Grandes périodes historiques
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Grandes périodes historiques
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Grandes périodes historiques
-3100
L'unification des Deux Terres
Narmer (également appelé Ménès) unifie la Haute et la Basse Égypte. Il donne ainsi naissance à la première dynastie des pharaons, la dynastie thinite. Durant cette période, l’écriture hiéroglyphique se développera. On découvrira bien plus tard une palette de schiste sur laquelle Ménès porte le pschent, la fameuse couronne symbolisant l'union des Deux Terres.
-2800
L'édification de la pyramide de Saqqarah
Le pharaon Djoser fonde la IIIe dynastie de l’Ancien Empire. Avec l’aide de son fidèle architecte Imhotep, il construira le premier tombeau royal sous forme de pyramide à degrés. Dominant le faubourg de Saqqarah, près de Memphis, le monument est conçu pour permettre au Roi défunt de s’élever vers le ciel tout en veillant sur son royaume.
-2650
La Grande pyramide de Gizeh
Kheops monte sur le trône égyptien. Fils de Snéfrou, premier pharaon de la IVe dynastie, il prend les rênes d’un puissant royaume qu'il embellira avec la grande pyramide de Gizeh. S'élevant à près de 150 mètres, les larges faces lisses du monument abriteront durant des siècles le corps du monarque.
-2520
Khephren prend le pouvoir
Khéphren succède à son père, Kheops et édifie à son tour une pyramide à Gizeh. Il l’accompagnera plus tard du célèbre sphinx, sculpté à son effigie et haut de près de 20 mètres. Son fils, Mykérinos, ajoutera lui aussi sa sépulture pyramidale à Gizeh.
-2160
Une Egypte divisée
Autrefois immense et rayonnant, le royaume est morcelé par des guerres de pouvoir entre nomarques. C’est le début de ce que l’on nommera plus tard la Première période intermédiaire. Elle s’achèvera avec le règne de Montouhotep II qui parviendra à réunifier les Terres et à conquérir la Nubie et la Syrie. Il mourra vers 1982 av. J.-C. et reposera pendant des millénaires dans le grand temple de Deir el-Bahari.
-1675
L'invasion hyksos
Occupant l’Égypte depuis quelques années, les Hyksos fondent la XVe dynastie. Ils s’emparent de la ville de Memphis sans toutefois exercer leur autorité sur le sud du pays, régi par une dynastie thébaine. Les Hyksos seront finalement chassés par Ahmosis, dernier roi thébain de la XVIIe dynastie. Il réunifiera le pays avant de fonder la dynastie suivante.
-1527
Le règne d’Aménophis Ier
Aménophis Ier monte sur le trône du Nouvel Empire égyptien. Il règnera quelques années en compagnie de sa mère, Ahmès-Nefertari, épouse d’Ahmosis. Son influence et son autorité s’étendront par la suite en Nubie et en Syrie. Lorsqu’il parviendra à assurer une paix durable, il ajoutera un édifice au temple de Karnak et restaurera quelques monuments. Afin de préserver sa sépulture des pilleurs, il préférera ne pas être inhumé dans son temple funéraire.
-1490
Hatshepsout prend le pouvoir
Épouse de son demi-frère Thoutmosis II, Hatshepsout assure la régence de l’Égypte. Son époux mourra prématurément, laissant le trône à son gendre, Thoutmosis III. Considérant le nouveau souverain comme trop jeune, la reine s’arrogera les pouvoirs et se fera proclamer pharaon. Elle règnera sur une terre prospère et influente et édifiera le vaste temple funéraire de Deir el-Bahari.
-1468
Thoutmosis III prend le pouvoir des Deux Terres
Thoutmosis III monte sur le trône. Sa belle-mère Hatshepsout, qui exerçait déjà son autorité sur le pays, usurpe le pouvoir. Lorsqu’elle mourra, Thoutmosis III anéantira toute trace artistique de son règne et se lancera dans une conquête militaire remarquable. Il s’emparera de la Syrie et de la Palestine avant de dominer la Nubie. Des siècles plus tard, sa tombe sera mise au jour à Deir el-Bahari et ses constructions au temple de Karnak perdureront.
-1410
Aménophis III bâti Louxor
Aménophis III prend le pouvoir des Deux Terres et édifie le temple de Louxor. Plusieurs statues de sphinx veillent sur le chemin qui le relie au vaste temple d’Amon, à Karnak. Il fera également ériger devant son temple funéraire les impressionnants colosses de Memnon, qui traverseront les siècles sans trop de dommages.
-1364
Aménophis IV, vers le monothéisme
Aménophis IV règne sur l’Égypte et bouleverse les croyances religieuses pratiquées jusqu’alors. En compagnie de sa belle Néfertiti, il interdira le culte du Dieu Amon afin que chacun se consacre exclusivement au Dieu soleil, Aton. Thèbes étant la capitale des pharaons et des prêtres d’Amon, il la transfèrera à Tell al-Amarna et prendra le nom d’Akhenaton.
-1352
Néfertiti disparaît
Alors qu’elle régnait étroitement avec son époux, Akhenaton, Néfertiti quitte le pouvoir mystérieusement. Maintes fois représentée dans l’art égyptien, cette reine à la beauté époustouflante ne sera désormais plus jamais citée et sa tombe ne sera jamais découverte. Des millénaires plus tard, les spécialistes s’interrogeront encore sur cette disparition. Certains penseront qu’elle s’est simplement recluse dans un temple et d’autres qu’elle est morte subitement.
-1347
Le règne du jeune Toutankhamon
Toutankhamon entre dans la lignée des pharaons égyptiens. Très jeune, il n’est pas en mesure d’exercer le pouvoir, ce qui profite au général Horemheb. Ce dernier poussera le Roi à restaurer le culte d’Amon et à réintégrer la capitale de Thèbes. Toutankhamon épousera sa sœur et mourra prématurément sans héritier. Son règne est insignifiant pour l’époque mais lorsque Howard Carter découvrira son tombeau en 1922, son nom se gravera dans toutes les mémoires.
-1304
Début du règne de Séthi Ier
Séthi Ier prend le pouvoir et lance des expéditions militaires au Proche-Orient. Il s’emparera de la Palestine et combattra les Hittites. Il laissera dans son sillage le vaste temple d'Abydos ainsi qu'un remarquable tombeau dans la Vallée des Rois. Sa sépulture sera d'ailleurs la toute première découverte archéologique de la Vallée.
-1294
La bataille de Kadesh
Monté sur le trône quelques années plus tôt, le jeune Ramsès II livre une bataille mémorable à Qadesh, contre les envahisseurs hittites. Il souhaitait ainsi récupérer les terres d’Afrique et d’Asie Mineure. Au lendemain de l’affrontement, il fera sculpter les différentes scènes de sa victoire sur les murs de son temple d’Abou Simbel. Ces fresques montrent le souverain du haut de son char, exterminant à lui seul des centaines de Hittites enragés. Il signera finalement un traité de paix avec le roi hittite et épousera l’une de ses filles pour sceller leurs accords.
-1250
Ramsès II fait édifier Abou Simbel
Ramsès II ordonne la construction des temples d’Abou Simbel, dans la vallée du Nil. Creusés directement dans le grès de la falaise, les deux monuments symbolisent le règne sacré du couple royal. Ramsès édifie le plus petit d’entre eux en hommage à son épouse favorite et à la déesse Hathor. À cinquante mètres, le grand temple, gardé par quatre colosses à l’effigie du souverain, est dédié aux dieux Amon, Rê et Ptah. Il fait ériger au fond du temple les statues des trois dieux et la sienne qui le divinise. Le grand temple est conçu de manière à toujours laisser la statue de Ptah, dieu des morts, dans l’obscurité. Ce trésor architectural traversera les siècles et sera entièrement démonté blocs par blocs, puis rebâti à l’identique plus loin lors de la construction du barrage d’Assouan.
-1100
Les Phéniciens installent des comptoirs en Tunisie
Grands commerçants maritimes, les Phéniciens fondent le comptoir d’Utique, non loin de Tunis. Durant cette période, ils se sont installés et s’installeront encore sur une grande partie des côtes africaines.
-1080
L’Égypte, en déclin
Le grand prêtre d’Amon Hérihor prend le contrôle de Thèbes tandis qu’au nord règne encore Ramsès XI. Il signe alors définitivement l'acte de décès de l'empire uni et rayonnant de Ramsès II. Le pays tombera dans une succession d'invasions qui jamais ne lui donneront la prospérité d'autrefois.
-814
Fondation de Carthage
D’après la légende, la reine de Tyr, Élissa, fonde la ville de Carthage. Déjà comptoir phénicien, la ville connaît un développement très rapide et domine peu à peu la totalité de la côte tunisienne et d’Afrique du Nord.
-753
21 avril
Fondation légendaire de Rome
La légende attribue à Romulus, descendant des rois d'Albe, la fondation de Rome et de ses institutions. Cette histoire sera rapportée par le poète latin Virgile (70-19 avant J.-C) dans son épopée l'Enéide et par l'historien latin Tite-Live (64 avant J.-C - 17). Romulus deviendra le protecteur de la ville et, après sa mort, les Romains lui voueront un culte sous le nom de Quirinus (du mont Quirinal, l'une des sept collines de Rome).
Grandes périodes historiques
-3100
L'unification des Deux Terres
Narmer (également appelé Ménès) unifie la Haute et la Basse Égypte. Il donne ainsi naissance à la première dynastie des pharaons, la dynastie thinite. Durant cette période, l’écriture hiéroglyphique se développera. On découvrira bien plus tard une palette de schiste sur laquelle Ménès porte le pschent, la fameuse couronne symbolisant l'union des Deux Terres.
-2800
L'édification de la pyramide de Saqqarah
Le pharaon Djoser fonde la IIIe dynastie de l’Ancien Empire. Avec l’aide de son fidèle architecte Imhotep, il construira le premier tombeau royal sous forme de pyramide à degrés. Dominant le faubourg de Saqqarah, près de Memphis, le monument est conçu pour permettre au Roi défunt de s’élever vers le ciel tout en veillant sur son royaume.
-2650
La Grande pyramide de Gizeh
Kheops monte sur le trône égyptien. Fils de Snéfrou, premier pharaon de la IVe dynastie, il prend les rênes d’un puissant royaume qu'il embellira avec la grande pyramide de Gizeh. S'élevant à près de 150 mètres, les larges faces lisses du monument abriteront durant des siècles le corps du monarque.
-2520
Khephren prend le pouvoir
Khéphren succède à son père, Kheops et édifie à son tour une pyramide à Gizeh. Il l’accompagnera plus tard du célèbre sphinx, sculpté à son effigie et haut de près de 20 mètres. Son fils, Mykérinos, ajoutera lui aussi sa sépulture pyramidale à Gizeh.
-2160
Une Egypte divisée
Autrefois immense et rayonnant, le royaume est morcelé par des guerres de pouvoir entre nomarques. C’est le début de ce que l’on nommera plus tard la Première période intermédiaire. Elle s’achèvera avec le règne de Montouhotep II qui parviendra à réunifier les Terres et à conquérir la Nubie et la Syrie. Il mourra vers 1982 av. J.-C. et reposera pendant des millénaires dans le grand temple de Deir el-Bahari.
-1675
L'invasion hyksos
Occupant l’Égypte depuis quelques années, les Hyksos fondent la XVe dynastie. Ils s’emparent de la ville de Memphis sans toutefois exercer leur autorité sur le sud du pays, régi par une dynastie thébaine. Les Hyksos seront finalement chassés par Ahmosis, dernier roi thébain de la XVIIe dynastie. Il réunifiera le pays avant de fonder la dynastie suivante.
-1527
Le règne d’Aménophis Ier
Aménophis Ier monte sur le trône du Nouvel Empire égyptien. Il règnera quelques années en compagnie de sa mère, Ahmès-Nefertari, épouse d’Ahmosis. Son influence et son autorité s’étendront par la suite en Nubie et en Syrie. Lorsqu’il parviendra à assurer une paix durable, il ajoutera un édifice au temple de Karnak et restaurera quelques monuments. Afin de préserver sa sépulture des pilleurs, il préférera ne pas être inhumé dans son temple funéraire.
-1490
Hatshepsout prend le pouvoir
Épouse de son demi-frère Thoutmosis II, Hatshepsout assure la régence de l’Égypte. Son époux mourra prématurément, laissant le trône à son gendre, Thoutmosis III. Considérant le nouveau souverain comme trop jeune, la reine s’arrogera les pouvoirs et se fera proclamer pharaon. Elle règnera sur une terre prospère et influente et édifiera le vaste temple funéraire de Deir el-Bahari.
-1468
Thoutmosis III prend le pouvoir des Deux Terres
Thoutmosis III monte sur le trône. Sa belle-mère Hatshepsout, qui exerçait déjà son autorité sur le pays, usurpe le pouvoir. Lorsqu’elle mourra, Thoutmosis III anéantira toute trace artistique de son règne et se lancera dans une conquête militaire remarquable. Il s’emparera de la Syrie et de la Palestine avant de dominer la Nubie. Des siècles plus tard, sa tombe sera mise au jour à Deir el-Bahari et ses constructions au temple de Karnak perdureront.
-1410
Aménophis III bâti Louxor
Aménophis III prend le pouvoir des Deux Terres et édifie le temple de Louxor. Plusieurs statues de sphinx veillent sur le chemin qui le relie au vaste temple d’Amon, à Karnak. Il fera également ériger devant son temple funéraire les impressionnants colosses de Memnon, qui traverseront les siècles sans trop de dommages.
-1364
Aménophis IV, vers le monothéisme
Aménophis IV règne sur l’Égypte et bouleverse les croyances religieuses pratiquées jusqu’alors. En compagnie de sa belle Néfertiti, il interdira le culte du Dieu Amon afin que chacun se consacre exclusivement au Dieu soleil, Aton. Thèbes étant la capitale des pharaons et des prêtres d’Amon, il la transfèrera à Tell al-Amarna et prendra le nom d’Akhenaton.
-1352
Néfertiti disparaît
Alors qu’elle régnait étroitement avec son époux, Akhenaton, Néfertiti quitte le pouvoir mystérieusement. Maintes fois représentée dans l’art égyptien, cette reine à la beauté époustouflante ne sera désormais plus jamais citée et sa tombe ne sera jamais découverte. Des millénaires plus tard, les spécialistes s’interrogeront encore sur cette disparition. Certains penseront qu’elle s’est simplement recluse dans un temple et d’autres qu’elle est morte subitement.
-1347
Le règne du jeune Toutankhamon
Toutankhamon entre dans la lignée des pharaons égyptiens. Très jeune, il n’est pas en mesure d’exercer le pouvoir, ce qui profite au général Horemheb. Ce dernier poussera le Roi à restaurer le culte d’Amon et à réintégrer la capitale de Thèbes. Toutankhamon épousera sa sœur et mourra prématurément sans héritier. Son règne est insignifiant pour l’époque mais lorsque Howard Carter découvrira son tombeau en 1922, son nom se gravera dans toutes les mémoires.
-1304
Début du règne de Séthi Ier
Séthi Ier prend le pouvoir et lance des expéditions militaires au Proche-Orient. Il s’emparera de la Palestine et combattra les Hittites. Il laissera dans son sillage le vaste temple d'Abydos ainsi qu'un remarquable tombeau dans la Vallée des Rois. Sa sépulture sera d'ailleurs la toute première découverte archéologique de la Vallée.
-1294
La bataille de Kadesh
Monté sur le trône quelques années plus tôt, le jeune Ramsès II livre une bataille mémorable à Qadesh, contre les envahisseurs hittites. Il souhaitait ainsi récupérer les terres d’Afrique et d’Asie Mineure. Au lendemain de l’affrontement, il fera sculpter les différentes scènes de sa victoire sur les murs de son temple d’Abou Simbel. Ces fresques montrent le souverain du haut de son char, exterminant à lui seul des centaines de Hittites enragés. Il signera finalement un traité de paix avec le roi hittite et épousera l’une de ses filles pour sceller leurs accords.
-1250
Ramsès II fait édifier Abou Simbel
Ramsès II ordonne la construction des temples d’Abou Simbel, dans la vallée du Nil. Creusés directement dans le grès de la falaise, les deux monuments symbolisent le règne sacré du couple royal. Ramsès édifie le plus petit d’entre eux en hommage à son épouse favorite et à la déesse Hathor. À cinquante mètres, le grand temple, gardé par quatre colosses à l’effigie du souverain, est dédié aux dieux Amon, Rê et Ptah. Il fait ériger au fond du temple les statues des trois dieux et la sienne qui le divinise. Le grand temple est conçu de manière à toujours laisser la statue de Ptah, dieu des morts, dans l’obscurité. Ce trésor architectural traversera les siècles et sera entièrement démonté blocs par blocs, puis rebâti à l’identique plus loin lors de la construction du barrage d’Assouan.
-1100
Les Phéniciens installent des comptoirs en Tunisie
Grands commerçants maritimes, les Phéniciens fondent le comptoir d’Utique, non loin de Tunis. Durant cette période, ils se sont installés et s’installeront encore sur une grande partie des côtes africaines.
-1080
L’Égypte, en déclin
Le grand prêtre d’Amon Hérihor prend le contrôle de Thèbes tandis qu’au nord règne encore Ramsès XI. Il signe alors définitivement l'acte de décès de l'empire uni et rayonnant de Ramsès II. Le pays tombera dans une succession d'invasions qui jamais ne lui donneront la prospérité d'autrefois.
-814
Fondation de Carthage
D’après la légende, la reine de Tyr, Élissa, fonde la ville de Carthage. Déjà comptoir phénicien, la ville connaît un développement très rapide et domine peu à peu la totalité de la côte tunisienne et d’Afrique du Nord.
-753
21 avril
Fondation légendaire de Rome
La légende attribue à Romulus, descendant des rois d'Albe, la fondation de Rome et de ses institutions. Cette histoire sera rapportée par le poète latin Virgile (70-19 avant J.-C) dans son épopée l'Enéide et par l'historien latin Tite-Live (64 avant J.-C - 17). Romulus deviendra le protecteur de la ville et, après sa mort, les Romains lui voueront un culte sous le nom de Quirinus (du mont Quirinal, l'une des sept collines de Rome).
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1453
Gènes confie la gestion de la Corse à l’Office de Saint-Georges
Après moult épisodes de conflits de pouvoir internes et externes à la Corse, un bref épisode de scission de l’île puis de domination aragonaise, Gênes confie la gestion de la Corse à la Office de Saint-Georges. Désespérée de ne pouvoir régler les conflits entre l’Au-delà et le Commun, l’Office cède la main dix ans plus tard au duc de Milan. Celui-ci met quinze années avant de se résigner à son Tour. Finalement, l’Office Saint-Georges reprend la Corse en main en 1478 et écrase les seigneurs de l’Au-delà. La Corse retrouve alors un peu de sérénité.
1477
18 août
Les Pays-Bas sous les Habsbourg
Fille et héritière de Charles le Téméraire, Marie de Bourgogne épouse Maximilien de Habsbourg, auquel reviendront les Pays-Bas et donc, les terres de la future Belgique. Plus tard, Charles Quint, leur petit-fils héritier, y ajoutera de nouveaux territoires, donnant naissance aux Dix-Sept Provinces unies des Pays-Bas.
1478
26 avril
La conjuration des Pazzi
Une échauffourée dans la cathédrale de Florence, pendant la messe, se solde par la mort de Julien de Médicis. Les frères Médicis, Julien 25 ans et Laurent 29 ans, dirigent la République de Florence. La famille rivale des Pazzi, mécontente d'avoir été privée de certaines fonctions rémunératrices, organise la conspiration avec le soutien du pape Sixte IV. Laurent de Médicis qui en réchappe gagnera le soutien du peuple et fera pendre les conspirateurs aux fenêtres de son palais.
1486
Berlin devient la capitale des Hohenzollern
Passée sous la direction des princes-électeurs Hohenzollern depuis plusieurs années, Berlin devient leur capitale. Agée de seulement deux siècles et demi, la cité va bénéficier de ce statut pour prendre une importance considérable. Après un développement économique favorisé par son adhésion à la puissante ligue hanséatique au treizième siècle, la cité du Brandebourg va pouvoir exister politiquement.
1510
25 novembre
Les Portugais prennent Goa
Le navigateur portugais Alfonso de Albuquerque prend possession de la cité de Goa, à 400 km au sud de Bombay. La ville devient la capitale de l'empire portugais des Indes orientales jusqu'à sa restitution à l'Inde de Nehru 12 décembre 1961.
1519
28 juin
Charles Quint empereur
Charles Ier d'Espagne, 19 ans, est proclamé empereur du Saint Empire romain germanique, sous le nom de Charles V ou Charles Quint. Cet avènement marque le début d'une longue rivalité entre le royaume de France et l'Empire des Habsbourg. L'empereur qui gouverne un immense territoire, sur lequel dit-on "jamais le soleil ne se couche", abdiquera en 1556 et se retirera au couvent de Yuste (Espagne). Son empire sera alors divisé entre son frère Ferdinand, qui deviendra empereur d'Allemagne, et son fils Philippe, qui deviendra roi d'Espagne.
1523
6 juin
Gustave Ier Vasa roi d'une Suède indépendante
A la tête de la rébellion contre les Danois, Gustav Vasa est élu roi d’une Suède qui a retrouvée son entière souveraineté. Depuis l’Union de Kalmar, en 1397, la Suède dépendait de la couronne du Danemark mais les Suédois n’était guère enclins à admettre cette domination. Le paroxysme de la crise fut atteint en 1520 quand le Danemark envahit la Suède. C’est alors à la tête d’une armée de paysans que Gustav Vasa repousse en 1523 les ennemis. La date du 6 juin reste inscrit dans les esprits puisque la première constitution libérale du pays fut proclamée le 6 juin 1806. C’est pourquoi cette date est depuis 1983 le jour de la fête nationale.
1527
6 mai
Le sac de Rome
Les troupes de l’empereur Charles Quint envahissent Rome, en représailles de l’alliance du pape Clément VII avec François Ier. Pendant huit jours, la ville sera pillée et saccagée.
1533
7 septembre
Naissance d'Elizabeth 1ere
Henri VIII, désireux d'avoir un héritier mâle, épousa en grande hâte Anne Boleyn. L'année suivante, le 7 septembre, Anne met au monde un enfant. À la grande déception de Henri, c'est une fille, Elizabeth. Trois ans plus tard, sa mère est victime des intrigues de Cromwell : accusée sans preuves d'adultère et d'inceste, elle est exécutée et sa fille Elizabeth déclarée illégitime. Dix ans plus tard, l'Acte de succession la placera au troisième rang, derrière son demi-frère Édouard (fils de Henri VIII et de sa troisième femme) et sa demi-sœur Marie Tudor. Vive et intelligente, élevée dans la religion protestante, Elizabeth bénéficie néanmoins d'une excellente éducation. En 1558, après la mort d'Edouard VI puis de Marie Ière dite "la sanglante", Elizabeth est rétablie dans ses droits et proclamée reine d'Angleterre. Son règne dure 44 ans, jusqu'en 1602.
1534
Les Turcs prennent Tunis
Barberousse pénètre les terres tunisiennes et envahit la capitale. Le roi hafside Moulay Hassan est secouru par Charles Quint qui en profite pour imposer son autorité sur lui et sur la région. Toutefois, les Turcs ne s’en tiendront pas là, ils prendront le dessus sur les Espagnols et récupèreront Tunis, asseyant ainsi leur domination sur le pays.
1536
19 mai
Henri VIII fait décapiter son épouse
Le roi d'Angleterre Henri VIII Tudor, ne supportant plus les soupçons d'adultère qui portent sur sa deuxième épouse, Anne Boleyn, l'a fait décapiter. Le roi aura quatre autres épouses, dont Catherine Howard qui sera exécutée en 1542 pour infidélité. La fille d'Anne Boleyn et d'Henri VIII régnera tout de même sur le pays à partir de 1558 sous le nom d'Elizabeth Ière.
1542
12 février
Exécution de la cinquième femme d'Henri VIII
Trompé par sa cinquième épouse, Catherine Howard, le roi d'Angleterre Henri VIII la fait décapiter. En 1536, il avait aussi fait exécuter sa première femme Anne Boleyn, accusée d'inceste. En 1543, Henri VIII épousera la protestante Catherine Parr. Elle sera sa dernière épouse.
1547
16 janvier
Sacre d'Ivan le Terrible
A 16 ans, le prince de Moscou Ivan IV est sacré tsar de toutes les Russies dans la cathédrale de l'Assomption, à Moscou. Le titre de tsar, déformation de "César", était utilisé autrefois pour désigner les empereurs byzantins et tartares. La politique d'Ivan IV sera marquée par de nombreuses réformes et par un affaiblissement de la puissance des princes russes. Quand son régime et la répression se feront de plus en plus durs à la fin de son règne, Ivan sera surnommé "le Terrible" ou "le Redoutable".
