Archéologie
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Archéologie
Rappel du premier message :
Archéologie en Assyrie
Assyrie
En 1843, on a découvert le palais du roi assyrien Sargon II près de Khorsabad, sur un affluent du Tigre au N. La mise au jour de ce palais, bâti sur une plateforme de près de 10 ha, et les travaux archéologiques qui ont eu lieu ensuite ont sorti ce roi cité en Isaïe 20:1 des ténèbres de l'histoire profane pour l'élever à la notoriété historique. Dans une de ses annales, Sargon II revendique la prise de Samarie (740 av. n. è.). Il rapporte aussi la prise d'Ashdod qui est rapportée en Isaïe 20:1. Alors que d'éminents biblistes le considéraient autrefois comme un personnage imaginaire, Sargon II est aujourd'hui un des rois d'Assyrie les mieux connus.
Sur le site de Ninive, la capitale assyrienne, des fouilles ont mis au jour l'immense palais de Sennakérib, qui comptait environ 70 pièces dont les murs étaient décorés par plus de 3 000 m de dalles sculptées. L'une d'elles représente des prisonniers judéens emmenés en captivité après la chute de Lakish en 732 av. n. è. [2R 18:13-17 ; 2Ch 32:9] On a fait à Ninive une autre découverte d'un plus grand intérêt encore, celle des annales de Sennakérib écrites sur des prismes (des cylindres d'argile). Sur certains d'entre eux, Sennakérib raconte sa campagne en Palestine sous le règne de Hizqiya (732). Fait remarquable, l'orgueilleux monarque ne prétend pas s'être emparé de Jérusalem, ce qui confirme le récit biblique. Le meurtre de Sennakérib par ses fils est rapporté dans une inscription d'Ésar-Haddôn, son successeur. Il en est également question dans une inscription du roi suivant (2R 19:37). Outre la mention du roi Hizqiya par Sennakérib, les registres cunéiformes de divers empereurs assyriens contiennent les noms d'Ahaz et de Manassé, rois de Juda, ceux d'Omri, de Yéhou, de Yehoash, de Menahem et d'Hoshéa, rois d'Israël, ainsi que celui de Hazaël, roi de Damas.
Archéologie en Assyrie
Assyrie
En 1843, on a découvert le palais du roi assyrien Sargon II près de Khorsabad, sur un affluent du Tigre au N. La mise au jour de ce palais, bâti sur une plateforme de près de 10 ha, et les travaux archéologiques qui ont eu lieu ensuite ont sorti ce roi cité en Isaïe 20:1 des ténèbres de l'histoire profane pour l'élever à la notoriété historique. Dans une de ses annales, Sargon II revendique la prise de Samarie (740 av. n. è.). Il rapporte aussi la prise d'Ashdod qui est rapportée en Isaïe 20:1. Alors que d'éminents biblistes le considéraient autrefois comme un personnage imaginaire, Sargon II est aujourd'hui un des rois d'Assyrie les mieux connus.
Sur le site de Ninive, la capitale assyrienne, des fouilles ont mis au jour l'immense palais de Sennakérib, qui comptait environ 70 pièces dont les murs étaient décorés par plus de 3 000 m de dalles sculptées. L'une d'elles représente des prisonniers judéens emmenés en captivité après la chute de Lakish en 732 av. n. è. [2R 18:13-17 ; 2Ch 32:9] On a fait à Ninive une autre découverte d'un plus grand intérêt encore, celle des annales de Sennakérib écrites sur des prismes (des cylindres d'argile). Sur certains d'entre eux, Sennakérib raconte sa campagne en Palestine sous le règne de Hizqiya (732). Fait remarquable, l'orgueilleux monarque ne prétend pas s'être emparé de Jérusalem, ce qui confirme le récit biblique. Le meurtre de Sennakérib par ses fils est rapporté dans une inscription d'Ésar-Haddôn, son successeur. Il en est également question dans une inscription du roi suivant (2R 19:37). Outre la mention du roi Hizqiya par Sennakérib, les registres cunéiformes de divers empereurs assyriens contiennent les noms d'Ahaz et de Manassé, rois de Juda, ceux d'Omri, de Yéhou, de Yehoash, de Menahem et d'Hoshéa, rois d'Israël, ainsi que celui de Hazaël, roi de Damas.
Re: Archéologie
La preuve du déluge et de l'arche de Noé
Archéologie : Le déluge et l'arche de Noé ne sont pas des mythes, la preuve... (Bibliorama)
info transmise par marie
NDLR: Voici quelques extraits d'un article paru sur Bibliorama.com concernant le déluge et l'arche de Noé. L'article entier est sur [ltr]http://www.bibliorama.com/atlas/deluge.htm[/ltr][/font][/color]
[ltr]http://www.bibliorama.com/atlas/deluge.htm[/ltr]
[ltr]http://www.bibliorama.com/atlas/deluge.htm[/ltr]
1 - le danger qui plane maintenant au-dessus du monde actuel
Quel rapport peut-il y avoir entre un événement de la Bible survenu il y a si longtemps (à savoir un déluge ayant inondé notre planète) il y a de cela plus de 4350 ans, et les jours actuels ? Nous avons de cet événement deux enseignements bien utiles à tirer. Tout d'abord, le fait que le monde de ce temps-là ait été détruit par un déluge universel, à cause de la méchanceté et de la violence des hommes, nous fait réfléchir sérieusement sur le danger qui plane maintenant au-dessus du monde actuel.
Deuxièmement, s'il nous est possible d'être pleinement assurés qu'un événement de la Bible aussi extraordinaire que le déluge est vrai, ceci va nous pousser à prendre très au sérieux les mises en garde du Nouveau Testament, et à croire enfin que la Bible est vraie et que rien de ce qui y est écrit ne l'a été à la légère.
En nous laissant instruire par cet exemple du passé, essayons de voir dans quelle mesure tout ce que la Bible nous raconte de cet événement, est réellement arrivé. Les faits : la Terre parle. La Bible nous dit qu'à l'époque de Noé, les hommes avaient "rempli la terre de violence", tout comme ils l'ont fait de nos jours. Quelle en fut la conséquence, toujours selon la Bible : " Parce que toute chair avait corrompu sa voie sur la terre, Dieu annonça à Noé qu'au moyen d'un déluge, il allait détruire ce monde d'hommes violents. Noé devait bâtir une arche immense, pour sauver sa famille et toutes les espèces d'oiseaux et d'animaux terrestres. Puis, Dieu fit tomber les eaux du déluge, qui couvrirent les montagnes les plus élevées. De tous les hommes, seuls survécurent ceux qui avaient pris place dans l'arche, c'est-à-dire Noé et sa famille. " (voir Genèse 6.12-13;7.1-24).
2 - S'agit-il là de faits authentiques ?
Des preuves solides nous permettent d'en être convaincus. Le déluge en effet, a laissé, en plus des preuves d'un changement de climat, les traces d'une brusque dévastation sur toute la surface du globe.
Écoutons à ce sujet un scientifique, monsieur Hapgoog : "L'une des grandes destructions de vie se produisit à la fin de la dernière période glaciaire. D'après la datation des carottes prélevées au fond de la mer de Ross, la dernière période glaciaire ne commença qu'il y a 6000 ans. Des bouleversements gigantesques ont enfoui des fossiles bien au-dessous de matériaux terrestres énormément plus vieux qu'eux. Il y a des signes indiquant que de grandes étendues de la Terre furent inondées en quelques temps." (Revue Newsweek, 23 décembre 1963).
Les restes d'animaux.
Le caractère instantané de cette catastrophe universelle, nous est révélé par l'état des restes des animaux retrouvés dans la région arctique, où des millions de bêtes ont été, à une époque géologique assez récente, tuées subitement et instantanément congelées dans la boue et la glace du sous-sol arctique.
On dirait que des troupes d'animaux qui paissaient ou chassaient ont été subitement soulevées par un énorme ras-de-marée et déposées sur des bandes de terre le long du nord du Canada, de l'Alaska et de la Sibérie. Elles sont toujours là par millions, sous forme de tas d'ossements de chair et de fourrure. Souvent il s'agit d'espèces qui normalement ne vivaient pas ensemble.
La façon dont ils ont été ensevelis, laisse supposer qu'ils sont tous morts en même temps, et qu'ensuite ils ont été transportés pêle-mêle par des forces très grandes. Le docteur Frank Hibbon, professeur d'archéologie au Nouveau-Mexique, a visité cette région au cours d'une expédition ayant pour but l'étude des mammouths de l'Alaska. Il a observé à propos de la confusion des restes gelés de chevaux, de bisons, de tigres dents-de-sabre, de lions, de cerfs, d'ours et de mammouths :
"Nous trouvons aussi parmi la boue d'Alaska, des preuves de bouleversements atmosphériques d'une violence extraordinaire ! Les mammouths et les bisons étaient également déchiquetés et tordus, comme par une main cosmique, sous l'effet d'une colère céleste. On dirait que, sous l'effet de quelque catastrophe, tout l'univers animal et végétal de l'Alaska a été soudainement congelé sur place, dans toutes les attitudes de la mort. Des pattes, des corps, des têtes, des fragments, ont été trouvés entassés ou dispersés, des animaux déchiquetés ont été projetés à travers la campagne, bien qu'ils eussent peut-être pesé plusieurs tonnes."
(...)
Manuel Vélikovsky, nous décrit dans l'un de ses ouvrages ("MONDES EN COLLISION"), les effets de cette catastrophe dans le monde entier : "En de nombreux points de la terre, sur tous les continents, on a trouvé entremêlés les ossements d'animaux marins, d'animaux polaires et d'animaux tropicaux... Sur les hautes montagnes et dans les mers profondes, nous trouvons d'innombrables signes d'un grand bouleversement ancien."
Le caractère universel d'un désastre préhistorique et la disparition apparemment inexplicable d'espèces entières, a été commenté par Charles Darwin, à la suite des recherches zoologiques qu'il a effectuées pour "L'ORIGINE DES ESPECES". Il écrivait :
"L'esprit, ne peut s'empêcher de croire à quelque grande catastrophe. Mais pour détruire ainsi des animaux grands et petits, en Patagonie du Sud, au Brésil, sur la Cordillère du Pérou, en Amérique du Nord jusqu'au détroit de Béring, il a fallu que toute la base du globe terrestre soit secouée."
Ces indices sont exactement ceux qu'on s'attendrait à trouver, après la chute d'une immense voûte de vapeur d'eau. Les régions polaires furent brusquement plongées dans un état de gel intense les animaux qui se trouvaient dans cette région ou tout près périrent gelés sur place. Ceux qui se trouvaient ailleurs furent ensevelis en très grand nombre, sous des amas de terre et des débris.
Ces faits ne peuvent s'expliquer ni par une mort naturelle, ni par noyade normale, ni par la mort à la suite d'une maladie. Ils ne deviennent compréhensibles que dans la perspective d'un déluge universel, accompagné d'un changement de climat quasi instantané.
3 - Traditions d'un déluge universel
S'il y a eu un déluge universel, on peut s'attendre à ce que le souvenir d'une telle catastrophe se soit longtemps conservé parmi les hommes. Les histoires ayant trait au Déluge qui nous sont parvenues de l'antiquité, prouvent que dans toutes les parties du monde la race humaine s'est souvenue d'une époque de grande inondation et destruction.
Dans presque toutes les traditions, Dieu ou une divinité particulière, voulait détruire la race humaine toute entière à l'exception de quelques individus et tout recommencer. Les péchés varient très peu d'une légende à l'autre. Les raisons données sont généralement que l'homme était devenu trop orgueilleux et n'obéissaient plus à la volonté divine, trop corrompus et trop violents, et que, selon les termes de la Bible, "son coeur ne formait que des mauvais desseins à longueur de journée".
(...)
En 1872, un archéologue amateur du nom de Georges Smith, réussit à reconstituer des tablettes brisées que l'on avait retrouvées dans le sol à l'emplacement de l'ancienne Ninive (lieu où Noé construisit l'arche). Ces tablettes remontant à plusieurs milliers d'années, racontaient l'histoire du déluge et confirmaient le récit de l'Ancien Testament jusqu'au plus petit détail. Ces tablettes ont dû être écrites alors qu'on se souvenait encore de façon très nette du déluge.
Plusieurs peuples dans le monde entier possèdent des traditions d'un grand déluge, auquel seuls quelques élus survécurent. Le livre "Cible : La Terre", déclare à ce propos : "Dans le cours normal des événements, les inondations ne sont pas générales et étendues au point de donner naissance à un déluge universel qui aurait tout exterminé.
Pourquoi presque toutes les races ont-elles dans leur folklore, cette histoire d'un grand déluge ?
Pourquoi des peuples vivant loin de la mer dans une région sèche et montagneuse comme le Mexique ou l'Asie Centrale, possèdent-ils la légende d'un déluge ? Le caractère universel de l'histoire du déluge, est un des meilleurs arguments en faveur de son authenticité." (1953, pages 239 à 253)
4 - le navire dans la glace
Qu'est-il arrivé avec cette arche dont la Bible nous raconte qu'elle fut construite par Noé sous les instructions de Dieu pour échapper à la destruction ? Eh bien, elle existe toujours et elle repose dans une région presque inaccessible connue de l'homme depuis des millénaires.
(...)
Témoignages modernes concernant l'arche de Noé :
Au mois de mai 1883, un séisme a ouvert une partie de la montagne et a dégagé l'arche. Des fonctionnaires de la Turquie venus dans cette région pour évaluer les dégâts commis par le séisme, ont pu très bien voir une partie du bateau. Ceux-ci racontèrent avoir découvert une immense masse de bois foncé sortant d'un glacier, d'une hauteur de 12 à 15 mètres environ (la hauteur de l'arche construite par Noé était de 30 coudées, c'est-à-dire 15 mètres environ) :
"Il était impossible d'en mesurer la longueur, tout simplement parce qu'une partie du bateau était enfoncée sous la glace. Un membre anglais de la commission inspecta l'intérieur de l'arche, et découvrit qu'elle était divisée en une série de compartiments de 5 mètres de haut. L'exactitude de cette observation est frappante, lorsque l'on sait que Noé fit 3 étages à l'intérieur de son arche (trois fois 5 mètres nous amène à 15 mètres ou 30 coudées). Finalement, après avoir regardé sous tous les angles ce vaisseau congelé sur la montagne, cette commission publia la nouvelle qu'elle avait retrouvé l'arche de Noé. "
Une revue de Los Angeles, le "New Eden", publia en 1940 le récit étonnant de deux aviateurs russes, Lesin, et le premier lieutenant Zabolotsky, tous deux du troisième détachement de l'air des forces aériennes impériales, affectés à la fin de l'été 1916 à une base située à 40 km au nord-ouest du mont Arrarat. Voici un extrait de leur récit :
" Après 2 ou 3 km autour du sommet enneigé, puis un vol plané rapide et prolongé le long de la face sud, nous découvrîmes soudain un lac gelé, un vrai joyau bleu comme un saphir. Nous tournâmes en rond, puis revînmes pour jeter encore un coup d'oeil. Soudain, mon compagnon se retourna brusquement et hurla quelque chose, surexcité, en me montrant la décharge du lac. ... Quelle curieuse embarcation, conçue comme si le constructeur se fut attendu à ce que les vagues la recouvre constamment, et l'eut fabriquée pour qu'elle roule dans la mer comme un tronc d'arbre ! me dis-je. ... Nous sommes descendus aussi bas que le permettaient les règles de sécurité. En nous approchant, nous fûmes surpris par ses dimensions colossales, car elle était longue comme un pâté de maison et d'une taille comparable aux navires de guerre d'aujourd'hui. Sur l'un de ses côtés près de l'avant, il y avait un grand encadrement de porte de près de 6 mètres carrés."
Ceci est tout à fait conforme au récit de la Genèse qui nous précise cette instruction de Dieu à Noé : "Et tu placera la porte de l'arche sur son côté." (Genèse 6:16). " ... A notre retour, le capitaine nous posa quelques questions et finit par dire : "Emmenez-moi là-bas, je veux voir." Nous fîmes le voyage sans incident, puis retournâmes à l'aéroport. "Cette étrange embarcation, expliqua le capitaine, est l'arche de Noé. Cela fait presque 5 000 ans qu'elle se trouve là. Étant gelée pendant 9 ou 10 mois de l'année, elle ne pouvait pas pourrir."
Lorsque le capitaine envoya son rapport au gouvernement russe, il éveilla un intérêt considérable, et le tsar envoya deux compagnies spéciales pour escalader la montagne. On prit les mesures complètes, on fit des plans ainsi que beaucoup de photographies, et le tout fut envoyé au tsar. On découvrit que l'arche contenait des centaines de petites chambres, certaines pièces étant très vastes et très hautes de plafond. " La Parole de Dieu elle aussi, nous révèle comment l'intérieur de l'arche fut aménagé : "Tu feras l'arche avec des loges." (Genèse 6:14). " ...
Ces pièces étonnamment grandes étaient séparées en deux par une clôture faite de grands morceaux de bois, comme si elles avaient été destinées à contenir des réserves d'aliments d'animaux (fourrage, foin). D'autres pièces avaient tous les murs garnis de plusieurs rangées de cages, du genre que l'on voit aux expositions de volailles, avec cette différence qu'au lieu de grillage, elles avaient sur le devant des rangées de minuscules barreaux de fer. Tout était recouvert d'un épais revêtement ressemblant à de la gomme résineuse, et la construction du vaisseau portait la marque d'une civilisation très avancée.
(J.Paquerette/P.Cusson/Bibliorama.com)
Archéologie : Le déluge et l'arche de Noé ne sont pas des mythes, la preuve... (Bibliorama)
info transmise par marie
NDLR: Voici quelques extraits d'un article paru sur Bibliorama.com concernant le déluge et l'arche de Noé. L'article entier est sur [ltr]http://www.bibliorama.com/atlas/deluge.htm[/ltr][/font][/color]
[ltr]http://www.bibliorama.com/atlas/deluge.htm[/ltr]
[ltr]http://www.bibliorama.com/atlas/deluge.htm[/ltr]
1 - le danger qui plane maintenant au-dessus du monde actuel
Quel rapport peut-il y avoir entre un événement de la Bible survenu il y a si longtemps (à savoir un déluge ayant inondé notre planète) il y a de cela plus de 4350 ans, et les jours actuels ? Nous avons de cet événement deux enseignements bien utiles à tirer. Tout d'abord, le fait que le monde de ce temps-là ait été détruit par un déluge universel, à cause de la méchanceté et de la violence des hommes, nous fait réfléchir sérieusement sur le danger qui plane maintenant au-dessus du monde actuel.
Deuxièmement, s'il nous est possible d'être pleinement assurés qu'un événement de la Bible aussi extraordinaire que le déluge est vrai, ceci va nous pousser à prendre très au sérieux les mises en garde du Nouveau Testament, et à croire enfin que la Bible est vraie et que rien de ce qui y est écrit ne l'a été à la légère.
En nous laissant instruire par cet exemple du passé, essayons de voir dans quelle mesure tout ce que la Bible nous raconte de cet événement, est réellement arrivé. Les faits : la Terre parle. La Bible nous dit qu'à l'époque de Noé, les hommes avaient "rempli la terre de violence", tout comme ils l'ont fait de nos jours. Quelle en fut la conséquence, toujours selon la Bible : " Parce que toute chair avait corrompu sa voie sur la terre, Dieu annonça à Noé qu'au moyen d'un déluge, il allait détruire ce monde d'hommes violents. Noé devait bâtir une arche immense, pour sauver sa famille et toutes les espèces d'oiseaux et d'animaux terrestres. Puis, Dieu fit tomber les eaux du déluge, qui couvrirent les montagnes les plus élevées. De tous les hommes, seuls survécurent ceux qui avaient pris place dans l'arche, c'est-à-dire Noé et sa famille. " (voir Genèse 6.12-13;7.1-24).
2 - S'agit-il là de faits authentiques ?
Des preuves solides nous permettent d'en être convaincus. Le déluge en effet, a laissé, en plus des preuves d'un changement de climat, les traces d'une brusque dévastation sur toute la surface du globe.
Écoutons à ce sujet un scientifique, monsieur Hapgoog : "L'une des grandes destructions de vie se produisit à la fin de la dernière période glaciaire. D'après la datation des carottes prélevées au fond de la mer de Ross, la dernière période glaciaire ne commença qu'il y a 6000 ans. Des bouleversements gigantesques ont enfoui des fossiles bien au-dessous de matériaux terrestres énormément plus vieux qu'eux. Il y a des signes indiquant que de grandes étendues de la Terre furent inondées en quelques temps." (Revue Newsweek, 23 décembre 1963).
