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Les conciles œcuméniques

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Les conciles œcuméniques - Page 4 Empty Les conciles œcuméniques

Message  Arlitto Sam 05 Mar 2016, 11:45

Rappel du premier message :

Les conciles œcuméniques

Conciles et synodes


 Les conciles (du latin "concilium" = assemblée) œcuméniques (du grec "oikouménê" = univers, terre habitée) ou généraux réunissent les évêques du monde entier pour arbitrer des questions relatives à la doctrine ou à la discipline ; ils obéissent à un ordre du jour précis.
 Alors que l’Eglise catholique romaine se fonde sur les 21 conciles jalonnant l’histoire du christianisme, l’Eglise orthodoxe ne considère comme œcuméniques que les conciles généraux antérieurs à celui de Constantinople IV ; les anglicans et les protestants reconnaissent seulement les 4 premiers.


 On distingue les conciles œcuméniques et les conciles particuliers.
 Les conciles généraux ou œcuméniques sont les assemblées de tous les évêques appartenant à une même communion ecclésiale.
 Les conciles particuliers ne rassemblent qu'une partie des évêques ; on distingue :
 - les conciles nationaux ou pléniers, composés de tous les évêques d'un État ;
 - les conciles provinciaux, convoqués par un évêque métropolitain, où sont réunis les évêques d'une province ecclésiastique ;
 - les synodes (du grec "syn-odos" = chemin commun) diocésains, convoqués par l'évêque local.


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Message  Arlitto Sam 05 Mar 2016, 12:13

Deuxième concile du Vatican

Le 11 octobre 1962, Jean XXIII ouvre, "non pour condamner, mais pour promouvoir et pour servir", le deuxième concile du Vatican (Vatican II), 21e concile œcuménique, le "concile du renouveau" (en italien "aggiornamento" : mise à jour) de l’Eglise catholique.
Le concile, convoqué le 25 décembre 1961, rassemble 2 349 participants de 80 nations et se déroule jusqu’au 8 décembre 1965.

1963 :
- 11 avril, encyclique Pacem in Terris pour la Paix sur la Terre "objet du profond désir de l’humanité de tous les temps".
- 8 mai, un décret du Saint-Office, qui sera promulgué par Paul VI le 5 juillet [Code de Droit Canonique, c. 1176 §3], supprime l’interdiction de funérailles religieuses à ceux qui ont demandé à être incinérés : la crémation n’est plus condamnée par l’Eglise catholique à condition qu’elle n’ait pas été choisie pour des raisons contraires à la doctrine chrétienne.
En France, la loi du 15-11-1887 institua la liberté des funérailles et le décret du 27-4-1889 (Sadi Carnot) abrogea le capitulaire de Charlemagne (785) qui interdisait l’incinération des morts. La Révolution française avait essayé, sans grand succès, de relancer cette pratique. Elle ne commença à se répandre que dans la seconde moitié du XIXe siècle, sous l’action des adversaires de l’Eglise romaine, notamment les Libres penseurs et les Francs-maçons, agissant au sein d’associations pour la propagation de la crémation.
Le pape Léon XIII avait décidé le 15 décembre 1886 : « Si quelqu’un a fait demande publique pour lui de la crémation et est mort sans rétracter cet acte coupable, il est défendu de lui accorder les funérailles et la sépulture ecclésiastiques ». Le Code de Droit canonique de 1917 reprit cette interdiction et précisa : « Si quelqu’un a prescrit que son corps soit livré à la crémation, il n’est pas permis d’exécuter sa volonté. Si elle est insérée dans un contrat, un testament ou un acte quelconque, elle doit être tenue pour non écrite. » (Canon 1203, 2)
L’Eglise catholique autorise la crémation depuis le 8 mai 1963 (concile Vatican II) à condition qu’elle n’ait pas été choisie pour des raisons contraires à la doctrine chrétienne (la crémation "doit ne pas être désirée comme négation des dogmes chrétiens dans un esprit sectaire, par haine de la religion catholique ou de l’Eglise") et qu’elle ne manifeste pas une mise en cause de la foi dans la résurrection. Le service religieux est interdit devant une urne funéraire : il doit avoir lieu avant la crémation. l’Eglise désapprouve la dispersion des Cendres et la conservation des urnes à domicile. La décision conciliaire a été insérée dans le nouveau code de droit canonique de 1983. La crémation, admise par les protestants depuis 1898, est refusée par les juifs et les orthodoxes et non pratiquée par les musulmans.
- 3 juin, lundi de Pentecôte : mort de Jean XXIII.
- 21 juin : élection de Paul VI.
- 22 et 25 novembre : Vote de la Constitution sur la liturgie (Sacrosanctum concilium) et du Décret sur les moyens de communication sociale (Inter mirifica).
- 4 décembre : Promulgation des deux textes précités. L’obligation de la messe dominicale s’étale sur le week-end ; les langues vernaculaires sont tolérées lors des liturgies (Paul VI déclarera obligatoire l’usage des formules vernaculaires de la messe à partir de décembre 1971) ; un nouveau rite remplace la traditionnelle messe de saint Pie V ; la communion sous les deux espèces du pain (que le fidèle reçoit dans la main) et du vin (bu au calice même) est autorisée ; les laïcs sont autorisés à distribuer la communion ; le terme de messe est remplacé par l’expression de "célébration eucharistique" ; l’autel est face aux fidèles ; assouplissement de la loi du jeûne eucharistique ; apparition d’ornements d’un style nouveau dit "gothique". Le nouveau Missel romain sera publié le 3 avril 1969. Nombreux sont les prêtres qui prendront des libertés avec le nouveau rite : des églises seront "nettoyées" de leur décoration traditionnelle, la dévotion au Saint-Sacrement s’effondrera, des doutes seront émis sur les doctrines de la "présence réelle" du Christ au tabernacle et de la "transsubstantiation" du pain et du vin lors de la consécration.