1547
28 janvier
Mort de Henri VIII alias "Barbe-bleue"
Le roi d'Angleterre Henri VIII meurt dans son palais de Westminster après 38 ans de règne et 6 mariages. Son époque aura été marquée par l'exécution de deux de ses épouses pour adultère, Anne Boleyn et Catherine Howard, par le rattachement à la couronne d'Angleterre du pays de Galles et enfin par la Réforme anglicane et le schisme avec l'église catholique romaine. Agé de 9 ans, le fils qu'il a eu avec sa quatrième femme Jeanne Seymour lui succède sur le trône sous le nom de Edouard VI.
1554
Les Chérifs saadiens, maîtres du Maroc
Les Saadiens, peuple arabe descendant du Prophète, prennent le pouvoir. Ils parviendront à reconquérir quelques comptoirs portugais et choisiront Marrakech pour établir leur capitale. Après la victoire de Ksar el-Kébir au Portugal, le territoire rayonnera à nouveau sous le sultan Ahmed al-Mansour. Ce dernier prendra Tombouctou en 1591 et apportera richesse et prospérité au royaume. Lors de sa mort, en 1603, le pays sera à nouveau affaibli par les querelles de succession.
1555
26 septembre
Signature de la Paix de Augsbourg
Le Saint-Empire romain germanique est partagé en deux confessions, catholique et luthérienne. Chaque prince a dorénavant le droit de faire appliquer la religion de son choix dans ses États ("cujus regio, ejus religio" : "la religion du prince est la religion des sujets"). Les habitants doivent accepter de se soumettre à la confession choisie par leur souverain sans quoi ils sont contraints de quitter l'état et ils perdent tous leurs biens. Cette paix est signée au terme du conflit religieux et politique opposant l'empereur Charles Quint, catholique, aux princes protestants d'Allemagne.
1558
21 septembre
Mort de Charles Quint
A la fois Empereur d'Allemagne, Prince des Pays-Bas et Roi d'Espagne, Charles V s'éteint à 58 ans à Yuste en Espagne. Depuis son abdication en faveur de son fils Philippe II, il vivait reclus dans le couvent de l'ordre de Saint-Jérôme en Estrémadure. Fils de Philippe le Beau et de Jeanne la Folle, il hérita de l'Espagne et de l'Amérique Latine par sa mère et des territoires du Saint Empire Romain Germanique par son père. Il régna de 1519 jusqu'à 1556 sur cet immense empire "où le soleil ne se couchait jamais" tout en menant des luttes incessantes pour imposer son hégémonie et assurer le triomphe de la catholicité.
1558
17 novembre
Elisabeth 1re accède au trône
Après la mort de sa demi-sœur Marie 1re Tudor, Elisabeth arrive sur le trône et fait rentrer l’Angleterre dans une nouvelle ère. Anglicane et prônant la tolérance religieuse au début de son règne, elle devient progressivement un monarque absolu et s’attire les foudres des pays catholiques, ce qui amène notamment l’épisode de « l’Invincible Armada ». Dernière des Tudor, son règne coïncidera avec une prospérité économique ainsi qu’une littérature et un théâtre resplendissant, dont la meilleure illustration reste Shakespeare.
1559
3 avril
Traité de Cateau-Cambrésis
Henri II de France et Philippe II d’Espagne signent le traité de Cateau-Cambrésis qui met fin aux guerres d’Italie. Après la défaite de Saint-Quentin, la France renonce à ses prétentions sur l’Italie. Si elle conserve les évêchés de Toul, Verdun et Metz et quelques places fortes en Italie, la France doit céder le duché de Savoie et ses conquêtes dans le Piémont. Par ailleurs, elle permet aux Génois de reprendre la Corse. La veille, la France avait signé un traité de paix plus favorable avec Elisabeth Ière d’Angleterre lui concédant Calais pour huit ans. Pour conserver définitivement la ville du Nord, elle devra verser 500 000 écus.
1566
6 septembre
Décès de Soliman le Magnifique à 72 ans
Sûleyman ou Soliman dit "le Magnifique" meurt à Szigetvár, à 72 ans pendant une campagne militaire en Hongrie. Il était monté sur le trône ottoman à 26 ans, déjà à la tête d'un vaste empire. Il a entrepris pourtant une grande politique de conquêtes. En 1521, le jeune sultan prend Belgrade, puis Rhodes. En 1529, il attaque l'Autriche et assiège Vienne, sans succès. Il se retourne alors contre la Perse. En 1562, la puissance navale ottomane devient très importante. Les corsaires, dont Khayr al-Din dit Barberousse, occupent Tunis, Djerba, Nice et Aden. C'est sous Soliman, protecteur des arts et des lettres, que l'empire ottoman a connu la période la plus riche de son histoire. A la fin de son règne, ses fils entrèrent en conflit pour prendre sa succession. Il en fit exécuter deux et désigna le troisième comme héritier.
Gènes confie la gestion de la Corse à l’Office de Saint-Georges
Après moult épisodes de conflits de pouvoir internes et externes à la Corse, un bref épisode de scission de l’île puis de domination aragonaise, Gênes confie la gestion de la Corse à la Office de Saint-Georges. Désespérée de ne pouvoir régler les conflits entre l’Au-delà et le Commun, l’Office cède la main dix ans plus tard au duc de Milan. Celui-ci met quinze années avant de se résigner à son Tour. Finalement, l’Office Saint-Georges reprend la Corse en main en 1478 et écrase les seigneurs de l’Au-delà. La Corse retrouve alors un peu de sérénité.
1477
18 août
Les Pays-Bas sous les Habsbourg
Fille et héritière de Charles le Téméraire, Marie de Bourgogne épouse Maximilien de Habsbourg, auquel reviendront les Pays-Bas et donc, les terres de la future Belgique. Plus tard, Charles Quint, leur petit-fils héritier, y ajoutera de nouveaux territoires, donnant naissance aux Dix-Sept Provinces unies des Pays-Bas.
1478
26 avril
La conjuration des Pazzi
Une échauffourée dans la cathédrale de Florence, pendant la messe, se solde par la mort de Julien de Médicis. Les frères Médicis, Julien 25 ans et Laurent 29 ans, dirigent la République de Florence. La famille rivale des Pazzi, mécontente d'avoir été privée de certaines fonctions rémunératrices, organise la conspiration avec le soutien du pape Sixte IV. Laurent de Médicis qui en réchappe gagnera le soutien du peuple et fera pendre les conspirateurs aux fenêtres de son palais.
1486
Berlin devient la capitale des Hohenzollern
Passée sous la direction des princes-électeurs Hohenzollern depuis plusieurs années, Berlin devient leur capitale. Agée de seulement deux siècles et demi, la cité va bénéficier de ce statut pour prendre une importance considérable. Après un développement économique favorisé par son adhésion à la puissante ligue hanséatique au treizième siècle, la cité du Brandebourg va pouvoir exister politiquement.
1510
25 novembre
Les Portugais prennent Goa
Le navigateur portugais Alfonso de Albuquerque prend possession de la cité de Goa, à 400 km au sud de Bombay. La ville devient la capitale de l'empire portugais des Indes orientales jusqu'à sa restitution à l'Inde de Nehru 12 décembre 1961.
1519
28 juin
Charles Quint empereur
Charles Ier d'Espagne, 19 ans, est proclamé empereur du Saint Empire romain germanique, sous le nom de Charles V ou Charles Quint. Cet avènement marque le début d'une longue rivalité entre le royaume de France et l'Empire des Habsbourg. L'empereur qui gouverne un immense territoire, sur lequel dit-on "jamais le soleil ne se couche", abdiquera en 1556 et se retirera au couvent de Yuste (Espagne). Son empire sera alors divisé entre son frère Ferdinand, qui deviendra empereur d'Allemagne, et son fils Philippe, qui deviendra roi d'Espagne.
1523
6 juin
Gustave Ier Vasa roi d'une Suède indépendante
A la tête de la rébellion contre les Danois, Gustav Vasa est élu roi d’une Suède qui a retrouvée son entière souveraineté. Depuis l’Union de Kalmar, en 1397, la Suède dépendait de la couronne du Danemark mais les Suédois n’était guère enclins à admettre cette domination. Le paroxysme de la crise fut atteint en 1520 quand le Danemark envahit la Suède. C’est alors à la tête d’une armée de paysans que Gustav Vasa repousse en 1523 les ennemis. La date du 6 juin reste inscrit dans les esprits puisque la première constitution libérale du pays fut proclamée le 6 juin 1806. C’est pourquoi cette date est depuis 1983 le jour de la fête nationale.
1527
6 mai
Le sac de Rome
Les troupes de l’empereur Charles Quint envahissent Rome, en représailles de l’alliance du pape Clément VII avec François Ier. Pendant huit jours, la ville sera pillée et saccagée.
1533
7 septembre
Naissance d'Elizabeth 1ere
Henri VIII, désireux d'avoir un héritier mâle, épousa en grande hâte Anne Boleyn. L'année suivante, le 7 septembre, Anne met au monde un enfant. À la grande déception de Henri, c'est une fille, Elizabeth. Trois ans plus tard, sa mère est victime des intrigues de Cromwell : accusée sans preuves d'adultère et d'inceste, elle est exécutée et sa fille Elizabeth déclarée illégitime. Dix ans plus tard, l'Acte de succession la placera au troisième rang, derrière son demi-frère Édouard (fils de Henri VIII et de sa troisième femme) et sa demi-sœur Marie Tudor. Vive et intelligente, élevée dans la religion protestante, Elizabeth bénéficie néanmoins d'une excellente éducation. En 1558, après la mort d'Edouard VI puis de Marie Ière dite "la sanglante", Elizabeth est rétablie dans ses droits et proclamée reine d'Angleterre. Son règne dure 44 ans, jusqu'en 1602.
1534
Les Turcs prennent Tunis
Barberousse pénètre les terres tunisiennes et envahit la capitale. Le roi hafside Moulay Hassan est secouru par Charles Quint qui en profite pour imposer son autorité sur lui et sur la région. Toutefois, les Turcs ne s’en tiendront pas là, ils prendront le dessus sur les Espagnols et récupèreront Tunis, asseyant ainsi leur domination sur le pays.
1536
19 mai
Henri VIII fait décapiter son épouse
Le roi d'Angleterre Henri VIII Tudor, ne supportant plus les soupçons d'adultère qui portent sur sa deuxième épouse, Anne Boleyn, l'a fait décapiter. Le roi aura quatre autres épouses, dont Catherine Howard qui sera exécutée en 1542 pour infidélité. La fille d'Anne Boleyn et d'Henri VIII régnera tout de même sur le pays à partir de 1558 sous le nom d'Elizabeth Ière.
1542
12 février
Exécution de la cinquième femme d'Henri VIII
Trompé par sa cinquième épouse, Catherine Howard, le roi d'Angleterre Henri VIII la fait décapiter. En 1536, il avait aussi fait exécuter sa première femme Anne Boleyn, accusée d'inceste. En 1543, Henri VIII épousera la protestante Catherine Parr. Elle sera sa dernière épouse.
1547
16 janvier
Sacre d'Ivan le Terrible
A 16 ans, le prince de Moscou Ivan IV est sacré tsar de toutes les Russies dans la cathédrale de l'Assomption, à Moscou. Le titre de tsar, déformation de "César", était utilisé autrefois pour désigner les empereurs byzantins et tartares. La politique d'Ivan IV sera marquée par de nombreuses réformes et par un affaiblissement de la puissance des princes russes. Quand son régime et la répression se feront de plus en plus durs à la fin de son règne, Ivan sera surnommé "le Terrible" ou "le Redoutable".
1547
28 janvier
Mort de Henri VIII alias "Barbe-bleue"
Le roi d'Angleterre Henri VIII meurt dans son palais de Westminster après 38 ans de règne et 6 mariages. Son époque aura été marquée par l'exécution de deux de ses épouses pour adultère, Anne Boleyn et Catherine Howard, par le rattachement à la couronne d'Angleterre du pays de Galles et enfin par la Réforme anglicane et le schisme avec l'église catholique romaine. Agé de 9 ans, le fils qu'il a eu avec sa quatrième femme Jeanne Seymour lui succède sur le trône sous le nom de Edouard VI.
1554
Les Chérifs saadiens, maîtres du Maroc
Les Saadiens, peuple arabe descendant du Prophète, prennent le pouvoir. Ils parviendront à reconquérir quelques comptoirs portugais et choisiront Marrakech pour établir leur capitale. Après la victoire de Ksar el-Kébir au Portugal, le territoire rayonnera à nouveau sous le sultan Ahmed al-Mansour. Ce dernier prendra Tombouctou en 1591 et apportera richesse et prospérité au royaume. Lors de sa mort, en 1603, le pays sera à nouveau affaibli par les querelles de succession.
1555
26 septembre
Signature de la Paix de Augsbourg
Le Saint-Empire romain germanique est partagé en deux confessions, catholique et luthérienne. Chaque prince a dorénavant le droit de faire appliquer la religion de son choix dans ses États ("cujus regio, ejus religio" : "la religion du prince est la religion des sujets"). Les habitants doivent accepter de se soumettre à la confession choisie par leur souverain sans quoi ils sont contraints de quitter l'état et ils perdent tous leurs biens. Cette paix est signée au terme du conflit religieux et politique opposant l'empereur Charles Quint, catholique, aux princes protestants d'Allemagne.
1558
21 septembre
Mort de Charles Quint
A la fois Empereur d'Allemagne, Prince des Pays-Bas et Roi d'Espagne, Charles V s'éteint à 58 ans à Yuste en Espagne. Depuis son abdication en faveur de son fils Philippe II, il vivait reclus dans le couvent de l'ordre de Saint-Jérôme en Estrémadure. Fils de Philippe le Beau et de Jeanne la Folle, il hérita de l'Espagne et de l'Amérique Latine par sa mère et des territoires du Saint Empire Romain Germanique par son père. Il régna de 1519 jusqu'à 1556 sur cet immense empire "où le soleil ne se couchait jamais" tout en menant des luttes incessantes pour imposer son hégémonie et assurer le triomphe de la catholicité.
1558
17 novembre
Elisabeth 1re accède au trône
Après la mort de sa demi-sœur Marie 1re Tudor, Elisabeth arrive sur le trône et fait rentrer l’Angleterre dans une nouvelle ère. Anglicane et prônant la tolérance religieuse au début de son règne, elle devient progressivement un monarque absolu et s’attire les foudres des pays catholiques, ce qui amène notamment l’épisode de « l’Invincible Armada ». Dernière des Tudor, son règne coïncidera avec une prospérité économique ainsi qu’une littérature et un théâtre resplendissant, dont la meilleure illustration reste Shakespeare.
1559
3 avril
Traité de Cateau-Cambrésis
Henri II de France et Philippe II d’Espagne signent le traité de Cateau-Cambrésis qui met fin aux guerres d’Italie. Après la défaite de Saint-Quentin, la France renonce à ses prétentions sur l’Italie. Si elle conserve les évêchés de Toul, Verdun et Metz et quelques places fortes en Italie, la France doit céder le duché de Savoie et ses conquêtes dans le Piémont. Par ailleurs, elle permet aux Génois de reprendre la Corse. La veille, la France avait signé un traité de paix plus favorable avec Elisabeth Ière d’Angleterre lui concédant Calais pour huit ans. Pour conserver définitivement la ville du Nord, elle devra verser 500 000 écus.
1566
6 septembre
Décès de Soliman le Magnifique à 72 ans
Sûleyman ou Soliman dit "le Magnifique" meurt à Szigetvár, à 72 ans pendant une campagne militaire en Hongrie. Il était monté sur le trône ottoman à 26 ans, déjà à la tête d'un vaste empire. Il a entrepris pourtant une grande politique de conquêtes. En 1521, le jeune sultan prend Belgrade, puis Rhodes. En 1529, il attaque l'Autriche et assiège Vienne, sans succès. Il se retourne alors contre la Perse. En 1562, la puissance navale ottomane devient très importante. Les corsaires, dont Khayr al-Din dit Barberousse, occupent Tunis, Djerba, Nice et Aden. C'est sous Soliman, protecteur des arts et des lettres, que l'empire ottoman a connu la période la plus riche de son histoire. A la fin de son règne, ses fils entrèrent en conflit pour prendre sa succession. Il en fit exécuter deux et désigna le troisième comme héritier.
Re: Grandes périodes historiques
1586
25 octobre
Marie Stuart condamnée à mort
Au terme de 18 ans de prison, la reine d'Ecosse est reconnue coupable de conspiration contre la reine d'Angleterre, Elizabeth Iere et condamnée à mort. La reine mettra plusieurs mois avant de signer son acte d'exécution qui aura finalement lieu le 8 février 1587. Epouse du roi de France François II, Marie Stuart est rentrée en Ecosse à la mort de son mari en 1560. Profondément catholique, elle ne peut accepter que le protestantisme devienne la religion d'état en Ecosse. Prétendante au trône d'Angleterre, elle complota un assassinat contre la reine avec son page, Anthony Babington.
1598
7 janvier
Boris Godounov tsar de Russie
Le régent Boris Fiodorovitch Godounov, beau-frère du tsar Fédor Ier, s'empare du pouvoir à la mort de ce dernier. Boris Godounov sera officiellement élu tsar de Russie à l'unanimité par les 500 délégués des états généraux, le 17 février.
1605
5 novembre
Conjuration des poudres en Angleterre
Le jour de la séance inaugurale du Parlement de Westminster à Londres, l'officier catholique Guy Fawkes est arrêté alors qu'il tentait de mettre le feu à l'assemblée avec 36 barils de poudre. Les catholiques reprochent au roi anglican, Jacques Ier Stuart, son intolérance à l'égard de leur religion. La conspiration sera déjouée avant que le roi et ses ministres n'entrent au parlement. Fawkes sera condamné à mort.
1606
12 avril
Le Royaume-Uni adopte "l'Union Jack"
Le roi Jacques Ier, fils de Marie Stuart, instaure "L'Union Jack" comme drapeau officiel du royaume d'Ecosse et d'Angleterre. Il est composé des croix de Saint-Georges, patron de l'Angleterre, et de Saint-André, patron de l'Ecosse. La croix de Saint-Patrick sera rajoutée lorsque l'Irlande rejoindra le royaume en 1800.
1611
26 janvier
Démission de Sully
Maximilien de Béthune, duc de Sully, ancien Premier ministre du roi Henri IV, démissionne de sa charge de surintendant des Finances. Protestant, il se sent menacé par le comité de régence présidé par la reine mère Marie de Médicis. De plus, il est en total désaccord avec sa politique pro-espagnole. A 52 ans, Sully qui était à la tête des finances de la France depuis 1598, conserve son titre de gouverneur du Poitou et reçoit une indemnité de 300 000 livres. Concini lui succèdera dès l'annonce de sa démission.
1613
21 février
Le premier des Romanov…
La cathédrale de l'Assomption au Kremlin rassemble le Zemski Sobor (les états généraux) pour l'élection du nouveau souverain de la Russie. Un jeune homme de 16 ans est désigné, Michel Romanov. Il est le petit-neveu de la tsarine Anastasie et le fils de Philarète qui a évincé l'usurpateur Boris Goudonov. Le 2 mai, Michel Romanov fera son entrée dans Moscou et sera couronné tsar sous le nom de Michel Ier. Sa dynastie règnera sur la Russie jusqu'à la révolution de 1917.
1615
23 février
Clôture des états généraux
Les derniers états généraux d’avant 1789 s’achèvent sur un constat d’échec. Après des années de guerre de Religion et l’assassinat d’Henri IV, la monarchie française est fortement affectée et en proie à la division. Cependant, un délégué du Poitou pour le Clergé se fait remarquer par la régente Marie de Médicis et Concini : l’évêque Armand du Plessis. Plus connu sous le nom de cardinal de Richelieu, c’est l’homme qui au cours des prochaines années redressera l’Etat pour le mettre sur la voie de l’absolutisme. Nommé par la régente au Conseil un an plus tard, il subira rapidement un échec auprès du roi en 1617 avant un retour en grâce en 1624.
1617
24 avril
Concini est assassiné
Concini s'attire la haine de Louis XIII qui le fait assassiner par son capitaine des gardes, le marquis de Vitry. Concino Concini, avec sa femme, Leonora Galigaï, exerce une grande influence sur la mère du roi, Marie de Médicis, qui le fait marquis d'Ancre et maréchal, sans avoir jamais combattu. Il finit par s'attirer l'hostilité des Grands. Après son assassinat, sa femme, accusée de sorcellerie, sera exécuté. Marie de Médicis sera exilée à Blois. C'est le début du règne effectif de Louis XIII.
1627
10 août
Richelieu entame le siège de La Rochelle
Parmi les facteurs de troubles à l’intérieur du royaume de France, les protestants tiennent une bonne place selon Louis XIII et Richelieu. Ces derniers décident donc de faire le siège de la ville afin d’infliger une défaite aux Huguenots et de détruire le pouvoir politique des protestants. Grâce à des moyens importants, avec notamment la construction d’une digue limitant le passage des navires vers la ville, et malgré la résistance des habitants, La Rochelle tombera, affamée, quinze mois plus tard.
1629
28 juin
Paix d'Alès
Suite à la capitulation de la ville protestante d’Alès face à l’armée du roi et de Richelieu, ce dernier signe le traité d’Alès qui met fin aux hostilités. Reconduisant l’Edit de Nantes, ce texte a toutefois pour objectif de réduire au minimum le pouvoir politique des protestants déjà affaiblis après le siège de La Rochelle. Ainsi, si la liberté de culte est conservée et l’égalité civique assurée, les places fortes et le pouvoir militaire des protestants sont anéantis.
1632
30 octobre
Montmorency est décapité
Le gouverneur du Languedoc, Henri de Montmorency est exécuté dans la cour d'honneur du conseil municipal de Toulouse, le Capitole. Il est accusé de désobéissance au roi Louis XIII et à Richelieu. Montmorency avait fomenté un complot contre le cardinal avec Gaston d'Orléans le frère de Louis XIII. Mais il fut fait prisonnier lors de la bataille de Castelnaudary, alors que le frère du roi s'enfuyait vers les Pays-Bas.
1636
22 juin
Le Japon se ferme
Un décret du shogun (général en chef) Tokugawa Iemitsu interdit aux Japonais de quitter l'île et de construire des bateaux. Le Japon se ferme aux influences étrangères. La classe des marchands et les villes se développeront. Aux XIXème siècle, les Occidentaux interviendront militairement pour obliger le Japon à s'ouvrir au commerce international.
1644
3 avril
Suicide du dernier empereur Ming en Chine
Incapable de contenir la révolte Mandchoue qui gronde en Chine depuis plus de 10 ans, le souverain Tchouang-lie-ti se pend dans la Cité Interdite à Pékin. Les eunuques de la ville impériale ouvrent immédiatement les portes de la Cité aux troupes rebelles Mandchoue qui prennent le pouvoir. La nouvelle dynastie, les Ts'ing, régnera près de 250 ans, jusqu'à la proclamation de la République chinoise en 1911.
1654
6 juin
Christine de Suède abdique
Après dix ans de règne personnel, Christine de Suède, 28 ans, abdique à Uppsala au profit de son cousin, Charles X Gustave. C'est la fin de la dynastie des Vasa (1523-1654). Elle quittera la Suède luthérienne pour se convertir au catholicisme à Bruxelles. Passionnée de philosophie et d'art, elle fera de nombreux voyages en Europe et finira par s'installer à Rome.
1660
8 mai
Charles II rentre à Londres
Après des années d’exil, Charles II est rappelé à Londres par le Parlement Convention, une assemblée royaliste qui a succédé au Parlement croupion. Fils de Charles Ier, il avait tenté de mettre fin à la guerre civile et d’asseoir son pouvoir légitime en Angleterre. Il n’était toutefois pas parvenu à vaincre l’armée d’Oliver Cromwell et avait été contraint de fuir son pays. Après avoir accepté la déclaration de Breda assurant la liberté religieuse et une amnistie générale, Charles II sera proclamé roi le 29 mai, relançant ainsi la dynastie des Stuarts, après un interrègne de plus de dix ans.
1661
17 août
Somptueuse réception à Vaux-le-Vicomte
Pour fêter l'achèvement du château qu'il s'est fait construire à Vaux-le-Vicomte (au sud-est de Paris), le surintendant des Finances Nicolas Fouquet, organise une grande réception pour le roi et la Cour. Le buffet est organisé par Vatel, Molière et Lully présentent une comédie-ballet dans les jardins (dessinés par Le Nôtre) et un grand feu d'artifice est donné au-dessus de l'édifice (de l'architecte Le Vau). Cet étalage de luxe suscitera la jalousie de Louis XIV qui fera arrêter Fouquet le 5 septembre.
1683
6 septembre
Mort de Colbert
Chargé en premier lieu de veiller à la gestion des finances de l'état sous Louis XIV, Colbert, qui meurt à 64 ans, avait exercé peu à peu son pouvoir dans tous les domaines. Travailleur infatigable, il réforma l'administration publique, favorisa l'industrie et le commerce, multiplia les manufactures de l'Etat. Il réorganisa la justice et la marine et fit notamment construire une flotte de guerre de 276 bâtiments, transforma Brest et Cherbourg en de grands ports. Il acheta Dunkerque aux Anglais. Son combat pour maîtriser les finances de l'Etat fut de plus en plus vain car les dépenses de guerre engagées par le roi étaient sans cesse plus importantes. Le crédit de Colbert baissa peu à peu au profit de celui de Louvois, le ministre de la Guerre.