Les restes d'animaux.
Le caractère instantané de cette catastrophe universelle, nous est révélé par l'état des restes des animaux retrouvés dans la région arctique, où des millions de bêtes ont été, à une époque géologique assez récente, tuées subitement et instantanément congelées dans la boue et la glace du sous-sol arctique.
On dirait que des troupes d'animaux qui paissaient ou chassaient ont été subitement soulevées par un énorme ras-de-marée et déposées sur des bandes de terre le long du nord du Canada, de l'Alaska et de la Sibérie. Elles sont toujours là par millions, sous forme de tas d'ossements de chair et de fourrure. Souvent il s'agit d'espèces qui normalement ne vivaient pas ensemble.
La façon dont ils ont été ensevelis, laisse supposer qu'ils sont tous morts en même temps, et qu'ensuite ils ont été transportés pêle-mêle par des forces très grandes. Le docteur Frank Hibbon, professeur d'archéologie au Nouveau-Mexique, a visité cette région au cours d'une expédition ayant pour but l'étude des mammouths de l'Alaska. Il a observé à propos de la confusion des restes gelés de chevaux, de bisons, de tigres dents-de-sabre, de lions, de cerfs, d'ours et de mammouths :
"Nous trouvons aussi parmi la boue d'Alaska, des preuves de bouleversements atmosphériques d'une violence extraordinaire ! Les mammouths et les bisons étaient également déchiquetés et tordus, comme par une main cosmique, sous l'effet d'une colère céleste. On dirait que, sous l'effet de quelque catastrophe, tout l'univers animal et végétal de l'Alaska a été soudainement congelé sur place, dans toutes les attitudes de la mort. Des pattes, des corps, des têtes, des fragments, ont été trouvés entassés ou dispersés, des animaux déchiquetés ont été projetés à travers la campagne, bien qu'ils eussent peut-être pesé plusieurs tonnes."
(...)
Manuel Vélikovsky, nous décrit dans l'un de ses ouvrages ("MONDES EN COLLISION"), les effets de cette catastrophe dans le monde entier : "En de nombreux points de la terre, sur tous les continents, on a trouvé entremêlés les ossements d'animaux marins, d'animaux polaires et d'animaux tropicaux... Sur les hautes montagnes et dans les mers profondes, nous trouvons d'innombrables signes d'un grand bouleversement ancien."
Le caractère universel d'un désastre préhistorique et la disparition apparemment inexplicable d'espèces entières, a été commenté par Charles Darwin, à la suite des recherches zoologiques qu'il a effectuées pour "L'ORIGINE DES ESPECES". Il écrivait :
"L'esprit, ne peut s'empêcher de croire à quelque grande catastrophe. Mais pour détruire ainsi des animaux grands et petits, en Patagonie du Sud, au Brésil, sur la Cordillère du Pérou, en Amérique du Nord jusqu'au détroit de Béring, il a fallu que toute la base du globe terrestre soit secouée."
Ces indices sont exactement ceux qu'on s'attendrait à trouver, après la chute d'une immense voûte de vapeur d'eau. Les régions polaires furent brusquement plongées dans un état de gel intense les animaux qui se trouvaient dans cette région ou tout près périrent gelés sur place. Ceux qui se trouvaient ailleurs furent ensevelis en très grand nombre, sous des amas de terre et des débris.
Ces faits ne peuvent s'expliquer ni par une mort naturelle, ni par noyade normale, ni par la mort à la suite d'une maladie. Ils ne deviennent compréhensibles que dans la perspective d'un déluge universel, accompagné d'un changement de climat quasi instantané.
3 - Traditions d'un déluge universel
S'il y a eu un déluge universel, on peut s'attendre à ce que le souvenir d'une telle catastrophe se soit longtemps conservé parmi les hommes. Les histoires ayant trait au Déluge qui nous sont parvenues de l'antiquité, prouvent que dans toutes les parties du monde la race humaine s'est souvenue d'une époque de grande inondation et destruction.
Dans presque toutes les traditions, Dieu ou une divinité particulière, voulait détruire la race humaine toute entière à l'exception de quelques individus et tout recommencer. Les péchés varient très peu d'une légende à l'autre. Les raisons données sont généralement que l'homme était devenu trop orgueilleux et n'obéissaient plus à la volonté divine, trop corrompus et trop violents, et que, selon les termes de la Bible, "son coeur ne formait que des mauvais desseins à longueur de journée".
(...)
En 1872, un archéologue amateur du nom de Georges Smith, réussit à reconstituer des tablettes brisées que l'on avait retrouvées dans le sol à l'emplacement de l'ancienne Ninive (lieu où Noé construisit l'arche). Ces tablettes remontant à plusieurs milliers d'années, racontaient l'histoire du déluge et confirmaient le récit de l'Ancien Testament jusqu'au plus petit détail. Ces tablettes ont dû être écrites alors qu'on se souvenait encore de façon très nette du déluge.
Plusieurs peuples dans le monde entier possèdent des traditions d'un grand déluge, auquel seuls quelques élus survécurent. Le livre "Cible : La Terre", déclare à ce propos : "Dans le cours normal des événements, les inondations ne sont pas générales et étendues au point de donner naissance à un déluge universel qui aurait tout exterminé.
Pourquoi presque toutes les races ont-elles dans leur folklore, cette histoire d'un grand déluge ?
Pourquoi des peuples vivant loin de la mer dans une région sèche et montagneuse comme le Mexique ou l'Asie Centrale, possèdent-ils la légende d'un déluge ? Le caractère universel de l'histoire du déluge, est un des meilleurs arguments en faveur de son authenticité." (1953, pages 239 à 253)
4 - le navire dans la glace
Qu'est-il arrivé avec cette arche dont la Bible nous raconte qu'elle fut construite par Noé sous les instructions de Dieu pour échapper à la destruction ? Eh bien, elle existe toujours et elle repose dans une région presque inaccessible connue de l'homme depuis des millénaires.
(...)
Témoignages modernes concernant l'arche de Noé :
Au mois de mai 1883, un séisme a ouvert une partie de la montagne et a dégagé l'arche. Des fonctionnaires de la Turquie venus dans cette région pour évaluer les dégâts commis par le séisme, ont pu très bien voir une partie du bateau. Ceux-ci racontèrent avoir découvert une immense masse de bois foncé sortant d'un glacier, d'une hauteur de 12 à 15 mètres environ (la hauteur de l'arche construite par Noé était de 30 coudées, c'est-à-dire 15 mètres environ) :
"Il était impossible d'en mesurer la longueur, tout simplement parce qu'une partie du bateau était enfoncée sous la glace. Un membre anglais de la commission inspecta l'intérieur de l'arche, et découvrit qu'elle était divisée en une série de compartiments de 5 mètres de haut. L'exactitude de cette observation est frappante, lorsque l'on sait que Noé fit 3 étages à l'intérieur de son arche (trois fois 5 mètres nous amène à 15 mètres ou 30 coudées). Finalement, après avoir regardé sous tous les angles ce vaisseau congelé sur la montagne, cette commission publia la nouvelle qu'elle avait retrouvé l'arche de Noé. "
Une revue de Los Angeles, le "New Eden", publia en 1940 le récit étonnant de deux aviateurs russes, Lesin, et le premier lieutenant Zabolotsky, tous deux du troisième détachement de l'air des forces aériennes impériales, affectés à la fin de l'été 1916 à une base située à 40 km au nord-ouest du mont Arrarat. Voici un extrait de leur récit :
" Après 2 ou 3 km autour du sommet enneigé, puis un vol plané rapide et prolongé le long de la face sud, nous découvrîmes soudain un lac gelé, un vrai joyau bleu comme un saphir. Nous tournâmes en rond, puis revînmes pour jeter encore un coup d'oeil. Soudain, mon compagnon se retourna brusquement et hurla quelque chose, surexcité, en me montrant la décharge du lac. ... Quelle curieuse embarcation, conçue comme si le constructeur se fut attendu à ce que les vagues la recouvre constamment, et l'eut fabriquée pour qu'elle roule dans la mer comme un tronc d'arbre ! me dis-je. ... Nous sommes descendus aussi bas que le permettaient les règles de sécurité. En nous approchant, nous fûmes surpris par ses dimensions colossales, car elle était longue comme un pâté de maison et d'une taille comparable aux navires de guerre d'aujourd'hui. Sur l'un de ses côtés près de l'avant, il y avait un grand encadrement de porte de près de 6 mètres carrés."
Ceci est tout à fait conforme au récit de la Genèse qui nous précise cette instruction de Dieu à Noé : "Et tu placera la porte de l'arche sur son côté." (Genèse 6:16). " ... A notre retour, le capitaine nous posa quelques questions et finit par dire : "Emmenez-moi là-bas, je veux voir." Nous fîmes le voyage sans incident, puis retournâmes à l'aéroport. "Cette étrange embarcation, expliqua le capitaine, est l'arche de Noé. Cela fait presque 5 000 ans qu'elle se trouve là. Étant gelée pendant 9 ou 10 mois de l'année, elle ne pouvait pas pourrir."
Lorsque le capitaine envoya son rapport au gouvernement russe, il éveilla un intérêt considérable, et le tsar envoya deux compagnies spéciales pour escalader la montagne. On prit les mesures complètes, on fit des plans ainsi que beaucoup de photographies, et le tout fut envoyé au tsar. On découvrit que l'arche contenait des centaines de petites chambres, certaines pièces étant très vastes et très hautes de plafond. " La Parole de Dieu elle aussi, nous révèle comment l'intérieur de l'arche fut aménagé : "Tu feras l'arche avec des loges." (Genèse 6:14). " ...
Ces pièces étonnamment grandes étaient séparées en deux par une clôture faite de grands morceaux de bois, comme si elles avaient été destinées à contenir des réserves d'aliments d'animaux (fourrage, foin). D'autres pièces avaient tous les murs garnis de plusieurs rangées de cages, du genre que l'on voit aux expositions de volailles, avec cette différence qu'au lieu de grillage, elles avaient sur le devant des rangées de minuscules barreaux de fer. Tout était recouvert d'un épais revêtement ressemblant à de la gomme résineuse, et la construction du vaisseau portait la marque d'une civilisation très avancée.
(J.Paquerette/P.Cusson/Bibliorama.com)
Re: Archéologie
L'ascension du mont Ararat (1/6)
"Et le dix-septième jour du septième mois, l'arche s'arrêta sur la montagne d'Ararat."
Ararat, tel était le nom que, il y a 3, 000 ans, Moïse donnait dans la Genèse à la contrée où se trouve située la montagne sur le sommet de laquelle il,apprenait au peuple juif que l'arche s'était arrêtée le dix-septième jour du septième mois après le déluge. Ce nom était alors tout moderne; il signifiait la chute d'Araï (Araï-arat), roi arménien, tué, 1750 ans environ avant Jésus-Christ, dans une bataille sanglante, par les Babyloniens, sur une plaine de l'Arménie. Avant cet événement, avant Moïse, par conséquent, le pays s'appelait Amassis, du nom de son souverain, le sixième successeur de Japhet, et la montagne se nommait Massis. Aussi les Arméniens qui habitent ne la désignent jamais autrement. Sion leur parlait, d'Ararat, ils seraient aussi étonnés, ils paraîtraient aussi ignorants qu'un Européen qu'on interrogerait au sujet de Massis.
La montagne nommée Massis en Arménie et Ararat en Europe s'élève vers l'extrémité méridionale d'une plaine d'environ 35 milles de largeur et 70 milles de longueur,' arrosée par l'Araxe. Elle se compose, à proprement parler, de deux montagnes : le grand Ararat, au nord-ouest, et le petit Ararat, an sud-est, dont les sommets sont éloignés d'environ 7 milles en ligne droite et dont les bases viennent se confondre par des pentes insensibles dans une large vallée.
Le point culminant du grand Ararat (390 42' lat. nord et 610 55' long. est) a 17,210 pieds au-dessus du niveau de la mer, et 14,320 pieds au-dessus de la plaine de l'Araxe. On peut estimer à 14 milles la longueur de. son versant nord-est, à 20 milles celle de son versant nord-ouest. Il est couronné de neiges et de glaces éternelles. Ces glaces et ces neiges descendent à une distance de deux tiers de mille perpendiculairement, ou d'environ 3 milles obliquement, et se terminent par des dentelures irrégulières selon les accidents du terrain. Du côté du nord, à la hauteur de 14,000 pieds au-dessus du niveau de la mer jusqu'au sommet, elles forment çà et là une crête escarpée d'où s'élancent seulement un petit nombre de pics, et du côté du midi elles s'étendent par des pentes graduelles à un niveau un peu inférieur. '
Le petit Ararat (390 39' lat. nord et 620 2' long. est) a 13,000 pieds au-dessus du niveau de la mer, et 10, 140 pieds au-dessus de la plaine de l'Araxe. Malgré cette grande élévation, il est complètement débarrassé des neiges de l'hiver en septembre et en octobre, quelquefois même probablement en août et en juillet. Ses pentes sont beaucoup plus roides que celles du grand Ararat; sa forme presque parfaitement conique et les crevasses peu profondes qui rayonnent de son sommet à sa base, lui donnent un aspect tout . particulier et un caractère d'un vif intérêt.
Bien que ces deux montagnes paraissent complètement isolées, elles se relient cependant à d'autres chaînes. Au sud-ouest, leurs derniers escarpements viennent se perdre dans les collines de Bayazid et le Diadina, qui contiennent les sources de Euphrate, et les pentes nord-ouest du grand Ararat se rattachent à une chaîne hérissée de pics coniques singulièrement aigus et qui borde toute la rive droite de l'Araxe.
A en croire la tradition, les débris de l'arche se sont conservés jusqu'à ce jour sur le sommet du grand Ararat, et Dieu en a depuis le temps de Noé défendu l'approche à tous les mortels. Les chroniques arméniennes racontent à ce sujet une légende dont les arméniens ne doutent pas plus que de la tradition. Un jour un moine, nommé Jacques, qui fut depuis patriarche de Nisibis, et qu'on suppose avoir été contemporain et parent de saint Grégoire, résolut de se convaincre par ses propres yeux s'il était vrai que l'arche de Noé existât encore au sommet du grand Ararat. Il partit donc pour entreprendre l'ascension de cette montagne; mais dès qu'il commença à la gravir il tomba à terre épuisé de fatigue et s'endormit d'un sommeil profond. A peine réveillé, il reprit sa marche; nouvelle chute, nouvel assoupissement. En rouvrant les yeux, il s'aperçut, à son grand étonnement, que pendant son sommeil il avait été transporté à l'endroit d'où il était parti. Il renouvela une troisième fois sa tentative, les mêmes phénomènes se reproduisirent. Cependant Dieu eut pitié de lui. Tandis qu'il faisait son quatrième somme, un ange envoyé du ciel tout exprès vint lui tenir à peu près ce langage : " Tous tes efforts seront inutiles; le sommet de l'Ararat est inaccessible à l'homme; le Créateur le veut ainsi; n'essaie donc plus de lui désobéir. Pour récompenser ton zèle et pour satisfaire la curiosité de l'humanité, je t'apporte au nom du Tout-Puissant un fragment de l'arche de Noé que j'ai pris en passant sur la montagne. , En se réveillant, Jacques trouva à côté de lui un petit morceau de bois de couleur sombre, quadrangulaire, bien conservé et gravé sur une surface. Inutile d'ajouter qu'il renonça immédiatement à son entreprise, et qu'il revint le plus vite possible à son couvent avec la précieuse relique. Ce fragment de l'arche de Noé est aujourd'hui une des principales richesses du trésor sacré du monastère d'Etchmiadzine.
Cette tradition et cette légende sont pour les Arméniens des articles de foi. Ils y croient comme à l'existence de Dieu. Dans leur opinion, le sommet du grand Ararat est inaccessible aux mortels parce que les débris de l'arche de Noé s'y sont conservés miraculeusement jusqu'à ce jour. On les y transporterait de force, on leur prouverait le contraire, qu'ils n'ajouteraient pas foi au témoignage de leurs yeux. Aussi n'en ont-ils jamais tenté l'ascension, et, avant le dix-neuvième siècle, aucun des voyageurs européens qui ont visité l'Arménie, soit manque de temps, soit indifférence, soit crainte des difficultés, soit enfin conviction bien arrêtée qu'ils échoueraient comme saint Jacques, n'a essayé de gravir ce sommet consacré où nul pied humain ne s'est posé depuis le déluge. En effet, la promenade de Tournefort, la seule qui soit venue à notre connaissance, ne peut pas passer pour une tentative sérieuse. "Nous assurâmes nos guides, dit-il, que nous ne passerions pas au delà d'un tas de neige que nous leur montrâmes, et qui ne paraissait guère plus grand qu'un gâteau; mais, quand nous y fûmes arrivés, nous y en trouvâmes plus qu'il n'en fallait pour nous rafraîchir, car le tas avait plus de trente pieds de diamètre. Chacun en mangea tant et si peu qu'il voulut, et, d'un commun consentement, il fut résolu qu'on n'irait pas plus loin; nous descendîmes donc avec une vigueur admirable, ravis d'avoir accompli notre voeu et de n'avoir plus rien à faire que de nous retirer au monastère." Puis il ajoute : " Nous nous laissâmes glisser sur le dos pendant plus d'une heure sur ce tapis vert; nous avancions fort agréablement, et nous allions plus vite de cette façon-là que si nous allions sur nos jambes. On continua à glisser autant que le terrain le permit; et quand nous rencontrions des cailloux qui meurtrissaient nos épaules, nous glissions sur le ventre ou nous marchions à reculons à quatre pattes. Est-ce un voyageur sérieux le voyageur capable d'écrire de pareilles phrases? Était-il digne d'atteindre le sommet de l'Ararat celui qui dans sa relation déclarait hautement que "cette montagne était une des plus affreuses et plus désagréables choses qu'il y ait sur la surface de la terre?"
"Et le dix-septième jour du septième mois, l'arche s'arrêta sur la montagne d'Ararat."
Ararat, tel était le nom que, il y a 3, 000 ans, Moïse donnait dans la Genèse à la contrée où se trouve située la montagne sur le sommet de laquelle il,apprenait au peuple juif que l'arche s'était arrêtée le dix-septième jour du septième mois après le déluge. Ce nom était alors tout moderne; il signifiait la chute d'Araï (Araï-arat), roi arménien, tué, 1750 ans environ avant Jésus-Christ, dans une bataille sanglante, par les Babyloniens, sur une plaine de l'Arménie. Avant cet événement, avant Moïse, par conséquent, le pays s'appelait Amassis, du nom de son souverain, le sixième successeur de Japhet, et la montagne se nommait Massis. Aussi les Arméniens qui habitent ne la désignent jamais autrement. Sion leur parlait, d'Ararat, ils seraient aussi étonnés, ils paraîtraient aussi ignorants qu'un Européen qu'on interrogerait au sujet de Massis.
La montagne nommée Massis en Arménie et Ararat en Europe s'élève vers l'extrémité méridionale d'une plaine d'environ 35 milles de largeur et 70 milles de longueur,' arrosée par l'Araxe. Elle se compose, à proprement parler, de deux montagnes : le grand Ararat, au nord-ouest, et le petit Ararat, an sud-est, dont les sommets sont éloignés d'environ 7 milles en ligne droite et dont les bases viennent se confondre par des pentes insensibles dans une large vallée.
Le point culminant du grand Ararat (390 42' lat. nord et 610 55' long. est) a 17,210 pieds au-dessus du niveau de la mer, et 14,320 pieds au-dessus de la plaine de l'Araxe. On peut estimer à 14 milles la longueur de. son versant nord-est, à 20 milles celle de son versant nord-ouest. Il est couronné de neiges et de glaces éternelles. Ces glaces et ces neiges descendent à une distance de deux tiers de mille perpendiculairement, ou d'environ 3 milles obliquement, et se terminent par des dentelures irrégulières selon les accidents du terrain. Du côté du nord, à la hauteur de 14,000 pieds au-dessus du niveau de la mer jusqu'au sommet, elles forment çà et là une crête escarpée d'où s'élancent seulement un petit nombre de pics, et du côté du midi elles s'étendent par des pentes graduelles à un niveau un peu inférieur. '
Le petit Ararat (390 39' lat. nord et 620 2' long. est) a 13,000 pieds au-dessus du niveau de la mer, et 10, 140 pieds au-dessus de la plaine de l'Araxe. Malgré cette grande élévation, il est complètement débarrassé des neiges de l'hiver en septembre et en octobre, quelquefois même probablement en août et en juillet. Ses pentes sont beaucoup plus roides que celles du grand Ararat; sa forme presque parfaitement conique et les crevasses peu profondes qui rayonnent de son sommet à sa base, lui donnent un aspect tout . particulier et un caractère d'un vif intérêt.
