Religion et Religions
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Religion et Religions
Rappel du premier message :
Religions monothéistes
Une des premières caractéristiques qui font d'un groupe humain une religion, c'est le fait qu'il fonctionne à la manière d'une communauté. Le judaïsme a, depuis les origines, conscience de former le peuple de l'Alliance avec le Dieu unique.
Les premiers chrétiens se présentaient comme « n'ayant qu'un cœur et qu'une âme » et comme formant une « Église » (du grec ekklêsia, assemblée).
Les musulmans, depuis Mahomet, se proclament unis dans l'immense fraternité de l'umma. Dès l'origine du bouddhisme, le noyau monastique des premiers disciples du fondateur prit le nom de « communauté » (sangha).
Souvent, l'unité du groupe religieux est garantie ou exprimée par l'autorité d'un chef suprême : le pape pour les catholiques romains ; le patriarche de Constantinople pour les chrétiens d'Orient qu'on appelle « orthodoxes » ; le dalaï-lama pour les bouddhistes du Tibet ; le calife pour les musulmans à certaines périodes de leur histoire ; le grand maître céleste pour le taoïsme chinois.
Par ailleurs, la cohésion ou l'unité intérieure de beaucoup de religions repose sur la référence constante qu'elles font à leur fondateur. Celui-ci peut être un prophète, un messie, une personne divine qui se fait homme ou tout simplement un sage possédant un rayonnement exceptionnel.
De plus, beaucoup de religions se réfèrent à des textes sacrés, ou elles trouvent leurs lois et leurs principes fondamentaux : ainsi, l'Avesta pour les mazdéens, la Bible pour les juifs et les chrétiens, le Coran pour les musulmans.
Religion et Religions
Religions monothéistes
Une des premières caractéristiques qui font d'un groupe humain une religion, c'est le fait qu'il fonctionne à la manière d'une communauté. Le judaïsme a, depuis les origines, conscience de former le peuple de l'Alliance avec le Dieu unique.
Les premiers chrétiens se présentaient comme « n'ayant qu'un cœur et qu'une âme » et comme formant une « Église » (du grec ekklêsia, assemblée).
Les musulmans, depuis Mahomet, se proclament unis dans l'immense fraternité de l'umma. Dès l'origine du bouddhisme, le noyau monastique des premiers disciples du fondateur prit le nom de « communauté » (sangha).
Souvent, l'unité du groupe religieux est garantie ou exprimée par l'autorité d'un chef suprême : le pape pour les catholiques romains ; le patriarche de Constantinople pour les chrétiens d'Orient qu'on appelle « orthodoxes » ; le dalaï-lama pour les bouddhistes du Tibet ; le calife pour les musulmans à certaines périodes de leur histoire ; le grand maître céleste pour le taoïsme chinois.
Par ailleurs, la cohésion ou l'unité intérieure de beaucoup de religions repose sur la référence constante qu'elles font à leur fondateur. Celui-ci peut être un prophète, un messie, une personne divine qui se fait homme ou tout simplement un sage possédant un rayonnement exceptionnel.
De plus, beaucoup de religions se réfèrent à des textes sacrés, ou elles trouvent leurs lois et leurs principes fondamentaux : ainsi, l'Avesta pour les mazdéens, la Bible pour les juifs et les chrétiens, le Coran pour les musulmans.
Re: Religion et Religions
Ku Klux Klan
Le Ku Klux Klan a provoqué la mort de plus d’une dizaine de milliers de personnes. De nos jours, les hommes du KKK se mêlent volontiers à des groupuscules paramilitaires d’inspiration néonazie.
De 1865 à nos jours, le Ku Klux Klan a provoqué la mort de plus d’une dizaine de milliers de personnes.
Essentiellement racistes, les hommes du Ku Klux Klan organisent, au XIXe siècle et jusqu’à la moitié du XXe siècle, des exécutions avec de macabres mises en scène.
De nos jours, les hommes du KKK se mêlent volontiers à des groupuscules paramilitaires d’inspiration néonazie.
En juin 2005, un procès mettant en cause un ex-membre du Ku Klux Klan s’est déroulé aux États-Unis. Cet homme a été inculpé de plusieurs meurtres qui ont inspiré le film Mississippi Burning sorti en 1989. Le film retrace le meurtre de trois activistes des Droits Civiques tués en 1963 alors que le droit de vote pour les Noirs venait d'être voté.
L’histoire du Ku Klux Klan
Né à la fin de la guerre de Sécession, le Ku Klux Klan émerge à cause de la défaite et de l’humiliation des États du Sud.
Cependant, cette histoire commence avec une mauvaise farce d’anciens officiers sudistes désoeuvrés. Un soir de Noël 1865, dans le Tennessee, des vétérans fondent une association de frères d’armes dont le nom, reprend le grec « kuklos » (cercle) associé au latin « lux » (lumière).
Lors de ces chevauchées nocturnes, ces hommes parcourent la ville de Pulaski, affublés de draps blancs et de cagoules pointues.
Fondamentalement racistes, les cavaliers-fantômes veulent effrayer les populations noires, accusées d’être responsables de la défaite comme de la crise économique.
Très vite, les cavalcades macabres sont imitées dans de nombreuses villes d’Alabama, de Georgie ou du Mississippi.
Les clansmen multiplient les expéditions punitives, les pillages et les vengeances privées au nom de la supériorité de la race blanche.
En quelques années, le Ku Klux Klan rassemble près de 500 000 membres.
Face aux grandes vagues d’immigrations qui arrivent d’Europe au XXe siècle, les membres du KKK s’en prennent ensuite aux catholiques, aux Juifs, aux homosexuels, aux alcooliques ainsi qu’aux « femmes immorales ».
En fait, le Ku Klux Klan s’en prend à tous ceux qui ne partagent pas leurs idées, leur religion et n’ont pas la même couleur de peau.
En 1871, le Sénat met le KKK hors la loi. C’est une première page du Ku Klux Klan qui est tournée.
Le Ku Klux Klan fait régner la terreur
Dès 1866, on peut assister à des défilés nocturnes à cheval. Les hommes sont vêtus de blanc, portant de longues tuniques et des cagoules qui dissimulent leur visage.
Arborant d’immenses crucifix, les membres du KKK pourchassent les hommes de couleur. Ils n’hésitent pas à torturer leurs victimes avant de les tuer : flagellation, émasculation, éventration de femmes enceintes, pendaison.
Ils allument des bûchers et brûlent les victimes vivantes.
Ces tortionnaires sont de vénérables notables dans la journée. Ils constituent l’élite des villes du Sud.
Mais, la nuit, ils se transforment en bêtes sauvages.
En 1871, 297 Noirs sont lynchés à La Nouvelle-Orléans et 200 dans le Mississippi.
Au total, entre 1866 et 1914, 4 600 personnes, des Noirs en majorité, sont victimes de ces expéditions nocturnes.
Le Ku Klux Klan plus fort que jamais
De 1871 à 1915, bien que toujours actif, le KKK fait peu parler de lui. C’est un ancien prédicateur méthodiste, le révérend William Joseph Simmons, qui va le faire renaître de ses cendres.
En 1915, bénéficiant de l’engouement du film « La Naissance d’une Nation », qui loue l’action du KKK, l’organisation se dote d’un nouveau programme plus fédérateur.
La ligne de conduite est modifiée. Le groupe prétend alors défendre les vraies valeurs de l’Amérique, puritaine et patriote.
Il s’oppose aux vagues massives des nouveaux immigrants, notamment italiens, russes et juifs.
En pleine guerre mondiale, le KKK attise la haine contre les catholiques, les pacifistes ou les bolcheviks.
Dans les années 1920, il devient une véritable puissance politique avec 5 millions d’adhérents.
Les exactions ne sont plus limitées au Sud, mais s’élargissent à l’ensemble du continent américain.
Le KKK est surtout devenu une énorme machine financière qui enrichit ses dirigeants. L’implantation politique s’étend. 11 gouverneurs et de nombreux sénateurs sont initiés. Le KKK s’installe même à Washington et fait une démonstration de force en faisant défiler 30 000 cavaliers dans la ville.
L’organisation du Ku Klux Klan
Cette secte mêle une initiation chevaleresque, la religion et un ésotérisme de pacotille. La direction de l’Ordre revient à un « sorcier impérial » ou « empereur ».
Il est soutenu par le « Cloncile impérial » et une assemblée législative « la Clonvocation impériale », composée de « Kloppers ».
À cette hiérarchie, s’ajoutent les grades de « cyclope », « furie » et « goule ».
Un langage secret soude les initiés. Les jours et les mois sont rebaptisés « mortel », « ténébreux », « terrible », « sanglant », « effrayant » …
Les clansmen se rassemblent dans des « antres » ou « clavernes » où ils préparent leurs équipées sanglantes.
Ils sont revêtus d’un uniforme blanc frappé d’une croix de Saint-André rouge sur la poitrine.
Les nouveaux membres sont 100% Américains, nés sur le sol des États-Unis, Blancs et protestants.
Lors d’une cérémonie nocturne, le « Grand cyclope » les consacre avec un peu d’eau versée sur le front tout en prononçant la formule : « In mind, in body, in spirit and in life ».
Le déclin du Ku Klux Klan
Dans les années 30 et 40, le KKK fait l’objet de nombreux procès et de scandales financiers. Affaibli, il renaît pourtant dès la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Sa xénophobie est encore plus exacerbée avec l’immigration continue et les revendications politiques des Noirs.
Les lynchages reprennent, mais également les attentats terroristes. Entre 1954 et 1966, le KKK fait exploser 70 bombes en Georgie et en Alabama et 30 dans le Mississippi.
L’opinion publique commence à réagir et en 1966, alors que le Ku Klux Klan compte encore près de 60 000 membres, il est à nouveau rendu illégal.
Le Ku Klux Klan aujourd’hui
Ce groupe survit encore aujourd’hui, plus secrètement. Il compte environ 15 000 membres. Organisés en groupuscules paramilitaires, ils ont troqué les cagoules pour des armes plus perfectionnées.
Leur doctrine simpliste se résume à la conviction que la race blanche est supérieure à toutes les autres.
Les membres s’entraînent dans des camps militaires et organisent des attentats.
Entre 1980 et 1986, on a comptabilisé près de 3 000 attentats, menaces ou meurtres. L' implantation de cette secte est limitée à quelques régions des États du Sud.
Bien qu’il ne menace pas l’ordre social aux États-Unis, le KKK bénéficie néanmoins de gros moyens financiers qui lui permettent d’acheter un armement très sophistiqué.
De plus, le Klan s'est allié à de nombreux autres groupuscules néonazis.
Ce qui est plus inquiétant encore c’est que, selon un sondage récent, 11% de la population américaine se reconnaît dans ces idéaux racistes.
La première puissance mondiale a décidément bien du mal à se débarrasser de ses démons.
Le Ku Klux Klan a provoqué la mort de plus d’une dizaine de milliers de personnes. De nos jours, les hommes du KKK se mêlent volontiers à des groupuscules paramilitaires d’inspiration néonazie.
De 1865 à nos jours, le Ku Klux Klan a provoqué la mort de plus d’une dizaine de milliers de personnes.
Essentiellement racistes, les hommes du Ku Klux Klan organisent, au XIXe siècle et jusqu’à la moitié du XXe siècle, des exécutions avec de macabres mises en scène.
De nos jours, les hommes du KKK se mêlent volontiers à des groupuscules paramilitaires d’inspiration néonazie.
En juin 2005, un procès mettant en cause un ex-membre du Ku Klux Klan s’est déroulé aux États-Unis. Cet homme a été inculpé de plusieurs meurtres qui ont inspiré le film Mississippi Burning sorti en 1989. Le film retrace le meurtre de trois activistes des Droits Civiques tués en 1963 alors que le droit de vote pour les Noirs venait d'être voté.
L’histoire du Ku Klux Klan
Né à la fin de la guerre de Sécession, le Ku Klux Klan émerge à cause de la défaite et de l’humiliation des États du Sud.
Cependant, cette histoire commence avec une mauvaise farce d’anciens officiers sudistes désoeuvrés. Un soir de Noël 1865, dans le Tennessee, des vétérans fondent une association de frères d’armes dont le nom, reprend le grec « kuklos » (cercle) associé au latin « lux » (lumière).
Lors de ces chevauchées nocturnes, ces hommes parcourent la ville de Pulaski, affublés de draps blancs et de cagoules pointues.
Fondamentalement racistes, les cavaliers-fantômes veulent effrayer les populations noires, accusées d’être responsables de la défaite comme de la crise économique.
Dessin du KKK paru dans le Harper's Weekly en 1874. (domaine public)
Très vite, les cavalcades macabres sont imitées dans de nombreuses villes d’Alabama, de Georgie ou du Mississippi.
Les clansmen multiplient les expéditions punitives, les pillages et les vengeances privées au nom de la supériorité de la race blanche.
En quelques années, le Ku Klux Klan rassemble près de 500 000 membres.
Le symbole du KKK : une croix enflammée. © dinosoria.com . [ltr](CC BY-SA 3.0)[/ltr]
Face aux grandes vagues d’immigrations qui arrivent d’Europe au XXe siècle, les membres du KKK s’en prennent ensuite aux catholiques, aux Juifs, aux homosexuels, aux alcooliques ainsi qu’aux « femmes immorales ».
En fait, le Ku Klux Klan s’en prend à tous ceux qui ne partagent pas leurs idées, leur religion et n’ont pas la même couleur de peau.
En 1871, le Sénat met le KKK hors la loi. C’est une première page du Ku Klux Klan qui est tournée.
Le Ku Klux Klan fait régner la terreur
Dès 1866, on peut assister à des défilés nocturnes à cheval. Les hommes sont vêtus de blanc, portant de longues tuniques et des cagoules qui dissimulent leur visage.
Arborant d’immenses crucifix, les membres du KKK pourchassent les hommes de couleur. Ils n’hésitent pas à torturer leurs victimes avant de les tuer : flagellation, émasculation, éventration de femmes enceintes, pendaison.
Ils allument des bûchers et brûlent les victimes vivantes.
Gravure du Petit journal illustré sur les exactions du Ku Klux Klan
Ces tortionnaires sont de vénérables notables dans la journée. Ils constituent l’élite des villes du Sud.
Mais, la nuit, ils se transforment en bêtes sauvages.