1964 :
- 25 janvier : motu proprio Sacram liturgiam prescrivant des mesures transitoires pour la réforme liturgique (Messe de 1965).
- 18-20 mai : Création de la Conférence épiscopale française.
- 19 mai, création du Secrétariat pour les religions non-chrétiennes. Le concile décide que seuls les saints "d’une importance réellement universelle" seront représentés dans l’Eglise universelle et que la célébration des autres "devait être laissée à une Eglise, une nation ou une communauté religieuse particulière".
- 14 juin, les fidèles peuvent assister à la messe le samedi soir au lieu dimanche matin.
- 6 août : Encyclique Ecclesiam suam sur l’Eglise.
- Octobre, les femmes sont autorisées à entrer tête nue dans les églises.
- 19 novembre : Vote de la Constitution dogmatique sur l’Eglise (Lumen Gentium), étude et développement de la doctrine de l’Église, rappel de l'infaillibilité du Pontife romain "quand, en tant que pasteur et docteur suprême de tous les fidèles, et chargé de confirmer ses frères dans la foi (cf. Luc 22,32), il proclame, par un acte définitif, un point de doctrine touchant la foi et les moeurs".
- 20 novembre : Vote du Décret sur les Eglises orientales catholiques (Orientalium Ecclesiarum) et du Décret sur l’œcuménisme (Unitatis redintegratio).
- 21 novembre : Promulgation des trois textes votés.

1965 :
- Janvier : Publication de l’Ordo missae et des rituels de concélébration et de communion sous les deux espèces.
- Mai : Constitution d’un groupe de travail commun entre l’église catholique et le Conseil œcuménique des églises.
- 3 septembre : Encyclique Mysterium Fidei sur la doctrine et le culte de la sainte eucharistie ; à propos de la transsubstantiation, Paul VI rappelle l’enseignement traditionnel afin de corriger les opinions de quelques théologiens catholiques modernes qui insistent plus sur la valeur de l’eucharistie pour celui qui la reçoit que sur la réalité de la présence du Christ dans le pain et le vin.
- 15 septembre : Institution du Synode des évêques.
- 6-16 octobre : Vote du Décret sur la charge pastorale des évêques (Christus Dominus), du Décret sur la vie religieuse (Perfectae Caritatis), du Décret sur la formation des prêtres (Optatam totius), de la Déclaration sur l’éducation chrétienne (Gravissimum educationis), de la Déclaration sur les relations avec les religions non-chrétiennes (Nostra aetate) [le concile reconnaît la présence de valeurs spirituelles et morales dans les autres religions et rappelle les antécédents juifs de l’Eglise en condamnant les persécutions antisémites : « 5. (...) L’Eglise réprouve donc, en tant que contraire à l’esprit du Christ, toute discrimination ou vexation opérée envers des hommes en raison de leur race, de leur couleur, de leur classe ou de leur religion. En conséquence, le Concile, suivant les traces des saints apôtres Pierre et Paul, adjure ardemment les fidèles du Christ "d’avoir au milieu des nations une belle conduite" (1 P 2,12), si c’est possible, et de vivre en paix, pour autant qu’il dépend d’eux, avec tous les hommes, de manière à être vraiment les fils du Père qui est dans les cieux. » Le texte sur le rapport avec les Juifs est adopté par une très large majorité (1763 voix contre 250). L’Eglise se souvient du lien qui unit spirituellement le peuple du Nouveau Testament à la descendance d’Abraham. « Les Juifs ne sont pas responsables de la mort du Christ ». Vatican II reconnaît à l’Ecclesia Anglicana, "une place particulière" parmi les Eglises séparées de Rome.]
- 25 octobre : L’épiscopat français autorise de nouveau des prêtres à travailler à plein temps. Ces prêtres ouvriers (mouvement créé en 1943 et condamné en 1959) peuvent être syndiqués mais non responsables syndicaux.
- 29 octobre : Vote de la Constitution dogmatique sur la Révélation divine (Dei Verbum).
- 18 novembre : promulgation du Décret sur l’apostolat des laïcs (Apostolicam actuositatem)
- 6 décembre : Vote de la Constitution pastorale sur l’église dans le monde de ce temps Gaudium et spes (joie et espérance) : « l’avortement et l’infanticide sont des crimes abominables » ; par son travail et ses activités au sein des groupes sociaux, « l’homme réalise le plan de Dieu, manifesté au commencement des temps, de dominer la Terre et d’achever la Création, et il se cultive lui-même ».
- 7 décembre : Vote de la Déclaration sur la liberté religieuse (Dignitatis humanae) ; elle pose le principe de l’unité du genre humain, condamne le fanatisme et reconnaît la liberté religieuse ; l’exercice de la religion repose sur des actes intérieurs volontaires qui ne peuvent être imposés ; la dignité humaine fonde la liberté de conscience. Promulgation du Décret sur l’activité missionnaire de l’église (Ad gentes 8) et du Décret sur le ministère et la vie des prêtres (Presbyterorum ordinis). Levée des anathèmes entre l’Eglise romaine et celle de Constantinople (Paul VI et Athênagoras I lèvent réciproquement les excommunications de 1054) ; promulgation des textes votés lors de la session.
- 8 décembre : Séance solennelle de clôture.