Bien que ces deux montagnes paraissent complètement isolées, elles se relient cependant à d'autres chaînes. Au sud-ouest, leurs derniers escarpements viennent se perdre dans les collines de Bayazid et le Diadina, qui contiennent les sources de Euphrate, et les pentes nord-ouest du grand Ararat se rattachent à une chaîne hérissée de pics coniques singulièrement aigus et qui borde toute la rive droite de l'Araxe.
A en croire la tradition, les débris de l'arche se sont conservés jusqu'à ce jour sur le sommet du grand Ararat, et Dieu en a depuis le temps de Noé défendu l'approche à tous les mortels. Les chroniques arméniennes racontent à ce sujet une légende dont les arméniens ne doutent pas plus que de la tradition. Un jour un moine, nommé Jacques, qui fut depuis patriarche de Nisibis, et qu'on suppose avoir été contemporain et parent de saint Grégoire, résolut de se convaincre par ses propres yeux s'il était vrai que l'arche de Noé existât encore au sommet du grand Ararat. Il partit donc pour entreprendre l'ascension de cette montagne; mais dès qu'il commença à la gravir il tomba à terre épuisé de fatigue et s'endormit d'un sommeil profond. A peine réveillé, il reprit sa marche; nouvelle chute, nouvel assoupissement. En rouvrant les yeux, il s'aperçut, à son grand étonnement, que pendant son sommeil il avait été transporté à l'endroit d'où il était parti. Il renouvela une troisième fois sa tentative, les mêmes phénomènes se reproduisirent. Cependant Dieu eut pitié de lui. Tandis qu'il faisait son quatrième somme, un ange envoyé du ciel tout exprès vint lui tenir à peu près ce langage : " Tous tes efforts seront inutiles; le sommet de l'Ararat est inaccessible à l'homme; le Créateur le veut ainsi; n'essaie donc plus de lui désobéir. Pour récompenser ton zèle et pour satisfaire la curiosité de l'humanité, je t'apporte au nom du Tout-Puissant un fragment de l'arche de Noé que j'ai pris en passant sur la montagne. , En se réveillant, Jacques trouva à côté de lui un petit morceau de bois de couleur sombre, quadrangulaire, bien conservé et gravé sur une surface. Inutile d'ajouter qu'il renonça immédiatement à son entreprise, et qu'il revint le plus vite possible à son couvent avec la précieuse relique. Ce fragment de l'arche de Noé est aujourd'hui une des principales richesses du trésor sacré du monastère d'Etchmiadzine.
Cette tradition et cette légende sont pour les Arméniens des articles de foi. Ils y croient comme à l'existence de Dieu. Dans leur opinion, le sommet du grand Ararat est inaccessible aux mortels parce que les débris de l'arche de Noé s'y sont conservés miraculeusement jusqu'à ce jour. On les y transporterait de force, on leur prouverait le contraire, qu'ils n'ajouteraient pas foi au témoignage de leurs yeux. Aussi n'en ont-ils jamais tenté l'ascension, et, avant le dix-neuvième siècle, aucun des voyageurs européens qui ont visité l'Arménie, soit manque de temps, soit indifférence, soit crainte des difficultés, soit enfin conviction bien arrêtée qu'ils échoueraient comme saint Jacques, n'a essayé de gravir ce sommet consacré où nul pied humain ne s'est posé depuis le déluge. En effet, la promenade de Tournefort, la seule qui soit venue à notre connaissance, ne peut pas passer pour une tentative sérieuse. "Nous assurâmes nos guides, dit-il, que nous ne passerions pas au delà d'un tas de neige que nous leur montrâmes, et qui ne paraissait guère plus grand qu'un gâteau; mais, quand nous y fûmes arrivés, nous y en trouvâmes plus qu'il n'en fallait pour nous rafraîchir, car le tas avait plus de trente pieds de diamètre. Chacun en mangea tant et si peu qu'il voulut, et, d'un commun consentement, il fut résolu qu'on n'irait pas plus loin; nous descendîmes donc avec une vigueur admirable, ravis d'avoir accompli notre voeu et de n'avoir plus rien à faire que de nous retirer au monastère." Puis il ajoute : " Nous nous laissâmes glisser sur le dos pendant plus d'une heure sur ce tapis vert; nous avancions fort agréablement, et nous allions plus vite de cette façon-là que si nous allions sur nos jambes. On continua à glisser autant que le terrain le permit; et quand nous rencontrions des cailloux qui meurtrissaient nos épaules, nous glissions sur le ventre ou nous marchions à reculons à quatre pattes. Est-ce un voyageur sérieux le voyageur capable d'écrire de pareilles phrases? Était-il digne d'atteindre le sommet de l'Ararat celui qui dans sa relation déclarait hautement que "cette montagne était une des plus affreuses et plus désagréables choses qu'il y ait sur la surface de la terre?"
Re: Archéologie
L'ascension du mont Ararat (2/6)
Un pacha de Bayazid, le père et le prédécesseur du pacha actuel, Mohamed-Bahaluhl, résolut un jour, il est vrai, de s'assurer si le sommet de l'Ararat était ou non accessible aux mortels, et non-seulement il essaya de résoudre par lui-même ce problème, mais il offrit une forte récompense à quiconque lui en apporterait la solution. Il ne dépassa pas les limites que ne peut franchir un bon cheval persan, et l'appât du gain ne tenta aucun de ses subordonnés. Les Persans aiment trop la chaleur, le repos et leur bien-être, pour s'élever jamais volontairement, par curiosité ou dans l'intérêt de la science, au-dessus de la ligne des neiges éternelles. L'essai malheureux du pacha de Bayazid, qui n'avait certes pas subi les influences des préjugés religieux des Arméniens, confirma l'opinion généralement répandue qu'il était impossible et défendu à l'homme de parvenir au sommet de l'Ararat.
Ainsi depuis la création du monde jusqu'à ces dernières années, aucun être humain n'avait visité ce point élevé du globe où, selon la tradition chrétienne, Par le patriarche de Noé s'est arrêtée après le déluge, et où ses débris auraient été miraculeusement conservés. Ce ne fut qu'en 1829 que le docteur Friedrich Parrot, professeur de physique à l'université de Dorpat, prouva au monde savant -ce que d'autres voyageurs, lui ont également démontré depuis -que l'ascension du mont Ararat était permise et possible", tout aussi bien que celle du Mont-Blanc. Les intéressants détails que l'on va lire sont extraits de sa relation publiée en allemand en 1834. (...) Le 30 mars 1829, tous ses préparatifs terminés, il partit de Dorpat, accompagné de MM. de Behaghel d'Adlerskron, de deux élèves de l'Université, MM. Julius Hehn et Karl Schiemann, et d'un jeune astronome d'un mérite éminent, M. Vassili, Fedorow, que le gouvernement Russe lui avait adjoint. Avant de se mettre en route, il avait soumis son projet à l'appréciation de I'empereur, qui s'était empressé de l'approuver en ces termes : " Ce projet a ma pleine et entière approbation. Qu'un feldjâger (courrier ou guide militaire), d'une fidélité éprouvée, accompagne l'expédition et reste au service des voyageurs jusqu'à leur retour."
Le 20 septembre seulement, l'expédition, partie le Il avril de Dorpat, arrivait au monastère d'Etchmiadzin, situé au milieu de la plaine de l'Araxe, à 35 milles de l'Ararat, à 3,035 pieds au-dessus du niveau de la mer Noire, et à quelques lieues d'Erivan. Elle y fut on ne peut mieux accueillie, et elle s'y reposa de ses fatigues passées en s'y préparant à ses fatigues futures. Le docteur Parrot donne peu de détails sur cette partie de son voyage(...). Ce fut le 22 septembre , à 10 heures du matin, que le docteur Parrot partit d'Etchmiadzin pour entreprendre l'ascension du grand Ararat. Outre les noms dont il a été parlé plus haut, il emmenait avec lui un jeune diacre nommé Khachatur Abovian, - Khachatur, le fils d'Abov, - qui parlait l'arménien, le russe, le tartare et le persan, et devait lui servir d'interprète. Au sortir du couvent, il se dirigea vers le sud, dans la direction de l'Araxe, sur une plaine en partie inculte, en partie cultivée, mais cou,verte d'herbes et de pâturages, où il bivouaqua pendant la nuit. Le lendemain, à onze heures du matin, il atteignit Arguri, village arménien de 1,000 habitants, situé au fond de la grande crevasse que l'Ararat, dans ses commotions volcaniques, a entrouverte en déchirant son sein. Ce fut là que, selon la tradition, Noé, descendu de l'Ararat avec ses fils, " bâtit un autel à l'Éternel, et prit de toute bête nette et de tout oiseau net et en offrit des holocaustes sur l'autel. Ce fut là aussi, dit-on, que, ~ laboureur de la terre, il commença à planter la vigne. " Le nom du village .prouve que cette seconde tradition est fort ancienne. Arghanel en arménien signifie planter; - argh veut donc dire il planta, - et urri signifie vigne. Il. Parrot ne s'arrêta à Arguri que le temps nécessaire pour s'y procurer des boeufs. Le soir du même jour, il arrivait avec tous ses bagages au monastère arménien de Saint Jacques, situé à un mille et demi environ au-dessus d'Arguri, sur le versant septentrional de l'Ararat, et où il s'était proposé d'établir son quartier général.
"Ce monastère, dit M. Dubois de Montpéreux, qui la visité postérieurement, n'est qu'une petite chapelle assise sur le bord d'une terrasse naturelle, à quelques centaines de pieds au-dessus du fond de la crevasse. L'église est entourée de quelques huttes où logent les moines qui la desservent, et quelques arbres ombragent ce groupe pittoresque d'édifices. Excepté ce peu de verdure et celle que produisent les jardins d'Arguri, il n'y a pas un seul arbre sur toute la montagne du grand Ararat. C'est à la lettre, si on excepte un antique saule rabougri, replié par la neige et par les glaces. On le voit isolé au-dessus du village. Les habitants assurent que c'est une planche de l'arche Noé qui a pris racine et qui a produit cet arbre, qu'ils vénèrent. lis ne souffrent pas qu'on lui fasse le moindre dommage, ni même qu'on emporte un de ses faibles rameaux. Le petit Ararat est aussi nu que le grand, à l'exception d'un petit bouquet, de huit minutes de tour, de bouleaux nains qui croissent au pied, vers le nord."
"La crevasse ou fente énorme au fond de laquelle coule le ruisseau d'Arguri, se partage au-dessus du monastère de Saint-Jacques, en deux branches : l'une se dirige vers le coeur de la montagne, tandis que l'autre la flanque à droite : c'est dans cet embranchent qu'on remarque encore quelques ruines d'habitations abandonnées."
"Tournefort a vu au fond de ces précipices des tigres qui habitaient ces solitudes et qu'on tuait pour les peux qu'on envoyait en Perse; aujourd'hui il n'y en a pas un sur l'Ararat. Les seuls animaux sauvages qui viennent brouter l'herbe maigre de ces déserts sont des chèvres ou des brebis."
Le lendemain de son arrivée au monastère de Saint Jacques, à sept heures du matin, M. Parrot se mit en route pour l'Ararat avec M. Schiedam. Ils étaient accompagnés d'un Cosaque et d'un paysan d'Arguri, un chasseur, nommé Isaac, - qui connaissait bien la montagne. Au bout de deux heures de montée, le Cosaque déclara qu'il se Sentait incapable d'aller plus loin; on le renvoya au monastère; mais le chasseur montra plus de bonne volonté et de courage.
Un pacha de Bayazid, le père et le prédécesseur du pacha actuel, Mohamed-Bahaluhl, résolut un jour, il est vrai, de s'assurer si le sommet de l'Ararat était ou non accessible aux mortels, et non-seulement il essaya de résoudre par lui-même ce problème, mais il offrit une forte récompense à quiconque lui en apporterait la solution. Il ne dépassa pas les limites que ne peut franchir un bon cheval persan, et l'appât du gain ne tenta aucun de ses subordonnés. Les Persans aiment trop la chaleur, le repos et leur bien-être, pour s'élever jamais volontairement, par curiosité ou dans l'intérêt de la science, au-dessus de la ligne des neiges éternelles. L'essai malheureux du pacha de Bayazid, qui n'avait certes pas subi les influences des préjugés religieux des Arméniens, confirma l'opinion généralement répandue qu'il était impossible et défendu à l'homme de parvenir au sommet de l'Ararat.
Ainsi depuis la création du monde jusqu'à ces dernières années, aucun être humain n'avait visité ce point élevé du globe où, selon la tradition chrétienne, Par le patriarche de Noé s'est arrêtée après le déluge, et où ses débris auraient été miraculeusement conservés. Ce ne fut qu'en 1829 que le docteur Friedrich Parrot, professeur de physique à l'université de Dorpat, prouva au monde savant -ce que d'autres voyageurs, lui ont également démontré depuis -que l'ascension du mont Ararat était permise et possible", tout aussi bien que celle du Mont-Blanc. Les intéressants détails que l'on va lire sont extraits de sa relation publiée en allemand en 1834. (...) Le 30 mars 1829, tous ses préparatifs terminés, il partit de Dorpat, accompagné de MM. de Behaghel d'Adlerskron, de deux élèves de l'Université, MM. Julius Hehn et Karl Schiemann, et d'un jeune astronome d'un mérite éminent, M. Vassili, Fedorow, que le gouvernement Russe lui avait adjoint. Avant de se mettre en route, il avait soumis son projet à l'appréciation de I'empereur, qui s'était empressé de l'approuver en ces termes : " Ce projet a ma pleine et entière approbation. Qu'un feldjâger (courrier ou guide militaire), d'une fidélité éprouvée, accompagne l'expédition et reste au service des voyageurs jusqu'à leur retour."
Le 20 septembre seulement, l'expédition, partie le Il avril de Dorpat, arrivait au monastère d'Etchmiadzin, situé au milieu de la plaine de l'Araxe, à 35 milles de l'Ararat, à 3,035 pieds au-dessus du niveau de la mer Noire, et à quelques lieues d'Erivan. Elle y fut on ne peut mieux accueillie, et elle s'y reposa de ses fatigues passées en s'y préparant à ses fatigues futures. Le docteur Parrot donne peu de détails sur cette partie de son voyage(...). Ce fut le 22 septembre , à 10 heures du matin, que le docteur Parrot partit d'Etchmiadzin pour entreprendre l'ascension du grand Ararat. Outre les noms dont il a été parlé plus haut, il emmenait avec lui un jeune diacre nommé Khachatur Abovian, - Khachatur, le fils d'Abov, - qui parlait l'arménien, le russe, le tartare et le persan, et devait lui servir d'interprète. Au sortir du couvent, il se dirigea vers le sud, dans la direction de l'Araxe, sur une plaine en partie inculte, en partie cultivée, mais cou,verte d'herbes et de pâturages, où il bivouaqua pendant la nuit. Le lendemain, à onze heures du matin, il atteignit Arguri, village arménien de 1,000 habitants, situé au fond de la grande crevasse que l'Ararat, dans ses commotions volcaniques, a entrouverte en déchirant son sein. Ce fut là que, selon la tradition, Noé, descendu de l'Ararat avec ses fils, " bâtit un autel à l'Éternel, et prit de toute bête nette et de tout oiseau net et en offrit des holocaustes sur l'autel. Ce fut là aussi, dit-on, que, ~ laboureur de la terre, il commença à planter la vigne. " Le nom du village .prouve que cette seconde tradition est fort ancienne. Arghanel en arménien signifie planter; - argh veut donc dire il planta, - et urri signifie vigne. Il. Parrot ne s'arrêta à Arguri que le temps nécessaire pour s'y procurer des boeufs. Le soir du même jour, il arrivait avec tous ses bagages au monastère arménien de Saint Jacques, situé à un mille et demi environ au-dessus d'Arguri, sur le versant septentrional de l'Ararat, et où il s'était proposé d'établir son quartier général.
"Ce monastère, dit M. Dubois de Montpéreux, qui la visité postérieurement, n'est qu'une petite chapelle assise sur le bord d'une terrasse naturelle, à quelques centaines de pieds au-dessus du fond de la crevasse. L'église est entourée de quelques huttes où logent les moines qui la desservent, et quelques arbres ombragent ce groupe pittoresque d'édifices. Excepté ce peu de verdure et celle que produisent les jardins d'Arguri, il n'y a pas un seul arbre sur toute la montagne du grand Ararat. C'est à la lettre, si on excepte un antique saule rabougri, replié par la neige et par les glaces. On le voit isolé au-dessus du village. Les habitants assurent que c'est une planche de l'arche Noé qui a pris racine et qui a produit cet arbre, qu'ils vénèrent. lis ne souffrent pas qu'on lui fasse le moindre dommage, ni même qu'on emporte un de ses faibles rameaux. Le petit Ararat est aussi nu que le grand, à l'exception d'un petit bouquet, de huit minutes de tour, de bouleaux nains qui croissent au pied, vers le nord."
"La crevasse ou fente énorme au fond de laquelle coule le ruisseau d'Arguri, se partage au-dessus du monastère de Saint-Jacques, en deux branches : l'une se dirige vers le coeur de la montagne, tandis que l'autre la flanque à droite : c'est dans cet embranchent qu'on remarque encore quelques ruines d'habitations abandonnées."
"Tournefort a vu au fond de ces précipices des tigres qui habitaient ces solitudes et qu'on tuait pour les peux qu'on envoyait en Perse; aujourd'hui il n'y en a pas un sur l'Ararat. Les seuls animaux sauvages qui viennent brouter l'herbe maigre de ces déserts sont des chèvres ou des brebis."
Le lendemain de son arrivée au monastère de Saint Jacques, à sept heures du matin, M. Parrot se mit en route pour l'Ararat avec M. Schiedam. Ils étaient accompagnés d'un Cosaque et d'un paysan d'Arguri, un chasseur, nommé Isaac, - qui connaissait bien la montagne. Au bout de deux heures de montée, le Cosaque déclara qu'il se Sentait incapable d'aller plus loin; on le renvoya au monastère; mais le chasseur montra plus de bonne volonté et de courage.
Re: Archéologie
L'ascension du mont Ararat (3/6)
La journée fut rude. M. Parrot et M. Schiemann souffrirent cruellement de la chaleur. Vers six heures du soir, ils approchèrent de la région des neiges. Se sentant hors d'état de monter plus haut sans prendre un peu de repos, ils cherchèrent parmi les fragments de rochers dont ils étaient entourés le lieu le plus convenable pour y passer la nuit : ~ Nous avions atteint, dit-il, une hauteur de 12,360 pieds; nous n'eûmes pour lit que le roc dur, et. pour poêle que la tête glacée de la montagne. Dans les endroits abrités, il y avait encore de la neige fraîche. La température de l'air était à zéro. M. Schiemann et moi nous avions pris quelques précautions contre le froid; d'ailleurs la satisfaction que nous causait notre entreprise contribuait à nous réchauffer; mais Isaac -le chasseur d'Arguri qui n'avait emporté que ses vêtements d'été, grelottait à faire peine. Je l'enveloppai dans des feuilles de papier gris destinées à faire sécher des plantes, et il s'en trouva fort bien...
"Dès que l'aube parut, Dons continuâmes à gravir le versant oriental de la montagne, et nous atteignîmes bientôt une dernière rampe qui se continue sans interruption jusqu'au sommet. Cette rampe est formée de bancs ou arêtes de rochers aigus, séparés par d'énormes crevasses que remplissent en partie d'immenses glaciers. Nous traversâmes heureusement la première arête de rochers et le beau glacier qui s'étend de l'autre côté. Lorsque nous arrivâmes au haut de la seconde arête, Isaac perdit courage; ses membres, engourdis par le froid de la nuit, n'avaient pas repris leur chaleur naturelle, et les régions de plus en plus glacées vers lesquelles nous nous élevions ne semblaient pas lui promettre une température plus agréable; nous fûmes obligés de l'autoriser à redescendre. Seul, M. Schiemann, bien qu'il ne fût pas habitué aux courses des montagnes, resta résolument à mes côtés, partageant, avec la vigueur &un jeune homme et la fermeté d'un homme mûr, toutes mes fatigues et tous mes dangers, qui devenaient de minute en minute plus pénibles et plus effrayants. Nous traversâmes le second glacier et nous montâmes au haut de la troisième arête, sous les yeux de notre compagnon qui était resté en arrière; puis, nous élevant obliquement, -nous atteignîmes, à la hauteur de 13,354 pieds de l'autre côté des rochers, l'extrémité inférieure du glacier qui s'étend sans solution de continuité jusqu'au sommet.