En 1871, 297 Noirs sont lynchés à La Nouvelle-Orléans et 200 dans le Mississippi.
Au total, entre 1866 et 1914, 4 600 personnes, des Noirs en majorité, sont victimes de ces expéditions nocturnes.
Le Ku Klux Klan plus fort que jamais
De 1871 à 1915, bien que toujours actif, le KKK fait peu parler de lui. C’est un ancien prédicateur méthodiste, le révérend William Joseph Simmons, qui va le faire renaître de ses cendres.
En 1915, bénéficiant de l’engouement du film « La Naissance d’une Nation », qui loue l’action du KKK, l’organisation se dote d’un nouveau programme plus fédérateur.
La ligne de conduite est modifiée. Le groupe prétend alors défendre les vraies valeurs de l’Amérique, puritaine et patriote.
Il s’oppose aux vagues massives des nouveaux immigrants, notamment italiens, russes et juifs.
Photo d'une cérémonie du Ku Klux Klan prise dans les années 20. La cérémonie s'intitulait : « le b..... au drapeau américain » . United States Federal Government. (Domaine public)
En pleine guerre mondiale, le KKK attise la haine contre les catholiques, les pacifistes ou les bolcheviks.
Dans les années 1920, il devient une véritable puissance politique avec 5 millions d’adhérents.
Les exactions ne sont plus limitées au Sud, mais s’élargissent à l’ensemble du continent américain.
Défilé du Ku Klux Klan en 1928 à Washington. United States Federal Government. (Domaine public)
Le KKK est surtout devenu une énorme machine financière qui enrichit ses dirigeants. L’implantation politique s’étend. 11 gouverneurs et de nombreux sénateurs sont initiés. Le KKK s’installe même à Washington et fait une démonstration de force en faisant défiler 30 000 cavaliers dans la ville.
L’organisation du Ku Klux Klan
Cette secte mêle une initiation chevaleresque, la religion et un ésotérisme de pacotille. La direction de l’Ordre revient à un « sorcier impérial » ou « empereur ».
Il est soutenu par le « Cloncile impérial » et une assemblée législative « la Clonvocation impériale », composée de « Kloppers ».
- Chaque État est dirigé par un « grand dragon »
- Chaque district est dirigé par un « grand titan »
- Chaque province est dirigée par un « grand géant »
À cette hiérarchie, s’ajoutent les grades de « cyclope », « furie » et « goule ».
Un langage secret soude les initiés. Les jours et les mois sont rebaptisés « mortel », « ténébreux », « terrible », « sanglant », « effrayant » …
Dessin paru dans le Pélerin en 1923. (Domaine public)
Les clansmen se rassemblent dans des « antres » ou « clavernes » où ils préparent leurs équipées sanglantes.
Ils sont revêtus d’un uniforme blanc frappé d’une croix de Saint-André rouge sur la poitrine.
Les nouveaux membres sont 100% Américains, nés sur le sol des États-Unis, Blancs et protestants.
Lors d’une cérémonie nocturne, le « Grand cyclope » les consacre avec un peu d’eau versée sur le front tout en prononçant la formule : « In mind, in body, in spirit and in life ».
Le déclin du Ku Klux Klan
Dans les années 30 et 40, le KKK fait l’objet de nombreux procès et de scandales financiers. Affaibli, il renaît pourtant dès la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Sa xénophobie est encore plus exacerbée avec l’immigration continue et les revendications politiques des Noirs.
Scène de lynchage dans l'Indiana, en 1930, sous le regard indifférent des spectateurs. United States Federal Government. (Domaine public)
Les lynchages reprennent, mais également les attentats terroristes. Entre 1954 et 1966, le KKK fait exploser 70 bombes en Georgie et en Alabama et 30 dans le Mississippi.
Une cérémonie du KKK en 1941 dans le New Jersey à l'occasion de la rupture entre le Ku Klux Klan et la German-American Bund, une organisation nazie qui s'était affiliée au Klan. United States Federal Government. (Domaine public)
L’opinion publique commence à réagir et en 1966, alors que le Ku Klux Klan compte encore près de 60 000 membres, il est à nouveau rendu illégal.
Le Ku Klux Klan aujourd’hui
Ce groupe survit encore aujourd’hui, plus secrètement. Il compte environ 15 000 membres. Organisés en groupuscules paramilitaires, ils ont troqué les cagoules pour des armes plus perfectionnées.
Leur doctrine simpliste se résume à la conviction que la race blanche est supérieure à toutes les autres.
Les membres s’entraînent dans des camps militaires et organisent des attentats.
Entre 1980 et 1986, on a comptabilisé près de 3 000 attentats, menaces ou meurtres. L' implantation de cette secte est limitée à quelques régions des États du Sud.
Bien qu’il ne menace pas l’ordre social aux États-Unis, le KKK bénéficie néanmoins de gros moyens financiers qui lui permettent d’acheter un armement très sophistiqué.
De plus, le Klan s'est allié à de nombreux autres groupuscules néonazis.
Ce qui est plus inquiétant encore c’est que, selon un sondage récent, 11% de la population américaine se reconnaît dans ces idéaux racistes.
La première puissance mondiale a décidément bien du mal à se débarrasser de ses démons.
Re: Religion et Religions
Société secrète des hommes-léopards
L’Afrique noire a toujours regorgé de sociétés secrètes et de sectes. Parmi les plus célèbres, celle des hommes-léopards a fait régner la terreur.
L’Afrique noire a toujours regorgé de sociétés secrètes et de sectes. Parmi les plus célèbres, celle des hommes-léopards a fait régner la terreur de Guinée jusqu’à l’ex-Congo belge.
Une vague de crimes sanglants
De 1933 à 1934, l’administration coloniale du Congo alors belge enquêta sur une série impressionnante de morts suspectes.
Les cadavres, du moins ceux que l’on retrouvait, présentaient tous de profondes blessures à la gorge et, sur le reste du corps, de sillons sanglants.
Ces blessures donnaient à penser que le meurtre était l’œuvre d’un fauve. Les empreintes repérées au sol, autour des victimes, tendaient à corroborer cette hypothèse.
Mais, un examen plus approfondi révéla bientôt que tous ces crimes avaient été perpétrés par de faux félins. C’était l’œuvre des hommes-léopards.
Ce n’était pas la première fois que des assassinats camouflés de la sorte étaient commis. Mais, durant ces deux années, ils atteignirent dans cette région des proportions incroyables. Plusieurs centaines de corps lacérés et atrocement mutilés seront retrouvés.
Les populations locales refusent de collaborer avec les autorités coloniales de crainte de représailles.
Dès 1921, des rapports de police avaient été rédigés sur des meurtres mystérieux perpétrés par les Wahokohoko ou hommes-léopards.
Après de longs mois d’efforts, des suspects sont arrêtés et pendus en place publique.
Initiation des hommes-léopards
Les massacres de 1933-1934 sont liés à la rivalité entre deux populations : les Bapakombe et les Wanande.
Les premiers reprochaient aux seconds d’envahir leur territoire.
Cette société criminelle tire ses origines d’une secte initiatique existant dans un grand nombre de tribus vivant entre le Congo-Zaïre et la Guinée.
Ce n’était pas de manière délibérée que les jeunes hommes entraient dans la secte. Ils étaient désignés par les anciens et ne pouvaient se soustraire à leur ordre.
Leur initiation commençait juste après la circoncision. Ils devaient alors abandonner leur famille et se rendre dans un endroit isolé, forêt ou îlot.
Là, pendant de longs mois, le néophyte était soumis à des épreuves très pénibles comme porter un tronc d’arbre d’un poids égal à celui d’un homme adulte et à courir avec ce fardeau. Il s’agissait en fait d’acquérir la souplesse et la vigueur d’une panthère quand elle transporte une grosse proie.
L’exercice était non seulement harassant mais aussi très dangereux. Pendant que le jeune garçon se livrait à l’exercice, les autres lançaient des javelots comme ils l’auraient fait sur un fauve en fuite.
Si le candidat était blessé ou tué, nul ne s’en souciait. Cela prouvait simplement qu’il n’était pas digne de devenir un homme-léopard.
Si le candidat réussissait toutes les épreuves, on lui apprenait alors à imiter parfaitement les cris des félins et à sa servir de ses armes d’assassin.
Armes rituelles
Les armes de l’homme-léopard étaient un couteau à forme spéciale et une petite fourche métallique imitant les griffes acérées d’une patte de panthère.
Pour commettre un crime, il mettait un masque, se peignait le corps ou revêtait une peau de panthère.
Il ne choisissait pas sa victime. Les anciens la lui désignaient. Très souvent, c’était un proche parent qui servait de première victime. Ce test monstrueux permettait de juger de la valeur de l’initié.
Au bout de quelques années, ils étaient conditionnés à commettre les pires atrocités.
Pouvoir politique des sociétés secrètes
Dans l’Afrique précoloniale, les sociétés secrètes criminelles sont nombreuses : hommes-lions, hommes-caïmans, hommes-léopards….
Ces sectes jouaient le rôle de structures judiciaires aux mains des chefs et des sorciers. Tous les différends se réglaient par leur intermédiaire.
La pratique de la vengeance rituelle a duré officiellement jusqu’au début des années 1950. Mais, des faits similaires ont été rapportés en 1964 dans une région du Congo-Brazzaville.
Les Bayakas, une ethnie qui vit dans la forêt croit que l’être humain est constitué d’un corps, d’une âme et d’un double, c’est-à-dire d’un esprit. Celui-ci survit à la mort du corps et de l’âme et peut aller habiter n’importe quelle autre créature vivante.
Mais, lorsqu’il veut se venger, c’est en général la forme d’une panthère qu’il revêt. On comprend comment les sociétés secrètes à vocation criminelle ont su profiter de ces croyances.
Ces mêmes sociétés avaient un fétiche redoutable : une marmite, qu’ils appelaient également panthère.
La marmite contenait des feuilles imbibées de sang des victimes humaines qu’on y avait fait cuire pour les manger. Et la marmite était censée posséder des pouvoirs magiques. Chaque chef d’un groupe d’hommes-léopards en possédait une et veillait à accroître régulièrement la prétendue puissance de son fétiche.
Chaque nouvel initié ne pouvait voir cette marmite qu’en échange d’une victime. On peut dire sans mauvais humour que pour être membre à part entière, il fallait « faire bouillir la marmite ».
Une chose est sure, le sacrifice humain n’est pas une légende. Le pauvre malheureux était ligoté puis on lui tranchait la gorge. Le sang était recueilli dans la marmite et distribué à l’assistance.
La cérémonie se terminait par un festin au cours duquel on dévorait à moitié cuits, la langue, le cœur, le foie, les poumons et le bras droit du supplicié.
Comme chez toutes les civilisations qui ont pratiqué le sacrifice rituel, l’offrande d’une vie humaine constitue à la fois un acte d’humilité envers les puissances occultes, et un moyen, pour les sacrificateurs, de se purifier tout en acquérant une force nouvelle.
La totalité des sociétés secrètes d’hommes-léopards qui ont sévi en Afrique reposait sur ces bases magico-religieuses.
La colonisation n’a fait que renforcer leur pouvoir. Ils devinrent les suppôts du pouvoir coutumier face à l’autorité des Blancs, ignorants des traditions locales.
Peu à peu, ces sociétés secrètes se sont transformées en organisations destinées à faire régner la terreur politique.
Le message était clair : » la vraie autorité demeurait celle des Noirs ».
Ce n’est pas un hasard si certains révolutionnaires américains, en lutte contre la ségrégation raciale et l’hégémonie « blanche » qui règne aux États-Unis, ont choisi pour emblème la « black panther » (panthère noire).
Les animaux sauvages se trouvent souvent impliqués dans de sordides affaires qui ne concernent que les hommes.
L’Afrique noire a toujours regorgé de sociétés secrètes et de sectes. Parmi les plus célèbres, celle des hommes-léopards a fait régner la terreur.
L’Afrique noire a toujours regorgé de sociétés secrètes et de sectes. Parmi les plus célèbres, celle des hommes-léopards a fait régner la terreur de Guinée jusqu’à l’ex-Congo belge.
Une vague de crimes sanglants
De 1933 à 1934, l’administration coloniale du Congo alors belge enquêta sur une série impressionnante de morts suspectes.
Les cadavres, du moins ceux que l’on retrouvait, présentaient tous de profondes blessures à la gorge et, sur le reste du corps, de sillons sanglants.
Ces blessures donnaient à penser que le meurtre était l’œuvre d’un fauve. Les empreintes repérées au sol, autour des victimes, tendaient à corroborer cette hypothèse.
Mais, un examen plus approfondi révéla bientôt que tous ces crimes avaient été perpétrés par de faux félins. C’était l’œuvre des hommes-léopards.
Ce n’était pas la première fois que des assassinats camouflés de la sorte étaient commis. Mais, durant ces deux années, ils atteignirent dans cette région des proportions incroyables. Plusieurs centaines de corps lacérés et atrocement mutilés seront retrouvés.
Les populations locales refusent de collaborer avec les autorités coloniales de crainte de représailles.
Illustration qui entretient des clichés sur l'Afrique méconnue
Dès 1921, des rapports de police avaient été rédigés sur des meurtres mystérieux perpétrés par les Wahokohoko ou hommes-léopards.
Après de longs mois d’efforts, des suspects sont arrêtés et pendus en place publique.
Initiation des hommes-léopards
Les massacres de 1933-1934 sont liés à la rivalité entre deux populations : les Bapakombe et les Wanande.
Les premiers reprochaient aux seconds d’envahir leur territoire.
Photo de 1908 des membres d'une tribu au Congo belge
Cette société criminelle tire ses origines d’une secte initiatique existant dans un grand nombre de tribus vivant entre le Congo-Zaïre et la Guinée.
Ce n’était pas de manière délibérée que les jeunes hommes entraient dans la secte. Ils étaient désignés par les anciens et ne pouvaient se soustraire à leur ordre.
Leur initiation commençait juste après la circoncision. Ils devaient alors abandonner leur famille et se rendre dans un endroit isolé, forêt ou îlot.
Là, pendant de longs mois, le néophyte était soumis à des épreuves très pénibles comme porter un tronc d’arbre d’un poids égal à celui d’un homme adulte et à courir avec ce fardeau. Il s’agissait en fait d’acquérir la souplesse et la vigueur d’une panthère quand elle transporte une grosse proie.
