, il vous apprend la sagesse et vous donne un pouvoir immense pour tout ce que vous désirez. Le contrat signé avec votre sang n'est pas résiliable et finit avec votre mort.
Mérimin est le démon de la luxure et des plaisirs de la chair, non seulement des plaisirs sexuels, mais aussi de tous les plaisirs consommés de façon excessive.
Milkom :
[ltr]voir[/ltr]
.
Minoson fait gagner aux jeux.
Molek ou Moloch
[ltr]: voir[/ltr]
.
Montagnards : petits démons des mines de montagnes portant un tablier de cuir et tourmentant les mineurs.
Morax instruit dans l’astronomie et les arts libéraux. Il est le prince des esprits familiers. Capitaine, comte et président de plusieurs bandes infernales, commandant 36 légions, il apparaît sous la forme d'un taureau.
Mullin est le premier valet de chambre de
[ltr]Belzébuth[/ltr]
.
Murmur, duc/comte commandant 30 légions, a le pouvoir de contraindre l'âme d'un mort à apparaître devant son conjurateur pour répondre à toute question. Murmur enseigne la Philosophie. Murmur est décrit comme un soldat chevauchant un vautour ou un griffon, ceint d'une couronne ducale. Deux de ses ministres le précèdent au son des trompettes. Démon de la musique, il connaît toutes les musiques du monde. Certains auteurs le représentent simplement en vautour.
Naamah est le démon femelle de la séduction (
[ltr]succube[/ltr]
) dans la Kabbale.
Nabam est conjuré le samedi.
Naberius, Naberus, Nebiros est un marquis vaillant à la voix rauque qui se montre sous la figure d'un corbeau (Lemegeton Clavicula Salomonis, XVIIe s.). Il donne l’éloquence, enseigne les arts libéraux, fait trouver la main de gloire, indique les qualités des métaux, des végétaux, et de tous les animaux. Il est aussi l’un des chefs des
[ltr]nécromanciens[/ltr]
et prédit l’avenir. Selon le Grand Grimoire (ou Dragon rouge), Nebiros est maréchal et inspecteur général des Enfers.
[ltr]Voir[/ltr]
.
Naimbroth est conjuré le mardi.
Nebiros voir Naberius.
Nergal est le chef de la police des Enfers, le premier espion de
[ltr]Belzébuth[/ltr]
, considéré parfois comme à l’origine d'épidémies. Dieu mésopotamien des Enfers, il est l’époux de la déesse des Enfers :
[ltr]Ereshkigal[/ltr]
. Idole adorée par les habitants de Kouth (II Rois 17, 30), il représentait très probablement la planète Mars que vénéraient aussi les Sabéens sous un nom analogue à celui de Nergal et ayant en syriaque la signification de « hache ». Les légendes consignées dans le Talmud par les rabbins prétendent que le Nergal avait la forme d'un coq.
Nusmiane :
[ltr]voir[/ltr]
.
Nybbas est le grand intendant des visions et des songes. La cour infernale le considère comme un bateleur et un charlatan.
Nysrock, seigneur des plaisirs de la table, est le chef de cuisine de
[ltr]Belzébuth[/ltr]
.
Ob, démon des syriens, ventriloque, donnait ses oracles par le derrière, d'une voix basse et sépulcrale.
Oilette est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Olivier estinvoqué comme prince des
[ltr]archanges[/ltr]
dans les litanies du sabbat.
Oray voir Loray
Orias, qui connaît l'astronomie et l'astrologie, est le démon des astrologues et des devins. Grand marquis de l'empire infernal, il commande 30 légions et apparaît comme un lion furieux, assis sur un cheval à queue de serpent et portant dans chaque main une vipère.
Orobas révèle les mensonges, accorde des dignités et des emplois et réconcilie les ennemis. Grand prince, commandant 20 légions, il apparaît sous la forme d'un beau cheval. Il parle de l'essence divine et peut donner des réponses sur le passé, le présent, et l'avenir.
Otis ou Ottis apparaît sous la forme d'une vipère, avec de grandes dents, 2 cornes sur la tête et un glaive à la main. Grand président des enfers, commandant 60 légions, il répond effrontément sur le présent et l'avenir.
Oze, Ose répond sur les choses divines et abstraites. Il rend l’homme insensé au point de lui faire croire qu’il est roi ou empereur. Il rend ses adeptes habiles dans les arts libéraux. Grand président des enfers, il apparaît sous la forme d'un léopard ou sous celle d'un homme ; il porte une couronne, mais ne règne qu'une heure par jour.
Pan, prince des
[ltr]Incubes[/ltr]
, démon de la luxure, ou une des représentations du
[ltr]diable[/ltr]
.
Paymon ou Paimon, roi de l'enfer, commande à 200 légions. Il apparaît aux
[ltr]exorcistes[/ltr]
sous la forme d’un homme chevauchant un dromadaire, couronné d’un diadème étincelant de pierreries avec un visage de femme. Il est accompagné des deux grands princes Labal (ou Bébal) et
[ltr]Abalim[/ltr]
(ou Abalam). Il enseigne les arts, les sciences et les choses secrètes. Il faisait partie de l'ordre angélique des
[ltr]Dominations[/ltr]
.
Perrier ou Pierrier est invoqué comme prince des
[ltr]Principautés[/ltr]
, dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Perséphone voir Hécate.
Phoenix, Phénix, Phenex : avant de se montrer à un
[ltr]exorciste[/ltr]
, il produit des sons mélodieux. Mais il faut se boucher les oreilles quand on lui commande de prendre forme humaine. Il répond aux questions sur toutes les sciences. Grand marquis des enfers, il apparaît sous la forme d'un phénix avec la voix d'un enfant. Après 1.000 ans, il espère retourner au 7ème ordre des
[ltr]Trônes[/ltr]
.
Picollus vénéré par les habitants de la Prusse qui lui consacraient la tête d'un homme mort.
Pierre-de-Feu est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Pierre Fort est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Pluton, Hadès, Adès, Prince du feu, Grand-Croix de l’Ordre de la Mouche, est le gouverneur des pays enflammés (
[ltr]Enfers[/ltr]
).
Pocel, Princel voir Crocell.
Prisier est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Procell voir Crocell.
Proserpine (équivalent latin de Perséphone) assurait la germination des plantes. On lui a attribué un caractère redoutable avec ses nouvelles fonctions de Reine des Enfers. Elle est la mère des Érinyes. Voir Hécate.
Pruslas, Pruflas, Busas : il répond à tout ce qu’on lui demande. Grand prince et grand-duc de l'empire infernal, il commande vingt-six légions, envenime les discordes et déclenche les guerres, les querelles. Il réduit les gens à la mendicité. Il régna sur Babylone. Il a la tête d’un hibou.
Pucel voir Crocell.
Pursan, Purson : roi, il connaît le présent, le passé et l’avenir. Il aide à découvrir les choses enfouies, comme les trésors.
Python-Luzbel, chef des chérubins de l'abîme, démon des prophéties, est responsable du besoin d'isolement qui pousse les êtres à se couper de tout contact avec les autres et des faux prophètes qui annoncent la fin du monde et toutes sortes de cataclysmes.
Raum ou Raym détruit les villes et donne des dignités. Grand-duc, il commande 30 légions. Il apparaît sous la forme d'un corbeau lorsqu'il est conjuré. Il appartenait à l'ordre angélique des
[ltr]Trônes[/ltr]
.
Remmon ou Rimmon, démon syrien, est le premier médecin de l’empereur infernal. Il a le pouvoir de guérir la lèpre. Ambassadeur en Russie.
Roneve, Ronove, Ronwe : il donne la connaissance des langues. Marquis et comte de l'enfer, commandant 19 cohortes, il apparaît sous une forme monstrueuse.
Rosier est invoqué comme prince des
[ltr]Dominations[/ltr]
dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Sabathan est invoqué dans les litanies du sabbat.
Sabras, Sabnac, Sabnoc, Salmac : démon des fortifications, il bâtit des tours avec une adresse surprenante. Il change les hommes en pierres. Grand marquis infernal, commandant 50 légions, il apparaît comme un soldat à tête d'un lion, monté sur un cheval hideux.
Saleos, Sallos, Zaleos : puissant duc de l'enfer commandant 30 légions, il est dépeint comme un beau soldat, coiffé d'une couronne ducale, et chevauchant un crocodile.
Samaël ou Shammaël. Samaël est le nom angélique de
[ltr]Lucifer[/ltr]
appelé également
[ltr]Azazel[/ltr]
,
[ltr]Bélial[/ltr]
ou Mastéma. Le nom "Samaël" est visiblement relié à "se'mol", mot hébreu signifiant "le côté gauche". Il semble que ce soit l'origine de l'utilisation de la gauche comme représentant le diable ("senestre" : "sinistre"). 13
Samaël signifie « le venin de Dieu ». Importante figure du Talmud, reprise dans plusieurs textes postérieurs, il y est décrit comme le délateur, séducteur et destructeur du monde. Prince des airs, il règne sur les sept zones appelé Sheba Hiechaloth. Le nom peut aussi être rapporté au dieu syrien Shemal, diabolisé par le concile de Nicée. Avant d'être relégué aux enfers par le Divin, Samaël était le bras droit de Dieu ; vêtu de feu, lui-même composé de feu, il possède six paires d'ailes et tient un glaive dont l'extrémité contient du poison. D'après les rabbins, c'est lui qui, monté sur l'Antique Serpent, aurait incité Ève à commettre le péché et il serait le véritable père de Caïn. Il fut également l'adversaire mythique de Moïse, dont l'archange
[ltr]Michel[/ltr]
lui disputa le cadavre. Il est aussi appelé le "chef des Dragons du mal", et il est généralement tenu pour responsable du torride vent chaud du désert. 12 13
Les cabalistes reconnaissent 2 anges portant le nom de Samaël, l'un blanc, l'autre noir : le Samaël blanc, c'est l'ange des châtiments, l'exécuteur des hautes œuvres divines ; le Samaël noir est l'ange des catastrophes non expiatoires, des malheurs soudains et inexplicables, du moins en apparence.
- Le Samaël blanc est considéré, dans certains écrits rabbiniques et dans la littérature apocalyptique, comme l'
[ltr]Ange de la Mort[/ltr]
, le bras gauche de Dieu ; vêtu de feu, lui-même composé de feu, il est représenté avec six paires d'ailes tenant une épée dont l'extrémité contient du poison ou un arc et des flèches.
- Le Samaël noir est aussi nommé le Samaël incirconcis, ou le père des écorces. Les cabalistes donnent le nom d'écorces aux erreurs, parce que les erreurs sont des enveloppes qui cachent la vérité. Les esprits réprouvés sont les écorces vides qui ne contiennent plus la vérité, semblables aux citrons pleins de cendre qui croissent sur les bords du lac Asphaltite. Celui qui exerce la justice de Dieu sur les écorces, c'est le Samaël noir. La
[ltr]circoncision[/ltr]
symbolise chez les Juifs le retranchement de l'écorce ou de l'erreur ; c'est-à-dire l'adoration du principe créateur sans aucune espèce de forme visible ou d'enveloppe matérielle. Le Samaël incirconcis est donc le "père de l'erreur", définition analogue à celle des docteurs catholiques, qui nomment Satan "le père du mensonge", en interprétant la parole du Christ, qui avait déclaré le Diable "meurtrier comme son père" ce qui indiquerait peut-être que le diable est en même temps le fils et le père du mensonge. Pour Eliphas Lévi, le diable est "le magnétisme du mal, la force fatale que Dieu a voulue, quand il a voulu la liberté". Samaël, prince des anges déchus (assimilé à Satan par Moïse Maïmonide), monté sur un serpent ayant la taille d'un chameau, vint séduire Eve dans le Jardin d'Eden. Il aurait cohabité avec elle bien avant Adam et de cette union serait né Caïn et de nombreux démons. De son côté, Adam, momentanément séparé d'Eve, se serait accouplé avec
[ltr]Lilith[/ltr]
et, lui aussi, en aurait eu plusieurs démons. D'autres prétendant que Samaël, androgyne, aurait forniqué avec les deux (on le confond parfois avec Asmodée, le démon de la luxure). Précipité par la suite aux abîmes, le serpent fut maudit entre toutes les bêtes et Samaël le rejoignit en la troisième résidence sur les sept auxquelles il est fait allusion dans le Zohar : « C'est le lieu des embrasements et des nuages de fumées où débouche le fleuve de feu qui s'écoule et émerge. Il est la maison où sont brûlées les âmes des ignobles car le feu y descend sur la tête des pervers que pourchassent les Anges destructeurs. C'est dans ce lieu aussi que parfois se trouvent les délateurs d'Israël qui les détournent de la bonne voie, sauf quand ceux-ci obtiennent la guérison qui leur permet de les repousser. Le chef qui est à leur tête vient du côté gauche. Tous les êtres qui peuplent cette résidence viennent du domaine obscur ce qu'exprime : « L'obscurité est sur la face de l'Abîme. » (Genèse I, 2). Samaël le réprouvé y vit aussi. »
[ltr]VOIR Samaël archange[/ltr]
.
Samanum est un démon rouge qui attaque les hommes, les plantes et les minéraux, et provoque les pluies rouges. En Babylonie on lui attribuait des pouvoirs sexuels sur l'homme et la femme.
Samigina voir Gamigyn.
Sarcueil est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Sargatanas :
[ltr]voir[/ltr]
.
Satan, de l’expression hébraïque "ha-satan" (le satan). Dans Zacharie et dans le Livre de Job, il s’agit d’un nom commun, « le satan », qui désigne un des anges serviteurs de Dieu, l’ange accusateur de l’homme, un "espion" rassemblant des renseignements sur les êtres humains lors de ses voyages terrestres ; ce n’est que dans les Chroniques qu’il devient un nom propre, celui de l'adversaire de Dieu :
[ltr]Satan[/ltr]
. L'adversaire de Dieu porte aussi les noms de Lucifer, le Diable, Serpent, Bélial, Azazel, Samaël, Mastéma...
Satanachia:
[ltr]voir[/ltr]
.
Scox voir Chax
Seir, Seire, Seere, Sear : prince de l'enfer avec 26 légions de démons sous son commandement, il peut aller à n'importe quel endroit sur la terre en quelques secondes pour accomplir la volonté du magicien. Il peut apporter l'abondance, aider à trouver des trésors cachés ou à voler. Il n'est pas pervers. Il est dépeint comme un bel homme monté sur un cheval ailé.
Sépar voir Zépar
Shax, Shan, Shass, Shaz voir Chax
Sidragasum a le pouvoir de faire danser les femmes mondaines.
Sonneillon :
[ltr]Louis Gaufridy[/ltr]
, curé de Notre-Dame des Accoules à Marseille, condamné pour avoir introduit le démon dans un couvent d'ursulines, est brûlé vif le 30 avril 1611. Des ursulines ont accusé Gaufridy de les avoir fait posséder par les démons, Belzébuth, Asmodée, Verrine, Grésil, Sonneillon, et autres….
Stardakt
Stolas ou Stolos, prince des enfers, commandant 26 légions, apparaît sous la forme d'un corbeau ou d'un hibou. Il enseigne l'astronomie et connaît les propriétés des plantes et des pierres précieuses.
Les stryges ou striges (du grec "strigx" : « oiseau de nuit ») sont des démons femelles ailés, mi-femme mi-oiseau, apparus dès l'Antiquité, surtout dans la croyance romaine ; ils s'en prennent essentiellement aux nouveau-nés, soit en suçant leur sang, soit en les enlevant dans leurs serres crochues ; ils sont souvent confondues avec les vampires. Chez les musulmans, la stryge, appelée
[ltr]"goule"[/ltr]
(ou "ghole"), se repait de la chair des cadavres. Burchard, évêque de Worms de 1000 à 1025, croit en l'existence des stryges ou striges. Il conseille à ses prêtres de demander à leurs pénitentes : "As-tu partagé la croyance de nombreuses femmes de la suite de Satan ? Que pendant le silence de la nuit, après t'être étendue dans ton lit et pendant que ton mari repose sur ton sein, tu as le pouvoir, toute corporelle que tu es, de sortir par la porte fermée, de parcourir l'espace avec d'autres femmes qui te ressemblent ? Que tu as le pouvoir de tuer, avec des armes invisibles, des chrétiens baptisés et rachetés par le Sang du Christ, de manger leur chair après l'avoir fait cuire, et de mettre à la place de leur coeur de la paille ou un tout autre objet ? Que tu as le pouvoir, après les avoir mangés, de les ressusciter et de leur accorder un délai pour vivre ? Si oui : quarante jours de jeûne et une pénitence durant sept ans."
