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Religion Islam

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Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021, 09:42

Rappel du premier message :

Religion Islam



Forum : histoire de l'Islam


1) Le mot "islam" signifie "soumission".

2) La révélation des 114 sourates (chapitres) du Coran s'est faite sur une période de 23 ans (certaines sources parlent de 22 ans), dont 13 à la Mecque et 10 à Médine. Les versets du Coran, transmis d'abord oralement puis par écrit, n'ont été assemblés que 40 ans environ après la mort de Muhammad (Mahomet).

3) Les sourates ne sont pas placées en ordre chronologique dans le Coran mais des plus longues aux plus courtes.  Des plus les sourates les plus longues sont généralement les plus récentes.  Pour en avoir la liste des sourates en ordre chronologique, cliquerici .  Pour obtenir la liste par ordre traditionnel avec la correspondance chronologique, cliquer sur l'un des petit triangles noirs en haut de la colonne du classement traditionnel des sourates (dernière colonne à droite).
 
4)  Les sourates mecquoise (révélées à la Mecque, lorsque Muhammad n'avait qu'une poignée de fidèles et aucun pouvoir politique) concernent généralement des questions d'ordre religieux et contiennent les versets les plus tolérants alors que les sourates médinoises (révélées à Médine des années plus tard, alors que Muhammad avait acquis disciples, richesse et pouvoir) concernent généralement des questions d'ordre juridique et militaire et contiennent les des versets parmi les plus violents.

5) En cas de contradiction entre deux versets, le plus récent abroge le plus ancien.  Par exemple, les quelques versets tolérants envers les non-musulmans (des versets mecquois pour la plupart), sont considérés comme abrogés par des versets guerriers plus récents (notamment ceux de la sourate 9 qui est l'avant-dernière à avoir été "révélée").
 
6) Les hadiths, (actes et paroles de Muhammad), constituent la Sunna (la tradition) et ont une importance égale à celle du Coran dans l'islam sunnite qui est le courant majoritaire, celui auquel adhèrent de 80% à 90% des musulmans.
 
7) Les hadiths ont été compilés environ 150 après la mort de Muhammad.  On ne leur attribue pas tous le même niveau d'authenticité.  Les plus authentiques portent la mention "sahih" (qui veut justement dire "autentique"). 
 

8) L'islam enseigne deux systèmes de règles de vie, un qui gère les rapports entres musulmans et un autre qui gère les rapports entre musulmans et non-musulmans.   Entre eux les musulmans se doivent d'être respectueux, courtois, solidaire et généreux.  Ils doivent aussi être non-violents (sauf avec les musulmans coupables de fornication ou d'adultère, d'apostasie, du vol d'un bien appartenant à un musulman ou du meurtre d'un musulman (à moins que ce dernier n'ait tué un musulman lui-même coupables d'adultère, d'apostasie ou de meurtre).   Par contre, les textes de l'islam autorisent les musulmans à traiter les non-musulmans en inférieurs, à exiger d'eux le paiement d'un impôt (la jyzia) et, s'ils refusent, à les attaquer, les piller, les faire prisonniers, violer les femmes et réduire ses dernières à l'esclavage avec leurs enfants. 
 
9) Le Coran enseigne que Muhammad est un parfait modèle à suivre.


10) En islam tout être humain est considéré comme naturellement porté au monothéisme, (donc au culte d'Allah), dès la naissance.  Ce sont les parents juifs chrétiens ou autres qui détourneraient supposément leur enfant de la seule "vraie" foi.


11) Le Coran enseigne que la Torah, le Talmud et La Bible sont aussi des livres révélés par Allah (aux prophètes précédents) mais qu'ils ont été falcifiés par les juifs et les chrétiens


12) En islam, le pire pécher est l'incroyance, c'est d'ailleurs pratiquement le seul qui soit associé systématiquement à l'enfer.   Par conséquents, les non-croyants et les apostats sont considérés comme les pires pécheurs.
 
13) La numérotation des versets peut différer légèrement selon les traductions (ex: un verset numéroté 20 dans une traduction sera numéroté 21 dans une autre).  Les listes publiées sur ce blog affichent la version corrigée de la traduction de Hamidullah.

______________________________________________________
Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.


Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
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Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021, 11:11

L’imam ‘Abôu Hanîfah : Biographie Fondateur de l’école Hanafite

Écrit par Sunnite
dans:Rappels islamiques , Récit / Histoire , Savants Sunnites

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بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.
Les fondateurs des 4 écoles sont unanimes dans la croyance
Les fondateurs des 4 écoles (madh-hab) de jurisprudence islamique, à savoir ‘Abôu Hanîfah, Mâlik, Ach-Châfi`iyy et AHmad Ibnou Hanbal sont tous sur la même croyance : celle du Prophète et de ses compagnons. Ils croient tous les quatre en l’existence de Dieu sans endroit sans comment et sans direction. Ainsi ils sont unanimes sur le fait qu’attribuer une direction à Dieu est de la mécréance. Et ce, tout comme l’a rapporté Ibnou Hajar Al-Haytamiyy dans son livre « al-Minhâjou l-Qawîm » p.224 :
واعلم أنّ القرافيّ وغيره حكوا عن الشّافعيّ ومالكٍ وأحمد وأبي حنيفة رضي الله عنهم القول بكفر القائلين بالجهة والتّجسيم وهم حقيقون بذلك
(wa`lam ‘anna l-Qarâfiyya wa ghayrouhou Hakaw `ani ch-Châfi`iyyi wa Mâlik wa ‘AHmad wa Abî Hanîfata raDia l-Lâhou `anhoum ‘al-qawla bikoufri l-qâ’ilîna bi l-jihati wa t-tajsîmi wa houm Haqîqôuna bidhâlik)
ce qui signifie « Sachez que Al-Qarâfiyy et d’autres ont rapporté de Ach-Châfi`iyy, Mâlik, ‘AHmad et ‘Abôu Hanîfah, que Dieu les agrée, que ceux qui disent [à propos de Dieu] qu’Il est dans une direction ou qu’Il est un corps ont commis de la mécréance, et ils [ces savants] avaient raison de le dire. »
Quant aux définitions de la croyance et de la mécréance, il n’y a pas de divergence entre eux. En effet, ces quatre Imams étaient musulmans et tous les musulmans ont la même croyance, ils ne divergent pas en cela.
Des divergences dans les pratiques mais pas de désaccord
Les madh-hab sont des écoles de jurisprudence. Les divergences concernent donc les lois d’application comme l’obligation du tachahhoud dans la prière, les conditions de la purification des impuretés canines… Il y avait beaucoup plus d’écoles à la base mais seules quatre sont encore pratiquées de nos jours.
Les moujtahid fondateurs de madh-hab ne se sont pas critiqués mutuellement, au contraire l’imam Ach-Châfi`iyy était un élève de l’imam Mâlik et il a fait son éloge. Ainsi l’Imam Ach-Châfi`iyy, que Allâh l’agrée, a dit de lui : « Lorsque les savants sont cités, Mâlik est comme une étoile parmi eux » et l’Imam ‘AHmad Ibnou Hanbal était un élève de l’Imam Ach-Châfi`iyy et il a dit de lui : « C’est une grâce que Allâh nous a accordée. J’ai pu profiter de son assemblée durant des jours et des nuits ; je n’ai remarqué en lui que du bien, que Allâh lui fasse miséricorde ! »
Par ailleurs, les divergences dans la jurisprudence représentent une facilité pour les croyants. C’est un bienfait pour nous. Ainsi, le musulman du commun, n’étant pas moujtahid lui même peut suivre n’importe quelle école.
Les différents degrés des savants dans la science
Les savants de l’Islam ont plusieurs degrés.
Moujtahid
Le moujtahid a la qualification pour déduire des lois à partir du Qour’ân et du Hadîth.
C’était le degré de Ach-Châfi`iyy, Mâlik, ‘AHmad Ibnou Hanbal, ‘Abôu Hanîfah et d’autres encore ; ils étaient moujtahid absolus (mouTlaq).
Il y a aussi des moujtahid restreints au madh-hab (mouqayyad), comme l’imam des deux Haram (La Mecque et Médine), Al-Jouwayniyy, Al-KhaTTâbiyy, ‘Ibnou Daqîqî l-`Id et Al-Halîmiyy parmi d’autres. Le moujtahid restreint au madh-hab est quelqu’un qui a atteint le degré de ‘al-ijtihâd ‘al-mouTlaq, mais son ‘ijtihâd étant conforme à celui d’un Imam fondateur d’école, il s’est limité à son école.
‘AS-Hâbou l-woujôuh
En dessous du degré du Moujtahid, il y a celui des savants appelés ‘aS-Hâbou l-woujôuh, tel que Al-Boulqîniyy de l’école chafiite, mort en 805 de l’Hégire. ‘aS-Hâbou l-woujôuh sont ceux qui déduisent des avis de jurisprudence dans une école à partir des textes de l’Imam qui a fondé l’école.
‘Ahlou t-tarjîH
Le degré en dessous est ‘ahlou t-tarjîH, tel que An-Nawawiyy de l’école chafiite. Leur rôle est de faire prévaloir un des avis de ‘aS-Habou l-woujôuh dans l’école sur un autre, en précisant que cet avis a plus d’arguments (preuves textuelles du Qour’ân et du Hadîth) que l’autre.
An-naqalah
Et le dernier degré est celui de ‘an-naqalah tel que AHmad Ibnou Hajar Al-Haytamiyy de l’école chafiite. Leur rôle est de transmettre les différents avis présents dans l’école.
L’imam ‘Abôu Hanîfah, le fondateur de l’école (madh-hab) hanafite
L’Imam moujtahid ‘Abôu Hanîfah est le fondateur de l’école de jurisprudence (madh-hab) hanafite. Il était moujtahid absolu (mouTlaq) apte à déduire les lois à partir du Qour’ân et de la Sounnah (Hadîth). Il a énormément insisté sur la propagation de la croyance en l’existence de Dieu sans endroit et sans comment auprès des gens. Il a dit entre autres : « Dieu existait et il n’y avait pas d’endroit, Il existait avant de créer les créatures, Il existait il n’y avait pas d’endroit ni créatures ni aucune chose et Il est le créateur de toute chose. »
Son nom et son ascendance
Il est ‘Abôu Hanîfah An-Nou`mân fils de Thâbit. Le grand savant historien Ibnou Khillikân a dit : « ‘Abôu Hanîfah An-Nou`mân est le fils de Thâbit fils de ZôuTâ fils de Mâh, il est le spécialiste de jurisprudence originaire de la ville de Kôufa [en Irak]. » Il a été dit dans sa lignée également qu’il est An-Nou`mân fils de Thâbit fils de An-Nou`mân fils de Al-Mourzoubân. Il est né en l’an 80 de l’Hégire et il est mort en l’an 150 de l’Hégire.
Il a rapporté les Hadîths de 6 compagnons et d’environ 200 successeurs
Il a pu rencontrer six hommes parmi les compagnons et a rapporté d’eux les Hadîths. Ce sont :

  • ‘Anas Ibnou Mâlik,


  • `Abdou l-Lâh Ibnou ‘Anas,


  • Wâthilah Ibnou l-‘ASqa`,


  • `Abdou l-Lâh Ibnou ‘Abî ‘Awfâ,


  • `Abdou l-Lâh Ibnou JouZ’ AZ-Zabîdiyy


  • et Ma`qal Ibnou Yasâr.




Il a appris la science de la jurisprudence auprès de Hammâd Ibnou ‘Abî Soulaymân. Il a également entendu de `ATâ’ Ibnou ‘Abî RabâH, ‘Abôu Is-Hâq As-Sabî`iyy, MouHârib Ibnou Dathâr et Al-Haytham Ibnou Habîb AS-Sawwâf ainsi que MouHammad Ibnou l-Mounkadir et Nâfi`. Il a aussi rapporté de ‘Abôu Ja`far MouHammad Ibnou `Aliyy Ibnou l-Houçayn Ibnou `Aliyy Ibnou ‘Abî Tâlib, de Abou l-Haçan Zayd Ibnou l-Houçayn que Allâh les agrée et de ‘Abôu Bakr AZ-Zouhriyy.
Quant à ses chaykh parmi les tâbi`îyy (les successeurs des compagnons) qui lui ont transmis le Hadîth, ils sont de l’ordre de 200.
Le fondateur d’un des 4 madh-hab réputés
L’Imam moujtahid ‘Abôu Hanîfah a appris la science de la religion très jeune. Ensuite, il s’est occupé d’enseigner et de donner des avis de jurisprudence. Il a atteint le degré de moujtahid, il est donc devenu apte à extraire des lois à partir du Qour’ân et du Hadîth. ‘Abôu Hanîfah est l’un des savants du Salaf (trois premiers siècles) les plus réputés, et il est le fondateur de l’école de jurisprudence (madh-hab) hanafite (ou hanéfite). Cette école est aujourd’hui majoritairement suivie en Turquie et en Asie centrale (Pakistan, Afghanistan, Ouzbékistan, …). Toutefois, les Ottomans ayant veillé à diffuser cette école, on la retrouve également en Syrie, au Liban, en Égypte, en Palestine, en Jordanie et même en Tunisie.
Ses élèves
‘Abôu Hanîfah a eu de nombreux élèves. Les plus réputés d’entre eux étaient ‘Abôu Yôuçouf Al-QâDî et MouHammad Ibnou l-Haçan Ach-Chaybâniyy. Ont aussi été ses élèves  `Oubaydou l-Lâh Ibnou l-Moubârak, Wakî` et beaucoup d’autres encore.
Le haut degré de ‘Abôu Hanîfah
Les spécialistes de l’histoire des biographies attribuent à l’Imam ‘Abôu Hanîfah de nombreux évènements indiquant son intelligence et sa grande perspicacité.
L’Imam moujtahid ‘Abôu Hanîfah que Allâh l’agrée, n’aurait pas eu tant de science ni cette formidable capacité de donner des arguments s’il n’avait pas été extrêmement perspicace et s’il n’avait pas une capacité de mémorisation exceptionnelle. En effet, il a été confirmé à son sujet une multitude de choses étonnantes et surprenantes aussi bien dans le QaDâ’ c’est-à-dire lorsqu’il prononçait les sentences entre les parties adverses, que dans la jurisprudence, ce qui témoigne de son haut degré et de son intelligence.
Un sage conseil
Parmi cela, il a été rapporté qu’un homme était venu à lui. Il lui a dit : « Imam, j’ai enterré de l’argent il y a longtemps mais j’ai oublié l’endroit où je l’ai enterré. »
C’est alors que l’Imam lui a dit « Va et passe toute la nuit en prières jusqu’au matin, tu te rappelleras si Allâh le veut où tu as enterré cet argent. » L’homme a fait ce qu’il lui avait dit et avant même que ne s’écoule le premier quart de la nuit, il s’est souvenu de l’endroit où il avait enterré son argent. Il est alors parti voir l’Imam ‘Abôu Hanîfah et lui a raconté cela. ‘Abôu Hanîfah lui a dit : « Je savais que le chayTân (le diable) ne te laisserait pas passer toute la nuit à faire des prières. Maintenant, passe le restant de la nuit en prières pour remercier Allâh. »
Son ascèse
L’Imam ‘Abôu Hanîfah, que Allah l’agrée, était un homme ascète qui avait la crainte de Allâh, qui était pieux, qui faisait preuve de beaucoup d’humilité à l’égard de Allâh et qui invoquait souvent Allâh ta`âlâ. Ibnou Khillikân a rapporté dans son livre « Wafayâtou l-‘A`yân » d’après ‘Asad fils de `Amr qu’il a dit : « ‘Abôu Hanîfah a accompli la prière de al-fajr avec les petites ablutions (al-wouDôu’) de la prière de al-`ichâ’ pendant 40 ans et la plupart des nuits, il récitait tout le Qour’ân dans un seul cycle de prière (rak`ah). Et ses voisins l’entendaient pleurer pendant la nuit au point de compatir avec lui. On a rapporté qu’il a récité 7000 fois le Qour’ân du début jusqu’à la fin dans l’endroit où il est mort. »
Un de ses prodiges
Yazîd Ibnou l-Koumayt a dit : « ‘Abôu Hanîfah était de ceux qui avait la crainte de Allâh dans leur cœur. » Il raconte « Un soir, `Aliyy Ibnou l-Houçayn, a récité durant la prière de al-`ichâ’ sôurat AZ-ZalZalah alors qu’Abôu Hanîfah était derrière lui dans l’assemblée de prière. Lorsqu’il termina la prière et que les gens étaient partis, j’ai dirigé mon regard vers ‘Abôu Hanîfah et il était encore assis, il méditait et il soupirait. Lorsque je suis sorti, j’ai laissé la chandelle contenant un tout petit peu d’huile. Elle était proche de l’extinction. Je suis revenu après la levée de l’aube et ‘Abôu Hanîfah était debout. Il tenait sa barbe et disait : « Ô Toi Qui rétribue pour un grain de bien par du bien, et Toi Qui rétribue pour un grain de mal par du mal, évite à ton esclave An-Nou`mân le feu de l’enfer et le mal qui rapproche du feu de l’enfer et accorde lui une part dans Ta large miséricorde. » Yazîd a dit : « J’ai fait l’appel à la prière et la chandelle était toujours allumée. » [C’est-à-dire que la veille il l’avait laissée proche de l’extinction et le lendemain, elle brillait plus intensément.] Lorsque je suis entré, il m’a dit : « garde pour toi ce que tu as vu !  » [En effet, ceci était un prodige que Allâh a accordé à l’imam ‘Abôu Hanîfah et il ne voulait pas être dévoilé.] Et il a accompli 2 rak`ah [c’est-à-dire une prière surérogatoire de 2 cycles], puis il s’est assis jusqu’à ce que je fasse l’appel à la prière. Il s’est levé et a fait la prière avec nous, la prière du matin avec le wouDôu’ du début de la nuit. »
Hârôun Ar-Rachîd témoigne en faveur de ‘Abôu Hanîfah
‘Abôu Yôuçouf al-QâDî, que Allâh lui fasse miséricorde, a grandi orphelin [dans la loi de l’Islam, l’orphelin est l’enfant qui n’a pas atteint l’âge de la puberté et dont le père est décédé] et il a été le compagnon de ‘Abôu Hanîfah, il a appris auprès de lui. Il a demeuré longtemps auprès d’Abôu Hanîfah. Et il ne s’était pas occupé d’apprendre un métier grâce auquel il pourrait vivre.
C’est alors que la mère de ‘Abôu Yôuçouf est venue auprès de ‘Abôu Hanîfah et s’est plainte de cela en le blâmant. Elle a dit : « Il est la prunelle de mes yeux. »
‘Abôu Hanîfah a répondu à la mère de ‘Abôu Yôuçouf : « Réjouis ton cœur, il est en train d’apprendre comment manger al-fâlôudhaj [c’est une sorte de plat sucré très raffiné] avec l’huile de pistache. »
En effet, lorsqu’il a grandi, il est devenu le QâDî des QâDî et il mangeait auprès de Hârôun Ar-Rachîd qui était l’Emir des musulmans.
On avait rapporté à Ar-Rachid cet événement, il a alors dit : « ‘Abôu Hanîfah voit grâce à une lumière que Allâh lui accorde », c’est-à-dire qu’il a eu un kachf, un dévoilement de la part de Allâh.
La science et la forte capacité de riposte d’Abôu Hanîfah
‘Abôu Hanîfah était la référence des savants sunnites (les savants de ‘Ahlou s-Sounnah), le plus réputé d’entre eux pour répliquer aux gens égarés et aux sectes se réclamant de l’Islam et plus particulièrement les mou`taZilah.
Son combat contre les détracteurs de l’Islam
L’Imam ‘Abôu Hanîfah, que Dieu (Allâh) l’agrée, était un moujtahid absolu, qui avait une forte capacité de riposte et d’argumentation. A son époque, il était le défenseur de la sounnah contre l’égarement des mou`taZilah. Il s’agit d’une secte se réclamant de l’Islam, qui ont contredit la croyance du prophète. Une à une, il avait recherché leurs assemblées dans le pays pour débattre avec eux et leur répliquer. A chaque rencontre, il leur donnait l’argument décisif qui les faisait taire. Son haut degré dans la science de Al-Kalâm (la science du tawHîd : l’unicité de Dieu) était tel qu’il était la référence auprès des gens.
Sa maîtrise de la science de Al-Kalâm (la science du tawHîd : l’unicité de Dieu)
La science de Al-Kalâm est la science du tawHîd à savoir la science de la croyance de l’unicité. Cette science qui se rapporte à la connaissance de ce qui est obligatoire parmi les Attributs au sujet de Allâh, de ce qui est impossible à Son sujet parmi les attributs, est une science louable. L’imam ‘Abôu Hanîfah était parmi les gens de son époque, celui qui s’en préoccupait le plus. Sa maîtrise de cette science était son arme réputée contre les gens égarés et les sectes se réclamant de l’Islam, et plus particulièrement les mou`taZilah. En effet, il les avait suivis pour les dénoncer à travers le pays. Il avait montré l’infondé de leur prétention et révélé leurs supercheries. En plus de tout cela, ses deux livres « Al-Fiqhou l-‘Akbar » et « Al-Fiqhou l-‘AbsaT » sont une preuve claire qu’il maîtrisait la science de Al-Kalâm par le biais des preuves selon la raison et selon les textes qu’il avait réunis sur des questions concernant la science de Al-Kalâm (la science du tawHîd : l’unicité de Dieu) conformément à la voie sunnite, la voie de ‘Ahlou s-Sounnah wa l-jamâ`ah.
Ceux qui ont fait ses éloges
L’auteur du livre At-TabSiratou l-Baghdâdiyyah a rapporté de l’imam ‘Abôu `Abdi l-Lâh AS-Saymariyy que l’imam ‘Abôu Hanîfah était le spécialiste de la science de Al-Kalâm (la science du tawHîd : l’unicité de Dieu) de cette communauté dans son époque ainsi que le spécialiste de référence dans la jurisprudence, c’est-à-dire dans le licite et l’interdit.
Al-KhaTîb al-baghdâdiyy a rapporté dans son livre sur l’Histoire de Bagdad « Târîkh Baghdâd » d’après Harmalah Ibnou YaHyâ d’après Ach-Châfi`iyy qu’il a dit : « Celui qui veut approfondir ses connaissances dans la jurisprudence sera comme un enfant par rapport à ‘Abôu Hanîfah. »
Il a été rapporté également de Ach-Châfi`iyy qu’il a dit à Mâlik que Allah l’agrée : « Est-ce que tu as rencontré l’Imam ‘Abôu Hanîfah ? » Il a dit : « Oui, j’ai vu un homme, s’il te disait qu’il transformerait ce pilier en or, par la puissance de ses arguments, il saurait t’en convaincre alors que ce n’est qu’un pilier en pierre. » C’est une métaphore en arabe qui montre la force de ses démonstrations et cela ne veut pas dire qu’il mentirait.
Al-KhaTîb al-baghdâdiyy a également dit dans « Târîkh Baghdâd » que ‘Abôu Hanîfah a vu dans le rêve comme s’il creusait la tombe du Messager de Allâh. Il a fait interroger Ibnou Sîrîn au sujet de ce rêve. Ibnou Sîrîn est un savant et saint à qui Dieu a donné la science de l’interprétation des rêves. Il a dit : « Celui qui a vu ce rêve va faire jaillir une science dans laquelle personne ne l’a précédée. »
La croyance de ‘Abôu Hanîfah
‘Abôu Hanîfah qui a fondé une grande école de jurisprudence, était sur la même croyance que le Prophète. Il croyait en l’existence de Dieu (Allâh) sans endroit, sans comment, sans aucune ressemblance aux créatures. Et il a œuvré pour propager et défendre cette croyance.
Il avait la croyance du Prophète et de ses compagnons
‘Abôu Hanîfah était sur la croyance du Prophète et de ses compagnons honorables, que Allâh les agrée. Il a en effet rencontré certains d’entre eux et ils lui ont transmis la science. Il était comme les autres Imams du Salaf qui étaient sur la croyance du tawHîd de l’exemption de Allâh de tout ressemblant, du corps et de l’endroit.
Pour preuve, ce qui a été rapporté dans son livre « Al-Fiqhou l-‘AbsaT » lorsqu’il a dit :
كانَ اللهُ ولا مكان، كانَ قبلَ أن يَخْلُقَ الخلق كانَ ولم يكن أينٌ ولا خَلقٌ ولا شئ وهو خالقُ كل شىء
(Kâna l-Lâhou wa lâ makân, kâna qabla ‘an yakhlouqa l-khalq, kâna wa lam yakoun ‘aynoun wa lâ khalqoun wa lâ chay’, wa houwa khâliqou koulli chay’)
ce qui signifie : « Allâh est de toute éternité et il n’y a pas d’endroit de toute éternité. Allâh existe de toute éternité et il n’y a pas de créature de toute éternité. Il existe de toute éternité et il n’y a pas de « où » [c’est-à-dire d’endroit] de toute éternité ni de créatures, ni quoi que ce soit d’autre et Il est le Créateur de toute chose. »
L’Imam ‘Abôu Hanîfah a composé 5 livres concernant la science du tawHîd qui constituent encore une référence de nos jours : « al-Fiqhou l-‘Akbar », « al-Fiqhou l-‘AbsaT », « ar-Risâlah », « al-`âlim wa l-Mouta`allim » et « al-WaSiyyah ».
Au sujet de la non ressemblance du Créateur à la créature
Parmi les paroles précieuses que l’imam ‘Abôu Hanîfah a dites au sujet de l’exemption de Allâh ta`âlâ de toutes caractéristiques des corps, il y a sa parole dans son livre « Al-Fiqhou l-‘Akbar » :
وهو شىءٌ لا كالأشياءِ، ومعنى الشىءِ إثباتُهُ بلا جسمٍ ولا جوهرٍ ولا عَرَضٍ، ولا حدَّ لهُ، ولا ضدَّ لهُ، ولا ندَّ له، ولا مِثلَ لهُ
(Wa houwa chay’oun lâ kal-‘achyâ’ wa ma`na ch-chay’ ‘ithbâtouhou bilâ jismin wa lâ jawharin wa lâ `araDin wa lâ Hadda lah wa lâ Didda lah wa lâ nidda lah wa lâ mithla lah)
ce qui signifie : « Il [Dieu] existe mais pas comme tout ce qui existe. C’est-à-dire qu’Il n’est pas un corps, ni une caractéristique d’un corps. Il est exempt de la limite. Il est exempt de l’opposé. Il est exempt du semblable et du ressemblant. »
Il a également dit :
أنىَّ يشبه الخالق مخلوقه
(‘annâ youchbihou l-khâliqou makhlôuqah)
ce qui signifie : «  Il est impossible que le Créateur ait une ressemblance avec ce qu’Il crée. »
Au sujet de l’exemption de l’endroit de Allâh
Il a dit également, que Allâh l’agrée, dans son livre « Al-Fiqhou l-‘AbsaT » :
من قال لا أعرف ربي في السماء أو في الأرض فقد كفر
(Man qâla lâ ‘a`rifou rabbî fi s-samâ’i ‘aw fi-l-‘arD faqad kafar)
ce qui signifie : « Celui qui dit : « Je ne sais pas si mon Seigneur est au ciel ou sur terre est devenu mécréant. » » Ainsi, celui qui attribue à Allâh la localisation et l’endroit en disant : « Je ne sais pas si Son endroit est le ciel ou la terre » n’est pas musulman.
Au sujet de l’unicité de Dieu
L’imam ‘Abôu Hanîfah a dit :
وَالله وَاحِدٌ لاَ مِنْ طَرِيقِ الْعَدَدِ وَلَكِنْ مِنْ طَرِيقِ أَنَّهُ لا شَرِيك لَهُ
(Wa l-Lâhou wâHidoun lâ min Tarîqi l-`adad wa lâkin min Tarîqi ‘annahou lâ charîka lah)
ce qui signifie : « Dieu est unique, non pas dans le sens numérique mais dans le sens qu’Il n’a pas d’associé. »
Au sujet de la parole de Dieu
‘Abôu Hanîfah était de ceux qui exemptaient Allâh de la voix, des lettres et de la langue. Il a en effet précisé que la parole de Allâh qui est Son attribut propre de toute éternité exempt de début et de fin n’est pas composée de lettres, et ce n’est pas une voix. Il a dit dans son livre « Al-Fiqhou l-‘absaT » ce qui suit :
وَالله يَتَكَلَّمُ بِكَلاَمٍ لاَ يُشْبِهُ كَلاَمَنَا نَحْنُ نَتَكَلَّمُ بِالآلاَتِ مِنَ المخَارِجِ وَالحُرُوفِ وَالله مُتَكَلِّمٌ بِلاَ آلَةٍ وَلاَ حَرْفٍ
(wa l-Lâhou yatakallamou bikalâmin lâ youchbihou kalâmanâ naHnou natakallamou bil-‘âlâti mina makhâriji wa l-Hourôufi wa l-Lâhou moutakallimoun bilâ ‘âlatin wa la Harf )
Cela signifie : « Dieu parle d’une parole qui n’est pas comme la nôtre, nous parlons par le moyen d’organes à partir de points de prononciation et de lettres mais Dieu parle sans organe ni lettre. » Ses attributs ne sont pas crées, ni entrés en existence. Le changement et la modification des états ont lieu pour les créatures et celui qui prétend que les attributs de Allâh sont entrés en existence, qu’ils sont crées ou qui s’abstient, qui ne veut pas se prononcer ou qui doute, n’est pas musulman.
Au sujet de la vision de Allâh dans l’au-delà
L’imam de l’école hanafite qui est l’un des savants du Salaf les plus réputés a dit :
والله تعالى يُرى في الآخرة، ويراه الـمؤمنون وهم في الجنة بأعين رُؤُوسهم بلا تشبيه ولا كميّة ولا يكون بينه وبين خلقه مسافة