L’exercice était non seulement harassant mais aussi très dangereux. Pendant que le jeune garçon se livrait à l’exercice, les autres lançaient des javelots comme ils l’auraient fait sur un fauve en fuite.
Si le candidat était blessé ou tué, nul ne s’en souciait. Cela prouvait simplement qu’il n’était pas digne de devenir un homme-léopard.
Si le candidat réussissait toutes les épreuves, on lui apprenait alors à imiter parfaitement les cris des félins et à sa servir de ses armes d’assassin.
Armes rituelles
Les armes de l’homme-léopard étaient un couteau à forme spéciale et une petite fourche métallique imitant les griffes acérées d’une patte de panthère.
Pour commettre un crime, il mettait un masque, se peignait le corps ou revêtait une peau de panthère.
Modèles de griffes d'hommes-léopards
Il ne choisissait pas sa victime. Les anciens la lui désignaient. Très souvent, c’était un proche parent qui servait de première victime. Ce test monstrueux permettait de juger de la valeur de l’initié.
Au bout de quelques années, ils étaient conditionnés à commettre les pires atrocités.
Pouvoir politique des sociétés secrètes
Dans l’Afrique précoloniale, les sociétés secrètes criminelles sont nombreuses : hommes-lions, hommes-caïmans, hommes-léopards….
Ces sectes jouaient le rôle de structures judiciaires aux mains des chefs et des sorciers. Tous les différends se réglaient par leur intermédiaire.
La pratique de la vengeance rituelle a duré officiellement jusqu’au début des années 1950. Mais, des faits similaires ont été rapportés en 1964 dans une région du Congo-Brazzaville.
Les Bayakas, une ethnie qui vit dans la forêt croit que l’être humain est constitué d’un corps, d’une âme et d’un double, c’est-à-dire d’un esprit. Celui-ci survit à la mort du corps et de l’âme et peut aller habiter n’importe quelle autre créature vivante.
Mais, lorsqu’il veut se venger, c’est en général la forme d’une panthère qu’il revêt. On comprend comment les sociétés secrètes à vocation criminelle ont su profiter de ces croyances.
Ces mêmes sociétés avaient un fétiche redoutable : une marmite, qu’ils appelaient également panthère.
La marmite contenait des feuilles imbibées de sang des victimes humaines qu’on y avait fait cuire pour les manger. Et la marmite était censée posséder des pouvoirs magiques. Chaque chef d’un groupe d’hommes-léopards en possédait une et veillait à accroître régulièrement la prétendue puissance de son fétiche.
Chaque nouvel initié ne pouvait voir cette marmite qu’en échange d’une victime. On peut dire sans mauvais humour que pour être membre à part entière, il fallait « faire bouillir la marmite ».
Une chose est sure, le sacrifice humain n’est pas une légende. Le pauvre malheureux était ligoté puis on lui tranchait la gorge. Le sang était recueilli dans la marmite et distribué à l’assistance.
La cérémonie se terminait par un festin au cours duquel on dévorait à moitié cuits, la langue, le cœur, le foie, les poumons et le bras droit du supplicié.
Accessoires de l'homme-léopard: une cagoule en écorce battue et peinte, un bâton à empreinte de panthère
Comme chez toutes les civilisations qui ont pratiqué le sacrifice rituel, l’offrande d’une vie humaine constitue à la fois un acte d’humilité envers les puissances occultes, et un moyen, pour les sacrificateurs, de se purifier tout en acquérant une force nouvelle.
La totalité des sociétés secrètes d’hommes-léopards qui ont sévi en Afrique reposait sur ces bases magico-religieuses.
La colonisation n’a fait que renforcer leur pouvoir. Ils devinrent les suppôts du pouvoir coutumier face à l’autorité des Blancs, ignorants des traditions locales.
Peu à peu, ces sociétés secrètes se sont transformées en organisations destinées à faire régner la terreur politique.
Le message était clair : » la vraie autorité demeurait celle des Noirs ».
Ce n’est pas un hasard si certains révolutionnaires américains, en lutte contre la ségrégation raciale et l’hégémonie « blanche » qui règne aux États-Unis, ont choisi pour emblème la « black panther » (panthère noire).
Les animaux sauvages se trouvent souvent impliqués dans de sordides affaires qui ne concernent que les hommes.
Re: Religion et Religions
Les Thugs. Secte de Kali
La secte des Thugs a fait régner la terreur dans les Indes britanniques. Étrangleurs sournois, les Thugs vénéraient la déesse noire de la destruction, Kali.
La secte des Thugs a fait régner la terreur dans les Indes britanniques. Étrangleurs sournois, les Thugs vénéraient la déesse noire de la destruction, Kali.
Entre légende et réalité, cette secte a fait couler plus d’encre que de sang.
Les Thugs au cinéma
C’est Steven Spielberg qui a fait découvrir au grand public cette secte sanguinaire grâce à son célèbre film « Indiana Jones et le Temple maudit » en 1984.
Dans cette production, typiquement hollywoodienne, les Thugs sont présentés comme des sorciers aux pouvoirs surnaturels.
Revue par le cinéaste, la secte pratique la magie noire et organise des sacrifices humains. Cette vision est très éloignée de la réalité.
Le contexte du film, est lui, tout à fait réel. En effet, les Thugs ont surtout sévi pendant l’occupation britannique, jusqu’à leur anéantissement par la puissance coloniale.
Les origines des Thugs
L’histoire de cette secte remonte au XIIIe siècle, époque à laquelle apparaît la première mention de leur existence.
Le terme « Thug » dérive d’une racine sanskrite signifiant « tromper », « dérober ».
Ils ont la réputation d’être de redoutables assassins, mais également d’adroits voleurs. Ils utilisent notamment un lacet à nœud coulant qu’ils jettent sans jamais échouer au cou de leurs victimes.
Les Thugs appartenaient à une secte qui vénéraient la déesse Kali, épouse de Shiva et « dévoratrice du temps ».
Kali, la déesse noire
Selon les Thugs, Kali aurait un jour livré combat contre un démon redoutable. Elle l’aurait coupé en deux avec une épée. Mais, chaque goutte de son sang aurait donné naissance à un nouvel ennemi.
Quand Kali s’en avisa, elle créa les Thugs à partir de perles de sueur.
Afin qu’ils ne répètent pas son erreur, elle leur commanda d’étrangler les démons sans verser leur sang.
C’est ainsi que, aidée des Thugs, elle triompha de l’armée des ténèbres. Au terme de cette lutte, elle pria ses nouveaux serviteurs de poursuivre sur terre son œuvre de destruction.
Kali est la divinité la plus crainte du panthéon indien. Elle est la déesse du Temps, du Changement, du pouvoir et de la destruction.
Les crimes des Thugs
C’est au XIXe siècle, alors que l’Inde est sous l’emprise britannique, que les agissements des Thugs obtiennent un écho, en métropole notamment.
Le public est fasciné et horrifié d’entendre les récits de meurtres barbares commis par cette secte.
Des Thugs arrêtés ont témoigné de leurs véritables agissements.
Ni sorcier, ni magicien, ce ne sont que de vulgaires criminels. Ils se rassemblent en bandes, plusieurs fois par an, et se font passer pour des marchands ou des pèlerins, afin de se joindre aux caravanes.
Au bon moment, ils étranglent leurs victimes à l’aide du roomal (morceau de tissu à nœud coulant).
Ils les dépouillent ensuite en l’honneur de Kali, qu’ils invoquent au moment du meurtre.
Leurs crimes sont suivis de cérémonies appelées « tuponee », pendant lesquels ils mangent du sucre brun, en priant Kali, et parfois en lui sacrifiant un mouton.
En général, ils font disparaître toutes traces des victimes en les mutilant sauvagement avec leurs machettes avant de les enterrer.
Les Thugs ne s’attaquent qu’aux hommes, jamais aux femmes, ni aux enfants. Ils évitent également soigneusement les Britanniques, de peur des représailles.
Devenir Thug impose une initiation. La cérémonie débute par des ablutions purificatrices. On confie au novice le roomal et la machette. Le prêtre de Kali implore la déesse d’accueillir le nouveau fidèle en lui faisant un signe.
Le cri d’un animal ou le vol d’un oiseau suffit à manifester son consentement.
Le jeune Thug sert tout d’abord comme auxiliaire c’est-à-dire qu’il guette et immobilise les victimes. Une fois confirmé, on lui confie la tâche de les assassiner lui-même.
La fin des Thugs
C’est un Anglais qui a mis fin aux agissements des Thugs en 1828. Le colonel W.Sleeman est alors nommé administrateur du district de Jabalpur, en Inde centrale.
Il pense que cette secte est répandue dans toute l’Inde et qu’elle est responsable de toutes les disparitions qui lui sont rapportées.
Sleeman se lance alors dans une gigantesque opération policière : arrestation, emprisonnements et aveux se succèdent.
Les Thugs sont tous condamnés à mort. Peu à peu, les bastions du thuggisme tombent les uns après les autres.
En 1853, la secte criminelle est officiellement anéantie.
La secte des Thugs a fait régner la terreur dans les Indes britanniques. Étrangleurs sournois, les Thugs vénéraient la déesse noire de la destruction, Kali.
La secte des Thugs a fait régner la terreur dans les Indes britanniques. Étrangleurs sournois, les Thugs vénéraient la déesse noire de la destruction, Kali.
Entre légende et réalité, cette secte a fait couler plus d’encre que de sang.
Les Thugs au cinéma
C’est Steven Spielberg qui a fait découvrir au grand public cette secte sanguinaire grâce à son célèbre film « Indiana Jones et le Temple maudit » en 1984.
Dans cette production, typiquement hollywoodienne, les Thugs sont présentés comme des sorciers aux pouvoirs surnaturels.
Cérémonie de magie noire (Indiana Jones et le Temple maudit)
Revue par le cinéaste, la secte pratique la magie noire et organise des sacrifices humains. Cette vision est très éloignée de la réalité.
Le contexte du film, est lui, tout à fait réel. En effet, les Thugs ont surtout sévi pendant l’occupation britannique, jusqu’à leur anéantissement par la puissance coloniale.
Les origines des Thugs
L’histoire de cette secte remonte au XIIIe siècle, époque à laquelle apparaît la première mention de leur existence.
Le terme « Thug » dérive d’une racine sanskrite signifiant « tromper », « dérober ».
Ils ont la réputation d’être de redoutables assassins, mais également d’adroits voleurs. Ils utilisent notamment un lacet à nœud coulant qu’ils jettent sans jamais échouer au cou de leurs victimes.
Les Thugs appartenaient à une secte qui vénéraient la déesse Kali, épouse de Shiva et « dévoratrice du temps ».
Kali, la déesse noire
Selon les Thugs, Kali aurait un jour livré combat contre un démon redoutable. Elle l’aurait coupé en deux avec une épée. Mais, chaque goutte de son sang aurait donné naissance à un nouvel ennemi.
Quand Kali s’en avisa, elle créa les Thugs à partir de perles de sueur.
Kali, la déesse noire. "The tribes and castes of the Central Provinces of India" (1916)
Afin qu’ils ne répètent pas son erreur, elle leur commanda d’étrangler les démons sans verser leur sang.
C’est ainsi que, aidée des Thugs, elle triompha de l’armée des ténèbres. Au terme de cette lutte, elle pria ses nouveaux serviteurs de poursuivre sur terre son œuvre de destruction.
Kali (Miniature indienne du XVIe siècle). © dinosoria [ltr](CC BY-SA 3.0)[/ltr]
Kali est la divinité la plus crainte du panthéon indien. Elle est la déesse du Temps, du Changement, du pouvoir et de la destruction.
Les crimes des Thugs
C’est au XIXe siècle, alors que l’Inde est sous l’emprise britannique, que les agissements des Thugs obtiennent un écho, en métropole notamment.
Le public est fasciné et horrifié d’entendre les récits de meurtres barbares commis par cette secte.
Représentation de Kali. "The Ansons in Asiatic temples" (1885)
Des Thugs arrêtés ont témoigné de leurs véritables agissements.
Ni sorcier, ni magicien, ce ne sont que de vulgaires criminels. Ils se rassemblent en bandes, plusieurs fois par an, et se font passer pour des marchands ou des pèlerins, afin de se joindre aux caravanes.
Au bon moment, ils étranglent leurs victimes à l’aide du roomal (morceau de tissu à nœud coulant).
Ils les dépouillent ensuite en l’honneur de Kali, qu’ils invoquent au moment du meurtre.
Leurs crimes sont suivis de cérémonies appelées « tuponee », pendant lesquels ils mangent du sucre brun, en priant Kali, et parfois en lui sacrifiant un mouton.
Statuette en bronze de Kali. "Indian myth and legend" (1913)
En général, ils font disparaître toutes traces des victimes en les mutilant sauvagement avec leurs machettes avant de les enterrer.
Les Thugs ne s’attaquent qu’aux hommes, jamais aux femmes, ni aux enfants. Ils évitent également soigneusement les Britanniques, de peur des représailles.
Devenir Thug impose une initiation. La cérémonie débute par des ablutions purificatrices. On confie au novice le roomal et la machette. Le prêtre de Kali implore la déesse d’accueillir le nouveau fidèle en lui faisant un signe.
Le cri d’un animal ou le vol d’un oiseau suffit à manifester son consentement.
Le jeune Thug sert tout d’abord comme auxiliaire c’est-à-dire qu’il guette et immobilise les victimes. Une fois confirmé, on lui confie la tâche de les assassiner lui-même.
La fin des Thugs
C’est un Anglais qui a mis fin aux agissements des Thugs en 1828. Le colonel W.Sleeman est alors nommé administrateur du district de Jabalpur, en Inde centrale.
Il pense que cette secte est répandue dans toute l’Inde et qu’elle est responsable de toutes les disparitions qui lui sont rapportées.
Sleeman se lance alors dans une gigantesque opération policière : arrestation, emprisonnements et aveux se succèdent.
Les Thugs sont tous condamnés à mort. Peu à peu, les bastions du thuggisme tombent les uns après les autres.
En 1853, la secte criminelle est officiellement anéantie.
Re: Religion et Religions
Vaudou et zombi
Les sorciers « les boko » prétendent pouvoir tirer de leur tombe les morts pour en faire des esclaves. Aujourd’hui encore, en Haïti, le vaudou est très vivace.