Succor-Benoth, chef des eunuques du sérail, est le démon de la jalousie.
Succubes :
[ltr]voir[/ltr]
.
Sustrugiel enseigne, selon les Clavicules de Salomon, l'art magique et donne des esprits familiers.
Sydonaï voir
[ltr]Asmodée[/ltr]
.
Sytry, Sitri : prince aux enfers, commandant 70 légions, il apparaît sous la forme d'un léopard, avec des ailes de griffon. Quand il prend forme humaine, il est d'une grande beauté et enflamme les passions. Il découvre les secrets des femmes qu’il tourne volontiers en ridicule.
Tap voir
[ltr]Gaap[/ltr]
.
Terrier est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Thamuz, dieu sumérien, est l’inventeur de l’artillerie. Ses domaines sont les flammes, les grils, les bûchers. On lui attribue l’invention des bracelets féminins. Il excite les passions érotiques.
Ukobach est chargé par
[ltr]Belzébuth[/ltr]
d’entretenir l’huile dans les chaudières infernales. Il se montre toujours avec un corps enflammé. Il serait l’inventeur des fritures et des feux d’artifices.
Uphir, démon alchimiste, connaît aussi les plantes. Il est responsable de la santé de Belzébuth et de la cour.
Uvall voir Wall.
Valefar, Valafar, Valefor, Malafar connaît le passé et l’avenir et donne du génie et de l’audace aux hommes. Démon des voleurs, il pousse les gens à voler et est en charge de toutes les bonnes relations parmi les voleurs. Duc de l'empire infernal, commandant 10 légions, il apparaît sous la forme d'un ange ou d'un lion avec la tête d'un âne, les pattes d'une oie et une queue de lièvre.
Vapula rend l’homme très adroit en mécanique et en philosophie. Il donne du génie aux savants. Grand et puissant duc de l'empire infernal, commandant 36 légions, il apparaît sous la forme d'un lion avec des ailes de griffon.
Vassago, prince commandant 26 légions, il révèle les choses passées et futures mais rend hypocrite, ingrat et parjure.
Vépar voir Zépar
Verdelet, maître des cérémonies de la Cour infernale, est chargé du transport des sorcières au
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Verrine :
[ltr]Louis Gaufridy[/ltr]
, curé de Notre-Dame des Accoules à Marseille, condamné pour avoir introduit le démon dans un couvent d'ursulines, est brûlé vif le 30 avril 1611. Des ursulines ont accusé Gaufridy de les avoir fait posséder par les démons, Belzébuth, Asmodée, Verrine, Grésil, Sonneillon, et autres….
Vine, roi et comte, commande 36 légions de démons. Il peut dire le présent, le passé et l'avenir, découvrir les sorcières et les choses cachées, créer des tempêtes et faire enfler les rivières, abattre des murs et construire des tours et des maisons. Il est dépeint comme un lion tenant un serpent dans sa main et chevauchant un cheval noir.
Volac connaît les planètes et les retraites des serpents. Grand président aux enfers, commandant 30 légions, il apparaît sous la forme d'un enfant avec des ailes d'ange, monté sur un dragon à 2 têtes.
Wall, Vual, Uvall, Voval, Vreal, grand-duc des Enfers commandant 37 légions, apparaît sous la forme d'un dromadaire gigantesque et terrible. Il parle égyptien quand il prend figure humaine. Il donne l'amour des femmes, les causes d'amitié entre amis et ennemis, et raconte des choses passées, présentes et à venir. Il appartenait à l'ordre angélique des
[ltr]Puissances[/ltr]
.
Xaphan, qui proposa aux
[ltr]rebelles[/ltr]
de mettre le feu au ciel, est chargé d’attiser la braise des fourneaux infernaux avec sa bouche et ses mains.
Xezbeth est le démon des prodiges imaginaires, des contes merveilleux et du mensonge.
Yan-Gant-Yan : démon nocturne portant cinq chandelles sur les cinq doigts, et les faisant tourner avec la rapidité d'un dévidoir (Finistère).
Zabulon, Béhémoth, Issacarum, Ausitif et Bélaam sont des démons cités lors de l’affaire des
[ltr]Ursulines de Loudun.[/ltr]
Zaebas ou Zaebos, grand comte des enfers, a l’aspect d’un beau soldat monté sur un crocodile ; sa tête est ornée d’une couronne ducale. Il est doux de caractère.
Zagan, grand roi et président de l'enfer, commandant 33 légions, a l'apparence d'un taureau aux ailes de griffon mais il peut prendre forme humaine. Il change l'eau en vin, le vin en eau, le sang en vin, le sang en huile, le plomb en argent et le cuivre en or. Il peut faire d'un fou un sage.
Zaleos voir Saleos.
Zapan :
[ltr]voir[/ltr]
.
Zépar, Sépar, Vépar pousse les hommes aux passions infâmes. Grand-duc de l'empire infernal, il a l'apparence d'un guerrier. Il commande vingt-huit légions. Il peut apparaître sous la forme d'une sirène, diriger les vaisseaux marchands et infliger aux hommes des blessures venimeuses qu'on ne peut guérir que par
[ltr]exorcisme[/ltr]
.
Lamastu, démone spécialisée dans l'avortement, apparaît sous la forme d'une femme à tête de lion, le corps ouvert d'écailles avec une parure d'aile de chauve-souris 5.
[ltr]Voir[/ltr]
.
Lamia, démone, apparaît sous la forme d'une vieille femme aux dents acérées. Dans la mythologie grecque, Lamia a une apparence monstrueuse (buste de femme et corps de serpent) et se terre dans une caverne ; jalouse des autres mères, elle en sort parfois pour dévorer un jeune enfant 4.
Les Lamies, sous la forme de femmes ayant des têtes de dragon aux bouts des pieds, se trouvent dans les déserts. Elles hantent aussi les cimetières où elles déterrent les cadavres qu’elles mangent, ne laissant des morts que des ossements.
Léonard, le Grand Bouc Noir, Grand maître des sabbats, Inspecteur général de la sorcellerie, Chevalier de la Mouche :
[ltr]voir[/ltr]
.
Leraie, Leraikha, Leraje, Leraye voir Loray
Léviathan (Bête qui se tortille), monstre marin d’origine babylonienne et égyptienne (dragon marin ou crocodile), antique personnification de l’Abîme, devint dans la démonologie postérieure, un démon androgyne, avec le grade de grand amiral (sans doute parce qu’il personnifiait l’Abîme marin). Certains en ont fait une baleine, d’autres un crocodile. Léviathan désigne aussi l'universalité des poissons. C’est un grand menteur, responsable de nombreuses possessions. Il est coriace et difficile à exorciser. Dieu « fracasse les têtes de Léviathan pour en faire la pâture des bêtes sauvages » (Psaumes 74,14).
Lilith, également connue sous les noms de Lilitu, Lillake, Belet-ili, Belili et Baalat, est présente dans les mythes juifs, sumériens, arabes et même teutons. Parfois donnée pour une fille maléfique d’Adam, premier homme de la tradition hébraïque, la démone
[ltr]Lilith[/ltr]
semble dériver d’un esprit mésopotamien hantant le désert, de nature similaire et portant un nom de même consonance.
Lilu, démon de Babylone, cherche les femmes malades pour leur faire du mal la nuit.
Loray, Leraie, Leraikha, Leraje, Leraye, Loray, Oray : marquis, il anime les combats. Bel archer que l'on dit être du signe du Sagittaire, il aggrave les blessures faites par les archers (gangrène). Il commande 30 légions.
Lucesme est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Lucifer, c’est le
[ltr]Diable[/ltr]
, Satan,
[ltr]Azazel[/ltr]
,
[ltr]Samaël[/ltr]
,
[ltr]Bélial[/ltr]
ou Mastéma. Lucifer, le plus beau de tous les esprits purs, un
[ltr]séraphin[/ltr]
ou un
[ltr]chérubin[/ltr]
, prit la tête de la révolte des anges contre le Créateur. Pour les démonologues, Lucifer est le grand justicier de l’enfer. Il est souvent pris pour le roi des enfers, commandant aux Européens et aux Asiatiques. Il apparaît sous la forme d’un bel enfant et aime jouer des tours. Selon les magiciens, il était invoqué le lundi et se contentait de l’offrande d’une souris. On l’invoque dans les litanies du
[ltr]sabbat des sorcières[/ltr]
.
Lucifuge-Rofocale :
[ltr]voir[/ltr]
.
Magoa, roi de l'occident, est l'un des plus puissants démons.
Maimon est le chef de la 9ème hiérarchie des démons, ceux qui sont des tentateurs et des dresseurs de pièges.
Malafar voir
[ltr]Valefar[/ltr]
.
Malphas bâtit des citadelles et des tours inexpugnables. Il renverse les remparts ennemis. Il fait trouver de bons ouvriers et donne des esprits familiers, mais il trompe ceux qui lui sacrifient. Grand président des enfers commandant 40 légions, il apparaît sous la forme d'un corbeau à la voix rauque.
Mammon et Moloch
Mammon et Moloch sont des divinités du panthéon phénicien et ammonite [peuple de l’ancienne Syrie censé descendre d’Ammon (Ben Amm), le fils que Loth eut de sa fille cadette (Genèse 19,38) : les filles de Loth profitèrent de son sommeil pour s’unir à lui et donnèrent naissance à Ammon et Moab] ravalés au rang de démons et représentés avec une tête de veau ou de taureau.
Les Phéniciens et les Ammonites sacrifiaient des enfants à Mammon et à Moloch, lors des rites de fécondité, et ce trait leur est resté dans la démonologie comme dévorateurs des enfants.
- Mammon est le dieu de la richesse des Syriens ; c’est aussi le démon de l’avarice. Il apprit aux hommes à fouiller la terre pour en découvrir les trésors. On le dit Ambassadeur des enfers en Angleterre. Sainte Françoise Romaine (+ 1440) présente Mammon comme étant un des trois princes des Enfers, soumis directement à Lucifer.
- Moloch, Molek, Milkon (qui signifie « Roi »), dieu Solaire des Cananéens de l'ancienne Palestine, cruelle idole des Phéniciens et des Carthaginois, a été identifié à
[ltr]Baal[/ltr]
puis à Saturne. La statue du dieu était en bronze, creuse à l'intérieur. D'après Diodore de Sicile, elle avait les bras étendus en avant et un peu inclinés vers le sol, de manière à recevoir les corps qu'on lui offrait et qui retombaient ensuite de leur propre poids, brûlés et consumés, dans un bassin d'airain placé au-dessous. D'après la description de quelques anciens rabbins, les victimes qu'on déposait sur les bras de l'idole, élevés vers le ciel, roulaient dans une cavité ménagée à l'intérieur de la statue de bronze, que l'on faisait rougir au feu et, afin d'étouffer les cris plaintifs des victimes, les prêtres exécutaient autour de l'idole un grand bruit de tambours et d'autres instruments. De là le nom de Tophet (toph : tambour) donné par les Juifs à l'endroit de la vallée de Ben-Hinnôm, près de Jérusalem, où ils offraient des sacrifices à Moloch. Enfin, suivant quelques auteurs, le ventre et l'estomac de la statue étaient divisés en sept compartiments, dans chacun desquels on introduisait une victime vivante ; ici, une brebis ; là, un bélier ; à côté, un veau ; ailleurs, un bœuf, etc., et, dans le septième, un homme. Quelquefois, surtout chez les Juifs, on se contentait de faire passer les enfants à travers de grands feux allumés devant l'idole ; c'est ce qu'on appelait « consacrer son fils ou sa fille par le feu de Moloch ».
Salomon, pourtant « le plus sage des hommes » (I Rois 5,11), rétablit en Israël le culte des divinités étrangères et notamment celui d'Astarté ou Ashtart, déesse sidonienne de la fertilité et de la guerre et Reine du ciel (Ishtar chez les Sumériens), de Milkom (ou Moloch) « l’abomination des Ammonites » à qui il fit élever un temple à Tophet, et de Kemosh ou Chemosh « l’abomination de Moab » (I Rois 11,4-8) représenté par un singe. Les cultes de Moloch, de Baal et d’Ashtart (déesse arboricole figurée par un bosquet) furent pratiqué en Israël, notamment sous les règnes d’Achaz et de Manassé, qui firent passer un de leurs fils par le feu, dressèrent un autel à Baal dans le sanctuaire extérieur et osèrent placer le bosquet dans le Saint des Saints (II Rois 16, 3-4 ; 17, 16 ; 21,3-7). Amon, qui succéda à son père Manassé, continua à servir les idoles (II Rois 21, 20-21). Josias, fils d’Amon, démolit les autels des idoles, brisa les stèles, coupa les poteaux sacrés et souilla tous les hauts lieux en y faisant brûler ou jeter des ossements humains. (II Rois 23, 4-14).
Marbas ou Barbas répond sur les choses cachées. Il donne la connaissance des arts mécaniques. Il envoie les maladies. Grand président aux enfers commandant 36 légions, il se montre sous la forme d'un lion furieux.
Marchiosas obéit aux
[ltr]exorcistes[/ltr]
et répond à toutes les questions sans jamais mentir. Ange déchu, il espère retourner au ciel parmi les anges, au bout de 1 200 ans. Grand Marquis de l'Enfer, commandant 30 légions, il apparaît sous la forme d'un loup avec des ailes de griffon et une queue de serpent, ou sous la forme d'un homme.
Marthym, Bathym, Bathin : duc aux enfers commandant 30 légions, il apparaît comme un homme grand et fort avec une queue de serpent, montant un cheval d'une blancheur livide. Il connaît les vertus des plantes et des pierres précieuses. Il peut transporter d’un pays à un autre à une vitesse prodigieuse.
Martinet défendait aux magiciens de ne rien entreprendre sans sa permission, ni de sortir d'un lieu avant qu’il leur donnât congé.
Mastéma voir
[ltr]Azazel[/ltr]
Melchom porte la bourse. Il est le trésorier-payeur des employés publics des Enfers.
Méphistophélès, démon médiéval, est défini par Goethe (dans Faust) comme « celui qui hait la lumière ». Goethe lui fait dire : « Je suis l'esprit qui toujours nie ; et c'est avec justice, car tout ce qui existe est digne d'être détruit, il serait donc mieux que rien n'existât. Ainsi, tout ce que vous nommez péché, destruction, bref, tout ce que l'on entend par mal, voilà mon élément. » Méphistophélès, l'un des principaux seigneurs de l'Enfer, est le démon de la raillerie méchante, du mépris de la vertu, du scepticisme. On le reconnaît à sa froide méchanceté, à ce rire amer qui insulte aux larmes, à la joie féroce que lui cause l'aspect des douleurs. Quand il est convoqué, son but premier est de confisquer votre âme et pour cela, il vous apprend la sagesse et vous donne un pouvoir immense pour tout ce que vous désirez. Le contrat signé avec votre sang n'est pas résiliable et finit avec votre mort.
Mérimin est le démon de la luxure et des plaisirs de la chair, non seulement des plaisirs sexuels, mais aussi de tous les plaisirs consommés de façon excessive.
Milkom :
[ltr]voir[/ltr]
.
Minoson fait gagner aux jeux.
Molek ou Moloch
[ltr]: voir[/ltr]
.
Montagnards : petits démons des mines de montagnes portant un tablier de cuir et tourmentant les mineurs.
Morax instruit dans l’astronomie et les arts libéraux. Il est le prince des esprits familiers. Capitaine, comte et président de plusieurs bandes infernales, commandant 36 légions, il apparaît sous la forme d'un taureau.
Mullin est le premier valet de chambre de
[ltr]Belzébuth[/ltr]
.
Murmur, duc/comte commandant 30 légions, a le pouvoir de contraindre l'âme d'un mort à apparaître devant son conjurateur pour répondre à toute question. Murmur enseigne la Philosophie. Murmur est décrit comme un soldat chevauchant un vautour ou un griffon, ceint d'une couronne ducale. Deux de ses ministres le précèdent au son des trompettes. Démon de la musique, il connaît toutes les musiques du monde. Certains auteurs le représentent simplement en vautour.
Naamah est le démon femelle de la séduction (
[ltr]succube[/ltr]
) dans la Kabbale.