(Wa l-Lâhou ta`âlâ yourâ fi l-‘âkhirah, wa yarâhou l-mou’minôuna wa houm fi l-jannah bi ’a`youni  rou’ôucihim bilâ tachbîhin wa lâ kammiyyah wa lâ yakôunou baynahou wa bayna khalqihi maçâfah)
ce qui signifie : « Allâh ta`âlâ sera vu dans l’au-delà, les croyants le verront alors qu’ils seront eux au Paradis, avec les yeux de leur tête, sans aucune ressemblance ni aucune forme, et il n’y aura pas de distance entre Lui et Ses créatures. » Il a cité cela dans son livre « Al-Fiqhou l-‘Akbar ».
Il a dit également dans son livre « Al-WaSiyyah » p 4 :
ولقاء الله تعالى لأهل الجنة بلا كيف ولا تشبيه ولا جهة حق
(wa liqâ’ou l-Lâhi ta`âla li’ahli l-jannati bilâ kayfin wa lâ tachbîhin wa lâ jihatin Haqq)
ce qui signifie : « La vue de Allâh par les gens du Paradis sans comment, sans ressemblance et sans direction est une vérité. »
‘Abôu Hanîfah a interprété des versets équivoques
On trouve dans le Qour’ân des versets explicites et des versets équivoques. Certains savants tels que ‘Abôu Hanîfah ont interprété les versets équivoques, ils leur ont donné un sens conforme à la Sounnah et aux versets clairs.
L’interprétation globale des versets équivoques
L’imam ‘Abôu Hanîfah fait partie des successeurs, né en 80 il est mort en 150 de l’Hégire et fait donc partie du Salaf dont le Prophète a fait l’éloge. Il a eu l’immense honneur de voir les compagnons, des gens qui avaient vu et vécu avec notre Prophète bien-aimé, MouHammad fils de `Abdou l-Lâh.
Dans le Qour’ân honoré figurent :
– des versets explicites : ce sont les versets qui n’admettent qu’un seul sens du point de vue de la langue, ou encore ceux dont le sens qui est visé a été clairement connu. C’est le cas de la parole de Dieu :
لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَىْء
(layça kamithlihî chay’)
ce qui signifie : « Rien n’est tel que Lui » [Ach-Chôurâ / 11]
– et des versets équivoques : ce qui n’est pas explicite, c’est ce dont le sens n’a pas été clairement connu ou ce qui admet plusieurs sens du point de vue de la langue arabe, et qui nécessite donc une exégèse pour lui donner le sens qui est en conformité avec les ‘âyah explicites. C’est le cas de la parole de Dieu :
الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى
(Ar-RaHmânou `ala l-`archi stawâ) [Tâhâ / 5]
Les savants sunnites ont dit que istawâ ici veut dire dominer et maintenir en existence, c’est à dire que Dieu domine le trône et le maintient en existence. Il n’est pas permis de dire que Dieu s’assoit ou s’établit, ceci n’est pas digne de Dieu et celui qui attribut cela à Dieu n’est pas musulman.
Les savants tels que ‘Abôu Hanîfah ont interprété les versets équivoques, ils leur ont donné un sens conforme à la Sounnah et aux versets clairs.
Ainsi, l’imam ‘Abôu Hanîfah est dans la lignée des savants du Salaf, qui, comme l’ont dit an-Nawawiyy et d’autres préféraient ne pas interpréter en détail mais ils interprétaient globalement, en disant « sans comment » et c’est exactement ce que ‘Abôu Hanîfah a fait. Il a dit clairement que les attributs de Dieu sont « sans comment » ce qui est totalement différent du fait de dire « on ne sait pas comment. »
Au sujet de l’istiwâ’
L’imam ‘Abôu Hanîfah a dit dans le livre « Al-WaSiyyah »:
نُقِرُّ بأنَّ اللهَ على العرشِ استوى من غيرِ أن يكونَ له حاجةٌ إليه واستقرار عليه وهو الحافظُ للعرش وغيرِ العرش منْ غيرِ احتياج، فلو كان محتاجا لما قَدَرَ على إيجادِ العالم وتدبيرِه كالمخلوق ولو كان محتاجا إلى الجلوس والقرار فقبل خلقِ العرشِ أين كان الله تعالى ! تعالى الله عن ذلك علوًا كبيرا
(Nouqirrou bi’anna l-Lâha `ala l-`archi stawâ min ghayri ‘an yakôuna lâhou Hâjatoun ‘ilayhi wa stiqrâroun `alayhi wa houwa l-HâfiDHou lil-`archi wa ghayri l-`archi min ghayri Htiyâjin falaw kâna mouHtâjan lamâ qadara `alâ ‘îjâdi l-`âlami wa tadbîrihi kal-makhlôuqi wa law kâna mouHtâjan ‘ila l-joulôuci wa l-qarâr faqabla khalqi l-`archi ‘ayna kâna l-Lâhou ta`âla, ta`âla l-Lâhou `an dhâlika `oulouwan kabîrâ)
ce qui signifie : « Nous reconnaissons [tout comme il a été rapporté dans le Qour’ân] que Dieu « istawâ `ala l-`arch » sans qu’Il ait besoin du trône ni de s’installer ou de s’établir dessus et Il est al-HâfiDHou li l-`arch [Celui Qui préserve le trône] et autre que cela sans aucun besoin. Car s’Il avait un quelconque besoin, Il ne serait pas tout puissant à faire exister le monde et à prédestiner tout ce qui lui arrive, Il serait comme les créatures. Et s’Il avait le besoin de s’asseoir [al-joulôus] et de s’établir [al-qarâr], alors avant de créer le trône, où donc aurait-Il été ?! Dieu est exempt de ce que lui attribuent les injustes. »
Ainsi al-’istiwâ’ de Allâh cité dans le Qour’ân dans le verset 5 de sôurat Tâhâ n’a pas le sens de la position assise qui vient communément à l’esprit ; c’est un istiwâ’ sans comment.
Cette parole est citée dans le livre « Al-WaSiyyah » de ‘Abôu Hanîfah authentifié par Al-Kawthariyy p 2 et Moullâ `Aliyy Al-Qârî l’a citée dans le commentaire du livre « al-Fiqhou l-‘Akbar » p70 au sujet de la parole de l’imam :
« Son yad est un attribut qui est sans comment. »
Au sujet du yad
Parmi les précieuses paroles que l’imam ‘Abôu Hanîfah a dites au sujet de l’exemption de Dieu (Allâh) de toute caractéristique des corps, il y a sa parole dans son livre « Al-Fiqhou l-‘Akbar » :
يدُهُ صفتُهُ بلا كيف
(Yadouhou Sifatouhou bilâ kayf)
ce qui signifie : « Son yad est un attribut sans comment. »
Al-yad est un attribut de Allâh sans que ce soit une main c’est-à-dire sans que ce soit un organe. En effet al-yad est un attribut de Dieu cité à plusieurs reprises dans le Qour’ân. Ce qui est visé par l’attribut de Dieu al-yad n’est pas le sens qui vient communément à l’esprit en arabe pour le mot yad : la main (l’organe, le membre). Mais son sens est tel que l’a dit l’imam ‘Abôu Hanîfah, c’est un attribut sans comment, qu’il est impossible de s’imaginer ou se représenter. Le Yad au sujet de Dieu peut signifier la puissance.
Le décès du grand savant ‘Abôu Hanîfah
L’Imam ‘Abôu Hanîfah est décédé en 150 de l’hégire, l’année de la naissance de l’imam Ach-Châfi`iyy. L’imam Mâlik a été contemporain des Imams ‘Abôu Hanîfah et Ach-Châfi`iyy. Ces trois savants fondèrent 3 écoles de jurisprudence encore largement enseignées et pratiquées de nos jours.
Son décès
Il est décédé en l’an 150 de l’Hégire, l’année même de la naissance de l’Imam Ach-Châfi`iyy. Il a été dit une lune est morte et une lune est née, c’est-à-dire que ‘Abôu Hanîfah était comparé à une lune dans son éclat de la science et Ach-Châfi`iyy également. Environ 50 000 personnes ont suivi son convoi funéraire.
Se recueillir sur sa tombe
Il a été enterré dans le cimetière de Al-KhayZâran à Bagdad, en Irak, que Dieu (Allâh) lui accorde de larges miséricordes.
Le HâfiDH ‘AHmad Ibnou `Aliyy Abôu Bakr Al-KhaTîb Al-Baghdâdiyy (mort en l’an 462 de l’hégire) dans son livre sur l’histoire de Bagdad « Tarikh Baghdâd » (tome 1 / page 123) avec une bonne chaîne de transmission a dit ce qui suit, d’après ce qu’a rapporté `Aliyy Ibnou Maymoun : « J’ai entendu Ach-Châfi`iyy dire : « je fais certes le tabbarouk par ‘Abôu Hanîfah et je me rends à sa tombe chaque jour. Si j’ai un besoin, j’accomplis 2 cycles de prière (rak`ah) puis je me rends à sa tombe et je demande à Allâh ta`âlâ qu’Il m’accorde la chose dont j’ai besoin et ce, auprès de sa tombe. Après cela mon affaire est rapidement réglée. » »
الحمد لله رب العالمين
La louange est à Allâh, le Créateur du monde.

______________________________________________________
Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.


Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
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Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021, 11:12

Imam Mâlik Ibnou ‘Anas Biographie Fondateur de l’école malikite

Écrit par Sunnite
dans:Rappels islamiques , Récit / Histoire , Savants Sunnites

Religion Islam - Page 4 B52t
بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.
Les fondateurs des 4 écoles sont unanimes dans la croyance
Les fondateurs des 4 écoles (madh-hab) de jurisprudence islamique, à savoir ‘Abôu Hanîfah, Mâlik, Ach-Châfi`iyy et AHmad Ibnou Hanbal sont tous sur la même croyance : celle du Prophète et de ses compagnons. Ils croient tous les quatre en l’existence de Dieu sans endroit sans comment et sans direction. Ainsi ils sont unanimes sur le fait qu’attribuer une direction à Dieu est de la mécréance. Et ce, tout comme l’a rapporté Ibnou Hajar Al-Haytamiyy dans son livre “al-Minhâjou l-Qawîm” p.224 :
واعلم أنّ القرافيّ وغيره حكوا عن الشّافعيّ ومالكٍ وأحمد وأبي حنيفة رضي الله عنهم القول بكفر القائلين بالجهة والتّجسيم وهم حقيقون بذلك
(wa`lam ‘anna l-Qarâfiyya wa ghayrouhou Hakaw `ani ch-Châfi`iyyi wa Mâlik wa ‘AHmad wa Abî Hanîfata raDia l-Lâhou `anhoum ‘al-qawla bikoufri l-qâ’ilîna bi l-jihati wa t-tajsîmi wa houm Haqîqôuna bidhâlik)
ce qui signifie « Sachez que Al-Qarâfiyy et d’autres ont rapporté de Ach-Châfi`iyy, Mâlik, ‘AHmad et ‘Abôu Hanîfah, que Dieu les agrée, que ceux qui disent [à propos de Dieu] qu’Il est dans une direction ou qu’Il est un corps ont commis de la mécréance, et ils [ces savants] avaient raison de le dire. »
Quant aux définitions de la croyance et de la mécréance, il n’y a pas de divergence entre eux. En effet, ces quatre Imams étaient musulmans et tous les musulmans ont la même croyance, ils ne divergent pas en cela.
Des divergences dans les pratiques mais pas de désaccord
Les madh-hab sont des écoles de jurisprudence. Les divergences concernent donc les lois d’application comme l’obligation du tachahhoud dans la prière, les conditions de la purification des impuretés canines… Il y avait beaucoup plus d’écoles à la base mais seules quatre sont encore pratiquées de nos jours.
Les moujtahid fondateurs de madh-hab ne se sont pas critiqués mutuellement, au contraire l’imam Ach-Châfi`iyy était un élève de l’imam Mâlik et il a fait son éloge. Ainsi l’Imam Ach-Châfi`iyy, que Allâh l’agrée, a dit de lui : « Lorsque les savants sont cités, Mâlik est comme une étoile parmi eux » et l’Imam ‘AHmad Ibnou Hanbal était un élève de l’Imam Ach-Châfi`iyy et il a dit de lui : « C’est une grâce que Allâh nous a accordée. J’ai pu profiter de son assemblée durant des jours et des nuits ; je n’ai remarqué en lui que du bien, que Allâh lui fasse miséricorde ! »
Par ailleurs, les divergences dans la jurisprudence représentent une facilité pour les croyants. C’est un bienfait pour nous. Ainsi, le musulman du commun, n’étant pas moujtahid lui même peut suivre n’importe quelle école.
Les différents degrés des savants dans la science
Les savants de l’Islam ont plusieurs degrés.
Moujtahid
Le moujtahid a la qualification pour déduire des lois à partir du Qour’ân et du Hadîth.
C’était le degré de Ach-Châfi`iyy, Mâlik, ‘AHmad Ibnou Hanbal, ‘Abôu Hanîfah et d’autres encore ; ils étaient moujtahid absolus (mouTlaq).
Il y a aussi des moujtahid restreints au madh-hab (mouqayyad), comme l’imam des deux Haram (La Mecque et Médine), Al-Jouwayniyy, Al-KhaTTâbiyy, ‘Ibnou Daqîqî l-`Id et Al-Halîmiyy parmi d’autres. Le moujtahid restreint au madh-hab est quelqu’un qui a atteint le degré de ‘al-ijtihâd ‘al-mouTlaq, mais son ‘ijtihâd étant conforme à celui d’un Imam fondateur d’école, il s’est limité à son école.
‘AS-Hâbou l-woujôuh
En dessous du degré du Moujtahid, il y a celui des savants appelés ‘aS-Hâbou l-woujôuh, tel que Al-Boulqîniyy de l’école chafiite, mort en 805 de l’Hégire. ‘aS-Hâbou l-woujôuh sont ceux qui déduisent des avis de jurisprudence dans une école à partir des textes de l’Imam qui a fondé l’école.
‘Ahlou t-tarjîH
Le degré en dessous est ‘ahlou t-tarjîH, tel que An-Nawawiyy de l’école chafiite. Leur rôle est de faire prévaloir un des avis de ‘aS-Habou l-woujôuh dans l’école sur un autre, en précisant que cet avis a plus d’arguments (preuves textuelles du Qour’ân et du Hadîth) que l’autre.
An-naqalah
Et le dernier degré est celui de ‘an-naqalah tel que AHmad Ibnou Hajar Al-Haytamiyy de l’école chafiite. Leur rôle est de transmettre les différents avis présents dans l’école.
La croyance de l’Imam Mâlik
L’Imam Mâlik, que Dieu (Allâh) l’agrée, était de ceux qui s’attachaient à la Sounnah (la voie prophétique pure), celle sur laquelle était le Prophète. Sa croyance était celle des compagnons honorables et de la famille pure du Prophète. C’est lui qui a énoncé cette loi de grande valeur : On ne dit pas kayf [c’est-à-dire comment] au sujet du Créateur. Et le kayf [le comment] au sujet de Allâh est impossible. Donc, Allâh est exempt du comment.
Ainsi, l’Imam Mâlik croyait en l’exemption de Allâh de toute ressemblance avec Ses créatures, en Son exemption de l’endroit, de la forme, de l’image, du mouvement, du déplacement et du changement.
L’honneur d’être médinois
L’Imam Mâlik est né à Médine l’Illuminée et a appris la jurisprudence auprès des savants de cette ville. Cela lui a permis de gagner en connaissance au sujet de la croyance pure du Prophète et de l’état des gens de la ville vers laquelle le Prophète avait émigré.
Il a interprété le Hadîth équivoque de an-Nouzôul la descente
Il a été confirmé que l’Imam Mâlik, tout comme l’Imam ‘Abôu Hanîfah avant lui, a interprété par un autre sens que le sens apparent les Hadîth rapportés au sujet de Dieu qui ne sont pas explicites et dont le sens apparent laisse suggérer le corps, le mouvement, le déplacement et l’immobilité.
Ainsi il a été rapporté de l’Imam Mâlik l’interprétation par un autre sens que le sens apparent du Hadîth du nouZôul (la descente) :
يَنْزِلُ رَبنَا كُلَّ ليلة إلى السماء الدنيا فيقولُ هل من داعٍ فأستجيبُ له
(yan’Zilou Rabbounâ koulla laylatin ‘ila s-samâ’i d-dounyâ fayaqôul hal min dâ`in fa’astajîbou lah)
En effet, l’Imam Mâlik a dit : « Il s’agit de la descente de la miséricorde de Dieu et non pas d’un déplacement de Dieu d’un endroit à un autre. » d’autres ont dit que cela veut dire que les anges de Dieu descendent sous l’ordre de Dieu.
Le Hadîth du nouZôul signifie donc que les manifestations de la miséricorde de Dieu deviennent plus nombreuses au dernier tiers de la nuit par le fait d’exaucer l’invocation et d’accepter le repentir. C’est la signification correcte de ce hadith. Ceux qui en ont compris d’après le sens qui vient communément à l’esprit que Dieu se déplacerait d’un endroit à un autre se sont égarés.
Al-Bayhaqiyy a rapporté, avec sa chaîne de transmission, que lorsque Al-‘AwZâ`iyy, Mâlik, Soufyân ath-Thawriyy et Al-Layth Ibnou Sa`d avaient été interrogés au sujet de ces Hadîth équivoques, ils avaient répondu :
أَمِرُّوهَا كَمَا جَاءَتْ بِلاَ كَيْفية
(Amirrôuhâ kamâ jâ’at bilâ kayfiyyah)
C’est-à-dire ne comprenez pas de ces Hadîth le sens du comment (kayfiyyah) au sujet de Allâh. Al-Bayhaqiyy a mentionné cela dans son livre « Al-‘Asmâ’ou wa S-Sifât ». Voir : Interprétation Correcte du Qour’ân et du Hadîth (Exégèse)
Il a expliqué l’istawâ’ de Allâh
Il a été confirmé au sujet de l’Imam Mâlik ce qu’a rapporté Al-Bayhaqiyy par l’intermédiaire de `Abdou l-Lâh Ibnou Wahb qui a dit : « Nous étions auprès de Mâlik. C’est alors qu’un homme est entré et a dit :
« Ô ‘Abôu `Abdi l-Lâh [c’est le surnom de l’Imam Mâlik], Ar-RaHmânou `ala l-`archi stawâ, comment cela (kayfa stawa) ? »
Alors Mâlik a marqué un moment de silence et s’est mis à transpirer puis il a relevé la tête et a dit :
الرحمنُ على العرشِ استوَى كما وصفَ نفسَه، ولا يُقالُ له كيف، وكيف عنه مرفوع
(Ar-RaHmânou `ala l-`archi stawâ kamâ waSafa nafsah wa lâ youqâlou lahou kayf wa kayfa `anhou marfôu`)
Ce qui signifie : « Ar-RaHmânou `ala l-`archi stawa comme Allâh nous l’a appris. On ne dit pas kayf [comment] au sujet du Créateur. Et le kayf [comment] au sujet de Allâh est impossible [c’est-à-dire que Allâh en est exempt]. »
Puis, il lui a dit : « Je vois que tu es un mauvais innovateur, faites-le sortir. » »
La parole de Mâlik : (wa kayfa `anhou marfou`) « et du comment, Allâh est exempt », signifie que l’istiwâ’ de Allâh n’est pas un établissement car l’établissement est un comment. On ne dit pas que Allâh est installé car l’installation est un comment. On ne dit pas que Allâh est assis parce que la position assise est un comment. On dit ‘istawâ comme cela est parvenu en arabe dans le Qour’ân et on ajoute : sans comment, c’est-à-dire que ce n’est pas un établissement ni une installation ni une position assise et ce n’est pas comme l’istiwâ’ des créatures. Cela est la signification de la parole de l’Imam Mâlik.
C’est ce qu’on appelle une interprétation globale (ta’wîl ‘îjmâliyy) c’est-à-dire nier au sujet du Créateur ce qui est impossible à Son sujet sans pour autant préciser un sens parmi les sens possibles dans la langue arabe et qui sont dignes du Créateur.
Al-Bayhaqiyy a rapporté une autre version par l’intermédiaire de YaHyâ Ibnou YaHyâ (un élève de Mâlik) d’après l’Imam Mâlik à savoir sa parole :
الاستواء غير مجهول
(al-istiwa ghayrou majhôul )
qui signifie que : « l’istiwâ’ n’est pas inconnu. »
C’est-à-dire que c’est un terme qui a été rapporté dans le Qour’ân c’est cela la signification de ghayrou majhôul. C’est-à-dire que l’istiwâ’ au sujet du Créateur est mentionné dans le Qour’ân. Il y a une ‘âyah à ce sujet :
الرحمن على العرش استوى
(Ar-RaHmânou `ala l-`archi-stawa) [Tâhâ /5]
Et la parole de l’Imam Mâlik :
و الكيف غير معقول
(wa l-kayfou ghayrou ma`qôul)
signifie que le comment est inconcevable, il est impossible selon la raison au sujet de Allâh.
Qu’est-ce que le comment (al-kayf) ?
Le comment, c’est tout ce qui fait partie des caractéristiques des créatures, comme le mouvement ou l’immobilité. Tout cela est impossible au sujet du Créateur. On ne dit pas que le Créateur est en mouvement et on ne dit pas qu’Il est immobile parce que le mouvement et l’immobilité sont des caractéristiques des corps et Allâh n’est pas un corps. Dieu n’est pas concerné par le mouvement et Il n’est pas concerné par l’immobilité. C’est pour cela que les musulmans disent que Allâh n’est pas concerné par le comment.
Donc le comment, Allâh en est exempt.
Au sujet de l’istiwâ’, comme la position assise est un comment, elle est inconcevable au sujet de Allâh. La position assise ou l’établissement sont inconcevables au sujet du Créateur parce que la position assise fait partie des caractéristiques des créatures. En effet, la position assise n’est concevable et n’est valable que pour celui qui est composé de parties qui a une partie supérieure et une partie inférieure mais Allâh ta`âlâ est exempt de tout cela.
Quant à la version où certains ont prétendu que l’Imam Mâlik aurait dit : « le comment est inconnu », elle n’a été validée par aucun savant des 3 premiers siècles. Elle n’a pas été authentifiée de Mâlik ni confirmée d’autres que Mâlik parmi les Imams.
L’ascèse de l’Imam Mâlik
L’Imam Mâlik était un grand saint de l’Islam. Son attachement à la religion était total au point que son ascèse du bas monde était impressionnante. En effet, il n’avait pas le cœur attaché au bas monde et était extrêmement généreux.
Le grand mérite de la ville de Médine l’Illuminée
Le Messager de Allâh a dit :
المدينة خير لهم لو كانوا يعلمون
(Al-Madînah khayroun lahoum law kânôu ya`lamôun)
ce qui signifie : « Médine vaut mieux pour eux si seulement ils savaient. » rapporté par Al-Boukhâriyy et Mouslim.
Le Prophète a dit aussi :
المدينة تنفي خَبثَها كما ينفي الكير خبث الحديد
(Al-Madînatou tanfî khabathahâ kamâ yanfi l-kîrou khabatha l-Hadîd)
Ce qui signifie : « La terre de Médine rejette les corps des non musulmans qui y sont enterrés tout comme le soufflet de forge chasse les impuretés du fer », rapporté par Al-Boukhâriyy et Mouslim. Al-kîr c’est le soufflet de forge qu’utilise le forgeron pour enlever les impuretés du fer lorsque le fer rougit.
Son refus de quitter Médine
Il a été rapporté qu’un jour Ar-Rachîd, le gouverneur des musulmans à l’époque de l’Imam Mâlik, l’avait interrogé: « Est ce que tu as une maison ? » Alors Mâlik lui a répondu : « Non je n’en ai pas. » Il lui a alors donné 3 000 dinars en lui disant : « Achète une maison avec. » Il les a acceptés sans les dépenser.
Le calife lui a alors proposé de le suivre pour enseigner son fameux ouvrage « Al-MouwaTTâ’ » et propager son madh-hab. L’Imam a refusé sa proposition en disant : « Pour ce qui est d’amener les gens à appliquer ce qu’il y a dans « Al-MouwaTTâ’ », il n’y a pas de voie pour cela, car les compagnons du Messager se sont dispersés dans les différents pays et ils ont transmis les Hadîths. Ainsi, dans chaque pays, il y a une part de la science du Prophète. Quant au fait de partir avec toi, je ne peux le faire. Le Messager de Allâh a dit ce qui signifie :  »Médine vaut mieux pour eux si seulement ils le savaient. » »
L’Imam Mâlik a voulu dire par là qu’il n’était pas le seul savant à l’époque à transmettre la science de la religion, il y avait d’autres savants honorables auxquels les compagnons avaient transmis la science, il fallait donc laisser les gens choisir leur madh-hab. En effet, tant que la science de la religion est transmise par des savants qualifiés, elle garde son authenticité et sa chaîne de transmission depuis le Prophète. L’Imam Mâlik savait qu’il n’était pas le seul détenteur de cette science, et son refus d’imposer son enseignement démontre encore son humilité et sa modestie malgré son haut degré de science.
Puis Mâlik a dit à Ar-Rachîd : « Voici les 3000 dinars. Si vous le souhaitez, reprenez-les sinon laissez-les. » C’est-à-dire si tu m’as donné cet argent pour m’amener à quitter Médine, je ne prendrai pas le bas monde en contrepartie de la ville du Messager de Allâh.
La richesse ne l’a pas éloigné de l’ascèse
L’imam Mâlik était ascète, c’est-à-dire qu’il n’était pas épris du bas monde. Lorsque l’argent et les biens lui ont été amenés des différentes contrées, puisque sa science et ses élèves s’étaient propagés, il distribuait les biens qu’il recevait dans les voies de bienfaisance.
Ce qui indique le fait qu’il était ascète et qu’il n’avait pas son cœur attaché au bas monde, c’est sa grande générosité et son peu d’amour pour le bas monde. En effet être ascète ne veut pas dire être pauvre. Mais être ascète signifie que le cœur n’est pas attaché à l’argent.
Ce qui indique aussi qu’il ne courait pas après les biens de ce bas monde, c’est sa parole: « J’étais parti voir Hârôun Ar-Rachîd et il m’a dit : « Ô Abâ `Abdi l-Lâh [surnom de l’Imam Mâlik], il convient que tu viennes plus souvent chez moi pour que les enfants entendent le « MouwaTTâ’ ». » » C’est alors que Mâlik lui a dit : « Que Allâh honore l’Emir des croyants mais la science on vient à elle, elle ne vient pas chez vous. » C’est alors que Hârôun a dit : « Tu as dit vrai, allez à la mosquée pour entendre avec les gens. » Ainsi, il a même décliné l’invitation du calife Hârôun Ar-Rachîd à transmettre la science chez lui pour lui enseigner le respect dû à la transmission de la connaissance.
L’Imam de Médine
L’Imam Mâlik est chronologiquement le 2ème fondateur d’une grande école de jurisprudence (madh-hab) encore enseignée et suivie de nos jours, le premier étant ‘Abôu Hanîfah. L’Imam Mâlik est né dans les années 90 de l’Hégire à Médine et y est décédé vers l’an 179, il est ainsi connu comme étant l’imam de Médine.
Son nom et son ascendance
L’imam Mâlik est né à Médine l’Illuminée dans les années 90 de l’Hégire et il y est décédé vers l’an 179 de l’Hégire que Dieu lui fasse miséricorde. Il s’appelle Mâlik fils de ‘Anas fils de Mâlik fils de ‘Abôu `Amir ‘Anas fils de Al-Hârith fils de Ghaymân Al-‘ASbahîyy Al-Madaniyy. Il était surnommé ‘Abôu `Abdi l-Lâh, c’est-à-dire le père de `Abdou l-Lâh. En effet, les musulmans avaient l’habitude de porter des surnoms même s’ils n’ont pas d’enfants, et c’est quelque chose de bien.
Son grand-père Mâlik fils de ‘Anas faisait partie des grands successeurs des compagnons [un tâbi`iyy est un successeur c’est-à-dire qu’il a connu un compagnon] et il était un de ceux qui ont porté le corps de `Outhmân Ibnou `Affân que Dieu (Allâh) l’agrée, de nuit jusqu’à sa tombe comme l’a mentionné Al-Qouchayriyy.
Le père de son grand-père (son arrière grand-père) est le compagnon ‘Abôu Mâlik qui a été au côté du Prophète dans les différentes batailles mis à part celle de Badr.
Quant à la mère de l’imam Mâlik, elle s’appelle Al-`Aliyah fille de Charîk fils de `Abdou r-RaHmân Al-‘Asdiyah.
Les fils de l’imam Mâlik sont YaHyâ, MouHammad et Hammâd.
Un des plus grands savants de l’Islam
Le Prophète a annoncé la bonne nouvelle de la prochaine naissance d’un grand savant à Médine dans le Hadîth suivant :
يُوشِكُ أَنْ يَضْرِبَ النَّاسُ أَكْبَادَ الإِبِلِ فَلاَ يَجِدُونَ أَعْلَمَ مِنْ عَالِمِ المَدِينَة
(Yôuchikou ‘an yaDriba n-nâçou ‘akbâda l-‘ibili falâ yajidôuna ‘a`lama min `âlimi l-madînah)
ce qui signifie : « Bientôt il arrivera un temps où les gens vont effectuer des voyages et ne trouveront pas plus savant que le savant de Médine. »
De nombreux savants ont dit que c’est l’imam Mâlik qui a été désigné dans ce Hadîth.
Le fondateur de l’école de jurisprudence islamique madh-hab malikite
L’imam Mâlik est le fondateur de l’une des quatre écoles de jurisprudence (madh-hab) qui ont été conservées, réputées et diffusées dans les pays musulmans jusqu’à nos jours. De nos jours, l’école malikite (ou malékite) est essentiellement pratiquée sur le continent Africain et plus particulièrement dans les pays du Maghreb. On la retrouve ainsi en Afrique de l’ouest et dans d’autres pays, comme l’Egypte ou au Soudan où elle coexiste avec d’autres écoles comme l’école chafi`ite.
L’imam Mâlik a grandi en s’appliquant à apprendre la science et en s’attachant au fait de rapporter le Hadîth. Il a pris la science et il a rapporté le Hadîth de centaines de successeurs des compagnons et de successeurs des successeurs des compagnons parmi lesquels Nâfi` l’esclave affranchi du fils de `Oumar et Ibnou Chihâb AZ-Zouhriyy. Il y a aussi ‘Aba Z-Zinâd et `A’ichah la fille de Sa`d Ibnou ‘Abî WaqâS, ou encore YaHyâ Ibnou Sa`îd Al-‘AnSâriyy.
Le rayonnement de l’imam de Médine
Il était, que Allâh lui fasse miséricorde, l’imam de Médine, la destination de l’émigration du Prophète. Sa science s’est propagée dans les différentes contrées. Il était réputé dans plusieurs pays et on effectuait des voyages pour venir à lui des différentes régions.
Il a commencé à enseigner aux gens la science de la religion dès l’âge de 17 ans. Pendant longtemps il a donné des avis de jurisprudence et a enseigné aux gens, au point que plusieurs de ses enseignants ont par la suite rapporté le Hadîth de lui, tels que MouHammad Ibnou Chihâb AZ-Zouhriyy, Rabî`ah Ibnou ‘Abî `Abdi r-RaHmân le spécialiste de jurisprudence des gens de Médine, YaHyâ Ibnou Sa`îd Al-‘AnSâriyy, Môuçâ Ibnou `Ouqbah et beaucoup d’autres encore.
Le QâDî `IyâD (un grand savant malikite) a lui-même composé un livre dans lequel il a dénombré 1300 personnes ayant rapporté le Hadîth de l’imam Mâlik, que Allâh l’agrée. Les plus connus d’entre eux sont Soufyân Ath-Thawriyy ou encore l’imam le Moujtahid MouHammad Ibnou ‘Idrîs Ach-Châfi`iyy (élève de l’imam Mâlik et fondateur de l’école de jurisprudence chafi`ite) et `Abdou l-Lâh Ibnou l-Moubârak.
La réputation de l’Imam Mâlik
L’Imam Ach-Châfi`iyy, que Dieu (Allâh) l’agrée, a dit au sujet de l’Imam Mâlik :« Lorsque les savants sont cités, Mâlik est comme une étoile parmi eux » c’est-à-dire qu’il en est la référence. Et selon YaHyâ Ibnou Sa`îd Al-QaTTân : « Mâlik est l’Emir des croyants dans le Hadîth. » Quant à Ibnou Sa`îd, il a dit : « Mâlik était digne de confiance, il était honnête, il était sûr, il était très précautionneux, spécialiste de jurisprudence, il était savant, il était de ceux qui avaient de forts arguments. »
Il prenait exemple sur les meilleurs
L’Imam Mâlik Ibnou ‘Anas, que Allâh l’agrée, était de ceux qui glorifiaient le Prophète et qui le respectait énormément.
MouS`ab, fils de `Abdou l-Lâh, a dit : « Lorsqu’on mentionnait le Prophète auprès de Mâlik, la couleur de son visage changeait et il se penchait par humilité. »
Un jour, interrogé à ce sujet, l’Imam Mâlik a répondu : « Si vous aviez vu ce que j’ai vu, vous n’auriez pas renié ce que je fais. Je voyais par le passé MouHammad Ibnou l-Mounkadir, qui était le maître des spécialistes de récitation. Pas une seule question sur un Hadîth ne lui était posée sans qu’il se mette à pleurer jusqu’à ce que nous le laissions. Je voyais Ja`far Ibnou MouHammad qui avait pour habitude de sourire, mais lorsqu’on mentionnait le nom du Prophète en sa présence, son visage devenait pâle et je ne l’ai jamais vu rapporter les paroles du Messager de Allâh sans avoir les petites ablutions (al-wouDôu’). J’ai été chez lui plusieurs fois et je ne le voyais que dans une de ces situations : il était en train de faire la prière, ou il se taisait, ou il récitait le Qour’ân. Il ne parlait pas de ce qui ne le concernait pas et il était de ceux qui étaient savants, qui s’adonnaient aux actes d’adorations et qui craignaient Allâh `aZZa wa jall. »
Recommandations de l’Imam Mâlik au calife Hârôun Ar-Rachîd
Il a été rapporté que le calife Hâroun Ar-Rachîd s’était rendu à Médine l’Illuminée. Il lui était parvenu que l’Imam Mâlik enseignait son livre « Al-Mouwattâ ’ », il le transmettait aux gens. Hârôun Ar-Rachîd avait alors envoyé son ministre Al-Barmakiyy passer le salâm à l’imam Mâlik. Il lui a demandé de lui dire de venir auprès du calife afin qu’il lui lise son livre « Al-MouwaTTâ ’ ».
Al-Barmakiyy était donc passé voir l’Imam Mâlik et lui a transmis le message du calife Hârôun Ar-Rachîd. C’est alors que l’Imam Mâlik, que Allâh l’agrée, lui a dit : « Passe le salâm à l’Emir des croyants et dis-lui que la science, on vient la chercher et ce n’est pas elle qui vient à nous. »
Ar-Rachîd est alors parti chez l’Imam Mâlik. Il s’est adossé contre le mur et l’Imam Mâlik lui a dit : « Ô Emir des croyants, c’est un signe de glorification du Messager de Allâh que de glorifier la science. » En effet, se tenir correctement pendant une assemblée de science de la religion est signe de respect à son égard.
Cet acte de la part de l’Imam Mâlik n’était pas un signe d’orgueil vis à vis du Calife mais c’était pour un intérêt légal, à savoir de montrer le mérite de la science et des savants et d’enseigner aux gens qu’ils soient des gouverneurs ou des gouvernés le respect de la science et sa glorification. A noter que l’Imam Mâlik, que Allâh l’agrée, était de ceux de son époque parmi les plus modestes et les plus doux.
Son grand respect pour le Hadîth
L’Imam Mâlik Ibnou ‘Anas était de ceux qui honoraient tellement la science que lorsqu’il voulait transmettre le Hadîth du Prophète, il faisait auparavant le wouDôu’. Il accomplissait ensuite deux rak`ah (cycles de prière) surérogatoires et il s’asseyait bien droit à l’endroit où il se tenait. Il coiffait sa barbe, il se parfumait et il prenait une position assise droite qui inspire le respect puis il se mettait à rapporter le Hadîth du Prophète.
Lorsque les gens venaient chez l’Imam Mâlik, on leur disait : Le Chaykh vous demande : « Est ce que vous voulez aujourd’hui apprendre le Hadîth ou bien les questions de jurisprudence ? »
S’ils répondaient les questions, il sortait à eux. Mais s’ils lui disaient le Hadîth, il rentrait dans l’endroit où il faisait le wouDôu’, faisait le wouDôu’ et se parfumait. Il mettait ensuite des habits neufs et un turban, ainsi que son écharpe verte et sa cape. On lui sortait une estrade, il s’asseyait dessus avec la crainte de Allâh présente dans son cœur et on faisait brûler de l’encens (du bois d’agar, en arabe `ôud ) jusqu’à ce qu’il finisse de rapporter le Hadîth du Messager de Allâh.
L’Imam Mâlik, que Allâh lui fasse miséricorde, ne s’asseyait sur cette estrade que lorsqu’il rapportait le Hadîth du Messager de Allâh. On l’a interrogé à ce sujet et la raison de cela, il a répondu : « J’aime glorifier le Hadîth du Messager de Allâh, et je ne cite le Hadîth qu’en ayant fait mon wouDôu’ et en étant bien assis. »
Son éloge
Ad-Darâwardiyy, que Allâh lui fasse miséricorde, a dit : « J’ai vu dans le rêve que j’étais entré dans la mosquée du Messager de Allâh et j’ai vu le Prophète exhorter les gens. C’est alors que Mâlik est entré et lorsque le Prophète a vu Mâlik venir, il lui a dit ce qui signifie : « approche-toi de moi, viens approche-toi de moi ». Mâlik s’est rapproché jusqu’à être près du Prophète. Le Prophète a alors enlevé la bague de son doigt et il l’a mise dans l’auriculaire de Mâlik, que Allâh l’agrée. » Ad-Darâwardiyy qui a fait ce rêve a dit : « J’ai interprété cela par la science. »
Les savants prenaient pour modèle Mâlik dans sa science et les gouverneurs recherchaient ses avis et s’enrichissaient par eux. En effet, le fait de côtoyer un grand savant permet d’élargir les horizons, les compréhensions et autres facultés. Ainsi la personne va être en quelque sorte éclairée, les avis de ce grand imam permettaient à ces élèves de mieux comprendre les questions relatives à la religion et autre que cela.
Les gens du commun suivaient sa parole. Il ordonnait et les gens obéissaient à son ordre sans qu’il ait de pouvoir. L’Imam Ibnou Hibbân a dit dans sont livre Ath-Thiqât : « Mâlik a été le premier à avoir sélectionné les gens parmi les spécialistes de jurisprudence de Médine et il s’est détourné de ceux qui n’étaient pas dignes de confiance dans le Hadîth. Il n’a rapporté que des Hadîth qui étaient de degré sûr (SaHîH). Il rapportait exclusivement de quelqu’un digne de confiance qui a la science, qui s’attache à la religion, qui a le mérite et qui s’applique dans les actes d’adorations. »
Par ailleurs, les paroles des savants qui lui sont contemporains nous ont amené à déduire son extrême insistance et sa grande précaution dans la religion, que Allâh l’agrée. Et les savants sont plus à même de juger la valeur des autres savants. Ainsi l’Imam Ach-Châfi`iyy, que Allâh l’agrée, a dit de lui : « Lorsque les savants sont cités, Mâlik est comme une étoile parmi eux » c’est-à-dire qu’il en est la référence.
YaHyâ Ibnou Sa`îd Al-QaTTân a dit : « Mâlik est l’Emir des croyants dans le Hadîth » et Ibnou Sa`îd a dit : « Mâlik était digne de confiance, il était honnête, il était sûr, il était très précautionneux, spécialiste de jurisprudence, il était savant, il était de ceux qui avaient les forts arguments. »
La science de l’Imam Mâlik
Le grand savant, fondateur d’une école de jurisprudence, l’imam Mâlik, a composé le premier livre qui rassemble des Hadîths classés par chapitres en y intégrant les lois de jurisprudence. Cet ouvrage appelé « Al-MouwaTTâ  » a nécessité de la part de son auteur 40 ans d’efforts de recherche. L’imam Ach-Châfi`iyy en a dit : « Il n’est pas paru sur terre, après le livre de Dieu [le Qour’ân], de livre plus authentique que le livre de Mâlik.
Son livre « Al-MouwaTTâ »
Le mot arabe mouwaTTâ’ signifie ce qui est rendu facile. Ce livre de l’imam Mâlik nommé « Al-MouwaTTâ’ » était le premier dans son genre composé de Hadîths et de la jurisprudence. L’imam Malik a mis 40 années pour l’écrire. Il comporte beaucoup de chaînes de transmission que les mouHaddith (spécialistes du Hadîth) ont jugées comme étant les plus fortes des Hadîths.
Ach-Châfi`iyy a dit au sujet de ce livre : « Il n’est pas paru sur terre, après le livre de Allâh [le Qour’ân], de livre plus authentique que le livre de Mâlik. »
A son époque, il a été dit : « Y a-t’il des gens pour émettre des avis de jurisprudence alors qu’il y a Mâlik à Médine ! »
Sa science
L’imam Mâlik, que Allâh lui fasse miséricorde a été interrogé au sujet de l’apprentissage de la science de la religion, il a dit : « C’est quelque chose de très bien, mais considère d’abord ce dont tu as besoin depuis que tu te lèves jusqu’à ce que tu arrives au soir et c’est à cela que tu as à t’attacher. » C’est-à-dire qu’il conseille de rechercher d’abord, les sujets de base, les sujets de la science de la religion qui servent dans la vie de tous les jours.
Que Allâh lui fasse miséricorde, il était de ceux qui glorifiaient beaucoup la science de la religion, au point de faire le wouDôu’, de se coiffer et de se parfumer, lorsqu’il voulait transmettre le Hadîth. Ce qu’il recherchait par la science, c’était l’agrément de Dieu.
Sa grande modestie et sa précaution dans la science de la religion
Il a été rapporté qu’une fois, il a été posé 48 questions à l’imam Mâlik, que Allâh l’agrée. Il n’a répondu qu’à 6 d’entre elles et pour les autres questions il a dit : « je ne sais pas. » Le fait de répondre qu’il ne sait pas, avait pour but d’enseigner aux gens de toujours rechercher l’agrément de Allâh dans l’enseignement ou l’apprentissage de la science de la religion mais également pour les éduquer sur le chemin de la modestie et de la recherche de l’agrément de Allâh et leur apprendre à dire « je ne sais pas » s’ils sont interrogés alors qu’ils n’ont pas de transmission.
Il faut savoir que s’il avait réfléchi sur ces questions, laissées volontairement sans réponses, il aurait trouvé les réponses. Mais il voulait que les gens comprennent qu’il est important de ne pas s’avancer dans les sujets de religion. Il n’y a pas de honte à dire je ne sais pas, même pour le savant de Médine. Or de nos jours, combien de personnes qui sont très loin du degré de l’illustre savant de Médine, se permettent de répondre à n’importe quelle question de religion, pour ne pas paraître ignorant d’un sujet de la religion !
L’imam AHmad a rapporté de Ach-Châfi`iyy, d’après l’imam Mâlik, d’après MouHammad Ibnou `Ajlân (chaykh de l’imam Mâlik) qui a dit :
إذا أغفل العالم لا أدري فقد أصيبت مقاتله
ce qui signifie : « Si le savant omet la parole je ne sais pas, il s’est exposé à ce qui le mène à sa perte. »
Celui qui donne un avis de jurisprudence si c’est un moujtahid, il donne donc cet avis selon son ‘ijtihâd, son effort d’extraction des Lois. Par contre, s’il n’est pas moujtahid, il n’a pas à donner d’avis de jurisprudence sauf s’il se base sur l’avis de jurisprudence d’un Imam moujtahid. Cet avis est soit mentionné dans un texte de cet Imam ou un avis qui a été extrait par les savants de son école à partir d’un texte de cet imam moujtahid.
Ainsi, si la personne a été interrogée sur un jugement dont elle n’a pas de science qu’elle n’oublie pas et ne passe pas à côté de la parole : « je ne sais pas ».
Il a été rapporté de notre maître `Aliyy qu’étant interrogé au sujet de quelque chose il a dit :
وا بَرْدَها عَلى الكَبِدِ أَنْ أُسْأَلَ عَنْ شَىء لا عِلْمَ لي بِهِ فَأَقولَ لا أَدْري
(wâ bardahâ `ala l-kabidi ‘an ‘ous’ala `an chay’in lâ `ilma lî bihi fa’aqôula lâ ‘adrî)
ce qui signifie : « Quel allégement que d’être interrogé au sujet d’une chose dont je n’ai pas connaissance et de répondre : je ne sais pas », rapporté par le HâfiDH Al-`Asqalâniyy dans son Takhrîj de l’original du MoukhtaSar de Ibnou l-Hâjib.
Le décès de l’Imam Mâlik
C’est vers l’an 179 de l’Hégire que l’Imam Mâlik est décédé. Sa vie au service de la science de la religion et son haut degré ont inspiré de nombreux poètes qui ont composé des vers à sa mémoire.
Il est décédé à Médine l’Illuminée, après dix nuits passées de rabî`ou l-‘awwal aux alentours de l’an 179 de l’Hégire. Il a été enterré au cimetière de Al-Baqî` auprès de ‘Ibrâhîm le fils du Prophète.
De nombreux poètes ont composé des vers pour lui rendre hommage parmi lesquels Ja`far Ibnou AHmad As-Sarâj qui a dit de Mâlik qu’il avait conservé la Loi du Prophète MouHammad par amour et par crainte pour la Loi, qu’il avait des chaînes de transmission fortes et qu’il inspirait le respect. Il a eu des élèves tous véridiques, qui avaient énormément de science. S’il n’y avait parmi ses élèves que le fils de ‘Idrîs, l’Imam Ach-Châfi`iyy, à lui seul, cela aurait suffit pour l’honneur de l’imam Mâlik.
Que Dieu fasse miséricorde à l’Imam Mâlik Ibnou ‘Anas et qu’Il nous fasse profiter de sa science.
الحمد لله رب العالمين
La louange est à Allâh, le Créateur du monde.