Aujourd’hui encore, en Haïti, le vaudou est très vivace principalement dans les couches les plus populaires de la société. Ce culte fascine par ses rituels magiques, mais surtout parce que le vaudou est associé au zombi.
Les sorciers « les boko » prétendent pouvoir tirer de leur tombe les morts pour en faire des esclaves.
Bien qu’il soit associé à la magie noire par les Européens, le vaudou a pour principale fonction de protéger ses adeptes de toutes les formes de sorcellerie.
Naissance du vaudou
Au 15e siècle commence le commerce d’esclaves africains en direction de Haïti. Ces hommes emportent avec eux leurs croyances et leurs traditions.
Le vaudou a cependant été influencé par le christianisme ou du moins s’y est adapté. Ainsi, différents esprits correspondent à des saints catholiques. Par exemple, Jésus fut identifié au dieu Oxala tandis que Jean Baptiste était le dieu de la tempête Shango.
Ces adaptations l’ont éloigné du culte originel d’Afrique.
On trouve des temples vaudou dans les quartiers pauvres de Port-au-Prince, mais ce culte est surtout pratiqué dans les villages.
De nombreux adeptes vont régulièrement à l’Église sans se sentir le moins du monde en contradiction avec eux-mêmes.
En dépit des campagnes menées par l’Église, les cultes demeurent vivaces à Haïti, mais également au Brésil et aux Caraïbes.
Sous le régime des Duvalier, renversé en 1986, les sinistres Tontons Macoutes, l'armée privée de la famille étaient supposés compter de nombreux zombis dans leurs rangs. Cette croyance populaire augmentait la crainte qu'ils inspiraient. « Papa Doc » lui même était redouté pour ses pouvoirs magiques.
Culte vaudou
Selon le culte vaudou, Dieu « le Grand Maître » est au-dessus de tout et a créé les esprits « les loa » qui sont au service de l’homme.
Après le baptême catholique, l’adepte est placé sous la protection de son « loa racine », sorte d’esprit tutélaire de la famille.
Ensuite, il revêt une nouvelle personnalité, au cours d’une initiation et doit servir le « loa maître-tête », qui assume la direction de sa vie.
La prise de possession par ce maître se fait où cours d’une cérémonie où des animaux, des volailles le plus souvent, sont immolés.
Les officiants sont le « uga », prêtre vaudou, ou « mambo » s’il s’agit d’une femme ; le « boko » est le magicien qui peut faire le bien ou le mal, et le « loup-garou », le sorcier.
Ces officiants sont inséparables. Ils mettent en contact leurs adeptes avec leurs divinités au cours de rituels marqués par des chants et des danses effrénées. Lorsque l’excitation atteint son paroxysme, un ou plusieurs fidèles entrent en transe, et chacun est possédé par un esprit.
Cloué au sol, incapable de faire un geste, le fidèle est alors « chevauché » par son dieu, à la suite de quoi, il se met à danser, à boire, à manger et à agir tel ce dieu qui s’est emparé de son corps et de son esprit.
Les cérémonies vaudou commencent toujours par une invocation à Legba « le Maître des Portes ». Il garde le passage entre le monde des dieux et celui des humains.
Il est assimilé à saint Pierre qui détient les clefs du paradis et de l’enfer.
Étrangement, la Vierge Marie est représentée dans le Vaudou par Erzulie, la déesse de l’Amour dont la virginité n’est pas la principale qualité.
Un adepte chevauché par Damballah, le dieu-serpent, peut se contorsionner sur le sol comme un reptile. Damballah est identifié à saint Patrick, car celui-ci avait un pouvoir sur les serpents.
Les Zombis
L’un des aspects les plus controversés du vaudou est bien sûr l’existence de zombis. Auprès des populations, le zombi est craint, mais fait aussi pitié. Il arrive d’ailleurs que des défunts aient la tête tranchée pour qu’ils ne deviennent pas des morts-vivants.
Il semble qu’il y ait trois sortes de zombis :
Les Haïtiens racontent de nombreuses histoires de zombis. Un prêtre catholique confia à l’anthropologue Francis Huxley qu’il avait vu dans un village un zombi en train de ronger la corde lui liant les mains.
Après avoir bu de l’eau salée (censée réveiller les morts), il put dire son nom et sa tante vint le reconnaître en affirmant qu’il était mort depuis 4 ans.
En 1918, l’importante raffinerie de Port-au-Prince avait un besoin urgent de personnel. Un jour, un contremaître noir se présenta avec 9 hommes au regard vitreux, qui traînaient les pieds et semblaient totalement hébétés.
Il les fit embaucher en expliquant qu’il s’agissait de paysans illettrés. On les mit au travail dans les champs de canne et chaque semaine, le contremaître percevait leurs salaires.
D’anciens zombis ont pu témoigner qu’ils avaient été traités en esclaves. Par exemple, Clairvius Narcisse tomba malade en 1962 et fut déclaré mort peu après. Il témoigna qu’il pouvait voir et entendre, mais sans rien éprouver. Il assista donc à son propre enterrement puis on le déterra, on lui attacha les poignets et on l’emmena dans une exploitation. Il y travailla environ 2 ans avec une centaine d’autres zombis esclaves.
Ces prétendus morts-vivants sont drogués pendant toute la durée de leur esclavage.
Si Narcisse retrouva la raison ainsi que quelques autres esclaves, c’est parce que le surveillant oublia de leur administrer la dose nécessaire.
Cet homme pense que c’est son frère qui l’a fait droguer par un sorcier à cause d’un problème d’héritage.
La peur est intense, car Narcisse ne rentra dans son village qu’à la mort de son frère, en 1980.
Les Zombis : des esclaves
Des études récentes, telle celle du Dr Wade Davis de l’Université de Harvard, ont démontré qu’il était possible à l’aide de certaines substances de ralentir presque totalement le rythme cardiaque.
Il ne reste plus alors au sorcier et à ses assistants qu’à attendre le départ de la famille après l’enterrement pour exhumer le corps du cercueil.
Davis a également remarqué que ceux qui deviennent des zombis sont des gens à qui l’on reproche certains comportements :
Ces gens sont jugés par des sociétés secrètes haïtiennes, les Bizango.
Le poison est versé le plus souvent dans la chaussure ou sur le dos de la personne visée afin qu’il imprègne la peau.
Les principaux ingrédients de ce poison seraient d’après le Docteur Wade Davis :
La tétrodotoxine provoque une paralysie qui entraîne une immobilité totale durant laquelle la frontière entre la vie et la mort devient incertaine.
Le poison intensifie subtilement la terreur de sa victime persuadée du pouvoir de son tortionnaire.
D’ailleurs pour accroître leur emprise, les prêtres n’hésitent pas à utiliser des subterfuges. Un jour, un Uga déterra un cadavre et lui rendit un semblant de vie végétative devant une assistance terrifiée.
Mais, l’un des témoins remarqua un petit tuyau qui sortait de la tombe, grâce auquel le « mort » complice du prêtre avait pu respirer.
L’amour et la vengeance jouent un grand rôle dans le vaudou. Mieux vaut éviter d’offenser certaines personnes. Le mauvais aspect du vaudou permet tout simplement, sous couvert de la sorcellerie, de pouvoir utiliser de la main-d’œuvre comme esclaves.
Les sorciers « les boko » prétendent pouvoir tirer de leur tombe les morts pour en faire des esclaves. Aujourd’hui encore, en Haïti, le vaudou est très vivace.
Aujourd’hui encore, en Haïti, le vaudou est très vivace principalement dans les couches les plus populaires de la société. Ce culte fascine par ses rituels magiques, mais surtout parce que le vaudou est associé au zombi.
Les sorciers « les boko » prétendent pouvoir tirer de leur tombe les morts pour en faire des esclaves.
Bien qu’il soit associé à la magie noire par les Européens, le vaudou a pour principale fonction de protéger ses adeptes de toutes les formes de sorcellerie.
Naissance du vaudou
Au 15e siècle commence le commerce d’esclaves africains en direction de Haïti. Ces hommes emportent avec eux leurs croyances et leurs traditions.
Le vaudou a cependant été influencé par le christianisme ou du moins s’y est adapté. Ainsi, différents esprits correspondent à des saints catholiques. Par exemple, Jésus fut identifié au dieu Oxala tandis que Jean Baptiste était le dieu de la tempête Shango.
Ces adaptations l’ont éloigné du culte originel d’Afrique.
On trouve des temples vaudou dans les quartiers pauvres de Port-au-Prince, mais ce culte est surtout pratiqué dans les villages.
De nombreux adeptes vont régulièrement à l’Église sans se sentir le moins du monde en contradiction avec eux-mêmes.
Une poupée criblée d'épingles avec un poulet décapité, retrouvés dans un cimetière de La Nouvelle-Orléans en 1981
En dépit des campagnes menées par l’Église, les cultes demeurent vivaces à Haïti, mais également au Brésil et aux Caraïbes.
Sous le régime des Duvalier, renversé en 1986, les sinistres Tontons Macoutes, l'armée privée de la famille étaient supposés compter de nombreux zombis dans leurs rangs. Cette croyance populaire augmentait la crainte qu'ils inspiraient. « Papa Doc » lui même était redouté pour ses pouvoirs magiques.
Culte vaudou
Selon le culte vaudou, Dieu « le Grand Maître » est au-dessus de tout et a créé les esprits « les loa » qui sont au service de l’homme.
Après le baptême catholique, l’adepte est placé sous la protection de son « loa racine », sorte d’esprit tutélaire de la famille.
Ensuite, il revêt une nouvelle personnalité, au cours d’une initiation et doit servir le « loa maître-tête », qui assume la direction de sa vie.
La prise de possession par ce maître se fait où cours d’une cérémonie où des animaux, des volailles le plus souvent, sont immolés.
Les officiants sont le « uga », prêtre vaudou, ou « mambo » s’il s’agit d’une femme ; le « boko » est le magicien qui peut faire le bien ou le mal, et le « loup-garou », le sorcier.
Le sorcier vaudou a une face noire et une face blanche, car il peut être malfaisant ou bienfaisant
Ces officiants sont inséparables. Ils mettent en contact leurs adeptes avec leurs divinités au cours de rituels marqués par des chants et des danses effrénées. Lorsque l’excitation atteint son paroxysme, un ou plusieurs fidèles entrent en transe, et chacun est possédé par un esprit.
Cloué au sol, incapable de faire un geste, le fidèle est alors « chevauché » par son dieu, à la suite de quoi, il se met à danser, à boire, à manger et à agir tel ce dieu qui s’est emparé de son corps et de son esprit.
Les cérémonies vaudou commencent toujours par une invocation à Legba « le Maître des Portes ». Il garde le passage entre le monde des dieux et celui des humains.
Il est assimilé à saint Pierre qui détient les clefs du paradis et de l’enfer.
Les cérémonies vaudou se déroulent sur le sol en terre battue du temple. Un houngan trace sur le sol, avec de la farine, des vevers (symboles du loa)
Étrangement, la Vierge Marie est représentée dans le Vaudou par Erzulie, la déesse de l’Amour dont la virginité n’est pas la principale qualité.
Un adepte chevauché par Damballah, le dieu-serpent, peut se contorsionner sur le sol comme un reptile. Damballah est identifié à saint Patrick, car celui-ci avait un pouvoir sur les serpents.
Les Zombis
L’un des aspects les plus controversés du vaudou est bien sûr l’existence de zombis. Auprès des populations, le zombi est craint, mais fait aussi pitié. Il arrive d’ailleurs que des défunts aient la tête tranchée pour qu’ils ne deviennent pas des morts-vivants.
Il semble qu’il y ait trois sortes de zombis :
- Le zombi astral : élément de l’âme qui peut être transmuté selon la volonté de celui qui la possède
- Le zombi cadavre : un mort-vivant que l’on peut faire travailler
- Le zombi savane : ancien zombi de chair qui est revenu à l’état de vivant
Les Haïtiens racontent de nombreuses histoires de zombis. Un prêtre catholique confia à l’anthropologue Francis Huxley qu’il avait vu dans un village un zombi en train de ronger la corde lui liant les mains.
Après avoir bu de l’eau salée (censée réveiller les morts), il put dire son nom et sa tante vint le reconnaître en affirmant qu’il était mort depuis 4 ans.
Femme zombie, photographiée en 1937, à Haïti, est vivante bien que supposée morte depuis 1907
En 1918, l’importante raffinerie de Port-au-Prince avait un besoin urgent de personnel. Un jour, un contremaître noir se présenta avec 9 hommes au regard vitreux, qui traînaient les pieds et semblaient totalement hébétés.
Il les fit embaucher en expliquant qu’il s’agissait de paysans illettrés. On les mit au travail dans les champs de canne et chaque semaine, le contremaître percevait leurs salaires.
D’anciens zombis ont pu témoigner qu’ils avaient été traités en esclaves. Par exemple, Clairvius Narcisse tomba malade en 1962 et fut déclaré mort peu après. Il témoigna qu’il pouvait voir et entendre, mais sans rien éprouver. Il assista donc à son propre enterrement puis on le déterra, on lui attacha les poignets et on l’emmena dans une exploitation. Il y travailla environ 2 ans avec une centaine d’autres zombis esclaves.
Ces prétendus morts-vivants sont drogués pendant toute la durée de leur esclavage.
Clairvius Narcisse désigne son nom sur la tombe d'où il est sorti comme zombi esclave
Si Narcisse retrouva la raison ainsi que quelques autres esclaves, c’est parce que le surveillant oublia de leur administrer la dose nécessaire.
Cet homme pense que c’est son frère qui l’a fait droguer par un sorcier à cause d’un problème d’héritage.
La peur est intense, car Narcisse ne rentra dans son village qu’à la mort de son frère, en 1980.
Les Zombis : des esclaves
Des études récentes, telle celle du Dr Wade Davis de l’Université de Harvard, ont démontré qu’il était possible à l’aide de certaines substances de ralentir presque totalement le rythme cardiaque.
Il ne reste plus alors au sorcier et à ses assistants qu’à attendre le départ de la famille après l’enterrement pour exhumer le corps du cercueil.
Affiche du film I walked with a Zombie . Comme le vampire ou le loup-garou, le mythe du zombi a été une aubaine pour le cinéma
Davis a également remarqué que ceux qui deviennent des zombis sont des gens à qui l’on reproche certains comportements :
- Ambition excessive
- Querelles d’héritage
- Enlèvement d’une femme à un autre homme
- Diffamation
Ces gens sont jugés par des sociétés secrètes haïtiennes, les Bizango.