Nabam est conjuré le samedi.
Naberius, Naberus, Nebiros est un marquis vaillant à la voix rauque qui se montre sous la figure d'un corbeau (Lemegeton Clavicula Salomonis, XVIIe s.). Il donne l’éloquence, enseigne les arts libéraux, fait trouver la main de gloire, indique les qualités des métaux, des végétaux, et de tous les animaux. Il est aussi l’un des chefs des
[ltr]nécromanciens[/ltr]
et prédit l’avenir. Selon le Grand Grimoire (ou Dragon rouge), Nebiros est maréchal et inspecteur général des Enfers.
[ltr]Voir[/ltr]
.
Naimbroth est conjuré le mardi.
Nebiros voir Naberius.
Nergal est le chef de la police des Enfers, le premier espion de
[ltr]Belzébuth[/ltr]
, considéré parfois comme à l’origine d'épidémies. Dieu mésopotamien des Enfers, il est l’époux de la déesse des Enfers :
[ltr]Ereshkigal[/ltr]
. Idole adorée par les habitants de Kouth (II Rois 17, 30), il représentait très probablement la planète Mars que vénéraient aussi les Sabéens sous un nom analogue à celui de Nergal et ayant en syriaque la signification de « hache ». Les légendes consignées dans le Talmud par les rabbins prétendent que le Nergal avait la forme d'un coq.
Nusmiane :
[ltr]voir[/ltr]
.
Nybbas est le grand intendant des visions et des songes. La cour infernale le considère comme un bateleur et un charlatan.
Nysrock, seigneur des plaisirs de la table, est le chef de cuisine de
[ltr]Belzébuth[/ltr]
.
Ob, démon des syriens, ventriloque, donnait ses oracles par le derrière, d'une voix basse et sépulcrale.
Oilette est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Olivier estinvoqué comme prince des
[ltr]archanges[/ltr]
dans les litanies du sabbat.
Oray voir Loray
Orias, qui connaît l'astronomie et l'astrologie, est le démon des astrologues et des devins. Grand marquis de l'empire infernal, il commande 30 légions et apparaît comme un lion furieux, assis sur un cheval à queue de serpent et portant dans chaque main une vipère.
Orobas révèle les mensonges, accorde des dignités et des emplois et réconcilie les ennemis. Grand prince, commandant 20 légions, il apparaît sous la forme d'un beau cheval. Il parle de l'essence divine et peut donner des réponses sur le passé, le présent, et l'avenir.
Otis ou Ottis apparaît sous la forme d'une vipère, avec de grandes dents, 2 cornes sur la tête et un glaive à la main. Grand président des enfers, commandant 60 légions, il répond effrontément sur le présent et l'avenir.
Oze, Ose répond sur les choses divines et abstraites. Il rend l’homme insensé au point de lui faire croire qu’il est roi ou empereur. Il rend ses adeptes habiles dans les arts libéraux. Grand président des enfers, il apparaît sous la forme d'un léopard ou sous celle d'un homme ; il porte une couronne, mais ne règne qu'une heure par jour.
Pan, prince des
[ltr]Incubes[/ltr]
, démon de la luxure, ou une des représentations du
[ltr]diable[/ltr]
.
Paymon ou Paimon, roi de l'enfer, commande à 200 légions. Il apparaît aux
[ltr]exorcistes[/ltr]
sous la forme d’un homme chevauchant un dromadaire, couronné d’un diadème étincelant de pierreries avec un visage de femme. Il est accompagné des deux grands princes Labal (ou Bébal) et
[ltr]Abalim[/ltr]
(ou Abalam). Il enseigne les arts, les sciences et les choses secrètes. Il faisait partie de l'ordre angélique des
[ltr]Dominations[/ltr]
.
Perrier ou Pierrier est invoqué comme prince des
[ltr]Principautés[/ltr]
, dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Perséphone voir Hécate.
Phoenix, Phénix, Phenex : avant de se montrer à un
[ltr]exorciste[/ltr]
, il produit des sons mélodieux. Mais il faut se boucher les oreilles quand on lui commande de prendre forme humaine. Il répond aux questions sur toutes les sciences. Grand marquis des enfers, il apparaît sous la forme d'un phénix avec la voix d'un enfant. Après 1.000 ans, il espère retourner au 7ème ordre des
[ltr]Trônes[/ltr]
.
Picollus vénéré par les habitants de la Prusse qui lui consacraient la tête d'un homme mort.
Pierre-de-Feu est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Pierre Fort est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Pluton, Hadès, Adès, Prince du feu, Grand-Croix de l’Ordre de la Mouche, est le gouverneur des pays enflammés (
[ltr]Enfers[/ltr]
).
Pocel, Princel voir Crocell.
Prisier est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Procell voir Crocell.
Proserpine (équivalent latin de Perséphone) assurait la germination des plantes. On lui a attribué un caractère redoutable avec ses nouvelles fonctions de Reine des Enfers. Elle est la mère des Érinyes. Voir Hécate.
Pruslas, Pruflas, Busas : il répond à tout ce qu’on lui demande. Grand prince et grand-duc de l'empire infernal, il commande vingt-six légions, envenime les discordes et déclenche les guerres, les querelles. Il réduit les gens à la mendicité. Il régna sur Babylone. Il a la tête d’un hibou.
Pucel voir Crocell.
Pursan, Purson : roi, il connaît le présent, le passé et l’avenir. Il aide à découvrir les choses enfouies, comme les trésors.
Python-Luzbel, chef des chérubins de l'abîme, démon des prophéties, est responsable du besoin d'isolement qui pousse les êtres à se couper de tout contact avec les autres et des faux prophètes qui annoncent la fin du monde et toutes sortes de cataclysmes.
Raum ou Raym détruit les villes et donne des dignités. Grand-duc, il commande 30 légions. Il apparaît sous la forme d'un corbeau lorsqu'il est conjuré. Il appartenait à l'ordre angélique des
[ltr]Trônes[/ltr]
.
Remmon ou Rimmon, démon syrien, est le premier médecin de l’empereur infernal. Il a le pouvoir de guérir la lèpre. Ambassadeur en Russie.
Roneve, Ronove, Ronwe : il donne la connaissance des langues. Marquis et comte de l'enfer, commandant 19 cohortes, il apparaît sous une forme monstrueuse.
Rosier est invoqué comme prince des
[ltr]Dominations[/ltr]
dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Sabathan est invoqué dans les litanies du sabbat.
Sabras, Sabnac, Sabnoc, Salmac : démon des fortifications, il bâtit des tours avec une adresse surprenante. Il change les hommes en pierres. Grand marquis infernal, commandant 50 légions, il apparaît comme un soldat à tête d'un lion, monté sur un cheval hideux.
Saleos, Sallos, Zaleos : puissant duc de l'enfer commandant 30 légions, il est dépeint comme un beau soldat, coiffé d'une couronne ducale, et chevauchant un crocodile.
Samaël ou Shammaël. Samaël est le nom angélique de
[ltr]Lucifer[/ltr]
appelé également
[ltr]Azazel[/ltr]
,
[ltr]Bélial[/ltr]
ou Mastéma. Le nom "Samaël" est visiblement relié à "se'mol", mot hébreu signifiant "le côté gauche". Il semble que ce soit l'origine de l'utilisation de la gauche comme représentant le diable ("senestre" : "sinistre"). 13
Samaël signifie « le venin de Dieu ». Importante figure du Talmud, reprise dans plusieurs textes postérieurs, il y est décrit comme le délateur, séducteur et destructeur du monde. Prince des airs, il règne sur les sept zones appelé Sheba Hiechaloth. Le nom peut aussi être rapporté au dieu syrien Shemal, diabolisé par le concile de Nicée. Avant d'être relégué aux enfers par le Divin, Samaël était le bras droit de Dieu ; vêtu de feu, lui-même composé de feu, il possède six paires d'ailes et tient un glaive dont l'extrémité contient du poison. D'après les rabbins, c'est lui qui, monté sur l'Antique Serpent, aurait incité Ève à commettre le péché et il serait le véritable père de Caïn. Il fut également l'adversaire mythique de Moïse, dont l'archange
[ltr]Michel[/ltr]
lui disputa le cadavre. Il est aussi appelé le "chef des Dragons du mal", et il est généralement tenu pour responsable du torride vent chaud du désert. 12 13
Les cabalistes reconnaissent 2 anges portant le nom de Samaël, l'un blanc, l'autre noir : le Samaël blanc, c'est l'ange des châtiments, l'exécuteur des hautes œuvres divines ; le Samaël noir est l'ange des catastrophes non expiatoires, des malheurs soudains et inexplicables, du moins en apparence.
- Le Samaël blanc est considéré, dans certains écrits rabbiniques et dans la littérature apocalyptique, comme l'
[ltr]Ange de la Mort[/ltr]
, le bras gauche de Dieu ; vêtu de feu, lui-même composé de feu, il est représenté avec six paires d'ailes tenant une épée dont l'extrémité contient du poison ou un arc et des flèches.
- Le Samaël noir est aussi nommé le Samaël incirconcis, ou le père des écorces. Les cabalistes donnent le nom d'écorces aux erreurs, parce que les erreurs sont des enveloppes qui cachent la vérité. Les esprits réprouvés sont les écorces vides qui ne contiennent plus la vérité, semblables aux citrons pleins de cendre qui croissent sur les bords du lac Asphaltite. Celui qui exerce la justice de Dieu sur les écorces, c'est le Samaël noir. La
[ltr]circoncision[/ltr]
symbolise chez les Juifs le retranchement de l'écorce ou de l'erreur ; c'est-à-dire l'adoration du principe créateur sans aucune espèce de forme visible ou d'enveloppe matérielle. Le Samaël incirconcis est donc le "père de l'erreur", définition analogue à celle des docteurs catholiques, qui nomment Satan "le père du mensonge", en interprétant la parole du Christ, qui avait déclaré le Diable "meurtrier comme son père" ce qui indiquerait peut-être que le diable est en même temps le fils et le père du mensonge. Pour Eliphas Lévi, le diable est "le magnétisme du mal, la force fatale que Dieu a voulue, quand il a voulu la liberté". Samaël, prince des anges déchus (assimilé à Satan par Moïse Maïmonide), monté sur un serpent ayant la taille d'un chameau, vint séduire Eve dans le Jardin d'Eden. Il aurait cohabité avec elle bien avant Adam et de cette union serait né Caïn et de nombreux démons. De son côté, Adam, momentanément séparé d'Eve, se serait accouplé avec
[ltr]Lilith[/ltr]
et, lui aussi, en aurait eu plusieurs démons. D'autres prétendant que Samaël, androgyne, aurait forniqué avec les deux (on le confond parfois avec Asmodée, le démon de la luxure). Précipité par la suite aux abîmes, le serpent fut maudit entre toutes les bêtes et Samaël le rejoignit en la troisième résidence sur les sept auxquelles il est fait allusion dans le Zohar : « C'est le lieu des embrasements et des nuages de fumées où débouche le fleuve de feu qui s'écoule et émerge. Il est la maison où sont brûlées les âmes des ignobles car le feu y descend sur la tête des pervers que pourchassent les Anges destructeurs. C'est dans ce lieu aussi que parfois se trouvent les délateurs d'Israël qui les détournent de la bonne voie, sauf quand ceux-ci obtiennent la guérison qui leur permet de les repousser. Le chef qui est à leur tête vient du côté gauche. Tous les êtres qui peuplent cette résidence viennent du domaine obscur ce qu'exprime : « L'obscurité est sur la face de l'Abîme. » (Genèse I, 2). Samaël le réprouvé y vit aussi. »
[ltr]VOIR Samaël archange[/ltr]
.
Samanum est un démon rouge qui attaque les hommes, les plantes et les minéraux, et provoque les pluies rouges. En Babylonie on lui attribuait des pouvoirs sexuels sur l'homme et la femme.
Samigina voir Gamigyn.
Sarcueil est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Sargatanas :
[ltr]voir[/ltr]
.
Satan, de l’expression hébraïque "ha-satan" (le satan). Dans Zacharie et dans le Livre de Job, il s’agit d’un nom commun, « le satan », qui désigne un des anges serviteurs de Dieu, l’ange accusateur de l’homme, un "espion" rassemblant des renseignements sur les êtres humains lors de ses voyages terrestres ; ce n’est que dans les Chroniques qu’il devient un nom propre, celui de l'adversaire de Dieu :
[ltr]Satan[/ltr]
. L'adversaire de Dieu porte aussi les noms de Lucifer, le Diable, Serpent, Bélial, Azazel, Samaël, Mastéma...
Satanachia:
[ltr]voir[/ltr]
.
Scox voir Chax
Seir, Seire, Seere, Sear : prince de l'enfer avec 26 légions de démons sous son commandement, il peut aller à n'importe quel endroit sur la terre en quelques secondes pour accomplir la volonté du magicien. Il peut apporter l'abondance, aider à trouver des trésors cachés ou à voler. Il n'est pas pervers. Il est dépeint comme un bel homme monté sur un cheval ailé.
Sépar voir Zépar
Shax, Shan, Shass, Shaz voir Chax
Sidragasum a le pouvoir de faire danser les femmes mondaines.
Sonneillon :
[ltr]Louis Gaufridy[/ltr]
, curé de Notre-Dame des Accoules à Marseille, condamné pour avoir introduit le démon dans un couvent d'ursulines, est brûlé vif le 30 avril 1611. Des ursulines ont accusé Gaufridy de les avoir fait posséder par les démons, Belzébuth, Asmodée, Verrine, Grésil, Sonneillon, et autres….
Stardakt
Stolas ou Stolos, prince des enfers, commandant 26 légions, apparaît sous la forme d'un corbeau ou d'un hibou. Il enseigne l'astronomie et connaît les propriétés des plantes et des pierres précieuses.
Les stryges ou striges (du grec "strigx" : « oiseau de nuit ») sont des démons femelles ailés, mi-femme mi-oiseau, apparus dès l'Antiquité, surtout dans la croyance romaine ; ils s'en prennent essentiellement aux nouveau-nés, soit en suçant leur sang, soit en les enlevant dans leurs serres crochues ; ils sont souvent confondues avec les vampires. Chez les musulmans, la stryge, appelée
[ltr]"goule"[/ltr]
(ou "ghole"), se repait de la chair des cadavres. Burchard, évêque de Worms de 1000 à 1025, croit en l'existence des stryges ou striges. Il conseille à ses prêtres de demander à leurs pénitentes : "As-tu partagé la croyance de nombreuses femmes de la suite de Satan ? Que pendant le silence de la nuit, après t'être étendue dans ton lit et pendant que ton mari repose sur ton sein, tu as le pouvoir, toute corporelle que tu es, de sortir par la porte fermée, de parcourir l'espace avec d'autres femmes qui te ressemblent ? Que tu as le pouvoir de tuer, avec des armes invisibles, des chrétiens baptisés et rachetés par le Sang du Christ, de manger leur chair après l'avoir fait cuire, et de mettre à la place de leur coeur de la paille ou un tout autre objet ? Que tu as le pouvoir, après les avoir mangés, de les ressusciter et de leur accorder un délai pour vivre ? Si oui : quarante jours de jeûne et une pénitence durant sept ans."
Succor-Benoth, chef des eunuques du sérail, est le démon de la jalousie.
Succubes :
[ltr]voir[/ltr]
.
Sustrugiel enseigne, selon les Clavicules de Salomon, l'art magique et donne des esprits familiers.
Sydonaï voir
[ltr]Asmodée[/ltr]
.
Sytry, Sitri : prince aux enfers, commandant 70 légions, il apparaît sous la forme d'un léopard, avec des ailes de griffon. Quand il prend forme humaine, il est d'une grande beauté et enflamme les passions. Il découvre les secrets des femmes qu’il tourne volontiers en ridicule.
Tap voir
[ltr]Gaap[/ltr]
.
Terrier est invoqué dans les litanies du
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Thamuz, dieu sumérien, est l’inventeur de l’artillerie. Ses domaines sont les flammes, les grils, les bûchers. On lui attribue l’invention des bracelets féminins. Il excite les passions érotiques.
Ukobach est chargé par
[ltr]Belzébuth[/ltr]
d’entretenir l’huile dans les chaudières infernales. Il se montre toujours avec un corps enflammé. Il serait l’inventeur des fritures et des feux d’artifices.