______________________________________________________
Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.


Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
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Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021, 11:13

Imam ‘AHmad ibnou Hanbal Biographie Fondateur de l’école Hanbalite

Écrit par Sunnite
dans:Rappels islamiques , Récit / Histoire , Savants Sunnites

Religion Islam - Page 4 4iyb
بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.
Les fondateurs des 4 écoles sont unanimes dans la croyance
Les fondateurs des 4 écoles (madh-hab) de jurisprudence islamique, à savoir ‘Abôu Hanîfah, Mâlik, Ach-Châfi`iyy et AHmad Ibnou Hanbal sont tous sur la même croyance : celle du Prophète et de ses compagnons. Ils croient tous les quatre en l’existence de Dieu sans endroit sans comment et sans direction. Ainsi ils sont unanimes sur le fait qu’attribuer une direction à Dieu est de la mécréance. Et ce, tout comme l’a rapporté Ibnou Hajar Al-Haytamiyy dans son livre “al-Minhâjou l-Qawîm” p.224 :
واعلم أنّ القرافيّ وغيره حكوا عن الشّافعيّ ومالكٍ وأحمد وأبي حنيفة رضي الله عنهم القول بكفر القائلين بالجهة والتّجسيم وهم حقيقون بذلك
(wa`lam ‘anna l-Qarâfiyya wa ghayrouhou Hakaw `ani ch-Châfi`iyyi wa Mâlik wa ‘AHmad wa Abî Hanîfata raDia l-Lâhou `anhoum ‘al-qawla bikoufri l-qâ’ilîna bi l-jihati wa t-tajsîmi wa houm Haqîqôuna bidhâlik)
ce qui signifie « Sachez que Al-Qarâfiyy et d’autres ont rapporté de Ach-Châfi`iyy, Mâlik, ‘AHmad et ‘Abôu Hanîfah, que Dieu les agrée, que ceux qui disent [à propos de Dieu] qu’Il est dans une direction ou qu’Il est un corps ont commis de la mécréance, et ils [ces savants] avaient raison de le dire. »
Quant aux définitions de la croyance et de la mécréance, il n’y a pas de divergence entre eux. En effet, ces quatre Imams étaient musulmans et tous les musulmans ont la même croyance, ils ne divergent pas en cela.
Des divergences dans les pratiques mais pas de désaccord
Les madh-hab sont des écoles de jurisprudence. Les divergences concernent donc les lois d’application comme l’obligation du tachahhoud dans la prière, les conditions de la purification des impuretés canines… Il y avait beaucoup plus d’écoles à la base mais seules quatre sont encore pratiquées de nos jours.
Les moujtahid fondateurs de madh-hab ne se sont pas critiqués mutuellement, au contraire l’imam Ach-Châfi`iyy était un élève de l’imam Mâlik et il a fait son éloge. Ainsi l’Imam Ach-Châfi`iyy, que Allâh l’agrée, a dit de lui : « Lorsque les savants sont cités, Mâlik est comme une étoile parmi eux » et l’Imam ‘AHmad Ibnou Hanbal était un élève de l’Imam Ach-Châfi`iyy et il a dit de lui : « C’est une grâce que Allâh nous a accordée. J’ai pu profiter de son assemblée durant des jours et des nuits ; je n’ai remarqué en lui que du bien, que Allâh lui fasse miséricorde ! »
Par ailleurs, les divergences dans la jurisprudence représentent une facilité pour les croyants. C’est un bienfait pour nous. Ainsi, le musulman du commun, n’étant pas moujtahid lui même peut suivre n’importe quelle école.
Les différents degrés des savants dans la science
Les savants de l’Islam ont plusieurs degrés.
Moujtahid
Le moujtahid a la qualification pour déduire des lois à partir du Qour’ân et du Hadîth.
C’était le degré de Ach-Châfi`iyy, Mâlik, ‘AHmad Ibnou Hanbal, ‘Abôu Hanîfah et d’autres encore ; ils étaient moujtahid absolus (mouTlaq).
Il y a aussi des moujtahid restreints au madh-hab (mouqayyad), comme l’imam des deux Haram (La Mecque et Médine), Al-Jouwayniyy, Al-KhaTTâbiyy, ‘Ibnou Daqîqî l-`Id et Al-Halîmiyy parmi d’autres. Le moujtahid restreint au madh-hab est quelqu’un qui a atteint le degré de ‘al-ijtihâd ‘al-mouTlaq, mais son ‘ijtihâd étant conforme à celui d’un Imam fondateur d’école, il s’est limité à son école.
‘AS-Hâbou l-woujôuh
En dessous du degré du Moujtahid, il y a celui des savants appelés ‘aS-Hâbou l-woujôuh, tel que Al-Boulqîniyy de l’école chafiite, mort en 805 de l’Hégire. ‘aS-Hâbou l-woujôuh sont ceux qui déduisent des avis de jurisprudence dans une école à partir des textes de l’Imam qui a fondé l’école.
‘Ahlou t-tarjîH
Le degré en dessous est ‘ahlou t-tarjîH, tel que An-Nawawiyy de l’école chafiite. Leur rôle est de faire prévaloir un des avis de ‘aS-Habou l-woujôuh dans l’école sur un autre, en précisant que cet avis a plus d’arguments (preuves textuelles du Qour’ân et du Hadîth) que l’autre.
An-naqalah
Et le dernier degré est celui de ‘an-naqalah tel que AHmad Ibnou Hajar Al-Haytamiyy de l’école chafiite. Leur rôle est de transmettre les différents avis présents dans l’école.
Les grands savants musulmans parlent de la croyance de l’imâm ‘AHmad
L’Imam Abou l-FaDl At-Tamîmiyy Al-Baghdâdiyy Al-Hanbaliyy (décédé en 410 de l’Hégire. Il était le chef et le fils du chef des Hanbalites à Bagdad) rapporte dans son livre ‘i`tiqâdou l’imâm ‘AHmad que l’Imam AHmad ibnou Hanbal a dit :
« مهما تصورت ببالك فالله بخلاف ذالك »
Qui signifie : «  Quoique tu imagines dans ton esprit, Allâh en est différent ».
Dans le même livre aussi Abou l-FaDl rapporte que ue l’Imam AHmad ibnou Hanbal a dit :
« إن الأسماء مأخوذة من الشريعة واللغة، وأهل اللغة وضعوا هذا ‏الاسم على ذي طولٍ وعرضٍ وسمكٍ وتركيبٍ وصورةٍ وتأليف والله تعالى خارج عن ذلك كله، فلم يجز أن يسمى ‏جسمًا لخروجه عن معنى الجسمية، ولم يجىء في الشريعة ذلك فبطل »
Ce qui signifie : «  Les noms sont pris de la religion (charî`ah) et de la langue arabe, or les spécialistes de la langue ont mentionné que le mot « corps » (jism) est attribué pour tout ce qui présente une longueur, une largeur, une épaisseur, une composition et une image, et Allâh ta`âlâ est exempt de tout ceci. Il n’est donc pas permis de Lui attribuer le corps (jism) car Il en est exempt, de plus ce terme (jism) n’a pas été cité dans la religion (charî`ah) comme nom de Allâh, donc il n’est pas valable d’attribuer cela à Dieu ».
Le MouHaddith, le Faqîh, le Spécialiste de la science des fondements (ouSôuliyy) Badrou d-dîn Az-Zarkachiy, né en 745 et décédé en 794 de l’hégire, rapporte dans son livre « Tachnîfou l-Maçâmi` » (tome 2 page 249) que l’auteur du livre Al-KhiSâl qu’il a dit : l’Imam AHmad Ibnou Hanbal a dit :
« من قال أن الله جسم لا كالأجسام كفر »
Qui signifie : « Celui qui dit que Allah est un corps pas comme les autres corps, il devient [quand même] mécréant ». Ainsi devient mécréant celui qui dit que Dieu a un visage mais pas comme nous ou un organe ou un membre pas comme nous. Voir : Interprétation Correcte du Qour’ân et du Hadîth (Exégèse)
L’Imam, le HâfiDH –spécialiste des chaînes de transmission du Hadîth–, le Moufassir –exégète– Abdou r-RaHmân Ibnou `Aliyy connu sous le nom de Ibnou l-Jawziyy le Hanbalite (né en 508 et décédé en 597 de l’Hégire) rapporte dans son livre « Daf`ou Choubahi t-Tachbîh » (page 135)  :
« كان أحمد – يعني الإمام أحمد بن حنبل – لا يقول بالجهة للباري »
Qui signifie : « Ahmad (C’est-à-dire l’Imam Ahmad Ibnou Hanbal) n’a jamais attribué la direction au Créateur »
Ibnou l-Jawziyy fait partie des piliers des Hanbalites. Il a écrit son livre « Daf`ou Choubahi t-Tachbîh » pour répliquer à ceux qui ont attribué le corps à Allâh tout en se réclamant de l’école de l’Imam AHmad alors que l’Imam AHmad est innocent de ce qu’ils ont pris pour croyance. Ibnou Al- Jawziyy a souligné dans ce livre que la croyance du Salaf est bien la croyance de l’Imam AHmad, l’exemption de Allâh de l’endroit, de la limite, du corps, de la position debout, assise, de l’installation et de toutes les autres caractéristiques des choses qui entrent en existence et des corps.
L’Imam ‘AHmad Ibnou Hanbal né en 164 et il est décédé en 241 de l’hégire fait partie des grands savants de l’Islam. Il a vécu lors du 2ème siècle de l’Hégire, il fait donc partie du salaf vertueux à savoir les musulmans des trois premiers siècles de l’hégire. Il a ainsi appris la science de la religion auprès de l’Imam Ach-Châfi`iyy entre autres. Il a par la suite fondé sa propre école de jurisprudence : l’école hanbalite. Il a eu deux fils : `Abdou l-Lâh, d’où son surnom Abôu `Abdi l-Lâh, et SâliH.
Sa jeunesse
Il est ‘AHmad fils de Mouhammad fils de Hanbal fils de Hilâl fils de ‘Açad. L’Imam ‘AHmad a grandi orphelin. En effet, son père MouHammad était mort jeune.
Il a commencé à apprendre la science de la religion très tôt puis a appris la science du Hadîth alors qu’il avait 15 ans, c’est-à-dire en l’an 179 année durant laquelle le fondateur de l’école malikite, l’Imam Mâlik, que Allâh l’agrée, est décédé.
Élève de l’Imam Ach-Châfi`iyy
Lorsque Ach-Châfi`iyy est retourné à la Mecque pour transmettre et dispenser son enseignement dans l’enceinte sacrée, à la période du pèlerinage, il y a rencontré les plus grands savants qui ont appris la science auprès de lui. C’est par la suite qu’il a rencontré ‘AHmad Ibnou Hanbal, le glorieux savant, que Allâh l’agrée. Lorsqu’on a interrogé ‘AHmad au sujet de Ach-Châfi`iyy, il a dit : « C’est une grâce que Allâh nous a accordée. J’ai pu profiter de son assemblée durant des jours et des nuits ; je n’ai remarqué en lui que du bien, que Allâh lui fasse miséricorde ! » Ibnou Hanbal allait souvent aux assemblées de Ach-Châfi`iyy, il le respectait beaucoup et l’honorait. Il a été dit qu’un jour, Ach-Châfi`iyy était sur son âne, Ibnou Hanbal marchant à ses côtés en train de réviser avec lui des questions de religion. Lorsque YaHyâ Ibnou Mou`în (un savant musulman spécialiste dans le Hadîth et ami de l’Imam ‘AHmad) en a été informé, il a blâmé ‘AHmad Ibnou Hanbal. C’est alors que l’Imam ‘AHmad lui a dit : « Si tu avais été de l’autre côté de l’âne, cela aurait été mieux pour toi. »
Son école
L’Imam ‘AHmad Ibnou Hanbal a fondé sa propre école de jurisprudence. Il s’agit du madh-hab Hanbalite. De nos jours, son école est suivie dans une partie des régions de Ach-Châm (le Châm comprend la Syrie, le Liban, la Jordanie et la Palestine), au HîjâZ (région de la péninsule arabique) et aussi un peu en Irak.
Ses livres
L’Imam ‘AHmad que Allâh l’agrée, a écrit de nombreux ouvrages dont :

  • « Al-Mousnad »,


  • « An-Nâsikh wa l-Mansôukh » c’est-à-dire l’abrogeant et l’abrogé,


  • « Ar-Radd 3ala Z-Zanâdiqah » c’est-à-dire réplique contre les hérétiques,


  • « At-Tafsîr » c’est-à-dire l’interprétation,


  • « FaDâ’ilou S-SaHâbah » c’est-à-dire les mérites des compagnons


  • « Al-Manâsik wa Z-Zouhd » c’est-à-dire les ascèses et le détachement de la vie d’ici- bas.




L’Imam ‘AHmad en quête de science
Lorsque l’Imam ‘AHmad a atteint 15 ans lunaires, il a cherché à apprendre la science et le Hadîth. Il a alors voyagé dans différents pays afin de rechercher le Hadîth auprès des savants spécialistes de cette science.
À Bassora
Parmi les voyages qui ont contribué à l’élargissement de sa science, il y a ses 5 voyages à Bassora (en arabe Al-BaSrah, ville située au sud de l’Iraq actuel). Il allait de savant en savant pour acquérir le Hadîth. Un grand nombre de savants résidaient alors dans cette ville.
Sa rencontre avec l’Imam Ach-Châfi`iyy au HîjâZ
Comptent  parmi ses voyages les plus bénéfiques, ceux qu’il a accomplis vers le Hîjaz (région de la péninsule arabique). Il a ainsi rencontré de grands savants comme l’Imam Ach-Châfi`iyy qui lui a enseigné les fondements du Hadîth, la jurisprudence, la connaissance de l’abrogeant, de l’abrogé et d’autres sciences. Ils se sont aimé et respecté mutuellement.
A Bagdad, il a rencontré Soufyâne Ibnou `Ouyaynah qui, à cette époque, était incontestablement le spécialiste de la science du Hadîth (mouHaddith) du Hîjaz. Il a appris auprès de lui et en a tiré de grands profits.
A Koufa
L’Imam ‘AHmad s’est également rendu à Koufa (en arabe Al-Kôufah, ville d’Iraq) où il a acquis la science. L’Iraq était à l’époque une terre de science, de nombreux savants y vivaient et les étudiants en science de la religion s’y rendaient en grand nombre.
A Sanaa
L’Imam ‘AHmad a également voyagé à Sanaa (en arabe San`â’ capitale actuelle du Yémen) où il a appris le Hadîth auprès de `Abdou r-RaZZâq Ibnou Hammâm. Il y est resté 2 ans malgré la rudesse de la vie. En effet, il patientait dans les difficultés en proposant de transporter les affaires des gens jusqu’à Sanaa contre rémunération. Il y travaillait aussi comme tisserand (en tissant des nattes) ou copiste pour manger les fruits de son propre labeur, et c’est là la tradition des savants.
Ses élèves
Ceux qui ont rapporté le Hadîth de l’Imam ‘AHmad sont nombreux. Parmi eux, on cite les 6 rapporteurs de Hadîth très connus :

  • l’Imam des mouHaddith Al-Boukhâriyy,


  • l’Imam Mouslim,


  • ‘Abôu Dawôud,


  • An-Naçâ’iyy,


  • At-Tirmidhiyy,


  • Et Ibnou Mâjah.