1701
18 janvier
Naissance du royaume de Prusse
Après avoir reçu l’Empereur Léopold Ier, Frédéric III, alors prince-électeur de Prusse, se fait couronner à Königsberg et établit sa capitale à Berlin. C’est la naissance du Royaume de Prusse au sein du Saint Empire Romain Germanique. Lorsque l’Empire tombera sous les coups de Napoléon, c’est ce Royaume de Prusse qui croîtra pour atteindre son apogée à la fin du XIXème siècle et réaliser l’unité Allemande.
1702
29 octobre
Marlborough s'en va t'en guerre
Le général anglais John Marlborough s'empare de la ville de Liège qui appartenait aux espagnols. C'est le début de la guerre de succession en Espagne : l'Angleterre, l'Autriche et la Hollande soutiennent Charles d'Autriche, le prétendant au trône. Une chanson populaire française rendit le nom du général anglais légendaire.
1702
14 décembre
Vengeance des 47 rônin
Les 47 vassaux du daimyo Asano Naganori assaillent la résidence de Kira Yoshinaka, le maître de cérémonie du shogun, et le décapitent. Par ce geste, les rônin, "samouraïs sans maître", veulent venger la mort de leur maître, condamné à se suicider par seppuku pour avoir dégainé son sabre dans le palais, deux ans auparavant. En accomplissant leur vengeance, les 47 rônin ont respecté le code des samouraïs et sont élevés au rang de héros nationaux. Les autorités leur permettront de se suicider à leur tour selon la tradition. Terasaka Kichiemon sera le seul rônin à rester en vie pour accomplir les offrandes rituelles aux esprits des condamnés. Les 47 rônin seront enterrés au temple de Sengakuji. Leur histoire nourrira pendant plusieurs siècles la culture et les arts du Japon.
25 octobre
Marie Stuart condamnée à mort
Au terme de 18 ans de prison, la reine d'Ecosse est reconnue coupable de conspiration contre la reine d'Angleterre, Elizabeth Iere et condamnée à mort. La reine mettra plusieurs mois avant de signer son acte d'exécution qui aura finalement lieu le 8 février 1587. Epouse du roi de France François II, Marie Stuart est rentrée en Ecosse à la mort de son mari en 1560. Profondément catholique, elle ne peut accepter que le protestantisme devienne la religion d'état en Ecosse. Prétendante au trône d'Angleterre, elle complota un assassinat contre la reine avec son page, Anthony Babington.
1598
7 janvier
Boris Godounov tsar de Russie
Le régent Boris Fiodorovitch Godounov, beau-frère du tsar Fédor Ier, s'empare du pouvoir à la mort de ce dernier. Boris Godounov sera officiellement élu tsar de Russie à l'unanimité par les 500 délégués des états généraux, le 17 février.
1605
5 novembre
Conjuration des poudres en Angleterre
Le jour de la séance inaugurale du Parlement de Westminster à Londres, l'officier catholique Guy Fawkes est arrêté alors qu'il tentait de mettre le feu à l'assemblée avec 36 barils de poudre. Les catholiques reprochent au roi anglican, Jacques Ier Stuart, son intolérance à l'égard de leur religion. La conspiration sera déjouée avant que le roi et ses ministres n'entrent au parlement. Fawkes sera condamné à mort.
1606
12 avril
Le Royaume-Uni adopte "l'Union Jack"
Le roi Jacques Ier, fils de Marie Stuart, instaure "L'Union Jack" comme drapeau officiel du royaume d'Ecosse et d'Angleterre. Il est composé des croix de Saint-Georges, patron de l'Angleterre, et de Saint-André, patron de l'Ecosse. La croix de Saint-Patrick sera rajoutée lorsque l'Irlande rejoindra le royaume en 1800.
1611
26 janvier
Démission de Sully
Maximilien de Béthune, duc de Sully, ancien Premier ministre du roi Henri IV, démissionne de sa charge de surintendant des Finances. Protestant, il se sent menacé par le comité de régence présidé par la reine mère Marie de Médicis. De plus, il est en total désaccord avec sa politique pro-espagnole. A 52 ans, Sully qui était à la tête des finances de la France depuis 1598, conserve son titre de gouverneur du Poitou et reçoit une indemnité de 300 000 livres. Concini lui succèdera dès l'annonce de sa démission.
1613
21 février
Le premier des Romanov…
La cathédrale de l'Assomption au Kremlin rassemble le Zemski Sobor (les états généraux) pour l'élection du nouveau souverain de la Russie. Un jeune homme de 16 ans est désigné, Michel Romanov. Il est le petit-neveu de la tsarine Anastasie et le fils de Philarète qui a évincé l'usurpateur Boris Goudonov. Le 2 mai, Michel Romanov fera son entrée dans Moscou et sera couronné tsar sous le nom de Michel Ier. Sa dynastie règnera sur la Russie jusqu'à la révolution de 1917.
1615
23 février
Clôture des états généraux
Les derniers états généraux d’avant 1789 s’achèvent sur un constat d’échec. Après des années de guerre de Religion et l’assassinat d’Henri IV, la monarchie française est fortement affectée et en proie à la division. Cependant, un délégué du Poitou pour le Clergé se fait remarquer par la régente Marie de Médicis et Concini : l’évêque Armand du Plessis. Plus connu sous le nom de cardinal de Richelieu, c’est l’homme qui au cours des prochaines années redressera l’Etat pour le mettre sur la voie de l’absolutisme. Nommé par la régente au Conseil un an plus tard, il subira rapidement un échec auprès du roi en 1617 avant un retour en grâce en 1624.
1617
24 avril
Concini est assassiné
Concini s'attire la haine de Louis XIII qui le fait assassiner par son capitaine des gardes, le marquis de Vitry. Concino Concini, avec sa femme, Leonora Galigaï, exerce une grande influence sur la mère du roi, Marie de Médicis, qui le fait marquis d'Ancre et maréchal, sans avoir jamais combattu. Il finit par s'attirer l'hostilité des Grands. Après son assassinat, sa femme, accusée de sorcellerie, sera exécuté. Marie de Médicis sera exilée à Blois. C'est le début du règne effectif de Louis XIII.
1627
10 août
Richelieu entame le siège de La Rochelle
Parmi les facteurs de troubles à l’intérieur du royaume de France, les protestants tiennent une bonne place selon Louis XIII et Richelieu. Ces derniers décident donc de faire le siège de la ville afin d’infliger une défaite aux Huguenots et de détruire le pouvoir politique des protestants. Grâce à des moyens importants, avec notamment la construction d’une digue limitant le passage des navires vers la ville, et malgré la résistance des habitants, La Rochelle tombera, affamée, quinze mois plus tard.
1629
28 juin
Paix d'Alès
Suite à la capitulation de la ville protestante d’Alès face à l’armée du roi et de Richelieu, ce dernier signe le traité d’Alès qui met fin aux hostilités. Reconduisant l’Edit de Nantes, ce texte a toutefois pour objectif de réduire au minimum le pouvoir politique des protestants déjà affaiblis après le siège de La Rochelle. Ainsi, si la liberté de culte est conservée et l’égalité civique assurée, les places fortes et le pouvoir militaire des protestants sont anéantis.
1632
30 octobre
Montmorency est décapité
Le gouverneur du Languedoc, Henri de Montmorency est exécuté dans la cour d'honneur du conseil municipal de Toulouse, le Capitole. Il est accusé de désobéissance au roi Louis XIII et à Richelieu. Montmorency avait fomenté un complot contre le cardinal avec Gaston d'Orléans le frère de Louis XIII. Mais il fut fait prisonnier lors de la bataille de Castelnaudary, alors que le frère du roi s'enfuyait vers les Pays-Bas.
1636
22 juin
Le Japon se ferme
Un décret du shogun (général en chef) Tokugawa Iemitsu interdit aux Japonais de quitter l'île et de construire des bateaux. Le Japon se ferme aux influences étrangères. La classe des marchands et les villes se développeront. Aux XIXème siècle, les Occidentaux interviendront militairement pour obliger le Japon à s'ouvrir au commerce international.
1644
3 avril
Suicide du dernier empereur Ming en Chine
Incapable de contenir la révolte Mandchoue qui gronde en Chine depuis plus de 10 ans, le souverain Tchouang-lie-ti se pend dans la Cité Interdite à Pékin. Les eunuques de la ville impériale ouvrent immédiatement les portes de la Cité aux troupes rebelles Mandchoue qui prennent le pouvoir. La nouvelle dynastie, les Ts'ing, régnera près de 250 ans, jusqu'à la proclamation de la République chinoise en 1911.
1654
6 juin
Christine de Suède abdique
Après dix ans de règne personnel, Christine de Suède, 28 ans, abdique à Uppsala au profit de son cousin, Charles X Gustave. C'est la fin de la dynastie des Vasa (1523-1654). Elle quittera la Suède luthérienne pour se convertir au catholicisme à Bruxelles. Passionnée de philosophie et d'art, elle fera de nombreux voyages en Europe et finira par s'installer à Rome.
1660
8 mai
Charles II rentre à Londres
Après des années d’exil, Charles II est rappelé à Londres par le Parlement Convention, une assemblée royaliste qui a succédé au Parlement croupion. Fils de Charles Ier, il avait tenté de mettre fin à la guerre civile et d’asseoir son pouvoir légitime en Angleterre. Il n’était toutefois pas parvenu à vaincre l’armée d’Oliver Cromwell et avait été contraint de fuir son pays. Après avoir accepté la déclaration de Breda assurant la liberté religieuse et une amnistie générale, Charles II sera proclamé roi le 29 mai, relançant ainsi la dynastie des Stuarts, après un interrègne de plus de dix ans.
1661
17 août
Somptueuse réception à Vaux-le-Vicomte
Pour fêter l'achèvement du château qu'il s'est fait construire à Vaux-le-Vicomte (au sud-est de Paris), le surintendant des Finances Nicolas Fouquet, organise une grande réception pour le roi et la Cour. Le buffet est organisé par Vatel, Molière et Lully présentent une comédie-ballet dans les jardins (dessinés par Le Nôtre) et un grand feu d'artifice est donné au-dessus de l'édifice (de l'architecte Le Vau). Cet étalage de luxe suscitera la jalousie de Louis XIV qui fera arrêter Fouquet le 5 septembre.
1683
6 septembre
Mort de Colbert
Chargé en premier lieu de veiller à la gestion des finances de l'état sous Louis XIV, Colbert, qui meurt à 64 ans, avait exercé peu à peu son pouvoir dans tous les domaines. Travailleur infatigable, il réforma l'administration publique, favorisa l'industrie et le commerce, multiplia les manufactures de l'Etat. Il réorganisa la justice et la marine et fit notamment construire une flotte de guerre de 276 bâtiments, transforma Brest et Cherbourg en de grands ports. Il acheta Dunkerque aux Anglais. Son combat pour maîtriser les finances de l'Etat fut de plus en plus vain car les dépenses de guerre engagées par le roi étaient sans cesse plus importantes. Le crédit de Colbert baissa peu à peu au profit de celui de Louvois, le ministre de la Guerre.
1701
18 janvier
Naissance du royaume de Prusse
Après avoir reçu l’Empereur Léopold Ier, Frédéric III, alors prince-électeur de Prusse, se fait couronner à Königsberg et établit sa capitale à Berlin. C’est la naissance du Royaume de Prusse au sein du Saint Empire Romain Germanique. Lorsque l’Empire tombera sous les coups de Napoléon, c’est ce Royaume de Prusse qui croîtra pour atteindre son apogée à la fin du XIXème siècle et réaliser l’unité Allemande.
1702
29 octobre
Marlborough s'en va t'en guerre
Le général anglais John Marlborough s'empare de la ville de Liège qui appartenait aux espagnols. C'est le début de la guerre de succession en Espagne : l'Angleterre, l'Autriche et la Hollande soutiennent Charles d'Autriche, le prétendant au trône. Une chanson populaire française rendit le nom du général anglais légendaire.
1702
14 décembre
Vengeance des 47 rônin
Les 47 vassaux du daimyo Asano Naganori assaillent la résidence de Kira Yoshinaka, le maître de cérémonie du shogun, et le décapitent. Par ce geste, les rônin, "samouraïs sans maître", veulent venger la mort de leur maître, condamné à se suicider par seppuku pour avoir dégainé son sabre dans le palais, deux ans auparavant. En accomplissant leur vengeance, les 47 rônin ont respecté le code des samouraïs et sont élevés au rang de héros nationaux. Les autorités leur permettront de se suicider à leur tour selon la tradition. Terasaka Kichiemon sera le seul rônin à rester en vie pour accomplir les offrandes rituelles aux esprits des condamnés. Les 47 rônin seront enterrés au temple de Sengakuji. Leur histoire nourrira pendant plusieurs siècles la culture et les arts du Japon.
Re: Grandes périodes historiques
1750
28 juillet
Décès de Bach
Le prolifique et génial compositeur Jean-Sébastien Bach s’éteint à Leipzig et laisse derrière lui un ensemble d’œuvres majeures pour la musique occidentale. De la musique sacrée, avec la "Passion selon Saint-Matthieu", aux pièces instrumentales comme "Le clavier Bien Tempéré", Bach a manifesté une parfaite maîtrise dans toutes les configurations et fut un des maîtres du baroque.
1788
8 août
Louis XVI convoque les états généraux
L'impossibilité de la monarchie à faire face à la crise financière, amène Louis XVI à convoquer les états généraux. Ceux-ci n'avaient pas été réunis depuis 1614. Sous la pression de l'opinion publique, le roi accepte le doublement des représentants du tiers état. Les 1 150 députés des trois ordres se réuniront à Versailles en mai 1789 et, bien qu'ils n'aient pas les mêmes objectifs, ils parviendront à former la première Assemblée nationale.
1789
5 mai
Ouverture des états généraux
Alors que les caisses du royaume sont vides, Louis XVI se résout à convoquer les états généraux à Versailles. Selon le contrôleur général des Finances, Loménie de Brienne, seule une assemblée des délégués de tout le pays peut imposer des réformes (modifier l'assiette de l'impôt) aux privilégiés et au Parlement. A la différence des précédents états généraux de 1614, le nombre de représentants du tiers état est doublé. Les députés formeront une "Assemblée nationale" et commenceront à remettre en cause les institutions monarchiques.
1789
17 juin
Les débuts de l'Assemblée constituante
L’assemblée naît pendant la Révolution, le 17 juin 1789. Cette institution, créée par le tiers état, récuse le vote par ordre et réclame « le vote par tête », un vote représentatif du peuple français. Louis XVI, sous la pression du peuple contraint la noblesse à se joindre à l’assemblée.
1789
17 juin
La première Assemblée Nationale
Le Tiers état décide par 490 voix contre 90 de constituer une Assemblée nationale. Elle menace de suspendre la collecte des impôts au cas où on l'empêcherait de mener à bien sa mission de représentation et dénie au roi le droit de veto sur ses décisions. Le 19 juin, le clergé rejoindra cette Assemblée. Le 9 juillet, l'Assemblée sera déclarée "constituante".
1789
23 juin
"Nous ne sortirons que par la force des baïonnettes"
Au cours d'une séance des Etats généraux ouverte le 4 mai 1789, le marquis de Dreux-Brézé, grand maître des cérémonies du roi, veut faire sortir le tiers-état de la salle. Le comte de Mirabeau, député du tiers état d'Aix-en-Provence, lui rétorque : "Allez dire au roi que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes". Mirabeau s'impose dès lors comme l'un des principaux orateurs du tiers état, puis de l'Assemblée nationale.
1789
27 juin
Louis XVI plie devant les tiers état
Louis XVI invite les deux ordres privilégiés, le clergé et la noblesse, à se joindre à l'Assemblée nationale. Quatre jours plus tôt, il avait demandé aux trois ordres de délibérer séparément et il avait cassé toutes les décisions fiscales du tiers-état. Celui-ci avait alors été rejoint par la majorité des députés du clergé et une cinquantaine de députés de la noblesse menés par le duc d'Orléans. Louis XVI, n'osant recourir à la force, se soumet en enjoignant les députés récalcitrants de se joindre à la nouvelle Assemblée.
1789
9 juillet
Proclamation de l'Assemblée Constituante
L'Assemblée nationale née des états généraux convoqués à Versailles le 5 mai par Louis XVI, se déclare constituante. Les députés veulent modifier l'organisation politique et sociale du royaume et entament la rédaction de la Constitution. L'Assemblée constituante siégera jusqu'au 30 septembre 1791 pour laisser la place à l'Assemblée législative.
1789
11 juillet
Louis XVI renvoie Necker
Le baron de Necker, directeur général des finances, est limogé par le roi de France qui le juge trop libéral. Il est aussitôt remplacé par Breteuil. La décision royale provoque une insurrection dans la capitale car Necker est fortement apprécié des Français. L'agitation parisienne conduira à la prise de la Bastille le 14 juillet et au rappel de Necker.
1789
14 juillet
Prise de la Bastille
Les Parisiens excédés par les restrictions et l'immobilisme du roi Louis XVI, se révoltent. A la recherche d'armes ils envahissent d'abord l'Hôtel des Invalides puis se ruent vers la prison de la Bastille. Le gouverneur de Launay qui détient les clés de la forteresse est sommé de les remettre aux insurgés. Mais certains révolutionnaires réussissent à pénétrer dans l'enceinte et De Launay ordonne d'ouvrir le feu. Plus de 80 Parisiens sont tués. En fin d'après-midi le gouverneur capitule, il est tué une heure plus tard. La prise de la Bastille marque le point de départ du mouvement révolutionnaire français. Le symbole de l'arbitraire royal est tombé, l'Ancien régime touche à sa fin.
1789
4 août
Abolition des privilèges et des droits féodaux
L'Assemblée nationale constituante proclame la fin du régime féodal et de ses privilèges. La prise de la Bastille et les menaces de réaction nobiliaire avaient provoqué des révoltes dans les campagnes. Les paysans s'en étaient pris aux maisons seigneuriales, tout en proclamant leur fidélité au roi. Les députés, inquiets par ses soulèvements, décident d'abolir les restes de féodalités : corvée, dîme, juridiction seigneuriale, etc. L'Assemblée se prépare alors à rédiger une grande Déclaration des droits.
1789
26 août
Déclaration des droits de l'homme et du citoyen
Après six jours de discussion, le texte définitif de "La Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen" est voté par Assemblée nationale constituante. L'article 1 proclame : "les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit". Puis le texte définit les droits naturels et imprescriptibles de l'homme : liberté, propriété, sûreté, résistance à l'oppression. Avec cette Déclaration, la liberté n'a d'autre limite que celle des intérêts d'autrui.
1789
5 octobre
Les Parisiennes réclament du pain
Quelques milliers de femmes se rendent au château de Versailles en fin d'après-midi. Lassées de la disette et du coût de la vie trop élevé, elles exigent des changements de la part du roi Louis XVI. Dans la nuit du 5 au 6 octobre, il accepte les décrets qu'il avait refusés jusqu'alors. Les parisiens veulent ramener la famille royale à Paris et ils envahissent le château. Le roi et la reine contraints d'obtempérer, s'installeront dans le Palais des Tuileries où ils deviendront prisonniers des Français.
1789
1 novembre
Talleyrand propose la confiscation des biens du Clergé
Elu comme député du clergé aux Etats généraux et nommé membre du comité de constitution de l'Assemblée Nationale, Talleyrand participe à la rédaction de la Constitution. Le 4 novembre, il suggère la confiscation des biens du clergé pour améliorer l’état des finances de la nation. Il joue un rôle important dans sa mise en place. Il prête serment à la Constitution Civile du Clergé puis démissionne de son poste d'évêque en 1791.
1789
30 novembre
La Corse devient française
A l'Assemblé Constituante, le député corse Antoine-Christophe Salicetti déclare: " La Corse fait partie intégrante de l'empire français". L'île qui était jusqu'alors une province autonome, est rattachée à la France. En 1790, la Corse deviendra un département.
1790
15 janvier
Création de 80 départements carrés
Un décret de l'Assemblée Constituante fixe à 83 le nombre de départements. Cette nouvelle division du royaume vient remplacer les 34 généralités ou provinces en vigueur sous l'Ancien Régime. La taille des départements est définie de telle façon que chaque citoyen peut se rendre à son chef-lieu en une journée de cheval au maximum. Les députés projetaient en premier lieu d'établir des circonscriptions géométriques à l'image des Etats américains, mais l'idée sera abandonnée et les limites des départements seront fixées selon celles des anciennes provinces.
1790
26 février
Création de 83 départements français
L'Assemblée Constituante vote un décret récapitulant les noms et les limites des départements. Il est décidé que la France sera divisée en 83 départements et que le chef-lieu de chacun d'entre eux se situera en leur milieu afin qu'il soit accessible à tous les habitants.
1790
24 octobre
La France adopte le drapeau tricolore
L'assemblée constituante décrète officiellement le drapeau tricolore, drapeau français, en substitution au drapeau blanc. Le drapeau tricolore apparaît dans la toute jeune république française. Il est largement inspiré par la cocarde que les révolutionnaires arborent depuis 1789. Il reprend le bleu et le rouge, couleurs de la ville de Paris, et le blanc, couleur royale.
1790
27 novembre
Le clergé français doit fidélité à la nation et au roi
L’Assemblée Constituante vote l’adoption d’un décret réformant le statut du clergé. Chacun de ses membres devra dorénavant porter serment de fidélité à la nation, à la loi et au roi. Un refus de leur part engendrera leur révocation. L’Assemblée avait déjà décidé de l’élection des évêques et des curés par tous. Le pape condamnera ces lois tandis qu’environ 45% des ecclésiastiques refuseront de s’y plier.
1791
21 juin
Louis XVI arrêté à Varennes
Louis XVI déguisé en valet de chambre, Marie-Antoinette, leurs deux enfants et la gouvernante sont arrêtés dans la bourgade de Varennes-en-Argonne. Ils avaient fui le palais des Tuileries la veille afin de rejoindre l'armée du marquis de Bouillé à Metz. Mais le cortège royal est reconnu à Sainte-Menehould par le maître de poste Drouet qui donne l'alerte. La famille est ramenée à Paris. Le peuple se sentira trahi par la fuite du roi. L'Assemblée suspendra le roi provisoirement. Pour freiner la montée des Républicains, elle tentera de faire passer la fuite royale pour un enlèvement organisé par les contre-révolutionnaires. Mais les événements mèneront à la fusillade du Champ-de-Mars, faisant une cinquantaine de tués parmi la population.
28 juillet
Décès de Bach
Le prolifique et génial compositeur Jean-Sébastien Bach s’éteint à Leipzig et laisse derrière lui un ensemble d’œuvres majeures pour la musique occidentale. De la musique sacrée, avec la "Passion selon Saint-Matthieu", aux pièces instrumentales comme "Le clavier Bien Tempéré", Bach a manifesté une parfaite maîtrise dans toutes les configurations et fut un des maîtres du baroque.
1788
8 août
Louis XVI convoque les états généraux
L'impossibilité de la monarchie à faire face à la crise financière, amène Louis XVI à convoquer les états généraux. Ceux-ci n'avaient pas été réunis depuis 1614. Sous la pression de l'opinion publique, le roi accepte le doublement des représentants du tiers état. Les 1 150 députés des trois ordres se réuniront à Versailles en mai 1789 et, bien qu'ils n'aient pas les mêmes objectifs, ils parviendront à former la première Assemblée nationale.
1789
5 mai
Ouverture des états généraux
Alors que les caisses du royaume sont vides, Louis XVI se résout à convoquer les états généraux à Versailles. Selon le contrôleur général des Finances, Loménie de Brienne, seule une assemblée des délégués de tout le pays peut imposer des réformes (modifier l'assiette de l'impôt) aux privilégiés et au Parlement. A la différence des précédents états généraux de 1614, le nombre de représentants du tiers état est doublé. Les députés formeront une "Assemblée nationale" et commenceront à remettre en cause les institutions monarchiques.
1789
17 juin
Les débuts de l'Assemblée constituante
L’assemblée naît pendant la Révolution, le 17 juin 1789. Cette institution, créée par le tiers état, récuse le vote par ordre et réclame « le vote par tête », un vote représentatif du peuple français. Louis XVI, sous la pression du peuple contraint la noblesse à se joindre à l’assemblée.
1789
17 juin
La première Assemblée Nationale
Le Tiers état décide par 490 voix contre 90 de constituer une Assemblée nationale. Elle menace de suspendre la collecte des impôts au cas où on l'empêcherait de mener à bien sa mission de représentation et dénie au roi le droit de veto sur ses décisions. Le 19 juin, le clergé rejoindra cette Assemblée. Le 9 juillet, l'Assemblée sera déclarée "constituante".