Uphir, démon alchimiste, connaît aussi les plantes. Il est responsable de la santé de Belzébuth et de la cour.
Uvall voir Wall.
Valefar, Valafar, Valefor, Malafar connaît le passé et l’avenir et donne du génie et de l’audace aux hommes. Démon des voleurs, il pousse les gens à voler et est en charge de toutes les bonnes relations parmi les voleurs. Duc de l'empire infernal, commandant 10 légions, il apparaît sous la forme d'un ange ou d'un lion avec la tête d'un âne, les pattes d'une oie et une queue de lièvre.
Vapula rend l’homme très adroit en mécanique et en philosophie. Il donne du génie aux savants. Grand et puissant duc de l'empire infernal, commandant 36 légions, il apparaît sous la forme d'un lion avec des ailes de griffon.
Vassago, prince commandant 26 légions, il révèle les choses passées et futures mais rend hypocrite, ingrat et parjure.
Vépar voir Zépar
Verdelet, maître des cérémonies de la Cour infernale, est chargé du transport des sorcières au
[ltr]sabbat[/ltr]
.
Verrine :
[ltr]Louis Gaufridy[/ltr]
, curé de Notre-Dame des Accoules à Marseille, condamné pour avoir introduit le démon dans un couvent d'ursulines, est brûlé vif le 30 avril 1611. Des ursulines ont accusé Gaufridy de les avoir fait posséder par les démons, Belzébuth, Asmodée, Verrine, Grésil, Sonneillon, et autres….
Vine, roi et comte, commande 36 légions de démons. Il peut dire le présent, le passé et l'avenir, découvrir les sorcières et les choses cachées, créer des tempêtes et faire enfler les rivières, abattre des murs et construire des tours et des maisons. Il est dépeint comme un lion tenant un serpent dans sa main et chevauchant un cheval noir.
Volac connaît les planètes et les retraites des serpents. Grand président aux enfers, commandant 30 légions, il apparaît sous la forme d'un enfant avec des ailes d'ange, monté sur un dragon à 2 têtes.
Wall, Vual, Uvall, Voval, Vreal, grand-duc des Enfers commandant 37 légions, apparaît sous la forme d'un dromadaire gigantesque et terrible. Il parle égyptien quand il prend figure humaine. Il donne l'amour des femmes, les causes d'amitié entre amis et ennemis, et raconte des choses passées, présentes et à venir. Il appartenait à l'ordre angélique des
[ltr]Puissances[/ltr]
.
Xaphan, qui proposa aux
[ltr]rebelles[/ltr]
de mettre le feu au ciel, est chargé d’attiser la braise des fourneaux infernaux avec sa bouche et ses mains.
Xezbeth est le démon des prodiges imaginaires, des contes merveilleux et du mensonge.
Yan-Gant-Yan : démon nocturne portant cinq chandelles sur les cinq doigts, et les faisant tourner avec la rapidité d'un dévidoir (Finistère).
Zabulon, Béhémoth, Issacarum, Ausitif et Bélaam sont des démons cités lors de l’affaire des
[ltr]Ursulines de Loudun.[/ltr]
Zaebas ou Zaebos, grand comte des enfers, a l’aspect d’un beau soldat monté sur un crocodile ; sa tête est ornée d’une couronne ducale. Il est doux de caractère.
Zagan, grand roi et président de l'enfer, commandant 33 légions, a l'apparence d'un taureau aux ailes de griffon mais il peut prendre forme humaine. Il change l'eau en vin, le vin en eau, le sang en vin, le sang en huile, le plomb en argent et le cuivre en or. Il peut faire d'un fou un sage.
Zaleos voir Saleos.
Zapan :
[ltr]voir[/ltr]
.
Zépar, Sépar, Vépar pousse les hommes aux passions infâmes. Grand-duc de l'empire infernal, il a l'apparence d'un guerrier. Il commande vingt-huit légions. Il peut apparaître sous la forme d'une sirène, diriger les vaisseaux marchands et infliger aux hommes des blessures venimeuses qu'on ne peut guérir que par
[ltr]exorcisme[/ltr]
.
Re: Les ANGES et les DEMONS
La hiérarchie infernale
(d'après Collin de Plancy Dictionnaire infernal, 1818-1863)
Princes et grands dignitaires :
- Belzébuth, chef suprême de l'Empire infernal, commandant les 6666 légions, fondateur de l'ordre de la mouche
- Satan, prince détrôné, chef du parti de l'opposition
- Eurynome, prince de la mort, grand-croix de l'ordre de la Mouche.
- Moloch, prince du pays des larmes, commandeur de l'Ordre de la Mouche.
- Pluton, prince du feu, gouverneur général des pays enflammés, grand-croix de l'ordre.
- Pan, prince des incubes
- Lilith, princesse des succubes
- Léonard, grand maître des Sabbats, Inspecteur général de la sorcellerie, chevalier de la Mouche
- Baalberith, grand pontife, maître des alliances
- Proserpine ou Hécate, archidiablesse, souveraine princesse des esprits malins, reine des Enfers
Ministères :
- Adramelech, grand chancelier, grande croix de l'ordre de la Mouche
- Astaroth, grand trésorier, chevalier de la Mouche
- Nergal, chef de la police secrète
- Baal, général en chef des armées infernales, grand-croix de l'ordre de la Mouche
- Léviathan, grand amiral, chevalier de la Mouche
Ambassadeurs :
- Belphégor, ambassadeur en France
- Mammon, ambassadeur en Angleterre
- Bélial, ambassadeur en Italie
- Rimmon, ambassadeur en Russie
- Thamuz, ambassadeur en Espagne
- Hutgin, ambassadeur en Turquie
- Martinet, ambassadeur en Suisse
Justice :
- Lucifer, grand justicier, chevalier de la Mouche
- Alastor, exécuteur des hautes œuvres.
Maison des princes :
- Verdelet, maître des cérémonies
- Succor Benoth, chef des eunuques du sérail
- Chamoos, grand chambellan, chevalier de la Mouche
- Melchom, trésorier-payeur
- Nisroch, chef de la cuisine
- Béhémoth, grand échanson
- Dagon, grand panetier
- Mullin, premier valet de chambre de l'Empereur.
Menus plaisirs :
- Kobal, directeur des spectacles
- Asmodée, surintendant des maisons de jeu
- Nybbus ou Nybbas, grand paradiste
- Antéchrist, escamoteur et nécromancien
La Cour Infernale se compose de :
- 7 Rois : Bael, roi de la partie orientale de l’Enfer, général en chef des armées infernales, Grand-Croix ; Pursan, Byleth, Paymon, Bélial ; Asmodée, surintendant des maisons de jeu ; Zapan. Leur métal est l’or.
- 23 Ducs : Aguarès, Busas, Gusoyn, Bathym, Eligor, Valefar, Zepar, Sytry, Bune, Berith ; Astaroth, Grand Trésorier, Chevalier de la Mouche ; Vepar, Chax, Princel, Murmur, Focalor, Gomory, Amduscias, Aym, Orobas, Vapula, Hauros, Alocer. Leur métal est le cuivre.
- 13 Marquis : Aamon, Loray, Naberus, Forneus, Roneve, Marchiosas, Sabnac, Gamigym, Arias, Andras, Androalphus, Cimeries, Phoenix. Leur métal est l’argent.
- 10 Comtes : Barbatos, Botis, Marax, Ipes, Furfur, Raym, Halphas, Vine, Decarabia, Zalcos. Leur métal est un alliage de cuivre et d’argent.
- 11 Présidents : Marbas, Buer, Caacrinolas, Forcas, Malphas, Gaap, Caym, Volac, Oze, Amy, Haagenti. Leur métal est le mercure ; le plomb est seulement attribué au président-chevalier Forcas.
- 18 Secrétaires d'État : Abigor, Aguarès, Asmodée, Baal, Bathym ; Bélial, Ambassadeur en Italie ; Botis, Buer, Baphomet, Caacrinolas, Cornedur, Foray ; Mammon, Ambassadeur en Angleterre ; Marbas, Moloch, Nusmiane, Pruslas, Valefar.
L’étain est le métal des princes et des prélats.
Autres démons importants avec leurs subordonnés respectifs :
- Lucifuge-Rofocale > Bael, Aguarès, Baphomet, Marbas ;
- Satanachia > Pruslas, Nusmiane, Amon, Barbatos ;
- Agaliarept > Buer, Gusoyn, Otis ;
- Fleuretty ou Flauros > Pursan, Bathym, Abigor ;
- Sargatanas > Loray, Valafar, Foray ;
- Méphistophélès > Bélial, Cornedur ;
- Nebiros > Morax, Ayperos, Cerbère, Caacrinolas.
Selon la tradition kabbalistique, des démons particuliers sont opposés aux classes des anges.
D'après Richelmus de Schental, abbé cistercien de Wurtemberg au XIIIe siècle, les démons se comptent par centaines de milliards.
En 1460, Alphonsus de Spina estime leur nombre à 133.306.668.
Selon Jean Wier (XVIe siècle), les forces démoniaques, commandées par 66 princes, comptent 6.666 légions dont chacune comporte 6.666 démons : ce qui porte l'Armée à 44.435.566 démons prêts au combat….
« Aussitôt que Jésus fut hors de la barque, il vint au-devant de lui un homme, sortant des sépulcres, et possédé d'un esprit impur. Cet homme avait sa demeure dans les sépulcres, et personne ne pouvait plus le lier, même avec une chaîne. Car souvent il avait eu les fers aux pieds et avait été lié de chaînes, mais il avait rompu les chaînes et brisé les fers, et personne n'avait la force de le dompter. Il était sans cesse, nuit et jour, dans les sépulcres et sur les montagnes, criant, et se meurtrissant avec des pierres. Ayant vu Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui, et s'écria d'une voix forte : « Qu'y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Dieu Très Haut ? Je t'en conjure au nom de Dieu, ne me tourmente pas ». Car Jésus lui disait : « Sors de cet homme, esprit impur ! » Et, il lui demanda : « Quel est ton nom ? - Légion est mon nom, lui répondit-il, car nous sommes plusieurs. » (Marc 5 : 2-9)
(d'après Collin de Plancy Dictionnaire infernal, 1818-1863)
Princes et grands dignitaires :
- Belzébuth, chef suprême de l'Empire infernal, commandant les 6666 légions, fondateur de l'ordre de la mouche
- Satan, prince détrôné, chef du parti de l'opposition
- Eurynome, prince de la mort, grand-croix de l'ordre de la Mouche.
- Moloch, prince du pays des larmes, commandeur de l'Ordre de la Mouche.
- Pluton, prince du feu, gouverneur général des pays enflammés, grand-croix de l'ordre.
- Pan, prince des incubes
- Lilith, princesse des succubes
- Léonard, grand maître des Sabbats, Inspecteur général de la sorcellerie, chevalier de la Mouche
- Baalberith, grand pontife, maître des alliances
- Proserpine ou Hécate, archidiablesse, souveraine princesse des esprits malins, reine des Enfers
Ministères :
- Adramelech, grand chancelier, grande croix de l'ordre de la Mouche
- Astaroth, grand trésorier, chevalier de la Mouche
- Nergal, chef de la police secrète
- Baal, général en chef des armées infernales, grand-croix de l'ordre de la Mouche
- Léviathan, grand amiral, chevalier de la Mouche
Ambassadeurs :
- Belphégor, ambassadeur en France
- Mammon, ambassadeur en Angleterre
- Bélial, ambassadeur en Italie
- Rimmon, ambassadeur en Russie
- Thamuz, ambassadeur en Espagne
- Hutgin, ambassadeur en Turquie
- Martinet, ambassadeur en Suisse
Justice :
- Lucifer, grand justicier, chevalier de la Mouche
- Alastor, exécuteur des hautes œuvres.
Maison des princes :
- Verdelet, maître des cérémonies
- Succor Benoth, chef des eunuques du sérail
- Chamoos, grand chambellan, chevalier de la Mouche
- Melchom, trésorier-payeur
- Nisroch, chef de la cuisine
- Béhémoth, grand échanson
- Dagon, grand panetier
- Mullin, premier valet de chambre de l'Empereur.
Menus plaisirs :
- Kobal, directeur des spectacles
- Asmodée, surintendant des maisons de jeu
- Nybbus ou Nybbas, grand paradiste
- Antéchrist, escamoteur et nécromancien
La Cour Infernale se compose de :
- 7 Rois : Bael, roi de la partie orientale de l’Enfer, général en chef des armées infernales, Grand-Croix ; Pursan, Byleth, Paymon, Bélial ; Asmodée, surintendant des maisons de jeu ; Zapan. Leur métal est l’or.
- 23 Ducs : Aguarès, Busas, Gusoyn, Bathym, Eligor, Valefar, Zepar, Sytry, Bune, Berith ; Astaroth, Grand Trésorier, Chevalier de la Mouche ; Vepar, Chax, Princel, Murmur, Focalor, Gomory, Amduscias, Aym, Orobas, Vapula, Hauros, Alocer. Leur métal est le cuivre.
- 13 Marquis : Aamon, Loray, Naberus, Forneus, Roneve, Marchiosas, Sabnac, Gamigym, Arias, Andras, Androalphus, Cimeries, Phoenix. Leur métal est l’argent.
- 10 Comtes : Barbatos, Botis, Marax, Ipes, Furfur, Raym, Halphas, Vine, Decarabia, Zalcos. Leur métal est un alliage de cuivre et d’argent.
- 11 Présidents : Marbas, Buer, Caacrinolas, Forcas, Malphas, Gaap, Caym, Volac, Oze, Amy, Haagenti. Leur métal est le mercure ; le plomb est seulement attribué au président-chevalier Forcas.
- 18 Secrétaires d'État : Abigor, Aguarès, Asmodée, Baal, Bathym ; Bélial, Ambassadeur en Italie ; Botis, Buer, Baphomet, Caacrinolas, Cornedur, Foray ; Mammon, Ambassadeur en Angleterre ; Marbas, Moloch, Nusmiane, Pruslas, Valefar.
L’étain est le métal des princes et des prélats.
Autres démons importants avec leurs subordonnés respectifs :
- Lucifuge-Rofocale > Bael, Aguarès, Baphomet, Marbas ;
- Satanachia > Pruslas, Nusmiane, Amon, Barbatos ;
- Agaliarept > Buer, Gusoyn, Otis ;
- Fleuretty ou Flauros > Pursan, Bathym, Abigor ;
- Sargatanas > Loray, Valafar, Foray ;
- Méphistophélès > Bélial, Cornedur ;
- Nebiros > Morax, Ayperos, Cerbère, Caacrinolas.
Selon la tradition kabbalistique, des démons particuliers sont opposés aux classes des anges.
[ltr]Séraphins[/ltr] | Belzébuth, prince des séraphins ; Baal ; les Intelligences infernales, forces de destruction |
[ltr]Chérubins[/ltr] | Baalberith, prince des chérubins ; Satan, Satanaêl ; forces du Chaos et de la perdition |
[ltr]Trônes[/ltr] | Astaroth, prince des trônes ; force de la Mort et de la Tentation |
[ltr]Dominations[/ltr] | Rosier, prince des dominations ; Asmodée ; forces de la Matière |
[ltr]Puissances[/ltr] | Carreau, prince des puissances ; Mastéma ; forces Élémentaires |
[ltr]Vertus[/ltr] | Bélial ou Bélias, prince des vertus ; Meririm ; forces de la Maladie |
[ltr]Principautés[/ltr] | Pierrier ou Perrier, prince des principautés ; Semiazas ; forces des Sortilèges et des Poisons |
[ltr]Archanges[/ltr] | Olivier, prince des archanges ; Azazel ; forces de la Méchanceté |
[ltr]Anges[/ltr] | Junier, prince des anges ; Mammon ; forces du Mensonge |
Âmes des bienheureux | Les Possédés |
D'après Richelmus de Schental, abbé cistercien de Wurtemberg au XIIIe siècle, les démons se comptent par centaines de milliards.
En 1460, Alphonsus de Spina estime leur nombre à 133.306.668.
Selon Jean Wier (XVIe siècle), les forces démoniaques, commandées par 66 princes, comptent 6.666 légions dont chacune comporte 6.666 démons : ce qui porte l'Armée à 44.435.566 démons prêts au combat….