Le poison est versé le plus souvent dans la chaussure ou sur le dos de la personne visée afin qu’il imprègne la peau.
Les principaux ingrédients de ce poison seraient d’après le Docteur Wade Davis :
- Des ossements humains réduits en poudre
- Deux lézards tués récemment
- Les carcasses séchées d’un gros crapaud très venimeux et d’un ver polychète
- Des plantes dont une sorte d’albizia qui contient de la saponine pouvant perturber la respiration
- Deux poissons de mer dont le poisson-globe qui contient de la tétrodotoxine
La tétrodotoxine provoque une paralysie qui entraîne une immobilité totale durant laquelle la frontière entre la vie et la mort devient incertaine.
Le culte vaudou au cinéma. Scène de l'Empire des ténèbres, de W.Craven en 1987
Le poison intensifie subtilement la terreur de sa victime persuadée du pouvoir de son tortionnaire.
D’ailleurs pour accroître leur emprise, les prêtres n’hésitent pas à utiliser des subterfuges. Un jour, un Uga déterra un cadavre et lui rendit un semblant de vie végétative devant une assistance terrifiée.
Mais, l’un des témoins remarqua un petit tuyau qui sortait de la tombe, grâce auquel le « mort » complice du prêtre avait pu respirer.
L’amour et la vengeance jouent un grand rôle dans le vaudou. Mieux vaut éviter d’offenser certaines personnes. Le mauvais aspect du vaudou permet tout simplement, sous couvert de la sorcellerie, de pouvoir utiliser de la main-d’œuvre comme esclaves.
Re: Religion et Religions
Ninjas
Auréolés de mystère, ces guerriers ont entretenu la légende en se transmettant dans le plus grand secret leurs techniques de combat.
L’origine des Ninjas
Les Ninjas apparaissent pour la première fois à la fin de la période Heian, au XIIe siècle. Ces hommes formaient une classe de combattants comparable à celle des Samouraïs.
A cette époque, des villages se font remarquer par une habilité au combat hors du commun. Leurs origines sont incertaines.
Peut-être que ces populations étaient originaires de Chine. Certains historiens pensent que les Ninjas descendraient directement du dernier héritier de la dynastie Qin, renversé en 206 avant notre ère.
Chassées de Chine, ces populations se seraient installées au sud de Kyoto. C’est là que dans l’isolement des montagnes escarpées de l’Iga, elles auraient fondé le clan des Hattori au sein duquel les secrets de l’art ninja se sont transmis de génération en génération.
L’art d’être un Ninja
Dès l’âge de 5 ou 6 ans, les enfants étaient soumis à un entraînement physique et psychologique éprouvant.
Le jeune Ninja apprenait à maîtriser son corps. Il s’exerçait à l’endurance, devait pouvoir nager en apnée pendant de longues minutes, être agile et rapide.
Il devait également apprendre à supporter la douleur, le manque de sommeil, la faim et les températures extrêmes.
L’art de la simulation était une spécialité des Ninjas. Affublés des déguisements les plus variés, ils devaient pouvoir s’introduire chez n’importe quel ennemi.
De nuit, ils revêtaient un vêtement noir qui est d’ailleurs demeuré leur signe distinctif. Ils utilisaient des armes efficaces.
Aux sabres et poignards, ils ajoutaient des poisons, des shûko (griffes de fer), des shuriken (étoiles tranchantes à 4, 6, 8 ou 10 pointes).
Pour escalader murs et pentes, ils utilisaient le shinobi kumade, un outil fait de corde et de bambou, doté d’un fort crochet.
Enfin, pour couvrir leur éventuelle fuite, ils utilisaient des makibisi, clous à plusieurs pointes qui traversaient les sandales des poursuivants.
Une fois leur apprentissage achevé, les Ninjas devaient se soumettre à une stricte hiérarchie en trois grades :
Guerriers ou bandits ?
Les Ninjas furent tout d’abord utilisés par les Daimyo, les seigneurs, comme espions et assassins.
Durant l’ère Sengoku (1467-1568), le Japon se divise en clans rivaux et les seigneurs se livrent à des guerres sans merci.
Dans ces luttes féodales, les Ninjas sont des armes efficaces.
Leur apparence modeste les distingue des Samouraïs. Contrairement à ces derniers, les Ninjas sont plus utilisés comme espions que comme guerriers.
Ce sont les agents secrets du Moyen Âge japonais.
A partir de la fin du XVIe siècle, les guerres féodales s’achèvent. L’ordre étant rétabli, nul n’a plus besoin des Ninjas.
Ils se font alors brigands et assassins. Ils sont si redoutables qu’en 1581, la région de l’Iga doit être reprise par l’armée.
Il ne faut pas moins de 46 000 hommes pour venir à bout d’environ 4 000 Ninjas.
Les Ninjas sont alors anéantis mais ils continuent à alimenter l’imaginaire.
Un Ninja du XXe siècle
Iga, berceau des premiers Ninjas, abrite aujourd’hui un musée qui leur est consacré.
Ce musée a fait d’Hiroo Onoda, second lieutenant de l’armée impériale durant la Seconde Guerre mondiale, l’un de leurs héritiers directs.
Envoyé en mission secrète sur l’île de Lupang dans les Philippines en décembre 1944, il y est resté dans l’attente d’un ordre officiel jusqu’en 1974 !
Pour les admirateurs de l’esprit ninja, cet homme qui maîtrise le ninjutsu, est la parfaite réincarnation du Ninja ancestral ; un agent secret capable de survivre dans des conditions extrêmes et avant tout homme d’honneur.
Auréolés de mystère, ces guerriers ont entretenu la légende en se transmettant dans le plus grand secret leurs techniques de combat.
L’origine des Ninjas
Les Ninjas apparaissent pour la première fois à la fin de la période Heian, au XIIe siècle. Ces hommes formaient une classe de combattants comparable à celle des Samouraïs.
A cette époque, des villages se font remarquer par une habilité au combat hors du commun. Leurs origines sont incertaines.
Peut-être que ces populations étaient originaires de Chine. Certains historiens pensent que les Ninjas descendraient directement du dernier héritier de la dynastie Qin, renversé en 206 avant notre ère.
Chassées de Chine, ces populations se seraient installées au sud de Kyoto. C’est là que dans l’isolement des montagnes escarpées de l’Iga, elles auraient fondé le clan des Hattori au sein duquel les secrets de l’art ninja se sont transmis de génération en génération.
L’art d’être un Ninja
Dès l’âge de 5 ou 6 ans, les enfants étaient soumis à un entraînement physique et psychologique éprouvant.
Le jeune Ninja apprenait à maîtriser son corps. Il s’exerçait à l’endurance, devait pouvoir nager en apnée pendant de longues minutes, être agile et rapide.
Il devait également apprendre à supporter la douleur, le manque de sommeil, la faim et les températures extrêmes.
L’art de la simulation était une spécialité des Ninjas. Affublés des déguisements les plus variés, ils devaient pouvoir s’introduire chez n’importe quel ennemi.
Un guerrier ninja (Gravure sur bois du 19e siècle)
De nuit, ils revêtaient un vêtement noir qui est d’ailleurs demeuré leur signe distinctif. Ils utilisaient des armes efficaces.
Aux sabres et poignards, ils ajoutaient des poisons, des shûko (griffes de fer), des shuriken (étoiles tranchantes à 4, 6, 8 ou 10 pointes).
Version moderne du Ninja dans les mangas japonais
Pour escalader murs et pentes, ils utilisaient le shinobi kumade, un outil fait de corde et de bambou, doté d’un fort crochet.
Enfin, pour couvrir leur éventuelle fuite, ils utilisaient des makibisi, clous à plusieurs pointes qui traversaient les sandales des poursuivants.
Une fois leur apprentissage achevé, les Ninjas devaient se soumettre à une stricte hiérarchie en trois grades :
- Les jônin, composés des éléments les plus expérimentés, chargés d’élaborer les plans d’action
- Les chûnin qui préparaient les interventions
- Les genin, des exécutants
Guerriers ou bandits ?
Les Ninjas furent tout d’abord utilisés par les Daimyo, les seigneurs, comme espions et assassins.
Durant l’ère Sengoku (1467-1568), le Japon se divise en clans rivaux et les seigneurs se livrent à des guerres sans merci.
Dans ces luttes féodales, les Ninjas sont des armes efficaces.
Leur apparence modeste les distingue des Samouraïs. Contrairement à ces derniers, les Ninjas sont plus utilisés comme espions que comme guerriers.
Ce sont les agents secrets du Moyen Âge japonais.
Aujourd'hui, les ninjas se déclinent aussi en jeux vidéo
A partir de la fin du XVIe siècle, les guerres féodales s’achèvent. L’ordre étant rétabli, nul n’a plus besoin des Ninjas.
Ils se font alors brigands et assassins. Ils sont si redoutables qu’en 1581, la région de l’Iga doit être reprise par l’armée.
Il ne faut pas moins de 46 000 hommes pour venir à bout d’environ 4 000 Ninjas.
Les Ninjas sont alors anéantis mais ils continuent à alimenter l’imaginaire.
Un Ninja du XXe siècle
Iga, berceau des premiers Ninjas, abrite aujourd’hui un musée qui leur est consacré.
Ce musée a fait d’Hiroo Onoda, second lieutenant de l’armée impériale durant la Seconde Guerre mondiale, l’un de leurs héritiers directs.
Hiroo Onoda
Envoyé en mission secrète sur l’île de Lupang dans les Philippines en décembre 1944, il y est resté dans l’attente d’un ordre officiel jusqu’en 1974 !
Pour les admirateurs de l’esprit ninja, cet homme qui maîtrise le ninjutsu, est la parfaite réincarnation du Ninja ancestral ; un agent secret capable de survivre dans des conditions extrêmes et avant tout homme d’honneur.
Re: Religion et Religions
Samouraï
Le XIIe siècle est pour le Japon une époque de guerres civiles chroniques. À la faveur de ces troubles, une caste de guerriers voit le jour : le samouraï
Le XIIe siècle est pour le Japon une époque de guerres civiles chroniques. À la faveur de ces troubles, une caste de guerriers voit le jour : le samouraï ou Samurai ou Bushi.
L’image enjolivée du samouraï est loin de la réalité. Le samouraï est en fait un guerrier sans pitié qui se bat pour l’une des deux grandes familles nobles de l’époque : les Taira et les Minamoto.
Les massacres de Kyoto
Depuis le dernier quart du XIe siècle environ, désordres, brigandages et guerres privées sévissent au Japon. L’autorité du pouvoir central s’amenuise.
Puis, au milieu du XIIe siècle, la lutte pour le pouvoir entre les deux familles Taira et Minamoto s’exacerbe.
La guerre prend alors une envergure terrible.
En 1156, elle atteint la capitale Kyoto. Les guerriers à la solde des Taira massacrent tous les habitants et décapitent la plupart des prisonniers.
En 1192, le chef du clan Minamoto est nommé shogun, c’est-à-dire, dictateur militaire. Il exerce, sans être empereur, le pouvoir absolu. Cette situation dure jusqu’en 1333. Elle correspond à ce qu’on appelle dans l’histoire du Japon, la « période de Kamakura ».
Au milieu du XIIe siècle, la plupart des guerriers se trouvent ainsi liés aux deux grandes familles. Ce système féodal est fondé sur la loyauté personnelle.
C’est alors qu’apparaît le guerrier gentilhomme : le samouraï.
Le Samouraï
Le mot signifie « celui qui sert ». Le samouraï est au service d’un seigneur. Il est uni à ce seigneur par un code qui exige une loyauté absolue.
Le Bushi combat à cheval, revêtu d’un heaume et d’une armure souple faite d’étroites bandes d’acier liées entre elles par des cordes ou des pinces.
Seul le samouraï est autorisé à utiliser les armes suprêmes de la guerre. Sur le champ de bataille, il portait le sabre de cavalerie, le Tachi (parfois son katana) et un Tanto. Le Katana était un long sabre à deux mains.
Le wakizashi, un sabre court, était appelé « le gardien de l'honneur du samouraï », et était utilisé lors du seppuku. C'est une arme riche de sens et de symboles.
Le wakisashi était utilisé pendant la « vie civile » lorsque le Bushi ne se battait pas et était la seule arme qu’il gardait à l’intérieur d’une habitation. À l'époque Edo, les Samouraïs, reprenant les traditions des Bushis conservèrent l'utilisation des deux sabres (Katana et wakisashi) en les associant définitivement sous le nom de Daisho.
Le samouraï est un guerrier qui combat pour son seigneur, sans qu’aucune morale dictée par une foi puisse mettre une limite aux actes qu’il commet.
Cette fidélité fanatique se marie avec le goût de la guerre. On lui enseigne de ne pas avoir peur de la mort, afin de se battre de façon optimale, sans que sa survie vienne perturber le combat.
Le bushido ou la voie des guerriers
Le samouraï est soumis au bushido qui exige une dévotion entière à la vie militaire. Ce code fait de la souffrance physique une règle et de la mort au combat en héros le but le plus noble.
Il a l’obligation absolue de fidélité à ses supérieurs, à l’empereur et surtout au shogun. S’il est fait prisonnier, le samouraï choisit le suicide plutôt que le déshonneur.
Le rituel du seppuku est connu : le samouraï s’ouvre le ventre puis une personne de confiance, souvent son meilleur ami, lui tranche la tête. Cette personne devait être un sabreur émérite car il ne devait absolument pas rater sa frappe.
Un samouraï n’a pas le droit de travailler. Il doit se consacrer uniquement à des tâches nobles, c’est-à-dire faire la guerre.
Les jeunes samouraïs sont soumis à des épreuves physiques, comme jeûner ou marcher pendant des heures pieds nus dans la neige.
Au combat, le samouraï emporte souvent la tête de son ennemi. Le Katana est également destiné à ce sinistre usage. Le Samouraï travaillait, et était payé par son seigneur. Mieux il travaillait, mieux il était payé.
Le fait de trancher la tête d’un ennemi vaincu permettait d'apporter une preuve de victoire à son seigneur, pour justement être payé plus.
Le masque qu’il porte est censé intimider l’adversaire par des expressions menaçantes.
Il vit pour la guerre et comme le prescrit le bushido : » un samouraï doit vivre et mourir l’épée à la
main ».