Les deux fils de l’Imam ‘AHmad, SâliH et `Abdou l-Lâh, ont également rapporté le Hadîth.
On peut aussi citer parmi ses élèves YaHyâ Ibnou Mou`în, ‘Abôu Zour`ah, ‘Ibrâhîm Al-Harbiyy et d’autres encore.
La vertu et l’ascèse de l’Imam AHmad
Vertueux, ascète, savant aux qualités indénombrables, l’Imam ‘AHmad en plus de sa grande science dans la religion était connu de tous pour son comportement d’excellence. Il agissait en bien envers les autres, était poli et ne prononçait aucune parole vile.
Le comportement de l’Imam ‘AHmad
C’est par son excellence de comportement que l’Imam ‘AHmad, que Allâh l’agrée, a été connu. Les gens parlaient de lui, de son comportement et il était considéré meilleur que beaucoup d’autres. Il est rapporté de ‘Abôu l-Houçayn Ibnou l-Mounâdâ qu’il a dit : « J’ai entendu mon grand-père dire : « ‘AHmad était parmi les gens, celui qui était le plus pudique et celui qui avait une grandeur d’âme, celui qui avait le meilleur comportement et la plus grande politesse. Il écoutait beaucoup ceux qui parlaient et baissait le regard. Il se détournait de ce qui était mauvais et des paroles inutiles. On entendait de lui la citation du Hadîth, la mention des gens vertueux, des gens ascètes. Il parlait calmement et avec de belles paroles. » »
Sa dignité dans la pauvreté et son ascèse
Adh-Dhahabiyy a rapporté qu’un homme avait visité ‘AHmad Ibnou Hanbal chez lui suite au vol des vêtements de AHmad. Cet homme est allé chercher chez lui 100 dirhams mais ‘AHmad n’a pas voulu les prendre ni en tant que cadeau, ni en tant que prêt. Alors ‘AHmad lui a dit : « N’est-ce pas que tu as entendu avec moi le Hadîth de Ibnou `Ouyaynah ? » L’homme a répondu : « Oui » Puis ‘AHmad lui a dit : « Veux-tu que je te l’écrive ? » Et l’homme lui a dit : « Oui. » Alors il a écrit en contrepartie de quelques dirhams avec lesquelles il a pu s’acheter deux vêtements.
Et Ibnou Hâtim rapporte de ‘AHmad Ibnou Sinân que l’Imam ‘AHmad que Allâh l’agrée, avait mis en hypothèque ses chaussures, chez un vendeur de pain au Yémen et qu’il avait loué ses services à deux transporteurs pour pouvoir acheter de quoi manger !
Pour ce qui est de son fils SâliH, il a rapporté de son père : « J’ai quelquefois vu mon père prendre des morceaux de pain que les gens laissaient. Il enlevait la poussière de dessus, il les mettait dans un petit bol, il versait dessus de l’eau et il les mangeait avec du sel. Et je n’ai jamais vu mon père acheter des grenades ou du coing, ni aucun autre fruit si ce n’est du melon ou de la pastèque qu’il consommait avec du pain, du raisin et des dattes. »
Les récits rapportés sur le fait qu’il se détournait des plaisirs du bas monde et qu’il faisait preuve d’ascèse, qu’il suivait le chemin du soufisme, sont trop nombreux pour être tous cités ici.
Sa modestie
L’Imam ‘AHmad ibnou Hanbal était, que Allâh l’agrée, très modeste vis-à-vis des savants et extrêmement humble envers eux. Lorsqu’il aimait quelqu’un, c’était par recherche de l’agrément de Allâh et lorsqu’il détestait quelqu’un, c’était par obéissance à Allâh.
Ibnou Salâm a dit : « J’ai été dans l’assemblée de ‘Abôu Yôuçouf, de MouHammad Ibnou l-Haçan, de YaHyâ Ibnou Sa`îd et de `Abdou r-RaHmân Ibnou Mahdiyy mais je n’ai vu personne inspirer autant de respect que ‘AHmad Ibnou Hanbal. »
Et d’après `Abdou l-Lâh, le fils d’AHmad Ibnou Hanbal : « Mon père faisait chaque jour et nuit 300 rak`ah surérogatoires et lorsqu’il était malade il accomplissait 150 rak`ah surérogatoires par jour et nuit. »
Son haut degré
AT-Tabarâniyy et Al-Bayhaqiyy ont rapporté qu’une femme était atteinte de paralysie des jambes depuis 20 ans. Un jour, elle dit à son fils d’aller chez ‘AHmad pour qu’il lui fasse des invocations. A son arrivée chez ‘AHmad, il frappa à la porte et lui expliqua le but de sa visite. ‘AHmad dit alors : « J’ai davantage besoin de ses invocations qu’elle n’a besoin des miennes. » Et il lui a fait une invocation. A son retour, le fils vit sa mère marcher sur ses jambes et elle lui disait : « Allâh m’a accordé la guérison. »
Ach-Châfi`iyy a recherché les bénédictions par lui
Al-Bayhaqiyy rapporte que Ar-Rabî` a dit : « Ach-Châfi`iyy m’a confié une lettre à remettre à ‘AHmad. Je l’ai rencontré juste après qu’il ait accompli la prière du matin (AS-SoubH) et je la lui ai remise. Il m’a demandé : « L’as-tu lue ? » Je lui ai répondu : « Non. » Il l’a prise et quand il en termina la lecture il a pleuré. Je lui ai demandé alors : »Ya ‘abâ `Abdi l-Lâh, qu’as-tu lu ? » Il a répondu : « Ach-Châfi`iy m’informe qu’il a vu le Prophète dans le rêve lui dire ce qui signifie : Ecris à Abôu `Abdi l-Lâh ‘AHmad Ibnou Hanbal, passe lui mon salâm et dis-lui : Tu seras éprouvé et on te contraindra à dire que le Qour’ân est créé. Alors ne les écoute pas, Allâh t’en rétribuera jusqu’au jour dernier. » J’ai dit alors à AHmad Ibnou Hanbal : « Quelle est ma récompense pour cette nouvelle ? » Il a retiré le vêtement qu’il portait et me l’a remis. Lorsque je suis retourné chez Ach-Châfi`iy, je l’ai informé de ce qui s’était passé, alors il m’a dit : « Je ne vais pas t’attrister en te demandant ce vêtement mais trempe-le dans l’eau et donne-moi de cette eau pour les bénédictions. » »
Le décès de l’Imam ‘AHmad
Le décès de l’Imam ‘AHmad a eu lieu a Bagdad un vendredi 12 du mois de rabî`ou l-‘awwal en l’an 241 de l’Hégire. Des centaines de milliers de musulmans ont suivi son convoi funéraire.
Le décès d’un homme de grande valeur
Ibnou Khillikân a cité dans « Al-Wafayât » que l’Imam‘AHmad est décédé à Bagdad aux alentours du vendredi 12 du mois de Rabî`ou l-‘Awwal en l’an 241 de l’Hégire. Un soir l’Imam ‘AHmad que Allâh l’agrée, est tombé malade de la fièvre. Sa maladie a duré 9 jours. Puis, il décéda à l’âge de 77 ans. Il a été enterré au cimetière de Bâb Harb à Bagdad et environ 800 000 hommes et 60 000 femmes ont  assisté à la prière funéraire ( JanâZah).
Et il a été dit que le jour de sa mort 20 000 personnes se sont converties à l’Islam.
Le testament de l’Imam Ahmad Ibnou Hanbal
L’Imam AHmad Ibnou Hanbal que Allâh l’agrée, a rédigé son testament dont nous citons le début : « Bismi l-Lâhi r-RaHmani r-RaHîm, ceci est ce que recommande ‘AHmad Ibnou MouHammad Ibnou Hanbal, il confirme qu’il témoigne qu’il n’est de divinité que Allâh, l’Unique Qui n’a pas d’associé, et que MouHammad est Son serviteur et Son Messager, envoyé avec la droiture et la religion de vérité, pour la manifester entièrement malgré l’opposition des associateurs. Et il recommande à ceux qui lui obéissent de sa famille et de sa parenté d’adorer Allâh parmi ceux qui L’adorent et de louer Allâh parmi ceux qui Le louent, et qu’ils donnent le conseil à la communauté musulmane. Et je témoigne que mon cœur est satisfait du fait que Allâh est mon Seigneur et que l’Islam est ma religion et que MouHammad est mon Prophète. » Dieu nous dit dans le Livre honoré :
إِنَّا نَحْنُ نَزَّلْنَا الذِّكْرَ وَإنَّا لَهُ لَحَافِظُونَ
(’innâ naHnou naZZalna dh-dhikra wa ‘innâ lahôu laHâfiDHôun)
ce qui signifie : « Certes, Nous avons fait descendre la révélation et Nous préserverons. » [Al-Hijr / 9]
Effectivement, Allâh, qu’IL soit exempté, a préservé notre religion par la cause d’hommes tels que l’Imam ‘AHmad, que Allâh l’agrée.
الحمد لله رب العالمين
La louange est à Allâh, le Créateur du monde.

______________________________________________________
Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.


Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
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Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021, 11:14

Imam Ach-Châfi^iyy : Biographie Fondateur de l’école chafiite

Écrit par Sunnite
dans:Rappels islamiques , Récit / Histoire , Savants Sunnites

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بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.
Les fondateurs des 4 écoles sont unanimes dans la croyance
Les fondateurs des 4 écoles (madh-hab) de jurisprudence islamique, à savoir ‘Abôu Hanîfah, Mâlik, Ach-Châfi`iyy et AHmad Ibnou Hanbal sont tous sur la même croyance : celle du Prophète et de ses compagnons. Ils croient tous les quatre en l’existence de Dieu sans endroit sans comment et sans direction. Ainsi ils sont unanimes sur le fait qu’attribuer une direction à Dieu est de la mécréance. Et ce, tout comme l’a rapporté Ibnou Hajar Al-Haytamiyy dans son livre “al-Minhâjou l-Qawîm” p.224 :
واعلم أنّ القرافيّ وغيره حكوا عن الشّافعيّ ومالكٍ وأحمد وأبي حنيفة رضي الله عنهم القول بكفر القائلين بالجهة والتّجسيم وهم حقيقون بذلك
(wa`lam ‘anna l-Qarâfiyya wa ghayrouhou Hakaw `ani ch-Châfi`iyyi wa Mâlik wa ‘AHmad wa Abî Hanîfata raDia l-Lâhou `anhoum ‘al-qawla bikoufri l-qâ’ilîna bi l-jihati wa t-tajsîmi wa houm Haqîqôuna bidhâlik)
ce qui signifie « Sachez que Al-Qarâfiyy et d’autres ont rapporté de Ach-Châfi`iyy, Mâlik, ‘AHmad et ‘Abôu Hanîfah, que Dieu les agrée, que ceux qui disent [à propos de Dieu] qu’Il est dans une direction ou qu’Il est un corps ont commis de la mécréance, et ils [ces savants] avaient raison de le dire. »
Quant aux définitions de la croyance et de la mécréance, il n’y a pas de divergence entre eux. En effet, ces quatre Imams étaient musulmans et tous les musulmans ont la même croyance, ils ne divergent pas en cela.
Des divergences dans les pratiques mais pas de désaccord
Les madh-hab sont des écoles de jurisprudence. Les divergences concernent donc les lois d’application comme l’obligation du tachahhoud dans la prière, les conditions de la purification des impuretés canines… Il y avait beaucoup plus d’écoles à la base mais seules quatre sont encore pratiquées de nos jours.
Les moujtahid fondateurs de madh-hab ne se sont pas critiqués mutuellement, au contraire l’imam Ach-Châfi`iyy était un élève de l’imam Mâlik et il a fait son éloge. Ainsi l’Imam Ach-Châfi`iyy, que Allâh l’agrée, a dit de lui : « Lorsque les savants sont cités, Mâlik est comme une étoile parmi eux » et l’Imam ‘AHmad Ibnou Hanbal était un élève de l’Imam Ach-Châfi`iyy et il a dit de lui : « C’est une grâce que Allâh nous a accordée. J’ai pu profiter de son assemblée durant des jours et des nuits ; je n’ai remarqué en lui que du bien, que Allâh lui fasse miséricorde ! »
Par ailleurs, les divergences dans la jurisprudence représentent une facilité pour les croyants. C’est un bienfait pour nous. Ainsi, le musulman du commun, n’étant pas moujtahid lui même peut suivre n’importe quelle école.
Les différents degrés des savants dans la science
Les savants de l’Islam ont plusieurs degrés.
Moujtahid
Le moujtahid a la qualification pour déduire des lois à partir du Qour’ân et du Hadîth.
C’était le degré de Ach-Châfi`iyy, Mâlik, ‘AHmad Ibnou Hanbal, ‘Abôu Hanîfah et d’autres encore ; ils étaient moujtahid absolus (mouTlaq).
Il y a aussi des moujtahid restreints au madh-hab (mouqayyad), comme l’imam des deux Haram (La Mecque et Médine), Al-Jouwayniyy, Al-KhaTTâbiyy, ‘Ibnou Daqîqî l-`Id et Al-Halîmiyy parmi d’autres. Le moujtahid restreint au madh-hab est quelqu’un qui a atteint le degré de ‘al-ijtihâd ‘al-mouTlaq, mais son ‘ijtihâd étant conforme à celui d’un Imam fondateur d’école, il s’est limité à son école.
‘AS-Hâbou l-woujôuh
En dessous du degré du Moujtahid, il y a celui des savants appelés ‘aS-Hâbou l-woujôuh, tel que Al-Boulqîniyy de l’école chafiite, mort en 805 de l’Hégire. ‘aS-Hâbou l-woujôuh sont ceux qui déduisent des avis de jurisprudence dans une école à partir des textes de l’Imam qui a fondé l’école.
‘Ahlou t-tarjîH
Le degré en dessous est ‘ahlou t-tarjîH, tel que An-Nawawiyy de l’école chafiite. Leur rôle est de faire prévaloir un des avis de ‘aS-Habou l-woujôuh dans l’école sur un autre, en précisant que cet avis a plus d’arguments (preuves textuelles du Qour’ân et du Hadîth) que l’autre.
An-naqalah
Et le dernier degré est celui de ‘an-naqalah tel que AHmad Ibnou Hajar Al-Haytamiyy de l’école chafiite. Leur rôle est de transmettre les différents avis présents dans l’école.
Les grands savants musulmans parlent de la croyance de l’imâm ach-Châfi`iyy
Ibnou Mou`allam al-Qourachiyy (660 – 725) dit dans son livre Najmou l-mouhtadiyy [l’étoile de celui qui est bien guidé] en page 551 :
 « وهذا مُنتَظمٌ مَن كفرُهُ مُجمَعٌ عَليهِ ومَن كفَّرناهُ مِن أهلِ القِبلةِ كالقائلينَ بِخَلقِ القُرءآنِ وَبأنَّهُ لايَعلَمُ المَعدوماتِ قَبلَ وُجودِها ومَن لايُؤمِنُ بالقَدرِ وكذا مَن يَعتقدُ أنَّ اللهَ جالسٌ على العَرشِ كما حَكاهُ القاضي حُسَينُ عن نَصِّ الشَّافِعيِّ »
ce qui signifie : « Ceci est de la mécréance selon l’Unanimité et nous déclarons mécréant ceux qui se réclament de l’Islam qui disent que la Parole de Dieu est crée et ceux qui disent que Dieu ne sait pas les choses avant leur existence et celui qui ne croit pas en la Prédestination et celui qui croit que Dieu est assis sur le trône tout comme a rapporté ce jugement le juge -Al QâDî – Houçayn d’après le texte de Ach-Châfi`iyy ».
Dans son livre «‘It-Hâfou s-sâdati l-Mouttaqîn» (tome 2 page 24),  Az-Zabîdiyy rapporte que L’Imam Ach-Châfi`iyy a dit :
« إنه تعالى كان ولا مكان فخلق الـمكان وهو على صفة الأزلية كما كان قبل خلقه الـمكان لا يجوز عليه التغيِير فى ذاته ولا في صفاته  »
«  Allâh ta`âlâ existe de toute éternité alors qu’aucun endroit n’est de toute éternité. Il a créé l’endroit en ayant l’attribut de l’exemption de début, tout comme avant la création des endroits, le changement n’est pas possible selon la raison à Son sujet, ni pour Son Être ni pour Ses attributs   »
L’Imam Ach-Châfi`iyy explique les différentes sortes d’innovations
Le Hafidh Abôu Nou`aym a rapporté avec sa chaîne de transmission dans son livre « Hilyatou l-Awliyâ’» (tome 9, page 121) que l’Imam Ach-Châfi`iyy a dit :
« L’innovation est de deux sortes : l’innovation louable et l’innovation blâmable. Celle qui est conforme à la Sounnah c’est celle qui est louable, et celle qui contredit la Sounnah c’est celle qui est blâmable. Et pour preuve la parole de `Oumar Ibnou l-Khattâb lors des prières de nuit durant Ramadan : Quelle bonne innovation »
L’Imam Ach-Châfi`iyy, que Allâh l’agrée a dit dans son livre Al-‘oumm : « Al-bid`ah est de deux catégories : une innovation de bonne guidée et une innovation d’égarement ».
 Al-Bayhaqiyy a rapporté avec une chaîne de transmission, dans Manâqibou ch-Châfi`iyy de Ach-Châfi`iyy, que Allâh l’agrée, qu’il a dit :
« المحدثات من الأمور ضربان : أحدهما : ما أحدث يخالف كتاباً أو سنة أو أثراً أو إجماعاً، فهذه البدعة الضلالة. والثانية: ما أحدث من الخير لا خلاف فيه لواحد من هذا، وهذه محدثة غير مذمومة »
« Les innovations sont de deux sortes : une sorte de chose innovée fait partie de ce qui contredit le Livre, la Sounnah, la voie tracée par les compagnons ou l’Unanimité des savants, c’est ce qui est appelé l’innovation d’égarement ; la deuxième sorte de chose innovée fait partie de l’innovation de bien qui ne contredit aucun des quatre sujets qu’on vient de  mentionner, c’est l’innovation qui n’est pas blâmée ».
L’Imam Ach-Châfi`iyy dit faire le tabarrouk par Abôu Hanîfah
Dans son livre « Tarîkh Baghdâd » (tome 1, page 123), le HafiDh Al-KhâTîb Al-Baghdâdiyy rapporte avec une bonne chaîne de transmission, d’après `Aliyy Ibn Maymôun qu’il a dit :
« J’ai entendu Ach-Châfi`iyy dire : je fais certes le tabarrouk (la recherche de bénédiction) par Abôu Hanîfah et je me rends à sa tombe chaque jour (le visiter). Si j’ai un besoin, j’accomplis deux rak`ah (cycle de prière) puis je me rends à sa tombe et je demande à Allâh ta`âlâ qu’Il m’accorde la chose dont j’ai besoin et ce, auprès de sa tombe. Après cela mon affaire est rapidement réglée »
An-Nawawiyy rapporte de Ibn `Oumar et de Ach-Châfi`iyy le caractère recommandé de réciter le Qour’ân en faveur des morts musulmans.
L’Imam An-Nawawiyy, dans son livre Al-Adhkâr (page 159) après avoir cité un Hadîth incitant les musulmans à invoquer Allâh en faveur du défunt musulman, il a dit :
« قال الشافعي والأصحاب: يُستحبّ أن يقرؤوا عنده شيئاً من القرآن، قالوا: فإن ختموا القرآن كلَّه كان حسناً »
« Ach-Châfi`iyy et les aS-Hâb – les savants de l’école – ont dit : « Il est recommandé qu’ils récitent auprès de lui quelque chose du Qour’ân. Ils ont dit : Et s’ils récitent tout le Qour’ân, c’est bien »
Puis An-Nawawiyy a dit :
« وروينا في سنن البيهقي بإسناد حسن؛ أن ابن عمر استحبَّ أن يقرأ على القبر بعد الدفن أوّل سورة البقرة وخاتمتها »
« Il nous a été rapporté dans les Sounan de Al-Bayhaqiyy avec une chaîne de transmission Haçan – fiable – que Ibnou `Oumar a jugé recommandé de réciter sur les tombes après l’enterrement, le début et la fin de sourat Al-Baqarah ».
L’Imam ‘Abôu `Abdi l-Lâh MouHammad Ach-Châfi`iyy
Le grand Imam MouHammad Ibnou Idrîs Ach-Châfi`iyy est né en 150 de l’Hégire, l’année de la mort du fondateur de l’école hanafite ‘Abôu Hanîfah. Après avoir appris la science de la religion de manière approfondie, Ach-Châfi`iyy est devenu apte à donner des avis de jurisprudence (fatwas) et il a fondé sa propre école : le madh-hab châfi`ite.
Son nom et son ascendance
Il s’appelle ‘Abôu `Abdi l-Lâh MouHammad, fils de ‘Idrîs, fils de Al-`Abbâs, fils de `Outhmân, fils de Châfi`, fils de As-Sâ’ib, fils de `Oubayd, fils de `Abdi-YaZîd, fils de Hâchim, fils de al-MouTTâlib, fils de `Abdi-Manâf. Il est donc arabe, Qourachiyy, Hâchimiyy, MouTTâlibiyy. Son ascendance rejoint celle du Messager de Allâh en leur ancêtre commun `Abdou Manâf. Il a été surnommé Ach-Châfi`iyy parce qu’il y a dans son ascendance un homme du nom de Châfi` qui était un compagnon du Prophète MouHammad Salla lLâhou `alayhi wa sallam et dont le père était également compagnon. Être à la fois compagnon et fils de compagnon est très élogieux pour la personne.
Ach-Châfi`iyy est né à Gaza, en Palestine, en l’an 150 de l’Hégire, la même année est décédé l’Imam ‘Abôu Hanîfah, que Allâh l’agrée. Il a consacré sa vie à l’apprentissage et la diffusion de la science de la religion. Il est ainsi devenu un grand saint et un grand savant. L’Imam Ach-Châfi`iyy est décédé au Caire (en Égypte) en l’an 204 de l’Hégire. 
Ach-Châfi`iyy a grandi dans la pauvreté …
Ach-Châfi`iyy a grandi dans une famille pauvre. Son père est décédé alors qu’il était encore jeune, sa mère est partie avec lui s’installer à la Mecque lorsque Ach-Châfi`iyy avait 10 ans.
Sa mère s’appelait FâTimah, fille de `Abdi l-Lâh, Al-‘AZdiyyah par rapport à la tribu Al-‘AZd. Ach-Châfi`iyy a grandi dans la pauvreté. Il n’avait pas beaucoup d’argent. Ainsi, lorsqu’il apprenait la science de la religion, il écrivait sur des bouts de pierre, de cuir ou encore de feuilles de palme et d’os d’animaux ; il était tellement pauvre qu’il n’avait pas les moyens d’acheter des feuilles.
…et l’amour de la science
Ach-Châfi`iyy a mémorisé le Qour’ân honoré très jeune. Il a également commencé à apprendre les Hadîths du Prophète et à les écrire.
Puis il a voyagé pour s’installer à la campagne. Il a vécu avec la tribu de Houdhayl pendant une dizaine d’années afin d‘apprendre la linguistique arabe et le vocabulaire car Houdhayl faisait partie des tribus arabes connues pour leur éloquence. Ach-Châfi`iyy a mémorisé la poésie et les nouvelles de cette tribu.
Tout en apprenant la science, Ach-Châfi`iyy avait appris le tir à l’arc, de sorte que sur 10 flèches tirées, toutes atteignaient la cible. Il a dit à ce sujet : « Ma ferveur portait sur deux choses : le tir à l’arc et la science ; et je suis devenu performant au tir au point d’atteindre 10 cibles sur 10. » Ensuite il s’est tu. C’est alors qu’un de ceux qui l’écoutaient lui a dit : «  Par Allâh, tu es encore meilleur dans la science qu’au tir ! »
Le fondateur de l’école châfi`ite
Ach-Châfi`iyy a fondé une école de jurisprudence (madh-hab) : l’école châfi`ite. Dans cette école, il y a l’ancienne (al-madh-hab al-qadîm) et la nouvelle (al-madh-hab al-jadîd). L’ancienne école date de l’époque où l’Imam Ach-Châfi`iyy vivait en Iraq, puis en Égypte il a fondé sa nouvelle école. Ar-RâZiyy, dans son livre « Manâqibou Ach-Châfi`iyy » a dit : « Sache que Ach-Châfi`iyy, que Allâh lui fasse miséricorde, a composé son livre « Ar-Risâlah » alors qu’il était à Bagdad, mais lorsqu’il est retourné en Égypte, il l’a écrit de nouveau ; et dans chacune des deux versions, il y avait beaucoup de science. » C’est là la différence entre l’ancienne et la nouvelle école de  l’Imam Ach-Châfi`iyy.
Le chafiisme, (ou shafiisme ou chaféisme) est l’école la plus répandue aujourd’hui dans le monde, on la retrouve notamment sur le continent asiatique : en Inde et en Asie du Sud-Est (Indonésie, Malaise, Thaïlande…) ainsi qu’en Égypte, au Yémen, et dans les pays du Châm (Liban, Syrie, Palestine et Jordanie), aux Îles Comores, etc…
Quelques-unes de ses qualités
Allâh ta`âlâ a honoré Ach-Châfi`iyy par différents dons parmi lesquels en plus de sa grande science, il y a la modestie.
Ach-Châfi`iyy, que Allâh lui fasse miséricorde, possédait une voix exceptionnelle au point que lorsque, tout jeune, il récitait le Qour’ân, les gens allaient vers lui pour écouter sa belle voix et certains de ceux qui étaient assis à écouter sa récitation tombaient par terre, tant ils craignaient Allâh, à cause du secret de sa récitation.
Il était extrêmement généreux et courageux. Il avait un comportement d’excellence. Il était de plus très adroit au tir à l’arc.
Son kachf, dévoilement accordé par Dieu
Parmi les particularités que Allâh lui a accordées, il faisait partie des grands saints, des vertueux de Allâh, des connaisseurs, des gens qui avaient le kachf, à savoir le dévoilement par la grâce de Dieu.
Une fois il s’est adressé à 3 de ses plus grands élèves. Il a dit au premier : « Toi tu seras dans le Hadîth. » L’élève s’appelait Ar-Rabî` Ibnou Soulaymân et il fut effectivement parmi les gens du Hadîth. Au deuxième il a dit : « Toi tu seras dans le débat. » Cet élève s’appelait Al-Mouzaniyy et il s’est avéré également très fort dans le débat. Il avait le dessus sur les mauvais innovateurs et leur donnait des arguments qui les faisaient taire. Au troisième, il a dit : « Toi, tu seras dans le fer. » Il s’appelait Al-BouwayTiyy et est devenu un savant en Egypte. Il a vécu à l’époque de la discorde des Mou`taZilah et a été enchaîné avec des fers, et transporté ainsi d’Egypte jusqu’à Bagdad.
Dieu lui a donc dévoilé ces informations au sujet de ses élèves bien avant leur advenue, c’est ce qu’on appelle le kachf (dévoilement).
Ach-Châfi`iyy en quête de science
L’Imam Ach-Châfi`iyy a acquis beaucoup de science dès son plus jeune âge. Il a effectué de nombreux voyages afin de profiter de la science d’un grand nombre de savants, notamment l’Imam Mâlik au début de ses périples et un élève de l’Imam ‘Abôu Hanîfah à la fin.
Le Prophète a fait son éloge
C’est en lui que s’est réalisée la parole du Messager dans le Hadîth :
لا تسبوا قريشاً فإن عالمها يملأ طباق الأرض علماً
(lâ taçoubbôu Qouraychan fa’inna `âlimahâ yamla’ou Tibâqa l-‘arDi `ilmâ)
C’est-à-dire : « N’insultez pas Qouraych, car c’est par un savant de cette tribu que la terre sera remplie de science. »
D’après les savants, c’est l’Imam Ach-Châfi`iyy qui est visé par ce Hadîth car il faisait partie de Qouraych tandis que les 3 autres grands savants : ‘Abôu Hanîfah, Mâlik et ‘AHmad n’en faisaient pas partie.
D’abord à la Mecque honorée…
Au tout début, Ach-Châfi`iyy s’est intéressé à la poésie, à la littérature et à l’Histoire des Arabes. Par la suite, Allâh l’a guidé vers l’apprentissage approfondi de la jurisprudence et de la science. D’après différentes versions, un jour alors qu’il allait apprendre la grammaire et la littérature arabes, il a rencontré en chemin Mouslim Ibnou Khâlid AZ-Zinjiyy qui était alors le mouftî de la Mecque. Le mouftî lui a demandé : « D’où viens-tu ? » Il lui a répondu : « Moi, je fais partie des gens de la Mecque.» Il lui a dit : « Où habites-tu ? » Il lui a répondu : « A Chi`âb Al-Khayf. » Le mouftî lui a demandé : « De quelle tribu es-tu ? » Ach-Châfi`iyy lui a répondu : « Je suis de la tribu de `Abdou-Manâf. » Alors, le mouftî lui a dit : « Bonheur à toi, Allâh t’a honoré dans le bas monde et dans l’au-delà ! Pourquoi ne mets-tu pas ton intelligence et ta compréhension au service de la jurisprudence ? Ce serait mieux pour toi. »
Ach-Châfi`iyy, bien que très jeune, a excellé dans la jurisprudence et Az-Zinjiyy l’a autorisé à donner des avis de jurisprudence (fatwa). Mais l’ardeur de Ach-Châfi`iyy était telle qu’il ne s’est pas limité à ce niveau. En effet, des nouvelles lui étaient parvenues au sujet de l’Imam de la terre de l’Emigration, à savoir Mâlik Ibnou ‘Anas, que Allâh l’agrée, à l’époque où le nom de Mâlik était déjà connu dans tous les horizons et que Mâlik avait atteint de hauts degrés dans la science de la religion et le Hadîth.
… Puis à Médine l’Illuminée
La détermination de Ach-Châfi`iyy l’a poussé à émigrer vers Médine en quête de science. Il s’y était préparé puisqu’il avait emprunté à un homme de La Mecque le livre « Al-MouwaTTâ' » écrit par l’Imam Mâlik. Il l’avait lu et l’avait appris par cœur. Ensuite, il a voyagé à Médine. Lorsque l’Imam Mâlik a interrogé Ach-Châfi`iyy sur son nom, il lui a répondu : « Je m’appelle MouHammad.» Mâlik lui a dit : « MouHammad, crains Allâh, fais preuve de piété à l’égard de Allâh et évite les désobéissances, car tu auras certes un haut degré. Allâh a fait que dans ton coeur il y a une lumière, n’éteins pas cette lumière par les péchés ! » Puis il lui a dit : « Demain, tu viendras en compagnie de quelqu’un qui te servira de lecteur. » Ach-Châfi`iyy s’est mis à apprendre et plus il avançait, plus Mâlik lui en demandait. Il est resté avec lui dans le but d’apprendre et d’étudier la science, la jurisprudence et tout autre domaine religieux dans lequel l’Imam glorieux, Mâlik, donnait des avis religieux (fatwa) jusqu’à ce qu’il décède en l’an 179 de l’Hégire. Ach-Châfi`iyy avait alors atteint la trentaine.
Son amour pour les voyages toujours en quête de science
Ach-Châfi`iyy tenait beaucoup à rester auprès de l’Imam Mâlik, mais de temps à autre il accomplissait des voyages à La Mecque pour rendre visite à sa mère et profiter de ses conseils. En effet, sa mère avait une noblesse de caractère et une bonne compréhension et l’Imam Ach-Châfi`iyy aimait voyager ce qu’il considérait comme étant très utile. Il disait : « Je vais parcourir les pays de long en large pour acquérir la science ou bien je mourrai inconnu dans ces pays. Si je meurs j’espère que Allâh me fera miséricorde, mais si je reste en vie, je reviendrai bientôt. »
Ach-Châfi`iyy composait beaucoup de poèmes, il a dit au sujet des bienfaits du voyage, un poème (en arabe) dont voici le sens :
« Pars en voyage, tu trouveras ce qui compense ce que tu as quitté.
Et supporte la fatigue car la meilleure vie, c’est dans la fatigue.
J’ai vu que lorsque l’eau s’arrête de couler, elle stagne.
Et lorsqu’elle coule, elle devient douce, alors que si elle ne coule pas, elle n’est pas bonne.
Et si le lion ne quittait pas la forêt, il ne pourrait pas chasser.
Et si la flèche ne quittait pas l’arc, elle n’atteindrait pas sa cible.»
L’honneur de l’ascendance de Ach-Châfi`iyy ne l’a pas détourné du travail et de la recherche de sa subsistance afin de vivre du fruit de son labeur. Par la suite, un des gouverneurs du Yémen l’a nommé gouverneur à Najrân (actuellement cette ville appartient à l’Arabie Saoudite à la frontière du Yémen). Dans cette responsabilité, se sont manifestées son extrême intelligence et sa noblesse de caractère pour ne pas commettre d’injustices. Ainsi, il a refusé la flatterie et la corruption, alors que celui qui l’avait précédé les avait acceptées.
Ach-Châfi`iyy à Bagdad puis au Yemen
Ach-Châfi`iyy, avait 34 ans à son arrivée à Bagdad où il a résidé 2 ans. Puis il s’est complètement libéré de ses occupations pour apprendre la science et la jurisprudence auprès de MouHammad Ibnou l-Haçan Ach-Chaybâniyy, le compagnon et l’élève de ‘Abôu Hanîfah. C’est là, qu’il a réuni la jurisprudence du HîjâZ (région de la péninsule arabique) basée sur la transmission et la jurisprudence du `Irâq (l’Iraq) basée sur la déduction. Ach-Châfi`iyy a ainsi atteint le degré  des imams de la jurisprudence aussi bien par la déduction que par la transmission.
De retour en Egypte, il a fondé sa nouvelle école.
Ibnou Hajar a dit de Ach-Châfi`iyy : « Il a rassemblé la science des savants qui déduisent des lois et la science des savants spécialistes du Hadîth
15 des chaykh de l’Imam Ach-Châfi`iyy
Parmi ses chaykh à Médine figuraient :

  • Mâlik Ibnou ‘Anas Al-‘ASbouHîyy,


  • ‘Ibrâhîm Ibnou Sa`d Al-‘AnSârîyy,


  • `Abdou l -`Azîz Ibnou MouHammad Ad-Dâwardîyy,


  • ‘Ibrâhîm Ibnou YaHyâ Al-‘Ouçâmîyy,


  • MouHammad Ibnou Sa`îd Ibnou ‘Abî Foudayk


  • `Abdou l-Lâh Ibnou Nâfi` AS-Sâ’igh.