Ce glacier, il s'agissait de le gravir. Bien que son inclinaison ne dépassât pas 30 degrés, nous ne pouvions pas songer à monter en droite ligne ; suivant en conséquence une direction oblique, et creusant avec nos bâtons des degrés dans la glace recouverte d'une touche de neige fraîche trop mince pour former un appui suffisant, nous gagnâmes une longue arête de rochers le long de laquelle, grâce à la neige nouvellement tombée -et- qui y était plus épaisse, nous montâmes jusqu'à son sommet, élevé de 15,400 pieds au-dessus du niveau de la mer, c'est-à-dire à peu près à la hauteur du Mont-Blanc. De là nous voyions s'élever devant nous le sommet de l'Ararat, qui semblait grandir à mesure que nous nous en approchions. Aucun obstacle insurmontable ne paraissait plus devoir nous arrêter; évidemment nous pouvions, si nous le voulions, franchir ce jour-là la distance qui nous séparait encore du but de nos efforts et de nos désirs; mais nous nous sentions fatigués, il était trois heures de l'après-midi; nous eussions employé le reste de la journée à gravir jusqu'au point culminant. Si nous continuions d'avancer, où passerions-nous la .nuit? trouverions-nous à une plus grande élévation un rocher pour nous abriter? En outre, nos provisions commençaient à s'épuiser. Après nous être consultés, nous prîmes le parti de redescendre. Nous nous trouvions d'ailleurs fort heureux d'avoir constaté par nos propres yeux que la montagne n'était pas inaccessible de ce côté, et, dès que nous eûmes fait nos observations barométriques, nous retournâmes sur nos pas.
La descente nous sembla plus difficile et plus dangereuse que la montée. D'abord le pied est généralement moins sûr lorsqu'on descend que lorsque monte. Ensuite, quelque prudence que l'on ait, on ne peut pas, en certains moments, modérer son pas, comme on le voudrait; on est entraîné, malgré soi, à l'accélérer, surtout quand on n'a point encore l'habitude de pareilles excursions. C'était, je le répète, la première fois que M. Schiemann s'aventurait à une si ,grande hauteur ; soit qu'il descendit trop vite, soit qu'il eût manqué d'attention, il tomba et glissa sur la surface du glacier, sans pouvoir se retenir. Heureusement il était, au moment de sa chute, à vingt pas derrière moi; j'eus le temps de planter mon bâton dans la glace, et, m'y cramponnant aussi fermement que possible de la main droite, je saisis mon malheureux compagnon de la main gauche quand il passa près de moi. Le choc que j'éprouvai fut si violent que, bien que j'y eusse résisté d'abord, les courroies qui attachaient à mes souliers des crampons pour la glace se rompirent comme si elles eussent été coupées par un rasoir; je tombai à mon tour, ne pouvant plus me soutenir sur les semelles glissantes avec le poids que je retenais.
M. Schiernann, que je lâchai, continua sa descente un moment interrompue, mais il ne tarda pas à s'arrêter contre deux grosses pierres; quant à moi, je roulai ainsi, à une distance d'un quart de mille environ, jusque dans, des débris de lave, près de l'extrémité inférieure du glacier...
,,Dans ma chute, le tube de mon baromètre se brisa en pièces; mon chronomètre s'ouvrit et fut taché de mon sang; tous les objets que j'avais emportés dans mes poches descendirent encore plus vite que moi lancés en l'air dans diverses directions. Heureusement je ne reçus aucune blessure grave. M. Schilemann, de son côté, n'avait que de légères contusions., Dès que nous nous fûmes remis de notre premier effroi, nous remerciâmes Dieu de nous avoir sauvé la vie;. puis, après avoir recherché et retrouvé tes objets les plus importants que nous avions perdus, nous nous remîmes cri marche. Nous traversâmes un petit glacier en y taillant des pas, et bientôt, du haut de l'arête de rochers qui le domine, nous entendîmes avec joie la voix d'Isaac, qui avait eu l'esprit de nous attendre en cet endroit; nous eûmes au moins la satisfaction de passer la nuit avec lui dans la région de la végétation, à coté d'un feu d'herbes sèches qu'il alluma pour se réchauffer. Le troisième jour, vers dix heures du matin, nous.rentrâmes à notre cher monastère, où nous mangeâmes d'excellentes pèches, et où nous fîmes un bon déjeuner; mais nous eûmes bien soin, tout le temps que nous passâmes avec les Arméniens, de ne rien dire de notre malheureuse chute, car ils n'eussent pas manqué de la considérer comme un juste châtiment de notre tentative insensé pour atteindre le sommet d'une montagne dont Dieu avait interdit l'approche à tous les mortels. "
La journée fut rude. M. Parrot et M. Schiemann souffrirent cruellement de la chaleur. Vers six heures du soir, ils approchèrent de la région des neiges. Se sentant hors d'état de monter plus haut sans prendre un peu de repos, ils cherchèrent parmi les fragments de rochers dont ils étaient entourés le lieu le plus convenable pour y passer la nuit : ~ Nous avions atteint, dit-il, une hauteur de 12,360 pieds; nous n'eûmes pour lit que le roc dur, et. pour poêle que la tête glacée de la montagne. Dans les endroits abrités, il y avait encore de la neige fraîche. La température de l'air était à zéro. M. Schiemann et moi nous avions pris quelques précautions contre le froid; d'ailleurs la satisfaction que nous causait notre entreprise contribuait à nous réchauffer; mais Isaac -le chasseur d'Arguri qui n'avait emporté que ses vêtements d'été, grelottait à faire peine. Je l'enveloppai dans des feuilles de papier gris destinées à faire sécher des plantes, et il s'en trouva fort bien...
"Dès que l'aube parut, Dons continuâmes à gravir le versant oriental de la montagne, et nous atteignîmes bientôt une dernière rampe qui se continue sans interruption jusqu'au sommet. Cette rampe est formée de bancs ou arêtes de rochers aigus, séparés par d'énormes crevasses que remplissent en partie d'immenses glaciers. Nous traversâmes heureusement la première arête de rochers et le beau glacier qui s'étend de l'autre côté. Lorsque nous arrivâmes au haut de la seconde arête, Isaac perdit courage; ses membres, engourdis par le froid de la nuit, n'avaient pas repris leur chaleur naturelle, et les régions de plus en plus glacées vers lesquelles nous nous élevions ne semblaient pas lui promettre une température plus agréable; nous fûmes obligés de l'autoriser à redescendre. Seul, M. Schiemann, bien qu'il ne fût pas habitué aux courses des montagnes, resta résolument à mes côtés, partageant, avec la vigueur &un jeune homme et la fermeté d'un homme mûr, toutes mes fatigues et tous mes dangers, qui devenaient de minute en minute plus pénibles et plus effrayants. Nous traversâmes le second glacier et nous montâmes au haut de la troisième arête, sous les yeux de notre compagnon qui était resté en arrière; puis, nous élevant obliquement, -nous atteignîmes, à la hauteur de 13,354 pieds de l'autre côté des rochers, l'extrémité inférieure du glacier qui s'étend sans solution de continuité jusqu'au sommet.
Ce glacier, il s'agissait de le gravir. Bien que son inclinaison ne dépassât pas 30 degrés, nous ne pouvions pas songer à monter en droite ligne ; suivant en conséquence une direction oblique, et creusant avec nos bâtons des degrés dans la glace recouverte d'une touche de neige fraîche trop mince pour former un appui suffisant, nous gagnâmes une longue arête de rochers le long de laquelle, grâce à la neige nouvellement tombée -et- qui y était plus épaisse, nous montâmes jusqu'à son sommet, élevé de 15,400 pieds au-dessus du niveau de la mer, c'est-à-dire à peu près à la hauteur du Mont-Blanc. De là nous voyions s'élever devant nous le sommet de l'Ararat, qui semblait grandir à mesure que nous nous en approchions. Aucun obstacle insurmontable ne paraissait plus devoir nous arrêter; évidemment nous pouvions, si nous le voulions, franchir ce jour-là la distance qui nous séparait encore du but de nos efforts et de nos désirs; mais nous nous sentions fatigués, il était trois heures de l'après-midi; nous eussions employé le reste de la journée à gravir jusqu'au point culminant. Si nous continuions d'avancer, où passerions-nous la .nuit? trouverions-nous à une plus grande élévation un rocher pour nous abriter? En outre, nos provisions commençaient à s'épuiser. Après nous être consultés, nous prîmes le parti de redescendre. Nous nous trouvions d'ailleurs fort heureux d'avoir constaté par nos propres yeux que la montagne n'était pas inaccessible de ce côté, et, dès que nous eûmes fait nos observations barométriques, nous retournâmes sur nos pas.
La descente nous sembla plus difficile et plus dangereuse que la montée. D'abord le pied est généralement moins sûr lorsqu'on descend que lorsque monte. Ensuite, quelque prudence que l'on ait, on ne peut pas, en certains moments, modérer son pas, comme on le voudrait; on est entraîné, malgré soi, à l'accélérer, surtout quand on n'a point encore l'habitude de pareilles excursions. C'était, je le répète, la première fois que M. Schiemann s'aventurait à une si ,grande hauteur ; soit qu'il descendit trop vite, soit qu'il eût manqué d'attention, il tomba et glissa sur la surface du glacier, sans pouvoir se retenir. Heureusement il était, au moment de sa chute, à vingt pas derrière moi; j'eus le temps de planter mon bâton dans la glace, et, m'y cramponnant aussi fermement que possible de la main droite, je saisis mon malheureux compagnon de la main gauche quand il passa près de moi. Le choc que j'éprouvai fut si violent que, bien que j'y eusse résisté d'abord, les courroies qui attachaient à mes souliers des crampons pour la glace se rompirent comme si elles eussent été coupées par un rasoir; je tombai à mon tour, ne pouvant plus me soutenir sur les semelles glissantes avec le poids que je retenais.
M. Schiernann, que je lâchai, continua sa descente un moment interrompue, mais il ne tarda pas à s'arrêter contre deux grosses pierres; quant à moi, je roulai ainsi, à une distance d'un quart de mille environ, jusque dans, des débris de lave, près de l'extrémité inférieure du glacier...
,,Dans ma chute, le tube de mon baromètre se brisa en pièces; mon chronomètre s'ouvrit et fut taché de mon sang; tous les objets que j'avais emportés dans mes poches descendirent encore plus vite que moi lancés en l'air dans diverses directions. Heureusement je ne reçus aucune blessure grave. M. Schilemann, de son côté, n'avait que de légères contusions., Dès que nous nous fûmes remis de notre premier effroi, nous remerciâmes Dieu de nous avoir sauvé la vie;. puis, après avoir recherché et retrouvé tes objets les plus importants que nous avions perdus, nous nous remîmes cri marche. Nous traversâmes un petit glacier en y taillant des pas, et bientôt, du haut de l'arête de rochers qui le domine, nous entendîmes avec joie la voix d'Isaac, qui avait eu l'esprit de nous attendre en cet endroit; nous eûmes au moins la satisfaction de passer la nuit avec lui dans la région de la végétation, à coté d'un feu d'herbes sèches qu'il alluma pour se réchauffer. Le troisième jour, vers dix heures du matin, nous.rentrâmes à notre cher monastère, où nous mangeâmes d'excellentes pèches, et où nous fîmes un bon déjeuner; mais nous eûmes bien soin, tout le temps que nous passâmes avec les Arméniens, de ne rien dire de notre malheureuse chute, car ils n'eussent pas manqué de la considérer comme un juste châtiment de notre tentative insensé pour atteindre le sommet d'une montagne dont Dieu avait interdit l'approche à tous les mortels. "
Re: Archéologie
L'ascension du mont Ararat (4/6)
Le lendemain de son retour au monastère de Saint Jacques, le docteur Parrot avait un léger accès de fièvre, qui céda heureusement à une diète sévère. Sans perdre une minute, il s'occupa des préparatifs de la seconde tentative qu'il se proposait de faire pour monter jusqu'au sommet de I'Ararat. Il répara son thermomètre, il engagea à son service des paysans et des bêtes de somme, il amassa des provisions, etc.. Enfin le 30 septembre, six jours seulement après cette descente qui avait failli lui coûter la vie, vers huit heure et demie du matin, il se remit en marche, emmenant avec lui M. Von Behaghel, M. Schiemann, le diacre Abovian, quatre paysans arméniens d'Arguri, trois soldats russes du 4ème régiment de chasseurs, et d'homme chargé de la conduite de quatre boeufs. Avant de partir, il avait fait bénir, et oindre d'huile sainte par l'archimandrite, une croix en sapin, de dix pieds .. de longueur, peinte en noir, qu'il avait apportée d'Etchmiadzin pour la planter au sommet de l'Ararat.
Cette seconde tentative ne devait pas réussir mieux que la première. La petite caravane parvint cependant sans avoir eu à surmonter de grandes difficultés, la ligne des neiges éternelles; mais, à partir de là dit M. Parrot, "après que nous eûmes monté environ deux cents pas, la roideur de la pente augmenta à tel point que nous fûmes obligés de tailler des pas dans la glace avec de petites haches. Celui qui montait le premier faisait seulement une marche suffisante pour lui permettre de s'élever plus haut; ceux qui le suivaient élargissaient cette marche chacun à son tour, de sorte qu'un bon chemin était préparé pour la descente car alors le pied a besoin d'un point d' appui plus étendu et plus sûr qu'à la montée. "
Cette nécessité absolue où ils se trouvaient de tailler se des pas dans la glace à mesure qu'ils montaient jointe aux difficultés extraordinaires que présentait le transport de la croix, ne permit pas au docteur Parrot et à ses compagnons de s'élever de plus de 600 pieds par heure dans la région des glaces éternelles, bien que dans la région des roches ils eussent dans le même espace de temps monté d'environ 1,000 pieds. Après avoir tourné une pente trop roide pour être gravie, ils durent s'arrêter quelques instants devant une crevasse de 5 pieds de largeur, et si longue qu'ils ne purent pas en distinguer à l'oeil nu les extrémités. Heureusement, ils finirent par y découvrir un pont de neige qu'ils traversèrent avec d'autant plus de peine, cependant, que le bord supérieur de cette crevasse était plu élevé que le bord inférieur. Dès qu'ils eurent tous franchi ce difficile et dangereux passage, ils gravirent me pente douce, et ils se trouvèrent sur une plaine de neige presque horizontale, d'ou s'élevait le sommet de l'Ararat ; mais ils crurent prudent de rebrousser chemin. D'après leurs calculs, il leur fallait encore trois heures de marche forcée pour atteindre le sommet, le jour était déjà avancé, et depuis quelques instants soufflait avec violence un vent humide qui leur faisait craindre un ouragan de neige. lis ne redescendirent pas cependant sans avoir planté sur ce plateau la croix qu'ils avaient apportée avec tant de peine. On tailla dans la glace un trou de 2 pieds de profondeur, et on y fixa cette croix avec des morceaux de glace et . de neige. L'endroit où on la planta était visible d'Erivan, sinon. du monastère d'Etchmiadzin ; comme elle était peinte en noir, elle se détachait sur le glacier éclatant de blancheur qui couronne le sommet de l'Ararat, et qui la dominait, de sorte qu'avec un bon télescope on, devait l'apercevoir de la plaine. Avant de la dresser on y avait attaché solidement, à l'aide de fortes vis, une plaque de plomb pesant 25 livres, et portant l'inscription suivante :
NICOLAO PAULI FILIO
TOTIUS RUTHENIAE AUTOCRATORE
JUBENTE
HOC ASYLUM SACROSANCTUM
ARMATA MANU VINDICAVIT
FIDEI CHRISTIANE
JOANNES FREDERICI FILIUS
PASKEWITSCH AB ERIVAN
ANNO DOMINI MDCCCXXVI.
Cette cérémonie achevée, le docteur Parrot suspendit son baromètre à la croix, afin de déterminer l'élévation où il se trouvait au-dessus du niveau de la mer, et s'il ne se trompa point, il avait atteint une hauteur de 16,028 pieds. Ils jetèrent tous ensuite un dernier regard vers le sommet, et ils redescendirent sans accident, avant la nuit, jusqu'à un plateau appelé Kip-Ghioll. Les chevaux, les boeufs et les conducteurs les y attendaient. Ils s'y réchauffèrent avec plaisir autour d'un bon feu ; car à peine étaient-ils sortis de la région des neiges éternelles qu'elle avait été recouverte derrière eux d'une couche épaisse de neige à moitié fondue; puis, après avoir pris leur repas du soir, ils cherchèrent des abris pour la nuit sous les blocs de rochers éparpillés sur, ce plateau de gazon, et le lendemain, 2 octobre, vers dix heures du matin, ils étaient de retour au monastère de Saint-Jacques.
Le docteur Parrot était moins découragé que jamais. Cette- seconde tentative lui avait prouvé, encore plus évidemment que la première, que le sommet de l'Ararat était accessible. Aussi, dès qu'il fat redescendu, il songea à remonter.
Le 8 octobre, il repartit à la tête de sa petite escorte. Un peu avant midi il atteignait le plateau de Kip-Ghioll; après y avoir déjeuné et s'y être reposé environ une heure et demie, il en repartit, en s'éloignant un peu de la direction qu'il avait suivie dans son ascension précédente. Bientôt les boeufs refusèrent de marcher; on les déchargea, et chaque homme ayant pris sur son dos sa part de provisions, de couvertures et de combustibles, on les renvoya avec leur conducteur. Vers cinq heures du soir on campait à 13,800 pieds au-dessus du niveau de la mer, 730 pieds plus haut que dans la seconde ascension. C'était une avance considérable pour la journée du lendemain. Un feu fut aussitôt allumé, dit le docteur Parrot, et on prépara quelque chose de chaud pour le dîner. Quant à moi, je me contentais d'une soupe à l'oignon, repas que je ne saurais trop recommander à tous les voyageurs qui gravissent de hautes montagnes, comme extrêmement réchauffant et réconfortant, et bien préférable à la viande, ou aux soupes faites avec de la viande. -Malheureusement Abovian ne put pas prendre sa part de cet excellent repas, car c'était un jour de fête et un jour de jeûne!... Les autres Arméniens jeûnèrent aussi strictement que lui, et se contentèrent d'un peu de pain et d'un peu d'eau de vie...
Le lendemain de son retour au monastère de Saint Jacques, le docteur Parrot avait un léger accès de fièvre, qui céda heureusement à une diète sévère. Sans perdre une minute, il s'occupa des préparatifs de la seconde tentative qu'il se proposait de faire pour monter jusqu'au sommet de I'Ararat. Il répara son thermomètre, il engagea à son service des paysans et des bêtes de somme, il amassa des provisions, etc.. Enfin le 30 septembre, six jours seulement après cette descente qui avait failli lui coûter la vie, vers huit heure et demie du matin, il se remit en marche, emmenant avec lui M. Von Behaghel, M. Schiemann, le diacre Abovian, quatre paysans arméniens d'Arguri, trois soldats russes du 4ème régiment de chasseurs, et d'homme chargé de la conduite de quatre boeufs. Avant de partir, il avait fait bénir, et oindre d'huile sainte par l'archimandrite, une croix en sapin, de dix pieds .. de longueur, peinte en noir, qu'il avait apportée d'Etchmiadzin pour la planter au sommet de l'Ararat.