1789
23 juin
"Nous ne sortirons que par la force des baïonnettes"
Au cours d'une séance des Etats généraux ouverte le 4 mai 1789, le marquis de Dreux-Brézé, grand maître des cérémonies du roi, veut faire sortir le tiers-état de la salle. Le comte de Mirabeau, député du tiers état d'Aix-en-Provence, lui rétorque : "Allez dire au roi que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes". Mirabeau s'impose dès lors comme l'un des principaux orateurs du tiers état, puis de l'Assemblée nationale.
1789
27 juin
Louis XVI plie devant les tiers état
Louis XVI invite les deux ordres privilégiés, le clergé et la noblesse, à se joindre à l'Assemblée nationale. Quatre jours plus tôt, il avait demandé aux trois ordres de délibérer séparément et il avait cassé toutes les décisions fiscales du tiers-état. Celui-ci avait alors été rejoint par la majorité des députés du clergé et une cinquantaine de députés de la noblesse menés par le duc d'Orléans. Louis XVI, n'osant recourir à la force, se soumet en enjoignant les députés récalcitrants de se joindre à la nouvelle Assemblée.
1789
9 juillet
Proclamation de l'Assemblée Constituante
L'Assemblée nationale née des états généraux convoqués à Versailles le 5 mai par Louis XVI, se déclare constituante. Les députés veulent modifier l'organisation politique et sociale du royaume et entament la rédaction de la Constitution. L'Assemblée constituante siégera jusqu'au 30 septembre 1791 pour laisser la place à l'Assemblée législative.
1789
11 juillet
Louis XVI renvoie Necker
Le baron de Necker, directeur général des finances, est limogé par le roi de France qui le juge trop libéral. Il est aussitôt remplacé par Breteuil. La décision royale provoque une insurrection dans la capitale car Necker est fortement apprécié des Français. L'agitation parisienne conduira à la prise de la Bastille le 14 juillet et au rappel de Necker.
1789
14 juillet
Prise de la Bastille
Les Parisiens excédés par les restrictions et l'immobilisme du roi Louis XVI, se révoltent. A la recherche d'armes ils envahissent d'abord l'Hôtel des Invalides puis se ruent vers la prison de la Bastille. Le gouverneur de Launay qui détient les clés de la forteresse est sommé de les remettre aux insurgés. Mais certains révolutionnaires réussissent à pénétrer dans l'enceinte et De Launay ordonne d'ouvrir le feu. Plus de 80 Parisiens sont tués. En fin d'après-midi le gouverneur capitule, il est tué une heure plus tard. La prise de la Bastille marque le point de départ du mouvement révolutionnaire français. Le symbole de l'arbitraire royal est tombé, l'Ancien régime touche à sa fin.
1789
4 août
Abolition des privilèges et des droits féodaux
L'Assemblée nationale constituante proclame la fin du régime féodal et de ses privilèges. La prise de la Bastille et les menaces de réaction nobiliaire avaient provoqué des révoltes dans les campagnes. Les paysans s'en étaient pris aux maisons seigneuriales, tout en proclamant leur fidélité au roi. Les députés, inquiets par ses soulèvements, décident d'abolir les restes de féodalités : corvée, dîme, juridiction seigneuriale, etc. L'Assemblée se prépare alors à rédiger une grande Déclaration des droits.
1789
26 août
Déclaration des droits de l'homme et du citoyen
Après six jours de discussion, le texte définitif de "La Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen" est voté par Assemblée nationale constituante. L'article 1 proclame : "les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit". Puis le texte définit les droits naturels et imprescriptibles de l'homme : liberté, propriété, sûreté, résistance à l'oppression. Avec cette Déclaration, la liberté n'a d'autre limite que celle des intérêts d'autrui.
1789
5 octobre
Les Parisiennes réclament du pain
Quelques milliers de femmes se rendent au château de Versailles en fin d'après-midi. Lassées de la disette et du coût de la vie trop élevé, elles exigent des changements de la part du roi Louis XVI. Dans la nuit du 5 au 6 octobre, il accepte les décrets qu'il avait refusés jusqu'alors. Les parisiens veulent ramener la famille royale à Paris et ils envahissent le château. Le roi et la reine contraints d'obtempérer, s'installeront dans le Palais des Tuileries où ils deviendront prisonniers des Français.
1789
1 novembre
Talleyrand propose la confiscation des biens du Clergé
Elu comme député du clergé aux Etats généraux et nommé membre du comité de constitution de l'Assemblée Nationale, Talleyrand participe à la rédaction de la Constitution. Le 4 novembre, il suggère la confiscation des biens du clergé pour améliorer l’état des finances de la nation. Il joue un rôle important dans sa mise en place. Il prête serment à la Constitution Civile du Clergé puis démissionne de son poste d'évêque en 1791.
1789
30 novembre
La Corse devient française
A l'Assemblé Constituante, le député corse Antoine-Christophe Salicetti déclare: " La Corse fait partie intégrante de l'empire français". L'île qui était jusqu'alors une province autonome, est rattachée à la France. En 1790, la Corse deviendra un département.
1790
15 janvier
Création de 80 départements carrés
Un décret de l'Assemblée Constituante fixe à 83 le nombre de départements. Cette nouvelle division du royaume vient remplacer les 34 généralités ou provinces en vigueur sous l'Ancien Régime. La taille des départements est définie de telle façon que chaque citoyen peut se rendre à son chef-lieu en une journée de cheval au maximum. Les députés projetaient en premier lieu d'établir des circonscriptions géométriques à l'image des Etats américains, mais l'idée sera abandonnée et les limites des départements seront fixées selon celles des anciennes provinces.
1790
26 février
Création de 83 départements français
L'Assemblée Constituante vote un décret récapitulant les noms et les limites des départements. Il est décidé que la France sera divisée en 83 départements et que le chef-lieu de chacun d'entre eux se situera en leur milieu afin qu'il soit accessible à tous les habitants.
1790
24 octobre
La France adopte le drapeau tricolore
L'assemblée constituante décrète officiellement le drapeau tricolore, drapeau français, en substitution au drapeau blanc. Le drapeau tricolore apparaît dans la toute jeune république française. Il est largement inspiré par la cocarde que les révolutionnaires arborent depuis 1789. Il reprend le bleu et le rouge, couleurs de la ville de Paris, et le blanc, couleur royale.
1790
27 novembre
Le clergé français doit fidélité à la nation et au roi
L’Assemblée Constituante vote l’adoption d’un décret réformant le statut du clergé. Chacun de ses membres devra dorénavant porter serment de fidélité à la nation, à la loi et au roi. Un refus de leur part engendrera leur révocation. L’Assemblée avait déjà décidé de l’élection des évêques et des curés par tous. Le pape condamnera ces lois tandis qu’environ 45% des ecclésiastiques refuseront de s’y plier.
1791
21 juin
Louis XVI arrêté à Varennes
Louis XVI déguisé en valet de chambre, Marie-Antoinette, leurs deux enfants et la gouvernante sont arrêtés dans la bourgade de Varennes-en-Argonne. Ils avaient fui le palais des Tuileries la veille afin de rejoindre l'armée du marquis de Bouillé à Metz. Mais le cortège royal est reconnu à Sainte-Menehould par le maître de poste Drouet qui donne l'alerte. La famille est ramenée à Paris. Le peuple se sentira trahi par la fuite du roi. L'Assemblée suspendra le roi provisoirement. Pour freiner la montée des Républicains, elle tentera de faire passer la fuite royale pour un enlèvement organisé par les contre-révolutionnaires. Mais les événements mèneront à la fusillade du Champ-de-Mars, faisant une cinquantaine de tués parmi la population.
Re: Grandes périodes historiques
1791
17 juillet
Fusillade du Champ-de-Mars
Suite à la l’évasion ratée de la famille royale, les démocrates et les républicains veulent la déchéance du souverain. Mais l’Assemblée constituante en décide autrement et le roi, qui avait été relevé de ses fonctions, retrouve ses droits mi-juillet. Les démocrates et les républicains se rassemblent alors au Champ-de-Mars, afin de faire signer une nouvelle pétition pour priver le roi de ses pouvoirs. Aussitôt, l’Assemblée réagit et, sous le commandement de La Fayette, la Garde nationale ouvre le feu. Environ cinquante personnes, de tout sexes et de tout âges sont tuées.
1791
14 septembre
Louis XVI, roi des français
A la suite de la fuite de Varennes, Louis XVI est suspendu de ses fonctions un mois. Le 14 septembre 1791, il juge fidélité à la nation devant l’Assemblée Constituante. Désormais, il devient le « Roi des Français ».
1791
16 septembre
Annexion d'Avignon
L'Assemblée constituante vote la réunion à la France d'Avignon et du Comtat venaissin. La "ville des Papes", industrielle et marchande, avait choisi dès les premiers évènements de la révolution française de s'opposer à la papauté, contrairement aux autres cités du Comtat, plus rurales et plus conservatrices. Le décret du 14 septembre met un terme au débat.
1792
20 avril
Louis XVI déclare la guerre à l'Autriche
Le roi et l'Assemblée législative déclarent la guerre à l'empereur François II d'Autriche. Celui-ci et son allié, le roi de Prusse, prennent aussitôt l'offensive. Au début, à la joie des contre-révolutionnaires, les armées françaises reculent. Mais, un élan patriotique imprévu se manifeste, scellant l'alliance du peuple en armes et de la Révolution et provoquant la chute de la royauté. Louis XVI sera condamné pour trahison politique et exécuté le 21 janvier 1793.
1792
25 avril
Le chant de Rouget de Lisle
Dans le salon du baron de Dietrich, maire de la ville de Strasbourg, le jeune officier Joseph Rouget de Lisle présente son chant patriotique. D'abord baptisé "Chant de guerre pour l'Armée du Rhin", il est repris par les fédérés marseillais à leur entrée dans Paris en juillet 1792 et renommé "Marseillaise" par les Parisiens. Il sera décrété chant national en 1795 par la Convention et deviendra hymne national en 1879 lors de la IIIème République.
1792
25 avril
Première utilisation de la guillotine
La guillotine est inaugurée lors de l'exécution à Paris de Nicolas-Jacques Pelletier, un voleur de grand chemin. En 1789, le docteur Joseph Guillotin présente sa machine à décapiter à l'Assemblée constituante. En 1791, un décret fixe que "tout condamné à mort aura la tête tranchée". Pendant la Terreur, de septembre 1793 à juillet 1794, près de 50 guillotines seront installées en France et quelques 20 000 personnes seront exécutées. La guillotine fonctionnera pour la dernière fois en 1977 et la peine de mort sera abolie en 1981.
1792
20 juin
Les sans-culottes aux Tuileries
A l'initiative de Santerre, un brasseur du faubourg Saint-Antoine, les Parisiens marchent sur le palais des Tuileries le jour de l'anniversaire du serment du Jeu de paume. Ils veulent que le roi retire son veto aux décrets pour la déportation des prêtres réfractaires et la création d'un camp de gardes nationaux. Le roi coiffe le bonnet rouge et boit à la santé de la Nation mais ne cède pas. Les Parisiens reviendront un mois plus tard avec plusieurs bataillons de fédérés et prendront d'assaut le palais des Tuileries.
1792
30 juillet
Les Marseillais entrent à Paris en chantant
Les volontaires Marseillais de l'armée révolutionnaire entrent à Paris en chantant le "Chant de guerre pour l'armée du Rhin". La chanson, vite rebaptisée "Marseillaise", a été composée par l'officier Claude Joseph Rouget de Lisle quelques mois plus tôt. Son succès sera tel, qu'elle sera agréée par le ministère de la guerre et deviendra "chant national" en 1795. Elle sera proclamée hymne national de la République française en 1879.
1792
10 août
Abolition de la monarchie française
Les insurgés parisiens donnent l'assaut au palais des Tuileries. Le roi est accusé de trahison et rendu responsable de la désorganisation de l'armée. Dans un manifeste publié en France le 1er août, le duc de Brunswick, chef de l'armée prussienne, menace de détruire Paris s'il est attenté à la vie de la famille royale. Furieux et convaincus de la trahison du roi, les sans-culottes marchent alors sur les Tuileries, massacrent les gardes suisses, pillent le palais, contraignant le roi à se réfugier auprès de l'Assemblée. La monarchie tombe et la famille royale est conduite à la prison du Temple.
1792
20 septembre
Bataille de Valmy
L'armée française emmenée par les généraux Dumouriez et Kellermann l'emporte face aux Prussiens du duc de Brunswick. Cette victoire surprise donne un coup d'arrêt à l'invasion de la France révolutionnaire par les puissances monarchistes. Depuis l'emprisonnement de Louis XVI, en août 1792, les Prussiens avaient envahi l'Est de la France sans difficultés. Valmy est la première victoire militaire de la république. Goethe qui assista à la canonnade en dit alors : "D'aujourd'hui et de ce lieu date une ère nouvelle dans l'histoire du monde.
1792
22 septembre
Abolition de la Monarchie
Dès sa première séance, la Convention, qui exerce le pouvoir législatif, abolit la royauté après les interventions de Collot d'Herbois et de l'abbé Grégoire qui déclare : "Les rois sont dans l'ordre moral ce que les monstres sont dans l'ordre physique. Les cours sont l'atelier du crime, le foyer de la corruption et la tanière des tyrans. L'histoire des rois est le martyrologe des nations". Le lendemain, l'An I de la République est proclamé.
1792
6 novembre
Bataille de Jemmapes
L'armée révolutionnaire Française, constituée de 40 000 volontaires, remporte une éclatante victoire contre l'Autriche en Belgique. Le Duc de Saxe-Tesch doit évacuer le pays et le général Dumouriez en prend possession pour la France.
1792
3 décembre
Le procès de Louis XVI
Le procès du roi s’ouvre devant la Convention. Prénommé dès son arrestation Louis Capet, il est défendu par Desèze, Malesherbes et Tronchet. Pendant ce procès, Louis XVI sera déclaré "coupable de conspiration contre la liberté de la nation et d’attentats contre la sûreté générale de l’Etat". Il est condamné à mort avec une faible majorité.
1793
21 janvier
Mort de Louis XVI
A 10h20, sur la place de la Révolution (actuelle place de la Concorde), Louis Capet, 39 ans, ancien roi de France, est guillotiné. Emprisonné aux Tuileries avec sa famille depuis le mois d'août 1792, il est condamné à la peine de mort par le tribunal révolutionnaire. La Convention l'accuse d'être un traître envers la Nation. Ses dernières paroles : "Français, je meurs innocent; je pardonne à mes ennemis; je désire que ma mort soit..." Mais la fin de ses mots sera occultée par la roulement de tambour annonçant son exécution. Le 16 octobre, sa femme Marie-Antoinette sera à son tour guillotinée en place publique.
1793
23 février
La Convention décide la conscription de 300 000 hommes
Après la défaite de Neerwinden et la perte de la Belgique, l’armée révolutionnaire semble marquer le pas. Paris reste loin des armées autrichiennes ou prussiennes, mais la France risque de perdre confiance et ne souhaite guère laisser un avantage psychologique à ses adversaires, d’autant plus qu’un débarquement anglais est toujours à craindre. Les Girondins, à la tête de la Convention, décident donc de réagir en renforçant les effectifs de l’armée : 300 000 hommes devront rejoindre les rangs à partir du mois de mars. Dans un contexte économique qui reste précaire, cette conscription massive n’est pas du goût de tous. Ainsi, plusieurs régions vont réagir vivement et des foyers insurrectionnels vont fleurir, comme à Lyon. Mais surtout, cette conscription va être l'élément déclencheur de la Guerre de Vendée.
1793
10 mars
Création du Tribunal révolutionnaire
La Convention met en place le Tribunal criminel extraordinaire communément appelé "Tribunal révolutionnaire". Les jurés sont choisis en nombre égal dans tous les départements. Le tribunal dépend directement de l'accusateur public, Fouquier-Tinville, qui décide si les suspects doivent être traduits ou non en justice. Ses sentences seront souvent radicales : l'acquittement ou la guillotine. Le but de cette cour de justice est selon les révolutionnaires de lutter contre "toute entreprise contre-révolutionnaire, tout attentat contre la liberté, tout complot royaliste." En faisant allusion à la période de troubles et de massacres que vit la France, Danton déclare : "Soyons terribles pour dispenser le peuple de l'être." Le tribunal révolutionnaire fonctionnera à plein régime jusqu'au 31 mai 1795, date à laquelle il sera définitivement supprimé.
1793
10 mars
Révolte de Machecoul
Depuis l’annonce de la conscription de 300 000 hommes pour aller combattre sur le front est, la région vendéenne est en proie à une agitation grandissante. Lorsque les patriotes en charge de la conscription (habillés en bleu, d’où leur surnom) arrivent à Machecoul, la population accueille les tirages au sort avec des fourches. Le conflit tourne à l’affrontement entre paysans et patriotes. En quelques jours, ce sont plusieurs villages, tels que Chemillé, Saint-Florent-le-Vieil, ou encore Tiffauges qui se rebellent. Les premiers morts se comptent surtout chez les "Bleus", lynchés par la population. Rapidement, cette dernière s’organise.
1793
14 mars
Cholet aux mains des Vendéens
Quelques jours seulement après le début de la rébellion des paysans vendéens, ceux-ci sont parvenus à s’organiser et à se trouver un chef en la personne de Jacques Cathelineau, simple colporteur et sacristain de Pin en Mauges. Avec ce chef à son image, l’armée paysanne parvient à s’emparer de Cholet. Rapidement, ils progressent vers Chalonnes-sur-Loire (au sud d’Angers) puis Thouars. La Guerre de Vendée commence ainsi par une succession de victoires des "Blancs".
1793
18 mars
La bataille de Neerwinden
Le général français Dumouriez essuie une cuisante défaite à Neerwinden. Attaquée par Frédéric de Saxe-Cobourg, duc autrichien, l’armée française sera contrainte de quitter le territoire. La victoire française à Jemmapes n’est plus qu’un ancien souvenir mais la France reprendra possession de la Belgique au cours de la bataille de Fleurus, en 1794.
1793
2 avril
La Convention déclare Paoli "traître à la Patrie française"
Suite à l’échec de l’expédition de Sardaigne, Pascal Paoli est désigné "traître à la Patrie française" par la Convention. Celle-ci l’avait sommé de venir se justifier à Paris, ce qu’il avait refusé. En réponse, il réunit une Consulte et rompt les liens avec la Convention pour se tourner vers l’Angleterre. Celle-ci répond favorablement mais pour mieux écarter Paoli du pouvoir.
17 juillet
Fusillade du Champ-de-Mars
Suite à la l’évasion ratée de la famille royale, les démocrates et les républicains veulent la déchéance du souverain. Mais l’Assemblée constituante en décide autrement et le roi, qui avait été relevé de ses fonctions, retrouve ses droits mi-juillet. Les démocrates et les républicains se rassemblent alors au Champ-de-Mars, afin de faire signer une nouvelle pétition pour priver le roi de ses pouvoirs. Aussitôt, l’Assemblée réagit et, sous le commandement de La Fayette, la Garde nationale ouvre le feu. Environ cinquante personnes, de tout sexes et de tout âges sont tuées.
1791
14 septembre
Louis XVI, roi des français
A la suite de la fuite de Varennes, Louis XVI est suspendu de ses fonctions un mois. Le 14 septembre 1791, il juge fidélité à la nation devant l’Assemblée Constituante. Désormais, il devient le « Roi des Français ».
1791
16 septembre
Annexion d'Avignon
L'Assemblée constituante vote la réunion à la France d'Avignon et du Comtat venaissin. La "ville des Papes", industrielle et marchande, avait choisi dès les premiers évènements de la révolution française de s'opposer à la papauté, contrairement aux autres cités du Comtat, plus rurales et plus conservatrices. Le décret du 14 septembre met un terme au débat.
1792
20 avril
Louis XVI déclare la guerre à l'Autriche
Le roi et l'Assemblée législative déclarent la guerre à l'empereur François II d'Autriche. Celui-ci et son allié, le roi de Prusse, prennent aussitôt l'offensive. Au début, à la joie des contre-révolutionnaires, les armées françaises reculent. Mais, un élan patriotique imprévu se manifeste, scellant l'alliance du peuple en armes et de la Révolution et provoquant la chute de la royauté. Louis XVI sera condamné pour trahison politique et exécuté le 21 janvier 1793.
1792
25 avril
Le chant de Rouget de Lisle
Dans le salon du baron de Dietrich, maire de la ville de Strasbourg, le jeune officier Joseph Rouget de Lisle présente son chant patriotique. D'abord baptisé "Chant de guerre pour l'Armée du Rhin", il est repris par les fédérés marseillais à leur entrée dans Paris en juillet 1792 et renommé "Marseillaise" par les Parisiens. Il sera décrété chant national en 1795 par la Convention et deviendra hymne national en 1879 lors de la IIIème République.
1792
25 avril
Première utilisation de la guillotine
La guillotine est inaugurée lors de l'exécution à Paris de Nicolas-Jacques Pelletier, un voleur de grand chemin. En 1789, le docteur Joseph Guillotin présente sa machine à décapiter à l'Assemblée constituante. En 1791, un décret fixe que "tout condamné à mort aura la tête tranchée". Pendant la Terreur, de septembre 1793 à juillet 1794, près de 50 guillotines seront installées en France et quelques 20 000 personnes seront exécutées. La guillotine fonctionnera pour la dernière fois en 1977 et la peine de mort sera abolie en 1981.
1792
20 juin
Les sans-culottes aux Tuileries
A l'initiative de Santerre, un brasseur du faubourg Saint-Antoine, les Parisiens marchent sur le palais des Tuileries le jour de l'anniversaire du serment du Jeu de paume. Ils veulent que le roi retire son veto aux décrets pour la déportation des prêtres réfractaires et la création d'un camp de gardes nationaux. Le roi coiffe le bonnet rouge et boit à la santé de la Nation mais ne cède pas. Les Parisiens reviendront un mois plus tard avec plusieurs bataillons de fédérés et prendront d'assaut le palais des Tuileries.
1792
30 juillet
Les Marseillais entrent à Paris en chantant
Les volontaires Marseillais de l'armée révolutionnaire entrent à Paris en chantant le "Chant de guerre pour l'armée du Rhin". La chanson, vite rebaptisée "Marseillaise", a été composée par l'officier Claude Joseph Rouget de Lisle quelques mois plus tôt. Son succès sera tel, qu'elle sera agréée par le ministère de la guerre et deviendra "chant national" en 1795. Elle sera proclamée hymne national de la République française en 1879.
1792
10 août
Abolition de la monarchie française
Les insurgés parisiens donnent l'assaut au palais des Tuileries. Le roi est accusé de trahison et rendu responsable de la désorganisation de l'armée. Dans un manifeste publié en France le 1er août, le duc de Brunswick, chef de l'armée prussienne, menace de détruire Paris s'il est attenté à la vie de la famille royale. Furieux et convaincus de la trahison du roi, les sans-culottes marchent alors sur les Tuileries, massacrent les gardes suisses, pillent le palais, contraignant le roi à se réfugier auprès de l'Assemblée. La monarchie tombe et la famille royale est conduite à la prison du Temple.
1792
20 septembre
Bataille de Valmy
L'armée française emmenée par les généraux Dumouriez et Kellermann l'emporte face aux Prussiens du duc de Brunswick. Cette victoire surprise donne un coup d'arrêt à l'invasion de la France révolutionnaire par les puissances monarchistes. Depuis l'emprisonnement de Louis XVI, en août 1792, les Prussiens avaient envahi l'Est de la France sans difficultés. Valmy est la première victoire militaire de la république. Goethe qui assista à la canonnade en dit alors : "D'aujourd'hui et de ce lieu date une ère nouvelle dans l'histoire du monde.
1792
22 septembre
Abolition de la Monarchie
Dès sa première séance, la Convention, qui exerce le pouvoir législatif, abolit la royauté après les interventions de Collot d'Herbois et de l'abbé Grégoire qui déclare : "Les rois sont dans l'ordre moral ce que les monstres sont dans l'ordre physique. Les cours sont l'atelier du crime, le foyer de la corruption et la tanière des tyrans. L'histoire des rois est le martyrologe des nations". Le lendemain, l'An I de la République est proclamé.
1792
6 novembre
Bataille de Jemmapes
L'armée révolutionnaire Française, constituée de 40 000 volontaires, remporte une éclatante victoire contre l'Autriche en Belgique. Le Duc de Saxe-Tesch doit évacuer le pays et le général Dumouriez en prend possession pour la France.
1792
3 décembre
Le procès de Louis XVI
Le procès du roi s’ouvre devant la Convention. Prénommé dès son arrestation Louis Capet, il est défendu par Desèze, Malesherbes et Tronchet. Pendant ce procès, Louis XVI sera déclaré "coupable de conspiration contre la liberté de la nation et d’attentats contre la sûreté générale de l’Etat". Il est condamné à mort avec une faible majorité.