Parmi ses chaykh en Iraq, il y a eu :

  • MouHammad Ibnou l-Haçan Ach-Chaybâniyy


  • Wakî` Ibnou l-JarrâH Al-Koufiyy,


  • ‘Abôu ‘Ouçamah Hammâd Ibnou ‘Ouçâmah Al-Koufîyy,


  • ‘Ismâ`îl Ibnou `ATiyyah Al-Basrîyy


  • `Abdou l-Wahhâb Ibnou `Abdî l-Hamîd Al-BaSrîyy.




Parmi ses chaykh au Yémen, on retient :

  • MouTraf Ibnou MâZin,


  • Hichâm Ibnou Yôuçouf le juge de Sanaa (San`â’),


  • `Oumar Ibnou ‘Abî Mouslamah le compagnon de Al-AwZâ`îyy


  • YaHyâ Ibnou Haçân le compagnon de Al-Layth Ibnou Sa`d.




L’Imam Ach-Châfi`iyy refuse le poste de juge et part s’installer en Egypte
En l’an 198 de l’Hégire, Al-Ma’moun Al-`Abbâsiyy est devenu le calife des musulmans. Mais à son époque, Ach-Châfi`iyy n’a pas aimé prolonger son séjour à Bagdad, étant donné que les Perses avaient le dessus et avaient la main mise sur les rouages de l’Etat alors que Ach-Châfi`iyy qui était arabe, Qourachiyy, était fier de la Loi de l’Islam. Quant à Al-Ma’môun, il encourageait la philosophie qui s’était propagée à son époque. Il a proposé à Ach-Châfi`iyy de se charger de la fonction de qâDî (juge), mais Ach-Châfi`iyy a refusé.
Lorsque Ach-Châfi`iyy a décidé de s’installer en Egypte, il a dit sous forme de poésie :
« Je me suis senti nostalgique et désireux de partir en Egypte.
Et pour cela, je suis prêt à traverser les déserts.
Par Dieu (Allâh), je ne sais  pas si j’y vais pour la réussite et la richesse
Ou pour y être enterré
Ach-Châfi`iyy a résidé en Egypte pendant un peu plus de 4 ans, durant lesquels ses livres se sont diffusés et il est devenu célèbre en raison du grand nombre de personnes qui ont appris auprès de lui la science de la religion et qui l’ont par la suite propagée.
La fin de la vie de Ach-Châfi`iyy, sa maladie et son décès
Après avoir voué sa vie à l’apprentissage puis à l’enseignement de la science de la religion, l’Imam Ach-Châfi`iyy est décédé des suites d’une maladie.
Ach-Châfi`iyy a eu plusieurs maladies durant sa vie. Il était notamment atteint d’hémorroïdes qui lui ont causé plusieurs hémorragies. L’une d’elle a été tellement intense qu’il en est mort, que Allâh lui fasse miséricorde.
Ach-Châfi`iyy est mort en Egypte à l’âge de 54 ans  la dernière nuit du mois de Rajab en l’an 204 de l’Hégire, c’était la nuit d’un jeudi. Il est décédé chez `Abdou l-Lâh Ibnou l-Hakam à qui il a donné son testament. Il a été enterré le lendemain, le vendredi. C’est le clan de `Abdou l-Hakam qui l’a enterré dans leur cimetière à Qârâfah S-Soughrâ. Ils ont construit au-dessus de sa tombe un dôme que SalâHou d-Dîn (le sultan Saladin) a restauré. Il a construit à côté al-madraçah AS-SalâHiyyah, c’est-à-dire l’école SalâHiyy, en l’an 575 de l’Hégire (1179), qui était un bastion, une citadelle pour la propagation de l’école Châfi`iyy…
Le dôme de Ach-Châfi`iyy
Il a été construit un dôme magnifique sur la tombe de l’Imam Ach-Châfi`iyy. Au fil du temps, les ingénieurs et les architectes l’ont embelli et décoré de la meilleure décoration, et il a été restauré et réparé par les rois et les gouverneurs. Sur les deux battants de la porte de ce dôme, sont inscrits des vers qui signifient :
« Ach-Châfi`iyy est l’Imam de tous les gens dans la science, dans l’indulgence, dans l’élévation et dans la force. Le statut d’Imam des Imams (al-imâmah) dans le bas monde lui a été donné tout comme le califat est donné aux fils de Al-`Abbâs. Ses élèves sont les meilleurs compagnons et son école est la meilleure des écoles pour les gens.»
Au-dessus du croissant du dôme, est fixé un petit bateau depuis qu’il a été édifié. L’Imam Al-BôuSayriyy, l’auteur de Al-Bourdah, mort en l’an 695 de l’Hégire (1295) a dit lui aussi en poésie :
« Sur le dôme de la tombe de Ach-Châfi`iyy, il y a une embarcation qui a jeté l’ancre, fixée dans un édifice fortement bâti. Le déluge de sa Science a enveloppé sa tombe, et ce navire a flotté au-dessus de cette tombe. »
Prenons exemple sur la bonne éducation de Ach-Châfi`iyy
Son père est mort alors qu’il n’était qu’un jeune enfant mais cela ne l’a pas entraîné vers les groupes du mal et de la perversité car sa mère l’avait orienté vers l’apprentissage de la science. Le rôle des membres de la famille en matière d’éducation de leurs enfants est ainsi primordial. Ach-Châfi`iyy excellait dans la science de la religion au point de donner des avis de jurisprudence alors qu’il était encore jeune homme. Sa mère a eu un rôle essentiel en cela. Ceci s’est manifesté par l’effet de sa récitation sur les gens, par son bon comportement et sa grande science.
Attachez-vous à la science et faîtes en sorte que vos enfants s’y attachent car c’est dans la science que se trouve l’élévation. C’est grâce aux actes effectués conformément à la science et avec sincérité que l’homme s’élève en degrés et que les drapeaux de la vérité sont élevés.
الحمد لله رب العالمين
La louange est à ALLAH, le Créateur du monde.

______________________________________________________
Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.


Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
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Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021, 11:15

Les Règles d’Interprétations du Qour’ân et du Hadîth. Exégèse Correcte du Coran

Écrit par Sunnite
dans:Croire en Dieu , Exégèse du Qour'ân Tafsir , Foi Musulmane , Ordonner le Bien et Interdire le Mal , Qouraan et Hadith , Rappels islamiques , Savants Sunnites

Religion Islam - Page 4 I8qu

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’Islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.
Allâh ta`âlâ a fait descendre la révélation du Qour’ân au Prophète MouHammad salla l-Lâhou `alayhi wa sallam dans une langue arabe. Le Qour’ân est un livre révélé, et c’est le meilleur des livres. Il ne comporte aucune contradiction. Allâh a fait de la compréhension de ce livre une épreuve pour les gens. Certaines personnes réussissent cette épreuve et se maintiennent sur la vérité et sur la croyance en l’unicité de Allâh, et d’autres échouent dans cette épreuve et s’égarent en tombant dans l’assimilation de Allâh à ses créatures.
Certains des versets du Qour’ân [les versets non explicites] peuvent admettre du point de vue de la langue plusieurs sens. Ceux pour qui Allâh a voulu la bonne guidée, Il leur accorde la compréhension correcte des sens de ces versets.
Et la sagesse des versets non explicites, c’est que Allâh éprouve Ses esclaves pour que celui qui les interprète de la bonne façon obtienne une immense récompense et ceci est conforme à Sa parole ta`âlâ :
يُضِلُّ بِهِ كَثِيرًا وَيَهْدِي بِهِ كَثِيرًا
(youDillou bihî kathîran wa yahdî bihî kathîrâ)
qui signifie : « Allâh égare par le Qour’ân beaucoup de gens et Il guide par le Qour’ân beaucoup de gens » [sourat Al-Baqarah / ‘ayah 26]. Ainsi, ceux dont Allâh a voulu qu’ils soient guidés par le Qour’ân seront bien guidés. Le Qour’ân n’est donc pas une cause de bonne guidée pour la totalité des gens. Ces versets sont à l’exemple d’autres miracles du Prophète, certains les ont vu et y ont cru, et d’autres les ont vu mais ont refusé la foi et se sont égarés.
Le Messager de Allâh ŝalla l-Lâhou `alayhi wa sallâm a dit :
الْقُرْءانُ حُجَّةٌ لكَ أَوْ عَلَيكَ
(al-qour’ânou Houjjatoun laka ‘aw `alayka)
ce qui signifie : « Le Qour’ân est soit une preuve en ta faveur, soit une preuve contre toi » [rapporté par Mouslim]. Ainsi, si quelqu’un donne une mauvaise interprétation des versets du Qour’ân, cela se retournera contre lui.
Et Allâh dit au sujet du Qour’ân :
وَهَذَا لِسَانٌ عَرَبِيٌّ مُّبِينٌ
(wa hâdha liçânoun `arabiyyoun moubîn)
ce qui signifie : « Et la révélation s’est faite dans une langue arabe claire » [sourat An-NaHl / ‘ayah 103].
On comprend de cette ‘âyah qu’une des bases essentielles pour la bonne compréhension du Qour’ân, c’est bien sûr la connaissance de la langue arabe. En effet, sans la maîtrise de cette langue, il n’est pas possible à la personne de connaître et de comprendre tous les sens valables du point de vue de la langue pour les expressions qui ont été mentionnées dans la révélation.
Nous allons donc à travers ce cours mentionner un certain nombre de textes qui sont sujets à interprétation, et en donner le sens correct du point de vue de la langue arabe et du point de vue de la Loi, en nous référant aux explications données par les savants spécialistes de l’exégèse.
Nous parlerons dans un premier temps des preuves du Qour’ân indiquant qu’il existe des versets explicites et des versets non explicites, ainsi que les preuves du Hadîth concernant leur interprétation (at-ta’wîl).
Preuves du Qour’ân sur l’existence de versets explicites et de versets non explicites
Allâh ta`âlâ dit :
هُوَ الَّذِيَ أَنزَلَ عَلَيْكَ الْكِتَابَ مِنْهُ ءايَاتٌ مُّحْكَمَاتٌ هُنَّ أُمُّ الْكِتَابِ وَأُخَرُ مُتَشَابِهَاتٌ
(houwa l-ladhî ‘anzala `alayka l-kitâba minhou ‘âyâtoun mouHkamâtoun hounna ‘oummou l-kitâbi wa ‘oukharou moutachâbihât)
ce qui signifie : « C’est Lui Qui a fait descendre sur toi le Livre qui comporte des verset explicites (mouHkamah) qui sont la base du Livre (qui constituent la majeur partie des versets du Qour’ân) et d’autres [versets qui sont] non explicites (moutachâbihah) » [sourat ‘Ali `Imrân / ‘ayah 7].
Les ‘âyah explicites (mouHkamah) sont celles qui n’admettent qu’un seul sens du point de vue de la langue arabe, ou [autre définition] celles dont le sens qui est visé a été clairement connu [comme dans le cas où tous les compagnons se sont réunis sur une même explication]. Ces versets ont été appelés (‘oummou l-kitâb) c’est à dire la base du Livre, car c’est à partir de ces versets qu’on se réfère pour l’explication des versets non explicites.
Les ‘ayah non explicites (moutachâbihah) sont celles qui peuvent admettre du point de vue de la langue arabe plusieurs sens. Elles nécessitent donc de considérer leur sens ou leur explication ou interprétation, en fonction de la concordance avec les versets explicites [qui eux n’admettent qu’un seul sens ], car les interpréter dans un sens qui contredirait les versets explicites amènerait alors une contradiction dans les textes et ceci est impossible. Cette règle fondamentale et extrêmement importante de l’exégèse a été citée par le Chaykh Fakhrou d-Diîn Ar-Râzi dans son livre Al-MaHsôul.
Ainsi, les savants spécialistes de l’exégèse ont indiqué qu’on ne donne un autre sens que le sens apparent pour les ‘âyah moutachâbihah que lorsqu’il y a une justification selon la Loi [c’est à dire selon les textes de la charî`ah] ou une justification selon la raison [car la croyance musulmane n’est pas en contradiction avec le jugement rationnel]. C’est donc une preuve provenant d’un texte qui nous amène à nous détourner du sens apparent, ou bien une preuve selon la raison qui nous amène à nous détourner du sens apparent.
Dans la suite du verset précédemment cité, Allâh ta`âlâ dit :
فَأَمَّا الَّذِينَ في قُلُوبِهِمْ زَيْغٌ فَيَتَّبِعُونَ مَا تَشَابَهَ مِنْهُ ابْتِغَاء الْفِتْنَةِ وَابْتِغَاء تَأْوِيلِهِ
(fa ‘amma l-ladhîna fî qoulôubihim zayghoun fayattabi`ôuna mâ tachâbaha minhou b-tighâ’a l-fitnati wa b-tighâ’a ta’wîlih)
ce qui signifie : « Quant à ceux qui ont leurs cœurs déviés, ils suivent ce qui n’en est pas explicite pour faire tomber les gens dans l’égarement et faire de mauvaises interprétations ».
Allâh a décrit dans la suite du verset l’état de ceux qui se sont égarés en s’attachant à donner aux versets non explicites des sens qui contredisent les versets explicites. Tel est le cas de ceux qui attribuent à Allâh le corps, le mouvement, les organes, les changements d’humeur, tout ceci en raison du fait qu’ils ont interprété des versets non explicites par un sens qu’il n’est pas digne d’attribuer à Allâh. Nous verrons par la suite plusieurs exemples appuyés par des preuves indiquant l’interprétation correcte de ces versets.
Le messager de Allâh salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :
إِذَا رَأَيْتُمُ الَّذِينَ يَتَّبِعُونَ مَا تَشَابَهَ مِنْهُ فَأُولَئِكَ الَّذِينَ سَمَّى اللَّهُ فَاحْذَرُوهُمْ
(‘idhâ ra’aytoumou l-ladhîna yattabi`ôuna ma tachâbaha minhou fa ‘oulâ’ika l-ladhîna samma l-Lâhou faHdharôuhoum)
ce qui signifie : « Si vous voyez ceux qui suivent ce qui en est moutachâbih (c’est-à-dire ceux qui s’attachent au sens apparent des versets non explicites), ce sont ceux-là que Dieu a mentionné [et qu’Il a blâmé dans ce qui a été cité dans sourat ‘Ali `Imran, verset 7], prenez garde à eux ! » [Hadîth rapporté par Mouslim dans son SaHîH].
Dans le suite du verset 7 de sourat ‘Ali `Imran, Allâh ta`âlâ dit :
وَمَا يَعْلَمُ تَأْوِيلَهُ إِلاَّ اللهُ وَالرَّاسِخُونَ فِي الْعِلْمِ يَقُولُونَ ءامَنَّا بِهِ كُلٌّ مِّنْ عِندِ رَبِّنَا
(wa mâ ya`lamou ta’wîlahou ‘il-la l-Lâhou wa r-râçikhôuna fi l-`ilmi yaqôulôuna ‘âmannâ bihi koulloun min `indi rabbinâ)
ce qui signifie : « et ne sait son interprétation que Allâh ainsi que ceux qui sont versés dans la science, ceux-là disent : nous avons foi en lui, tout est de la part de notre Seigneur ».
Ainsi, ceux qui ont été appelé (ar-râçikhôuna fi l-`ilm), c’est-à-dire, ceux qui sont versés dans la science, connaissent l’interprétation correcte des versets non explicites. Parmi ceux qui sont versés dans cette science, il y a le compagnon et cousin du Prophète, `Abdou lLâh Ibnou `Abbâs, que Allâh l’agrée. Nous verrons par la suite certaines des interprétations qu’il a donné.
Le Prophète salla l-Lâhou `alayhi wa sallam avait fait une invocation en faveur d’Ibnou `Abbâs, pour que Allâh lui accorde la science de l’interprétation (at-ta’wîl) par sa parole :
‏اللهُمَّ عَلِّمْهُ الحِكْمَةَ وَتَأوِيلَ الكِتَاب‏
(Allâhoumma `allimhou l-Hikmata wa ta’wîla l-kitâb)
qui signifie : « Ô Allâh enseigne lui la sagesse et l’interprétation du Livre » [Hadîth rapporté par Al-Boukhariyy, Ibnou Mâjah et le HâfiDh Ibnou l-Jawziyy].
Pour faire une comparaison du niveau de compréhension dans la langue arabe, de la part des assimilateurs, ceux qui font ressembler Allâh à ses créatures, leur niveau ressemble au niveau de compréhension dans la langue française d’une personne qui, après avoir entendu les expressions suivantes, les comprendraient uniquement dans le sens apparent, en rejetant tout autre sens, voyez le résultat : parmi les expressions que nous pouvons citer, il y a « Jeter un œil » qui signifie : surveiller, ou protéger, ou l’expression : « Avoir le dessus sur son adversaire » qui signifie : vaincre son adversaire, ou l’expression « Il a la main mise sur les décisions de ces dirigeants » qui signifie qu’il a influencé et contrôlé les décisions de ces dirigeants, ou encore l’expression « Prêter l’oreille » qui signifie : écouter avec attention ou enfin l’expression « Je garde cet enfant sous mon aile » qui signifie : je garde cet enfant sous ma protection et mon soutien.
Imaginez maintenant ce que comprendrait une personne qui ne retiendrait que le sens apparent de ces expressions … et bien malheureusement, c’est ce que font ces assimilateurs ignorants de la langue arabe, lorsqu’ils prétendent que Allâh aurait des mains, un visage, des pieds, qu’Il serait au dessus de ses créatures physiquement dans la direction du haut, qu’Il serait à la fois installé sur un trône et en même temps continuellement en mouvement entre le trône et le ciel. Ce sont ces croyances là que les égarés anthropomorphistes propagent de nos jours.
Les versets explicites
La plupart des textes de la révélation du Qour’ân et du Hadîth sont des textes explicites. Nous allons citer les principaux versets explicites qui concernent la croyance au sujet de Allâh.
Allâh ta`âlâ dit :
فَلاَ تَضْرِبُواْ للهِ الأَمْثَالَ
(falâ taDribôu li l-Lâhi l-‘amthâl)
ce qui signifie : « N’attribuez pas d’équivalents (ou des semblables) à Allâh » [sôurat An-NaHl / ‘âyah 74].
Les savants spécialistes des fondements de la croyance ont dit que la plus explicite des ‘âyah du Qour’ân au sujet de la non ressemblance absolue entre Allâh et ses créatures, c’est le verset 11 de sôurat Ach-Chôurâ :
لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَىْءٌ
(layça kamithlihi chay’)
qui signifie : « Rien (dans l’absolu) n’a de ressemblance avec Lui ».
Ainsi, ces versets sont explicites dans la croyance sur le fait de ne pas attribuer de ressemblants à Allâh, c’est-à-dire de ne pas Le faire ressembler à ce qu’Il a créé, de quelque point de vue que ce soit. C’est pour cela que nous sommes catégoriques à nier au sujet de Allâh toute ressemblance avec les corps, car les corps, qu’ils soit palpables ou impalpables sont tous créés, et Allâh existe avant l’existence des créatures, avant l’existence des corps, Il n’a donc aucune ressemblance avec les corps.
Allâh ta`âlâ dit :
وَلاَ يُحِيطُونَ بِهِ عِلْمًا
ce qui signifie : « Et ils ne cernent pas Sa Réalité » [sôurat Tâhâ, ‘âyah 110]. Ce verset nous fait comprendre que notre connaissance au sujet de Allâh n’est pas par notre imagination. Mais notre raison, elle, confirme bien Son existence, et confirme bien également les attributs qui Lui sont obligatoires, comme la science de toute chose, la toute puissance, la volonté ou la non ressemblance avec ce qui entre en existence.
Ainsi, tout verset ou toute parole prophétique dont le sens apparent pourrait contredire les versets précédemment mentionnés, nécessiteront une interprétation, car il n’y a pas de contradiction dans le Qour’ân ou le Hadîth du Messager de Allâh salla l-Lâhou `alayhi wa sallam.
Le Moufassir (spécialiste de l’exégèse du Qour’ân) AHmad Ar-Rifâ`iyy, que Allâh l’agrée, a expliqué cette règle importante dans son livre Al-Bourhânou l-Mou’ayyad lorsqu’il a dit :
صونو عقائدكم من التّمسّك بظاهر ما تشابه من الكتاب والسّنّة فإنّ ذالك من أصول الكفر
Ce qui signifie : « Préservez vos croyances de l’attachement au sens apparent de ce qui n’est pas explicite parmi les expressions du Livre (du Qour’ân) et de la Sounnah, car c’est une des sources de mécréance » .
Nous allons donc maintenant mentionner certains textes non explicites en donnant le sens qu’il convient de retenir et les sens qu’il est impossible d’attribuer à Allâh.

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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.


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Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021, 11:16

Les Règles d’Interprétations du Qour’ân et du Hadîth. Exégèse Correcte du Coran

Écrit par Sunnite
dans:Croire en Dieu , Exégèse du Qour'ân Tafsir , Foi Musulmane , Ordonner le Bien et Interdire le Mal , Qouraan et Hadith , Rappels islamiques , Savants Sunnites

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Les versets non explicites
Dans la langue arabe, il y a de grandes possibilités d’utilisation des sens figurés et beaucoup de richesse dans le langage. De plus, les compagnons du Prophète salla l-Lâhou `alayhi wa sallam connaissaient les racines des mots et comprenaient leurs diverses significations. Celui donc qui ne s’autorise jamais à expliquer les textes par un autre sens que le sens apparent, c’est en raison de son peu de compréhension de la langue arabe. Quant à celui qui a de vastes connaissances dans la langue arabe d’origine [la langue dans laquelle a été révélé le Qour’ân], il lui est facile de comprendre les sens réels.
Nous allons citer certains versets non explicites tirés du Qour’ân.
Allâh ta`âlâ dit :
كُلُّ شَىْءٍ هَالِكٌ إِلاَّ وَجْهَهُ
(koullou chay’in hâlikoun ‘il-lâ wajhah)
ce qui signifie : « Tout sera anéantie (à la surface de la terre) sauf Sa souveraineté » [sourat Al-Qasas / ‘ayah 88].
L’Imam Al-Boukhariyy [qui fait partie des savants du Salaf] a dit dans son Sahih, dans le chapitre sur l’exégèse du Qour’ân : « La signification de (‘il-la wajhah) est (‘il-la moulkah) », c’est-à-dire tout sera anéanti sauf Sa souveraineté. Il n’a pas expliqué le terme (wajh) par « le visage », comme le font à tort les assimilateurs, ceux qui font ressembler Allâh à ses créatures. Ces assimilateurs s’imaginent qu’au Jour du Jugement, tout sera anéantie, et ils interprètent cette ‘âyah en disant qu’il ne restera que le « visage de Dieu », que Allâh nous préserve d’une telle croyance.
Allâh ta`âlâ dit :
تَجْرِي بِأَعْيُنِنَا
(tajrî bi ‘a`youninâ)
ce qui signifie : « Et l’arche [de NôuH] vogue sous Notre protection » [sôurat Al-Qamar / ‘âyah 14].
Il n’est pas visé dans ce verset que Allâh aurait des yeux et que l’arche de Nouh aurait vogué sous les « yeux de Dieu » comme le prétendent les assimilateurs, seulement (al-`ayn) ici vient dans le sens de la protection tout comme l’ont dit les spécialistes de l’exégèse.
Allâh ta`âlâ dit dans sourat Sâd, verset 75 : مَا مَنَعَكَ أَنْ تَسْجُدَ لِمَا خَلَقْتُ بِيَدَيَّ (mâ mana`aka ‘an tasjouda limâ khalaqtou biyadayy) ce qui signifie : « Qu’est-ce qui t’a empêché de te prosterner pour ce que J’ai créé biyadayy ». Le sens correct, qui est conforme à la langue arabe, et que les savants ont indiqué pour ce verset, c’est qu’il est valable de dire que ce qui est visé par le terme biyadayy c’est al-`inâyah [le fait de créer en accordant un honneur] et al-Hifdh [la protection]. Dans ce verset, le terme (biyadayy) ne signifie pas le sens qui vient communément à l’esprit et qui est : « avec mes deux mains ». Ceci est la prétention des assimilateurs qui s’imaginent que Allâh aurait des organes, et que parmi eux, Il aurait deux mains, un visage, un pied, des doigts. Ces gens ont plongé tête baissée dans l’assimilation (at-tachbîh).
Pour la signification de Sa parole ta`âlâ dans sourat Adh-Dhâriyât, verset 47 : وَالسَّمَاء بَنَيْنَاهَا بِأَيْدٍ وَإِنَّا لَمُوسِعُونَ (wa s-samâ’a banaynâhâ bi’aydin wa ‘innâ lamôuci`ôun), Ibnou `Abbâs a dit : « (bi ‘aydin) c’est-à-dire par une puissance (bi qoudrah). Ce n’est pas la main qui est visée ici car Allâh est exempt d’une telle chose » [fin de citation].
Allâh ta`âlâ dit : يَدُ اللهِ فَوْقَ أَيْدِيهِمْ (yadou l-Lâhi fawqa ‘aydîhim) ce qui signifie : « Allâh a accordé un soutien et une bénédiction à ceux qui s’étaient engagés par un pacte à ne pas désobéir ».
Il n’est pas visé ici le sens de l’organe, comme se l’imaginent les assimilateurs, qui prétendent que : « la main de Dieu serait au dessus de la main de ces compagnons qui avait conclu cet engagement ». Seulement (al-yad) ici c’est dans le sens de al-`ahd [du témoignage de soutien et de bénédictions], tout comme les gens de science l’ont mentionné.
Quant à Sa parole ta`âlâ : وَمَكَرُوا وَمَكَرَ اللهُ وَاللهُ خَيْرُ الْمَاكِرِينَ (wa makarôu wa makara l-Lâhou wa l-Lâhou khayrou l-mâkirîn) ce qui signifie : « Ils rusent et Allâh rétribue leur ruse d’un châtiment venant d’où ils ne s’y attendent pas » [sourat ‘Ali `Imrân / ‘ayah 54].
Al-makr de la part des créatures est une perfidie et une tromperie pour faire parvenir la nuisance à autrui en utilisant une ruse. Al-makr de la part de Allâh, c’est la rétribution des perfides par le châtiment, d’une manière à laquelle ils ne s’y attendaient pas. Ainsi, Al-makr dans le sens de la perfidie est impossible s’agissant de Allâh, car il s’agit d’un attribut d’imperfection et Allâh dit à Son sujet :
وَلِلَّهِ الْمَثَلُ الأَعْلَى
(wa li l-Lâhi l-mathalou l-‘a`lâ)
ce qui signifie : « Allâh a les attributs de perfection qui ne sont pas tels que les attributs d’autres que Lui » [sourat An-NaHl / ‘âyah 60].
Il en est de même pour Sa parole ta`âlâ : اللهُ يَسْتَهْزِئُ بِهِمْ (Allâhou yastahzi’ou bihim) qui signifie : « Allâh les rétribue pour leur moquerie » [sourat Al-Baqarah / ‘ayah 15]. Le sens qui vient communément à l’esprit de la ‘âyah et qu’il ne faut pas retenir est que Allâh se moquerait d’eux, ce qui signifierait une humeur au sujet de Allâh et ceci est impossible car Il est exempt des changements d’humeur, et le changement est impossible au sujet de Allâh.
Les musulmans disent cette parole très répandue au sujet de Allâh :
سبحان الذي يُغَيِّر و لا يَتَغَيَّر
(soubHâna l-Ladhi youghayyir wa lâ yataghayyar)
ce qui signifie : « Dieu est exempt d’imperfection, Il fait changer les créatures alors que Lui ne change pas ».
Les savants ont dit : « Nous croyons en la confirmation de ce qui nous est parvenu dans le Qour’ân et les Hadîth saHîH, par exemple al-wajh, al-yad, al-`ayn, ar-riDâ, al-ghaDab et autres, comme étant des attributs que Allâh sait et sans considérer que ce sont des organes de sens ou des humeurs (al-‘infi`âl) ».
Allâh ta`âlâ dit : يَوْمَ يُكْشَفُ عَنْ سَاقٍ (yawma youkchafou `an sâq) ce qui signifie : « Allâh fera apparaître des épreuves terribles au Jour du Jugement » [sourat Al-Qalam / ‘ayah 42].
Le sens apparent du terme sâq, c’est le sens du membre inférieur qui est constitué de la peau, de la chair, des os, des ligaments et de la moelle. Bien sûr, on ne peut pas attribuer à Allâh ce sens, qui correspond à un organe.
Le terme (as-sâq) peut avoir dans la langue arabe le sens de la très grande difficulté. Quant aux assimilateurs, eux, ils expliquent (`an sâq), en disant que Allâh ta`âlâ dévoilera sa jambe au Jour du Jugement, que Allâh nous préserve d’un tel égarement. Quelle compréhension erronnée ! L’Imam Al-Bayhaqiyy a rapporté dans son livre Al-‘Asmâ’ou wa s-Sifât que le compagnon `Abdou l-Lâh Ibnou `Abbâs a interprété (as-sâq) cité dans cette ‘ayâh par « une grande difficulté et une forte angoisse », et ce, en raison des évènements terribles qui auront lieu au Jour du Jugement.
Quant à Sa parole ta`âlâ : يَخَافُونَ رَبَّهمْ مِن فَوْقِهِمْ (yakhâfôuna rabbahoum min fawqihim) qui signifie : « Ils craignent Allâh Lui Qui les domine par Sa toute-puissance » [sourat An-Nahl / ‘ayah 50]. Ainsi (min fawqihim) signifie la domination par la toute puissance (al-qahr) et non l’élévation par l’endroit.
Allâh a ainsi pour attribut l’élévation par le mérite (al-`oulouww) et la supériorité (fawqiyyah) du degré et de l’éminence et Il est exempt du fait d’être dans un endroit et Il est exempt de la proximité par la distance.
Pour la signification de Sa parole ta`âlâ dans sourat Al-Moulk, verset 16 : أَأَمِنتُم مَّن فِي السَّمَاء أَن يَخْسِفَ بِكُمُ الأَرْضَ (‘a’amintoum man fi s-samâ’i ‘an yakhsifa bikoumou l-‘arD) , le Moufassir [spécialiste de l’exégèse] Al-Fakhr Ar-Râzî dans son Tafsîr, ainsi que Abôu Hayyân Al-‘Andalouciyy dans son livre Al-BaHrou l-MouHîT ont dit : « Ce qui est visé par (man fi s-samâ’) « qui est au ciel », ce sont les anges. Il n’est pas visé par-là que Allâh habiterait le ciel ».
Par ailleurs, que dirait celui qui empêche de faire le ta’wil [c’est à dire l’interprétation par un autre sens que le sens apparent] au sujet de la parole de Allâh concernant notre maître Ibrâhîm `alayhi s-salâm lorsqu’il a dit : إِنِّي ذَاهِبٌ إِلَى رَبِّي (‘innî dhâhiboun ‘ilâ rabbî) ce qui signifie : « Je vais là où mon Seigneur m’a ordonné d’aller ! » [sôurat As-Sâffât / ‘ayah 99]. Ibrâhîm `alayhi s-salâm se dirigeait vers la Palestine. Est-ce que, selon la prétention des assimilateurs, ceux-ci iraient jusqu’à dire que Allâh habiterait la Palestine ou bien vont-il ici faire un ta’wil (une interprétation) pour considérer le sens ce verset de manière conforme avec les versets explicites ?!
Explication du mot istawâ dans la langue arabe
Dans la langue arabe, le terme « istawâ » peut admettre quinze sens différents dont :
ichtadda : devenir vigoureux et fort [sens du mot istawâ dans sourat Al-QaSas / ‘ayah 14]
achbaha : ressembler [sens du mot istawâ dans sourat Fatir /’ayah 19 et dans sourat Az-Zoumar / ‘ayah 9]
qahara : dominer [sens du mot istawâ dans sourat Taha / ‘ayah 5]
Le mot istawa peut s’interprèter dans le sens de la domination (al-qahr). Dans la langue arabe, on dit :
إِسْتَوَى فُلاَنٌ عَلَى الْمَمَالِكِ
(istawâ foulânoun `ala l-mamâlik)
ce qui signifie : « Untel a dominé les royaumes » . Le poète a également dit :
قَدِ اسْتَوَى بِشْرٌ عَلَى الْعِرَاقِ مِنْ غَيْرِ سَيْفٍ وَدَمٍ مُهْرَاقٍ
(qadi stawâ bichroun `ala l-`Irâqi ; min ghayri sayfin wa damin mouhrâq)
ce qui signifie : « Certes, Bichr a dominé l’Irak sans utiliser d’épée et sans faire couler de sang » .
Allâh ta`âlâ dit dans le Qour’ân : الرَّحْمَـنُ عَلَى العَرْشِ اسْتَوَى (ar-raHmânou `ala l-`archi stawâ) [sourat Tâhâ / ‘ayah 5]. Les savants ont dit que le terme « istawâ » cité dans cette ‘âyah peut admettre différents sens comme « la domination » ou « la préservation » qui sont des sens du mot « istawâ » dans la langue arabe. Ainsi, cette ‘âyah peut avoir le sens que Allâh domine le Trône par Sa puissance et qu’Il le préserve. Ce qui est visé dans cette ‘âyah est que nous sachions que Allâh est tout puissant sur toutes les créatures. Le Trône étant le plus grand de tous les corps, cela indique que si Allâh domine le Trône, Il domine à plus forte raison le reste des créatures.
Les savants sont unanimes sur l’interdiction d’interpréter un verset non explicite (moutachabih) dans un sens qui ne convient pas d’être attribué à Allâh, comme la position assise ou la localisation qui n’est pas digne d’être attribué au Créateur.
Ainsi il n’est pas permis de dire que « istawâ » signifie « s’assoir » ou « s’établir » au sujet de Allâh, car le fait de s’asseoir n’a lieu que pour celui qui est un corps et ceci est impossible au sujet de Allâh comme nous l’avons précédemment prouvé.
L’Imam `Aliyy Ibnou ‘Abi Talib, que Allâh l’agrée, a dit :
إن الله تعالى خلق العرش إظهاراً لقدرته لا مكاناً لذاته
ce qui signifie : « Certes Allâh a créé le Trône comme manifestation de Sa toute puissance et ne l’a pas pris comme endroit pour Lui-même » . [Rapporté par Abôu ManSôur Al-Baghdâdiyy dans son livre Al-Farqou bayna l-Firaq page 333]. En effet, les anges qui tournent autour du Trône, lorsqu’ils voient le Trône, ils augmentent en certitude et en foi en la toute puissance de Allâh.
Le Moufassir spécialiste de l’exégèse `Aliyy Ibnou MouHammad connu sous le nom de Al-Khâzin, mort en 741 de l’Hégire a dit : « Le Chaykh Fakhrou d-Dîn Ar-Râzî a cité les preuves selon la raison et selon les textes qu’il n’est pas possible de donner à la parole de Allâh ta`âlâ : ثُمَّ اسْتَوَى عَلَى العَرْشِ (thoumma stawâ `ala l-`arch) le sens de la position assise, de l’établissement, de l’occupation d’un endroit ni de la localisation ». [Dans son livre Tafsirou l-Khazin tome 2 p 238].
L’Imam Abou Mansour Al-Matouridiyy a dit dans ses Ta’wilat au sujet cette ‘ayah (thoumma stawa `ala l-`arch) [sourat Al-‘A`raf / ‘ayah 54], il a dit : (‘ay : wa qad ‘istawâ `ala l-`arch) cela signifie : « Et Allâh dominait le Trône [avant même l’existence des cieux et de la terre] ». Certaines personnes se donnent pour illusion que la parole (thoumma) vient toujours dans le sens de quelque chose qui va suivre, mais cette parole vient aussi dans pour autre que ce sens, tout comme l’a dit le poète :
إنَّ مَنْ سَادَ ثُمَّ سَادَ أَبُوهُ ثُمَّ قَدْ سَادَ قَبْلَ ذَلِكَ جَدُّهُ
(‘inna man sâda thoumma sâda ‘abôuhou thoumma qad sâda qabla dhâlika jaddouhou)
ce qui signifie : « Celui qui a gouverné thoumma [c’est à dire « et par ailleurs »] son père a gouverné thoumma [et avant cela], son grand père avait gouverné » .
L’Imam Ibnou l-Mou`allim Al-Qourachiyy [qui fait partie des savants du 8ème siècle de l’Hégire] a rapporté dans son livre Najmou l-mouhtadî wa rajmou l-mou`tadî que l’Imam Ach-Châfi`iyy a dit : « celui qui croit que Allâh est assis sur le trône est un mécréant ».
Exégèse de : اللهُ نُورُ السَّمَوَاتِ وَالأَرْض Allâhou nôurou s-samâwâti wa l-‘arD
Sa parole ta`âlâ :
﴿اللهُ نُورُ السَّمَوَاتِ وَالأَرْض﴾
(Allâhou nôurou s-samâwâti wa l-‘arD)
[sôurat n-Nôur, ‘âyah 35] signifie que Allâh ta`âlâ est Celui Qui guide les gens des cieux et de la terre vers la lumière de la foi , rapporté par Al-Bayhaqiyy de `Abdou l-Lâh Ibnou `Abbâs, que Allâh les agrée tous deux. C’est-à-dire que Allâh donne la foi aux habitants du ciel qui sont les anges et à qui Il veut parmi les habitants de la terre qui sont les humains et les jinn.
Allâh ta`âlâ n’est pas (nôur) dans le sens de « lumière ». En effet, c’est Lui Qui a créé la lumière.
Allâh ta`âlâ dit :
﴿وَجَعَلَ الظُّلُمَاتِ وَالنُّور﴾
(wa ja`ala dh-dhouloumâti wa n-nôur)
[sôurat L-‘An`âm, ‘âyah 1] c’est-à-dire :  » Il a créé les obscurités et la lumière « . Donc il est impossible qu’Il soit une lumière comme Ses créatures. Allâh est exempt de toute ressemblance aux créatures.
Le jugement de celui qui croit que Allâh ta`âlâ est (nôur) dans le sens « lumière », c’est de le déclarer mécréant de façon absolue. De plus, cette ‘âyah :
﴿الْحَمْدُ لِلّهِ الَّذِي خَلَقَ السَّمَاوَاتِ وَالأَرْضَ وَجَعَلَ الظُّلُمَاتِ وَالنُّورَ﴾
(Al-Hamdou li l-Lâhi l-ladhî khalaqa s-samâwâti wa l-‘arDa wa ja`ala DH-DHouloumâti wa n-nôur)
[sôurat L-‘An`âm, ‘âyah 1] qui signifie :  » La louange est à Allâh, Celui Qui a créé les cieux et la terre et Qui a créé les obscurités et la lumière  » est la preuve la plus explicite que Allâh n’est ni un corps palpable comme les cieux et la terre, ni un corps impalpable comme les obscurités et la lumière. Par conséquent, si quelqu’un croit que Allâh est un corps palpable ou impalpable, il a assimilé Allâh à Sa créature et la ‘âyah en témoigne.