Cette seconde tentative ne devait pas réussir mieux que la première. La petite caravane parvint cependant sans avoir eu à surmonter de grandes difficultés, la ligne des neiges éternelles; mais, à partir de là dit M. Parrot, "après que nous eûmes monté environ deux cents pas, la roideur de la pente augmenta à tel point que nous fûmes obligés de tailler des pas dans la glace avec de petites haches. Celui qui montait le premier faisait seulement une marche suffisante pour lui permettre de s'élever plus haut; ceux qui le suivaient élargissaient cette marche chacun à son tour, de sorte qu'un bon chemin était préparé pour la descente car alors le pied a besoin d'un point d' appui plus étendu et plus sûr qu'à la montée. "
Cette nécessité absolue où ils se trouvaient de tailler se des pas dans la glace à mesure qu'ils montaient jointe aux difficultés extraordinaires que présentait le transport de la croix, ne permit pas au docteur Parrot et à ses compagnons de s'élever de plus de 600 pieds par heure dans la région des glaces éternelles, bien que dans la région des roches ils eussent dans le même espace de temps monté d'environ 1,000 pieds. Après avoir tourné une pente trop roide pour être gravie, ils durent s'arrêter quelques instants devant une crevasse de 5 pieds de largeur, et si longue qu'ils ne purent pas en distinguer à l'oeil nu les extrémités. Heureusement, ils finirent par y découvrir un pont de neige qu'ils traversèrent avec d'autant plus de peine, cependant, que le bord supérieur de cette crevasse était plu élevé que le bord inférieur. Dès qu'ils eurent tous franchi ce difficile et dangereux passage, ils gravirent me pente douce, et ils se trouvèrent sur une plaine de neige presque horizontale, d'ou s'élevait le sommet de l'Ararat ; mais ils crurent prudent de rebrousser chemin. D'après leurs calculs, il leur fallait encore trois heures de marche forcée pour atteindre le sommet, le jour était déjà avancé, et depuis quelques instants soufflait avec violence un vent humide qui leur faisait craindre un ouragan de neige. lis ne redescendirent pas cependant sans avoir planté sur ce plateau la croix qu'ils avaient apportée avec tant de peine. On tailla dans la glace un trou de 2 pieds de profondeur, et on y fixa cette croix avec des morceaux de glace et . de neige. L'endroit où on la planta était visible d'Erivan, sinon. du monastère d'Etchmiadzin ; comme elle était peinte en noir, elle se détachait sur le glacier éclatant de blancheur qui couronne le sommet de l'Ararat, et qui la dominait, de sorte qu'avec un bon télescope on, devait l'apercevoir de la plaine. Avant de la dresser on y avait attaché solidement, à l'aide de fortes vis, une plaque de plomb pesant 25 livres, et portant l'inscription suivante :
NICOLAO PAULI FILIO
TOTIUS RUTHENIAE AUTOCRATORE
JUBENTE
HOC ASYLUM SACROSANCTUM
ARMATA MANU VINDICAVIT
FIDEI CHRISTIANE
JOANNES FREDERICI FILIUS
PASKEWITSCH AB ERIVAN
ANNO DOMINI MDCCCXXVI.
Cette cérémonie achevée, le docteur Parrot suspendit son baromètre à la croix, afin de déterminer l'élévation où il se trouvait au-dessus du niveau de la mer, et s'il ne se trompa point, il avait atteint une hauteur de 16,028 pieds. Ils jetèrent tous ensuite un dernier regard vers le sommet, et ils redescendirent sans accident, avant la nuit, jusqu'à un plateau appelé Kip-Ghioll. Les chevaux, les boeufs et les conducteurs les y attendaient. Ils s'y réchauffèrent avec plaisir autour d'un bon feu ; car à peine étaient-ils sortis de la région des neiges éternelles qu'elle avait été recouverte derrière eux d'une couche épaisse de neige à moitié fondue; puis, après avoir pris leur repas du soir, ils cherchèrent des abris pour la nuit sous les blocs de rochers éparpillés sur, ce plateau de gazon, et le lendemain, 2 octobre, vers dix heures du matin, ils étaient de retour au monastère de Saint-Jacques.
Le docteur Parrot était moins découragé que jamais. Cette- seconde tentative lui avait prouvé, encore plus évidemment que la première, que le sommet de l'Ararat était accessible. Aussi, dès qu'il fat redescendu, il songea à remonter.
Le 8 octobre, il repartit à la tête de sa petite escorte. Un peu avant midi il atteignait le plateau de Kip-Ghioll; après y avoir déjeuné et s'y être reposé environ une heure et demie, il en repartit, en s'éloignant un peu de la direction qu'il avait suivie dans son ascension précédente. Bientôt les boeufs refusèrent de marcher; on les déchargea, et chaque homme ayant pris sur son dos sa part de provisions, de couvertures et de combustibles, on les renvoya avec leur conducteur. Vers cinq heures du soir on campait à 13,800 pieds au-dessus du niveau de la mer, 730 pieds plus haut que dans la seconde ascension. C'était une avance considérable pour la journée du lendemain. Un feu fut aussitôt allumé, dit le docteur Parrot, et on prépara quelque chose de chaud pour le dîner. Quant à moi, je me contentais d'une soupe à l'oignon, repas que je ne saurais trop recommander à tous les voyageurs qui gravissent de hautes montagnes, comme extrêmement réchauffant et réconfortant, et bien préférable à la viande, ou aux soupes faites avec de la viande. -Malheureusement Abovian ne put pas prendre sa part de cet excellent repas, car c'était un jour de fête et un jour de jeûne!... Les autres Arméniens jeûnèrent aussi strictement que lui, et se contentèrent d'un peu de pain et d'un peu d'eau de vie...
Re: Archéologie
L'ascension du mont Ararat (5/6)
Je passai là une soirée délicieuse, regardant tour à tour mes compagnons au visage:enjoué le ciel pur et brillant, sur lequel se projetait avec une, grandeur merveilleuse le sommet de la montagne, et la: nuit noire qui s'étendait au loin dans les profondeurs des vallées que nous dominions. 1e.thermomètre de Fahrenheit marquait 40 degrés, température élevée pour une pareille hauteur; je me couchai sous un rocher de lave et je m'endormis d'un profond sommeil taudis que mes compagnons s'amusaient encore à causer autour du feu.
Dès que l'aube parut nous nous levâmes, et à six heures et demie nous nous remîmes en marche. Une demi-heure nous suffit pour gravir les derniers fragments de rochers qui nous séparaient encore de la région des neiges éternelles. Nous entrâmes dans cette région presque au même endroit où nous y avions pénétré dans notre précédente ascension, après nous être débarrassée de tous les objets qui ne pouvaient plus nous servir. Mais depuis que nous l'avions quittée elle avait subi un grand changement qui ne nous était nullement favorable : la neige fraîche était fondue. Dès que nous mîmes le pied sur le glacier, il fallut y tailler des pas. Nous ne nous laissâmes pas rebuter cependant, et nous travaillâmes tous avec tant d'ardeur, qu'à dix heures nous atteignîmes le plateau où nous n'étions arrivés l'ascension précédente qu'à midi, et sur lequel nous avions planté notre croix. Nous étions à un demi-mille environ de la croix; mais elle nous paraissait si petite, peut-être à cause de sa couleur noire, que je ne pus m'empêcher de douter qu'on pût la découvrir avec un télescope ordinaire de la plaine de l'Araxe.
Dans la direction du sommet, nous avions devant nous une pente moins haute, mais plus escarpée que celle que nous venions de monter, et entre Cette Pente et le sommet il nous semblait qu'il n'y avait plus, pour ainsi dire, q'une légère ondulation de la glace. Après un court repos, nous gravîmes cette pente, la plus roide de toutes, en y taillant des pas, puis une autre qui lui succéda; et alors, au lieu £apercevoir immédiatement en façade nous le terme de tous nos efforts, nous découvrîmes une chaîne de mamelons glacés qui, se développant inopinément sous nos yeux étonnés, nous dérobait entièrement la vue du sommet. Notre courage n'avait jamais chancelé tant que nous avions supposé que nous connaissions toutes les difficultés que nous devions surmonter, mais à ce moment il fat singulièrement abattu; et notre force, que nous avions épuisée en taillant des pas dans la glace, nous parut à peine suffisante pour nous permettre £atteindre notre but invisible. Cependant, en réfléchissant à ce que nous avions déjà fait et à ce qu'il nous restait à faire, en considérant la proximité de cette chaîne de mamelons, et en jetant un regard sur mes intrépides compagnons, je sentis mes craintes s'évanouir et je me dis à moi - même : Du courage, en avant! Nous gravîmes deux mamelons sans nous arrêter; alors le vent de la montagne vint nous frapper au visage; je m'élançais le premier autour d'un troisième mamelon, et je vis devant mes yeux ivres de joie se, dresser le cône le plus élevé de l'Ararat.
Je n'eus d'abord qu'une pensée, qu'une jouissance : un peu de repos. J'étendis mon manteau sur la glace et je m'assis dessus; je me trouvais alors sur une surface légèrement bombée, ayant presque la forme d'une croix, d'environ deux cents pas de circonférence, et dont les bords aboutissaient de tous côtés, mais surtout du côté du sud-est et du côté du nord-est, à des pentes escarpées. Ce plateau, formé d'une glace éternelle, et dans lequel on cherche en vain à découvrir un rocher ou une pierre, était la tête austère, la tête blanche du vieil Ararat. A l'est il s'étendait plus uniformément que dans les autres directions, et il se rattachait, par une légère dépression, couverte également dune glace qui ne fond jamais, à un second sommet un peu moins élevé et éloigné d'environ un quart de mille. Cette dépression a la forme dune selle de cheval. On peut la distinguer aisément à l'oeil nu, de la plaine de l'Araxe, mais on l'y voit en raccourci, et comme le sommet le plus bas s'y montre en avant du sommet le plus haut, si bien caché par derrière que de certains points on ne l'aperçoit même pas, il paraît être aussi élevé et parfois plus élevé. Les observations scientifiques faites par M. Fedorow dans une direction nord-ouest sur la plaine de l'Araxe, portent à 7 pieds la différence du niveau des deux sommets; maïs du point où j'étais placé, cette différence me sembla plus considérable.
La légère dépression qui sépare les deux sommets de l'Ararat présente une plaine neige faiblement inclinée vers le sud et sur laquelle il serait facile d'aller de l'un à l'autre. On peut supposer que c'est en cet endroit que se posa l'Arche de Noé car d'après les dimensions que lui attribue la Genèse, elle n'eut pas couverte la dixième partie de sa surface. (...)
Du point culminant de l'Ararat je découvrais un panorama immense, mais j'étais à une telle élévation et à de si grandes distances, que je ne pouvais distinguer nettement que les masses principales. La vallée de l'Araxe était couverte dans toute son étendue d'un nuage de vapeur grisâtre, au travers duquel Erivan et Sardarabad m'apparaissaient seulement comme des points noirs de la grandeur de ma main, Au midi, les
collines derrière lesquelles Bayazid est située étaient
plus distinctement visibles. Au nord-nord-ouest l'Alaghês dressait majestueusement sa tête colossale, couronne vraiment inaccessible de rochers dont tous les creux étaient remplis de larges flaques de neige. Tout près de l'Ararat, surtout au sud-est et à l'ouest, à une plus grande distance, s'étendait un nombre considérable de montagnes moins élevées, ayant pour la plupart des sommets coniques, creux au milieu, volcans éteints depuis longtemps. Vers l'est-sud-est je voyais au-dessous de moi le petit Ararat. Son sommet ne me paraissait plus se terminer en cône, comme lorsque je l'avais examiné de la plaine; il ressemblait à la section d'une pyramide quadrangulaire tronquée, ayant à ses angles et dans son milieu une certaine quantité d'éminences rocheuses de diverses hauteurs. Ce qui me surprit beaucoup, ce fut de découvrir une grande partie du lac Sévang, dont les eaux d'un bleu noir étincelaient distinctement au nord-est derrière les hautes montagnes qui le bordent au sud, et qui ont une telle élévation, que je n'aurais jamais cru qu'il fut possible de les dominer à ce point du sommet de l'Ararat.
Je passai là une soirée délicieuse, regardant tour à tour mes compagnons au visage:enjoué le ciel pur et brillant, sur lequel se projetait avec une, grandeur merveilleuse le sommet de la montagne, et la: nuit noire qui s'étendait au loin dans les profondeurs des vallées que nous dominions. 1e.thermomètre de Fahrenheit marquait 40 degrés, température élevée pour une pareille hauteur; je me couchai sous un rocher de lave et je m'endormis d'un profond sommeil taudis que mes compagnons s'amusaient encore à causer autour du feu.
Dès que l'aube parut nous nous levâmes, et à six heures et demie nous nous remîmes en marche. Une demi-heure nous suffit pour gravir les derniers fragments de rochers qui nous séparaient encore de la région des neiges éternelles. Nous entrâmes dans cette région presque au même endroit où nous y avions pénétré dans notre précédente ascension, après nous être débarrassée de tous les objets qui ne pouvaient plus nous servir. Mais depuis que nous l'avions quittée elle avait subi un grand changement qui ne nous était nullement favorable : la neige fraîche était fondue. Dès que nous mîmes le pied sur le glacier, il fallut y tailler des pas. Nous ne nous laissâmes pas rebuter cependant, et nous travaillâmes tous avec tant d'ardeur, qu'à dix heures nous atteignîmes le plateau où nous n'étions arrivés l'ascension précédente qu'à midi, et sur lequel nous avions planté notre croix. Nous étions à un demi-mille environ de la croix; mais elle nous paraissait si petite, peut-être à cause de sa couleur noire, que je ne pus m'empêcher de douter qu'on pût la découvrir avec un télescope ordinaire de la plaine de l'Araxe.
Dans la direction du sommet, nous avions devant nous une pente moins haute, mais plus escarpée que celle que nous venions de monter, et entre Cette Pente et le sommet il nous semblait qu'il n'y avait plus, pour ainsi dire, q'une légère ondulation de la glace. Après un court repos, nous gravîmes cette pente, la plus roide de toutes, en y taillant des pas, puis une autre qui lui succéda; et alors, au lieu £apercevoir immédiatement en façade nous le terme de tous nos efforts, nous découvrîmes une chaîne de mamelons glacés qui, se développant inopinément sous nos yeux étonnés, nous dérobait entièrement la vue du sommet. Notre courage n'avait jamais chancelé tant que nous avions supposé que nous connaissions toutes les difficultés que nous devions surmonter, mais à ce moment il fat singulièrement abattu; et notre force, que nous avions épuisée en taillant des pas dans la glace, nous parut à peine suffisante pour nous permettre £atteindre notre but invisible. Cependant, en réfléchissant à ce que nous avions déjà fait et à ce qu'il nous restait à faire, en considérant la proximité de cette chaîne de mamelons, et en jetant un regard sur mes intrépides compagnons, je sentis mes craintes s'évanouir et je me dis à moi - même : Du courage, en avant! Nous gravîmes deux mamelons sans nous arrêter; alors le vent de la montagne vint nous frapper au visage; je m'élançais le premier autour d'un troisième mamelon, et je vis devant mes yeux ivres de joie se, dresser le cône le plus élevé de l'Ararat.
Je n'eus d'abord qu'une pensée, qu'une jouissance : un peu de repos. J'étendis mon manteau sur la glace et je m'assis dessus; je me trouvais alors sur une surface légèrement bombée, ayant presque la forme d'une croix, d'environ deux cents pas de circonférence, et dont les bords aboutissaient de tous côtés, mais surtout du côté du sud-est et du côté du nord-est, à des pentes escarpées. Ce plateau, formé d'une glace éternelle, et dans lequel on cherche en vain à découvrir un rocher ou une pierre, était la tête austère, la tête blanche du vieil Ararat. A l'est il s'étendait plus uniformément que dans les autres directions, et il se rattachait, par une légère dépression, couverte également dune glace qui ne fond jamais, à un second sommet un peu moins élevé et éloigné d'environ un quart de mille. Cette dépression a la forme dune selle de cheval. On peut la distinguer aisément à l'oeil nu, de la plaine de l'Araxe, mais on l'y voit en raccourci, et comme le sommet le plus bas s'y montre en avant du sommet le plus haut, si bien caché par derrière que de certains points on ne l'aperçoit même pas, il paraît être aussi élevé et parfois plus élevé. Les observations scientifiques faites par M. Fedorow dans une direction nord-ouest sur la plaine de l'Araxe, portent à 7 pieds la différence du niveau des deux sommets; maïs du point où j'étais placé, cette différence me sembla plus considérable.
La légère dépression qui sépare les deux sommets de l'Ararat présente une plaine neige faiblement inclinée vers le sud et sur laquelle il serait facile d'aller de l'un à l'autre. On peut supposer que c'est en cet endroit que se posa l'Arche de Noé car d'après les dimensions que lui attribue la Genèse, elle n'eut pas couverte la dixième partie de sa surface. (...)
Du point culminant de l'Ararat je découvrais un panorama immense, mais j'étais à une telle élévation et à de si grandes distances, que je ne pouvais distinguer nettement que les masses principales. La vallée de l'Araxe était couverte dans toute son étendue d'un nuage de vapeur grisâtre, au travers duquel Erivan et Sardarabad m'apparaissaient seulement comme des points noirs de la grandeur de ma main, Au midi, les
collines derrière lesquelles Bayazid est située étaient
plus distinctement visibles. Au nord-nord-ouest l'Alaghês dressait majestueusement sa tête colossale, couronne vraiment inaccessible de rochers dont tous les creux étaient remplis de larges flaques de neige. Tout près de l'Ararat, surtout au sud-est et à l'ouest, à une plus grande distance, s'étendait un nombre considérable de montagnes moins élevées, ayant pour la plupart des sommets coniques, creux au milieu, volcans éteints depuis longtemps. Vers l'est-sud-est je voyais au-dessous de moi le petit Ararat. Son sommet ne me paraissait plus se terminer en cône, comme lorsque je l'avais examiné de la plaine; il ressemblait à la section d'une pyramide quadrangulaire tronquée, ayant à ses angles et dans son milieu une certaine quantité d'éminences rocheuses de diverses hauteurs. Ce qui me surprit beaucoup, ce fut de découvrir une grande partie du lac Sévang, dont les eaux d'un bleu noir étincelaient distinctement au nord-est derrière les hautes montagnes qui le bordent au sud, et qui ont une telle élévation, que je n'aurais jamais cru qu'il fut possible de les dominer à ce point du sommet de l'Ararat.
Re: Archéologie
L'ascension du mont Ararat (6/6)
Après avoir raconté comment le diacre Abovian planta une seconde croix à 30 pieds au dessous du sommet de l'Ararat, le docteur Parot continue en ces termes : "je m'occupais d'observer le baromètre que j'avais disposé à cet effet au milieu du sommet. Le mercure ne s'y élevait pas à plu de 15 pouces 3/4 de ligne, mesure de Paris, à une température de 6 20/3 Farenheit au-dessous de zéro. Cette observation. comparée avec celle que M. Fedorow avait la bonté de faire en même temps au monastère de Saint-Jacques.,donne à l'Ararat une hauteur de 10, 876 pieds au dessus de ce monastère, soit, en y ajoutant l'élévation de Saint-Jacques, une hauteur verticale de 17,210 pieds au-dessus du niveau de la mer.
Après être restés sur le sommet environ trois quarts d'heure, nous commençâmes à songer au retour; pour nous y préparer, chacun de nous mangea un morceau de pain, et nous bûmes tous joyeusement à la mémoire du patriarche Noé un verre du vin que nous avions apporté. Nous descendîmes alors rapidement l'un après l'autre les pas que nous avions taillés pour monter; la descente était très-fatigante, et je souffrais en particulier cruellement des genoux; cependant nous nous hâtions le plus possible, car le soleil était très-bas, et avant que nous eussions atteint le plateau de neige où nous avions planté notre première croix, il disparaissait au-dessous de l'horizon. Nous jouîmes alors d'un magnifique spectacle. Tandis que les montagnes qui s'étendaient au-dessous de nous à l'ouest projetaient une ombre épaisse sur la plaine; taudis qu'une nuit noire se répandait graduellement dans toutes les vallées et montait de minute en minute, de seconde en seconde, sur les flancs de l'Ararat, les derniers rayons du soleil couchant illuminaient encore d'une lueur éclatante le sommet glacé d'où nous descendions, puis ils l'abandonnèrent aussi à la nuit qui nous enveloppa de toutes parts, et la descente eût été fort dangereuse pour nous, si la lune, se levant au même moment dans un point opposé du ciel, n'eût éclairé chacun de nos pas dune vive et charmante lumière.