« Aussitôt que Jésus fut hors de la barque, il vint au-devant de lui un homme, sortant des sépulcres, et possédé d'un esprit impur. Cet homme avait sa demeure dans les sépulcres, et personne ne pouvait plus le lier, même avec une chaîne. Car souvent il avait eu les fers aux pieds et avait été lié de chaînes, mais il avait rompu les chaînes et brisé les fers, et personne n'avait la force de le dompter. Il était sans cesse, nuit et jour, dans les sépulcres et sur les montagnes, criant, et se meurtrissant avec des pierres. Ayant vu Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui, et s'écria d'une voix forte : « Qu'y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Dieu Très Haut ? Je t'en conjure au nom de Dieu, ne me tourmente pas ». Car Jésus lui disait : « Sors de cet homme, esprit impur ! » Et, il lui demanda : « Quel est ton nom ? - Légion est mon nom, lui répondit-il, car nous sommes plusieurs. » (Marc 5 : 2-9)
Re: Les ANGES et les DEMONS
L’Enfer
C’est un lieu généralement situé dans le monde souterrain et destiné aux âmes des morts qui errent dans les ténèbres, selon les Grecs, ou aux damnés qui y sont suppliciés, selon la plupart des croyances chrétiennes qui y voient les flammes éternelles.
Dans les mythes nordiques et germaniques, l'enfer est au contraire un domaine souterrain de glaces éternelles.
Pour le Bardo Thôdol tibétain, l'enfer est un immense territoire, appelé "Sangsara", dans lequel se perdent et souffrent de désirs inassouvis ceux qui errent d'incarnation en incarnation, d'illusion en illusion, et s'enracinent toujours plus dans la matière terrestre. Après un temps indéfini ils se réincarnent et recommencent un cycle d'expériences, c'est-à-dire de réincarnations. L'enfer "Sangsara" est en réalité le cycle des naissances, morts et réincarnations, qui se poursuit tant que l'entité alourdit son « karma » sans parvenir à se libérer.
Dans l'Ancien Testament, le "shéol" (lieu des morts) désigne la condition spirituelle où se trouvent, après la mort, toutes les âmes : abîme obscur (l'Hadès des Septante, de « a » privatif et de la racine « id » : voir), où l'humanité « gît dans les ténèbres et l'ombre de la mort » (Luc 1,79). Peu à peu, cet aspect tragique de la mort se révèle comme une dimension permanente de l'existence humaine séparée de sa source divine. Certes, les textes plus récents différencient dans le shéol plusieurs états, le « sein d'Abraham » pour les justes et la « géhenne de feu » faite de supplices éternels pour les impies (du nom d'un ravin maudit près de Jérusalem, où les cadavres, rongés de vers, étaient brûlés (Isaïe 66,24). Pourtant tous restent dans une situation de « vie morte » (Grégoire de Nysse) et les prophètes implorent une résurrection qui restaurerait les personnes dans l'unité indivisible du corps et de l'âme.
L’islam a conservé cette notion de l'enfer, territoire dans lequel les damnés subissent les pires souffrances physiques auxquelles échappent cependant les musulmans pécheurs qui purgent leurs fautes dans le purgatoire avant de pouvoir entrer dans le paradis.
"[...] l’esprit tentateur a plusieurs degrés : serpent tortueux, Satan, ange exterminateur, esprit tentateur. Il a aussi sept noms ! Satan, impur, ennemi, pierre qui fait trébucher, incirconcis, méchant, rusé. Ces sept noms correspondent aux sept palais du côté impur. Il y a également sept compartiments dans l’enfer, lieu de châtiment des coupables : puits, précipice, abîme, fosse bourbeuse, schéol, ombre de mort, terre inférieure. Nous avons déjà dit que, de même que le côté saint, le côté impur a ses sept palais. L’Écriture dit. : « Qui est l’homme qui pourra vivre sans voir la mort ? Qui retirera son âme de la puissance de l’enfer ? » Certes, tout homme qui vit en ce monde voit la mort à l’heure où il doit aller rendre compte de sa vie. Mais l’Écriture parle des sept palais du démon qui constituent les sept compartiments de l’enfer où les âmes des coupables reçoivent leur châtiment durant douze mois. Heureux le sort des justes qui évitent l’accointance avec le démon en ce monde pour éviter l’enfer dans l’autre monde !" (Traité des Palais de Zohar II – folio 261b-268a)
Charon
Dans la mythologie grecque, Charon, le nocher des Enfers, fils de l’Érèbe et de la Nuit, sous les traits d’un vieillard sinistre, fait traverser, dans sa barque, les marais de l’Achéron aux âmes des défunts qui ont reçu une sépulture. En paiement, il prend la pièce de monnaie placée dans la bouche des cadavres. Il lui est interdit de faire passer des vivants (il sera enchaîné pendant toute une année pour avoir laissé Héraclès descendre aux Enfers).
Les Étrusques l’appellent "Charun" et lui attribuent l’aspect d’un génie ailé, armé d’un maillet.
Charon est considéré comme une personnification de la Mort et des Enfers.
Il survit en "Charos" ou "Charontas", l’ange de la Mort du folklore grec moderne.
Cerbère
Cerbère, chien monstrueux auquel Hésiode donne 54 têtes (chiffre doublé par Horace) est chargé de protéger l'entrée et la sortie du domaine de Proserpine et Pluton dans la mythologie gréco-romaine.
En général, on le représente avec trois gueules menaçantes, le dos couvert de serpents venimeux se terminant par une queue de dragon. Orphée parvint néanmoins à le charmer par ses chants ; Enée le calma en lui offrant du gâteau que la Sybille avait drogué et Héraclès parvint à le ramener pour un temps à Trézène.
Les démonologues de la Renaissance font de Cerbère un démon que l'on conjure au cours d'exorcismes.
A propos de la possession d'une femme en 1565, Belleforest écrit : « Légion et Astaroth, colonels sataniques, étant sortis, restaient les grands capitaines Cerbère et Belzébuth à quitter la place et lesquels tenaient encore bon contre les adjurations. » Il décrit Cerbère comme un démon pernicieux, présent sur Terre, mer et air.
Gardien des enfers, il fait la fête aux âmes damnées entrant aux Enfers et menace celles qui tentent d'en sortir. Marquis infernal, il commande 19 légions et se montre sous la forme d'un corbeau à la voix rauque. Il donne l'éloquence, l'amabilité et enseigne les beaux-arts.
Eurynome
Eurynome (Eurynomos), Prince de la mort régnant aux Enfers, Grand-Croix de l'ordre de la Mouche, présente un aspect particulièrement horrible : il possède un corps rempli de plaies couvert en partie d'une peau de renard et a de grandes dents de loup. Il prend le contrôle de certaines personnes qu'il fait sortir la nuit pour qu'ils tuent. Il rend verts les yeux de ses victimes.
Pausanias le décrit comme un diable qui mange les charognes des morts et ne leur laisse que les os. Il est de couleur noir tirant vers le bleu, comme les grosses mouches de boucherie, et montre les dents, assis sur un siège paré et couvert d'une peau de vautour. Il représente la mort désignée par le vautour chez les Egyptiens.
Le chef de l’enfer.
A travers les textes des Pères de l’Eglise, l’enfer chrétien apparaît pauvre à côté des spéculations fantastiques déjà évoquées.
Son chef, Satan-Lucifer-le Diable, est d’apparence anthropomorphe et seule une tradition populaire mais peu canonique, le représentera sous forme de monstre reptilien.
Les tourments infernaux
L’enfer chrétien, tel qu’on l’a imaginé, a toutes les apparences des enfers grec, latin, iranien et judaïque. Poix brûlante, goudron, pétrole, gaz délétère, chaudière en perpétuelle ébullition, grilles à rôtir où les damnés cuisent sur un feu de braises ardentes : il utilise tout l’arsenal des tortures dites orientales.
On peut y ajouter d’ailleurs, comme dans le Tartare grec ou l’Hadès latin, des tourments plus raffinés ou plus particuliers : herses à piquants se refermant sur les malheureux, épieux où ils s’empalent, fouets maniés avec rage par des démons infatigables, sabres ou épées qui les fendent en deux, aiguillons qui les percent à tout moment... Représenté dans les églises, l'enfer est l'opposé symétrique des délices réservés aux saints et aux martyrs ; les flammes et les démons persécutent des personnages dont les bouches se tordent de douleur.
L'Apocalypse de Pierre (apocryphe du IIe siècle) est le premier ouvrage chrétien qui décrit les punitions et les tortures des pécheurs dans l'enfer : ceux-ci sont dévorés par des oiseaux ou suspendus par la langue à des flammes ou encore attachés à des roues de fer tournoyantes, etc.
Deux siècles plus tard, l'Apocalypse de Paul (apocryphe du IV e siècle) reprend et développe abondamment ces motifs. Le texte évoque d'énormes vers à deux têtes, longs de trois pieds, qui rongent les entrailles des condamnés, des roues brûlantes qui font mille tours par jour, des rasoirs chauffés à blanc, un gouffre pestilentiel dans lequel pourrissent ceux qui n'ont reçu le baptême, etc. L'Apocalypse de Paul fut traduite dans toutes les langues d’Europe et pendant un millier d'années sa version latine jouit d'une immense vogue dans les milieux populaires.
En réalité, ce n’est pas juste après sa mort que le sort de l’âme chrétienne se jouera mais à l’instant crucial où, se levant de terre, les morts paraîtront devant le Christ en gloire dans la fanfare des trompettes angéliques, pour connaître la sentence et l’heure suprême du Jugement dernier.
Si Dieu a délivré Jésus des affres de l'Hadès (Actes 2,24), c'est d'abord en l'y plongeant, mais sans jamais l'abandonner (2,31). Le Christ brise les portes infernales, annonce à tous les morts la délivrance (I Pierre 3,19), contraint l'Enfer à rendre ses prisonniers (Hébreux 2,14 ; Apocalypse 1,18 et 20,13 ; Matthieu 27,52). Etant « descendu dans les régions inférieures de la terre » (Ephésiens 4,9), symbole traditionnel d'un état de pesanteur et de déréliction, il peut enfin « remplir toutes choses » de sa lumière (Ep 4,9 et Philippiens 2,10). La Rédemption constitue, pour l'humanité, la libération de l'Enfer. L'Eglise est le lieu sacramentel et l'instrument de cette victoire (Matt. 16,18). Ouvertement, au retour glorieux du Christ, Dieu sera « tout en tous ». C'est la restauration et la plénitude universelles (Actes 2,21). Toutefois, l'homme, répondant à l'amour par l'amour, doit accueillir volontairement cette plénitude pour la ressentir comme joie. Or, selon un adage patristique, « Dieu peut tout, sauf contraindre l'homme à l'aimer ». Ainsi s'ouvre la possibilité de la « seconde mort » (Ap 21,8) : « L'amour divin agit de deux manières différentes : il devient souffrance chez les uns et joie chez les autres. » (Isaac le Syrien, Homélies spirituelles 11,1).
Dans l’expression "Jésus est descendu aux enfers", le symbole (Credo) confesse que Jésus est mort réellement, et que, par sa mort pour nous, il a vaincu la mort et le diable "qui a la puissance de la mort" (Hébreux 2,14). Le Christ mort, dans son âme unie à sa personne divine, est descendu au séjour des morts. Il a ouvert aux justes qui l’avaient précédé les portes du ciel.
En Orient, Origène fait de l'« apocatastase » la certitude du salut universel : tous, même les démons, seront restaurés dans leur plénitude originelle après s'être purifiés dans les « éons » infernaux et avoir compris que seul Dieu, et non le mal, peut rassasier leur soif d'infini.
Condamné comme doctrine par le concile de Constantinople en 553, l'origénisme est assumé comme spiritualité.
Tendue vers la Parousie, l'Église prie pour tous les morts, il ne peut y avoir d'enfer définitif avant le Jugement dernier (c'était déjà la conception des Pères subapostoliques : Irénée de Lyon et Hippolyte).
Quant au salut universel, il devient l'espérance et la prière des plus grands saints. Isaac le Syrien prie "même pour les démons".
Pour Ambroise de Milan « le même homme est à la fois sauvé et condamné ».
Mais, dans l'oubli de la descente aux enfers, la scolastique élabore une conception judiciaire de l'enfer : tout homme qui meurt en état de péché mortel descend immédiatement en enfer pour subir la privation éternelle de Dieu (le "dam") et un supplice approprié au péché (le "sens").
La Réforme veut retrouver la grâce souveraine de Dieu, qui triomphe du concept humain de justice, mais l'objective tragiquement dans la doctrine de la double prédestination ; jusqu'à ce qu'au XXe siècle le grand théologien réformé Karl Barth affirme que seul le Christ est doublement prédestiné, à mourir et à ressusciter, pour le salut de tous : version nouvelle de l'« apocatastase », mais qui fait peu de place à la liberté humaine.
En Europe occidentale, au XIXe siècle, c'est la pensée républicaine socialiste qui réclame, avec Hugo, "La fin de Satan". Dans cette ligne, Péguy et Papini raniment la vieille aspiration au salut universel.
Aujourd'hui, dans la plupart des confessions chrétiennes, l'accent est mis sur l'intériorité de l'enfer et la liberté tragique de chacun, le salut étant l'humble attention à « la joie de l'amour du Christ : qu'est-ce que la géhenne, devant la grâce de sa Résurrection ? » (Isaac le Syrien, Traités escétiques, 60e traité).
Ce n’est que vers 1194 qu’apparaît chez les chrétiens le purgatoire, déjà reconnue par l’islam.
C’est un lieu généralement situé dans le monde souterrain et destiné aux âmes des morts qui errent dans les ténèbres, selon les Grecs, ou aux damnés qui y sont suppliciés, selon la plupart des croyances chrétiennes qui y voient les flammes éternelles.
Dans les mythes nordiques et germaniques, l'enfer est au contraire un domaine souterrain de glaces éternelles.
Pour le Bardo Thôdol tibétain, l'enfer est un immense territoire, appelé "Sangsara", dans lequel se perdent et souffrent de désirs inassouvis ceux qui errent d'incarnation en incarnation, d'illusion en illusion, et s'enracinent toujours plus dans la matière terrestre. Après un temps indéfini ils se réincarnent et recommencent un cycle d'expériences, c'est-à-dire de réincarnations. L'enfer "Sangsara" est en réalité le cycle des naissances, morts et réincarnations, qui se poursuit tant que l'entité alourdit son « karma » sans parvenir à se libérer.
Dans l'Ancien Testament, le "shéol" (lieu des morts) désigne la condition spirituelle où se trouvent, après la mort, toutes les âmes : abîme obscur (l'Hadès des Septante, de « a » privatif et de la racine « id » : voir), où l'humanité « gît dans les ténèbres et l'ombre de la mort » (Luc 1,79). Peu à peu, cet aspect tragique de la mort se révèle comme une dimension permanente de l'existence humaine séparée de sa source divine. Certes, les textes plus récents différencient dans le shéol plusieurs états, le « sein d'Abraham » pour les justes et la « géhenne de feu » faite de supplices éternels pour les impies (du nom d'un ravin maudit près de Jérusalem, où les cadavres, rongés de vers, étaient brûlés (Isaïe 66,24). Pourtant tous restent dans une situation de « vie morte » (Grégoire de Nysse) et les prophètes implorent une résurrection qui restaurerait les personnes dans l'unité indivisible du corps et de l'âme.
L’islam a conservé cette notion de l'enfer, territoire dans lequel les damnés subissent les pires souffrances physiques auxquelles échappent cependant les musulmans pécheurs qui purgent leurs fautes dans le purgatoire avant de pouvoir entrer dans le paradis.
"[...] l’esprit tentateur a plusieurs degrés : serpent tortueux, Satan, ange exterminateur, esprit tentateur. Il a aussi sept noms ! Satan, impur, ennemi, pierre qui fait trébucher, incirconcis, méchant, rusé. Ces sept noms correspondent aux sept palais du côté impur. Il y a également sept compartiments dans l’enfer, lieu de châtiment des coupables : puits, précipice, abîme, fosse bourbeuse, schéol, ombre de mort, terre inférieure. Nous avons déjà dit que, de même que le côté saint, le côté impur a ses sept palais. L’Écriture dit. : « Qui est l’homme qui pourra vivre sans voir la mort ? Qui retirera son âme de la puissance de l’enfer ? » Certes, tout homme qui vit en ce monde voit la mort à l’heure où il doit aller rendre compte de sa vie. Mais l’Écriture parle des sept palais du démon qui constituent les sept compartiments de l’enfer où les âmes des coupables reçoivent leur châtiment durant douze mois. Heureux le sort des justes qui évitent l’accointance avec le démon en ce monde pour éviter l’enfer dans l’autre monde !" (Traité des Palais de Zohar II – folio 261b-268a)
Charon
Dans la mythologie grecque, Charon, le nocher des Enfers, fils de l’Érèbe et de la Nuit, sous les traits d’un vieillard sinistre, fait traverser, dans sa barque, les marais de l’Achéron aux âmes des défunts qui ont reçu une sépulture. En paiement, il prend la pièce de monnaie placée dans la bouche des cadavres. Il lui est interdit de faire passer des vivants (il sera enchaîné pendant toute une année pour avoir laissé Héraclès descendre aux Enfers).