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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.


Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
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Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021, 11:17

Les Règles d’Interprétations du Qour’ân et du Hadîth. Exégèse Correcte du Coran

Écrit par Sunnite
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Les Hadîth non explicites
Al-Boukhariyy a rapporté que le Messager de Allâh salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit : سَبْعَةٌ يُظِلُّهُمُ اللَّهُ فِي ظِلِّهِ يَوْمَ لاَ ظِلَّ إِلاَّ ظِلُّهُ (sab`atoun youdhil-louhoumou l-Lâhou fi dhil-lih yawma lâ dhilla ‘il-lâ dhillouh) ce qui signifie : « Il y a sept catégories de personnes que Allâh protègera à l’ombre du Trône, le Jour où il n’y aura pas d’autres ombres que l’ombre du Trône ».
Ce Hadîth ne signifie donc pas comme le prétendent faussement les moujassimah [ceux qui attribuent à Allâh le corps], que ces sept catégories de personnes seront sous l’ombre de Dieu au Jour du Jugement. Ces égarés ont clairement affichés leur croyance anthropomorphiste en donnant à ce Hadîth une telle signification. En réalité, il s’agit ici d’une indication que l’ombre en question correspond à l’ombre d’une chose honorée (at-tachrîf) selon le jugement de Allâh, et il s’agit du Trône.
Al-Bayhaqiyy a rapporté dans son livre Al-‘I`tiqâd que le Prophète salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit : َما مِنْ قَلْبٍ إِلا بَيْنَ إِصْبِعَيْنِ مِنْ أصَابِعِ الرَّحْمن إنْ شَاءَ أقَامَهُ وَإنْ شَاءَ أزَاغَهُ (ma min qalbin ‘il-lâ bayna ‘isbi`ayni min ‘asâbi`i r-raHmân ‘in châ’a ‘aqâmahou wa ‘in châ’a ‘azâghahou) ce qui signifie : « Il n’y a pas un seul cœur sans qu’il ne soit sous la domination de Allâh, s’Il veut Il le met sur la droiture et s’Il veut Il l’égare ».
Là encore, ce Hadîth n’est pas à prendre selon le sens apparent. Ceux qui le prennent dans le sens apparent s’imaginent que Allâh aurait deux doigts avec lesquels Il ferait changer le cœur des gens. Bien sûr, le sens correct qui est conforme avec les expressions utilisées par les arabes, c’est ici le sens de la domination, du fait que les cœurs des gens sont sous la domination de Allâh.
Al-Boukhâriyy a rapporté que le Prophète salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit : إِذَا كَانَ أَحَدُكُم فِي صَلاَتِهِ فَإِنَّهُ يُنَاجِي رَبَّهُ فَلاَ يَبْصُقَنَّ فِي قِبْلَتِهِ وَلاَ عَنْ يَمِينِهِ فَأِنَّ رَبَّهُ بَيْنَهُ وَ بَيْنَ قِبْلَتِهِ (‘idhâ kâna ‘aHadoukoum fî salâtihi fa ‘innahou younâjî rabbahou falâ yabSouqanna fî qiblatihi wa lâ `an yamînihi fa ‘inna rabbahou baynahou wa bayna qiblatihi) ce qui signifie : « Lorsque l’un de vous est dans la prière, certes il implore et invoque son Seigneur, qu’il ne crache pas en direction de la qiblah ni à droite, certes les manifestations de la miséricorde de Allâh sont entre lui et la qibLâh ».
Ici encore, ce Hadîth n’est pas à prendre dans le sens apparent, car le sens apparent ferait croire que Allâh serait localisé entre celui qui prie et la qiblah [la direction pour la prière]. Le sens apparent de ce Hadîth signifierait que Allâh serait localisé en face de chaque croyant faisant la prière, et ce sens contredit la croyance en l’unicité de Allâh. C’est pourquoi, il est impératif de l’interpréter. Le sens correct, c’est qu’il s’agit ici de manifestations de la miséricorde de Allâh qui sont particulières à ceux qui font la prière.
Al-Boukhariyy a rapporté également de Abôu Môuçâ Al-‘Ach`ariyy que le Messager de Allâh salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit : إِرْبَعُ ا عَلَى أَنْفُسِكُم فَأِنَّكُمْ لاَ تَدُعُونَ أَصَمَّ وَلاَ غَائِبَا إِنَّكُمْ تَدْعُونَ سَمِيعًا قَرِيبَا، وَالَّذِي تَدْعُونَهُ أَقْرَبُ إِلَى أَحَدِكُمْ مِنْ عُنُقِ رَاحِلَةِ أَحَدِكُمْ (‘irba`ôu `alâ ‘anfoucikoum fa ‘innakoum lâ tad`ôuna ‘aSamma wa lâ ghâ’ibâ, ‘innakoum tad`ôuna samî`an qarîbâ, wa l-ladhî tad`ôunahou ‘aqrabou ‘ilâ ‘aHadikoum min `ounouqi râHilati ‘aHadikoum) ce qui signifie : « Ménagez vos efforts, vous n’invoquez ni un sourd ni un être à qui des choses échappent. Certes, Celui que vous invoquez, entend et rien n’échappe à Sa science, et Il est Qarîb et Celui que vous invoquez sait tout de vous » .
Le terme (qarîb) au sujet de Allâh ne signifie pas une proximité par la distance, mais il signifie que Allâh sait à notre sujet plus que ce que nous-même savons à notre sujet [Il sait notre réalité, nos intentions, nos actes apparents et cachés, et Il sait notre avenir et notre destinée].
Par ailleurs, le sens apparent de la parole (wa l-ladhî tad`ôunahou ‘aqrabou ‘ilâ ‘aHadikoum min `ounouqi râHilati ‘aHadikoum) serait que Allâh serait plus proche de nous que le coup de la monture de l’un d’entre nous. Mais ce sens apparent est impossible selon la raison au sujet de Allâh et il contredit plusieurs textes. C’est pourquoi il est interprété par le fait que Allâh sait parfaitement toute chose.
Pour ce qui est du Hadîth rapporté par At-Tirmidhiyy qui est : الرَّاحِمُونَ يَرْحَمُهُمْ الرَّحْمَنً أِرْحَمُوا مَنْ فِي اْلأَرْضِ يَرْحَمْكُمْ مَنْ فِي السَّمَاءِ (ar-râHimôuna yarHamouhoum ar-raHmânou ‘irHamôu man fi l-‘arDi yarHamkoum man fi s-samâ’) ce qui signifie : « C’est Celui Qui est Très miséricordieux qui leur fait miséricorde, faites miséricorde à ceux qui sont sur terre alors, ceux qui sont au ciel vous feront miséricorde ».
Et dans une autre version de ce Hadîth : يَرْحَمْكُمْ أَهْلُ السَّمَاءِ (yarHamkoum ‘ahlou s-samâ’) ce qui signifie : « Les habitants du ciel vous feront miséricorde ».
Cette deuxième version du Hadîth explique la première car la meilleure façon d’expliquer un Hadîth c’est par une autre version de ce Hadîth tout comme l’a dit le Hâfidh Al-`Irâqiyy.
Donc le terme (man fi s-samâ’) qui peut désigner aussi bien un pluriel qu’un singulier est ici expliqué par un pluriel : « ceux qui sont au ciel », c’est-à-dire les anges, conformément à ce qui est rapporté dans la deuxième version du Hadîth. Les égarés assimilateurs prétendent que ce Hadîth serait une preuve que Allâh habiterait le ciel, car ils disent que (man fi s-samâ’) désignerait Allâh.
Par ailleurs, Al-Boukhariyy a fait l’interprétation de aD-DaHik au sujet de Allâh par (ar-raHmah), c’est-à-dire la miséricorde [ceci a été rapporté par l’Imam Al-Bayhaqiyy dans son livre Al-‘Asmâ’ou wa s-Sifât]. Le HâfiDh Ibnou Hajar dans le commentaire du SaHîH de Al-Boukhâriyy a dit ce qui suit : « Al-KhaTTâbiyy a dit : Al-Boukhâriyy a fait l’interprétation de aD-DaHik à une autre occasion dans le sens de ar-raHmah, la Miséricorde, ce sont des sens proches et s’il interprétait dans le sens de l’agrément ce serait encore mieux ». Quant aux assimilateurs, ils prétendent que aD-DaHik signifierait que Allâh sourit, ils auront encore une fois de plus fait ressembler les attributs de Allâh aux attributs des créatures.
Imam an-Nawawi a écrit un commentaire du recueil de Hadîth de l’Imam Mouslim. Dans l’explication du Hadîth qui commence par « Yanzilou Rabbounâ ila s-samâ’i d-dounyâ », il dit :
– « Ce hadith fait partie des Hadîths qui traitent des attributs de Dieu. Il y a, au sujet de ces hadiths, deux madh-hab ( voies) principales au sujet de la croyance, que nous avons déjà clarifiées dans le livre au sujet de la Foi , et le résumé en est :
l’un de ces madh-habs est : le madh-hab (voie) de la plupart des Salaf (les savants des trois premiers siècles), et de quelques-uns des moutakallimôun [c’est-à-dire des théologiens, qui sont venus après le salaf], qui consiste à croire en ces textes comme étant véridiques, en fonction de ce qui convient à Dieu, et que leur sens apparent (dhâhir) qui s’applique aux créatures n’est pas le sens visé, et en évitant de parler de son interprétation en détail, avec la conviction que Dieu est exempt des attributs des créations, et entièrement exempt du mouvement, du déplacement, et du reste des autres états de la création.
La seconde voie est le madh-hab de la plupart des moutakallimôun et d’une partie du Salaf, et qui est rapportée ici de Malik, et d’al-Awza’i : cela consiste à interpréter les textes en fonction de ce qui est digne de ALLAH. Ils l’ont fait et ils ont interprétés ce hadith avec deux explications : l’une d’entre elles est un ta’wil par Mâlik ibn Anas et d’autres, qui a dit: ce sont Sa Miséricorde (rahmah), Son Ordre (amr) et Ses anges qui descendent, comme on peut dire : “le sultan a fait ceci” alors que cela a été fait effectivement par des personnes sous son commandement [et non par lui personnellement]“.
Le deuxième type d’explication est que ceci est au sens figuré, c’est-à-dire que Dieu exauce ceux qui invoquent et leurs fait miséricorde ».
Dans son commentaire du SaHîH Mouslim, lors de l’explication du Hadîth Al-Jâriyah (le Hadîth de la femme esclave) l’Imam An-Nawawi a dit :
« Au sujet de sa parole (c’est-à-dire la parole du Prophète), ŝalla l-Lâhou `alayhi wa sallam « ayna l-Lâh? » Elle répondit « fi s-samâ’» (les expressions ne sont pas traduites car An-Nawawi va expliquer leur sens plus bas) Il lui demanda : « Qui suis-je? » Elle répondit « Tu es le Messager de Allâh ». Il dit alors : Libère-là car elle est certes croyante ».
Ce Hadîth fait partie des Hadîth qui traitent des attributs de Allâh. Il y a, au sujet de ces Hadîth, deux voies principales (madh-hab) au sujet de la croyance, que nous avons déjà clarifiées de nombreuses fois dans le livre au sujet de la Foi (c’est-à-dire le chapitre de la Foi dans le recueil de Hadîth de Mouslim);
Et l’une de ces voies est : y croire sans plonger dans [le détail] du sens avec la croyance que rien n’est tel que Dieu, et [la croyance qu]‘Il est exempt de ce qui advient aux créatures.
La deuxième voie, c’est l’interpréter selon ce qui est digne de Lui. Ceux qui ont choisi cette position ont dit : ici le sens était de la tester, afin de voir : est-ce qu’elle était une monothéiste, qui croit effectivement que le Seigneur, Celui qui domine toute chose, Celui qui fait ce qu’Il veut, c’est Allâh Lui seul, et qu’Il est Celui pour lequel ceux qui font des invocations se dirigent vers le ciel, de la même façon que celui qui prie se dirige vers la Ka`bah; et ce n’est pas parce qu’Il serait circonscrit dans [ou au-dessus] le ciel, de même qu’Il n’est pas circonscrit dans la direction de la Ka`bah, mais il en est ainsi parce que le ciel est la Qiblah de ceux qui font des invocations, et la Ka`bah est la direction de ceux qui prient. Ou bien elle faisait partie des adorateurs d’idoles, qui adorent les statues qui se trouvent tout autour d’eux, et lorsqu’elle a dit « fi s-sama », il a été su qu’elle était une monothéiste, et qu’elle ne faisait pas partie des adorateurs d’idoles ; al-QâDî `iyâD (grand savant mâlikîte) a dit :
« قال القاضي عياض : لا خلاف بين المسلمين قاطبة فقيههم ومحدثهم ومتكلمهم ونظارهم ومقلدهم أن الظواهر الواردة بذكر الله تعالى في السماء كقوله تعالى ﴾أَأَمِنتُم مَّن فِي السَّمَاءِ أَن يَخْسِفَ بِكُمُ الْأَرْ‌ضَ﴾ ونحوه ليست على ظاهرها بل متأولة عند جميعهم »
Ce qui signifie : il n’y a pas de divergence chez la totalité des savants, que les textes du Qour’ân et du Hadîth oû il est cité Allâh fi ssamâ’ ne sont pas prises dans le sens apparent mais ils sont interprétés [par ce qui est digne de Allâh] ».
Conclusion
Allâh ta`âlâ dit :
﴿ أَفَلاَ يَتَدَبَّرُونَ الْقُرْءانَ وَلَوْ كَانَ مِنْ عِندِ غَيْرِ اللهِ لَوَجَدُواْ فِيهِ اخْتِلاَفًا كَثِيرًا ﴾
(‘afalâ yatadabbarôuna l-Qour’ân wa law kâna min `indi ghayri l-Lâhi lawajadôu fîhi ikhtilâfan kathîrâ)
ce qui signifie : « Ne méditent-ils pas au sujet du Qour’ân ? S’il était parvenu de la part d’un d’autre que Allâh, ils auraient relevé beaucoup de divergences et de contradictions » [sourat An-Niçâ’ / ‘ayah 73].
C’est ainsi que l’on comprend l’importance de la science du TawHîd et l’importance de la parole énoncée par l’Imam Abou Ja`far At-TaHâwiyy lorsqu’il a dit :
وَمَنْ وَصَفَ اللهَ بِمَعْنًى مِنْ مَعَانِي البَشَر فَقَدْ كَفَر
(wa man waŝafa l-Lâha bi ma`nan min ma`âni l-bachar faqad kafar)
ce qui signifie : « Et celui qui attribue à Allâh un des attributs des humains il devient mécréant ». Parmi les attributs des humains, il y a les organes, les mouvements, les changements d’humeurs, la localisation, la forme, la couleur. Allâh est exempt d’une totale exemption de toute ressemblance avec les attributs des humains.
Après ces quelques rappels, notre conseil pour vous, si vous lisez une ‘ayah dans le Qour’ân ou un Hadîth, dont le sens apparent serait contraire aux ‘âyah explicites, ne vous précipitez pas si vous n’avez jamais entendu l’explication de la part de ceux qui sont qualifiés pour le faire, dites : « ce texte a un sens qui est digne de Allâh » et référez-vous aux ‘ayah explicites. Ne retenez pas le sens apparent, un sens qui conduirait à penser que Allâh aurait des similitudes avec les choses qu’Il a créées.
Suivez la parole de l’Imam AHmad Ar-Rifa`iyy, lui qui a vécu dans le sixième siècle de l’Hégire et qui était le savant de son époque, il était MouHaddith [spécialiste du Hadîth] et Moufassir [spécialiste de l’exégèse du Qour’ân], il a dit dans son livre Al-Bourhânou l-Mou’ayyad au sujet des termes suivants qui font partie de ce qui n’est pas explicite dans la langue arabe : fawq, yad, `ayn, saq, nouzôul : « Tout ceci est bien parvenu dans le Livre et la Sounnah avec un sens apparent indiquant ce qui a été cité, mais il est également parvenu dans le Livre et la Sounnah ce qui est semblable et qui en explique le sens visé ».
الحمد لله رب العالمين
La louange est à Allâh, le Créateur du monde.

______________________________________________________
Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.


Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
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Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021, 11:18

Contredire ses Passions, Délaisser les Désobéis­sances, les Péchés. Récit de Dinâr. La Mort ne Préviens Pas