1793
21 janvier
Mort de Louis XVI
A 10h20, sur la place de la Révolution (actuelle place de la Concorde), Louis Capet, 39 ans, ancien roi de France, est guillotiné. Emprisonné aux Tuileries avec sa famille depuis le mois d'août 1792, il est condamné à la peine de mort par le tribunal révolutionnaire. La Convention l'accuse d'être un traître envers la Nation. Ses dernières paroles : "Français, je meurs innocent; je pardonne à mes ennemis; je désire que ma mort soit..." Mais la fin de ses mots sera occultée par la roulement de tambour annonçant son exécution. Le 16 octobre, sa femme Marie-Antoinette sera à son tour guillotinée en place publique.
1793
23 février
La Convention décide la conscription de 300 000 hommes
Après la défaite de Neerwinden et la perte de la Belgique, l’armée révolutionnaire semble marquer le pas. Paris reste loin des armées autrichiennes ou prussiennes, mais la France risque de perdre confiance et ne souhaite guère laisser un avantage psychologique à ses adversaires, d’autant plus qu’un débarquement anglais est toujours à craindre. Les Girondins, à la tête de la Convention, décident donc de réagir en renforçant les effectifs de l’armée : 300 000 hommes devront rejoindre les rangs à partir du mois de mars. Dans un contexte économique qui reste précaire, cette conscription massive n’est pas du goût de tous. Ainsi, plusieurs régions vont réagir vivement et des foyers insurrectionnels vont fleurir, comme à Lyon. Mais surtout, cette conscription va être l'élément déclencheur de la Guerre de Vendée.
1793
10 mars
Création du Tribunal révolutionnaire
La Convention met en place le Tribunal criminel extraordinaire communément appelé "Tribunal révolutionnaire". Les jurés sont choisis en nombre égal dans tous les départements. Le tribunal dépend directement de l'accusateur public, Fouquier-Tinville, qui décide si les suspects doivent être traduits ou non en justice. Ses sentences seront souvent radicales : l'acquittement ou la guillotine. Le but de cette cour de justice est selon les révolutionnaires de lutter contre "toute entreprise contre-révolutionnaire, tout attentat contre la liberté, tout complot royaliste." En faisant allusion à la période de troubles et de massacres que vit la France, Danton déclare : "Soyons terribles pour dispenser le peuple de l'être." Le tribunal révolutionnaire fonctionnera à plein régime jusqu'au 31 mai 1795, date à laquelle il sera définitivement supprimé.
1793
10 mars
Révolte de Machecoul
Depuis l’annonce de la conscription de 300 000 hommes pour aller combattre sur le front est, la région vendéenne est en proie à une agitation grandissante. Lorsque les patriotes en charge de la conscription (habillés en bleu, d’où leur surnom) arrivent à Machecoul, la population accueille les tirages au sort avec des fourches. Le conflit tourne à l’affrontement entre paysans et patriotes. En quelques jours, ce sont plusieurs villages, tels que Chemillé, Saint-Florent-le-Vieil, ou encore Tiffauges qui se rebellent. Les premiers morts se comptent surtout chez les "Bleus", lynchés par la population. Rapidement, cette dernière s’organise.
1793
14 mars
Cholet aux mains des Vendéens
Quelques jours seulement après le début de la rébellion des paysans vendéens, ceux-ci sont parvenus à s’organiser et à se trouver un chef en la personne de Jacques Cathelineau, simple colporteur et sacristain de Pin en Mauges. Avec ce chef à son image, l’armée paysanne parvient à s’emparer de Cholet. Rapidement, ils progressent vers Chalonnes-sur-Loire (au sud d’Angers) puis Thouars. La Guerre de Vendée commence ainsi par une succession de victoires des "Blancs".
1793
18 mars
La bataille de Neerwinden
Le général français Dumouriez essuie une cuisante défaite à Neerwinden. Attaquée par Frédéric de Saxe-Cobourg, duc autrichien, l’armée française sera contrainte de quitter le territoire. La victoire française à Jemmapes n’est plus qu’un ancien souvenir mais la France reprendra possession de la Belgique au cours de la bataille de Fleurus, en 1794.
1793
2 avril
La Convention déclare Paoli "traître à la Patrie française"
Suite à l’échec de l’expédition de Sardaigne, Pascal Paoli est désigné "traître à la Patrie française" par la Convention. Celle-ci l’avait sommé de venir se justifier à Paris, ce qu’il avait refusé. En réponse, il réunit une Consulte et rompt les liens avec la Convention pour se tourner vers l’Angleterre. Celle-ci répond favorablement mais pour mieux écarter Paoli du pouvoir.
Re: Grandes périodes historiques
1793
31 mai
Les Girondins renversés par les Montagnards
A l'appel de Robespierre, des sans-culottes parisiens guidés par Varlet et Roux, chef de fil des Enragés, encerclent la Convention et réclament la mise en accusation des députés de la Gironde qui gouvernent le pays. Ils leur reprochent leur incapacité à faire face à l'invasion étrangère et les soupçonnent de préparer le retour de la monarchie. Le 2 juin, les 25 députés girondins seront arrêtés et envoyés à la guillotine. A la faveur de ce Coup d'Etat parisien, les députés de la Montagne prendront le pouvoir et installeront la Grande Terreur.
1793
9 juin
Les Vendéens prennent Saumur
L’armée Vendéenne s’empare de Saumur et décide alors de traverser la Loire. Jusqu’ici, la progression des "Blancs" avait eu pour limite nord le fleuve tandis qu’elle avait progressé au sud jusqu’à Fontenay-le-Comte. Les chefs hésitent alors : doivent-ils remonter la Loire jusqu’à Tours puis marcher sur Paris, ou doivent-ils étendre leur contrôle sur l’Ouest. Jugée plus raisonnable, la décision de marcher sur Nantes est prise. Angers tombera sans poser trop de difficultés, mais Nantes résistera fermement aux Vendéens.
1793
29 juin
Nantes résiste à l'insurrection vendéenne
Après s’être emparée d’Angers, l’armée Vendéenne de Cathelineau parvient aux portes de Nantes. Mais la ville s’est préparée et attend les insurgés de pied ferme : la population a fait le choix de se défendre. Ainsi, 12 000 hommes sont prêts à résister aux 30 000 soldats des colonnes vendéennes, réparties au nord et au sud de la ville. La meilleure organisation des Nantais comble largement leur infériorité numérique et contraint les Blancs à abandonner la bataille et à se replier. Cathelineau, blessé dans la bataille, meurt dans les jours suivants. La progression des Vendéens marque une pause et, tandis que Paris prend conscience de l’ampleur de la menace, c’est en fait le tournant de la guerre. La Convention, désormais sous les ordres de Robespierre, s’apprête à réagir vivement.
1793
13 juillet
Assassinat de Marat
Charlotte Corday qui fréquente les milieux Girondins de Caen, se rend à Paris et obtient une entrevue avec le conventionnel Jean-Paul Marat. Le Montagnard la reçoit dans son bain. Pour la jeune femme, Marat est le principal responsable de l'élimination des Girondins et de l'instauration de "la Terreur" en France. Elle le poignarde dans sa baignoire. "L'Ami du peuple" expirera quelques heures plus tard. Charlotte Corday sera arrêtée et condamnée à mort par le Tribunal révolutionnaire.
1793
1 août
Le Comité de salut public crée l'armée de l'ouest
Face à la menace Vendéenne, le Comité de salut public décide de réagir en rassemblant des troupes : c’est l’armée de l’ouest. Sous les ordres de Kléber, celle-ci inclue notamment l’armée de Mayence, vaincue au mois de juillet. Cet envoi massif de troupes sera, dans un premier temps, fortement bousculé par les "Blancs" de l’armée catholique et royale, mais les "Bleus" reprendront le dessus dès leur victoire à Cholet le 17 octobre et mettront rapidement fin à l’avancée des colonnes vendéennes.
1793
17 septembre
La Terreur vote la "Loi des suspects"
Suite à l'instauration de la Terreur le 5 septembre, les Montagnards mettent en place un système visant à arrêter le maximum de contre-révolutionnaires. Cette loi leur permet de rendre les procédures judiciaires plus expéditives et d'élargir les catégories de crimes contre-révolutionnaires. Sont ainsi désignés "suspects", "ceux qui par leur conduite, leurs relations, leurs propos ou leurs écrits se sont montrés partisans de la tyrannie, du fédéralisme et ennemis de la liberté ; ceux qui ne pourront justifier de leurs moyens d'existence et de l'acquit de leurs devoirs civiques ; ceux qui n'auront pu obtenir de certificat de civisme ; les ci-devant nobles qui n'ont pas constamment manifesté leur attachement à la Révolution, les émigrés, même s'ils sont rentrés, les prévenus de délits, même acquittés (...)". L'application de ce texte prendra fin après la chute de Robespierre le 9 thermidor an II (27 juillet 1794).
1793
10 octobre
Saint-Just déclare la Convention
La Convention provisoire vote un décret selon lequel "le gouvernement de la France sera révolutionnaire jusqu'à la paix". A l'instigation de Louis-Antoine Saint-Just, âgé de 27 ans, cette loi accentue la Terreur inaugurée par les massacres de septembre 1792. Accusé de corruption et de laxisme, le conseil exécutif est placé sous la surveillance de la Convention selon le principe révolutionnaire 'Il est impossible que les lois révolutionnaires soient exécutées si le gouvernement lui-même n'est constitué révolutionnairement".
1793
14 octobre
Marie-Antoinette devant le Tribunal révolutionnaire
Marie-Antoinette est jugée par la Terreur. Son procès, réalisé par le Tribunal révolutionnaire, est expéditif. Elle est accusée de trahison mais on lui reproche aussi d'avoir dilapidé le budget de la France en banquets et toilettes, d'être une mauvaise mère et une femme immorale. Arrêtée en juin 1791 à Varennes avec le roi Louis XVI, Marie-Antoinette avait été emprisonnée au Temple en août 1792, puis à la Conciergerie, en août 1793. Après sa comparution en justice elle sera guillotinée en place publique le 16 octobre.
1793
16 octobre
Marie-Antoinette est guillotinée
Après un procès expéditif entamé le 14 octobre, la reine déchue Marie-Antoinette est exécutée place de la Révolution à Paris. C’est avec courage et dignité qu’elle monte sur l’échafaud, laissant derrière elle son fils et sa fille. Elle est condamnée à la guillotine pour trahison. Emprisonnée depuis l’été 1792, elle meurt moins d’un an après l’exécution de son époux, Louis XVI.
1793
17 octobre
Les Vendéens perdent Cholet
Sept mois après leur première victoire de taille, les Vendéens essuient une défaite de même ampleur et dans la même ville : Cholet. Au cœur du berceau de la révolte, Cholet est reprise par l’armée républicaine supérieure en nombre. Les 30 000 Vendéens fuient la ville pour traverser la Loire (à une quarantaine de kilomètres au nord de Cholet), accompagnés de leurs femmes et enfants. Ainsi, dans la soirée et la nuit du 18 au 19 octobre, ce sont entre 60 000 et 100 000 personnes qui traversent le fleuve pour prendre la direction de la Bretagne. C’est le début de la virée de Galerne, nom celte d’un vent du nord-ouest. L’objectif des « Blancs » est de rejoindre les Chouans et d’atteindre Granville via Laval. Ils espèrent en effet un débarquement anglais dans le port Normand.
1793
26 octobre
Couthon commence la destruction de Lyon
Le Montagnard, Georges Couthon, ami fidèle de Robespierre, entame la démolition d'une maison de la place Bellecour à Lyon. La ville était devenue le foyer de l'agitation jacobine et selon la Convention devait être détruite. En tant que membre du Comité de salut public, Couthon fut chargé d'organiser la répression. Mais il ne put se résoudre à appliquer le décret de la Convention et fut remplacer par Collot d'Herbois et Fouché pour terminer cette tâche.
1793
6 novembre
Philippe-Egalité meurt sur l'échafaud
Louis-Philippe Joseph d'Orléans, dit Philippe-Egalité, est guillotiné à Paris. Il est accusé de vouloir restaurer la monarchie. Fervant révolutionnaire, le Duc d'Orléans est cousin de Louis XVI. Lors du procès du roi de France il n'avait pas hésité à voter sa mort. En 1792 il décida de prendre le nom de Phillippe-Egalité. Mais la Convention ne le jugeant pas digne de confiance le fait incarcérer à Marseille au mois d'avril. Son fils deviendra roi de France en 1830 sous le nom de Louis-Philippe Ier.
1793
10 novembre
Notre Dame de Paris temple de la Raison
Après avoir subi le vandalisme de la Révolution, Notre-Dame de Paris se découvre une nouvelle vocation : temple de la Raison. La Commune de Paris décide ainsi de faire participer la cathédrale de la ville à la nouvelle religion : le culte de l’Etre suprême. Instaurée par les déistes pour surplomber et incarner la République et ses valeurs, cette nouvelle religion investit de nombreux édifices tandis que la Convention a pour ambition de la substituer définitivement au culte catholique.
1793
24 novembre
La publication du calendrier révolutionnaire
La Convention publie le calendrier républicain. Le 22 septembre 1792, au lendemain de l'abolition de la royauté, les députés décident que les actes du gouvernement seront désormais datés de "l'An 1 de la République". Le 5 octobre 1793, les députés votent l'abolition du calendrier grégorien, hérité de Jules César et modifié par le pape Grégoire XIII en 1582. Les semaines deviennent des décades, les mois ont tous 30 jours et le poète Fabre d'Églantine renomme les mois et les jours. Napoléon Ier l'abolira le 9 septembre 1805 et le calendrier grégorien reprendra le 1er janvier 1806.
1793
13 décembre
L'armée vendéenne décimée au Mans
Après un échec une semaine plus tôt à Angers, l’armé vendéenne se dirige vers Le Mans. Forte de sa victoire à Angers, l’armée républicaine fait converger une partie de ses troupes, bien supérieures en nombre, vers la cité mancelle. L’affrontement s’avère très violent et se conclut par une victoire républicaine. Les Blancs sont décimés : la moitié de leurs hommes seulement survivent à la bataille et s’orientent finalement vers le sud, pour retraverser la Loire. Après quelques victoires, notamment à Laval, la virée de Galerne est un cuisant échec pour l’armée catholique et royale.
1793
23 décembre
La virée de Galerne prend fin à Savenay
Après la défaite au Mans, les 15 à 20 000 personnes qui restent de la virée de Galerne tentent de rentrer au pays. Pour cela, ils doivent traverser la Loire. C’est ce qu’ils commencent à faire à Savenay, à proximité de Nantes, lorsque l’armée républicaine les rattrape. Les hommes commandés par Kléber, Marceau et Westermann maîtrisent totalement la situation et ont pour mission de décimer les contre-révolutionnaires. Seulement 4 000 personnes parviennent à s’échapper alors que près de 15 000 corps vendéens joncheront Savenay et les bois environnants. La Guerre de Vendée n’est pas terminée, mais l’épisode des grands combats prend fin. L'épisode suivant sera particulièrement violent, fait de l'affrontement des colonnes infernales de Turreau aux troupes de Charrette et de Stofflet.
1794
21 janvier
Les colonnes infernales de Turreau fondent sur la Vendée
Après la dislocation de l’armée vendéenne à Savenay, la Convention décide de poursuivre la "pacification" de la Vendée. Le soutien apporté à la contre-révolution par la population ayant été puissant, Robespierre et son gouvernement souhaitent appliquer jusqu’au bout leur résolution du 1er août, prônant des mesures extrêmes pour détruire la rébellion : destruction des récoltes et des villages, exécution des suspects, confiscation du bétail. Turreau va mettre en œuvre avec application cette politique de la terre brûlée. Seules quelques villes d’importance doivent être épargnées, le reste peut être rasé… Pendant près de cinq mois, les colonnes infernales vont multiplier exactions et massacres.
1794
15 février
La marine française adopte le drapeau tricolore
Sur une proposition du pasteur André Jeanbon, la Convention Nationale décrète "qu'à compter du 1er prairial an II (20 mai 1794), le pavillon sera formé des trois couleurs nationales disposées en trois bandes égales posées verticalement." Cette mesure permet d'uniformiser les étendards de la marine française. En 1812, Napoléon Ier étendra cette mesure aux régiments de l'armée de terre. En juillet 1880, le drapeau bleu, blanc, rouge sera définitivement adopté par la IIIème République à tous les corps de l'état.
1794
20 février
L'île Bourbon devient La Réunion
Possession française depuis 1649, l'île Bourbon est rebaptisée par la Convention, 'île de la Réunion. Cette nouvelle dénomination est un hommage aux fédérés marseillais et aux gardes nationaux parisiens qui se sont réunis le 10 août 1792 pour prendre d'assaut le palais des Tuileries et suspendre les pouvoirs du roi Louis XVI. L'île de l'Océan Indien retrouvera son nom d'origine lors de l'occupation anglaise de 1810 à 1815. La IIème République lui rendra définitivement le nom d'île de la Réunion.
1794
5 avril
Danton et Desmoulins à l'échaffaud
Danton, Camille Desmoulins, Hérault de Séchelles et Fabre d'Eglantine sont arrêtés, jugés par un tribunal révolutionnaire puis guillotinés. Robespierre et Saint-Just qui dominent la Convention entendent ainsi chasser les "indulgents" du pouvoir.
31 mai
Les Girondins renversés par les Montagnards
A l'appel de Robespierre, des sans-culottes parisiens guidés par Varlet et Roux, chef de fil des Enragés, encerclent la Convention et réclament la mise en accusation des députés de la Gironde qui gouvernent le pays. Ils leur reprochent leur incapacité à faire face à l'invasion étrangère et les soupçonnent de préparer le retour de la monarchie. Le 2 juin, les 25 députés girondins seront arrêtés et envoyés à la guillotine. A la faveur de ce Coup d'Etat parisien, les députés de la Montagne prendront le pouvoir et installeront la Grande Terreur.
1793
9 juin
Les Vendéens prennent Saumur
L’armée Vendéenne s’empare de Saumur et décide alors de traverser la Loire. Jusqu’ici, la progression des "Blancs" avait eu pour limite nord le fleuve tandis qu’elle avait progressé au sud jusqu’à Fontenay-le-Comte. Les chefs hésitent alors : doivent-ils remonter la Loire jusqu’à Tours puis marcher sur Paris, ou doivent-ils étendre leur contrôle sur l’Ouest. Jugée plus raisonnable, la décision de marcher sur Nantes est prise. Angers tombera sans poser trop de difficultés, mais Nantes résistera fermement aux Vendéens.
1793
29 juin
Nantes résiste à l'insurrection vendéenne
Après s’être emparée d’Angers, l’armée Vendéenne de Cathelineau parvient aux portes de Nantes. Mais la ville s’est préparée et attend les insurgés de pied ferme : la population a fait le choix de se défendre. Ainsi, 12 000 hommes sont prêts à résister aux 30 000 soldats des colonnes vendéennes, réparties au nord et au sud de la ville. La meilleure organisation des Nantais comble largement leur infériorité numérique et contraint les Blancs à abandonner la bataille et à se replier. Cathelineau, blessé dans la bataille, meurt dans les jours suivants. La progression des Vendéens marque une pause et, tandis que Paris prend conscience de l’ampleur de la menace, c’est en fait le tournant de la guerre. La Convention, désormais sous les ordres de Robespierre, s’apprête à réagir vivement.
1793
13 juillet
Assassinat de Marat
Charlotte Corday qui fréquente les milieux Girondins de Caen, se rend à Paris et obtient une entrevue avec le conventionnel Jean-Paul Marat. Le Montagnard la reçoit dans son bain. Pour la jeune femme, Marat est le principal responsable de l'élimination des Girondins et de l'instauration de "la Terreur" en France. Elle le poignarde dans sa baignoire. "L'Ami du peuple" expirera quelques heures plus tard. Charlotte Corday sera arrêtée et condamnée à mort par le Tribunal révolutionnaire.
1793
1 août
Le Comité de salut public crée l'armée de l'ouest
Face à la menace Vendéenne, le Comité de salut public décide de réagir en rassemblant des troupes : c’est l’armée de l’ouest. Sous les ordres de Kléber, celle-ci inclue notamment l’armée de Mayence, vaincue au mois de juillet. Cet envoi massif de troupes sera, dans un premier temps, fortement bousculé par les "Blancs" de l’armée catholique et royale, mais les "Bleus" reprendront le dessus dès leur victoire à Cholet le 17 octobre et mettront rapidement fin à l’avancée des colonnes vendéennes.
1793
17 septembre
La Terreur vote la "Loi des suspects"
Suite à l'instauration de la Terreur le 5 septembre, les Montagnards mettent en place un système visant à arrêter le maximum de contre-révolutionnaires. Cette loi leur permet de rendre les procédures judiciaires plus expéditives et d'élargir les catégories de crimes contre-révolutionnaires. Sont ainsi désignés "suspects", "ceux qui par leur conduite, leurs relations, leurs propos ou leurs écrits se sont montrés partisans de la tyrannie, du fédéralisme et ennemis de la liberté ; ceux qui ne pourront justifier de leurs moyens d'existence et de l'acquit de leurs devoirs civiques ; ceux qui n'auront pu obtenir de certificat de civisme ; les ci-devant nobles qui n'ont pas constamment manifesté leur attachement à la Révolution, les émigrés, même s'ils sont rentrés, les prévenus de délits, même acquittés (...)". L'application de ce texte prendra fin après la chute de Robespierre le 9 thermidor an II (27 juillet 1794).
1793
10 octobre
Saint-Just déclare la Convention
La Convention provisoire vote un décret selon lequel "le gouvernement de la France sera révolutionnaire jusqu'à la paix". A l'instigation de Louis-Antoine Saint-Just, âgé de 27 ans, cette loi accentue la Terreur inaugurée par les massacres de septembre 1792. Accusé de corruption et de laxisme, le conseil exécutif est placé sous la surveillance de la Convention selon le principe révolutionnaire 'Il est impossible que les lois révolutionnaires soient exécutées si le gouvernement lui-même n'est constitué révolutionnairement".
1793
14 octobre
Marie-Antoinette devant le Tribunal révolutionnaire
Marie-Antoinette est jugée par la Terreur. Son procès, réalisé par le Tribunal révolutionnaire, est expéditif. Elle est accusée de trahison mais on lui reproche aussi d'avoir dilapidé le budget de la France en banquets et toilettes, d'être une mauvaise mère et une femme immorale. Arrêtée en juin 1791 à Varennes avec le roi Louis XVI, Marie-Antoinette avait été emprisonnée au Temple en août 1792, puis à la Conciergerie, en août 1793. Après sa comparution en justice elle sera guillotinée en place publique le 16 octobre.
1793
16 octobre
Marie-Antoinette est guillotinée
Après un procès expéditif entamé le 14 octobre, la reine déchue Marie-Antoinette est exécutée place de la Révolution à Paris. C’est avec courage et dignité qu’elle monte sur l’échafaud, laissant derrière elle son fils et sa fille. Elle est condamnée à la guillotine pour trahison. Emprisonnée depuis l’été 1792, elle meurt moins d’un an après l’exécution de son époux, Louis XVI.
1793
17 octobre
Les Vendéens perdent Cholet
Sept mois après leur première victoire de taille, les Vendéens essuient une défaite de même ampleur et dans la même ville : Cholet. Au cœur du berceau de la révolte, Cholet est reprise par l’armée républicaine supérieure en nombre. Les 30 000 Vendéens fuient la ville pour traverser la Loire (à une quarantaine de kilomètres au nord de Cholet), accompagnés de leurs femmes et enfants. Ainsi, dans la soirée et la nuit du 18 au 19 octobre, ce sont entre 60 000 et 100 000 personnes qui traversent le fleuve pour prendre la direction de la Bretagne. C’est le début de la virée de Galerne, nom celte d’un vent du nord-ouest. L’objectif des « Blancs » est de rejoindre les Chouans et d’atteindre Granville via Laval. Ils espèrent en effet un débarquement anglais dans le port Normand.
1793
26 octobre
Couthon commence la destruction de Lyon
Le Montagnard, Georges Couthon, ami fidèle de Robespierre, entame la démolition d'une maison de la place Bellecour à Lyon. La ville était devenue le foyer de l'agitation jacobine et selon la Convention devait être détruite. En tant que membre du Comité de salut public, Couthon fut chargé d'organiser la répression. Mais il ne put se résoudre à appliquer le décret de la Convention et fut remplacer par Collot d'Herbois et Fouché pour terminer cette tâche.
1793
6 novembre
Philippe-Egalité meurt sur l'échafaud
Louis-Philippe Joseph d'Orléans, dit Philippe-Egalité, est guillotiné à Paris. Il est accusé de vouloir restaurer la monarchie. Fervant révolutionnaire, le Duc d'Orléans est cousin de Louis XVI. Lors du procès du roi de France il n'avait pas hésité à voter sa mort. En 1792 il décida de prendre le nom de Phillippe-Egalité. Mais la Convention ne le jugeant pas digne de confiance le fait incarcérer à Marseille au mois d'avril. Son fils deviendra roi de France en 1830 sous le nom de Louis-Philippe Ier.