Les Étrusques l’appellent "Charun" et lui attribuent l’aspect d’un génie ailé, armé d’un maillet.
Charon est considéré comme une personnification de la Mort et des Enfers.
Il survit en "Charos" ou "Charontas", l’ange de la Mort du folklore grec moderne.
Cerbère
Cerbère, chien monstrueux auquel Hésiode donne 54 têtes (chiffre doublé par Horace) est chargé de protéger l'entrée et la sortie du domaine de Proserpine et Pluton dans la mythologie gréco-romaine.
En général, on le représente avec trois gueules menaçantes, le dos couvert de serpents venimeux se terminant par une queue de dragon. Orphée parvint néanmoins à le charmer par ses chants ; Enée le calma en lui offrant du gâteau que la Sybille avait drogué et Héraclès parvint à le ramener pour un temps à Trézène.
Les démonologues de la Renaissance font de Cerbère un démon que l'on conjure au cours d'exorcismes.
A propos de la possession d'une femme en 1565, Belleforest écrit : « Légion et Astaroth, colonels sataniques, étant sortis, restaient les grands capitaines Cerbère et Belzébuth à quitter la place et lesquels tenaient encore bon contre les adjurations. » Il décrit Cerbère comme un démon pernicieux, présent sur Terre, mer et air.
Gardien des enfers, il fait la fête aux âmes damnées entrant aux Enfers et menace celles qui tentent d'en sortir. Marquis infernal, il commande 19 légions et se montre sous la forme d'un corbeau à la voix rauque. Il donne l'éloquence, l'amabilité et enseigne les beaux-arts.
Eurynome
Eurynome (Eurynomos), Prince de la mort régnant aux Enfers, Grand-Croix de l'ordre de la Mouche, présente un aspect particulièrement horrible : il possède un corps rempli de plaies couvert en partie d'une peau de renard et a de grandes dents de loup. Il prend le contrôle de certaines personnes qu'il fait sortir la nuit pour qu'ils tuent. Il rend verts les yeux de ses victimes.
Pausanias le décrit comme un diable qui mange les charognes des morts et ne leur laisse que les os. Il est de couleur noir tirant vers le bleu, comme les grosses mouches de boucherie, et montre les dents, assis sur un siège paré et couvert d'une peau de vautour. Il représente la mort désignée par le vautour chez les Egyptiens.
Le chef de l’enfer.
A travers les textes des Pères de l’Eglise, l’enfer chrétien apparaît pauvre à côté des spéculations fantastiques déjà évoquées.
Son chef, Satan-Lucifer-le Diable, est d’apparence anthropomorphe et seule une tradition populaire mais peu canonique, le représentera sous forme de monstre reptilien.
Les tourments infernaux
L’enfer chrétien, tel qu’on l’a imaginé, a toutes les apparences des enfers grec, latin, iranien et judaïque. Poix brûlante, goudron, pétrole, gaz délétère, chaudière en perpétuelle ébullition, grilles à rôtir où les damnés cuisent sur un feu de braises ardentes : il utilise tout l’arsenal des tortures dites orientales.
On peut y ajouter d’ailleurs, comme dans le Tartare grec ou l’Hadès latin, des tourments plus raffinés ou plus particuliers : herses à piquants se refermant sur les malheureux, épieux où ils s’empalent, fouets maniés avec rage par des démons infatigables, sabres ou épées qui les fendent en deux, aiguillons qui les percent à tout moment... Représenté dans les églises, l'enfer est l'opposé symétrique des délices réservés aux saints et aux martyrs ; les flammes et les démons persécutent des personnages dont les bouches se tordent de douleur.
L'Apocalypse de Pierre (apocryphe du IIe siècle) est le premier ouvrage chrétien qui décrit les punitions et les tortures des pécheurs dans l'enfer : ceux-ci sont dévorés par des oiseaux ou suspendus par la langue à des flammes ou encore attachés à des roues de fer tournoyantes, etc.
Deux siècles plus tard, l'Apocalypse de Paul (apocryphe du IV e siècle) reprend et développe abondamment ces motifs. Le texte évoque d'énormes vers à deux têtes, longs de trois pieds, qui rongent les entrailles des condamnés, des roues brûlantes qui font mille tours par jour, des rasoirs chauffés à blanc, un gouffre pestilentiel dans lequel pourrissent ceux qui n'ont reçu le baptême, etc. L'Apocalypse de Paul fut traduite dans toutes les langues d’Europe et pendant un millier d'années sa version latine jouit d'une immense vogue dans les milieux populaires.
En réalité, ce n’est pas juste après sa mort que le sort de l’âme chrétienne se jouera mais à l’instant crucial où, se levant de terre, les morts paraîtront devant le Christ en gloire dans la fanfare des trompettes angéliques, pour connaître la sentence et l’heure suprême du Jugement dernier.
Si Dieu a délivré Jésus des affres de l'Hadès (Actes 2,24), c'est d'abord en l'y plongeant, mais sans jamais l'abandonner (2,31). Le Christ brise les portes infernales, annonce à tous les morts la délivrance (I Pierre 3,19), contraint l'Enfer à rendre ses prisonniers (Hébreux 2,14 ; Apocalypse 1,18 et 20,13 ; Matthieu 27,52). Etant « descendu dans les régions inférieures de la terre » (Ephésiens 4,9), symbole traditionnel d'un état de pesanteur et de déréliction, il peut enfin « remplir toutes choses » de sa lumière (Ep 4,9 et Philippiens 2,10). La Rédemption constitue, pour l'humanité, la libération de l'Enfer. L'Eglise est le lieu sacramentel et l'instrument de cette victoire (Matt. 16,18). Ouvertement, au retour glorieux du Christ, Dieu sera « tout en tous ». C'est la restauration et la plénitude universelles (Actes 2,21). Toutefois, l'homme, répondant à l'amour par l'amour, doit accueillir volontairement cette plénitude pour la ressentir comme joie. Or, selon un adage patristique, « Dieu peut tout, sauf contraindre l'homme à l'aimer ». Ainsi s'ouvre la possibilité de la « seconde mort » (Ap 21,8) : « L'amour divin agit de deux manières différentes : il devient souffrance chez les uns et joie chez les autres. » (Isaac le Syrien, Homélies spirituelles 11,1).
Dans l’expression "Jésus est descendu aux enfers", le symbole (Credo) confesse que Jésus est mort réellement, et que, par sa mort pour nous, il a vaincu la mort et le diable "qui a la puissance de la mort" (Hébreux 2,14). Le Christ mort, dans son âme unie à sa personne divine, est descendu au séjour des morts. Il a ouvert aux justes qui l’avaient précédé les portes du ciel.
En Orient, Origène fait de l'« apocatastase » la certitude du salut universel : tous, même les démons, seront restaurés dans leur plénitude originelle après s'être purifiés dans les « éons » infernaux et avoir compris que seul Dieu, et non le mal, peut rassasier leur soif d'infini.
Condamné comme doctrine par le concile de Constantinople en 553, l'origénisme est assumé comme spiritualité.
Tendue vers la Parousie, l'Église prie pour tous les morts, il ne peut y avoir d'enfer définitif avant le Jugement dernier (c'était déjà la conception des Pères subapostoliques : Irénée de Lyon et Hippolyte).
Quant au salut universel, il devient l'espérance et la prière des plus grands saints. Isaac le Syrien prie "même pour les démons".
Pour Ambroise de Milan « le même homme est à la fois sauvé et condamné ».
Mais, dans l'oubli de la descente aux enfers, la scolastique élabore une conception judiciaire de l'enfer : tout homme qui meurt en état de péché mortel descend immédiatement en enfer pour subir la privation éternelle de Dieu (le "dam") et un supplice approprié au péché (le "sens").
La Réforme veut retrouver la grâce souveraine de Dieu, qui triomphe du concept humain de justice, mais l'objective tragiquement dans la doctrine de la double prédestination ; jusqu'à ce qu'au XXe siècle le grand théologien réformé Karl Barth affirme que seul le Christ est doublement prédestiné, à mourir et à ressusciter, pour le salut de tous : version nouvelle de l'« apocatastase », mais qui fait peu de place à la liberté humaine.
En Europe occidentale, au XIXe siècle, c'est la pensée républicaine socialiste qui réclame, avec Hugo, "La fin de Satan". Dans cette ligne, Péguy et Papini raniment la vieille aspiration au salut universel.
Aujourd'hui, dans la plupart des confessions chrétiennes, l'accent est mis sur l'intériorité de l'enfer et la liberté tragique de chacun, le salut étant l'humble attention à « la joie de l'amour du Christ : qu'est-ce que la géhenne, devant la grâce de sa Résurrection ? » (Isaac le Syrien, Traités escétiques, 60e traité).
Ce n’est que vers 1194 qu’apparaît chez les chrétiens le purgatoire, déjà reconnue par l’islam.
Re: Les ANGES et les DEMONS
Le dieu du Mal des gnostiques et des manichéens
- Les gnostiques expliquent l'origine de l'univers matériel par la chute de l’esprit dans la matière. A partir du Dieu originel inconnaissable, une série de divinités inférieures fut générée par émanation. La dernière de ces divinités, "Sophia" (Sagesse), conçut le désir de connaître l'Être suprême inconnaissable. Ce désir illégitime donna le jour à un dieu mauvais et difforme, le démiurge, qui créa l'univers. Les étincelles divines qui habitent l'humanité tombèrent dans cet univers. Le Dieu suprême envoya un émissaire (Christ-Jésus) révéler aux parcelles divines leur vraie nature et les aider à retrouver leur unité perdue pour qu’elles pussent s’extraire du monde corrupteur. Les gnostiques assimilaient le dieu du Mal au Dieu de l'Ancien Testament qu'ils interprétaient comme le récit des efforts de ce dieu pour maintenir l'humanité dans l'ignorance et le monde matériel et pour punir leurs tentatives d'appropriation de la connaissance. C'est ainsi qu'ils comprenaient l'expulsion d'Adam et Eve hors du paradis, le Déluge et la destruction de Sodome et Gomorrhe.
- La doctrine fondamentale du manichéisme est la division dualiste de l'Univers, divisé en royaumes du Bien et du Mal : le royaume de Lumière (esprit) où règne Dieu, et le royaume des Ténèbres (matière) où règne Satan. À l'origine, les deux royaumes étaient complètement séparés, mais à la suite d'une catastrophe, le royaume des Ténèbres envahit le royaume de Lumière ; ils se mélangèrent et entamèrent une lutte perpétuelle. Les démons de Mani, dont le nom générique iranien est "deva" comme en sanscrit, s'appellent aussi "génies, esprits, hmurthas, liliths, faux dieux, archontes, vampires, hobolds, diables et satans"... À la fin des temps, tous les morceaux de Lumière divine devraient être rachetés, le Monde matériel détruit et Lumière et Ténèbres à nouveau séparées pour l'éternité.
Citations
Les femmes sont des démons qui nous font entrer en enfer par la porte du paradis. (Cyprien de Carthage + 258)
Job, cher à Dieu et d’après son propre témoignage, immaculé et simple, écoute de quoi il soupçonne le diable: «Sa force est dans les reins et sa puissance dans le nombril.» (Jb 40, 11) C’est une manière honnête de désigner par des euphémismes les parties génitales de l’homme et de la femme. (Jérôme de Stridon + 420, Lettre XXII à Eustochium 11)
Il faut éviter les affaires trop compliquées. Il y a toujours du démon dans les complications (Laurent Justinien +1455, Perles de sagesse)
Les hommes recouvrent leur diable du bel ange qu’ils peuvent trouver. (Marguerite d’Angoulême, reine de Navarre 1492-1549)
Derrière la croix se tient le diable. (Cervantès, Don Quichotte I VI, 1605)
Où il y a église à Dieu, le diable bâtit une chapelle. (Robert Burton. The Anatomy of Melancholy [1621])
Ne disons pas du mal du diable : c'est peut-être l'homme d'affaires du bon Dieu. (Fontenelle 1657-1757)
Platon avait imaginé les démons pour former une échelle par laquelle, de créature plus parfaite en créature plus parfaite, on montât enfin jusqu'à Dieu. (Denis Diderot 1713-1784, Opinions des anciens philosophes)
Il est plus facile à l'imagination de se composer un enfer avec la douleur qu'un paradis avec le plaisir. (Rivarol 1753-1801, Discours sur l'homme intellectuel et moral)
Mieux vaudrait encore un enfer intelligent qu'un paradis bête. (Victor Hugo 1802-1885, Quatre-vingt-treize)
Quand on lutte contre des monstres, il faut prendre garde de ne pas devenir monstre soi-même. Si tu regardes longtemps dans l'abîme, l'abîme regarde aussi en toi. (Friedrich Wilhelm Nietzsche, Par-delà le bien et le mal, 1886)
Le démon ne peut rien sur la volonté, très peu sur l'intelligence, et tout sur l'imagination. (Huysmans, L'Oblat, 1903)
Je voudrais que l'intelligence fût reprise au démon et rendue à Dieu. (Jean Cocteau, Lettre à Jacques Maritain, 1926)
La musique est le domaine des démons. C'est l'art chrétien au mode négatif. (Thomas Mann 1875-1955, L'Allemagne et les Allemands)
Il y a un démon qui a nom confiance. (Montherlant, Don Juan, IV, 1, 1956)
Le Dieu vaincu devient le diable de la religion qui suit (Pierre Dominique 1889-1973, L'inquisition)
L'enfer existe vraiment, le Paradis n'est pas automatique (Benoît XVI, 10/02/2008)
Il y a certains prêtres lorsqu’ils lisent ce passage de l’Évangile (Luc 11,15-26, ndlr), celui-ci mais également d’autres passages, disent : "Mais Jésus a guéri une personne d’une maladie mentale". Ils ne lisent pas ceci, n’est-ce pas ? C’est vrai qu’en ce temps-là nous pouvions confondre une épilepsie avec le fait d’être possédé par le démon ; mais il est également vrai qu’il y avait un démon ! Et nous n’avons pas le droit de minimiser la chose, comme pour dire "Tous ceux-ci n’étaient pas possédés par le démon, c’étaient des malades mentaux". Non ! La présence du démon figure dans la première page de la Bible et la Bible finit avec la présence du démon, avec la victoire de Dieu sur le démon [.] L’Évangile d’aujourd’hui commence par le démon chassé et finit avec le démon qui revient ! Saint-Pierre le disait : "Il est comme un lion féroce qui rôde autour de nous." (François, pape, 11/10/2013)
Nous sommes tous tentés car la loi de la vie spirituelle, notre vie chrétienne est une lutte : une lutte. Parce que le principe de ce monde -le diable- ne veut pas de notre sainteté, il ne veut pas que nous suivions le Christ. Peut-être que quelqu’un d’entre vous peut dire : « Mais, Père, comme vous êtes antique : vous parlez du diable au XXI siècle ! Mais, voyez que le diable existe ! Le diable existe. Même au XXI siècle ! Et nous ne devons pas être naïfs, n’est-ce pas ? Nous devons apprendre dans l’Évangile comment lutter contre lui. (François, pape, 11 avril 2014, Radio Vatican)
Mais à cette génération, et tant d’autres, on a fait croire que le diable est un mythe, une image, une idée, l’idée du mal. Mais le diable existe et nous devons lutter contre lui. C’est ce que dit Saint Paul, ce n’est pas moi qui le dis ! La Parole de Dieu le dit. Mais pourtant nous n’en sommes pas vraiment convaincus [.] Le diable est un menteur, c’est le père des menteurs, le père du mensonge [.] nous avons besoin de ce bouclier de la foi, parce que le diable ne nous lance pas des fleurs mais bien des flèches enflammées pour nous tuer. (François, pape, messe du 30 octobre 2014)
Même le diable a son droit chemin.