A six heures et demie du soir environ, nous atteignîmes l'endroit où nous avions bivouaqué la veille; nous y fîmes, avec le reste de notre bois, un bon feu qui nous servit à préparer un petit souper; et la nuit aussi sereine et aussi chaude que la précédente, se passa agréablement. Le lendemain, à six heures du matin, nous recommençâmes à descendre; à huit heures et demie, nous retrouvions à Kip-Ghioll nos bêtes de charge qui nous y attendaient, et vers midi, le 10 octobre, nous rentrions au monastère de Saint Jacques, aussi joyeusement que le patriarche Noé était descendu 4 000 ans auparavant au même lieu avec ses fils et sa femme et avec les femmes de ses fils. Le lendemain, en remplissant nos devoirs religieux du dimanche, nous offrîmes au seigneur nos remerciements, peut être non loin du lieu ou Noé lui avait élevé un autel pour lui présenter l'hommage de ses offrandes.
NB : Ces descriptions n'existent plus vraiment aujourd'hui car d'importants tremblements de terre ont secoué la région entre le 20 et 26 juin 1840. Ces tremblements de terre ont abaissé le sommet, généré des crevasses et détruit le monastère Saint Jacques et le village d'Aguirri. La première secousse se fit sentir à 18h55 le 20 juin 1840
Après avoir raconté comment le diacre Abovian planta une seconde croix à 30 pieds au dessous du sommet de l'Ararat, le docteur Parot continue en ces termes : "je m'occupais d'observer le baromètre que j'avais disposé à cet effet au milieu du sommet. Le mercure ne s'y élevait pas à plu de 15 pouces 3/4 de ligne, mesure de Paris, à une température de 6 20/3 Farenheit au-dessous de zéro. Cette observation. comparée avec celle que M. Fedorow avait la bonté de faire en même temps au monastère de Saint-Jacques.,donne à l'Ararat une hauteur de 10, 876 pieds au dessus de ce monastère, soit, en y ajoutant l'élévation de Saint-Jacques, une hauteur verticale de 17,210 pieds au-dessus du niveau de la mer.
Après être restés sur le sommet environ trois quarts d'heure, nous commençâmes à songer au retour; pour nous y préparer, chacun de nous mangea un morceau de pain, et nous bûmes tous joyeusement à la mémoire du patriarche Noé un verre du vin que nous avions apporté. Nous descendîmes alors rapidement l'un après l'autre les pas que nous avions taillés pour monter; la descente était très-fatigante, et je souffrais en particulier cruellement des genoux; cependant nous nous hâtions le plus possible, car le soleil était très-bas, et avant que nous eussions atteint le plateau de neige où nous avions planté notre première croix, il disparaissait au-dessous de l'horizon. Nous jouîmes alors d'un magnifique spectacle. Tandis que les montagnes qui s'étendaient au-dessous de nous à l'ouest projetaient une ombre épaisse sur la plaine; taudis qu'une nuit noire se répandait graduellement dans toutes les vallées et montait de minute en minute, de seconde en seconde, sur les flancs de l'Ararat, les derniers rayons du soleil couchant illuminaient encore d'une lueur éclatante le sommet glacé d'où nous descendions, puis ils l'abandonnèrent aussi à la nuit qui nous enveloppa de toutes parts, et la descente eût été fort dangereuse pour nous, si la lune, se levant au même moment dans un point opposé du ciel, n'eût éclairé chacun de nos pas dune vive et charmante lumière.
A six heures et demie du soir environ, nous atteignîmes l'endroit où nous avions bivouaqué la veille; nous y fîmes, avec le reste de notre bois, un bon feu qui nous servit à préparer un petit souper; et la nuit aussi sereine et aussi chaude que la précédente, se passa agréablement. Le lendemain, à six heures du matin, nous recommençâmes à descendre; à huit heures et demie, nous retrouvions à Kip-Ghioll nos bêtes de charge qui nous y attendaient, et vers midi, le 10 octobre, nous rentrions au monastère de Saint Jacques, aussi joyeusement que le patriarche Noé était descendu 4 000 ans auparavant au même lieu avec ses fils et sa femme et avec les femmes de ses fils. Le lendemain, en remplissant nos devoirs religieux du dimanche, nous offrîmes au seigneur nos remerciements, peut être non loin du lieu ou Noé lui avait élevé un autel pour lui présenter l'hommage de ses offrandes.
NB : Ces descriptions n'existent plus vraiment aujourd'hui car d'importants tremblements de terre ont secoué la région entre le 20 et 26 juin 1840. Ces tremblements de terre ont abaissé le sommet, généré des crevasses et détruit le monastère Saint Jacques et le village d'Aguirri. La première secousse se fit sentir à 18h55 le 20 juin 1840
Re: Archéologie
Archéologie: Que reste-t-il d'Antioche ? (Cairo Times/Courrier International)
info transmise par nicolas
Rattachée à la Turquie en 1939, Antioche est devenue une paisible ville provinciale. De son passé légendaire ne subsistent que quelques ruines. Et un étonnant mélange de communautés ethniques et religieuses.
Contexte
Le village de Vakifli, dans l'ancienne Cilicie, est aujourd'hui le dernier village arménien de Turquie ou, comme le disent ses habitants, "le seul village arménien situé à l'extérieur de l'Arménie". Il se trouve juste à côté de Yoghonoluk, rendu célèbre par Franz Werfel dans son roman Les Quarante Jours du Musa Dagh, écrit le reporter Celal Baslangiç dans Radikal. Les Arméniens de cette région n'ayant pas succombé à l'"expulsion" y sont revenus pendant l'occupation française. En 1938, au moment du référendum qui a définitivement attribué le sandjak d'Alexandrette à la Turquie, tous les Arméniens de la région sont partis en Syrie, à l'exception des habitants de Vakifli.
Hürriyet, Istanbul
Il faut avoir une bonne dose de motivation pour faire le voyage vers Antioche depuis la Syrie. Il n'y a pas d'aéroport et l'antique route est inondée en hiver. Notre autocar, où seuls huit passagers ont pris place, se fraie un chemin parmi camions et tracteurs. Même ceux qui choisissent le confort d'un taxi jaune doivent être patients. Il leur en coûte 10 euros pour les 100 kilomètres qui séparent d'Antioche la ville syrienne d'Alep.
Fondée en 300 av. J.-C., Antioche était à l'époque romaine l'une des principales villes de Syrie et elle fut un centre de commerce important pendant des siècles. Aujourd'hui, elle s'appelle Antakya et se trouve en Turquie. C'est la principale ville du district de Hatay. A la frontière montagneuse bordée de pins, nul n'ignore dans quel pays on entre. La pente opposée est ornée de grandes lettres composées de pierre blanches formant le mot Turkiye [Turquie], avec l'étoile et le croissant turcs.
Après une fouille de pure forme, le car poursuit son chemin le long de la frontière, délimitée par des fils barbelés. Elle présente des trous béants sans que quiconque se soucie de les combler - signe sans doute d'une amélioration récente des relations entre les deux pays. Les relations syro-turques ont en effet traversé une longue période de tensions dues à de multiples contentieux, notamment à propos de l'utilisation des ressources en eau de l'Euphrate, du soutien apporté par la Syrie aux séparatistes kurdes et de l'accord militaire signé entre la Turquie et Israël en 1996.
La "question d'Antioche", elle, se pose depuis longtemps, précisément depuis l'époque où la France, en vertu d'un mandat de la Société des nations (SDN), contrôlait la Syrie. Conféré en 1920, ce mandat confiait à la France la tâche d'amener la Syrie et le Liban vers l'indépendance après l'effondrement de l'Empire ottoman. Une vieille encyclopédie italienne décrit alors Antioche comme "une ville du nord de la Syrie, sur la rive gauche de l'Oronte, dans une vallée très fertile, riche en sources et exposée à des pluies fréquentes. En raison de sa beauté naturelle, les Arabes la considèrent comme la seconde ville syrienne après Damas." Durant le trajet le long de la frontière syrienne, à travers les montagnes qui mènent à Antioche, je ne peux qu'être frappé par la différence entre cette région verte et les plaines arides syriennes, qui s'étendent jusqu'à Damas.
J'arrive à Antioche sous une averse printanière et me mets aussitôt à la recherche de l'église catholique locale, où je suis sûr de trouver un bon lit. Le chauffeur de taxi, qui parle couramment l'arabe, m'emmène vers la colline près de la ville. Sous une pluie battante, je me retrouve devant Senpiyer Kilisesi, l'église rupestre Saint-Pierre. Il n'y a pas âme qui vive, à l'exception d'un fonctionnaire à l'air triste qui attend les rares visiteurs. Selon la tradition, cette grotte appartenait à saint Luc l'évangéliste, qui était originaire d'Antioche, et qui en a fait don aux premiers chrétiens pour qu'ils en fassent un lieu de culte. On dit aujourd'hui qu'elle est la première église de la chrétienté. En me retournant, je domine la ville entière. Mais, au lieu de contempler la légendaire Antioche grecque puis romaine, je vois une étendue de toits rouges et quelques grands immeubles modernes avec, ça et là, des minarets élancés. Plus tard, je me rendrai compte que le style architectural est identique à celui de la plupart des petites villes turques.
Tremblements de terre et autres vicissitudes de l'Histoire ont réduit les prétentions d'Antioche : là où vivaient près de 500 000 personnes au temps des Romains, on n'en compte plus que 150 000. Jusqu'au Moyen Age, la ville fut un carrefour commercial important, mais, de nos jours, elle arrive derrière le port tout proche d'Iskenderun - l'antique Alexandrette fondée par Alexandre le Grand. Je prends un autre taxi, qui m'emmène enfin à l'endroit où je veux aller. Il n'est pas si facile de repérer l'église catholique dans la vieille ville, car ce sont deux maisons traditionnelles transformées en lieu de culte. L'animation du grand bazar voisin me rappelle l'atmosphère typique d'une cité arabe.
En 1920, on comptait seulement 63 000 Turcs dans la région d'Antioche, sur une population totale de 180 000 personnes, principalement des Arabes, sans oublier une importante minorité arménienne. A la chute de l'Empire ottoman, le jeune gouvernement de la République turque de Mustapha Kemal Atatürk fut attiré par cette riche vallée de l'Oronte, avec ses abricotiers, ses mûriers et ses champs de coton. Il encouragea les civils turcs à s'y installer, suivis de peu par les militaires - le tout sans rencontrer beaucoup d'opposition de la part des Français. En 1938, les Turcs représentaient déjà 63 % de la population locale. L'année précédente, la Société des nations avait décidé que cette province devait devenir autonome, sauf pour les politiques étrangère et financière, qui seraient du ressort du gouvernement syrien. Après des élections très disputées, la région fut finalement cédée à la Turquie, en juin 1939, dans un contexte de fortes tensions internationales. Aux yeux des nationalistes syriens, la sécession était due à une trahison de la France. On était à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Après la signature, en octobre 1939, du traité de l'Alliance anglo-franco-turque, l'ancienne Antioche fut sacrifiée sur l'autel des réalités modernes.
Pendant longtemps, le "jour d'Antioche" fut célébré en Syrie et, aujourd'hui encore, on peut trouver des cartes du pays où la région figure à l'intérieur des frontières. Mais, comme je le découvre bientôt, il est trop tard pour formuler de vieilles revendications territoriales. Après l'annexion, la Turquie mena dans le district de Hatay une politique d'assimilation totale. Elle découragea l'usage de l'arabe, qui fut exclu des écoles. De plus, les arabophones de la région, qui étaient issus de différentes communautés et milieux religieux, n'ont jamais formé un front uni contre le nationalisme turc.
Depuis des siècles, musulmans sunnites, Alévis (ou Alaouites, une secte chiite) et chrétiens coexistaient à Antioche dans un climat de tolérance, en utilisant la même langue, l'arabe. Lorsque l'administration turque s'est imposée, certaines communautés, les plus riches, ont préféré prendre le chemin de l'exil. Les musulmans sunnites partirent pour Alep, les chrétiens grecs orthodoxes pour la Syrie et l'Allemagne. Les Arméniens émigrèrent massivement au Liban. Seuls les commerçants et les artisans pauvres restèrent sur place, comme tous ceux qui n'avaient rien à vendre.
J'étais curieuse de savoir ce qu'était devenue cette diversité religieuse dans l'Antioche moderne. Je choisis donc un guide d'un genre un peu particulier, une religieuse italienne qui vit depuis longtemps dans la ville. Non loin de l'église catholique, nous passons devant une grande mosquée ; quelques rues plus loin, nous trouvons l'église orthodoxe. "La synagogue est elle aussi toute proche", m'indique soeur Germana. Nous nous arrêtons finalement devant un immeuble blanc moderne, portant une plaque avec une inscription en anglais : "Eglise protestante d'Antioche. 29 juin 2000. Fondée par le révérend Sundo Kim, Séoul, Corée". "Il y avait une banque avant", m'explique ma guide. La diversité religieuse n'a pas cessé de croître, semble-t-il.
Plus tard, en parcourant les rues, j'ai l'impression que ce sont pourtant les musulmans qui sont les plus démunis. La communauté chrétienne d'Antioche, elle, s'en sort apparemment bien. Les commerçants chrétiens n'étaient-ils pas connus jadis pour le négoce de l'or et des bijoux dans le vieux bazar ?
Parmi la communauté alaouite, qui était pauvre, certaines familles se sont converties au christianisme, sans doute attirées par les "avantages" offerts par l'Eglise catholique. Les Alaouites, il est vrai, partagent certaines pratiques et idées avec les chrétiens, comme le culte de plusieurs saints, et cela a pu faciliter leur conversion.
Suna, 14 ans, née dans une famille alaouite, est devenue catholique l'année dernière. Sa soeur, âgée de 23 ans, est partie pour New York avec une famille protestante qui se charge de son éducation. Le plus jeune enfant, un garçon, dessine en silence sur une feuille de papier. Il est sourd-muet. Le père travaille dans un restaurant en Arabie Saoudite et n'est jamais à la maison. Il lui arrive de ne pas envoyer d'argent à la famille pendant des mois. Sa femme, si l'on en croit les rumeurs, fait vivre la famille d'une manière qui implique des allées et venues d'hommes dans la maison. Elle aussi s'est convertie au catholicisme et va régulièrement à l'église... Cette histoire est-elle vraie ou est-elle nourrie par de vieux préjugés ? Aux yeux de nombreux Turcs sunnites traditionnels, les Alaouites ne sont-ils pas moralement suspects ?
Jadis, les Alaouites s'opposaient aux Ottomans sunnites et, afin de survivre aux fréquentes persécutions, ils adoptèrent une pratique, la takiya (garder le secret), qui leur a permis de dissimuler leur vraie foi. Plus près de nous, ils ont soutenu Mustapha Kemal Atatürk dans l'édification de l'Etat laïc turc moderne. Atatürk les a mis juridiquement sur un pied d'égalité avec la majorité sunnite.
De nos jours, un peu partout en Turquie, sauf à Antioche, on observe des efforts en vue de faire renaître les traditions et la culture alaouites. Ici, en effet, les Alaouites arabophones n'entretiennent guère de liens avec les autres communautés alaouites de Turquie : ils sont plus proches de leurs cousins syriens.
L'Antakya moderne ne semble pas se souvenir d'Antioche, son ancêtre. Fêtes, danses, spectacles audacieux ainsi que plusieurs scandales ont fait de cette ville un paradis notoire des plaisirs, au moins jusqu'au temps de l'empereur byzantin Justin. De nos jours, les ruelles de la vieille ville sont silencieuses et désertes la nuit. On ne célèbre plus que deux fêtes par an. Le 29 juin, on commémore saint Pierre. Toutes les autorités civiles, religieuses et militaires montent sur la colline dans l'église rupestre avec la foule des habitants - pourtant en majorité des musulmans. Et, depuis quelques années, l'arabe fait son retour dans les chansons et les discours.
Seconde fête, le 23 juillet, qui commémore l'annexion de la ville par la Turquie. Les jeunes d'Antioche, même ceux d'origine arabe, attendent avec impatience ce jour, car la ville change alors complètement d'aspect. Dans une explosion de musique et de feux d'artifice, elle sort de sa léthargie et offre à ses habitants quelques heures de liesse. Pendant ce temps, la génération qui se souvient encore de la vieille Antioche syrienne continue lentement à disparaître.
(Cairo Times/Courrier International) ajouté le 2002-09-12
info transmise par nicolas
Rattachée à la Turquie en 1939, Antioche est devenue une paisible ville provinciale. De son passé légendaire ne subsistent que quelques ruines. Et un étonnant mélange de communautés ethniques et religieuses.
Contexte
Le village de Vakifli, dans l'ancienne Cilicie, est aujourd'hui le dernier village arménien de Turquie ou, comme le disent ses habitants, "le seul village arménien situé à l'extérieur de l'Arménie". Il se trouve juste à côté de Yoghonoluk, rendu célèbre par Franz Werfel dans son roman Les Quarante Jours du Musa Dagh, écrit le reporter Celal Baslangiç dans Radikal. Les Arméniens de cette région n'ayant pas succombé à l'"expulsion" y sont revenus pendant l'occupation française. En 1938, au moment du référendum qui a définitivement attribué le sandjak d'Alexandrette à la Turquie, tous les Arméniens de la région sont partis en Syrie, à l'exception des habitants de Vakifli.
Hürriyet, Istanbul
Il faut avoir une bonne dose de motivation pour faire le voyage vers Antioche depuis la Syrie. Il n'y a pas d'aéroport et l'antique route est inondée en hiver. Notre autocar, où seuls huit passagers ont pris place, se fraie un chemin parmi camions et tracteurs. Même ceux qui choisissent le confort d'un taxi jaune doivent être patients. Il leur en coûte 10 euros pour les 100 kilomètres qui séparent d'Antioche la ville syrienne d'Alep.
Fondée en 300 av. J.-C., Antioche était à l'époque romaine l'une des principales villes de Syrie et elle fut un centre de commerce important pendant des siècles. Aujourd'hui, elle s'appelle Antakya et se trouve en Turquie. C'est la principale ville du district de Hatay. A la frontière montagneuse bordée de pins, nul n'ignore dans quel pays on entre. La pente opposée est ornée de grandes lettres composées de pierre blanches formant le mot Turkiye [Turquie], avec l'étoile et le croissant turcs.
Après une fouille de pure forme, le car poursuit son chemin le long de la frontière, délimitée par des fils barbelés. Elle présente des trous béants sans que quiconque se soucie de les combler - signe sans doute d'une amélioration récente des relations entre les deux pays. Les relations syro-turques ont en effet traversé une longue période de tensions dues à de multiples contentieux, notamment à propos de l'utilisation des ressources en eau de l'Euphrate, du soutien apporté par la Syrie aux séparatistes kurdes et de l'accord militaire signé entre la Turquie et Israël en 1996.
La "question d'Antioche", elle, se pose depuis longtemps, précisément depuis l'époque où la France, en vertu d'un mandat de la Société des nations (SDN), contrôlait la Syrie. Conféré en 1920, ce mandat confiait à la France la tâche d'amener la Syrie et le Liban vers l'indépendance après l'effondrement de l'Empire ottoman. Une vieille encyclopédie italienne décrit alors Antioche comme "une ville du nord de la Syrie, sur la rive gauche de l'Oronte, dans une vallée très fertile, riche en sources et exposée à des pluies fréquentes. En raison de sa beauté naturelle, les Arabes la considèrent comme la seconde ville syrienne après Damas." Durant le trajet le long de la frontière syrienne, à travers les montagnes qui mènent à Antioche, je ne peux qu'être frappé par la différence entre cette région verte et les plaines arides syriennes, qui s'étendent jusqu'à Damas.
J'arrive à Antioche sous une averse printanière et me mets aussitôt à la recherche de l'église catholique locale, où je suis sûr de trouver un bon lit. Le chauffeur de taxi, qui parle couramment l'arabe, m'emmène vers la colline près de la ville. Sous une pluie battante, je me retrouve devant Senpiyer Kilisesi, l'église rupestre Saint-Pierre. Il n'y a pas âme qui vive, à l'exception d'un fonctionnaire à l'air triste qui attend les rares visiteurs. Selon la tradition, cette grotte appartenait à saint Luc l'évangéliste, qui était originaire d'Antioche, et qui en a fait don aux premiers chrétiens pour qu'ils en fassent un lieu de culte. On dit aujourd'hui qu'elle est la première église de la chrétienté. En me retournant, je domine la ville entière. Mais, au lieu de contempler la légendaire Antioche grecque puis romaine, je vois une étendue de toits rouges et quelques grands immeubles modernes avec, ça et là, des minarets élancés. Plus tard, je me rendrai compte que le style architectural est identique à celui de la plupart des petites villes turques.