Le pouvoir des samouraïs est resté entier jusqu’en 1600. Puis, les shoguns de la famille des Tokugawa instaurent la paix.
Les samouraïs perdent alors progressivement leur raison d’être.
Suite aux nombreuses batailles, les samouraïs sans seigneurs (ou rônins = homme vague) arpentaient les chemins et louaient leurs services au plus offrant. D'autres furent obligés de travailler aux champs ou en tant qu'artisans, dans une extrême pauvreté, tout en gardant tout de même leur statut de samouraï, qui les place dans le japon féodal au-dessus des paysans et des marchands.
Complément d'information sur le samouraï
À partir des années 300 apr. J.-C., les guerriers devaient, pour le compte de leur clan, faire régner l’ordre sur leurs terres et collecter les impôts.
Le clan qui reçu impérialement le rôle de la direction militaire du pays fut le clan Mononobe, ayant autorité sur les autres clans. Il instaura une conscription militaire de la population, puis créa ensuite à sa place une caste de guerriers professionnels : les Bushi.
Ces soldats œuvraient donc à présent pour le compte de leurs clans respectifs et ne furent utilisés que pour combattre d’autres clans en voulant sans cesse étendre leurs territoires.
La noblesse se raffinant de plus en plus, les guerriers « rustres » furent bientôt pris de haut par la bourgeoisie.
Les Bushi, frustrés, se rendirent alors compte qu’en fait, ils pourraient facilement prendre le contrôle du pays, ce qui fut évité de justesse en 940. Mais, cette prise de contrôle fonctionna en 1185 lorsque Minamoto no Yoritomo se proclame Shogun, gouverneur militaire du pays. L’empereur n’a plus aucune influence et n’est gardé que par tradition, car venant d’une lignée « divine ».
Le Shogun a autorité sur les Daimyo, chefs de clan, qui eux-mêmes ont autorité sur leurs Bushi, ayant autorité sur la population.
Mais à partir de 1333, les querelles de succession pour le Shogunat perturbent l’ordre et les Daimyo prennent à leur tour le pouvoir, donnant lieu à de longues périodes de guerres civiles entre clans pour étendre leurs terres.
En 1600, éclate la guerre de Sekigahara, faisant s’affronter les deux plus grands clans ayant pris le dessus ; les Tokugawa et Toyotomi.
La bataille est gagnée par Tokugawa Ieyasu qui se proclame à son tour Shogun et commence à diriger le pays, à présent unifié. Il désarma alors la population, interdit les armes à feu qui l’avaient fait gagner à Sekigahara et ferma le pays aux étrangers. Une période de paix de plus de 250 ans commença alors : la « Pax Tokugawa ».
Les Bushi, n’ayant plus de raisons de se battre, deviennent alors des notables dont les tâches sont essentiellement administratives au sein de leurs clans.
Pour que les valeurs militaires perdurent à présent qu’ils ne sont plus des guerriers, un code d’honneur fut créé à leur intention pour les guider sur la meilleure façon d’être Samouraï : le Bushido.
Toute la population étant désarmée, le Samouraï est le seul à pouvoir porter le Daisho, les deux sabres.
Mais à la fin du 19e siècle, les bateaux américains du Commodore Perry vont obliger, manu militari, grâce à leurs canons, le Shogunat à rouvrir le pays. Les partisans de l’empereur, aidés par les Américains, vont alors tenter de remettre celui-ci sur le trône en affrontant les partisans du Shogun, aidés eux, et on ne le sait pas assez, par les français ! Le personnage incarné par Tom Cruise dans le film « Le dernier Samouraï » est en fait un Capitaine français, Jules Brunet, et non un Américain…).
Le Shogunat est vaincu et l’empereur restauré. La caste des Samouraïs est alors dissoute et le port des sabres interdit.
Le XIIe siècle est pour le Japon une époque de guerres civiles chroniques. À la faveur de ces troubles, une caste de guerriers voit le jour : le samouraï
Le XIIe siècle est pour le Japon une époque de guerres civiles chroniques. À la faveur de ces troubles, une caste de guerriers voit le jour : le samouraï ou Samurai ou Bushi.
L’image enjolivée du samouraï est loin de la réalité. Le samouraï est en fait un guerrier sans pitié qui se bat pour l’une des deux grandes familles nobles de l’époque : les Taira et les Minamoto.
Les massacres de Kyoto
Depuis le dernier quart du XIe siècle environ, désordres, brigandages et guerres privées sévissent au Japon. L’autorité du pouvoir central s’amenuise.
Puis, au milieu du XIIe siècle, la lutte pour le pouvoir entre les deux familles Taira et Minamoto s’exacerbe.
La guerre prend alors une envergure terrible.
En 1156, elle atteint la capitale Kyoto. Les guerriers à la solde des Taira massacrent tous les habitants et décapitent la plupart des prisonniers.
Scène de bataille entre les deux clans ennemis (Peinture du XIVe siècle, Gêne, musée d'Art oriental). (Domaine public)
En 1192, le chef du clan Minamoto est nommé shogun, c’est-à-dire, dictateur militaire. Il exerce, sans être empereur, le pouvoir absolu. Cette situation dure jusqu’en 1333. Elle correspond à ce qu’on appelle dans l’histoire du Japon, la « période de Kamakura ».
Au milieu du XIIe siècle, la plupart des guerriers se trouvent ainsi liés aux deux grandes familles. Ce système féodal est fondé sur la loyauté personnelle.
C’est alors qu’apparaît le guerrier gentilhomme : le samouraï.
Le Samouraï
Le mot signifie « celui qui sert ». Le samouraï est au service d’un seigneur. Il est uni à ce seigneur par un code qui exige une loyauté absolue.
Le Bushi combat à cheval, revêtu d’un heaume et d’une armure souple faite d’étroites bandes d’acier liées entre elles par des cordes ou des pinces.
Photographie de Samouraïs prise en 1875. (Domaine public)
Seul le samouraï est autorisé à utiliser les armes suprêmes de la guerre. Sur le champ de bataille, il portait le sabre de cavalerie, le Tachi (parfois son katana) et un Tanto. Le Katana était un long sabre à deux mains.
Le wakizashi, un sabre court, était appelé « le gardien de l'honneur du samouraï », et était utilisé lors du seppuku. C'est une arme riche de sens et de symboles.
Le wakisashi était utilisé pendant la « vie civile » lorsque le Bushi ne se battait pas et était la seule arme qu’il gardait à l’intérieur d’une habitation. À l'époque Edo, les Samouraïs, reprenant les traditions des Bushis conservèrent l'utilisation des deux sabres (Katana et wakisashi) en les associant définitivement sous le nom de Daisho.
Samourais. Photo prise au Japon vers 1880. (SPAARNESTAD PHOTO/Het Leven)
Le samouraï est un guerrier qui combat pour son seigneur, sans qu’aucune morale dictée par une foi puisse mettre une limite aux actes qu’il commet.
Cette fidélité fanatique se marie avec le goût de la guerre. On lui enseigne de ne pas avoir peur de la mort, afin de se battre de façon optimale, sans que sa survie vienne perturber le combat.
Le bushido ou la voie des guerriers
Le samouraï est soumis au bushido qui exige une dévotion entière à la vie militaire. Ce code fait de la souffrance physique une règle et de la mort au combat en héros le but le plus noble.
Il a l’obligation absolue de fidélité à ses supérieurs, à l’empereur et surtout au shogun. S’il est fait prisonnier, le samouraï choisit le suicide plutôt que le déshonneur.
Le rituel du seppuku est connu : le samouraï s’ouvre le ventre puis une personne de confiance, souvent son meilleur ami, lui tranche la tête. Cette personne devait être un sabreur émérite car il ne devait absolument pas rater sa frappe.
Un samouraï n’a pas le droit de travailler. Il doit se consacrer uniquement à des tâches nobles, c’est-à-dire faire la guerre.
Combat de samouraïs (estampe japonaise du XIXe siècle, Paris, Bibliothèque des Arts décoratifs). [ltr]Licence[/ltr]
Les jeunes samouraïs sont soumis à des épreuves physiques, comme jeûner ou marcher pendant des heures pieds nus dans la neige.
Au combat, le samouraï emporte souvent la tête de son ennemi. Le Katana est également destiné à ce sinistre usage. Le Samouraï travaillait, et était payé par son seigneur. Mieux il travaillait, mieux il était payé.
Le fait de trancher la tête d’un ennemi vaincu permettait d'apporter une preuve de victoire à son seigneur, pour justement être payé plus.
Le masque qu’il porte est censé intimider l’adversaire par des expressions menaçantes.
Il vit pour la guerre et comme le prescrit le bushido : » un samouraï doit vivre et mourir l’épée à la
main ».
Le pouvoir des samouraïs est resté entier jusqu’en 1600. Puis, les shoguns de la famille des Tokugawa instaurent la paix.
Les samouraïs perdent alors progressivement leur raison d’être.
Enfants japonais habillés en samourai célébrant l'anniversaire de l'empire japonais. Tokyo, Japon, le 6 Mars 1932. (SPAARNESTAD PHOTO/Het Leven)
Suite aux nombreuses batailles, les samouraïs sans seigneurs (ou rônins = homme vague) arpentaient les chemins et louaient leurs services au plus offrant. D'autres furent obligés de travailler aux champs ou en tant qu'artisans, dans une extrême pauvreté, tout en gardant tout de même leur statut de samouraï, qui les place dans le japon féodal au-dessus des paysans et des marchands.
Complément d'information sur le samouraï
À partir des années 300 apr. J.-C., les guerriers devaient, pour le compte de leur clan, faire régner l’ordre sur leurs terres et collecter les impôts.
Le clan qui reçu impérialement le rôle de la direction militaire du pays fut le clan Mononobe, ayant autorité sur les autres clans. Il instaura une conscription militaire de la population, puis créa ensuite à sa place une caste de guerriers professionnels : les Bushi.
Ces soldats œuvraient donc à présent pour le compte de leurs clans respectifs et ne furent utilisés que pour combattre d’autres clans en voulant sans cesse étendre leurs territoires.
La noblesse se raffinant de plus en plus, les guerriers « rustres » furent bientôt pris de haut par la bourgeoisie.
Les Bushi, frustrés, se rendirent alors compte qu’en fait, ils pourraient facilement prendre le contrôle du pays, ce qui fut évité de justesse en 940. Mais, cette prise de contrôle fonctionna en 1185 lorsque Minamoto no Yoritomo se proclame Shogun, gouverneur militaire du pays. L’empereur n’a plus aucune influence et n’est gardé que par tradition, car venant d’une lignée « divine ».
Samouraï en armure. 19e siècle
Le Shogun a autorité sur les Daimyo, chefs de clan, qui eux-mêmes ont autorité sur leurs Bushi, ayant autorité sur la population.
Mais à partir de 1333, les querelles de succession pour le Shogunat perturbent l’ordre et les Daimyo prennent à leur tour le pouvoir, donnant lieu à de longues périodes de guerres civiles entre clans pour étendre leurs terres.
En 1600, éclate la guerre de Sekigahara, faisant s’affronter les deux plus grands clans ayant pris le dessus ; les Tokugawa et Toyotomi.
La bataille est gagnée par Tokugawa Ieyasu qui se proclame à son tour Shogun et commence à diriger le pays, à présent unifié. Il désarma alors la population, interdit les armes à feu qui l’avaient fait gagner à Sekigahara et ferma le pays aux étrangers. Une période de paix de plus de 250 ans commença alors : la « Pax Tokugawa ».
Les Bushi, n’ayant plus de raisons de se battre, deviennent alors des notables dont les tâches sont essentiellement administratives au sein de leurs clans.
Pour que les valeurs militaires perdurent à présent qu’ils ne sont plus des guerriers, un code d’honneur fut créé à leur intention pour les guider sur la meilleure façon d’être Samouraï : le Bushido.
Toute la population étant désarmée, le Samouraï est le seul à pouvoir porter le Daisho, les deux sabres.
Mais à la fin du 19e siècle, les bateaux américains du Commodore Perry vont obliger, manu militari, grâce à leurs canons, le Shogunat à rouvrir le pays. Les partisans de l’empereur, aidés par les Américains, vont alors tenter de remettre celui-ci sur le trône en affrontant les partisans du Shogun, aidés eux, et on ne le sait pas assez, par les français ! Le personnage incarné par Tom Cruise dans le film « Le dernier Samouraï » est en fait un Capitaine français, Jules Brunet, et non un Américain…).
Le Shogunat est vaincu et l’empereur restauré. La caste des Samouraïs est alors dissoute et le port des sabres interdit.
Re: Religion et Religions
Triades chinoises
Héritières lointaines des sociétés secrètes de la fin du 17e siècle, les triades chinoises forment aujourd’hui une mafia puissante dont l’activité est étroitement liée à la croissance spectaculaire de la Chine.
Héritières lointaines des sociétés secrètes de la fin du 17e siècle, les triades chinoises forment aujourd’hui une mafia puissante dont l’activité est étroitement liée à la croissance spectaculaire de la Chine.
Le dragon, symbole impérial chinois, est également l’étendard de nombreuses sociétés criminelles orientales, comme la Triade du Dragon rouge ou du Dragon vert.
Si les triades actuelles n’ont plus qu’un lointain rapport avec la Triade originelle, les structures anciennes continuent d’organiser la majorité de ces sociétés.
L’origine des triades et leur évolution
La Triade originelle est une société secrète née en opposition à la dynastie mandchoue des Qing à la fin du 17e siècle.
Ses fondateurs auraient été des moines du monastère de Shaolin, où le kung-fu a été inventé et enseigné.
Société patriote, elle voulait restaurer l’ancienne dynastie des Ming. Pour ce faire, elle a soutenu pendant des siècles de nombreuses révoltes contre les usurpateurs mandchous.
Ces membres possédaient un langage codé, des signes de reconnaissance et pratiquaient des disciplines de combat tenues secrètes.
Mais, au milieu du 19e siècle, certains de ses membres rompent avec l’idéal des origines. Ils pratiquent une violence gratuite au service de leurs seuls intérêts.
Des loges de la Triade sont ainsi devenues des gangs de voleurs et d’assassins. Les triades prêtent une dernière fois main-forte à une révolte en 1911 qui débouche sur la défaite des Qing et la proclamation de la République.