1793
10 novembre
Notre Dame de Paris temple de la Raison
Après avoir subi le vandalisme de la Révolution, Notre-Dame de Paris se découvre une nouvelle vocation : temple de la Raison. La Commune de Paris décide ainsi de faire participer la cathédrale de la ville à la nouvelle religion : le culte de l’Etre suprême. Instaurée par les déistes pour surplomber et incarner la République et ses valeurs, cette nouvelle religion investit de nombreux édifices tandis que la Convention a pour ambition de la substituer définitivement au culte catholique.
1793
24 novembre
La publication du calendrier révolutionnaire
La Convention publie le calendrier républicain. Le 22 septembre 1792, au lendemain de l'abolition de la royauté, les députés décident que les actes du gouvernement seront désormais datés de "l'An 1 de la République". Le 5 octobre 1793, les députés votent l'abolition du calendrier grégorien, hérité de Jules César et modifié par le pape Grégoire XIII en 1582. Les semaines deviennent des décades, les mois ont tous 30 jours et le poète Fabre d'Églantine renomme les mois et les jours. Napoléon Ier l'abolira le 9 septembre 1805 et le calendrier grégorien reprendra le 1er janvier 1806.
1793
13 décembre
L'armée vendéenne décimée au Mans
Après un échec une semaine plus tôt à Angers, l’armé vendéenne se dirige vers Le Mans. Forte de sa victoire à Angers, l’armée républicaine fait converger une partie de ses troupes, bien supérieures en nombre, vers la cité mancelle. L’affrontement s’avère très violent et se conclut par une victoire républicaine. Les Blancs sont décimés : la moitié de leurs hommes seulement survivent à la bataille et s’orientent finalement vers le sud, pour retraverser la Loire. Après quelques victoires, notamment à Laval, la virée de Galerne est un cuisant échec pour l’armée catholique et royale.
1793
23 décembre
La virée de Galerne prend fin à Savenay
Après la défaite au Mans, les 15 à 20 000 personnes qui restent de la virée de Galerne tentent de rentrer au pays. Pour cela, ils doivent traverser la Loire. C’est ce qu’ils commencent à faire à Savenay, à proximité de Nantes, lorsque l’armée républicaine les rattrape. Les hommes commandés par Kléber, Marceau et Westermann maîtrisent totalement la situation et ont pour mission de décimer les contre-révolutionnaires. Seulement 4 000 personnes parviennent à s’échapper alors que près de 15 000 corps vendéens joncheront Savenay et les bois environnants. La Guerre de Vendée n’est pas terminée, mais l’épisode des grands combats prend fin. L'épisode suivant sera particulièrement violent, fait de l'affrontement des colonnes infernales de Turreau aux troupes de Charrette et de Stofflet.
1794
21 janvier
Les colonnes infernales de Turreau fondent sur la Vendée
Après la dislocation de l’armée vendéenne à Savenay, la Convention décide de poursuivre la "pacification" de la Vendée. Le soutien apporté à la contre-révolution par la population ayant été puissant, Robespierre et son gouvernement souhaitent appliquer jusqu’au bout leur résolution du 1er août, prônant des mesures extrêmes pour détruire la rébellion : destruction des récoltes et des villages, exécution des suspects, confiscation du bétail. Turreau va mettre en œuvre avec application cette politique de la terre brûlée. Seules quelques villes d’importance doivent être épargnées, le reste peut être rasé… Pendant près de cinq mois, les colonnes infernales vont multiplier exactions et massacres.
1794
15 février
La marine française adopte le drapeau tricolore
Sur une proposition du pasteur André Jeanbon, la Convention Nationale décrète "qu'à compter du 1er prairial an II (20 mai 1794), le pavillon sera formé des trois couleurs nationales disposées en trois bandes égales posées verticalement." Cette mesure permet d'uniformiser les étendards de la marine française. En 1812, Napoléon Ier étendra cette mesure aux régiments de l'armée de terre. En juillet 1880, le drapeau bleu, blanc, rouge sera définitivement adopté par la IIIème République à tous les corps de l'état.
1794
20 février
L'île Bourbon devient La Réunion
Possession française depuis 1649, l'île Bourbon est rebaptisée par la Convention, 'île de la Réunion. Cette nouvelle dénomination est un hommage aux fédérés marseillais et aux gardes nationaux parisiens qui se sont réunis le 10 août 1792 pour prendre d'assaut le palais des Tuileries et suspendre les pouvoirs du roi Louis XVI. L'île de l'Océan Indien retrouvera son nom d'origine lors de l'occupation anglaise de 1810 à 1815. La IIème République lui rendra définitivement le nom d'île de la Réunion.
1794
5 avril
Danton et Desmoulins à l'échaffaud
Danton, Camille Desmoulins, Hérault de Séchelles et Fabre d'Eglantine sont arrêtés, jugés par un tribunal révolutionnaire puis guillotinés. Robespierre et Saint-Just qui dominent la Convention entendent ainsi chasser les "indulgents" du pouvoir.
Re: Grandes périodes historiques
1794
7 mai
Le culte de l'Etre suprême
La Convention crée par décret une nouvelle religion : le culte de l'Etre suprême. C'est Robespierre, inspiré par les idées des philosophes du XVIIIème siècle, qui fait adopter ce culte. Il y voit un fondement métaphysique des idéaux républicains. Mais la fête de l'Etre suprême mécontente les Montagnards et n'intéresse pas le peuple. Robespierre, à l'origine de la Terreur, sera guillotiné le 28 juillet 1794.
1794
10 juin
La Convention décrète la Terreur
La Terreur, la répression révolutionnaire qui commença avec la création du Tribunal d'exception et des comités de surveillance en mars 1793, se durcit avec la loi du 22 prairial an II. Celle-ci supprime la défense et l'interrogatoire préalable des accusés, ne laissant au tribunal que le choix entre l'acquittement et la mort. En juillet, les députés craignant d'être à leur tour victimes de la Terreur, feront arrêter Robespierre et ses partisans. En octobre 1795, la Convention sera dissoute et laissera place au Directoire.
1794
26 juin
Victoire des Français à Fleurus
Les Français de l'armée du Nord, sous les ordres du général Jourdan remportent une victoire décisive sur les Autrichiens du prince de Saxe-Cobourg à Fleurus. La Belgique s'ouvre ainsi aux armées républicaines. Jourdan fera la jonction avec les armées de Pichegru à Bruxelles deux semaines plus tard. Cette victoire est l'aboutissement du travail de réorganisation de l'armée de Lazare Carnot, membre du Comité de salut public. Elle renforce alors la position du gouvernement.
1794
27 juillet
Fin de la Terreur
A la tribune de la Convention, Maximilien Robespierre se fait huer du haut des gradins aux cris de "A bas le tyran !". Ses opposants lui reprochent d'avoir instauré la loi du 22 prairial (10 juin) qui met en place la "Grande Terreur" et d'avoir organisé un système d'espionnage des députés. La grande majorité des conventionnels rejoint le mouvement. Robespierre "l'Incorruptible" et Saint-Just "l'Archange de la Terreur", Couthon, Robespierre jeune, frère de Maximilien, ainsi qu'une vingtaine d'autres jacobins seront exécutés le lendemain sans avoir été jugés. La Convention fait fermer le club des Jacobins et instaure la République thermidorienne.
1795
17 février
Traité de la Jaunaye
Passé l’épisode des colonnes infernales de Turreau, incarnation de la Terreur Robespierriste, la Vendée a retrouvé un certain calme. Le conflit semble enfin aboutir grâce à l’accord de paix de la Jaunaye. Ayant pour objectif de mettre un terme aux conflits avec Vendéens et Chouans, l’accord de paix est négocié par Charette mais refusé par Stofflet. Il restaure la liberté de culte dans les terres vendéennes, dispense les habitants de la conscription et instaure l’amnistie des rebelles. La Guerre de Vendée n’est toutefois pas terminée.
1795
21 février
Rétablissement de la liberté de culte en France
La Convention met fin à cinq ans d'intolérance religieuse en proclamant la liberté de culte. Désormais, l'Etat autorise l'exercice du culte de son choix mais insiste sur le fait qu'il doit se dérouler sans signes ostentatoires et que l'Etat ne sera pas mis à contribution pour fournir des lieux de prières.
1795
23 juin
Débarquement de Quiberon
Alors que la Convention cherche à réduire au maximum le poids des royalistes, la contre-révolution débarque d’Angleterre au cœur de la Bretagne. En fait, si l’uniforme est anglais, il s’agit essentiellement d’émigrés, venus pour rétablir la monarchie. Les Chouans sont prêts et rejoignent rapidement les émigrés selon leur plan. Faute de débarquement en Vendée, les troupes de Charette et Stofflet ne peuvent se joindre à la partie. Mais dès que le débarquement a lieu, ils dénoncent l’un après l’autre les accords de paix qu’ils ont signés séparément. Pourtant, mal organisée et rongée par les dissensions, l’armée d’émigrés, après une brève avancée, ne fera pas illusion longtemps. Elle est repoussée et vaincue en seulement quelques jours par l’armée républicaine.
1795
5 octobre
Première intervention de Bonaparte
Le commandant en chef de l'armée de l'intérieur, Paul Barras, fait appel au jeune et inconnu général Napoléon Bonaparte pour réprimer une insurrection royaliste à Paris. Mécontents des dispositions prises par la Convention "thermidorienne", qui visent à empêcher une restauration de la monarchie, les royalistes se révoltent. Une partie de la garde nationale et un groupe de sans-culottes prennent les armes. Mais la répression et trop forte ce 13 vendémiaire de l'an IV, Bonaparte mitraille les insurgés royalistes sur les marches de l'église Saint Roch, au coeur de Paris. Choisi par Barras sur les conseils de sa maîtresse, Joséphine de Beauharnais, l'action du futur empereur ce jour-là lui vaudra la main de la belle Joséphine en mars 1796 et le commandement de l'armée d'Italie.
1795
26 octobre
Début du Directoire
La Constitution de l'an III est votée par les thermidoriens. Elle met fin à la Convention et instaure le Directoire. Le nouveau pouvoir exécutif est composé de deux assemblées: les Cinq-cent et les Anciens. Cependant les deux tiers des députés sont choisis parmi les conventionnels. Le général Bonaparte prend la place de Barras et devient commandant en chef de l'armée de l'intérieur.
1795
26 décembre
Madame Royale monnaie d'échange
Surnommée Madame Royale, Marie-Thérèse Charlotte, la fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, est rendue aux Autrichiens à Bâle après avoir été détenue par les révolutionnaires du Directoire. En échange, l'Autriche libère Camus, Beurnonville, Lamarque, Quinette, Bancal et Drouet, tous capturés par l'armée autrichienne en octobre 1793 lors de la bataille de Maubeuge. Madame Royale rejoint sa famille. En 1799 elle épousera celui qui sera le dernier dauphin de France, Louis-Antoine de Bourbon, fils de Charles X.
1796
1 janvier
Création du ministère de la Police
Le Directoire remplace les différents comités chargés de surveiller le territoire français par un ministère de la Police générale. Merlin de Douai démissionne de son poste de ministre de la Justice pour prendre en charge le nouveau ministère. La Police générale a pour mission de démanteler les "entreprises subversives", sous-entendues les organisations jacobines.
1796
9 mars
Mariage de Napoléon Bonaparte
Le général Bonaparte épouse civilement Joséphine de Beauharnais à la mairie du IIème arrondissement de Paris. Joséphine est créole, elle a grandi en Martinique puis s'est mariée une première fois en métropole en 1779. Son défunt mari, le général Alexandre de Beauharnais, lui a donné deux enfants, Hortense et Eugène. Deux jours après son union, Napoléon Bonaparte partira rejoindre son commandement à Nice.
1796
15 juillet
Fin de la Guerre de Vendée
Après l’exécution des principaux dirigeants, Charette et Stofflet, le Directoire annonce la fin des troubles dans l’ouest. Depuis mars 1793, la région Vendéenne était secouée par la guerre civile entre républicains et royalistes. Après un épisode intense et extrêmement violent d’un an, la guerre s’était poursuivie, entrecoupée de pauses, notamment grâce au Traité de Jaunaye. La région, saignée à blanc, mettra de nombreuses années à s’en remettre et tentera sans succès de se soulever à nouveau en 1800.
1796
10 septembre
Le Directoire écrase les "babouvistes"
Les derniers partisans de Babeuf, théoricien français d'une forme de communisme agraire, soulèvent les soldats du camp de Grenelle contre le Directoire. Dénoncés et manipulés, les insurgés tombent dans un piège. L'extrême-gauche révolutionnaire est écrasée.
1796
octobre
L’armée française reprend le contrôle de la Corse
Alors que Paoli s’est exilé à Londres, la Corse regarde avec envie la France qui doit en partie sa gloire à un Corse, Napoléon Bonaparte. Quant aux Anglais, c’est avec inquiétude qu’ils scrutent les mouvements de ce général impétueux. En octobre 1796, bien plus soucieux des îles britanniques que de la Corse, ils rassemblent leurs troupes et abandonnent l’île de beauté aux Français. Dès lors, bénéficiant rapidement d’un statut spécial sous Napoléon, la Corse ne quittera plus la France.
1796
17 novembre
Bonaparte victorieux à Arcole
Bonaparte, commandant en chef de l'armée d'Italie, vainc les Autrichiens commandés par le maréchal Alvinczy à Arcole (Italie). Après deux jours de combats indécis, Bonaparte entraîne ses troupes et franchit le pont d'Arcole sous une grêle de balles. La campagne d'Italie s'achèvera avec la capitulation de l'armée autrichienne à Mantoue (2 février 1797) et le traité de Campoformio entre la France et l'Autriche (18 octobre 1797).
1797
14 janvier
Bataille de Rivoli
Les troupes du général Napoléon Bonaparte l'emportent contre les autrichiens du baron d'Alvinczy. Cette victoire entraîne la chute de Mantoue que l'Autriche était partie délivrer, et la reddition du général Wurmser. Alvinczy laissera dans la débâcle près de 5 000 prisonniers aux troupes françaises.
1797
19 février
Traité de Tolentino
Alors que les troupes de Napoléon Bonaparte envahissent l’Italie, les représentants du pape sont contraints de signer le traité de Tolentino, par lequel les États pontificaux perdent d’importants territoires. Le pape doit renoncer à Avignon et au Comtat de Venaissin, qui sont conservés par la France, ainsi qu’aux légations de Bologne, Ferrare et Romagne. En plus de ces lourdes pertes, les États pontificaux devront verser l’équivalent de 30 millions de livres à la France, somme qui vient s’ajouter à celle déterminée par l’armistice de Bologne. Toutefois, le traité ne conteste pas le pouvoir temporel du pape.
1797
4 septembre
Coup d'Etat de Fructidor
Le général Pierre Augereau, envoyé sur Paris à la demande du Directoire par le général Napoléon Bonaparte, assiège les deux Assemblées (Conseil des Anciens, Conseil des 500). Sont déclarés passibles de la peine de mort tous ceux qui voudraient rétablir la royauté et 42 députés suspects de sympathies royalistes sont déportés. Le Directoire, menacé par les élus modérés qui préparaient le retour de la monarchie, est sauvé. Deux ans plus tard, Bonaparte sera à nouveau appelé, mais cette fois, il agira pour son propre compte et fondera le Consulat.
1797
18 octobre
Signature du traité de Campo Formio
La France impose à l'Autriche de signer le traité de Campoformio. Il met fin à la campagne d'Italie menée par le jeune général Bonaparte et partage la république de Venise entre les deux puissances européennes. Cet accord a aussi le mérite d'apporter la paix à un continent en guerre depuis cinq ans, mais ce ne sera que de courte durée.
7 mai
Le culte de l'Etre suprême
La Convention crée par décret une nouvelle religion : le culte de l'Etre suprême. C'est Robespierre, inspiré par les idées des philosophes du XVIIIème siècle, qui fait adopter ce culte. Il y voit un fondement métaphysique des idéaux républicains. Mais la fête de l'Etre suprême mécontente les Montagnards et n'intéresse pas le peuple. Robespierre, à l'origine de la Terreur, sera guillotiné le 28 juillet 1794.
1794
10 juin
La Convention décrète la Terreur
La Terreur, la répression révolutionnaire qui commença avec la création du Tribunal d'exception et des comités de surveillance en mars 1793, se durcit avec la loi du 22 prairial an II. Celle-ci supprime la défense et l'interrogatoire préalable des accusés, ne laissant au tribunal que le choix entre l'acquittement et la mort. En juillet, les députés craignant d'être à leur tour victimes de la Terreur, feront arrêter Robespierre et ses partisans. En octobre 1795, la Convention sera dissoute et laissera place au Directoire.
1794
26 juin
Victoire des Français à Fleurus
Les Français de l'armée du Nord, sous les ordres du général Jourdan remportent une victoire décisive sur les Autrichiens du prince de Saxe-Cobourg à Fleurus. La Belgique s'ouvre ainsi aux armées républicaines. Jourdan fera la jonction avec les armées de Pichegru à Bruxelles deux semaines plus tard. Cette victoire est l'aboutissement du travail de réorganisation de l'armée de Lazare Carnot, membre du Comité de salut public. Elle renforce alors la position du gouvernement.
1794
27 juillet
Fin de la Terreur
A la tribune de la Convention, Maximilien Robespierre se fait huer du haut des gradins aux cris de "A bas le tyran !". Ses opposants lui reprochent d'avoir instauré la loi du 22 prairial (10 juin) qui met en place la "Grande Terreur" et d'avoir organisé un système d'espionnage des députés. La grande majorité des conventionnels rejoint le mouvement. Robespierre "l'Incorruptible" et Saint-Just "l'Archange de la Terreur", Couthon, Robespierre jeune, frère de Maximilien, ainsi qu'une vingtaine d'autres jacobins seront exécutés le lendemain sans avoir été jugés. La Convention fait fermer le club des Jacobins et instaure la République thermidorienne.
1795
17 février
Traité de la Jaunaye
Passé l’épisode des colonnes infernales de Turreau, incarnation de la Terreur Robespierriste, la Vendée a retrouvé un certain calme. Le conflit semble enfin aboutir grâce à l’accord de paix de la Jaunaye. Ayant pour objectif de mettre un terme aux conflits avec Vendéens et Chouans, l’accord de paix est négocié par Charette mais refusé par Stofflet. Il restaure la liberté de culte dans les terres vendéennes, dispense les habitants de la conscription et instaure l’amnistie des rebelles. La Guerre de Vendée n’est toutefois pas terminée.
1795
21 février
Rétablissement de la liberté de culte en France
La Convention met fin à cinq ans d'intolérance religieuse en proclamant la liberté de culte. Désormais, l'Etat autorise l'exercice du culte de son choix mais insiste sur le fait qu'il doit se dérouler sans signes ostentatoires et que l'Etat ne sera pas mis à contribution pour fournir des lieux de prières.
1795
23 juin
Débarquement de Quiberon
Alors que la Convention cherche à réduire au maximum le poids des royalistes, la contre-révolution débarque d’Angleterre au cœur de la Bretagne. En fait, si l’uniforme est anglais, il s’agit essentiellement d’émigrés, venus pour rétablir la monarchie. Les Chouans sont prêts et rejoignent rapidement les émigrés selon leur plan. Faute de débarquement en Vendée, les troupes de Charette et Stofflet ne peuvent se joindre à la partie. Mais dès que le débarquement a lieu, ils dénoncent l’un après l’autre les accords de paix qu’ils ont signés séparément. Pourtant, mal organisée et rongée par les dissensions, l’armée d’émigrés, après une brève avancée, ne fera pas illusion longtemps. Elle est repoussée et vaincue en seulement quelques jours par l’armée républicaine.
1795
5 octobre
Première intervention de Bonaparte
Le commandant en chef de l'armée de l'intérieur, Paul Barras, fait appel au jeune et inconnu général Napoléon Bonaparte pour réprimer une insurrection royaliste à Paris. Mécontents des dispositions prises par la Convention "thermidorienne", qui visent à empêcher une restauration de la monarchie, les royalistes se révoltent. Une partie de la garde nationale et un groupe de sans-culottes prennent les armes. Mais la répression et trop forte ce 13 vendémiaire de l'an IV, Bonaparte mitraille les insurgés royalistes sur les marches de l'église Saint Roch, au coeur de Paris. Choisi par Barras sur les conseils de sa maîtresse, Joséphine de Beauharnais, l'action du futur empereur ce jour-là lui vaudra la main de la belle Joséphine en mars 1796 et le commandement de l'armée d'Italie.
1795
26 octobre
Début du Directoire
La Constitution de l'an III est votée par les thermidoriens. Elle met fin à la Convention et instaure le Directoire. Le nouveau pouvoir exécutif est composé de deux assemblées: les Cinq-cent et les Anciens. Cependant les deux tiers des députés sont choisis parmi les conventionnels. Le général Bonaparte prend la place de Barras et devient commandant en chef de l'armée de l'intérieur.
1795
26 décembre
Madame Royale monnaie d'échange
Surnommée Madame Royale, Marie-Thérèse Charlotte, la fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, est rendue aux Autrichiens à Bâle après avoir été détenue par les révolutionnaires du Directoire. En échange, l'Autriche libère Camus, Beurnonville, Lamarque, Quinette, Bancal et Drouet, tous capturés par l'armée autrichienne en octobre 1793 lors de la bataille de Maubeuge. Madame Royale rejoint sa famille. En 1799 elle épousera celui qui sera le dernier dauphin de France, Louis-Antoine de Bourbon, fils de Charles X.
1796
1 janvier
Création du ministère de la Police
Le Directoire remplace les différents comités chargés de surveiller le territoire français par un ministère de la Police générale. Merlin de Douai démissionne de son poste de ministre de la Justice pour prendre en charge le nouveau ministère. La Police générale a pour mission de démanteler les "entreprises subversives", sous-entendues les organisations jacobines.
1796
9 mars
Mariage de Napoléon Bonaparte
Le général Bonaparte épouse civilement Joséphine de Beauharnais à la mairie du IIème arrondissement de Paris. Joséphine est créole, elle a grandi en Martinique puis s'est mariée une première fois en métropole en 1779. Son défunt mari, le général Alexandre de Beauharnais, lui a donné deux enfants, Hortense et Eugène. Deux jours après son union, Napoléon Bonaparte partira rejoindre son commandement à Nice.
1796
15 juillet
Fin de la Guerre de Vendée
Après l’exécution des principaux dirigeants, Charette et Stofflet, le Directoire annonce la fin des troubles dans l’ouest. Depuis mars 1793, la région Vendéenne était secouée par la guerre civile entre républicains et royalistes. Après un épisode intense et extrêmement violent d’un an, la guerre s’était poursuivie, entrecoupée de pauses, notamment grâce au Traité de Jaunaye. La région, saignée à blanc, mettra de nombreuses années à s’en remettre et tentera sans succès de se soulever à nouveau en 1800.
1796
10 septembre
Le Directoire écrase les "babouvistes"
Les derniers partisans de Babeuf, théoricien français d'une forme de communisme agraire, soulèvent les soldats du camp de Grenelle contre le Directoire. Dénoncés et manipulés, les insurgés tombent dans un piège. L'extrême-gauche révolutionnaire est écrasée.
1796
octobre
L’armée française reprend le contrôle de la Corse
Alors que Paoli s’est exilé à Londres, la Corse regarde avec envie la France qui doit en partie sa gloire à un Corse, Napoléon Bonaparte. Quant aux Anglais, c’est avec inquiétude qu’ils scrutent les mouvements de ce général impétueux. En octobre 1796, bien plus soucieux des îles britanniques que de la Corse, ils rassemblent leurs troupes et abandonnent l’île de beauté aux Français. Dès lors, bénéficiant rapidement d’un statut spécial sous Napoléon, la Corse ne quittera plus la France.
1796
17 novembre
Bonaparte victorieux à Arcole
Bonaparte, commandant en chef de l'armée d'Italie, vainc les Autrichiens commandés par le maréchal Alvinczy à Arcole (Italie). Après deux jours de combats indécis, Bonaparte entraîne ses troupes et franchit le pont d'Arcole sous une grêle de balles. La campagne d'Italie s'achèvera avec la capitulation de l'armée autrichienne à Mantoue (2 février 1797) et le traité de Campoformio entre la France et l'Autriche (18 octobre 1797).
1797
14 janvier
Bataille de Rivoli
Les troupes du général Napoléon Bonaparte l'emportent contre les autrichiens du baron d'Alvinczy. Cette victoire entraîne la chute de Mantoue que l'Autriche était partie délivrer, et la reddition du général Wurmser. Alvinczy laissera dans la débâcle près de 5 000 prisonniers aux troupes françaises.
1797
19 février
Traité de Tolentino
Alors que les troupes de Napoléon Bonaparte envahissent l’Italie, les représentants du pape sont contraints de signer le traité de Tolentino, par lequel les États pontificaux perdent d’importants territoires. Le pape doit renoncer à Avignon et au Comtat de Venaissin, qui sont conservés par la France, ainsi qu’aux légations de Bologne, Ferrare et Romagne. En plus de ces lourdes pertes, les États pontificaux devront verser l’équivalent de 30 millions de livres à la France, somme qui vient s’ajouter à celle déterminée par l’armistice de Bologne. Toutefois, le traité ne conteste pas le pouvoir temporel du pape.