Écrit par Sunnite
dans:Les Péchés , Rappels islamiques

Religion Islam - Page 4 3yen
بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maitre MouHammad Al-‘Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.
Ô toi qui a atteint les rangs élevés par la piété Ne délaisse pas son honneur pour l’abaissement des péchés
Allâh ta`âlâ dit dans le Qour’ân honoré :
﴿ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اتَّقُوا اللَّـهَ وَلْتَنظُرْ‌ نَفْسٌ مَّا قَدَّمَتْ لِغَدٍ ۖ وَاتَّقُوا اللَّـهَ ۚ إِنَّ اللَّـهَ خَبِيرٌ‌ بِمَا تَعْمَلُونَ ﴾
(yâ ‘ayyouha l-ladhîna ‘âmanou t-taqou l-Lâha wa l-tandhour nafsoun mâ qaddamat lighad ; wa t-taqou l-Lâha ‘inna l-Lâha khabiroun bimâ ta`malôun)
ce qui signifie : « Ô vous qui avez cru, faites preuve de piété à l’égard de Allâh et que chaque personne considère ce qu’elle prépare pour le jour du jugement. Faites preuve de piété à l’égard de Allâh, certes Allâh sait ce que vous faites » [sôurat Al-Hachr / 18].
Le prophète MouHammad Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :
« أكيس الناس أكثرهم ذكرا للموت وأكثرهم له ذكرا أكثرهم له استعدادا »
ce qui signifie : « les gens les plus intelligents c’est ceux qui se rappellent le plus la mort et ceux qui se rappellent le plus se préparent le plus ».
Notre Prophète a dit aussi une parole qui comporte beaucoup de profit :
« ليسَ الشديد من غلبَ الناسَ ولكنَّ الشديد من غلبَ نفسَهُ »
(layça ch-chadîdou man ghalaba n-nâça, wa lâkinna ch-chadîda man ghalaba nafçah)
ce qui signifie : « Le fort n’est pas celui qui a vaincu les gens. Le fort est plutôt celui qui a vaincu ses passions ».
L’homme voit son degré s’élever selon le jugement de Allâh en fonction de sa patience. La patience est de trois catégories. La patience pour ne pas commettre l’interdit est la plus éprouvante. C’est la patience la plus forte. La deuxième est la persévérance pour accomplir les actes d’obéissances. La troisième est l’endurance face aux difficultés et aux catastrophes. Priver son âme pour ne pas commettre les interdits quels qu’ils soient, c’est la plus éprouvante des patiences.
Si tu fais une halte pour comprendre le sens de la patience, il s’agit de contrôler et de contraindre son âme pour supporter quelque chose qu’elle répugne ou à s’éloigner d’une chose qu’elle désire.
Contrains donc ton âme, toi mon frère musulman. Empêche-la de tomber dans ce qui est interdit. Dis-lui donc :
Ô mon âme, repens-toi donc car l’heure de la mort est arrivée
Contredis tes passions, les passions entraînent à la dissension
Chaque jour, nous avons un mort que l’on accompagne à sa tombe
Et par sa mort, nous oublions ce qu’ont laissé nos morts
Ô mon âme, qu’ai-je à voir avec des biens que je cache,
[ils restent] après moi et je quitte ma vie sans habits.
Esclaves de Allâh, délaisser un seul péché vaut mieux selon le jugement de Allâh qu’accomplir mille bonnes actions. Retourne donc sur tes pas et abandonne la voie de l’insouciance. Entre par la porte de l’éveil. Rappelle-toi la parole de Allâh ta`âlâ :
﴿ فَمَن يَعْمَلْ مِثْقَالَ ذَرَّ‌ةٍ خَيْرً‌ا يَرَ‌هُ وَمَن يَعْمَلْ مِثْقَالَ ذَرَّ‌ةٍ شَرًّ‌ا يَرَ‌هُ ﴾
(faman ya`mal mithqâla dharratin khayran yarah wa man ya`mal mithqâla dharratin charran yarah)
qui signifie : « Celui donc qui fait le poids d’un grain de poussière de bien en sera rétribué et celui qui fait le poids d’un grain de poussière de mal en sera rétribué » [sôurat Az-Zalzalah / 7-8].
Dans ces deux ‘âyah, il y a l’incitation à faire peu et beaucoup de bien et la mise en garde de faire peu ou beaucoup de mal.
Rappelle-toi que l’interdit ou l’illicite (al-Harâm), c’est ce dont Allâh a menacé du châtiment celui qui l’accomplit et a promis la récompense à celui qui le délaisse.
Rappelle-toi que le Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam la nuit de l’Ascension a vu des gens qui se disputaient de la viande pourrie et avariée et délaissaient la belle viande bien découpée. Jibrîl a dit : « Ce sont des gens de ta communauté qui délaissent ce qui est licite et n’en goûtent pas pour consommer de l’interdit et ce qui est mauvais. Ce sont les fornicateurs ».
Il a vu également des gens qui buvaient le pus qui sortait des corps des fornicateurs. Jibrîl lui a dit : « Ce sont les buveurs de khamr (vin et alcools) interdit dans le bas monde ».
Rappelle-toi que tu auras des comptes à rendre au jour du jugement. Tu rendras des comptes sur ton argent, d’où tu l’as acquis et en quoi tu l’as dépensé. Si tu as acquis le bien à partir de ce qui est licite, garde-toi de le dépenser dans ce que Allâh a interdit. Rappelle-toi la parole de Allâh :
﴿ فَوَرَ‌بِّكَ لَنَسْأَلَنَّهُمْ أَجْمَعِينَ عَمَّا كَانُوا يَعْمَلُونَ ﴾
(fawaRabbika lanas’alannahoum ‘ajma`îna `ammâ kânou ya`malôun)
ce qui signifie : « Par ton Seigneur, Nous les interrogerons tous au sujet de ce qu’ils faisaient » [sôurat Al-Hijr / 92‑93].
Il est dit qu’un homme était connu sous le nom de Dinâr Al-`Iyyâr. Il avait une mère vertueuse qui l’exhortait souvent mais il ne s’exécutait pas. Un jour, il était passé par un cimetière. Il en a pris un os qui s’est alors transformé en poussière au contact de ses doigts. Il a réfléchi et s’est alors dit : Malheur à toi Dinâr, c’est comme si je voyais bientôt tes os devenir ainsi poussière et ton corps se transformer en terre. Il a regretté son laisser-aller et a eu la ferme volonté de se repentir. Il a alors relevé la tête vers le ciel [qui est la qiblah, la direction des invocations et non un lieu de résidence pour Dieu : Allâh n’y habite pas et Il n’a pas besoin du ciel ni d’autre chose. Allâh existe sans endroit]. Il a relevé la tête et a dit : Seigneur, mon Maître, je m’en remets à Toi pour tout ce qui me concerne, accepte-moi et fais-moi miséricorde.
Il s’est ensuite dirigé vers sa mère en ayant changé de couleur, le cœur brisé et a dit : Mère, que fait-on de l’esclave qui s’était enfui lorsque son maître le retrouve ? Elle a dit : On lui donne des habits rugueux à porter, une nourriture grossière et on lui attache les mains et les pieds. Il lui a dit : Je voudrai une joubbah –sorte de cape fermée sauf de la tête et des bras– en laine et fais de moi ce qui est fait de l’esclave qui s’était enfui.
La nuit tombait, il se mettait à pleurer à chaudes larmes en se disant : Malheur à toi ô Dinâr, peux-tu supporter le feu ? Comment t’es-tu exposé au châtiment du Tout-puissant ? Il demeurait ainsi jusqu’au matin.
Sa mère lui dit alors : Aie de la pitié pour toi-même, mon fils. Il lui répondait : Laisse-moi donc me fatiguer un peu, puissé-je me reposer longtemps, mère. J’ai demain une longue station pour le jugement du Seigneur glorieux et je ne sais pas s’il sera ordonné que je sois dans une ombre dense (au paradis) ou bien dans la pire station (en enfer). Elle lui disait : Mon fils, prends donc une pause. Il disait : Je ne recherche pas la pause. C’est comme si tu voyais, mère, les créatures demain être conduites au paradis et moi être conduit en enfer avec ses habitants.
Elle le laissait alors dans son état. Il se mettait à pleurer, à s’adonner aux actes d’adoration et à la récitation du Qour’an. Un soir, il a récité :
﴿ فَوَرَ‌بِّكَ لَنَسْأَلَنَّهُمْ أَجْمَعِينَ عَمَّا كَانُوا يَعْمَلُونَ ﴾
(fawaRabbika lanas’alannahoum ‘ajma`îna `ammâ kânou ya`malôun)
ce qui signifie : « Par ton Seigneur, Nous les interrogerons tous au sujet de ce qu’ils faisaient » [sôurat Al-Hijr / 92-93]. Il médita au sujet de cette âyah éminente :
﴿ فَوَرَ‌بِّكَ لَنَسْأَلَنَّهُمْ أَجْمَعِينَ عَمَّا كَانُوا يَعْمَلُونَ ﴾
(fawaRabbika lanas’alannahoum ‘ajma`îna `ammâ kânou ya`malôun)
ce qui signifie : « Par ton Seigneur, Nous les interrogerons tous au sujet de ce qu’ils faisaient » [sôurat Al-Hijr / 92-93] et se mit alors à pleurer jusqu’à l’évanouissement. Sa mère l’avait alors appelé mais il ne lui répondit pas. Elle lui dit alors : Mon chéri, toi la prunelle de mes yeux, où sera notre rencontre ?
Il lui dit d’une faible voix : Mère, si tu ne me trouves pas dans les stations du jour du jugement, demande après moi auprès de Mâlik l’ange en charge de l’enfer. Puis il poussa un soupir après lequel il mourut, que Allâh lui fasse miséricorde.
Sa mère lui fit alors le lavage funéraire, elle le prépara et sortit appeler les gens en leur disant : Ô vous les gens, venez tous pour faire la prière funéraire pour celui qui a été tué par le feu. Les gens étaient venus de toute part. On ne vit pas autant de gens ni de larmes plus abondantes que ce jour-là. Après l’avoir enterré, un de ses amis l’a vu dans le rêve la même nuit marcher au paradis portant sur lui une belle cape verte et il récitait :
﴿ فَوَرَ‌بِّكَ لَنَسْأَلَنَّهُمْ أَجْمَعِينَ عَمَّا كَانُوا يَعْمَلُونَ ﴾
(fawaRabbika lanas’alannahoum ‘ajma`îna `ammâ kânou ya`malôun)
ce qui signifie : « Par ton Seigneur, Nous les interrogerons tous au sujet de ce qu’ils faisaient » [sôurat Al-Hijr / 92-93] et il disait : Par Sa gloire et Son honneur, Il m’a interrogé, Il m’a fait miséricorde, Il m’a pardonné et a effacé mes péchés. Informez-en ma mère.
Ô Allâh pardonne-nous, fais que le Qour’ân soit le printemps de nos cœurs, la lumière de nos regards et de nos organes, ô Toi le Seigneur des mondes.
La mort ne préviens pas. Se préparer avant la mort
Yazid ar-Raqqach a rapporté qu’il y avait parmi les fils de ‘Isra‘il, un gouverneur qui était un tyran. Un jour, il était sur son trône, il a vu un homme rentrer chez lui, il avait un aspect qui était effrayant, qui inspirait la crainte. Il prit peur et sauta sur ses pieds. Il lui dit : » Qui es-tu et qui t’a autorisé d’entrer chez moi ? » C’est alors qu’il lui répondit : » C’est Celui à qui appartient cette maison qui m’a autorisé de rentrer. Je suis celui qu’aucun portier n’empêche d’entrer, et je n’ai pas besoin de l’autorisation des rois, et je ne crains le pouvoir d’aucun sultan. Aucun tyran ne me fait peur et personne ne peut m’échapper. » C’est alors que ce tyran tomba sur la face et se mit à trembler de tout son corps et lui dit : » Tu es donc l’ange de la mort « , il lui a dit : » oui « . Il lui dit : » Je te prie par Dieu de me laisser un jour encore, un seul jour. Je pourrais ainsi faire le repentir de mes péchés, demander le pardon à mon Seigneur, rendre les biens que j’ai pris injustement à leurs propriétaires car je ne peux pas supporter à en subir la punition « . Il lui a dit : » Comment veux-tu que je te donne du répit alors que ta vie est comptée, tous les jours que tu vivras sont comptés et tous les instants sont prédestinés « . Il lui a dit : » Laisse-moi une heure « . Il lui a dit : » Toutes les heures qui étaient dans ton compteur se sont écoulées et tu étais dans l’insouciance et tu as tout gaspillé. Tu t’es détourné et tu as dilapidé ton capital de souffle, il ne te reste plus aucun souffle à vivre « . Il lui a dit : » Qui sera avec moi quand on m’emmènera pour mon enterrement ? » Il lui dit : » Tu n’auras avec toi que tes oeuvres « . Il lui a dit : » Mais je n’ai pas fait d’oeuvres « . Il lui a dit : » Alors ton devenir sera pour l’enfer au châtiment de Dieu « . Il lui retira son âme. Il tomba de son trône. Les gens de son royaume se mirent à pleurer et leurs cris s’élevèrent. S’ils avaient su quel était son devenir, comment il va endurer le châtiment de Dieu, ils l’auraient pleurer d’avantage et ils auraient hurler encore plus fort.
الحمد لله رب العالمين
La louange est à Allâh, le Créateur du monde.

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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.


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Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021, 11:19

Le Bon Comportement en Islam

Écrit par Sunnite
dans:Rappels islamiques

Religion Islam - Page 4 T4s5

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.
Allâh tabâraka wa ta`âlâ dit dans le Qour’ân honoré :
﴿ قُلْ هَلْ يَسْتَوِي الَّذِينَ يَعْلَمُونَ وَالَّذِينَ لا يَعْلَمُونَ ﴾
ce qui signifie : « Dis : Sont-ils équivalents ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ? » [sôurat az-Zoumar ‘âyah 9]. Les saints, les gens de la vérité, de la fidélité, de la pureté, ceux qui obéissent à Allâh ta`âlâ de manière complète, les savants qui œuvrent, qui craignent Allâh, qui font preuve de piété, qui se prosternent et s’inclinent, qui se sont embellis par le bon comportement, qui ont accouru pour accomplir le bien : ils se sont embellis par les bons caractères pour prodiguer le bien. Combien nous-mêmes, que nous soyons des individus ou des familles, que nous soyons des dirigeants ou des administrés, combien il convient que nous nous embellissions par le bon comportement et que nous accourions pour prodiguer le bien.
Il a été rapporté dans le Hadîth du Prophète qu’il a répondu à son compagnon Abôu Dharr, que Allâh l’agrée, par ses recommandations honorables qui élèvent le degré de celui qui œuvre avec et s’y attache. En effet, Ibnou Hibbân a rapporté dans son SaHîH d’après Abôu Dharr, que Allâh l’agrée, qu’il a dit : « Mon Bien-aimé [MouHammad] m’a recommandé des comportements de bien. Il m’a recommandé de regarder celui qui a moins que moi et de ne pas regarder celui qui a plus que moi. Il m’a recommandé d’aimer les pauvres, de me rapprocher d’eux, et il m’a recommandé de dire la vérité même si elle est amère. Il m’a recommandé de maintenir les liens avec les gens de ma famille proche même s’ils ont pris des distances. Il m’a recommandé de beaucoup dire : lâ Hawla wa lâ qouwwata ‘il-lâ bi l-Lâh (il n’est de force pour obéir à Dieu que par Son aide et il n’est de protection contre la désobéissance à Dieu que par Sa protection) ».
Le bon comportement, agir en bien, fait partie des comportements du Prophète `alayhi S-Salâtou wa s-salâm. `A’ichah, que Allâh l’agrée, a dit dans la description du Prophète : « Il n’était pas vulgaire, il n’était pas indécent, il n’était pas de ceux qui levaient la voix dans les marchés et il ne répondait pas au mauvais acte par un mauvais acte mais il pardonnait ».
Parmi les caractères du Prophète arabe honoré, il y a ce qu’il a dit pour nous éduquer et nous enseigner :
« من كظم غيظا وهو يستطيع أن ينفّذه دعاه الله يوم القيامة على رؤوس الخلائق حتى يخيّره في الحور ما شاء »
ce qui signifie : « Celui qui a étouffé une colère alors qu’il était capable de la laisser éclater, Allâh ta`âlâ, au jour du jugement, lui donne à choisir parmi les femmes du paradis celles qu’il veut » [rapporté par Abôu dâwoud et at-tirmîdhiyy].
Le messager de Allâh صلى الله عليه وسلّم a dit aussi :
« إنَّ الله يعطي على الرفق ما لا يعطي على العنف »
ce qui signifie : « Dieu accorde à ce qui est fait avec douceur ce qu’il n’accorde pas à ce qui est fait avec violence ».
Mes frères en Islam, ce sont-là des caractères du Prophète `alayhi S-Salâtou wa s-salâm et ses recommandations. Le Prophète `alayhi S-Salâtou wa s-salâm, celui qui a le beau visage et le bon comportement nous a recommandé de prodiguer le bien, d’avoir le bon comportement. Quel est donc le bon comportement avec lequel nous devons nous embellir, individus et familles, savants, gouverneurs et gouvernés, enseignants et disciples ? Qu’est-ce qu’a dit `Abdou l-Lâh Ibnou Moubârak dans la description du bon comportement ? Il a dit : « C’est d’avoir les traits du visage souriants, de prodiguer du bien et de ne point nuire ».
Les leçons de morale dans la religion sont par ailleurs nombreuses mais ce qui est à prendre en compte, c’est d’en tirer des leçons pour soi-même et d’en être exhorté. Les leçons de morale dans le Qour’ân honoré et le Hadîth prophétique honoré, les propos des compagnons honorables et de ceux qui les ont suivis correctement sont autant d’exhortations, autant de leçons de morale louables. Pourquoi alors ces disputes, pourquoi ces séparations, pourquoi faire très mal à ses propres parents, pourquoi l’épouse ne satisfait-elle pas au droit de son mari et inversement, pourquoi beaucoup sont injustes envers eux-mêmes et envers les autres alors que les leçons de morale sont nombreuses, les exhortations sont nombreuses, les ‘âyah du Qour’ân, étant à ce sujet, claires, et les Hadîth sûrs confirmés et clairs. Ce qui est à prendre en compte, c’est d’agir conformément à ce qu’on a appris, ce que tu dois prendre en compte, c’est d’appliquer à toi-même ce que tu entends de la science de la religion et les règles de comportement selon la Loi de l’Islam. Oui le Prophète a recommandé à Abôu Dharr de regarder celui qui a moins que lui dans le bas-monde pour remercier les bienfaits de Son Seigneur et pour ne pas rejeter ou négliger les bienfaits que Allâh t’a accordés. Ainsi concernant les choses du bas-monde, regardes celui qui a moins d’argent que toi, et celui qui n’a pas d’enfants et celui qui a plus d’épreuves que toi, et celui qui a des maladies plus graves que les tiennes, pour que tu dises : Al-Hamdou li l-Lâh `alâ koulli Hâl, la louange est à Allâh en toute situation.
Il a dit : « et que je ne regarde pas celui qui a plus que moi ». En effet, ceux qui regardent les gens que Allâh a comblés de bienfaits de ce bas monde, s’ils n’ont pas d’argent, s’ils n’ont pas d’enfants et n’ont pas une bonne santé, beaucoup vont œuvrer dans l’interdit pour obtenir plus de biens de ce bas monde, pour que leur compte en banque augmente par exemple, ainsi ils frappent aux portes de l’interdit et ne se suffisent plus du licite. Voici le cas de certaines personnes qui sont source de dissension par leur insistance à vouloir plus, ils ne cessent de demander, de demander toujours plus, au point que l’homme en charge de la famille se noie dans l’argent interdit, jusqu’à ce qu’il se noie sous le poids des dettes après avoir essayé les paris d’argent en revenant perdant et déçu. Certains ne regrettent pas suite à ce qui leur arrive mais se laissent aller d’une affaire à une autre, allant de la fornication à la boisson de l’alcool, des paris d’argent jusqu’à faire des emprunts avec gain usuraire.
Est-ce que celui qui a commis les péchés, les personnes qui lui demandaient toujours plus, le protégeront du châtiment ? Le sauveront-t-ils du supplice de la tombe si jamais il s’est sali avec de l’argent interdit, en étant injuste avec les gens, pour satisfaire à leur demande, en faisant ce que Allâh ta`âlâ a interdit ?
Abôu Dharr a dit : « Le Prophète `alayhi S-Salâtou wa s-salâm m’a recommandé d’aimer les pauvres et de me rapprocher d’eux ». Tiens la compagnie des gens de vertu afin que tes amis et les amis de tes enfants soient des gens de science et de vertu. Que les étudiants en science de la religion, les gens respectueux et polis qui ont le bon comportement, soient des amis pour toi et tes enfants. Ne tiens pas la compagnie des gens peu recommandables et n’autorises pas tes enfants à les fréquenter. Il en est de même pour ton épouse car la mauvaise compagne entraîne avec elle celle à qui elle tient compagnie. Beaucoup de pères sont dans une insouciance à cet égard, ils délaissent leurs enfants et sont surpris par la suite que leur fils est devenu le membre d’une bande qui fume ou consomme de la drogue tel que le cannabis,  la cocaïne, ou l’héroïne,  qui vend ou fait le trafic des drogues ou qui est surpris que sa fille est devenue l’habituée d’endroits suspects, que Allâh nous préserve. Tout cela sous le prétexte de la civilisation.
Quant à la religion agréée par Allâh tabâraka wa ta`âlâ, beaucoup pensent qu’elle n’est destinée qu’aux pauvres et aux miséreux, à ceux dont les cheveux sont devenus gris et qui sont au bord de la tombe. Ceux-là croient que la religion n’est destinée qu’à ces gens-là seulement. Croire cela est de la mécréance que Dieu nous préserve de cela. Les jeunes, les riches, les hommes et les femmes qui sont dans la force de l’âge, peu d’entre eux s’attachent à la Loi, aux jugements de la religion agréée par Allâh.
Abôu Dharr a dit : « Il m’a recommandé de dire la vérité même si elle est amère ». Remets en cause ton avis ! Ne sois pas de ceux qui ne retiennent que leurs propres avis ! Et que ton souci ne soit pas d’avoir un avis meilleur que celui de tes frères en Islam. Entraidez-vous pour le bien et la piété et ne t’attaches pas seulement à ton propre avis.
Abôu Dharr a dit : « Il m’a recommandé de maintenir les liens avec mes proches même s’ils ont pris des distances ».
En effet, la dislocation de la société aujourd’hui et ce qu’elle endure comme dissensions et comme calamités a pour cause le fait de ne plus rester attachés par les liens de la religion, les liens fraternels que Allâh ta`âlâ nous a incités de maintenir dans le Qour’ân et que le Prophète `alayhi S-Salâtou wa s-salâm nous a ordonnés. Certaines personnes ne connaissent même pas leur tante maternelle ou paternelle ni leur oncle maternel ou paternel. Celui-ci ne rend visite à son grand-père ou à sa grand-mère qu’après dix ans ou lorsqu’on lui envoie la feuille annonçant son décès. Il attend alors à l’extérieur de la mosquée pour demander: « Nous a-t-il laissé un quelconque héritage ? ».
Et Abôu Dharr a dit : « Il m’a recommandé de dire beaucoup : lâ Hawla wa lâ qouwwata ‘il-lâ bi l-Lâh ». En effet cette phrase délivre du chagrin par la volonté de Allâh. Alors dis beaucoup : Lâ Hawla wa lâ qouwwata ‘il-lâ bi l-Lâh : il n’y a de protection contre les désobéissances à Allâh que par la préservation de Allâh et il n’y a de force pour Lui obéir que par Son aide.
Il n’est pas permis d’aider aux péchés
Il convient au musulman de faire preuve de bon comportement, de patience et d’indulgence envers les musulmans et non musulmans, mais il ne doit pas aider à ce qui est interdit car le prophète صلى الله عليه وسلّم a dit :
« لَا طَاعَةَ لِمَخْلُوقٍ فِي مَعْصِيَةِ الْخَالِقِ »
ce qui signifie : « on n’obéit pas à une créature pour désobéir au Créateur » [rapporté par At-Tirmîdhiyy]. Ainsi il n’est pas permis d’aider à commettre les péchés ni à la mécréance, en effet aider au péché est un péché et aider à la mécréance est de la mécréance, de même approuver la mécréance est de la mécréance. Donc il est interdit d’offrir des boissons alcoolisées par exemple ou de la viande qui n’est pas égorgée ou du porc. De même il est interdit d’inciter une personne à prononcer la mécréance, en lui posant des questions qui les mèneraient à dires des choses contraires à la religion de l’Islam. Comme il est interdit d’aider la personne à pratiquer la mécréance tels que les rituels des non musulmans. Voir : Comment le Musulman Préserve sa Foi. Éviter Apostasie, Mécréance, Blasphème.
De même, il n’est pas permis d’offrir à manger aux gens (musulmans ou non) durant la journée de ramaDân. Car le fait de manger est interdit durant la journée de RamDân et cela est permis le soir.
La règle de base en Islam est la suivante : aider au bien est un bien et aider au péché  est un péché donc aider à la mécréance est de la mécréance. Allâh ta`âlâ dit :
﴿ وَتَعَاوَنُوا عَلَى الْبِرِّ‌ وَالتَّقْوَىٰ ۖ وَلَا تَعَاوَنُوا عَلَى الْإِثْمِ وَالْعُدْوَانِ ۚ وَاتَّقُوا اللَّـهَ ۖ إِنَّ اللَّـهَ شَدِيدُ الْعِقَابِ ﴾
Ce qui signifie : « Aidez vous pour le bien et la piété et ne vous aider pas pour le péché et l’injustice » [sôurat al-mâ’idah ‘âyah 2].
Allâh ta`âlâ dit aussi dans le Qour’ân honoré :
﴿ كُنتُمْ خَيْرَ أُمَّةٍ أُخْرِجَتْ لِلنَّاسِ تَأْمُرُونَ بِالْمَعْرُوفِ وَتَنْهَوْنَ عَنِ الْمُنكَرِ وَتُؤْمِنُونَ بِاللّهِ ﴾
ce qui signifie : « Vous êtes la meilleure communauté, vous ordonnez le bien et interdisez le mal et vous croyez en Allâh », [sôurat ‘Ali `Imrân ‘Ayah 110]. Voir : Ordonner le Bien et Interdire le Mal
الحمد لله رب العالمين
La louange est à Allâh, le Créateur du monde.

______________________________________________________
Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.


Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
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Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021, 11:22

Dourous, cours islamiques audio, chants islamiques à écouter, à télécharger, Qour’ân Mp3

Écrit par Sunnite
dans:Audio / VideoExégèse du Qour'ân TafsirFoi MusulmaneHistoires des ProphètesInvocation / ÉvocationJurisprudenceLangue ArabeLettres ArabesOrdonner le Bien et Interdire le MalQouraan et HadithRappels islamiquesRécit / Histoire

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بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
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La Foi et ce qui l’Annule17.4 MB
Adam le premier Prophète 118.4 MB
Adam le premier Prophète 214.4 MB
Adam le premier Prophète 34.0 MB
ALLAh est le Créateur du monde2.1 MB
Résumé sur la croyance19.7 MB
Hégire émigration du Prophète Mouhammad706 KB
`Achoura 10 de MouHarram4.6 MB
Apprendre la science de la religion11.6 MB
Attributs de ALLAh1.7 MB
Attributs des Prophètes1.4 MB
La grande bataille de Badr3.0 MB
Les Causes de la Connaissance2.7 MB
La nuit de la mi Cha`baan9.4 MB
Châtiment de la tombe15.2 MB
Croyance 15.5 MB
Croyance9.2 MB
La croyance de vérité1.8 MB
Croyance en la Destinée du Bien et du Mal1.5 MB
La Croyance musulmane est unique13.8 MB
Croyance8.8 MB
Début de la création 125.1 MB
Début de la création : suite24.6 MB
Détails sur la prière13.2 MB
Les Écoles de jurisprudence islamique2.8 MB
Interprétation correcte du Qour’an et du Hadîth16.3 MB
L’exemption de Dieu du corps et de tous les attributs des créatures15.8 MB
Interprétation de Hadîth l-jâriyah32.5 MB
Miracle du Isra et Mi`râj 18.5 MB
Miracle Isra et Mi`râj5.2 MB
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Jour dernier | l’au-delà14.6 MB
Le Jour dernier19.4 MB
L’Eau est la première créature2.2 MB
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Le Mérite de la Prière6.5 MB
Les Mérites du Jour de `Arafah4.6 MB
Les Miracles des Prophètes12.0 MB
Les miracles du Prophète13.8 MB
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La personne responsable1.3 MB
La Prédestination du Bien et du Mal3.1 MB
Prières des deux fêtes `Id2.4 MB
La patience du prophète Ayyoub10.9 MB
Le Prophète Mouça Moïse4.3 MB
Les signes de la Fin du Monde28.4 MB
Les sortes de Mécréances3.3 MB
Invocation du besoin tawassoul3.5 MB
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Les Temps des Prières1.8 MB
Visiter la tombe du Prophète4.2 MB
Les règles de comportements entre époux21.8 MB

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الإيمان وما يبطله | عقيدة المسلمين43.2 MB
Ibnou Asakir1.2 MB
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Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
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Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021, 11:23

Rencontre du Prophète Môuçâ et Al-KhaDir

Écrit par Sunnite
dans:Histoires des Prophètes , Rappels islamiques , Récit / Histoire