Paul VI a fait retirer les questions sur la contraception et le célibat des prêtres qui divisaient les pères conciliaires.

Dans son Homélie du 29 juin 1972, jour de la fête des saints Pierre et Paul, Paul VI déclare qu’il a « le sentiment que, par quelque fissures, la fumée de Satan est entrée dans le temple de Dieu. Il y a le doute, l’incertitude, la problématique, l’inquiétude, l’insatisfaction, la confrontation. On ne fait pas confiance à l’Église… On croyait qu’après le concile viendrait une journée de soleil pour l’histoire de l’Église. Au contraire, ce qui est venu, c’est une journée de nuages, d’obscurité, de recherche, d’incertitude… Nous croyons que quelque chose de préternaturel (le diable) est venu dans le monde pour troubler, pour étouffer les fruits du concile œcuménique et pour empêcher l’Église d’exprimer par un chant sa joie d’avoir repris pleinement conscience d’elle-même ». 1 


Citations

Je n’ai jamais vu de concile qui ait eu une bonne fin et qui n’ait augmenté les maux plutôt que de les guérir. (Grégoire de Nazianze 330-390)

Le pape Alexandre II rassembla un concile à Rome et priva Henri III de l’empire et de la royauté. (Machiavel 1469-1527)

Le concile de Nicée est resté un événement considérable dans l’histoire de l’espèce humaine. (Chateaubriand 1768-1848)


Notes

[ltr]http://eucharistiemisericor.free.fr/ind ... 1_magister[/ltr]


[ltr]http://www.mariedenazareth.com/[/ltr]


[ltr]http://pagesperso-orange.fr/jeanpaulbou ... vienne.htm[/ltr]

4 Cardinal, du latin "cardinis" (charnière), est le titre donné par l’Église catholique à ses membres les plus éminents qui constituent le Sacré Collège. Il existe des cardinaux prêtres, des cardinaux supérieurs des ordres monastiques, des cardinaux diacres et des cardinaux évêques. Depuis le concile de Latran III, les cardinaux élisent les nouveaux papes et gouvernent l’Église quand le trône pontifical n’est pas occupé. Les cardinaux sont, selon le Code actuel de droit canonique, "le sénat du pontife romain : ils l’assistent comme ses principaux conseillers et aides dans le gouvernement de l’Église" (canon 230). Ils sont appelés "éminences", revêtent un habit pourpre et portent un saphir au doigt.
5 Surnommé Doctor Seraphicus, Bonaventure, docteur de l’Eglise, a écrit : Itinéraire de l’âme vers Dieu (1259), Vie de saint François d’Assise (1263).
6 Jan Hus enseigna la théologie à Prague et critiqua les abus du clergé de son temps. Auteur de « De corpore Christi », de pure doctrine catholique, on le chassa pourtant de l’Université en 1410 puis on l’excommunia lorsqu’il s’éleva contre la décapitation de trois de ses partisans qu’il considéra et honora comme martyrs. Jan Hus poursuivit son enseignement jusqu’à son arrestation. La Bohême considère Jan Hus comme un martyr et un héros national car il fut aussi l’un des premiers écrivains de langue tchèque.
7 Il s'agit d'un traité entre le calife Omar II (Umar ben Abd al-Aziz 682-720) et les monothéistes non-musulmans de Syrie, après la première conquête musulmane : 
[ltr]http://www.pn-vigilance.fr/malte0166.html[/ltr]
 ; 
[ltr]http://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_d%27Umar[/ltr]

8 "C’est le vrai Dieu qui appelle, mais l’homme doit lui répondre de telle manière qu’en dehors de tout motif humain, il s’attache tout entier au travail de l’Evangile. Cette réponse ne peut être donnée que si l’Esprit Saint y pousse et en donne la force." (Concile Vatican II - Ad Gentes 4, 5)
9 Le 17 décembre 1999, dans son discours au Congrès international sur Jean Hus, Jean-Paul II a déclaré : "Je ressens le devoir d'exprimer mon profond regret pour la mort cruelle infligée à Jan Hus et pour la blessure qui suivit, source de conflits et de divisions, qui s'ouvrit si profondément dans l'esprit et dans le coeur du peuple bohême".
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