1797
4 septembre
Coup d'Etat de Fructidor
Le général Pierre Augereau, envoyé sur Paris à la demande du Directoire par le général Napoléon Bonaparte, assiège les deux Assemblées (Conseil des Anciens, Conseil des 500). Sont déclarés passibles de la peine de mort tous ceux qui voudraient rétablir la royauté et 42 députés suspects de sympathies royalistes sont déportés. Le Directoire, menacé par les élus modérés qui préparaient le retour de la monarchie, est sauvé. Deux ans plus tard, Bonaparte sera à nouveau appelé, mais cette fois, il agira pour son propre compte et fondera le Consulat.
1797
18 octobre
Signature du traité de Campo Formio
La France impose à l'Autriche de signer le traité de Campoformio. Il met fin à la campagne d'Italie menée par le jeune général Bonaparte et partage la république de Venise entre les deux puissances européennes. Cet accord a aussi le mérite d'apporter la paix à un continent en guerre depuis cinq ans, mais ce ne sera que de courte durée.
Re: Grandes périodes historiques
1798
28 janvier
Mulhouse rejoint la République française
Le traité de Mulhouse rattache la ville à la France, mettant fin à trois siècles d'indépendance. Le 4 janvier, la grande majorité des notables de la ville s'était prononcée en faveur du rattachement.
1798
15 avril
Genève perd son indépendance
Les troupes françaises, sur ordre du gouvernement du Directoire (1795-1799), occupent la République indépendante de Genève. Quelques semaines plus tôt, elles ont envahi la Suisse et créé une République suisse unitaire, à l'image de la République française. La ville annexée est transformée en chef-lieu du département du Léman. En 1814, à la chute de Napoléon Ier, Genève recouvrera sa liberté et sera intégrée à la Confédération helvétique.
1798
11 mai
Le coup d'Etat du 22 Floréal an VI
Les cinq Directeurs qui exercent le pouvoir exécutif, cassent les élections des Assemblées, trop favorables à leurs yeux aux Jacobins, partisans d'une révolution sociale. Pour mettre un terme aux conflits internes du pouvoir, certains Directeurs en viennent même à souhaiter une dictature militaire. Ce sera chose faite en 1799, quand le général Bonaparte, de retour d'Egypte, renversera le gouvernement du Directoire. Il prendra alors le titre de Premier Consul.
1798
21 juillet
Bataille des pyramides
Le général Napoléon Bonaparte qui conduit la campagne d'Égypte, bat les cavaliers mamelouks non loin des pyramides de Gizeh. Les troupes de Mourad Bey, surprises par les tirs d'infanterie se retirent rapidement et l'affrontement ne dure pas plus de deux heures. Victorieux, Bonaparte va régner sur l'Égypte tel un vizir jusqu'à l'intervention de la flotte britannique en 1801, qui le chassera définitivement de la région.
1798
1 août
La flotte française détruite à Aboukir
En rade d'Aboukir (Egypte), la flotte française commandée par l'amiral Brueys d'Aigaïlliers est battue par la flotte britannique sous les ordres de l'amiral Nelson. Seuls quatre vaisseaux sur une vingtaine réussissent à s'échapper. La flotte française venait de débarquer en Egypte le corps expéditionnaire du général Napoléon Bonaparte. Celui-ci est alors bloqué en Egypte. Napoléon Bonaparte rentrera secrètement un an plus tard. Le général Ménou signera avec les Britanniques un accord d'évacuation des troupes françaises trois ans plus tard. Ce sera la fin de la campagne d'Egypte.
1798
11 octobre
Déroute de la flotte française en Irlande
La division Bompard composée de huit navires et 2 900 hommes est pourchassée et en grande partie détruite par les bateaux du Commodore anglais Warren au nord-ouest de l'Irlande. La France souhaitait débarquer des forces pour soutenir le soulèvement des catholiques irlandais qui avait démarré en avril.
1799
16 avril
La bataille de Mont-Thabor
L'armée française vainc l'armée du Grand Turc, suzerain des Mamelouks, à Mont-Thabor (Palestine). Le général Bonaparte a lancé une expédition militaire en Egypte en 1798, dans le but de saper la puissance britannique en Méditerranée orientale et contrôler la route des Indes. Après cette victoire, il continuera son avancée, mais ne parviendra pas à prendre la ville de Saint-Jean-d'Acre. Si la campagne d'Égypte se soldera par un échec sur le plan militaire en 1801, elle permettra à l'égyptologie de prendre son essor, grâce aux travaux des savants que Bonaparte avait emmenés avec lui.
1799
8 octobre
Bonaparte rentre d'Egypte
Quatre frégates (la "Muiron", la "Carrère", "l'Alerte" et "l'Indépendant") mouillent devant Fréjus : à leur bord, le général Bonaparte de retour d'Egypte avec les généraux Duroc, Lannes, Marmont, Murat et Berthier. Les quatre bateaux avaient quitté Alexandrie le 22 août et fait un long détour pour éviter les navires britanniques. Les difficultés que rencontre le Directoire et l'enlisement des armées françaises en Egypte ont poussé l'ambitieux général à précipiter son retour en France.
1799
9 novembre
Coup d'Etat du 18 Brumaire
De retour de sa campagne d'Egypte, Bonaparte décide avec l'aide de son frère Lucien, président du Directoire et de Sieyès de "sauver la République" menacée par les royalistes et un retour de Louis XVIII. Le Directoire est réuni au château de Saint-Cloud. Les députés se refusent dans un premier temps à modifier la Constitution en faveur du général Bonaparte. C'est par la force qu'ils acceptent de nommer un gouvernement provisoire en la personne de trois Consuls, Napoléon Bonaparte, Emmanuel Joseph Sieyès et Roger Ducos. Bonaparte devient très vite Premier Consul et la réalité des pouvoirs lui sont octroyés. L'image d'un dictateur se profile.
1799
13 décembre
Naissance du Consulat
Le texte définitif de la nouvelle Constitution, dite Constitution de l'an VIII, est promulgué. Rédigée par Daunou, elle affaiblit le pouvoir législatif et renforce le pouvoir exécutif qui sera détenu par trois consuls nommés par le Sénat pour une période de 10 ans. Bonaparte, Cambacérès et Lebrun sont élus consuls, mais seul Bonaparte détiendra la réalité du pouvoir. En instaurant le "Consulat", la Constitution de l'an VIII met un terme définitif à la Révolution.
1800
14 juin
La bataille de Marengo
Les propositions de paix du premier consul Napoléon Bonaparte ont été rejetées par l’Angleterre et l’Autriche. La guerre est incontournable et l’Autriche envahit le nord de l’Italie pour attaquer le sud de la France. Napoléon et ses troupes franchissent alors miraculeusement les Alpes pour affronter l’ennemi. Le premier combat a lieu à Montebello et donne la victoire à la France. L’armée française se disperse alors sans se douter que les troupes autrichiennes font bloc et marchent en sa direction. Le 14 juin 1800, les Français sont surpris par une armée largement supérieure en nombre et en matériel. Ils sont contraints de se replier dans le village de Marengo, dans le Piémont. Napoléon a appelé Desaix en renfort, mais doute qu’il puisse arriver à temps. Ses troupes sont au bord de la défaite lorsque Desaix arrive enfin. La situation se renverse aussitôt et la France sort victorieuse de la bataille.
1800
1 octobre
La Louisiane devient française
Le traité de San Idefonso signé entre l'Espagne et la France restitue le territoire espagnol de la Louisiane aux Français. La France possédait la Louisiane depuis 1683. Mais elle l'avait abandonnée en 1763 à la suite de la guerre de sept ans. La Louisiane fut alors partagée entre l'Angleterre et l'Espagne. En 1803, Napoléon Ier vendra cette terre aux Etats-Unis. En 1812, La Louisiane deviendra le 18ème état des Etats-Unis.
1800
24 décembre
Attentat manqué contre Napoléon
Une machine infernale explose au passage de la voiture de Napoléon Bonaparte, rue Saint-Nicaise à Paris. Le Premier Consul est épargné, mais les tonneaux remplis de poudre tuent quatre passants et en blessent soixante autres. Après avoir fait arrêter et déporter 130 jacobins, l'enquête révèlera que l'attentat a été perpétré par des Chouans groupés autour du comte d'Artois d'Angleterre.
1801
9 février
Paix de Lunéville
La France du Premier Consul Napoléon Bonaparte et l'Autriche de l'empereur François II signent un traité de paix à Lunéville qui confirme (et renforce) les clauses du traité de Campoformio (17 octobre 1797). La rive gauche du Rhin revient définitivement à la France ainsi que la Belgique. L'Autriche est évincée d'Italie. Elle ne conserve que la Vénétie tandis que le Piémont et Gênes sont soumis à l'influence française.
1801
16 juillet
Signature du Concordat
A 2h du matin, Napoléon Bonaparte et Pie VII signent le Concordat à Paris. Le texte déclare la religion catholique "religion de la grande majorité des citoyens français" et abolit la loi de 1795 séparant l'Église de l'État. En contrepartie, le Saint-Siège reconnaît le Consulat et accepte que les évêques soient nommés par le Premier consul, Napoléon Bonaparte. La signature du Concordat met fin à 10 ans de querelles entre le Vatican et la France, et assure le retour de la paix religieuse dans le pays. Le Concordat sera promulgué le 8 avril 1802 et Pie VII sacrera Napoléon empereur en 1804.
1801
31 août
Fin de l'expédition d'Egypte
Le général Ménou, chef des troupes françaises d'Egypte, signe un accord d'évacuation avec les Britanniques à Alexandrie. En 1798, une expédition militaire française avait débarqué à Alexandrie. A sa tête, le général Bonaparte voulait saper l'autorité des Britanniques en Méditerranée orientale et contrôler la route des Indes. Si la campagne d'Egypte se solde par un échec sur le plan militaire, elle permettra à l'égyptologie de se développer.
1802
25 mars
Paix d'Amiens
Le général anglais Cornwallis et le Premier consul français, Napoléon Bonaparte, signent le traité marquant la fin des guerres de la deuxième coalition. La France est enfin en paix après 10 ans de conflit. Mais la période de calme sera de courte durée puisque la guerre reprendra un an plus tard. "La paix d'Amiens" prendra alors le nom de "trêve d'Amiens"...
1802
19 mai
Création de la Légion d'honneur
Le Premier Consul Napoléon Bonaparte crée par décret l'Ordre de la Légion d'honneur pour récompenser les actions civiles et militaires. Aux républicains qui l'interpellent sur le bien-fondé de ces décorations, il rétorque : "C'est avec ces hochets qu'on mène les hommes". La décoration est réalisée à partir d'un dessin de David, sur une maquette de Challiot : c'est une étoile à 5 rayons doubles dont le centre est entouré d'une couronne de lauriers. Sous la Restauration, les grades prendront leur appellation définitive : chevalier, officier, commandeur, grand officier et grand-croix.
1802
2 août
Napoléon devient consul à vie
Après la paix d'Amiens (25 mars 1802) avec l'Angleterre, le Premier consul Napoléon Bonaparte, au faîte de sa popularité, décide d'en appeler au peuple et de se faire élire consul à vie. Il obtient 3 500 000 voix, contre 8 400, en faveur de sa proposition. Le Sénat ratifie alors la Constitution de l'an X qui consacre la toute puissance de Napoléon Bonaparte. Il se fera proclamer empereur des Français deux ans plus tard.
1802
11 septembre
Annexion du Piémont par la France
Contredisant les règles qu'il s'était lui même fixé, Napoléon annexe la riche région de Turin à la France en se basant sur un référendum remontant à 1799. Le Piémont est divisé en six départements. Cette annexion en dehors des frontières naturelles et historiques de la France provoque la fureur des grandes puissances européennes et met à mal l'image de libérateur de Napoléon auprès des patriotes du Piémont et d'ailleurs.
28 janvier
Mulhouse rejoint la République française
Le traité de Mulhouse rattache la ville à la France, mettant fin à trois siècles d'indépendance. Le 4 janvier, la grande majorité des notables de la ville s'était prononcée en faveur du rattachement.
1798
15 avril
Genève perd son indépendance
Les troupes françaises, sur ordre du gouvernement du Directoire (1795-1799), occupent la République indépendante de Genève. Quelques semaines plus tôt, elles ont envahi la Suisse et créé une République suisse unitaire, à l'image de la République française. La ville annexée est transformée en chef-lieu du département du Léman. En 1814, à la chute de Napoléon Ier, Genève recouvrera sa liberté et sera intégrée à la Confédération helvétique.
1798
11 mai
Le coup d'Etat du 22 Floréal an VI
Les cinq Directeurs qui exercent le pouvoir exécutif, cassent les élections des Assemblées, trop favorables à leurs yeux aux Jacobins, partisans d'une révolution sociale. Pour mettre un terme aux conflits internes du pouvoir, certains Directeurs en viennent même à souhaiter une dictature militaire. Ce sera chose faite en 1799, quand le général Bonaparte, de retour d'Egypte, renversera le gouvernement du Directoire. Il prendra alors le titre de Premier Consul.
1798
21 juillet
Bataille des pyramides
Le général Napoléon Bonaparte qui conduit la campagne d'Égypte, bat les cavaliers mamelouks non loin des pyramides de Gizeh. Les troupes de Mourad Bey, surprises par les tirs d'infanterie se retirent rapidement et l'affrontement ne dure pas plus de deux heures. Victorieux, Bonaparte va régner sur l'Égypte tel un vizir jusqu'à l'intervention de la flotte britannique en 1801, qui le chassera définitivement de la région.
1798
1 août
La flotte française détruite à Aboukir
En rade d'Aboukir (Egypte), la flotte française commandée par l'amiral Brueys d'Aigaïlliers est battue par la flotte britannique sous les ordres de l'amiral Nelson. Seuls quatre vaisseaux sur une vingtaine réussissent à s'échapper. La flotte française venait de débarquer en Egypte le corps expéditionnaire du général Napoléon Bonaparte. Celui-ci est alors bloqué en Egypte. Napoléon Bonaparte rentrera secrètement un an plus tard. Le général Ménou signera avec les Britanniques un accord d'évacuation des troupes françaises trois ans plus tard. Ce sera la fin de la campagne d'Egypte.
1798
11 octobre
Déroute de la flotte française en Irlande
La division Bompard composée de huit navires et 2 900 hommes est pourchassée et en grande partie détruite par les bateaux du Commodore anglais Warren au nord-ouest de l'Irlande. La France souhaitait débarquer des forces pour soutenir le soulèvement des catholiques irlandais qui avait démarré en avril.
1799
16 avril
La bataille de Mont-Thabor
L'armée française vainc l'armée du Grand Turc, suzerain des Mamelouks, à Mont-Thabor (Palestine). Le général Bonaparte a lancé une expédition militaire en Egypte en 1798, dans le but de saper la puissance britannique en Méditerranée orientale et contrôler la route des Indes. Après cette victoire, il continuera son avancée, mais ne parviendra pas à prendre la ville de Saint-Jean-d'Acre. Si la campagne d'Égypte se soldera par un échec sur le plan militaire en 1801, elle permettra à l'égyptologie de prendre son essor, grâce aux travaux des savants que Bonaparte avait emmenés avec lui.
1799
8 octobre
Bonaparte rentre d'Egypte
Quatre frégates (la "Muiron", la "Carrère", "l'Alerte" et "l'Indépendant") mouillent devant Fréjus : à leur bord, le général Bonaparte de retour d'Egypte avec les généraux Duroc, Lannes, Marmont, Murat et Berthier. Les quatre bateaux avaient quitté Alexandrie le 22 août et fait un long détour pour éviter les navires britanniques. Les difficultés que rencontre le Directoire et l'enlisement des armées françaises en Egypte ont poussé l'ambitieux général à précipiter son retour en France.
1799
9 novembre
Coup d'Etat du 18 Brumaire
De retour de sa campagne d'Egypte, Bonaparte décide avec l'aide de son frère Lucien, président du Directoire et de Sieyès de "sauver la République" menacée par les royalistes et un retour de Louis XVIII. Le Directoire est réuni au château de Saint-Cloud. Les députés se refusent dans un premier temps à modifier la Constitution en faveur du général Bonaparte. C'est par la force qu'ils acceptent de nommer un gouvernement provisoire en la personne de trois Consuls, Napoléon Bonaparte, Emmanuel Joseph Sieyès et Roger Ducos. Bonaparte devient très vite Premier Consul et la réalité des pouvoirs lui sont octroyés. L'image d'un dictateur se profile.
1799
13 décembre
Naissance du Consulat
Le texte définitif de la nouvelle Constitution, dite Constitution de l'an VIII, est promulgué. Rédigée par Daunou, elle affaiblit le pouvoir législatif et renforce le pouvoir exécutif qui sera détenu par trois consuls nommés par le Sénat pour une période de 10 ans. Bonaparte, Cambacérès et Lebrun sont élus consuls, mais seul Bonaparte détiendra la réalité du pouvoir. En instaurant le "Consulat", la Constitution de l'an VIII met un terme définitif à la Révolution.
1800
14 juin
La bataille de Marengo
Les propositions de paix du premier consul Napoléon Bonaparte ont été rejetées par l’Angleterre et l’Autriche. La guerre est incontournable et l’Autriche envahit le nord de l’Italie pour attaquer le sud de la France. Napoléon et ses troupes franchissent alors miraculeusement les Alpes pour affronter l’ennemi. Le premier combat a lieu à Montebello et donne la victoire à la France. L’armée française se disperse alors sans se douter que les troupes autrichiennes font bloc et marchent en sa direction. Le 14 juin 1800, les Français sont surpris par une armée largement supérieure en nombre et en matériel. Ils sont contraints de se replier dans le village de Marengo, dans le Piémont. Napoléon a appelé Desaix en renfort, mais doute qu’il puisse arriver à temps. Ses troupes sont au bord de la défaite lorsque Desaix arrive enfin. La situation se renverse aussitôt et la France sort victorieuse de la bataille.
1800
1 octobre
La Louisiane devient française
Le traité de San Idefonso signé entre l'Espagne et la France restitue le territoire espagnol de la Louisiane aux Français. La France possédait la Louisiane depuis 1683. Mais elle l'avait abandonnée en 1763 à la suite de la guerre de sept ans. La Louisiane fut alors partagée entre l'Angleterre et l'Espagne. En 1803, Napoléon Ier vendra cette terre aux Etats-Unis. En 1812, La Louisiane deviendra le 18ème état des Etats-Unis.
1800
24 décembre
Attentat manqué contre Napoléon
Une machine infernale explose au passage de la voiture de Napoléon Bonaparte, rue Saint-Nicaise à Paris. Le Premier Consul est épargné, mais les tonneaux remplis de poudre tuent quatre passants et en blessent soixante autres. Après avoir fait arrêter et déporter 130 jacobins, l'enquête révèlera que l'attentat a été perpétré par des Chouans groupés autour du comte d'Artois d'Angleterre.
1801
9 février
Paix de Lunéville
La France du Premier Consul Napoléon Bonaparte et l'Autriche de l'empereur François II signent un traité de paix à Lunéville qui confirme (et renforce) les clauses du traité de Campoformio (17 octobre 1797). La rive gauche du Rhin revient définitivement à la France ainsi que la Belgique. L'Autriche est évincée d'Italie. Elle ne conserve que la Vénétie tandis que le Piémont et Gênes sont soumis à l'influence française.
1801
16 juillet
Signature du Concordat
A 2h du matin, Napoléon Bonaparte et Pie VII signent le Concordat à Paris. Le texte déclare la religion catholique "religion de la grande majorité des citoyens français" et abolit la loi de 1795 séparant l'Église de l'État. En contrepartie, le Saint-Siège reconnaît le Consulat et accepte que les évêques soient nommés par le Premier consul, Napoléon Bonaparte. La signature du Concordat met fin à 10 ans de querelles entre le Vatican et la France, et assure le retour de la paix religieuse dans le pays. Le Concordat sera promulgué le 8 avril 1802 et Pie VII sacrera Napoléon empereur en 1804.
1801
31 août
Fin de l'expédition d'Egypte
Le général Ménou, chef des troupes françaises d'Egypte, signe un accord d'évacuation avec les Britanniques à Alexandrie. En 1798, une expédition militaire française avait débarqué à Alexandrie. A sa tête, le général Bonaparte voulait saper l'autorité des Britanniques en Méditerranée orientale et contrôler la route des Indes. Si la campagne d'Egypte se solde par un échec sur le plan militaire, elle permettra à l'égyptologie de se développer.
1802
25 mars
Paix d'Amiens
Le général anglais Cornwallis et le Premier consul français, Napoléon Bonaparte, signent le traité marquant la fin des guerres de la deuxième coalition. La France est enfin en paix après 10 ans de conflit. Mais la période de calme sera de courte durée puisque la guerre reprendra un an plus tard. "La paix d'Amiens" prendra alors le nom de "trêve d'Amiens"...
1802
19 mai
Création de la Légion d'honneur
Le Premier Consul Napoléon Bonaparte crée par décret l'Ordre de la Légion d'honneur pour récompenser les actions civiles et militaires. Aux républicains qui l'interpellent sur le bien-fondé de ces décorations, il rétorque : "C'est avec ces hochets qu'on mène les hommes". La décoration est réalisée à partir d'un dessin de David, sur une maquette de Challiot : c'est une étoile à 5 rayons doubles dont le centre est entouré d'une couronne de lauriers. Sous la Restauration, les grades prendront leur appellation définitive : chevalier, officier, commandeur, grand officier et grand-croix.
1802
2 août
Napoléon devient consul à vie
Après la paix d'Amiens (25 mars 1802) avec l'Angleterre, le Premier consul Napoléon Bonaparte, au faîte de sa popularité, décide d'en appeler au peuple et de se faire élire consul à vie. Il obtient 3 500 000 voix, contre 8 400, en faveur de sa proposition. Le Sénat ratifie alors la Constitution de l'an X qui consacre la toute puissance de Napoléon Bonaparte. Il se fera proclamer empereur des Français deux ans plus tard.
1802
11 septembre
Annexion du Piémont par la France
Contredisant les règles qu'il s'était lui même fixé, Napoléon annexe la riche région de Turin à la France en se basant sur un référendum remontant à 1799. Le Piémont est divisé en six départements. Cette annexion en dehors des frontières naturelles et historiques de la France provoque la fureur des grandes puissances européennes et met à mal l'image de libérateur de Napoléon auprès des patriotes du Piémont et d'ailleurs.
Re: Grandes périodes historiques
1803
19 février
Napoléon Bonaparte met en place l’Acte de médiation en Suisse
Par cet acte, Bonaparte rétablit la Confédération suisse, qui comptera alors dix-neuf cantons. Chacun d’eux bénéficiera d’un gouvernement autonome mais tous seront unis au cœur d’une organisation fédérale plus forte, régie par une Diète fédérale. Cet Acte de médiation sera supprimé en 1814, après la chute de l’Empire.
1803
30 avril
Bonaparte cède la Louisiane
Les Etats-Unis achètent à la France pour 80 millions de francs ou 15 millions de dollars les territoires de la Louisiane, qui avaient été repris à l’Espagne en 1800. Le Premier Consul Napoléon Bonaparte compte sur cet argent pour financer la guerre avec l'Angleterre. De son côté, le président américain Thomas Jefferson peut se féliciter d'avoir doublé la superficie de son pays (dont la Louisiane sera le 18ème Etat) et d'avoir débloqué la frontière du Mississippi, ouvrant la voie à l'expansion de son pays.
1803
18 novembre
Les troupes françaises sont défaites à saint-Domingue
Le commandant Donatien de Rochambeau et ses hommes épuisés par près de deux ans de guerre d'indépendance et décimés par la fièvre jaune capitulent devant les révolutionnaires haïtiens. Le général Dessalines successeur de Toussaint Louverture proclamera l'indépendance de l'île le 1er janvier 1804, après que les garnisons napoléoniennes se soient rendues les unes après les autres. Saint-Domingue reprendra le nom que lui donnaient ses premiers habitants, les indiens Arawaks, Haïti.
1804
21 mars
Publication du Code Civil
La loi du 30 ventôse an XII instaure le Code civil. Voulu par le Premier consul Napoléon Bonaparte, ce recueil de textes établit un arsenal juridique unique qui s'applique sur tout le territoire et pour tous les Français. S'inspirant du droit révolutionnaire et du droit romain, le Code Civil consacre les grands principes de la Révolution : liberté de la personne, liberté et sûreté de la propriété, abolition de la féodalité, laïcité, etc. Les femmes ne bénéficient pourtant pas des mêmes droits que les hommes. En effet, l'accent est mis sur leur "incapacité civile".
1804
18 mai
Sacre de Napoléon
Un sénatus-consulte établit l'Empire et promulgue la Constitution de l'an XII. Napoléon Bonaparte échange son titre de Premier Consul contre celui d'Empereur. C'est la récompense que lui accordent les Français pour avoir rétabli la paix sans sacrifier les conquêtes de la Révolution. Il sera sacré par le pape Pie VII à Notre-Dame de Paris le 2 décembre.