Lutter contre le diable avec les armes du diable c’est quand même servir le diable.
Quand vous apercevez un ange, demandez-vous toujours s’il ne s’agit pas d’un démon revêtu d’un habit de lumière.
Méfiez-vous de ceux qui vous promettent le paradis : beaucoup s’apprêtent à vous conduire en enfer.
Le démon se tapit dans l'ombre du saint.
Le dragon te fait croire que tu le maîtrises alors que c'est lui qui te chevauche. (Jean-Paul Coudeyrette, Autocitations)
- Les gnostiques expliquent l'origine de l'univers matériel par la chute de l’esprit dans la matière. A partir du Dieu originel inconnaissable, une série de divinités inférieures fut générée par émanation. La dernière de ces divinités, "Sophia" (Sagesse), conçut le désir de connaître l'Être suprême inconnaissable. Ce désir illégitime donna le jour à un dieu mauvais et difforme, le démiurge, qui créa l'univers. Les étincelles divines qui habitent l'humanité tombèrent dans cet univers. Le Dieu suprême envoya un émissaire (Christ-Jésus) révéler aux parcelles divines leur vraie nature et les aider à retrouver leur unité perdue pour qu’elles pussent s’extraire du monde corrupteur. Les gnostiques assimilaient le dieu du Mal au Dieu de l'Ancien Testament qu'ils interprétaient comme le récit des efforts de ce dieu pour maintenir l'humanité dans l'ignorance et le monde matériel et pour punir leurs tentatives d'appropriation de la connaissance. C'est ainsi qu'ils comprenaient l'expulsion d'Adam et Eve hors du paradis, le Déluge et la destruction de Sodome et Gomorrhe.
- La doctrine fondamentale du manichéisme est la division dualiste de l'Univers, divisé en royaumes du Bien et du Mal : le royaume de Lumière (esprit) où règne Dieu, et le royaume des Ténèbres (matière) où règne Satan. À l'origine, les deux royaumes étaient complètement séparés, mais à la suite d'une catastrophe, le royaume des Ténèbres envahit le royaume de Lumière ; ils se mélangèrent et entamèrent une lutte perpétuelle. Les démons de Mani, dont le nom générique iranien est "deva" comme en sanscrit, s'appellent aussi "génies, esprits, hmurthas, liliths, faux dieux, archontes, vampires, hobolds, diables et satans"... À la fin des temps, tous les morceaux de Lumière divine devraient être rachetés, le Monde matériel détruit et Lumière et Ténèbres à nouveau séparées pour l'éternité.
Citations
Les femmes sont des démons qui nous font entrer en enfer par la porte du paradis. (Cyprien de Carthage + 258)
Job, cher à Dieu et d’après son propre témoignage, immaculé et simple, écoute de quoi il soupçonne le diable: «Sa force est dans les reins et sa puissance dans le nombril.» (Jb 40, 11) C’est une manière honnête de désigner par des euphémismes les parties génitales de l’homme et de la femme. (Jérôme de Stridon + 420, Lettre XXII à Eustochium 11)
Il faut éviter les affaires trop compliquées. Il y a toujours du démon dans les complications (Laurent Justinien +1455, Perles de sagesse)
Les hommes recouvrent leur diable du bel ange qu’ils peuvent trouver. (Marguerite d’Angoulême, reine de Navarre 1492-1549)
Derrière la croix se tient le diable. (Cervantès, Don Quichotte I VI, 1605)
Où il y a église à Dieu, le diable bâtit une chapelle. (Robert Burton. The Anatomy of Melancholy [1621])
Ne disons pas du mal du diable : c'est peut-être l'homme d'affaires du bon Dieu. (Fontenelle 1657-1757)
Platon avait imaginé les démons pour former une échelle par laquelle, de créature plus parfaite en créature plus parfaite, on montât enfin jusqu'à Dieu. (Denis Diderot 1713-1784, Opinions des anciens philosophes)
Il est plus facile à l'imagination de se composer un enfer avec la douleur qu'un paradis avec le plaisir. (Rivarol 1753-1801, Discours sur l'homme intellectuel et moral)
Mieux vaudrait encore un enfer intelligent qu'un paradis bête. (Victor Hugo 1802-1885, Quatre-vingt-treize)
Quand on lutte contre des monstres, il faut prendre garde de ne pas devenir monstre soi-même. Si tu regardes longtemps dans l'abîme, l'abîme regarde aussi en toi. (Friedrich Wilhelm Nietzsche, Par-delà le bien et le mal, 1886)
Le démon ne peut rien sur la volonté, très peu sur l'intelligence, et tout sur l'imagination. (Huysmans, L'Oblat, 1903)
Je voudrais que l'intelligence fût reprise au démon et rendue à Dieu. (Jean Cocteau, Lettre à Jacques Maritain, 1926)
La musique est le domaine des démons. C'est l'art chrétien au mode négatif. (Thomas Mann 1875-1955, L'Allemagne et les Allemands)
Il y a un démon qui a nom confiance. (Montherlant, Don Juan, IV, 1, 1956)
Le Dieu vaincu devient le diable de la religion qui suit (Pierre Dominique 1889-1973, L'inquisition)
L'enfer existe vraiment, le Paradis n'est pas automatique (Benoît XVI, 10/02/2008)
Il y a certains prêtres lorsqu’ils lisent ce passage de l’Évangile (Luc 11,15-26, ndlr), celui-ci mais également d’autres passages, disent : "Mais Jésus a guéri une personne d’une maladie mentale". Ils ne lisent pas ceci, n’est-ce pas ? C’est vrai qu’en ce temps-là nous pouvions confondre une épilepsie avec le fait d’être possédé par le démon ; mais il est également vrai qu’il y avait un démon ! Et nous n’avons pas le droit de minimiser la chose, comme pour dire "Tous ceux-ci n’étaient pas possédés par le démon, c’étaient des malades mentaux". Non ! La présence du démon figure dans la première page de la Bible et la Bible finit avec la présence du démon, avec la victoire de Dieu sur le démon [.] L’Évangile d’aujourd’hui commence par le démon chassé et finit avec le démon qui revient ! Saint-Pierre le disait : "Il est comme un lion féroce qui rôde autour de nous." (François, pape, 11/10/2013)
Nous sommes tous tentés car la loi de la vie spirituelle, notre vie chrétienne est une lutte : une lutte. Parce que le principe de ce monde -le diable- ne veut pas de notre sainteté, il ne veut pas que nous suivions le Christ. Peut-être que quelqu’un d’entre vous peut dire : « Mais, Père, comme vous êtes antique : vous parlez du diable au XXI siècle ! Mais, voyez que le diable existe ! Le diable existe. Même au XXI siècle ! Et nous ne devons pas être naïfs, n’est-ce pas ? Nous devons apprendre dans l’Évangile comment lutter contre lui. (François, pape, 11 avril 2014, Radio Vatican)
Mais à cette génération, et tant d’autres, on a fait croire que le diable est un mythe, une image, une idée, l’idée du mal. Mais le diable existe et nous devons lutter contre lui. C’est ce que dit Saint Paul, ce n’est pas moi qui le dis ! La Parole de Dieu le dit. Mais pourtant nous n’en sommes pas vraiment convaincus [.] Le diable est un menteur, c’est le père des menteurs, le père du mensonge [.] nous avons besoin de ce bouclier de la foi, parce que le diable ne nous lance pas des fleurs mais bien des flèches enflammées pour nous tuer. (François, pape, messe du 30 octobre 2014)
Même le diable a son droit chemin.
Lutter contre le diable avec les armes du diable c’est quand même servir le diable.
Quand vous apercevez un ange, demandez-vous toujours s’il ne s’agit pas d’un démon revêtu d’un habit de lumière.
Méfiez-vous de ceux qui vous promettent le paradis : beaucoup s’apprêtent à vous conduire en enfer.
Le démon se tapit dans l'ombre du saint.
Le dragon te fait croire que tu le maîtrises alors que c'est lui qui te chevauche. (Jean-Paul Coudeyrette, Autocitations)
Re: Les ANGES et les DEMONS
INVOCATION DES ANGES
Litanies des saints Anges
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Dieu le Père, qui régnez dans les cieux, ayez pitié de nous.
Dieu le Fils, qui êtes venu sauver le monde, ayez pitié de nous.
Dieu le Saint-Esprit, qui remplissez l'univers, ayez pitié de nous.
Trinité adorable, qui faites la félicité des Esprits bienheureux, ayez pitié de nous.
Sainte [ltr]Marie[/ltr], Reine des Anges, priez pour nous.
Saint Michel, Prince de la milice céleste, priez pour nous.
Saint Gabriel, envoyé du Très-Haut vers la plus pure des vierges, priez pour nous.
Saint Raphaël, conducteur du jeune et vertueux Tobie, priez pour nous.
Saint Ange gardien, ma lumière, mon protecteur, mon conseil et mon guide, priez pour nous.
Saints Chérubins, Séraphins, Trônes, Dominations, Vertus, Puissances, et Principautés, priez pour nous.
Saints Archanges et saints Anges, priez pour nous.
Saints Anges, qui chantez sans cesse les louanges du Dieu trois fois saint, priez pour nous.
Saints Anges, qui ne respirez que la gloire du Seigneur, et qui brûlez du feu de son amour, priez pour nous.
Saints Anges, qui goûtez une joie toute céleste à la conversion d'un pécheur, priez pour nous.
Saints Anges, qui présentez au Tout-puissant nos misères et nos vœux, priez pour nous.
Saints Anges, qui volez à notre secours dans tous les dangers, priez pour nous.
Saints Anges, qui nous soutenez dans tous nos combats, priez pour nous.
Saints Anges, qui nous protégez, surtout dans nos derniers assauts, priez pour nous.
Saints Anges, qui portez nos âmes dans le sein du Dieu des miséricordes, priez pour nous.
Vous tous, Esprits bienheureux, qui travaillez sans cesse à nous associer à votre bonheur, priez pour nous.
Et vous, ô Jésus, Ange de l'alliance éternelle entre Dieu et les hommes, soyez-nous propice et pardonnez-nous.
Divin Jésus, Ange tout-puissant du Conseil céleste, exaucez-nous.
De tous les maux que nous souffrons, et de nos iniquités qui en sont la source funeste, délivrez-nous, Seigneur.
Des efforts de l'ange des ténèbres, si multipliés de nos jours, délivrez-nous, Seigneur.
De la mort subite et imprévue, mais surtout de la mort éternelle, délivrez-nous, Seigneur.
Par l'intercession de vos saints Anges, délivrez-nous, Seigneur.
Nous implorons vos grandes miséricordes, exaucez-nous, Seigneur.
Nous vous prions de nous pardonner nos iniquités, exaucez-nous, Seigneur.
Nous vous prions de préserver nos âmes et celles de nos frères du malheur de vous offenser encore, et de nous perdre pour jamais, exaucez-nous, Seigneur.
Nous vous prions d'envoyer vos Anges de paix, pour réunir en vous tous les esprits et tous les cœurs, exaucez-nous, Seigneur.
Nous vous prions de nous rendre attentifs et fidèles à suivre les inspirations de ceux auxquels vous nous avez confiés, exaucez-nous, Seigneur.
Nous vous prions de procurer par vos saints Anges, le soulagement et la délivrance des âmes qui gémissent dans le purgatoire, exaucez-nous, Seigneur.
Nous vous prions de nous secourir nous-mêmes à l'heure de la mort par le ministère de ces Esprits célestes, exaucez-nous, Seigneur.
Nous vous prions de recevoir nos âmes par leurs mains, et de nous faire jouir avec eux des délices de votre divine présence, exaucez-nous, Seigneur.
Fils de Dieu, que les Anges contemplent et adorent éternellement, exaucez-nous.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.
Prions.
Seigneur, qui partagez avec un ordre admirable les divers ministères et fonctions des Anges et des hommes, accordez-nous par votre grâce, que ceux qui assistent toujours dans le ciel en votre présence pour vous servir, défendent aussi notre vie sur la terre : par Notre Seigneur Jésus-Christ, ainsi soit-il.
Prière rituelle Te splendor et virtus Patris
Jésus, splendeur et vertu du Père ; Jésus, vie des cœurs, nous vous louons au milieu des Anges, toujours attentifs au moindre signe, et prêts à exécuter vos ordres. Mille millions d'esprits composent votre invincible armée ; à leur tête l'Archange saint Michel porte l'étendard de la Croix, emblème de la victoire. C'est lui qui a précipité au fond de l'abîme le cruel dragon ; c'est lui qui a foudroyé du haut des célestes parvis Satan et ses anges rebelles. Marchons à la suite de ce chef contre l'ange de l'orgueil, afin que du trône de l'Agneau la couronne de gloire descende sur nos fronts. Gloire au Père et à son Fils unique, gloire à vous, Esprit Saint, maintenant comme autrefois, et durant tous les siècles. Ainsi soit-il.
Prière de Cyrille d’Alexandrie (+ 444)
Ayez pitié, Seigneur, des fidèles ici présents et, par la vertu de votre sainte Croix et par la garde des anges, libérez-les de tous les dangers et de toutes nécessités : incendies, inondations, froids, brigands, serpents, bêtes sauvages, obsessions, attaques et embûches du démon, maladies.
Prière du Père Cestac (1912)
Auguste Reine des Cieux et Maîtresse des Anges, vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan, nous vous le demandons humblement, envoyez les légions célestes pour que, sous vos ordres, elles poursuivent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme. « Qui ut Deus ? » (Qui est comme Dieu ?) O bonne et tendre Mère, vous serez toujours notre amour et notre espérance. O divine Mère, envoyez les Saints Anges pour me défendre et repousser loin de moi le cruel ennemi. Saints Anges et Archanges, défendez-nous, gardez-nous.
Prière à St Michel, à St Gabriel et à St Raphaël
Glorieux saint Michel, prince de la milice céleste, protecteur de l'Eglise universelle, défendez-nous contre tous nos ennemis visibles et invisibles, et ne permettez pas que nous tombions jamais sous leur cruelle tyrannie.
Saint Gabriel, vous qui êtes appelé à juste titre la force de Dieu, puisque vous avez été choisi pour annoncer à Marie le Mystère où le Tout-Puissant a déployé la force de son bras, faites-nous connaître les trésors renfermés dans la personne du Fils de Dieu, et soyez notre protecteur auprès de son auguste Mère.
Saint Raphaël, guide charitable des voyageurs, vous qui par la vertu divine, opérez des guérisons miraculeuses, daignez nous guider dans le pèlerinage de cette vie, et guérir les maladies de nos âmes et celles de nos corps. Amen.
Prière de [ltr]Léon XIII[/ltr] (1878-1903) à Michel archange
Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat ; soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon.
Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous en supplions.
Et vous, Prince de la Milice céleste, repoussez en enfer, par la force divine, Satan et les autres esprits mauvais qui rôdent dans le monde en vue de perdre les âmes.
Ainsi soit-il.
Très glorieux Prince des armées célestes, Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat, contre les principautés et les puissances, contre les chefs de ce monde des ténèbres, contre les esprits de malice répandus dans les airs (Eph 6,12).
Venez en aide aux hommes que Dieu a faits à son image et à sa ressemblance, et rachetés à si haut prix de la tyrannie du démon (Sg 2.23-24).
C'est vous que la Sainte Église vénère comme son gardien et son protecteur, vous à qui le Seigneur a confié les âmes rachetées pour les introduire dans la céleste félicité.
Conjurez le Dieu de paix qu'Il écrase Satan sous nos pieds, afin de lui enlever tout pouvoir de retenir encore les hommes captifs, et de nuire à l'Église.
Présentez au Très-Haut nos prières, afin que, bien vite, descendent sur nous les miséricordes du Seigneur, saisissez vous-même l'antique serpent, qui n'est autre que le diable ou Satan, pour le précipiter enchaîné dans les abîmes, en sorte qu'il ne puisse plus jamais séduire les nations (Apo 20,2-3-).
Hymne à Raphaël
Raphaël, divin guide, reçois avec bonté l'hymne sacrée que te dédient nos voix suppliantes et joyeuses.
Dirige pour nous la course du salut, soutiens nos pas ; que nous n'errions jamais à l’aventure, ayant perdu le sentier du ciel.
Regarde-nous des cieux ; remplis nos âmes de la splendeur brillante qui descend du Père saint des lumières.