Religion Islam - Page 4 B60s
بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.
Allâh avait sauvé les fils de ‘Isrâ’îl de Pharaon et de ses armées. Notre maître Môuçâ fit alors un discours qu’il adressa aux musulmans. Il les exhorta et leur rappela les bienfaits que Allâh leur avait accordés.
Un homme parmi les fils de ‘Isrâ’îl lui dit : « Ô Messager de Allâh, est-ce qu’il y a sur terre quelqu’un qui a plus de science que toi ? »
« Non » avait répondu Môuçâ. Or Allâh fit savoir à Môuçâ qu’il convenait plutôt de dire : « Allâh sait plus que moi s’il y a quelqu’un qui a plus de science que moi ou pas » et Allâh lui révéla : « Qu’en sais-tu à qui J’accorde la science ? Il y a au bord de la mer quelqu’un qui a plus de science que toi (sur des sujets spécifiques). C’est Mon esclave Al-KhaDir. »
La science que possédait Al-KhaDir était la connaissance du fond des choses, c’est-à-dire des choses qui ne sont pas visibles, parce que cela lui était révélé. La science que possédait Môuçâ était la connaissance des lois et de la jurisprudence, concernant ce qui est apparent dans les paroles et les actes des gens.
Al-KhaDir avait ainsi plus de science que Môuçâ dans des sujets bien particuliers et non dans l’absolu.
Lorsque Môuçâ l’apprit, il désira immédiatement le rencontrer tant il avait d’ardeur à rechercher la science et à quérir des connaissances qu’il n’avait pas. Il désirait ardemment rencontrer celui au sujet de qui on lui avait dit qu’il avait plus de science que lui (sur des sujets spécifiques).
Il y a en cela un signe important que le savant voyage pour demander et obtenir encore plus de science et qu’il profite de la rencontre des gens de mérite et des savants même s’ils se trouvent dans des terres éloignées. Telle est la conduite des vertueux grâce à laquelle les gens qui ont voyagé ont obtenu beaucoup de biens. Voir : L’Importance d’Apprendre l’Islam sur la Vraie Voie. Sciences Islamiques
Môuçâ demanda à Son seigneur de lui faire rencontrer cet homme. Allâh lui révéla : « Va vers la mer, tu trouveras au bord de l’eau, un poisson, prends-le et donne-le à ton aide – c’est-à-dire celui qui t’aide et qui t’accompagne – puis reste toujours au bord de l’eau. Lorsque tu auras oublié le poisson et qu’il t’aura échappé, c’est là que tu iras rencontrer cet esclave vertueux, celui que tu recherches. Ce sera au confluent des deux mers. »
Allâh ta`âlâ a fait savoir à Môuçâ l’état de Al-KhaDir mais Il ne lui a pas fait connaître l’endroit exact où il allait le rencontrer, ce qui augmenta encore en Môuçâ son souhait de le rencontrer.
Et il a dit : « Je vais aller jusqu’au confluent des deux mers – là où les deux mers se rencontrent pour en constituer une seule – et j’y resterai aussi longtemps que nécessaire pour rencontrer ce grand savant. »
C’était-là un avertissement de la part de Môuçâ `alayhi s-salâm, lui qui appelait à la vérité, à la science et à la connaissance. Il s’était préparé à supporter de grandes difficultés et une grande fatigue dans le voyage. Pour quelle raison ? Pour demander la science de la religion. Ceci est un avertissement pour celui qui veut apprendre. Même s’il voyage de l’orient à l’occident pour n’apprendre qu’une seule question de religion, cela en vaut la peine.
Môuçâ `alayhi s-salâm partit avec son aide appelé Yôucha` fils de Nôun `alayhima s-salâm. Il apprenait auprès de Môuçâ et l’accompagnait en étant à son service.
Ils prirent avec eux un poisson salé, conservé dans du sel et prêt à la consommation ainsi que du pain. C’était-là leurs provisions.
Lorsqu’ils arrivèrent au confluent des deux mers, il a été dit que ce sont les mers dites la mer Perse et la mer des Romains, ils firent halte à l’ombre d’un rocher dans un endroit proche de la mer. Ayant posé leurs têtes, ils s’étaient assoupis.
Dans ce rocher il y avait une source d’eau, il a été dit qu’elle s’appelle `Aynou l-Hayât – source de la vie – qui s’étend comme une petite cascade. Il n’y a pas une seule chose qui soit touchée par cette eau sans qu’elle devienne vivante par la volonté de Allâh.
L’eau de cette source toucha ce poisson qui était conservé dans du sel. Le poisson remua, s’agita et s’échappa du récipient dans lequel il se trouvait pour plonger dans l’eau. Ce qui est étonnant, c’est que le poisson avait déjà été entamé, une moitié avait déjà été mangée et l’autre était restée. Ce fut un miracle pour Môuçâ `alayhi s-salâm.
Il a été mentionné que les gens de cette région avaient vu après ce miracle une nouvelle espèce de poisson, de la descendance de ce poisson-là. On ne trouve sur l’une de ses faces que des arêtes avec rien d’autre qu’une peau très fine tandis que l’autre face est charnue. C’était-là un signe que ce poisson était revenu à la vie après que sa moitié avait été consommée. Cette caractéristique est restée dans sa descendance.
L’aide de Môuçâ, Yôucha` s’était réveillé et avait constaté que le poisson s’était échappé de son récipient. Il s’est dit : « Je ne vais pas réveiller le Messager de Allâh Môuçâ maintenant. Je le lui dirai quand il s’éveillera. » Mais quand Môuçâ s’éveilla, son aide oublia de lui en parler et de lui dire que le poisson s’était échappé. Môuçâ de son côté avait oublié d’interroger son aide s’il avait vu quelque chose d’étonnant.
Ils poursuivirent leur route le restant de la journée et la nuit  sans ressentir ni faim ni fatigue. Le lendemain, après avoir marché une longue distance Môuçâ dit à son aide : « Sers-nous enfin de ce repas, nous sommes fatigués de ce voyage. » En effet, Môuçâ n’avait ressenti la fatigue qu’après avoir dépassé l’endroit que Allâh lui avait ordonné d’atteindre.
C’est alors que Yôucha` informa Môuçâ de l’incident. Ayant senti l’imminence de la rencontre avec Al-KhaDir, Môuçâ répondit : « Voilà ce que nous voulions » c’est-à-dire nous voulions arriver là où nous devions perdre le poisson.
Ils rebroussèrent chemin et virent les traces qu’avait laissées le poisson dans l’eau puisqu’il y avait comme une tranchée de pierre. Ils la suivirent jusqu’à arriver au rocher auprès duquel ils s’étaient assoupis.
C’est là-bas que Môuçâ `alayhi s-salâm rencontra notre maître Al-KhaDir sur un tapis vert, un vêtement vert sur le dos, à la surface de l’eau.
Môuçâ lui dit : « As-salâmou `alaykoum » et Al-KhaDir qui avait découvert son visage lui répondit « wa `alaykoumou s-salâm, y a-t-il une paix sur ma terre ?! » les gens de cette région en effet n’étaient pas musulmans.
Puis Al-KhaDir demanda à Môuçâ : « Qui es-tu ? » « Je suis Môuçâ », dit-il. « Môuçâ des fils de ‘Isrâ’îl ? » « Oui, comment le sais-tu ? »
« Celui Qui me l’a fait savoir est Celui Qui t’a fait connaître mon existence. N’avais-tu pas chez les fils de ‘Isrâ’îl suffisamment de quoi faire pour ne pas voyager afin d’arriver jusqu’à moi ?! »
« Si, avait répondu Môuçâ, mais j’ai reçu l’ordre de venir à toi pour que tu m’enseignes un peu de ce que tu sais. »
« Cela ne te suffit pas, Môuçâ, lui répondit Al-KhaDir, d’avoir la Tawrât et de recevoir la révélation ?
J’ai certes une science que Allâh m’a accordée et que tu n’as pas alors que tu as une science que Allâh t’a accordée mais que je ne connais pas. »
Môuçâ `alayhi s-salâm s’était adressé à lui avec douceur et avec de belles paroles de politesse et de modestie en lui disant : « Est-ce que tu m’accorderais, ô toi esclave vertueux, de me donner une part de tes connaissances ? Je te suivrai, je m’attacherai à ce que tu m’ordonneras et j’éviterai ce que tu m’interdiras. »
Al-KhaDir reçut l’inspiration que Môuçâ n’allait pas patienter pour se taire lorsqu’il verrait quelque chose de blâmable.
« Tu ne vas pas pouvoir patienter avec moi, dit-il à Môuçâ, et si tu me tiens compagnie, tu vas voir des choses étranges et étonnantes. »
Môuçâ qui insistait pour apprendre la science et qui aspirait à la connaissance lui dit : « Tu verras, si Allâh veut, je serai patient et je ne te désobéirai pas. »
« Si tu me tiens compagnie, lui dit Al-KhaDir, je veux prendre l’engagement de ta part de ne pas poser de questions jusqu’à la fin du voyage. Après quoi je t’expliquerai tout ce que tu voudras et je te donnerai satisfaction. »
Môuçâ renvoya son aide vers les fils de ‘Isrâ’îl et partit avec Al-KhaDir, marchand au bord de la mer…
Allâh tabâraka wa ta`âlâ dit dans le Qour’ân honoré :
﴿ فَوَجَدَا عَبْدًا مِّنْ عِبَادِنَا آتَيْنَاهُ رَ‌حْمَةً مِّنْ عِندِنَا وَعَلَّمْنَاهُ مِن لَّدُنَّا عِلْمًا ﴿٦٥﴾ قَالَ لَهُ مُوسَىٰ هَلْ أَتَّبِعُكَ عَلَىٰ أَن تُعَلِّمَنِ مِمَّا عُلِّمْتَ رُ‌شْدًا ﴿٦٦﴾ قَالَ إِنَّكَ لَن تَسْتَطِيعَ مَعِيَ صَبْرً‌ا ﴿٦٧﴾ وَكَيْفَ تَصْبِرُ‌ عَلَىٰ مَا لَمْ تُحِطْ بِهِ خُبْرً‌ا ﴿٦٨﴾ ﴾
(fawajadâ `abdan min `ibâdinâ ‘âtaynâhou raHmatan min `indinâ wa `allamanâhou min ladounnâ `ilmâ ; qâla lahou Môuçâ hal ‘attabi`ouka `alâ ‘an tou`allimani mimmâ `oullimta rouchdâ ; qâla ‘innaka lan tastaTi`a ma`iya Sabrâ)
ce qui signifie : « Ils trouvèrent un de Nos esclaves pieux, à qui Nous avions accordé une miséricorde de Notre part et à qui Nous avions enseigné une science de Notre part. Môuçâ lui dit : pourrai-je t’accompagner afin que tu m’enseignes de ce que tu as appris ? l’homme lui répondit : Tu ne pourras pas faire preuve de patience en ma compagnie ! » [sôurat al-Kahf].
Lorsqu’il rencontra Al-KhaDir `alayhi s-Salâm lui aussi prophète de Allâh, Môuçâ `alayhi s-Salâm malgré son plus haut degré, demanda à Al-KhâDir « M’autorises-tu, Ô serviteur vertueux, à profiter de ta science, à te suivre et à obéir à ton ordre et à ton interdiction ? Al-KhaDir ayant été inspiré que Môuçâ ne pourrait pas s’empêcher de parler s’il voyait quelque chose qu’il déteste, répondit à Môuçâ : « Tu ne pourras pas patienter avec moi ; néanmoins si tu m’accompagnes, tu verras des choses étonnantes et des faits surprenants ! » Môuçâ qui tenait à quérir la science et qui aspirait à davantage de connaissance lui répondit :
﴿ قَالَ سَتَجِدُنِي إِن شَاءَ اللَّـهُ صَابِرً‌ا وَلَا أَعْصِي لَكَ أَمْرً‌ا ﴾
(qâla satajidounî ‘in châ’a l-Lâhou Sâbiran wa lâ ‘a`Sî laka ‘amrâ)
ce qui signifie : « Il lui dit : Si Allâh veut, tu me trouveras patient et je ne te désobéirai à aucun de tes ordres » [sôurat al-Kahf ‘âyah 69]. Al-KhaDir lui dit alors :
﴿ قَالَ فَإِنِ اتَّبَعْتَنِي فَلَا تَسْأَلْنِي عَن شَيْءٍ حَتَّىٰ أُحْدِثَ لَكَ مِنْهُ ذِكْرً‌ا ﴾
Ce qui signifie : « Tu ne m’accompagneras que si tu t’engages à ne pas m’interroger sur quoique ce soit avant que je ne lève moi-même cette condition et que le voyage ne prenne fin. Ensuite, je t’expliquerai les choses à propos desquelles tu t’interrogeais et je te donnerai satisfaction ! », [sôurat al-Kahf ‘âyah 69].
Le Seigneur, qu’Il soit glorifié, dit dans la révélation parfaite :
﴿ فَانطَلَقَا حَتَّىٰ إِذَا رَ‌كِبَا فِي السَّفِينَةِ خَرَ‌قَهَا ﴾
(fanTalaqâ Hattâ ‘idhâ rakibâ fi s-safînati kharaqahâ)
ce qui signifie : « Ils prirent le départ et lorsqu’ils se retrouvèrent sur le navire, il en retira quelques planches » [sôurat al-Kahf ‘âyah 71]. Tandis qu’ils étaient à bord du navire, Môuçâ eut la surprise de voir Al-KhaDir prendre deux planches de bois du bateau et les enlever. Môuçâ a dit ce dont Allâh nous informe dans le Qour’ân :
﴿قَالَ أَخَرَ‌قْتَهَا لِتُغْرِ‌قَ أَهْلَهَا لَقَدْ جِئْتَ شَيْئًا إِمْرً‌ا قَالَ أَلَمْ أَقُلْ إِنَّكَ لَن تَسْتَطِيعَ مَعِيَ صَبْرً‌ا﴾
(qâla ‘akharaqtahâ litoughriqa ‘ahlahâ ; laqad ji’ta chay’an ‘imrâ ; qâla ‘alam ‘aqoul ‘innaka lan tastaTi`a ma`iya Sabrâ)
ce qui signifie : « Il lui dit : as-tu enlevé quelques planches afin de noyer les personnes à bord ?! … Il lui répondit : Ne t’ai-je pas dit que tu ne pourrais pas patienter avec moi ?! » [sôurat al-Kahf ‘âyah 71-72]. Al-KhaDir lui rappela alors sa condition et l’engagement pris. Môuçâ s’en rappela et lui dit : « Ne m’en veux pas ! …».
Alors qu’ils étaient à bord du navire, un oiseau se posa sur le bord et plongea son bec dans l’eau. Al-KhaDir dit à Môuçâ ce qui signifie : « Nous ne savons de ce que Allah sait que la petite part que Allah nous a donnée. La part qu’Il nous a donnée en comparaison de ce qu’Il ne nous a pas donné est semblable à la quantité d’eau que cet oiseau a pris en son bec ».
Lorsque le navire pût traverser sans que personne ne se noie, Al-KhaDir `alayhi s-salâm passa sa main à l’emplacement des deux planches arrachées c’est alors que celles-ci redevinrent telles qu’elles étaient auparavant, par la volonté de Allâh.
Après avoir quitté le navire, ils poursuivirent leur chemin. Ils trouvèrent des jeunes en train de jouer. Al-KhaDir prit l’un d’eux ? Celui-ci était un mécréant, un voleur, un brigand de grand chemin. Il semait la corruption et jurait à ses parents qu’il ne faisait rien du tout. Al-KhaDir l’emmena au loin, l’allongea à terre et le tua, tout comme Allah le rapporte dans sôurat Al-Kahf :
﴿فَانطَلَقَا حَتَّىٰ إِذَا لَقِيَا غُلَامًا فَقَتَلَهُ قَالَ أَقَتَلْتَ نَفْسًا زَكِيَّةً بِغَيْرِ‌ نَفْسٍ لَّقَدْ جِئْتَ شَيْئًا نُّكْرً‌ا﴾
(fanTalqâ Hattâ ‘idhâ laqiyâ ghoulâman faqatalahou qâla ‘aqatalta nafsan zakiyyatan bighayri nafsin laqad ji’ta chay’an noukrâ ; qâla ‘alam ‘aqoul laka ‘innaka lan tastaTi`a ma`iya Sabrâ)
ce qui signifie : « Ils repartirent et lorsqu’ils rencontrèrent un garçon, il le tua. Il (Môuçâ) lui demanda : Comment peux tu tuer une âme innocente sans légitimité du Talion ?! … Il lui répondit : Ne t’ai-je pas dit que tu ne pourrais pas patienter avec moi ?! » [sôurat al-Kahf ‘âyah 74-75].
Môuçâ et Al-KhaDir `alayhima s-Salâm poursuivirent leur chemin et arrivèrent dans un village dont les habitants étaient avares et mesquins. Ils passèrent parmi les gens et leur demandèrent un peu de nourriture mais personne dans le village ne leur offrit quoi que ce soit. Pire encore, ces gens les rabrouèrent de manière irrespectueuse. Ils quittèrent le village, affamés. Avant d’en franchir les limites, ils virent un mur qui tombait en ruine et risquait de s’effondrer. Al-KhaDir le redressa grâce à un miracle qui lui fut accordé. Il passa la main sur le mur et celui se remit totalement en place. Môuçâ lui dit : « Quelle étrange chose ! Si tu le voulais, tu pourrais demander à ces gens qui ont si mal agi envers nous, un salaire en contrepartie de ce service rendu, un salaire qui puisse nous épargner cette faim ». Al-KhaDir a dit à Môuçâ ce que Allâh ta`âlâ dit dans le Qour’ân honoré  :
﴿ قَالَ هَـٰذَا فِرَ‌اقُ بَيْنِي وَبَيْنِكَ ۚ سَأُنَبِّئُكَ بِتَأْوِيلِ مَا لَمْ تَسْتَطِع عَّلَيْهِ صَبْرً‌ا ﴾
(qâla hâdhâ firâqou bayni wa baynika sa’ounabbi’ouka bita’wîli mâ lam tastaTi` `alayhi Sabrâ)
ce qui signifie : « Il dit : Ceci est la cause de notre séparation entre nous. Je vais t’expliquer le sens des choses pour lesquelles tu n’as pas pu patienter » [sôurat al-Kahf ‘âyah 78].
﴿ وَأَمَّا الْغُلَامُ فَكَانَ أَبَوَاهُ مُؤْمِنَيْنِ فَخَشِينَا أَن يُرْ‌هِقَهُمَا طُغْيَانًا وَكُفْرً‌ا ﴿٨٠﴾ فَأَرَ‌دْنَا أَن يُبْدِلَهُمَا رَ‌بُّهُمَا خَيْرً‌ا مِّنْهُ زَكَاةً وَأَقْرَ‌بَ رُ‌حْمًا ﴿٨١﴾ وَأَمَّا الْجِدَارُ‌ فَكَانَ لِغُلَامَيْنِ يَتِيمَيْنِ فِي الْمَدِينَةِ وَكَانَ تَحْتَهُ كَنزٌ لَّهُمَا وَكَانَ أَبُوهُمَا صَالِحًا فَأَرَ‌ادَ رَ‌بُّكَ أَن يَبْلُغَا أَشُدَّهُمَا وَيَسْتَخْرِ‌جَا كَنزَهُمَا رَ‌حْمَةً مِّن رَّ‌بِّكَ ۚ ﴾
« Pour ce qui est du navire dont j’ai enlevé quelques planches, il appartient à de pauvres gens qui travaillent avec. Ils en tirent leur subsistance. Leur roi est un roi tyrannique qui prend de force tout navire en bon état traversant les eaux de son royaume cependant ce roi laisse les embarcations qui présentent un défaut » al-KhaDir avait donc fait en sorte que ce navire-là comporte un défaut ; ainsi, lorsque les serviteurs du roi vinrent, ils ne le prirent pas à cause de ce défaut. Al-KhaDir a par la suite réparé l’embarcation et le navire put ainsi rester dans les mains de ses propriétaires.
Quant au jeune que Al-KhaDir avait tué, il était mécréant alors que ses parents étaient croyants. Ils le chérissaient. Al-KhaDir a dit : Je n’ai pas voulu que leur amour pour lui les mènent à le suivre dans sa mécréance. Allâh m’a ordonné de le tuer en raison de ce qu’il serait advenu de lui : En effet, s’il était resté en vie, il aurait épuisé ses parents par sa mécréance, Allâh fait de Ses créatures ce qu’Il veut, Il n’est pas interrogé sur ce qu’Il fait (voir : Croire en la Prédestination ). Quant au troisième cas, c’est ce qui est arrivé avec le mur. Il appartenait à deux jeunes enfants orphelins de ce village. Sous le mur se trouvait un trésor qui leur revenait de droit à tous deux. Le mur était sur le point de tomber. S’il était tombé, le trésor aurait été perdu pour eux, Allâh a voulu le conserver pour ces deux orphelins afin de maintenir leur droit.
Al-KhaDir a dit par la suite ce que Allâh nous apprend dans sôurat Al-Kahf :
﴿ وَمَا فَعَلْتُهُ عَنْ أَمْرِ‌ي ۚ ذَٰلِكَ تَأْوِيلُ مَا لَمْ تَسْطِع عَّلَيْهِ صَبْرً‌ا ﴾
(wa mâ fa`altouhou `an ’ amrî ; dhâlika ta’wîlou mâ lam tasTi` `alayhi Sabrâ)
Ce qui signifie :« Je n’ai pas fait cela de mon propre chef; voilà la signification des choses pour lesquelles tu n’as pas pu patienter » [Al-Kahf ‘âyah 82]. Sur cette ‘âyah se sont basés les savants pour dire que al-KhaDir est un prophète. D’autres savants ont dit que c’est un saint, waliyy.
Ô Allâh, accorde-nous des bienfaits par le degré des prophètes, des saints et des vertueux, Ô Toi le Seigneur des mondes.
Parmi les récits qui indiquent l’éminence de la bienfaisance envers la mère, il y a l’histoire d’un vertueux, connu sous le nom de Bilâl Al-KhawwâS, qui a dit : « Un jour, je me trouvais dans la région désertique surnommée tîh banî ‘Isrâ’îl. [Il s’agit de l’endroit où les gens du peuple de Mouçâ ont erré pendant 40 ans, lorsqu’ils lui ont désobéi]. J’ai suivi un homme qui marchait à mes côtés, j’ai été inspiré qu’il s’agissait de Al-KhaDir. Je l’ai interrogé au sujet de Mâlik. Il a répondu : “ C’est l’imâm des imâms ! ”. Puis, je l’ai interrogé au sujet de Ach-Châfi`iyy, il a dit : “ C’est quelqu’un qui fait partie des ‘Abdâl !”. [Ce terme est  le pluriel de Badal ; c’est un degré très élevé dans la sainteté. Il s’agit d’un ensemble de saints vertueux. Chaque fois que l’un d’entre eux meurt, Allâh le remplace par un autre ; ainsi ils sont toujours au nombre de quarante, et la terre en contient en permanence ce nombre. Les ‘Abdâl font partie des plus grands parmi les saints.]
Ensuite, je l’ai interrogé au sujet de AHmad Ibnou Hanbal, il a répondu : “ C’est un Siddîq ! ».[Il s’agit du plus haut rang dans la sainteté et celui qui a le plus haut degré dans ce rang-là c’est Abôu Bakr]
Je l’ai interrogé ensuite au sujet de Bichr Al-Hâfi, il a répondu :“Il n’y aura pas quelqu’un qui viendra après lui et qui soit comme lui ! ” Je lui ai dit :“Par Allâh, qui es-tu ? ” , il a répondu : “ Al-KhaDir”. Je lui ai demandé la raison pour laquelle j’ai pu le voir, il a répondu : “ Parce que tu es bienfaisant envers ta mère ! ”
C’est-à-dire que si Bilâl Al-KhawwâS a mérité de voir Al-KhaDir, c’est parce qu’il agit avec bienfaisance envers sa mère. Voir : La Bienfaisance envers les Parents
L’imam an-Nawawiyy a dit dans le commentaire du SaHîH de Mouslim ce qui signifie : « L’ensemble des savants sont sur l’avis qu’il (al-KhaDir) est vivant et il est parmis nous et ceci fait l’accord des gens vertueux et des soufiyy véridiques   et leurs récits au sujet de sa rencontre et du fait d’apprendre de lui dans de nombreux lieux, sont nombreux pour être dénombrés ».
الحمد لله رب العالمين
La louange est à Allâh, le Créateur du monde.

______________________________________________________
Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.


Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
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Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021, 11:24

La Bienfaisance envers les Parents

Écrit par Sunnite
dans:Jurisprudence , Rappels islamiques

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بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.
Allâh Ta`âlâ dit :
﴿ وَقَضَى رَبُّكَ أَلاَّ تَعْبُدُواْ إِلاَّ إِيَّاهُ وَبِالْوَالِدَيْنِ إِحْسَانًا إِمَّا يَبْلُغَنَّ عِندَكَ الْكِبَرَ أَحَدُهُمَا أَوْ كِلاَهُمَا فَلاَ تَقُل لَّهُمَآ أُفٍّ وَلاَ تَنْهَرْهُمَا وَقُل لَّهُمَا قَوْلاً كَرِيمًا {23} وَاخْفِضْ لَهُمَا جَنَاحَ الذُّلِّ مِنَ الرَّحْمَةِ وَقُل رَّبِّ ارْحَمْهُمَا كَمَا رَبَّيَانِي صَغِيرًا ﴾
(Wa qaDâ rabbouka ‘allâ ta`boudôu‘illâ ‘iyyâhou wa bi l-wâlidayni ‘iHsânan ‘immâ yabloughanna `indaka l-kibara ‘aHadouhoumâ ‘aw kilâhoumâ falâ taqoul lahoumâ ‘ouffin wa lâ tanharhoumâ wa qoul lahoumâ qawlan karîmâ ; Wa khfiD lahoumâ janâHa dh-dhoulli mina r-raHmati wa qoul rabbi rHamhoumâ kamâ rabbayânî Saghîrâ)
Ce qui signifie : « Ton Seigneur a ordonné que vous n’adoriez que Lui et d’être bienfaisant envers les parents, si l’un d’eux atteint un âge avancé ou les deux ne leur dis pas ouf et ne les réprimande pas et dis leurs des paroles douces et comporte toi avec humilité par miséricorde envers eux et dis mon Seigneur fais leur miséricorde tout comme ils m’ont élevé quand j’étais petit », [sôurat al-‘isrâ’ / ‘âyah 23-24].
Allâh Ta`âlâ a ordonné, dans Son Livre honoré de manière catégorique, à Ses esclaves de n’adorer que Lui et d’agir avec bienfaisance envers les parents. La bienfaisance envers les parents consiste à leur prodiguer le bien et à les honorer. Et c’est ainsi que Ibnou `Abbâs, que Allâh l’agrée lui et son père, a dit : « Ne secoue pas tes vêtements en leur présence, de crainte que la poussière ne les atteigne. »
Il est recommandé de leur obéir en toute chose, mis à part la désobéissance à Allâh Ta`âlâ. En effet le prophète MouHammad صلى الله عليه وسلّم a dit :
« لَا طَاعَةَ لِمَخْلُوقٍ فِي مَعْصِيَةِ الْخَالِقِ »
ce qui signifie : « on n’obéit pas à une créature pour désobéir au Créateur » [rapporté par At-Tirmîdhiyy].
Si l’un des deux parents a ordonné à un de ses enfants de faire quelque chose qui est simplement autorisée ou de la délaisser, il lui est recommandé de lui obéir en cela. Si le cœur du père ou de la mère est chagriné si l’enfant leur désobéit et qu’ils en deviennent très gênés, alors à ce moment-là, c’est un devoir de leur obéir. Et ce sera une élévation en degrés selon le jugement de Allâh.
Al-Hâkim, At-Tabarâniyy et Al-Bayhaqiyy dans ses traités ont rapporté, avec une chaîne de transmission remontant jusqu’au Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam cette parole :
« رِضَا اللهِ في رِضَا الوالدينِ وسخَطُهُ في سخطِهِما »
ce qui signifie : « L’agrément de Allâh est gagné en gagnant la satisfaction des parents et le châtiment de Allâh est mérité pour celui qui agit mal avec eux »
Il est parvenu dans le Hadîth saHîH ce qui éclaircit encore davantage l’éminence du degré de la bienfaisance envers les parents, à savoir ce qu’a rapporté Al-Hâkim du Messager de Allâh Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam :
« أَعْظَمُ النَّاسِ حَقّاً عَلَى المرأَةِ زَوْجُهَا وَأَعْظَمُ النَّاسِ حَقّاً عَلَى الرَّجُلِ أُمُّه »
ce qui signifie : « La personne qui a le plus grand droit sur la femme, c’est son époux ; et la personne qui a le plus grand droit sur l’homme, c’est sa mère. »
Ainsi c’est la mère qui mérite la bienfaisance en priorité , en effet c’est elle qui a le plus de droit sur l’homme et sur la femme qui n’est pas encore mariée. En effet c’est la mère qui a porté son enfant dans son ventre ces mois durant et c’est elle qui a enduré ces douleurs au moment de l’accouchement, et c’est elle qui a allaité son enfant ces jours et ces nuits durant.
Bahz Ibnou Hakîm rapporte de son père que son grand-père, et que Allâh les agrée tous les deux, a dit : « J’ai demandé au Messager de Allâh Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam avec qui j’agis avec bienfaisance,
il a répondu : “أمّكَ ‘Oummaka ! ” qui signifie : “ ta mère !”.
Je lui ai dit : “ Qui d’autre après ? ”
Il a répondu : “أمّكَ ‘Oummaka ! ” qui signifie : “ ta mère ! ”
Je lui ai dit : “ Qui donc après ? ”
Il a répondu : ” أمّكَ ‘Oummaka ! ” qui signifie : “ ta mère ! ”
Je lui ai dit : “ Qui donc après ? ”
Il a répondu : “ أباك، ثُم الأقربَ فالأقرب ‘Abâka thoumma l-‘aqraba fal’aqrab ! ” qui signifie : “ Ton père, puis le parent le plus proche après lui puis le plus proche après celui là ! ”» Cela a été rapporté par ‘Abôu Dâwôud et At-Tirmîdhiyy qui l’ont jugé Haçan.
On comprend de ce Hadîth la priorisation de la mère par rapport au père en ce qui concerne le fait d’agir avec bienfaisance. Et la Loi de l’Islam n’a accordé cette spécificité à la mère qu’en raison de sa fatigue et de sa tendresse avec ce qu’elle supporte comme douleurs pendant la grossesse, lors de l’accouchement, et comme fatigue durant l’allaitement et les veillées.
`Abdou l-Lâh Ibnou `Oumar, que Allâh les agrée tous les deux, a vu un homme qui portait sa mère sur le dos tout en faisant les tours autour de la Ka`bah. Il lui a dit : « Ô toi, fils de `Oumar, crois-tu que je suis quitte avec elle après ce que j’ai fait ? » Il répondit : « Non, même pas pour une seule des contractions de l’accouchement. Mais comme tu as agi en bien avec elle, Dieu te rétribue par beaucoup de récompenses pour le peu que tu fais. »
Parmi les récits qui indiquent l’éminence de la bienfaisance envers la mère, il y a l’histoire d’un vertueux, connu sous le nom de Bilâl Al-KhawwâS, qui a dit : « Un jour, je me trouvais dans la région désertique surnommée tîh banî ‘Isrâ’îl. [Il s’agit de l’endroit où les gens du peuple de Môuçâ ont erré pendant 40 ans, lorsqu’ils lui ont désobéi]. J’ai suivi un homme qui marchait à mes côtés, j’ai été inspiré qu’il s’agissait de Al-KhaDir. Je l’ai interrogé au sujet de Mâlik. Il a répondu : “ C’est l’imâm des imâms ! ”. Puis, je l’ai interrogé au sujet de Ach-Châfi`iyy, il a dit : “ C’est quelqu’un qui fait partie des ‘Abdâl !”. [Ce terme est le pluriel de Badal ; c’est un degré très élevé dans la sainteté. Il s’agit d’un ensemble de saints vertueux. Chaque fois que l’un d’entre eux meurt, Allâh le remplace par un autre ; ainsi ils sont toujours au nombre de quarante, et la terre en contient en permanence ce nombre. Les ‘Abdâl font partie des plus grands parmi les saints.]
Ensuite, je l’ai interrogé au sujet de AHmad Ibnou Hanbal, il a répondu : “ C’est un Siddîq ! ».[Il s’agit du plus haut rang dans la sainteté et celui qui a le plus haut degré dans ce rang-là c’est Abôu Bakr]
Je l’ai interrogé ensuite au sujet de Bichr Al-Hâfi (un vertueux), il a répondu :“Il n’y aura pas quelqu’un qui viendra après lui et qui soit comme lui ! ” Je lui ai dit :“Par Allâh, qui es-tu ? ” , il a répondu : “ Al-KhaDir”. Je lui ai demandé la raison pour laquelle j’ai pu le voir, il a répondu : “ Parce que tu es bienfaisant envers ta mère !
C’est-à-dire que si Bilâl Al-KhawwâS a mérité de voir Al-KhaDir, c’est parce qu’il agit avec bienfaisance envers sa mère. Voir : Rencontre du Prophète Môuçâ et Al-KhaDir
Allâh a interdit de dire Ouff ! aux parents, dans cette ‘âyah :
﴿ فَلاَ تَقُل لَّهُمَآ أُفٍّ ﴾
(falâ taqoul lahoumâ ‘ouffin)
ce qui signifie : « Ne dis pas ouff aux parents ! ». Et ce, en raison de la nuisance que cela comporte. Ainsi, s’ils ont demandé de faire quelque chose et que leur enfant leur dit : « ouff ! », il tombe dans un grand péché. Ceci est une preuve de l’éminence du droit qu’ont les parents sur leur enfant ! En effet, par le simple fait qu’il leur dise : « ouff ! », il désobéit à Allâh. Et il mérite le châtiment dans le bas monde avant celui de l’au-delà.
Al-Hkim a en effet rapporté avec une chaîne de transmission saHîH que le Messager de Allâh salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :
« كل الذنوب يؤخِّر الله منها ما شاء إلى يوم القيامة إلا عقوق الوالدين فإنه يعجّل لصاحبه »
ce qui signifie : « Allâh retarde la punition de ce qu’Il veut parmi tous les péchés jusqu’au jour du Jugement, sauf le `ouqôuq envers les parents. Le fait d’agir en mal avec les parents fait encourir à celui qui le commet une punition rapide. »
Quant au fait de s’abstenir de faire ce que les parents demandent sans dire :  » ouff ! « , si cela entraîne un chagrin pour ses parents, alors ce sera un péché et sinon, ce ne sera pas un péché.
Dans la ‘âyah éminente précédemment citée, Allâh nous a interdit de les réprimander. Il dit :
﴿ وَلاَ تَنْهَرْهُمَا ﴾
(Walâ tanharhoumâ)
C’est-à-dire ne les réprimande pas s’ils font quelque chose qui te dérange c’est-à-dire ne leur parle de manière qui serait de nature à les blesser afin qu’ils délaissent certaines choses qui ne sont pas interdites et pour lesquelles tu n’as pas de penchant.
Allâh Tabâraka wa Ta`âlâ nous a plutôt ordonné de parler en bien avec eux. Il a dit :
﴿ وَقُل لَّهُمَا قَوْلاً كَرِيمًا ﴾
(waqoul lahoumâ qawlan karîmâ)
c’est-à-dire dis leur plutôt des paroles douces, tendres, des meilleures que tu puisses trouver !
Allâh nous a ordonné d’adopter un comportement doux envers nos parents et Il nous a fortement recommandé cela. Il nous a ordonné la bienfaisance avec eux.
Allâh Ta`âlâ dit :
﴿ وَاخْفِضْ لَهُمَا جَنَاحَ الذُّلِّ مِنَ الرَّحْمَةِ ﴾
(Wa khfiD lahoumâ janâHa dh-dhoulli mina r-raHmah)
C’est à dire sois doux et humble envers tes parents par miséricorde envers eux et pour le fait qu’ils aient atteint un âge avancé et qu’ils se retrouvent avoir besoin de celui qui était de parmi les créatures de Allâh, celui qui avait le plus besoin d’eux.
Parmi la bienfaisance envers les parents, il y a le fait que l’homme agit en bien envers ceux que son père aimait de son vivant, et ce en leur rendant visite et en leur prodiguant le bien. Il en est de même pour ceux que sa mère aimait de son vivant. On établit alors des relations avec eux en leur rendant visite et agissant avec bienfaisance avec eux.
Le Messager de Allâh salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit dans le Hadîth rapporté par Mouslim :
« إنَّ من أبَرِّ البِرِّ أَنْ يَبَرَّ الرَّجُلُ أَهْلَ وُدِّ أَبِيهِ بَعْدَ أَنْ يُولي »
ce qui signifie : « Parmi les bienfaisances les plus grandes, il y a le fait que l’homme agit avec bienfaisance avec les amis de son père après sa mort. »
Parmi les bienfaisances envers les parents, il y a aussi le fait de leur rendre visite après leur mort. Ainsi, Allâh Ta`âlâ nous a ordonné d’invoquer en leur faveur la miséricorde puisqu’Il dit :
﴿ وَقُل رَّبِّ ارْحَمْهُمَا كَمَا رَبَّيَانِي صَغِيرًا ﴾
(wa qoul rabbi rHamhoumâ kamâ rabbayânî Saghîrâ)
ce qui signifie : « Et dis : “Ô Seigneur, fais-leur miséricorde tout comme tout comme ils se sont occupés de moi quand j’étais petit » C’est-à-dire tout comme ils ont été miséricordieux envers moi en m’élevant quand j’étais petit. Notre Seigneur nous a recommandé de ne pas nous suffire de faire miséricorde envers les parents de notre miséricorde qui n’est pas éternelle, mais d’invoquer Allâh Ta`âlâ, Lui Qui est miséricordieux et Qui accorde avec largesse, de leur faire miséricorde de la miséricorde qui demeurera sans fin et de faire en sorte que cela soit une rétribution pour avoir agi avec bienfaisance envers nous dans notre enfance, pour nous avoir élevés. L’invocation est spécifique aux parents musulmans, et pas à ceux qui sont morts sur autre que l’Islam, tout comme cela est clair. En effet Allâh ne pardonne pas à celui qui meurt mécréant, voir : La Miséricorde de Dieu est réservée aux Musulmans dans l’au-delà
Après tout ce qui a été cité comme bienfaisance envers les parents, quelle personne censée se détournera de la bienfaisance envers eux ?! Si l’un d’entre nous trouve dans son âme un bien et une insistance pour agir en bien avec ses parents pour leur obéir par recherche de l’agrément de Allâh Ta`âlâ, alors remercions Allâh et persévérons sur cela et demandons à ce que cela augmente. Par contre, si nous trouvons autre que cela, alors faisons preuve de piété à l’égard de Allâh et réparons nos état avant qu’il ne soit trop tard ; avant que nous ne regrettons le jour où le regret n’est pas utile.
Ô Allâh, améliore nos états, accorde-nous d’être de ceux qui finissent leur vie dans les actes de vertu et d’être au nombre de ceux qui réussiront dans l’au-delà, Ô Seigneur des mondes !
الحمد لله رب العالمين
La louange est à Allâh, le Créateur du monde.

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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.


Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
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