En 1949, les communistes les déclarent hors-la-loi. Elles fuient alors la Chine populaire pour s’installer à Hong Kong, Macao ou Taïwan.
Les pouvoirs de ces États s’appuient sur les triades pour gouverner. C’est notamment le cas à Hong Kong au temps de Tchang Kaï-chek, lui-même initié.
Dès lors, ces sociétés ne sont plus qu’un pâle reflet de leur glorieux passé. Toute leur activité est centrée autour du crime organisé.
La structure des triades
Les groupements mafieux se divisent en trois étages. Au sommet trône un chef, la « tête de dragon ». Il donne les grandes orientations à son groupe. Peu de membres connaissent sa véritable identité.
Sous ses ordres, il y a plusieurs responsables. Ils ont conservé les noms traditionnels des officiers de loge :
Enfin, les membres les plus nombreux sont les « soldats » qui constituent le bras armé de l’organisation.
À chaque fonction correspond un code chiffré que l’initié exprime par un simple geste : 489 pour une « tête de dragon », 432 pour une « sandale de paille », ou « 49 pour les “soldats”.
L’intronisation d’un nouveau membre répond à une cérémonie particulière. On décapite un coq dont le sang est mélangé à un breuvage alcoolisé. L’impétrant jure alors de rester fidèle à la société. Il prononce un long serment. Puis, il s’entaille un doigt et verse quelques gouttes de son sang dans la décoction préparée.
Tous les membres présents trempent leurs lèvres dans la coupe afin de sceller sa promesse.
Les triades sont indépendantes les unes des autres. À ce jour, on dénombre six grandes triades
chinoises :
Sun Yee On est la plus importante des triades et le groupe mafieux le plus étendu de la planète avec ses 50 000 membres environ.
Elle rayonne dans toute l’Asie, mais également aux États-Unis ou au Canada.
Les triades dans le monde
Les triades sont aujourd’hui des acteurs incontournables de l’économie informelle que ce soit en Asie ou sur tous les grands continents.
Ces sociétés sont comparables aux mafias italiennes. Elles pratiquent à grande échelle le racket, le proxénétisme ou le commerce de contrefaçons.
De plus, elles sont devenues spécialistes d’une des activités les plus rémunératrices : le trafic d’êtres humains.
Démunis, les Chinois en quête d’un nouvel Eldorado s’en remettent à des réseaux de passeurs contrôlés par les triades. Ils versent des sommes considérables et travaillent bien souvent pendant fort longtemps dans des ateliers clandestins installés dans les pays d’accueil.
C’est la nouvelle formule de l’esclavagisme moderne.
Bien évidemment, les triades sont au cœur du trafic de drogue en provenance du Triangle d’Or. Cette région, située à cheval sur le Laos, la Thaïlande et la Birmanie, produit chaque année la moitié du volume mondial d’opium et de ses dérivés dont principalement l’héroïne.
Récemment, les triades ont pris en main le marché des amphétamines et de la cocaïne.
Toutes ces activités sont menées aujourd’hui à l’échelle planétaire. Les triades profitent de la diaspora chinoise qui, avec 60 millions d’individus, est la plus importante du monde.
Sur ce nombre, un quart de millions de personnes seraient membres des triades.
Implantées surtout en Asie, les triades bénéficient de relais dans les pays nord-américains et européens.
Les membres, installés dans des “chinatowns” se font les relais locaux de ces activités, dans le cadre des tongs.
Ces organisations publiques sont des sortes de communautés d’entraide destinées à accueillir les nouveaux arrivants et à faciliter leur installation.
Quelques-unes servent de couverture à des centres de blanchissement d’argent.
Relations entre le gouvernement chinois et les triades
À l’exception d’une triade, toutes sont installées aux marges de la Républiques populaire de Chine, principalement à Hong Kong.
Le rattachement de Hong Kong à la Chine en 1997 a soulevé quelques inquiétudes chez les dirigeants mafieux. Mais, ces craintes ont vite été apaisées par le pouvoir communiste.
En effet, le gouvernement chinois témoigne d’une étrange mansuétude à l’égard des triades. Il a en fait vite compris le parti qu’il pouvait en tirer. Ces groupes très riches réinvestissent une large part de leur argent sale sous forme d’investissements en Chine.
Ainsi, le ministre de la Sécurité publique chinois, Tao Si, a déclaré dès 1995 que “les membres des triades ne sont pas tous des gangsters. S’ils sont de bons patriotes, s’ils assurent la prospérité de Hong Kong, nous devons les respecter”.
Il a même affirmé que “le gouvernement chinois est heureux de s’unir à eux.”
L’arrestation de nombreux membres de la triade en 2004 dissimule assez mal les liens étroits qui ont été tissés entre le pouvoir chinois et les sociétés secrètes.
Héritières lointaines des sociétés secrètes de la fin du 17e siècle, les triades chinoises forment aujourd’hui une mafia puissante dont l’activité est étroitement liée à la croissance spectaculaire de la Chine.
Héritières lointaines des sociétés secrètes de la fin du 17e siècle, les triades chinoises forment aujourd’hui une mafia puissante dont l’activité est étroitement liée à la croissance spectaculaire de la Chine.
Le dragon, symbole impérial chinois, est également l’étendard de nombreuses sociétés criminelles orientales, comme la Triade du Dragon rouge ou du Dragon vert.
Si les triades actuelles n’ont plus qu’un lointain rapport avec la Triade originelle, les structures anciennes continuent d’organiser la majorité de ces sociétés.
L’origine des triades et leur évolution
La Triade originelle est une société secrète née en opposition à la dynastie mandchoue des Qing à la fin du 17e siècle.
Ses fondateurs auraient été des moines du monastère de Shaolin, où le kung-fu a été inventé et enseigné.
Société patriote, elle voulait restaurer l’ancienne dynastie des Ming. Pour ce faire, elle a soutenu pendant des siècles de nombreuses révoltes contre les usurpateurs mandchous.
Sculpture d'un dragon. Temple de Shaolin . By [ltr]Adrian Tritschler[/ltr]
Ces membres possédaient un langage codé, des signes de reconnaissance et pratiquaient des disciplines de combat tenues secrètes.
Mais, au milieu du 19e siècle, certains de ses membres rompent avec l’idéal des origines. Ils pratiquent une violence gratuite au service de leurs seuls intérêts.
Des loges de la Triade sont ainsi devenues des gangs de voleurs et d’assassins. Les triades prêtent une dernière fois main-forte à une révolte en 1911 qui débouche sur la défaite des Qing et la proclamation de la République.
Le Dragon, symbole impérial chinois et étendard de nombreuses sociétés secrètes orientales. By [ltr]miheco[/ltr]
En 1949, les communistes les déclarent hors-la-loi. Elles fuient alors la Chine populaire pour s’installer à Hong Kong, Macao ou Taïwan.
Les pouvoirs de ces États s’appuient sur les triades pour gouverner. C’est notamment le cas à Hong Kong au temps de Tchang Kaï-chek, lui-même initié.
Dès lors, ces sociétés ne sont plus qu’un pâle reflet de leur glorieux passé. Toute leur activité est centrée autour du crime organisé.
La structure des triades
Les groupements mafieux se divisent en trois étages. Au sommet trône un chef, la « tête de dragon ». Il donne les grandes orientations à son groupe. Peu de membres connaissent sa véritable identité.
Sous ses ordres, il y a plusieurs responsables. Ils ont conservé les noms traditionnels des officiers de loge :
- L’ » Éventail de papier blanc « s’occupe des finances
- Le “Bâton rouge”, spécialiste en arts martiaux, se charge du respect de la loi interne
- La “Sandale de paille” est déléguée aux affaires extérieures du groupe
- Le » Maître des encens » a la tâche de recruter les membres
Enfin, les membres les plus nombreux sont les « soldats » qui constituent le bras armé de l’organisation.
À chaque fonction correspond un code chiffré que l’initié exprime par un simple geste : 489 pour une « tête de dragon », 432 pour une « sandale de paille », ou « 49 pour les “soldats”.
L’intronisation d’un nouveau membre répond à une cérémonie particulière. On décapite un coq dont le sang est mélangé à un breuvage alcoolisé. L’impétrant jure alors de rester fidèle à la société. Il prononce un long serment. Puis, il s’entaille un doigt et verse quelques gouttes de son sang dans la décoction préparée.
Tous les membres présents trempent leurs lèvres dans la coupe afin de sceller sa promesse.
Les triades sont indépendantes les unes des autres. À ce jour, on dénombre six grandes triades
chinoises :
- Sun Yee On
- La Fédération Wo
- 14 K
- La Bande des quatre mers
- Le Bambou uni
- Le Grand Cercle
Sun Yee On est la plus importante des triades et le groupe mafieux le plus étendu de la planète avec ses 50 000 membres environ.
Elle rayonne dans toute l’Asie, mais également aux États-Unis ou au Canada.
Les triades dans le monde
Les triades sont aujourd’hui des acteurs incontournables de l’économie informelle que ce soit en Asie ou sur tous les grands continents.
Ces sociétés sont comparables aux mafias italiennes. Elles pratiquent à grande échelle le racket, le proxénétisme ou le commerce de contrefaçons.
De plus, elles sont devenues spécialistes d’une des activités les plus rémunératrices : le trafic d’êtres humains.
Démunis, les Chinois en quête d’un nouvel Eldorado s’en remettent à des réseaux de passeurs contrôlés par les triades. Ils versent des sommes considérables et travaillent bien souvent pendant fort longtemps dans des ateliers clandestins installés dans les pays d’accueil.
C’est la nouvelle formule de l’esclavagisme moderne.
Bien évidemment, les triades sont au cœur du trafic de drogue en provenance du Triangle d’Or. Cette région, située à cheval sur le Laos, la Thaïlande et la Birmanie, produit chaque année la moitié du volume mondial d’opium et de ses dérivés dont principalement l’héroïne.
Récemment, les triades ont pris en main le marché des amphétamines et de la cocaïne.
Toutes ces activités sont menées aujourd’hui à l’échelle planétaire. Les triades profitent de la diaspora chinoise qui, avec 60 millions d’individus, est la plus importante du monde.
Sur ce nombre, un quart de millions de personnes seraient membres des triades.
Implantées surtout en Asie, les triades bénéficient de relais dans les pays nord-américains et européens.
Les membres, installés dans des “chinatowns” se font les relais locaux de ces activités, dans le cadre des tongs.
Ces organisations publiques sont des sortes de communautés d’entraide destinées à accueillir les nouveaux arrivants et à faciliter leur installation.
Quelques-unes servent de couverture à des centres de blanchissement d’argent.
Relations entre le gouvernement chinois et les triades
À l’exception d’une triade, toutes sont installées aux marges de la Républiques populaire de Chine, principalement à Hong Kong.
Le rattachement de Hong Kong à la Chine en 1997 a soulevé quelques inquiétudes chez les dirigeants mafieux. Mais, ces craintes ont vite été apaisées par le pouvoir communiste.
En effet, le gouvernement chinois témoigne d’une étrange mansuétude à l’égard des triades. Il a en fait vite compris le parti qu’il pouvait en tirer. Ces groupes très riches réinvestissent une large part de leur argent sale sous forme d’investissements en Chine.
Ainsi, le ministre de la Sécurité publique chinois, Tao Si, a déclaré dès 1995 que “les membres des triades ne sont pas tous des gangsters. S’ils sont de bons patriotes, s’ils assurent la prospérité de Hong Kong, nous devons les respecter”.
Il a même affirmé que “le gouvernement chinois est heureux de s’unir à eux.”
L’arrestation de nombreux membres de la triade en 2004 dissimule assez mal les liens étroits qui ont été tissés entre le pouvoir chinois et les sociétés secrètes.
Re: Religion et Religions
Société initiatique: Franc-maçonnerie
Depuis près de trois siècles, la franc-maçonnerie est la société secrète dont on parle le plus. Cette société initiatique suscite beaucoup d’intérêt et pourtant, la franc-maçonnerie est très mal connue.
Depuis près de trois siècles, la franc-maçonnerie est la société secrète dont on parle le plus. Cette société initiatique suscite beaucoup d’intérêt et pourtant, la franc-maçonnerie est très mal connue.
En effet, elle masque aussi bien ses origines que ses buts. Malgré tous ces mystères, la franc-maçonnerie s’avère être plus une confrérie élitiste et discrète que réellement secrète.
Les origines de la franc-maçonnerie
Le terme « franc-maçonnerie » est ambigu, car il désigne deux choses sensiblement différentes :
Une société corporative dite « maçonnerie opérative » qui plonge ses racines dans le Moyen Âge européen et sans doute bien au-delà. On sait aujourd’hui que la filiation entre francs-maçons et compagnons est très complexe.
Une société de pensée dite « maçonnerie spéculative » qui est l’héritière directe de la première.
La maçonnerie, d’abord opérative (bâtisseurs médiévaux), admet (XVIe-XVIIe s.) des membres étrangers à l’art de bâtir, avant de devenir spéculative lorsque est fondée, à Londres, en 1717, une « Grande Loge », dont les Constitutions demeurent la charte de la franc-maçonnerie universelle. Une longue querelle interne, origine d’une scission, prit fin en 1813 avec l’Act of Union, constitutif de l’actuelle Grande Loge unie d’Angleterre, tenue pour la Grande Loge mère de toutes les grandes loges du monde.
La franc-maçonnerie est introduite vers 1725 en France par des jacobites émigrés. Malgré quelques difficultés avec la police, les loges prennent une rapide extension, mais connaissent aussi une scission et des difficultés.
En 1773 est fondé le Grand Orient, autorité centrale destinée à rétablir l’ordre. Au XIXe s., les deux grandes obédiences sont le Grand Orient et le Suprême Conseil du Rite écossais ancien et accepté, fondé en 1804.
La Grande Loge de France, fondée en 1894, conserve la formule du Grand Architecte de l’Univers qui n’est plus reconnu par le Grand Orient depuis 1877.
En 1913, E. de Ribaucourt ressuscite une franc-maçonnerie régulière en France et constitue la Grande Loge nationale indépendante et régulière, qui prend en 1948 le nouveau nom de Grande Loge nationale française (G.L.N.F.), seule obédience française reconnue par la Grande Loge d’Angleterre.
Ces scissions expliquent la diversité des rites maçonniques et des grades.