Rends aux malades la santé, fais cesser la nuit des aveugles ; en guérissant les corps, réconforte les cœurs.
Toi qui te tiens devant le souverain Juge, plaide la cause de nos crimes; apaise du Tout-Puissant la colère vengeresse, ô toi à qui nous confions nos prières.
Toi qui repris le grand combat, confonds notre ennemi superbe ; pour triompher des esprits de révolte, donne-nous force, augmente en nous la grâce.
Soit gloire à Dieu le Père, ainsi qu'à son Fils unique, avec l'Esprit Paraclet, et maintenant et toujours.
Amen.
Prière à Saint Gabriel
Saint Gabriel Archange, ange de l’Incarnation, ouvre nos oreilles aux doux avertissements et aux appels pressants du Seigneur.
Tiens-toi toujours devant nous, nous t’en conjurons, afin que nous comprenions bien la Parole de Dieu, afin que nous Le suivions et Lui obéissions et que nous accomplissions ce qu’Il veut de nous.
Aide-nous à rester éveillés afin que, lorsqu’Il viendra, le Seigneur ne nous trouve pas endormis. Amen.
Prière de sainte Gertrude (+ 1301/1302) à son ange gardien
O Saint Ange de Dieu à qui j'ai été donné en garde par une miséricordieuse providence, je vous remercie pour tant de secours dont vous avez environné ma vie temporelle et la vie bien plus précieuse de mon âme. Je vous rends grâces de ce que vous m'assistez si fidèlement, me protégez si constamment, me défendez si fidèlement contre les attaques de l'ange des ténèbres. Bénie soit l'heure depuis laquelle vous travaillez à mon salut ; que le cœur de Jésus, rempli d'amour pour ses enfants, vous en récompense.
O mon ange tutélaire, que j'ai de regret de mes résistance à vos inspirations, de mon peu de respect pour votre sainte présence, de tant de fautes par lesquelles je vous ai contristé, vous mon meilleur, mon plus fidèle ami ! Pardonnez-moi ; ne cessez pas de m'éclairer, de me guider, de me reprendre. Ne m'abandonnez pas un seul instant, jusqu'à celui qui sera le dernier de ma vie ; et qu'alors mon âme, portée sur vos ailes, trouve miséricorde auprès de son Juge et la paix éternelle parmi les élus de Dieu. Ainsi soit-il.
Prière aux Esprits protecteurs
Esprits sages et bienveillants, Messagers de Dieu, dont la mission est d'assister les hommes et de les conduire dans la bonne voie, soutenez-moi dans les épreuves de cette vie ; donnez-moi la force de les subir sans murmure ; détournez de moi les mauvaises pensées et faites que je ne donne accès à aucun des mauvais Esprits qui tenteraient de m'induire au mal. Eclairez ma conscience sur mes défauts, et levez de dessus mes yeux le voile de l'orgueil qui pourrait m'empêcher de les apercevoir et de me les avouer à moi-même. Vous surtout, mon ange gardien, qui veillez plus particulièrement sur moi, et vous tous, Esprits protecteurs qui vous intéressez à moi, faites que je me rende digne de votre bienveillance. Vous connaissez mes besoins, qu'il y soit satisfait selon la volonté de Dieu.
Ange de Dieu, qui êtes mon gardien, la miséricorde divine m'a confié à vous : éclairez-moi, gardez-moi, conduisez-moi, gouvernez-moi. Ainsi soit-il !
Ange du Ciel, que Dieu, par un effet de sa bonté pour moi, a chargé du soin de ma conduite, vous qui m'assistez dans mes besoins, qui me consolez dans mes afflictions, qui me soutenez dans mes découragements et qui m'obtenez sans cesse de nouvelles faveurs, je vous rends de très humbles actions de grâces et je vous en conjure, aimable protecteur, de me continuer vos charitables soins, de me défendre contre mes ennemis, d'éloigner de moi les occasions du péché, de m'obtenir la grâce d'être fidèle à suivre vos inspirations, de me protéger surtout à l'heure de ma mort et de ne point me quitter que vous ne m'ayez conduit au séjour du repos éternel. Ainsi soit-il !
Litanies des saints Anges
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Dieu le Père, qui régnez dans les cieux, ayez pitié de nous.
Dieu le Fils, qui êtes venu sauver le monde, ayez pitié de nous.
Dieu le Saint-Esprit, qui remplissez l'univers, ayez pitié de nous.
Trinité adorable, qui faites la félicité des Esprits bienheureux, ayez pitié de nous.
Sainte [ltr]Marie[/ltr], Reine des Anges, priez pour nous.
Saint Michel, Prince de la milice céleste, priez pour nous.
Saint Gabriel, envoyé du Très-Haut vers la plus pure des vierges, priez pour nous.
Saint Raphaël, conducteur du jeune et vertueux Tobie, priez pour nous.
Saint Ange gardien, ma lumière, mon protecteur, mon conseil et mon guide, priez pour nous.
Saints Chérubins, Séraphins, Trônes, Dominations, Vertus, Puissances, et Principautés, priez pour nous.
Saints Archanges et saints Anges, priez pour nous.
Saints Anges, qui chantez sans cesse les louanges du Dieu trois fois saint, priez pour nous.
Saints Anges, qui ne respirez que la gloire du Seigneur, et qui brûlez du feu de son amour, priez pour nous.
Saints Anges, qui goûtez une joie toute céleste à la conversion d'un pécheur, priez pour nous.
Saints Anges, qui présentez au Tout-puissant nos misères et nos vœux, priez pour nous.
Saints Anges, qui volez à notre secours dans tous les dangers, priez pour nous.
Saints Anges, qui nous soutenez dans tous nos combats, priez pour nous.
Saints Anges, qui nous protégez, surtout dans nos derniers assauts, priez pour nous.
Saints Anges, qui portez nos âmes dans le sein du Dieu des miséricordes, priez pour nous.
Vous tous, Esprits bienheureux, qui travaillez sans cesse à nous associer à votre bonheur, priez pour nous.
Et vous, ô Jésus, Ange de l'alliance éternelle entre Dieu et les hommes, soyez-nous propice et pardonnez-nous.
Divin Jésus, Ange tout-puissant du Conseil céleste, exaucez-nous.
De tous les maux que nous souffrons, et de nos iniquités qui en sont la source funeste, délivrez-nous, Seigneur.
Des efforts de l'ange des ténèbres, si multipliés de nos jours, délivrez-nous, Seigneur.
De la mort subite et imprévue, mais surtout de la mort éternelle, délivrez-nous, Seigneur.
Par l'intercession de vos saints Anges, délivrez-nous, Seigneur.
Nous implorons vos grandes miséricordes, exaucez-nous, Seigneur.
Nous vous prions de nous pardonner nos iniquités, exaucez-nous, Seigneur.
Nous vous prions de préserver nos âmes et celles de nos frères du malheur de vous offenser encore, et de nous perdre pour jamais, exaucez-nous, Seigneur.
Nous vous prions d'envoyer vos Anges de paix, pour réunir en vous tous les esprits et tous les cœurs, exaucez-nous, Seigneur.
Nous vous prions de nous rendre attentifs et fidèles à suivre les inspirations de ceux auxquels vous nous avez confiés, exaucez-nous, Seigneur.
Nous vous prions de procurer par vos saints Anges, le soulagement et la délivrance des âmes qui gémissent dans le purgatoire, exaucez-nous, Seigneur.
Nous vous prions de nous secourir nous-mêmes à l'heure de la mort par le ministère de ces Esprits célestes, exaucez-nous, Seigneur.
Nous vous prions de recevoir nos âmes par leurs mains, et de nous faire jouir avec eux des délices de votre divine présence, exaucez-nous, Seigneur.
Fils de Dieu, que les Anges contemplent et adorent éternellement, exaucez-nous.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.
Prions.
Seigneur, qui partagez avec un ordre admirable les divers ministères et fonctions des Anges et des hommes, accordez-nous par votre grâce, que ceux qui assistent toujours dans le ciel en votre présence pour vous servir, défendent aussi notre vie sur la terre : par Notre Seigneur Jésus-Christ, ainsi soit-il.
Prière rituelle Te splendor et virtus Patris
Jésus, splendeur et vertu du Père ; Jésus, vie des cœurs, nous vous louons au milieu des Anges, toujours attentifs au moindre signe, et prêts à exécuter vos ordres. Mille millions d'esprits composent votre invincible armée ; à leur tête l'Archange saint Michel porte l'étendard de la Croix, emblème de la victoire. C'est lui qui a précipité au fond de l'abîme le cruel dragon ; c'est lui qui a foudroyé du haut des célestes parvis Satan et ses anges rebelles. Marchons à la suite de ce chef contre l'ange de l'orgueil, afin que du trône de l'Agneau la couronne de gloire descende sur nos fronts. Gloire au Père et à son Fils unique, gloire à vous, Esprit Saint, maintenant comme autrefois, et durant tous les siècles. Ainsi soit-il.
Prière de Cyrille d’Alexandrie (+ 444)
Ayez pitié, Seigneur, des fidèles ici présents et, par la vertu de votre sainte Croix et par la garde des anges, libérez-les de tous les dangers et de toutes nécessités : incendies, inondations, froids, brigands, serpents, bêtes sauvages, obsessions, attaques et embûches du démon, maladies.
Prière du Père Cestac (1912)
Auguste Reine des Cieux et Maîtresse des Anges, vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan, nous vous le demandons humblement, envoyez les légions célestes pour que, sous vos ordres, elles poursuivent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme. « Qui ut Deus ? » (Qui est comme Dieu ?) O bonne et tendre Mère, vous serez toujours notre amour et notre espérance. O divine Mère, envoyez les Saints Anges pour me défendre et repousser loin de moi le cruel ennemi. Saints Anges et Archanges, défendez-nous, gardez-nous.
Prière à St Michel, à St Gabriel et à St Raphaël
Glorieux saint Michel, prince de la milice céleste, protecteur de l'Eglise universelle, défendez-nous contre tous nos ennemis visibles et invisibles, et ne permettez pas que nous tombions jamais sous leur cruelle tyrannie.
Saint Gabriel, vous qui êtes appelé à juste titre la force de Dieu, puisque vous avez été choisi pour annoncer à Marie le Mystère où le Tout-Puissant a déployé la force de son bras, faites-nous connaître les trésors renfermés dans la personne du Fils de Dieu, et soyez notre protecteur auprès de son auguste Mère.
Saint Raphaël, guide charitable des voyageurs, vous qui par la vertu divine, opérez des guérisons miraculeuses, daignez nous guider dans le pèlerinage de cette vie, et guérir les maladies de nos âmes et celles de nos corps. Amen.
Prière de [ltr]Léon XIII[/ltr] (1878-1903) à Michel archange
Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat ; soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon.
Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous en supplions.
Et vous, Prince de la Milice céleste, repoussez en enfer, par la force divine, Satan et les autres esprits mauvais qui rôdent dans le monde en vue de perdre les âmes.
Ainsi soit-il.
Très glorieux Prince des armées célestes, Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat, contre les principautés et les puissances, contre les chefs de ce monde des ténèbres, contre les esprits de malice répandus dans les airs (Eph 6,12).
Venez en aide aux hommes que Dieu a faits à son image et à sa ressemblance, et rachetés à si haut prix de la tyrannie du démon (Sg 2.23-24).
C'est vous que la Sainte Église vénère comme son gardien et son protecteur, vous à qui le Seigneur a confié les âmes rachetées pour les introduire dans la céleste félicité.
Conjurez le Dieu de paix qu'Il écrase Satan sous nos pieds, afin de lui enlever tout pouvoir de retenir encore les hommes captifs, et de nuire à l'Église.
Présentez au Très-Haut nos prières, afin que, bien vite, descendent sur nous les miséricordes du Seigneur, saisissez vous-même l'antique serpent, qui n'est autre que le diable ou Satan, pour le précipiter enchaîné dans les abîmes, en sorte qu'il ne puisse plus jamais séduire les nations (Apo 20,2-3-).
Hymne à Raphaël
Raphaël, divin guide, reçois avec bonté l'hymne sacrée que te dédient nos voix suppliantes et joyeuses.
Dirige pour nous la course du salut, soutiens nos pas ; que nous n'errions jamais à l’aventure, ayant perdu le sentier du ciel.
Regarde-nous des cieux ; remplis nos âmes de la splendeur brillante qui descend du Père saint des lumières.
Rends aux malades la santé, fais cesser la nuit des aveugles ; en guérissant les corps, réconforte les cœurs.
Toi qui te tiens devant le souverain Juge, plaide la cause de nos crimes; apaise du Tout-Puissant la colère vengeresse, ô toi à qui nous confions nos prières.
Toi qui repris le grand combat, confonds notre ennemi superbe ; pour triompher des esprits de révolte, donne-nous force, augmente en nous la grâce.
Soit gloire à Dieu le Père, ainsi qu'à son Fils unique, avec l'Esprit Paraclet, et maintenant et toujours.
Amen.
Prière à Saint Gabriel
Saint Gabriel Archange, ange de l’Incarnation, ouvre nos oreilles aux doux avertissements et aux appels pressants du Seigneur.
Tiens-toi toujours devant nous, nous t’en conjurons, afin que nous comprenions bien la Parole de Dieu, afin que nous Le suivions et Lui obéissions et que nous accomplissions ce qu’Il veut de nous.
Aide-nous à rester éveillés afin que, lorsqu’Il viendra, le Seigneur ne nous trouve pas endormis. Amen.
Prière de sainte Gertrude (+ 1301/1302) à son ange gardien
O Saint Ange de Dieu à qui j'ai été donné en garde par une miséricordieuse providence, je vous remercie pour tant de secours dont vous avez environné ma vie temporelle et la vie bien plus précieuse de mon âme. Je vous rends grâces de ce que vous m'assistez si fidèlement, me protégez si constamment, me défendez si fidèlement contre les attaques de l'ange des ténèbres. Bénie soit l'heure depuis laquelle vous travaillez à mon salut ; que le cœur de Jésus, rempli d'amour pour ses enfants, vous en récompense.
O mon ange tutélaire, que j'ai de regret de mes résistance à vos inspirations, de mon peu de respect pour votre sainte présence, de tant de fautes par lesquelles je vous ai contristé, vous mon meilleur, mon plus fidèle ami ! Pardonnez-moi ; ne cessez pas de m'éclairer, de me guider, de me reprendre. Ne m'abandonnez pas un seul instant, jusqu'à celui qui sera le dernier de ma vie ; et qu'alors mon âme, portée sur vos ailes, trouve miséricorde auprès de son Juge et la paix éternelle parmi les élus de Dieu. Ainsi soit-il.
Prière aux Esprits protecteurs
Esprits sages et bienveillants, Messagers de Dieu, dont la mission est d'assister les hommes et de les conduire dans la bonne voie, soutenez-moi dans les épreuves de cette vie ; donnez-moi la force de les subir sans murmure ; détournez de moi les mauvaises pensées et faites que je ne donne accès à aucun des mauvais Esprits qui tenteraient de m'induire au mal. Eclairez ma conscience sur mes défauts, et levez de dessus mes yeux le voile de l'orgueil qui pourrait m'empêcher de les apercevoir et de me les avouer à moi-même. Vous surtout, mon ange gardien, qui veillez plus particulièrement sur moi, et vous tous, Esprits protecteurs qui vous intéressez à moi, faites que je me rende digne de votre bienveillance. Vous connaissez mes besoins, qu'il y soit satisfait selon la volonté de Dieu.
Ange de Dieu, qui êtes mon gardien, la miséricorde divine m'a confié à vous : éclairez-moi, gardez-moi, conduisez-moi, gouvernez-moi. Ainsi soit-il !
Ange du Ciel, que Dieu, par un effet de sa bonté pour moi, a chargé du soin de ma conduite, vous qui m'assistez dans mes besoins, qui me consolez dans mes afflictions, qui me soutenez dans mes découragements et qui m'obtenez sans cesse de nouvelles faveurs, je vous rends de très humbles actions de grâces et je vous en conjure, aimable protecteur, de me continuer vos charitables soins, de me défendre contre mes ennemis, d'éloigner de moi les occasions du péché, de m'obtenir la grâce d'être fidèle à suivre vos inspirations, de me protéger surtout à l'heure de ma mort et de ne point me quitter que vous ne m'ayez conduit au séjour du repos éternel. Ainsi soit-il !
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