Tremblements de terre et autres vicissitudes de l'Histoire ont réduit les prétentions d'Antioche : là où vivaient près de 500 000 personnes au temps des Romains, on n'en compte plus que 150 000. Jusqu'au Moyen Age, la ville fut un carrefour commercial important, mais, de nos jours, elle arrive derrière le port tout proche d'Iskenderun - l'antique Alexandrette fondée par Alexandre le Grand. Je prends un autre taxi, qui m'emmène enfin à l'endroit où je veux aller. Il n'est pas si facile de repérer l'église catholique dans la vieille ville, car ce sont deux maisons traditionnelles transformées en lieu de culte. L'animation du grand bazar voisin me rappelle l'atmosphère typique d'une cité arabe.
En 1920, on comptait seulement 63 000 Turcs dans la région d'Antioche, sur une population totale de 180 000 personnes, principalement des Arabes, sans oublier une importante minorité arménienne. A la chute de l'Empire ottoman, le jeune gouvernement de la République turque de Mustapha Kemal Atatürk fut attiré par cette riche vallée de l'Oronte, avec ses abricotiers, ses mûriers et ses champs de coton. Il encouragea les civils turcs à s'y installer, suivis de peu par les militaires - le tout sans rencontrer beaucoup d'opposition de la part des Français. En 1938, les Turcs représentaient déjà 63 % de la population locale. L'année précédente, la Société des nations avait décidé que cette province devait devenir autonome, sauf pour les politiques étrangère et financière, qui seraient du ressort du gouvernement syrien. Après des élections très disputées, la région fut finalement cédée à la Turquie, en juin 1939, dans un contexte de fortes tensions internationales. Aux yeux des nationalistes syriens, la sécession était due à une trahison de la France. On était à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Après la signature, en octobre 1939, du traité de l'Alliance anglo-franco-turque, l'ancienne Antioche fut sacrifiée sur l'autel des réalités modernes.
Pendant longtemps, le "jour d'Antioche" fut célébré en Syrie et, aujourd'hui encore, on peut trouver des cartes du pays où la région figure à l'intérieur des frontières. Mais, comme je le découvre bientôt, il est trop tard pour formuler de vieilles revendications territoriales. Après l'annexion, la Turquie mena dans le district de Hatay une politique d'assimilation totale. Elle découragea l'usage de l'arabe, qui fut exclu des écoles. De plus, les arabophones de la région, qui étaient issus de différentes communautés et milieux religieux, n'ont jamais formé un front uni contre le nationalisme turc.
Depuis des siècles, musulmans sunnites, Alévis (ou Alaouites, une secte chiite) et chrétiens coexistaient à Antioche dans un climat de tolérance, en utilisant la même langue, l'arabe. Lorsque l'administration turque s'est imposée, certaines communautés, les plus riches, ont préféré prendre le chemin de l'exil. Les musulmans sunnites partirent pour Alep, les chrétiens grecs orthodoxes pour la Syrie et l'Allemagne. Les Arméniens émigrèrent massivement au Liban. Seuls les commerçants et les artisans pauvres restèrent sur place, comme tous ceux qui n'avaient rien à vendre.
J'étais curieuse de savoir ce qu'était devenue cette diversité religieuse dans l'Antioche moderne. Je choisis donc un guide d'un genre un peu particulier, une religieuse italienne qui vit depuis longtemps dans la ville. Non loin de l'église catholique, nous passons devant une grande mosquée ; quelques rues plus loin, nous trouvons l'église orthodoxe. "La synagogue est elle aussi toute proche", m'indique soeur Germana. Nous nous arrêtons finalement devant un immeuble blanc moderne, portant une plaque avec une inscription en anglais : "Eglise protestante d'Antioche. 29 juin 2000. Fondée par le révérend Sundo Kim, Séoul, Corée". "Il y avait une banque avant", m'explique ma guide. La diversité religieuse n'a pas cessé de croître, semble-t-il.
Plus tard, en parcourant les rues, j'ai l'impression que ce sont pourtant les musulmans qui sont les plus démunis. La communauté chrétienne d'Antioche, elle, s'en sort apparemment bien. Les commerçants chrétiens n'étaient-ils pas connus jadis pour le négoce de l'or et des bijoux dans le vieux bazar ?
Parmi la communauté alaouite, qui était pauvre, certaines familles se sont converties au christianisme, sans doute attirées par les "avantages" offerts par l'Eglise catholique. Les Alaouites, il est vrai, partagent certaines pratiques et idées avec les chrétiens, comme le culte de plusieurs saints, et cela a pu faciliter leur conversion.
Suna, 14 ans, née dans une famille alaouite, est devenue catholique l'année dernière. Sa soeur, âgée de 23 ans, est partie pour New York avec une famille protestante qui se charge de son éducation. Le plus jeune enfant, un garçon, dessine en silence sur une feuille de papier. Il est sourd-muet. Le père travaille dans un restaurant en Arabie Saoudite et n'est jamais à la maison. Il lui arrive de ne pas envoyer d'argent à la famille pendant des mois. Sa femme, si l'on en croit les rumeurs, fait vivre la famille d'une manière qui implique des allées et venues d'hommes dans la maison. Elle aussi s'est convertie au catholicisme et va régulièrement à l'église... Cette histoire est-elle vraie ou est-elle nourrie par de vieux préjugés ? Aux yeux de nombreux Turcs sunnites traditionnels, les Alaouites ne sont-ils pas moralement suspects ?
Jadis, les Alaouites s'opposaient aux Ottomans sunnites et, afin de survivre aux fréquentes persécutions, ils adoptèrent une pratique, la takiya (garder le secret), qui leur a permis de dissimuler leur vraie foi. Plus près de nous, ils ont soutenu Mustapha Kemal Atatürk dans l'édification de l'Etat laïc turc moderne. Atatürk les a mis juridiquement sur un pied d'égalité avec la majorité sunnite.
De nos jours, un peu partout en Turquie, sauf à Antioche, on observe des efforts en vue de faire renaître les traditions et la culture alaouites. Ici, en effet, les Alaouites arabophones n'entretiennent guère de liens avec les autres communautés alaouites de Turquie : ils sont plus proches de leurs cousins syriens.
L'Antakya moderne ne semble pas se souvenir d'Antioche, son ancêtre. Fêtes, danses, spectacles audacieux ainsi que plusieurs scandales ont fait de cette ville un paradis notoire des plaisirs, au moins jusqu'au temps de l'empereur byzantin Justin. De nos jours, les ruelles de la vieille ville sont silencieuses et désertes la nuit. On ne célèbre plus que deux fêtes par an. Le 29 juin, on commémore saint Pierre. Toutes les autorités civiles, religieuses et militaires montent sur la colline dans l'église rupestre avec la foule des habitants - pourtant en majorité des musulmans. Et, depuis quelques années, l'arabe fait son retour dans les chansons et les discours.
Seconde fête, le 23 juillet, qui commémore l'annexion de la ville par la Turquie. Les jeunes d'Antioche, même ceux d'origine arabe, attendent avec impatience ce jour, car la ville change alors complètement d'aspect. Dans une explosion de musique et de feux d'artifice, elle sort de sa léthargie et offre à ses habitants quelques heures de liesse. Pendant ce temps, la génération qui se souvient encore de la vieille Antioche syrienne continue lentement à disparaître.
(Cairo Times/Courrier International) ajouté le 2002-09-12
Re: Archéologie
sraël: Importante trouvaille archéologique dans le désert de Judée (Arouts-7)
info transmise par israelnews.free.fr
On apprend ce matin (19-11-02) la découverte, la semaine dernière, dans le désert de Judée, d'une nouvelle grotte contenant des objets et des textes datant de la révolte de Bar Kokhba (132-135). Cette grotte, dans laquelle des Juifs fuyant la répression romaine avaient probablement trouvé refuge, contenait deux textes écrits sur papyrus, onze pièces de monnaie dont certaines portaient le nom de Shimon (Bar Kokhba) en hébreu, une douzaine de flèches, des vêtements et d'autres objets.
Les manuscrits ont été transmis aux laboratoires du Musée d'Israël où ils sont actuellement examinés. Leur contenu permettra peut-être de découvrir de nouvelles informations sur la révolte de Bar-Kokhba dont de nombreux détails demeurent mal connus.
La grotte est située dans la réserve naturelle d'Ein Gedi et n'est accessible qu'à l'aide d'un matériel spécial servant à l'alpinisme et au snappling. Elle a été découverte au cours d'un recensement des cavernes de la région effectué par la Société de protection de la nature. Depuis la découverte des manuscrits de la mer Morte, voilà un demi-siècle, les archéologues estimaient qu'il n'existait plus aucun matériel de ce type dans la région. Et de fait, c'est la première fois depuis 50 ans, que l'on retrouve de nouveaux textes juifs dans ce secteur du désert de Judée. (IP)
(Arouts-7) ajouté le 2002-11-20
info transmise par israelnews.free.fr
On apprend ce matin (19-11-02) la découverte, la semaine dernière, dans le désert de Judée, d'une nouvelle grotte contenant des objets et des textes datant de la révolte de Bar Kokhba (132-135). Cette grotte, dans laquelle des Juifs fuyant la répression romaine avaient probablement trouvé refuge, contenait deux textes écrits sur papyrus, onze pièces de monnaie dont certaines portaient le nom de Shimon (Bar Kokhba) en hébreu, une douzaine de flèches, des vêtements et d'autres objets.
Les manuscrits ont été transmis aux laboratoires du Musée d'Israël où ils sont actuellement examinés. Leur contenu permettra peut-être de découvrir de nouvelles informations sur la révolte de Bar-Kokhba dont de nombreux détails demeurent mal connus.
La grotte est située dans la réserve naturelle d'Ein Gedi et n'est accessible qu'à l'aide d'un matériel spécial servant à l'alpinisme et au snappling. Elle a été découverte au cours d'un recensement des cavernes de la région effectué par la Société de protection de la nature. Depuis la découverte des manuscrits de la mer Morte, voilà un demi-siècle, les archéologues estimaient qu'il n'existait plus aucun matériel de ce type dans la région. Et de fait, c'est la première fois depuis 50 ans, que l'on retrouve de nouveaux textes juifs dans ce secteur du désert de Judée. (IP)
(Arouts-7) ajouté le 2002-11-20
Re: Archéologie
La Porte des dieux: La Mésopotamie
Eschatologie: La Mésopotamie, le pays entre les fleuves, et Babylone, la Porte des dieux (PasteurWeb.org)
info transmise par nicolas
La première Babylone fut édifiée par Nemrod, un descendant de Caïn : Bab-Il, ce qui veut dire "porte des cieux". Genèse 11.4 Elle fut construite après le déluge, lorsque les hommes s'efforçaient de rester groupés dans cette région de Mésopotamie, berceau de l'humanité. Vous pouvez découvrir une documentation intéressante, avec la carte ci-contre, sur le site Ezida. La Mésopotamie est un terme qui vient du grec et qui signifie: "entre les fleuves". Ces fleuves sont le Tigre et l'Euphrate. Actuellement, la plus grande partie de la Mésopotamie se trouve en République d'Irak.
Le texte qui suit est tiré du site "Ezida":
Au IVe millénaire avant J.-C., les premiers documents écrits de l’humanité apparaissent dans le sud de la Mésopotamie. En inventant l’écriture, ainsi que la roue, les Sumériens venaient de créer les prémices de notre civilisation. L’histoire de la Mésopotamie se mêle donc aux origines de notre monde moderne.
Avec l’invasion des Perses au VIIe siècle avant J.-C., cette civilisation va disparaître. Petit à petit, ses fières et puissantes cités retournèrent à l’argile. Les villes mésopotamiennes s’effondrèrent sur elles-mêmes pour ne devenir que d'informes collines, seuls témoignages visuels de ce qui fut jadis une brillante civilisation.
Mais, dans la mémoire des hommes, la Mésopotamie ne disparut jamais, des villes comme Babylone ou Ninive continuèrent à y vivre passionnément.
Au XIXe siècle, des hommes commencèrent à dégager ces cités. Ils réussirent aussi à déchiffrer ces premiers textes de l’humanité. Des textes administratifs, des épopées, des lettres privées, des traités de médecine ou des recueils de divination furent de nouveau lus.
Après trois mille ans d’oubli les racines de nos civilisations revenaient à la vie.
C'est dans cette région que se situe l'origine des nations, descendant des fils de Noé. Genèse 10.32
A l'époque, toute la terre (la population du monde d'alors) avait une seule langue et les mêmes mots. Genèse 11.1
En construisant Babel, les hommes ont voulu édifié une tour qui les identifie et les rassemble autour d'un nom exprimant leur objectif "Babilim" "porte des cieux" ou "puissance des dieux". Leur projet était un esprit de résistance et de révolte contre Dieu.
Ils voulaient faire une citadelle religieuse où l'homme serait déifié = "monterait jusqu'au ciel" et prendrait la place de Dieu en se faisant un nom éternel. Mais Dieu intervint et Bab-Il devint "Bal-Al" ce qui veut dire "confusion".
La seconde Babylone de la Bible, fut construite par le roi Nébucadnetsar, qui voulut lui aussi s'ériger en Dieu en contemplant sa réalisation grandiose : la Babylone des Chaldéens, dans laquelle des captifs d'Israël habitaient et parmi eux le prophète Daniel qui y exerça une fonction gouvernementale. (Daniel, Ch.2, 3 et 4).
Cette Babylone fut prise par Darius le Mède, selon la révélation qu'en avait reçu le prophète Daniel. (Daniel 5)
Babylone est une ville dont le nom est synonyme de puissance, de sagesse humaine, de pouvoir absolu, dans la révolte de l'homme contre Dieu. Une ville de dictateur. C'est aussi un nom qui est synonyme de confusion (Babel), de souillure, d'adultère spirituel.
La Babylone actuelle, reconstruite sur le site archéologique de la Babylone des chaldéens, se situe à une centaine de kilomètres en dessous de Bagdad. elle a été reconstruite par Saddam Hussein, d'une manière symbolique, mais n'a plus d'influence politique ou religieuse.
Beaucoup plus bas se trouve Ur. Une ville qui nous rappelle l'origine d'Abraham, le père de tous les croyants.
Il est difficile d'affirmer que les Irakiens qui peuplent actuellement cette région, soient les descendants des chaldéens, tant il y eut de bouleversements dus aux invasions successives de différents peuples.
APOCALYPSE 17 et 18
La Babylone de l'Apocalypse se place dans un contexte différent et ne peut pour l'instant être située géographiquement.
Le nom qui lui est donné dans la révélation de l'apôtre Jean est surtout significatif d'une situation de fin des temps : confusion, violence, pouvoir dominateur, corruption, richesses et plaisirs, fausse religion. Une sorte de Rome au temps des derniers césars.
Il s'agit premièrement "d'un système politico-religieux", une institution édifiée en religion universelle associée au pouvoir politique et économique "du royaume de l'antéchrist" décrit au chapitre 13, dont elle est le support et l'agent séducteur (recruteur).
Ensuite il est question d'une ville, capitale du monde, centre de la politique et de l'économie mondiales
Elle séduit les nations, les chefs politiques et militaires, les puissances économiques qui en tire leur prospérité.
En montrant la collusion entre la Babylone de l'Apocalypse avec les rois et les puissants de la terre se livrant avec elle à la débauche, l'apôtre Jean dénonce ici le principe spirituel qui est une constante de "la Babylone de tous les temps", à savoir la collusion du pouvoir politique et du pouvoir religieux.
Bien des empires ont, au cours des siècles, déifié leurs souverains : César et l'empire romain, entre autres.
Plus près de nous, des dictateurs se comportent en souverains despotes à la limite de la déification. Les portraits et statues des hommes du pouvoir ont toujours été une force de communication pour rappeler leur autorité.
Le principe spirituel représenté par "Babylone" subsiste à travers l'histoire des hommes et ressurgit à des moments cruciaux où l'on place sur un trône comme souverain pontife un homme au travers du quel est incarné le pouvoir spirituel ou politique et parfois les deux.
Apoc.17.1 et 17.9/13 Une grande prostituée assise sur des grandes eaux
Cette organisation exerce un pouvoir spirituel incontestable sur "des peuples, des foules, des nations et des langues", leur imposant sa philosophie religieuse corrompue.
L'heure approche où un système syncrétique, à la fois mystique et agnostique rencontrera l'adhésion de tous.
Ce système sera une sorte d'amalgame d'idéologies et de concepts spirituels, qui se présentera sous la forme d'un gouvernement mondial associé à une religion œcuménique sans contrainte qui remportera tous les suffrages… (Apoc. 13/11 à 17).
La Babylone de l'Apocalypse est présentée comme "la supra anti-église", qui veut prendre la place de la vraie église, l'épouse de l'agneau, la ville sainte, la Jérusalem céleste.
Babylone, la grande prostituée, la mère des impudiques et des abominations de la terre, apparaît sous l'aspect d'une ville flattant l'orgueil de l'antéchrist :
- La grande ville (Apoc.18:10,18,21),
- La ville puissante (18:10),
- La ville opulente, monopole du commerce et de la finance internationale (18:3,7,9/19),
- La ville corrompue ou règne la débauche (18:3,5),
- La ville où Satan à son trône, où les démons se plaisent (18:2).
La ville qui possède de nombreux pouvoirs
- Un pouvoir de séduction:
"toutes les nations ont été séduites par tes enchantements"- Comme une prostituée, elle séduit les nations par le vin de son impudicité, l'ivresse de ses plaisirs et des avantages qu'elle proposent". Apoc.18.23
- Un pouvoir de corruption:
"C’est avec elle que les rois de la terre se sont livrés à l’impudicité, et c’est du vin de son impudicité que les habitants de la terre se sont enivrés". Apoc.17.2
- Un pouvoir satanique:
"Je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes." "La mère des prostituées, par son alliance avec Satan et des abominations de la terre" Celle qui engendre l'abomination dans le monde entier. Apoc. 17.3/5
- Un pouvoir de persécution:
C'est le plus grand système persécuteur de l'histoire du christianisme. "Et je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus". Apocalypse 17:6
- Un pouvoir politique universel:
"Et il me dit: Les eaux que tu as vues, sur lesquelles la prostituée est assise, ce sont des peuples, des foules, des nations, et des langues (la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux. (Apoc.17.1 )" Apocalypse 17:15 :
- Un pouvoir économique:
Le centre mondial des affaires et de l'argent. "La grande ville, où se sont enrichis par son opulence tous ceux qui ont des navires sur la mer". Apoc. 18.9/19
Elle est présentée comme la capitale du monde
"Et la femme que tu as vue, c’est la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre". Apoc.17. 15/18
La Babylone de l’Apocalypse est le symbole de tout système politico-religieuse corrompu, qui est établi à un moment ou un autre de l’histoire du monde.
Le temps du règne de l'antéchrist est effrayant et on pourrait dire que la grande Babylone est la vitrine du règne satanique.
Cependant sa destruction est arrêtée par Dieu lui-même (Ap.17.17)
Son jugement est soudain (en une seul heure) et définitif (elle n'est plus trouvée 18.10). C'est un anéantissement totale (18.21) - Elle est consumée par le feu, dans un embrasement dont la fumée monte dans le ciel (18.8/10) – Cela nous fait penser à un feu nucléaire.
Les raisons de sa destruction semblent assez mystérieuses : la révolte des royaumes qui la courtisaient et qui la prennent soudain en aversion pour un motif qui ne nous est pas expliqué.
Nous savons cependant que c'est Dieu lui-même qui leur inspire cette décision en accomplissant par eux son jugement (Ap. 17.16 /18).
Réflexions
- Le jugement de Dieu s'exerce au moment où le péché n'est plus supportable 18.5
- Les avertissements de Dieu sont à prendre en considération. 18.4
- Les jugements de Dieu sont justes et véritables (Apoc.19.2 - Apoc.16.7)Ils réjouissent les justes et glorifient Dieu (Apoc.18.20 et 19.1/10).
Psaumes 94:15
Car le jugement sera conforme à la justice, Et tous ceux dont le cœur est droit l’approuveront.
(PasteurWeb.org) ajouté le 2003-04-07
Eschatologie: La Mésopotamie, le pays entre les fleuves, et Babylone, la Porte des dieux (PasteurWeb.org)
info transmise par nicolas
La première Babylone fut édifiée par Nemrod, un descendant de Caïn : Bab-Il, ce qui veut dire "porte des cieux". Genèse 11.4 Elle fut construite après le déluge, lorsque les hommes s'efforçaient de rester groupés dans cette région de Mésopotamie, berceau de l'humanité. Vous pouvez découvrir une documentation intéressante, avec la carte ci-contre, sur le site Ezida. La Mésopotamie est un terme qui vient du grec et qui signifie: "entre les fleuves". Ces fleuves sont le Tigre et l'Euphrate. Actuellement, la plus grande partie de la Mésopotamie se trouve en République d'Irak.