L’esprit de la franc-maçonnerie
Au XVIIe siècle, en Angleterre, les guerres de religion font rage. C’est dans ce contexte que des hommes épris de tolérance créent des espaces de libre échange où toutes les confessions peuvent se réunir.
Les fondateurs emploient le vocabulaire et les usages des anciennes corporations de maçons. Ces hommes savaient alors tailler la pierre tendre appelée « free stone ».
On les nommait donc « free stone masons » ou « freemasons » c’est-à-dire francs-maçons.
Mais les nouveaux maçons ne sont pas des ouvriers bâtisseurs mais des « gentlemen ». Ils défendent avant tout des valeurs d’humanisme, de tolérance et de fraternité.
Parmi les maçons célèbres, on peut citer Benjamin Franklin, Mirabeau, Jules Ferry, Winston Churchill (de 1905 à 1908), Montesquieu, Voltaire, Arthur Conan Doyle, Mozart, Louis Armstrong, Ford ou Citroën.
Les fondateurs de la franc-maçonnerie moderne revendiquent l’héritage de tous les maçons qui les ont précédés.
Ils ont ainsi élaboré un parcours initiatique menant du grade d’apprenti à celui de maître, à l’image des ouvriers bâtisseurs d’autrefois.
L’initiation maçonnique
Lors de l’initiation, le profane devient un initié. Le profane est reçu avec un bandeau sur les yeux et subit les épreuves de la terre, de l’eau, du vent et du feu. Il meurt alors symboliquement pour renaître franc-maçon et devient apprenti.
Cette première phase peut durer de quelques mois à plusieurs années. Durant tout ce temps, l’apprenti doit garder le silence afin de comprendre les règles de fonctionnement de la loge.
Quand il devient compagnon, il peut exercer son droit de parole. De là, il peut passer maître et approfondir son engagement.
Au 18e siècle, ces trois grades ont été enrichis d’une pyramide de hauts grades. Ainsi, le Rite écossais Ancien et Accepté, qui est le plus pratiqué dans le monde, comprend 33 grades, de l’apprenti au souverain grand inspecteur général.
Plusieurs titres évoquent les Templiers comme « grand commandeur du temple » mais également les Rose-Croix « chevalier Rose-Croix ».
Ce sont des emprunts mais il n’y a aucune filiation réelle entre les Templiers ou la Rose-Croix et la franc-maçonnerie.
À la tête de chaque loge se trouve un vénérable, assisté d’un collège d’officiers. À la tête de chaque obédience se trouve un grand maître. Le grand maître de la Grande Loge de France est assisté d’un Conseil fédéral, celui du Grand Orient d’un Conseil de l’ordre, qui jouit de la réalité du pouvoir. Une fois l’an se tient la Tenue (ou Assemblée) de Grande Loge, appelée « convent », à la Grande Loge de France et au Grand Orient. Les obédiences féminines ou mixtes qui existent ici ou là ne sont pas reconnues.
Les symboles de la franc-maçonnerie
Cette société comporte de nombreux symboles qui doivent permettre aux membres de se comprendre au-delà des barrières sociales.
Certains sont hérités de la kabbale ou de l’hermétisme mais la plupart proviennent des outils des tailleurs de pierre. L’équerre qui symbolise la rectitude morale ou le compas qui symbolise la maîtrise de soi.
L’inspiration biblique est rappelée par les deux colonnes qui ornent l’entrée des loges.
On trouve également le soleil et la lune, car les maçons travaillent de » midi à minuit ».
Les actions de la franc-maçonnerie
Les relations de la franc-maçonnerie avec l’Église catholique romaine ont toujours été difficiles. Plusieurs fois condamnée par les papes au XVIIIe et au XIXe s., la franc-maçonnerie semble bénéficier, depuis le concile Vatican II, de la part des catholiques, d’un préjugé plus favorable, Rome restant cependant réticente, notamment à l’égard des loges « anticléricales ».
Il est vrai qu’au XIXe siècle, les francs-maçons français sont majoritairement anticléricaux. Ils participent, en France, activement au débat sur la laïcité à l’école.
De nombreux hommes politiques sont alors francs-maçons.
Les frères ont un engagement républicain et seront les victimes d’une « chasse aux sorcières ». En 1922, le parti communiste interdit à ses membres d’être franc-maçon.
L’Église catholique excommunie les membres. Cette mesure ne sera d’ailleurs levée qu’en 1983.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement de Vichy a lancé une campagne anti-maçonnique et a dissout les obédiences maçonniques françaises.
De nombreux francs-maçons ont été déportés et sont morts en camps de concentration. À tel point, qu’à partir de 1945, la franc-maçonnerie décimée, mettra plusieurs dizaines d’années à reconstituer ses rangs.
Les effectifs sont estimés aujourd’hui à plus de 6 millions, majoritairement aux États-Unis.
Les loges, en France, sont pour la plupart des associations loi 1901 et il n’y a nul secret sur les noms des membres, déposés en Préfecture. Les loges maçonniques rassemblent plus de 120 000 personnes fédérées en différentes obédiences :
Il est certain que certains francs-maçons ont voulu utiliser leur appartenance à des fins politiques ou économiques. Certains ont eu des rapports houleux avec la justice. Ces écarts de conduite qui ne font que refléter notre société et non la franc-maçonnerie par elle-même sont autant de points négatifs qui jettent la suspicion sur une société profondément humaniste.
Depuis près de trois siècles, la franc-maçonnerie est la société secrète dont on parle le plus. Cette société initiatique suscite beaucoup d’intérêt et pourtant, la franc-maçonnerie est très mal connue.
Depuis près de trois siècles, la franc-maçonnerie est la société secrète dont on parle le plus. Cette société initiatique suscite beaucoup d’intérêt et pourtant, la franc-maçonnerie est très mal connue.
En effet, elle masque aussi bien ses origines que ses buts. Malgré tous ces mystères, la franc-maçonnerie s’avère être plus une confrérie élitiste et discrète que réellement secrète.
Les origines de la franc-maçonnerie
Le terme « franc-maçonnerie » est ambigu, car il désigne deux choses sensiblement différentes :
Une société corporative dite « maçonnerie opérative » qui plonge ses racines dans le Moyen Âge européen et sans doute bien au-delà. On sait aujourd’hui que la filiation entre francs-maçons et compagnons est très complexe.
Symbole maçonnique américain de la vie éternelle. 19e s.
Une société de pensée dite « maçonnerie spéculative » qui est l’héritière directe de la première.
La maçonnerie, d’abord opérative (bâtisseurs médiévaux), admet (XVIe-XVIIe s.) des membres étrangers à l’art de bâtir, avant de devenir spéculative lorsque est fondée, à Londres, en 1717, une « Grande Loge », dont les Constitutions demeurent la charte de la franc-maçonnerie universelle. Une longue querelle interne, origine d’une scission, prit fin en 1813 avec l’Act of Union, constitutif de l’actuelle Grande Loge unie d’Angleterre, tenue pour la Grande Loge mère de toutes les grandes loges du monde.
Les Constitutions de James Anderson, fondateur de la Grande Loge de Londres .Édition originale 1723. Bibliothèque des Arts décoratifs
La franc-maçonnerie est introduite vers 1725 en France par des jacobites émigrés. Malgré quelques difficultés avec la police, les loges prennent une rapide extension, mais connaissent aussi une scission et des difficultés.
En 1773 est fondé le Grand Orient, autorité centrale destinée à rétablir l’ordre. Au XIXe s., les deux grandes obédiences sont le Grand Orient et le Suprême Conseil du Rite écossais ancien et accepté, fondé en 1804.
Tablier maçonnique d'Hélvétius, porté par Voltaire le jour de son initiation . Musée du Grand Orient de France
La Grande Loge de France, fondée en 1894, conserve la formule du Grand Architecte de l’Univers qui n’est plus reconnu par le Grand Orient depuis 1877.
En 1913, E. de Ribaucourt ressuscite une franc-maçonnerie régulière en France et constitue la Grande Loge nationale indépendante et régulière, qui prend en 1948 le nouveau nom de Grande Loge nationale française (G.L.N.F.), seule obédience française reconnue par la Grande Loge d’Angleterre.
Ces scissions expliquent la diversité des rites maçonniques et des grades.
L’esprit de la franc-maçonnerie
Au XVIIe siècle, en Angleterre, les guerres de religion font rage. C’est dans ce contexte que des hommes épris de tolérance créent des espaces de libre échange où toutes les confessions peuvent se réunir.
Les fondateurs emploient le vocabulaire et les usages des anciennes corporations de maçons. Ces hommes savaient alors tailler la pierre tendre appelée « free stone ».
On les nommait donc « free stone masons » ou « freemasons » c’est-à-dire francs-maçons.
Symbole maçonnique italien, de l'époque des Carbonari . © dinosoria
Mais les nouveaux maçons ne sont pas des ouvriers bâtisseurs mais des « gentlemen ». Ils défendent avant tout des valeurs d’humanisme, de tolérance et de fraternité.
Parmi les maçons célèbres, on peut citer Benjamin Franklin, Mirabeau, Jules Ferry, Winston Churchill (de 1905 à 1908), Montesquieu, Voltaire, Arthur Conan Doyle, Mozart, Louis Armstrong, Ford ou Citroën.
Les fondateurs de la franc-maçonnerie moderne revendiquent l’héritage de tous les maçons qui les ont précédés.
Ils ont ainsi élaboré un parcours initiatique menant du grade d’apprenti à celui de maître, à l’image des ouvriers bâtisseurs d’autrefois.
L’initiation maçonnique
Lors de l’initiation, le profane devient un initié. Le profane est reçu avec un bandeau sur les yeux et subit les épreuves de la terre, de l’eau, du vent et du feu. Il meurt alors symboliquement pour renaître franc-maçon et devient apprenti.
Cette première phase peut durer de quelques mois à plusieurs années. Durant tout ce temps, l’apprenti doit garder le silence afin de comprendre les règles de fonctionnement de la loge.
Quand il devient compagnon, il peut exercer son droit de parole. De là, il peut passer maître et approfondir son engagement.
Un franc-maçon qui souhaite intervenir en loge place sa main en équerre sous sa gorge afin de maîtriser symboliquement sa parole (Gravure du XIXe siècle © Rue des Archives)
Au 18e siècle, ces trois grades ont été enrichis d’une pyramide de hauts grades. Ainsi, le Rite écossais Ancien et Accepté, qui est le plus pratiqué dans le monde, comprend 33 grades, de l’apprenti au souverain grand inspecteur général.
Plusieurs titres évoquent les Templiers comme « grand commandeur du temple » mais également les Rose-Croix « chevalier Rose-Croix ».
Ce sont des emprunts mais il n’y a aucune filiation réelle entre les Templiers ou la Rose-Croix et la franc-maçonnerie.
Tablier maçonnique de l'écrivain Joseph de Maistre. © Archives Ed. Atlas
À la tête de chaque loge se trouve un vénérable, assisté d’un collège d’officiers. À la tête de chaque obédience se trouve un grand maître. Le grand maître de la Grande Loge de France est assisté d’un Conseil fédéral, celui du Grand Orient d’un Conseil de l’ordre, qui jouit de la réalité du pouvoir. Une fois l’an se tient la Tenue (ou Assemblée) de Grande Loge, appelée « convent », à la Grande Loge de France et au Grand Orient. Les obédiences féminines ou mixtes qui existent ici ou là ne sont pas reconnues.
Les symboles de la franc-maçonnerie
Cette société comporte de nombreux symboles qui doivent permettre aux membres de se comprendre au-delà des barrières sociales.
Certains sont hérités de la kabbale ou de l’hermétisme mais la plupart proviennent des outils des tailleurs de pierre. L’équerre qui symbolise la rectitude morale ou le compas qui symbolise la maîtrise de soi.
Sceau maçonnique de Pierre-Philippe Baudel, l’actuel président du Suprême Conseil et Grand Conservateur Général du Rite de Misraim (Musée du Grand Orient de France). © dinosoria
L’inspiration biblique est rappelée par les deux colonnes qui ornent l’entrée des loges.
On trouve également le soleil et la lune, car les maçons travaillent de » midi à minuit ».
Les actions de la franc-maçonnerie
Les relations de la franc-maçonnerie avec l’Église catholique romaine ont toujours été difficiles. Plusieurs fois condamnée par les papes au XVIIIe et au XIXe s., la franc-maçonnerie semble bénéficier, depuis le concile Vatican II, de la part des catholiques, d’un préjugé plus favorable, Rome restant cependant réticente, notamment à l’égard des loges « anticléricales ».
Symbole maçonnique italien du 19e s. © dinosoria
Il est vrai qu’au XIXe siècle, les francs-maçons français sont majoritairement anticléricaux. Ils participent, en France, activement au débat sur la laïcité à l’école.
De nombreux hommes politiques sont alors francs-maçons.
Les frères ont un engagement républicain et seront les victimes d’une « chasse aux sorcières ». En 1922, le parti communiste interdit à ses membres d’être franc-maçon.
L’Église catholique excommunie les membres. Cette mesure ne sera d’ailleurs levée qu’en 1983.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement de Vichy a lancé une campagne anti-maçonnique et a dissout les obédiences maçonniques françaises.
Stephan Meyer, grand maître adjoint du Grand Orient de France, lors d'une commémoration de la libération des camps, en 2005 . © Medhi-Fedouach-STF/AFP
De nombreux francs-maçons ont été déportés et sont morts en camps de concentration. À tel point, qu’à partir de 1945, la franc-maçonnerie décimée, mettra plusieurs dizaines d’années à reconstituer ses rangs.
Les effectifs sont estimés aujourd’hui à plus de 6 millions, majoritairement aux États-Unis.
Les loges, en France, sont pour la plupart des associations loi 1901 et il n’y a nul secret sur les noms des membres, déposés en Préfecture. Les loges maçonniques rassemblent plus de 120 000 personnes fédérées en différentes obédiences :
- Le Grand Orient à tendance laïque
- La Grande Loge plus spiritualiste
- La Grande Loge féminine
- Le Droit humain, obédience mixte la plus importante
- La Grande Loge nationale française plus traditionaliste
Il est certain que certains francs-maçons ont voulu utiliser leur appartenance à des fins politiques ou économiques. Certains ont eu des rapports houleux avec la justice. Ces écarts de conduite qui ne font que refléter notre société et non la franc-maçonnerie par elle-même sont autant de points négatifs qui jettent la suspicion sur une société profondément humaniste.
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