Le texte qui suit est tiré du site "Ezida":
Au IVe millénaire avant J.-C., les premiers documents écrits de l’humanité apparaissent dans le sud de la Mésopotamie. En inventant l’écriture, ainsi que la roue, les Sumériens venaient de créer les prémices de notre civilisation. L’histoire de la Mésopotamie se mêle donc aux origines de notre monde moderne.
Avec l’invasion des Perses au VIIe siècle avant J.-C., cette civilisation va disparaître. Petit à petit, ses fières et puissantes cités retournèrent à l’argile. Les villes mésopotamiennes s’effondrèrent sur elles-mêmes pour ne devenir que d'informes collines, seuls témoignages visuels de ce qui fut jadis une brillante civilisation.
Mais, dans la mémoire des hommes, la Mésopotamie ne disparut jamais, des villes comme Babylone ou Ninive continuèrent à y vivre passionnément.
Au XIXe siècle, des hommes commencèrent à dégager ces cités. Ils réussirent aussi à déchiffrer ces premiers textes de l’humanité. Des textes administratifs, des épopées, des lettres privées, des traités de médecine ou des recueils de divination furent de nouveau lus.
Après trois mille ans d’oubli les racines de nos civilisations revenaient à la vie.
C'est dans cette région que se situe l'origine des nations, descendant des fils de Noé. Genèse 10.32
A l'époque, toute la terre (la population du monde d'alors) avait une seule langue et les mêmes mots. Genèse 11.1
En construisant Babel, les hommes ont voulu édifié une tour qui les identifie et les rassemble autour d'un nom exprimant leur objectif "Babilim" "porte des cieux" ou "puissance des dieux". Leur projet était un esprit de résistance et de révolte contre Dieu.
Ils voulaient faire une citadelle religieuse où l'homme serait déifié = "monterait jusqu'au ciel" et prendrait la place de Dieu en se faisant un nom éternel. Mais Dieu intervint et Bab-Il devint "Bal-Al" ce qui veut dire "confusion".
La seconde Babylone de la Bible, fut construite par le roi Nébucadnetsar, qui voulut lui aussi s'ériger en Dieu en contemplant sa réalisation grandiose : la Babylone des Chaldéens, dans laquelle des captifs d'Israël habitaient et parmi eux le prophète Daniel qui y exerça une fonction gouvernementale. (Daniel, Ch.2, 3 et 4).
Cette Babylone fut prise par Darius le Mède, selon la révélation qu'en avait reçu le prophète Daniel. (Daniel 5)
Babylone est une ville dont le nom est synonyme de puissance, de sagesse humaine, de pouvoir absolu, dans la révolte de l'homme contre Dieu. Une ville de dictateur. C'est aussi un nom qui est synonyme de confusion (Babel), de souillure, d'adultère spirituel.
La Babylone actuelle, reconstruite sur le site archéologique de la Babylone des chaldéens, se situe à une centaine de kilomètres en dessous de Bagdad. elle a été reconstruite par Saddam Hussein, d'une manière symbolique, mais n'a plus d'influence politique ou religieuse.
Beaucoup plus bas se trouve Ur. Une ville qui nous rappelle l'origine d'Abraham, le père de tous les croyants.
Il est difficile d'affirmer que les Irakiens qui peuplent actuellement cette région, soient les descendants des chaldéens, tant il y eut de bouleversements dus aux invasions successives de différents peuples.
APOCALYPSE 17 et 18
La Babylone de l'Apocalypse se place dans un contexte différent et ne peut pour l'instant être située géographiquement.
Le nom qui lui est donné dans la révélation de l'apôtre Jean est surtout significatif d'une situation de fin des temps : confusion, violence, pouvoir dominateur, corruption, richesses et plaisirs, fausse religion. Une sorte de Rome au temps des derniers césars.
Il s'agit premièrement "d'un système politico-religieux", une institution édifiée en religion universelle associée au pouvoir politique et économique "du royaume de l'antéchrist" décrit au chapitre 13, dont elle est le support et l'agent séducteur (recruteur).
Ensuite il est question d'une ville, capitale du monde, centre de la politique et de l'économie mondiales
Elle séduit les nations, les chefs politiques et militaires, les puissances économiques qui en tire leur prospérité.
En montrant la collusion entre la Babylone de l'Apocalypse avec les rois et les puissants de la terre se livrant avec elle à la débauche, l'apôtre Jean dénonce ici le principe spirituel qui est une constante de "la Babylone de tous les temps", à savoir la collusion du pouvoir politique et du pouvoir religieux.
Bien des empires ont, au cours des siècles, déifié leurs souverains : César et l'empire romain, entre autres.
Plus près de nous, des dictateurs se comportent en souverains despotes à la limite de la déification. Les portraits et statues des hommes du pouvoir ont toujours été une force de communication pour rappeler leur autorité.
Le principe spirituel représenté par "Babylone" subsiste à travers l'histoire des hommes et ressurgit à des moments cruciaux où l'on place sur un trône comme souverain pontife un homme au travers du quel est incarné le pouvoir spirituel ou politique et parfois les deux.
Apoc.17.1 et 17.9/13 Une grande prostituée assise sur des grandes eaux
Cette organisation exerce un pouvoir spirituel incontestable sur "des peuples, des foules, des nations et des langues", leur imposant sa philosophie religieuse corrompue.
L'heure approche où un système syncrétique, à la fois mystique et agnostique rencontrera l'adhésion de tous.
Ce système sera une sorte d'amalgame d'idéologies et de concepts spirituels, qui se présentera sous la forme d'un gouvernement mondial associé à une religion œcuménique sans contrainte qui remportera tous les suffrages… (Apoc. 13/11 à 17).
La Babylone de l'Apocalypse est présentée comme "la supra anti-église", qui veut prendre la place de la vraie église, l'épouse de l'agneau, la ville sainte, la Jérusalem céleste.
Babylone, la grande prostituée, la mère des impudiques et des abominations de la terre, apparaît sous l'aspect d'une ville flattant l'orgueil de l'antéchrist :
- La grande ville (Apoc.18:10,18,21),
- La ville puissante (18:10),
- La ville opulente, monopole du commerce et de la finance internationale (18:3,7,9/19),
- La ville corrompue ou règne la débauche (18:3,5),
- La ville où Satan à son trône, où les démons se plaisent (18:2).
La ville qui possède de nombreux pouvoirs
- Un pouvoir de séduction:
"toutes les nations ont été séduites par tes enchantements"- Comme une prostituée, elle séduit les nations par le vin de son impudicité, l'ivresse de ses plaisirs et des avantages qu'elle proposent". Apoc.18.23
- Un pouvoir de corruption:
"C’est avec elle que les rois de la terre se sont livrés à l’impudicité, et c’est du vin de son impudicité que les habitants de la terre se sont enivrés". Apoc.17.2
- Un pouvoir satanique:
"Je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes." "La mère des prostituées, par son alliance avec Satan et des abominations de la terre" Celle qui engendre l'abomination dans le monde entier. Apoc. 17.3/5
- Un pouvoir de persécution:
C'est le plus grand système persécuteur de l'histoire du christianisme. "Et je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus". Apocalypse 17:6
- Un pouvoir politique universel:
"Et il me dit: Les eaux que tu as vues, sur lesquelles la prostituée est assise, ce sont des peuples, des foules, des nations, et des langues (la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux. (Apoc.17.1 )" Apocalypse 17:15 :
- Un pouvoir économique:
Le centre mondial des affaires et de l'argent. "La grande ville, où se sont enrichis par son opulence tous ceux qui ont des navires sur la mer". Apoc. 18.9/19
Elle est présentée comme la capitale du monde
"Et la femme que tu as vue, c’est la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre". Apoc.17. 15/18
La Babylone de l’Apocalypse est le symbole de tout système politico-religieuse corrompu, qui est établi à un moment ou un autre de l’histoire du monde.
Le temps du règne de l'antéchrist est effrayant et on pourrait dire que la grande Babylone est la vitrine du règne satanique.
Cependant sa destruction est arrêtée par Dieu lui-même (Ap.17.17)
Son jugement est soudain (en une seul heure) et définitif (elle n'est plus trouvée 18.10). C'est un anéantissement totale (18.21) - Elle est consumée par le feu, dans un embrasement dont la fumée monte dans le ciel (18.8/10) – Cela nous fait penser à un feu nucléaire.
Les raisons de sa destruction semblent assez mystérieuses : la révolte des royaumes qui la courtisaient et qui la prennent soudain en aversion pour un motif qui ne nous est pas expliqué.
Nous savons cependant que c'est Dieu lui-même qui leur inspire cette décision en accomplissant par eux son jugement (Ap. 17.16 /18).
Réflexions
- Le jugement de Dieu s'exerce au moment où le péché n'est plus supportable 18.5
- Les avertissements de Dieu sont à prendre en considération. 18.4
- Les jugements de Dieu sont justes et véritables (Apoc.19.2 - Apoc.16.7)Ils réjouissent les justes et glorifient Dieu (Apoc.18.20 et 19.1/10).
Psaumes 94:15
Car le jugement sera conforme à la justice, Et tous ceux dont le cœur est droit l’approuveront.
(PasteurWeb.org) ajouté le 2003-04-07
Re: Archéologie
Archéologie: Importante découverte d'un vestige du 1er Temple de Salomon (AFP/CID)
info transmise par Pascal-Eric
Une tablette de pierre noire portant une inscription phénicienne [ NDCID équivalent de l'écriture paléo-hébraïque d'avant l'hébreu carré ] attribuée au roi juif Jehoash qui régna sur Jérusalem à la fin du neuvième siècle avant l'ère chrétienne a été authentifiée par des experts, a indiqué lundi le quotidien Haaretz.
Selon le journal, cette inscription de dix lignes écrite à la première personne fait état de "réparations ordonnées dans le Temple" par le roi Jehoash, et ressemble beaucoup à un passage du Livre des Rois de la Bible (chapitre 12).
Ce fragment a apparemment été découvert à l'occasion d'importants travaux d'excavation effectués par les musulmans ces dernières années sur le site du Mont du Temple de Jérusalem, le lieu le plus sacré du judaïsme, où a été construite l'esplanade des mosquées Al Aqsa et du Rocher, troisième lieu saint de l'islam.
Toujours selon le Haaretz, ce fragment a été authentifié par les experts d'un institut de recherches spécialisé du ministère des Infrastructures nationales.
"Si cette authentification est confirmée, il s'agit d'une affaire sensationnelle de première importance, qui pourrait être la plus grande des découvertes archéologiques à Jérusalem et en Israël", a estimé M. Gabriel Barkaï, considéré comme une sommité parmi les archéologues israéliens.
(AFP/CID) ajouté le 2003-01-14
info transmise par Pascal-Eric
Une tablette de pierre noire portant une inscription phénicienne [ NDCID équivalent de l'écriture paléo-hébraïque d'avant l'hébreu carré ] attribuée au roi juif Jehoash qui régna sur Jérusalem à la fin du neuvième siècle avant l'ère chrétienne a été authentifiée par des experts, a indiqué lundi le quotidien Haaretz.
Selon le journal, cette inscription de dix lignes écrite à la première personne fait état de "réparations ordonnées dans le Temple" par le roi Jehoash, et ressemble beaucoup à un passage du Livre des Rois de la Bible (chapitre 12).
Ce fragment a apparemment été découvert à l'occasion d'importants travaux d'excavation effectués par les musulmans ces dernières années sur le site du Mont du Temple de Jérusalem, le lieu le plus sacré du judaïsme, où a été construite l'esplanade des mosquées Al Aqsa et du Rocher, troisième lieu saint de l'islam.
Toujours selon le Haaretz, ce fragment a été authentifié par les experts d'un institut de recherches spécialisé du ministère des Infrastructures nationales.
"Si cette authentification est confirmée, il s'agit d'une affaire sensationnelle de première importance, qui pourrait être la plus grande des découvertes archéologiques à Jérusalem et en Israël", a estimé M. Gabriel Barkaï, considéré comme une sommité parmi les archéologues israéliens.
(AFP/CID) ajouté le 2003-01-14
Re: Archéologie
Un tunnel biblique sous Jérusalem
Archéologie : Un tunnel biblique sous Jérusalem (Libération)
info transmise par Robert
Le tunnel de Siloé qui passe sous Jérusalem a été daté et les résultats correspondent à ce qui est écrit dans la Bible. Les certitudes étant rares lorsque l'archéologie et les récits bibliques sont confrontés, la recherche fait l'objet d'une publication dans Nature (1). Amos Frumkin et son équipe du département de géographie de l'université hébraïque de Jérusalem, qui ont daté au radiocarbone le tunnel de Siloé, concluent qu'il a bien été construit à l'âge de fer (2), vers 700 ans av. J.-C. «Le texte biblique présente un témoignage historique exact de la construction du tunnel. Cela réfute tout argument pour ceux qui assuraient que ce tunnel avait été construit au IIe siècle.»
Polémique. Il est très difficile de prouver l'âge ou l'authenticité d'un bâtiment ou d'une inscription : mauvaise conservation ou rareté du matériel datable, etc. A l'inverse, il est tout aussi difficile de prouver que ce qui est écrit dans la Bible n'a pas existé. Publié il y a un an par Israel Finkelstein et Neil Asher Silberman, deux archéologues, la Bible dévoilée (3) a lancé la polémique. Selon eux, de nombreux événements relatés dans la Bible n'ont sans doute jamais eu lieu, l'ouvrage ayant été écrit en grande partie au VIIe siècle av. J.-C., essentiellement à des fins politiques. D'après le texte biblique, Ezéchias, roi de Juda (727-698 av. J.-C.), fit construire le tunnel pour relier Jérusalem à la source capable de l'alimenter, le Gihon, qui coulait à l'extérieur des murailles de la cité, et pour s'assurer un approvisionnement en cas de siège, car il avait décidé de se révolter contre les Assyriens. Deux citations entre autres le mentionnent : «Le reste de l'histoire d'Ezéchias, tous ses exploits, et comment il a construit la piscine et le canal pour amener l'eau dans la ville, cela n'est-il pas écrit au livre des Annales des rois de Juda ?» (Livre des Rois : 2 R 20, 20), ou encore : «Ce fut aussi lui, Ezéchias, qui boucha la sortie supérieure des eaux de Guihôn et les dirigea en bas vers l'ouest de la cité de David» (Livre des Chroniques : 2 Ch 32, 30).
Le tunnel de Siloé, long de 512 mètres, est connu depuis longtemps. A la fin du XIXe siècle, une inscription est découverte près de la sortie sud : elle décrit en hébreu comment il a été percé pour guider l'eau du Gihon jusqu'à une citerne à l'intérieur des remparts. Mais le nom d'Ezéchias n'est pas cité, ce qui surprend les spécialistes et provoque un débat sur les datations. Des spécialistes américains de paléographie publient en 1995 une étude : le style de l'inscription se rapproche, selon eux, de celui du XXe siècle av. J.-C.
Plâtre. On pensait une datation directe impossible car il avait été nettoyé au début du XXe siècle. Amos Frumkin décide de dater des matériaux incorporés dans les parois. Avec son équipe, ils constatent que le tunnel a été cimenté avec une sorte de plâtre pour éviter la perte d'eau à travers des fissures. Dans celui-ci, ils découvrent de la matière organique et prélèvent des échantillons. «Jusqu'ici personne n'avait étudié ce plâtre, explique Amos Frumkin, il est difficile d'accès, nous avons dû creuser dans l'eau.» Le radiocarbone confirme l'ancienneté du tunnel.
Ces éléments ne contredisent pas la thèse des auteurs de la Bible dévoilée, qui écrivaient : «La construction de ce tunnel représente l'un des rares exemples où un projet précis entrepris par un roi hébreu a pu être identifié archéologiquement en toute certitude.» Compte tenu de la convergence des datations et des textes historiques, le tunnel de Siloé devient la structure biblique de l'âge de fer la mieux datée.
(1) Nature du 11 septembre 2003.
(2) L'âge de fer s'étend de 1150 av. J.-C. à 586 av. J.-C.
(3) La Bible dévoilée (Bayard). Lire aussi la Terre sainte, sous la direction de Jacques Briend (Bayard Compact).
Sylvie BRIET
Archéologie : Un tunnel biblique sous Jérusalem (Libération)
info transmise par Robert
Le tunnel de Siloé qui passe sous Jérusalem a été daté et les résultats correspondent à ce qui est écrit dans la Bible. Les certitudes étant rares lorsque l'archéologie et les récits bibliques sont confrontés, la recherche fait l'objet d'une publication dans Nature (1). Amos Frumkin et son équipe du département de géographie de l'université hébraïque de Jérusalem, qui ont daté au radiocarbone le tunnel de Siloé, concluent qu'il a bien été construit à l'âge de fer (2), vers 700 ans av. J.-C. «Le texte biblique présente un témoignage historique exact de la construction du tunnel. Cela réfute tout argument pour ceux qui assuraient que ce tunnel avait été construit au IIe siècle.»
Polémique. Il est très difficile de prouver l'âge ou l'authenticité d'un bâtiment ou d'une inscription : mauvaise conservation ou rareté du matériel datable, etc. A l'inverse, il est tout aussi difficile de prouver que ce qui est écrit dans la Bible n'a pas existé. Publié il y a un an par Israel Finkelstein et Neil Asher Silberman, deux archéologues, la Bible dévoilée (3) a lancé la polémique. Selon eux, de nombreux événements relatés dans la Bible n'ont sans doute jamais eu lieu, l'ouvrage ayant été écrit en grande partie au VIIe siècle av. J.-C., essentiellement à des fins politiques. D'après le texte biblique, Ezéchias, roi de Juda (727-698 av. J.-C.), fit construire le tunnel pour relier Jérusalem à la source capable de l'alimenter, le Gihon, qui coulait à l'extérieur des murailles de la cité, et pour s'assurer un approvisionnement en cas de siège, car il avait décidé de se révolter contre les Assyriens. Deux citations entre autres le mentionnent : «Le reste de l'histoire d'Ezéchias, tous ses exploits, et comment il a construit la piscine et le canal pour amener l'eau dans la ville, cela n'est-il pas écrit au livre des Annales des rois de Juda ?» (Livre des Rois : 2 R 20, 20), ou encore : «Ce fut aussi lui, Ezéchias, qui boucha la sortie supérieure des eaux de Guihôn et les dirigea en bas vers l'ouest de la cité de David» (Livre des Chroniques : 2 Ch 32, 30).
Le tunnel de Siloé, long de 512 mètres, est connu depuis longtemps. A la fin du XIXe siècle, une inscription est découverte près de la sortie sud : elle décrit en hébreu comment il a été percé pour guider l'eau du Gihon jusqu'à une citerne à l'intérieur des remparts. Mais le nom d'Ezéchias n'est pas cité, ce qui surprend les spécialistes et provoque un débat sur les datations. Des spécialistes américains de paléographie publient en 1995 une étude : le style de l'inscription se rapproche, selon eux, de celui du XXe siècle av. J.-C.
Plâtre. On pensait une datation directe impossible car il avait été nettoyé au début du XXe siècle. Amos Frumkin décide de dater des matériaux incorporés dans les parois. Avec son équipe, ils constatent que le tunnel a été cimenté avec une sorte de plâtre pour éviter la perte d'eau à travers des fissures. Dans celui-ci, ils découvrent de la matière organique et prélèvent des échantillons. «Jusqu'ici personne n'avait étudié ce plâtre, explique Amos Frumkin, il est difficile d'accès, nous avons dû creuser dans l'eau.» Le radiocarbone confirme l'ancienneté du tunnel.
Ces éléments ne contredisent pas la thèse des auteurs de la Bible dévoilée, qui écrivaient : «La construction de ce tunnel représente l'un des rares exemples où un projet précis entrepris par un roi hébreu a pu être identifié archéologiquement en toute certitude.» Compte tenu de la convergence des datations et des textes historiques, le tunnel de Siloé devient la structure biblique de l'âge de fer la mieux datée.
(1) Nature du 11 septembre 2003.
(2) L'âge de fer s'étend de 1150 av. J.-C. à 586 av. J.-C.
(3) La Bible dévoilée (Bayard). Lire aussi la Terre sainte, sous la direction de Jacques Briend (Bayard Compact).
Sylvie BRIET
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