1804
25 juin
Fin de la chouannerie
Georges Cadoudal, le chef de chouannerie, refuse la grâce de Napoléon et est guillotiné place de Grève à Paris, après avoir prononcé la devise des insurgés vendéens : "Mourons pour notre Dieu et notre Roi". Après s'être soumis aux républicains en 1796, il tenta de nouveaux soulèvements royalistes à partir de 1800. Ses descendants seront anoblis par Louis XVIII.
1804
2 décembre
Bonaparte devient empereur des Français
A 35 ans, le premier Consul, le général Napoléon Bonaparte, est sacré empereur des Français par le Pape Pie VII et devient Napoléon Ier. A l'issue de la cérémonie religieuse, qui se déroule en la cathédrale Notre-Dame, le nouveau souverain se couronne lui-même et couronne également son épouse Joséphine de Beauharnais. Il prête serment aux principes de liberté et d'égalité hérités de la révolution. Pendant deux semaines les festivités continueront dans la capitale. Le règne de Napoléon Ier durera jusqu'en 1814.
1805
15 octobre
Bataille d'Ulm
Pendant la campagne d'Allemagne les troupes napoléoniennes s'emparent du village bavarois de Michelsberg. Situé au dessus de la ville d'Ulm, le village de Michelsberg est un point stratégique car il permet de prendre la ville d'assaut. Les 40.000 soldats autrichiens du général Mackretranché à Ulm devront se rendre et capituler le 20 octobre.
1805
20 octobre
La reddition d'Ulm
L'armée autrichienne du général Mack capitule à Ulm (Allemagne) face aux troupes françaises de l'empereur Napoléon Ier. Cela constitue la première grande victoire de la campagne d'Autriche : une ville entière et toute sa garnison sont capturées, donnant une position stratégique. L'empereur continuera ses conquêtes européennes jusqu'à la défaite de Leipzig (Allemagne) en 1913.
1805
21 octobre
Bataille navale de Trafalgar
Alors qu'il revenait de Martinique, le commandant de la flotte française, l'amiral ViIleneuve, se fait surprendre par les anglais au large de l'Espagne. Il fait mettre ses navires à l'abri dans la rade de Cadix, mais l'empereur Napoléon, lui ordonne d'en sortie et d'affronter les britanniques emmenée par Horatio Nelson. La flotte franco-espagnole est anéantit par les navires canonniers des anglais. L'amiral Nelson trouvera la mort dans ce combat. Trafalgar est la plus désastreuse bataille navale de l'histoire de France. Villeneuve fait prisonnier par les Anglais, sera libéré en avril 1806 et se suicidera.
1805
14 novembre
Napoléon entre dans Vienne
La grande armée conduite par le général Masséna entre dans la capitale autrichienne. Napoléon trouve la ville désertée par son souverain. L'empereur François II de Habsbourg est parti se réfugier auprès de son allié le tsar Alexandre de Russie.
1805
2 décembre
Victoire d'Austerlitz
Un an jour pour jour après son avènement sur le trône de France, Napoléon remporte une bataille décisive lors de la campagne de Prusse près du village d'Austerlitz. Feignant un repli, il parvient à tromper les troupes de François II d'Autriche et d'Alexandre Ier, Tsar de toutes les Russies. Les forces autro-russes composées de 90 000 hommes, perdent 30 000 soldats. La France quant à elle ne dénombre que 7000 pertes sur 73 000 hommes. Avec la paix de Presbourg signée entre les trois empereurs (France, Autriche et Russie), la France se verra céder la Vénétie et la Bavière par François II.
1805
26 décembre
Signature de la paix de Presbourg
Suite à la campagne d'Autriche et l'écrasante victoire française à Austerlitz, les autrichiens signent la paix de Presbourg avec la France. Par ce traité l'Autriche cède la Vénétie, l'Istrie et la Dalmatie à l'Italie. Elle est également contrainte de céder ses possessions allemandes à la Bavière et au Wurtemberg et doit payer une indemnité de guerre de 50 millions de florins. Empereur François II. Une clause secrète de l'accord stipule que l'empereur autrichien, François II, renonce à son titre d'empereur du Saint Empire romain germanique.
1805
30 décembre
Napoléon change de nom
Après l'éclatante victoire des armées napoléoniennes à Austerlitz le 2 décembre, le Tribunat soumet une proposition à l'empereur pour que ce dernier se fasse désormais appeler "Le Grand". Napoléon 1er accepte et devient Napoléon le Grand.
1806
14 octobre
Victoire de Iéna
Pendant la campagne de Prusse, la Grande Armée de Napoléon écrase l'armée Prussienne commandée par le prince de Hohenlohe. La veille le général français Davout avait également battu les prussiens au Nord de Iéna, à Auerstedt. Le roi de Prusse Frédéric-Guillaume ordonne lui-même la retraite de ses hommes à la fin de la journée. Après ces deux défaites son armée est réduite à néant. Napoléon victorieux, rentrera dans Berlin le 27 octobre.
1806
21 novembre
Napoléon établit le blocus continental
Par l’intermédiaire du Décret de Berlin, Napoléon décide d’établir un blocus continental à l’encontre de l’Angleterre. Il s’agit d’asphyxier l’île en l’empêchant d’exporter ses marchandises. Ce traité fait suite à la rupture de paix attribuée aux Anglais et qui a abouti à la bataille de Trafalgar et à la perte de colonies.
1807
8 février
Bataille d'Eylau
L'empereur Napoléon Ier affronte les Russes et les Prussiens près de Königsberg en Prusse Orientale. Sur le champ de bataille, la Grande Armée emmenée par Davout, Soult, Augereau, Murat et Ney compte 55 000 hommes épuisés par onze jours de marche dans la neige. Face à eux, 60 000 russes et prussiens sous les ordres de Bennigsen, Bagration et Barclay de Tolly. Des deux cotés, les pertes sont considérables. Fait unique dans les batailles de l'Empire, l'empereur restera huit jours sur place pour évacuer les morts et les blessés. Il refusera qu'un "Te Deum" soit chanté pour la victoire et écrira le 12, "un père qui perd ses enfants ne goûte aucun charme à la victoire."
1807
7 juillet
Traité de Tilsit
Napoléon Ier et le tsar de Russie Alexandre Ier signent le traité de paix de Tilsit (Russie) à la suite de la victoire française de Friedland en juin. La Russie s'engage à jouer un rôle de médiateur avec l'Angleterre. Elle doit persuader les Britanniques de restituer à la France les colonies qu'elle occupe sous peine de déclaration de guerre. En échange le tsar s'empare de la Finlande et de la Suède et se partage avec Napoléon l'Empire ottoman.
1807
17 septembre
Création de la cour des comptes
Afin de remplacer les douze "Chambres des Comptes" de l'Ancien Régime mais surtout la "Commission de la comptabilité nationale" mise en place pendant la révolution et discréditée par les scandales, Napoléon Ier, grand réformateur de la fonction publique, crée cette nouvelle administration. Sa mission est de vérifier les comptes sans étudier la légalité des dépenses. Toujours en vigueur à l'heure actuelle, la Cour des comptes, dont le rapport annuel pointe du doigt les dérives financières des administrations et des entreprises publiques, exerce un contrôle externe sur les opérations budgétaires, comptables et financières de l'Etat.
1807
30 novembre
Lisbonne capitule face à Napoléon
La Grande Armée de Napoléon, commandée par les généraux Junot, Dupont et Moncey entre dans Lisbonne avec 25 000 hommes. Ils trouvent la capitale abandonnée. La veille, le roi du Portugal Dom Jão Ier et sa cour ont fui vers le Brésil. Pour l'empereur la conquête du Portugal est indispensable, car le pays est le plus fidèle allié de l'Angleterre.
19 février
Napoléon Bonaparte met en place l’Acte de médiation en Suisse
Par cet acte, Bonaparte rétablit la Confédération suisse, qui comptera alors dix-neuf cantons. Chacun d’eux bénéficiera d’un gouvernement autonome mais tous seront unis au cœur d’une organisation fédérale plus forte, régie par une Diète fédérale. Cet Acte de médiation sera supprimé en 1814, après la chute de l’Empire.
1803
30 avril
Bonaparte cède la Louisiane
Les Etats-Unis achètent à la France pour 80 millions de francs ou 15 millions de dollars les territoires de la Louisiane, qui avaient été repris à l’Espagne en 1800. Le Premier Consul Napoléon Bonaparte compte sur cet argent pour financer la guerre avec l'Angleterre. De son côté, le président américain Thomas Jefferson peut se féliciter d'avoir doublé la superficie de son pays (dont la Louisiane sera le 18ème Etat) et d'avoir débloqué la frontière du Mississippi, ouvrant la voie à l'expansion de son pays.
1803
18 novembre
Les troupes françaises sont défaites à saint-Domingue
Le commandant Donatien de Rochambeau et ses hommes épuisés par près de deux ans de guerre d'indépendance et décimés par la fièvre jaune capitulent devant les révolutionnaires haïtiens. Le général Dessalines successeur de Toussaint Louverture proclamera l'indépendance de l'île le 1er janvier 1804, après que les garnisons napoléoniennes se soient rendues les unes après les autres. Saint-Domingue reprendra le nom que lui donnaient ses premiers habitants, les indiens Arawaks, Haïti.
1804
21 mars
Publication du Code Civil
La loi du 30 ventôse an XII instaure le Code civil. Voulu par le Premier consul Napoléon Bonaparte, ce recueil de textes établit un arsenal juridique unique qui s'applique sur tout le territoire et pour tous les Français. S'inspirant du droit révolutionnaire et du droit romain, le Code Civil consacre les grands principes de la Révolution : liberté de la personne, liberté et sûreté de la propriété, abolition de la féodalité, laïcité, etc. Les femmes ne bénéficient pourtant pas des mêmes droits que les hommes. En effet, l'accent est mis sur leur "incapacité civile".
1804
18 mai
Sacre de Napoléon
Un sénatus-consulte établit l'Empire et promulgue la Constitution de l'an XII. Napoléon Bonaparte échange son titre de Premier Consul contre celui d'Empereur. C'est la récompense que lui accordent les Français pour avoir rétabli la paix sans sacrifier les conquêtes de la Révolution. Il sera sacré par le pape Pie VII à Notre-Dame de Paris le 2 décembre.
1804
25 juin
Fin de la chouannerie
Georges Cadoudal, le chef de chouannerie, refuse la grâce de Napoléon et est guillotiné place de Grève à Paris, après avoir prononcé la devise des insurgés vendéens : "Mourons pour notre Dieu et notre Roi". Après s'être soumis aux républicains en 1796, il tenta de nouveaux soulèvements royalistes à partir de 1800. Ses descendants seront anoblis par Louis XVIII.
1804
2 décembre
Bonaparte devient empereur des Français
A 35 ans, le premier Consul, le général Napoléon Bonaparte, est sacré empereur des Français par le Pape Pie VII et devient Napoléon Ier. A l'issue de la cérémonie religieuse, qui se déroule en la cathédrale Notre-Dame, le nouveau souverain se couronne lui-même et couronne également son épouse Joséphine de Beauharnais. Il prête serment aux principes de liberté et d'égalité hérités de la révolution. Pendant deux semaines les festivités continueront dans la capitale. Le règne de Napoléon Ier durera jusqu'en 1814.
1805
15 octobre
Bataille d'Ulm
Pendant la campagne d'Allemagne les troupes napoléoniennes s'emparent du village bavarois de Michelsberg. Situé au dessus de la ville d'Ulm, le village de Michelsberg est un point stratégique car il permet de prendre la ville d'assaut. Les 40.000 soldats autrichiens du général Mackretranché à Ulm devront se rendre et capituler le 20 octobre.
1805
20 octobre
La reddition d'Ulm
L'armée autrichienne du général Mack capitule à Ulm (Allemagne) face aux troupes françaises de l'empereur Napoléon Ier. Cela constitue la première grande victoire de la campagne d'Autriche : une ville entière et toute sa garnison sont capturées, donnant une position stratégique. L'empereur continuera ses conquêtes européennes jusqu'à la défaite de Leipzig (Allemagne) en 1913.
1805
21 octobre
Bataille navale de Trafalgar
Alors qu'il revenait de Martinique, le commandant de la flotte française, l'amiral ViIleneuve, se fait surprendre par les anglais au large de l'Espagne. Il fait mettre ses navires à l'abri dans la rade de Cadix, mais l'empereur Napoléon, lui ordonne d'en sortie et d'affronter les britanniques emmenée par Horatio Nelson. La flotte franco-espagnole est anéantit par les navires canonniers des anglais. L'amiral Nelson trouvera la mort dans ce combat. Trafalgar est la plus désastreuse bataille navale de l'histoire de France. Villeneuve fait prisonnier par les Anglais, sera libéré en avril 1806 et se suicidera.
1805
14 novembre
Napoléon entre dans Vienne
La grande armée conduite par le général Masséna entre dans la capitale autrichienne. Napoléon trouve la ville désertée par son souverain. L'empereur François II de Habsbourg est parti se réfugier auprès de son allié le tsar Alexandre de Russie.
1805
2 décembre
Victoire d'Austerlitz
Un an jour pour jour après son avènement sur le trône de France, Napoléon remporte une bataille décisive lors de la campagne de Prusse près du village d'Austerlitz. Feignant un repli, il parvient à tromper les troupes de François II d'Autriche et d'Alexandre Ier, Tsar de toutes les Russies. Les forces autro-russes composées de 90 000 hommes, perdent 30 000 soldats. La France quant à elle ne dénombre que 7000 pertes sur 73 000 hommes. Avec la paix de Presbourg signée entre les trois empereurs (France, Autriche et Russie), la France se verra céder la Vénétie et la Bavière par François II.
1805
26 décembre
Signature de la paix de Presbourg
Suite à la campagne d'Autriche et l'écrasante victoire française à Austerlitz, les autrichiens signent la paix de Presbourg avec la France. Par ce traité l'Autriche cède la Vénétie, l'Istrie et la Dalmatie à l'Italie. Elle est également contrainte de céder ses possessions allemandes à la Bavière et au Wurtemberg et doit payer une indemnité de guerre de 50 millions de florins. Empereur François II. Une clause secrète de l'accord stipule que l'empereur autrichien, François II, renonce à son titre d'empereur du Saint Empire romain germanique.
1805
30 décembre
Napoléon change de nom
Après l'éclatante victoire des armées napoléoniennes à Austerlitz le 2 décembre, le Tribunat soumet une proposition à l'empereur pour que ce dernier se fasse désormais appeler "Le Grand". Napoléon 1er accepte et devient Napoléon le Grand.
1806
14 octobre
Victoire de Iéna
Pendant la campagne de Prusse, la Grande Armée de Napoléon écrase l'armée Prussienne commandée par le prince de Hohenlohe. La veille le général français Davout avait également battu les prussiens au Nord de Iéna, à Auerstedt. Le roi de Prusse Frédéric-Guillaume ordonne lui-même la retraite de ses hommes à la fin de la journée. Après ces deux défaites son armée est réduite à néant. Napoléon victorieux, rentrera dans Berlin le 27 octobre.
1806
21 novembre
Napoléon établit le blocus continental
Par l’intermédiaire du Décret de Berlin, Napoléon décide d’établir un blocus continental à l’encontre de l’Angleterre. Il s’agit d’asphyxier l’île en l’empêchant d’exporter ses marchandises. Ce traité fait suite à la rupture de paix attribuée aux Anglais et qui a abouti à la bataille de Trafalgar et à la perte de colonies.
1807
8 février
Bataille d'Eylau
L'empereur Napoléon Ier affronte les Russes et les Prussiens près de Königsberg en Prusse Orientale. Sur le champ de bataille, la Grande Armée emmenée par Davout, Soult, Augereau, Murat et Ney compte 55 000 hommes épuisés par onze jours de marche dans la neige. Face à eux, 60 000 russes et prussiens sous les ordres de Bennigsen, Bagration et Barclay de Tolly. Des deux cotés, les pertes sont considérables. Fait unique dans les batailles de l'Empire, l'empereur restera huit jours sur place pour évacuer les morts et les blessés. Il refusera qu'un "Te Deum" soit chanté pour la victoire et écrira le 12, "un père qui perd ses enfants ne goûte aucun charme à la victoire."
1807
7 juillet
Traité de Tilsit
Napoléon Ier et le tsar de Russie Alexandre Ier signent le traité de paix de Tilsit (Russie) à la suite de la victoire française de Friedland en juin. La Russie s'engage à jouer un rôle de médiateur avec l'Angleterre. Elle doit persuader les Britanniques de restituer à la France les colonies qu'elle occupe sous peine de déclaration de guerre. En échange le tsar s'empare de la Finlande et de la Suède et se partage avec Napoléon l'Empire ottoman.
1807
17 septembre
Création de la cour des comptes
Afin de remplacer les douze "Chambres des Comptes" de l'Ancien Régime mais surtout la "Commission de la comptabilité nationale" mise en place pendant la révolution et discréditée par les scandales, Napoléon Ier, grand réformateur de la fonction publique, crée cette nouvelle administration. Sa mission est de vérifier les comptes sans étudier la légalité des dépenses. Toujours en vigueur à l'heure actuelle, la Cour des comptes, dont le rapport annuel pointe du doigt les dérives financières des administrations et des entreprises publiques, exerce un contrôle externe sur les opérations budgétaires, comptables et financières de l'Etat.
1807
30 novembre
Lisbonne capitule face à Napoléon
La Grande Armée de Napoléon, commandée par les généraux Junot, Dupont et Moncey entre dans Lisbonne avec 25 000 hommes. Ils trouvent la capitale abandonnée. La veille, le roi du Portugal Dom Jão Ier et sa cour ont fui vers le Brésil. Pour l'empereur la conquête du Portugal est indispensable, car le pays est le plus fidèle allié de l'Angleterre.
Re: Grandes périodes historiques
1807
17 décembre
Le décret de Milan renforce le blocus
Napoléon décide de renforcer le blocus continental et d’améliorer son efficacité. Mais pour que celui-ci soit vraiment valable, il faut que l’Empire contrôle la majorité des côtes. Napoléon se lancera donc dans de nouvelles campagnes militaires pour s’en assurer la maîtrise. Par ailleurs, ce blocus aura pour effet la réorganisation de l’économie continentale, ce qui profitera notamment à la France.
1808
2 mai
Madrid se révolte contre les Français
Les habitants de Madrid se soulèvent contre l'occupant français. L'empereur Napoléon 1er veut chasser les Bourbons d'Espagne et donner le trône à son frère, Joseph Bonaparte. La foule madrilène, opposée à ce changement, s'en prend aux troupes du maréchal Joachim Murat. La répression, le lendemain, est impitoyable. Mais les exécutions sommaires, les pillages et les viols n'empêchent pas la révolte de s'étendre à tout le pays. Le peintre Francisco de Goya illustrera cette rébellion dans deux tableaux célèbres : "Dos de mayo" et "Tres de mayo".
1808
22 juillet
Les Français chassés d'Espagne
Encerclés par 17 000 soldats espagnols depuis trois jours, les troupes napoléoniennes commandées par Dupont capitulent à Bailen en Andalousie. Pour la première fois, une junte insurrectionnelle s'est soulevée contre l'occupant français et les armées de l'empereur sont mises en échec. Joseph Bonaparte devra quitter Madrid précipitamment le 30 et se réfugiera derrière l'Ebre. La nouvelle de la déroute française en Espagne fait grand bruit dans toute l'Europe.
1808
4 décembre
Reddition de Madrid
Après la brillante victoire de Somosierra le 30 novembre, Napoléon poursuit sa percée vers le Sud et entre dans Madrid. La capitale espagnole se rend. Les espagnols recouvreront leur indépendance grâce à leur alliance avec l'Angleterre et le Portugal en 1814.
1809
22 avril
La bataille d'Eckmühl
Les troupes de Napoléon Ier gagnent les Autrichiens, commandés par l'archiduc Charles, à Eckmühl (Bavière). Le maréchal Louis Nicolas Davout, qui s'est illustré lors de cette bataille, deviendra prince d'Eckmühl. Contrainte de s'intégrer au système napoléonien après la paix de Vienne en 1809, l'Autriche s'allie aux autres puissances européennes contre Napoléon Ier en 1813. Il sera vaincu à Waterloo (Belgique) en 1815.
1809
17 mai
Les États pontificaux annexés à l’Empire
Quelques années auparavant, Napoléon Bonaparte avait rendu la quasi-totalité des États pontificaux au pape Pie VII. Mais ce dernier n’est pas très ouvert à la politique de l’Empire, en conséquence de quoi Napoléon décide d’annexer tous les territoires pontificaux. Pie VII réplique en excommuniant l’empereur français le 10 juin mais est arrêté début juillet. De son côté, Napoléon organise les nouveaux départements de Rome et du Trasimène.
1809
6 juillet
Bataille de Wagram
Après deux jours de combats, les Autrichiens sont battus à Wagram au nord-est de Vienne par les troupes de Napoléon Ier. La bataille est remportée in extremis par une Grande armée composée surtout de jeunes soldats étrangers et inexpérimentés. L'archiduc Charles réussit à s'échapper. Il ne demandera l'armistice que le 12 juillet. A l'issue de la bataille, la maréchal Berthier est fait prince de Wagram et les généraux Oudinot, Marmont et Macdonald deviennent maréchaux.
1809
14 octobre
Le traité de Schönbrunn donne naissance aux Provinces Illyriennes
Après la défaite Autrichienne lors de la bataille de Wagram, les territoires couvrant une moitié de la Croatie sont cédés à la France et deviennent les Provinces Illyriennes. La réorganisation napoléonienne du pouvoir et l’apport et la diffusion du concept de nation font naître une nouvelle période pour les descendants de Tomislav : l’affirmation d’une identité croate forte. Des mesures sont notamment prises pour formaliser et institutionnaliser la langue croate.
1809
15 décembre
Napoléon divorce d'avec Joséphine
L'empereur Napoléon Ier divorce de Joséphine, épousée 13 ans plus tôt, pour raison d'État. Le 2 avril 1810, il épousera, à 40 ans, Marie-Louise, 18 ans, fille de l'empereur d'Autriche François Ier et petite-nièce de la reine Marie-Antoinnette. Napoléon Ier voit dans ce remariage une ardente nécessité: obtenir l'héritier que Joséphine, la première impératrice, ne lui a pas donné et unir sa dynastie naissante aux familles régnantes d'Europe.
1810
1 avril
Napoléon Ier épouse Marie-Louise d'Autriche
Le mariage civil de Napoléon Ier et de Marie-Louise d'Autriche, fille de l'empereur François II, est célébré à Saint-Cloud. Le mariage religieux aura lieu le lendemain dans le salon carré du palais du Louvre. A 41 ans, Bonaparte jubile en devenant l'époux d'une princesse d'Europe âgée de 19 ans issue de la famille des Habsbourg. Le peuple de France voit au contraire d'un mauvais œil cette alliance avec une descendante de Marie-Antoinette "l'Autrichienne".
1810
3 décembre
Les Anglais prennent les îles françaises
Suite à la victoire de Grand Port en août contre la France, les troupes du lieutenant-colonel Keating s'emparent des îles de la Réunion et de Maurice. Aux Antilles, la Guadeloupe est elle aussi occupée par les Britanniques. Après les guerres napoléoniennes, en 1815, la Réunion et la Guadeloupe seront rendues à la France; l'île Maurice restera anglaise.
1811
20 mars
Naissance de l'héritier de Napoléon
L'impératrice Marie-Louise d'Autriche donne naissance dans la soirée à François Charles Joseph Bonaparte. L'héritier de l'empire prend le titre de roi de Rome. Le lendemain, Napoléon Ier fera tirer 100 coups de canon pour célébrer la naissance de son fils. Il sera baptisé à Notre-dame de Paris, le 9 juin.
1812
24 juin
Le début de la campagne de Russie
La Grande Armée de l'empereur Napoléon 1er traverse le Niémen et force les frontières de l'empire du tsar Nicolas 1er. Les troupes napoléoniennes, fortes de près de 700 000 hommes, pénètreront sans difficulté à l'intérieur de la Russie jusqu'à Moscou. Mais, face à la résistance moscovite et au refus des Russes de négocier, Napoléon ordonnera la retraite. Cette opération tournera au désastre en raison de la rigueur de l'hiver et du manque de ravitaillement. Le 30 décembre, l'armée, réduite à environ 50 000 hommes, repassera le Niémen...
1812
7 septembre
Bataille de la Moskova
C'est la seule véritable bataille livrée par Napoléon à la tête d'une grande Armée forte de 600 000 soldats pendant la campagne de Russie. Les généraux russes avaient préféré faire le vide devant l'avancée française en adoptant la politique de la terre brûlée. Victorieux sur la Moskova, Napoléon entre dans un Moscou vidé de ses habitants et ravagé par des incendies. La retraite des français, ordonnée le 19 octobre suivant, tourne rapidement au désastre, en raison d'un hiver précoce et particulièrement rigoureux. Les soldats de la Grande Armée, privés de ravitaillement, harcelés par les cosaques et les partisans, périssent par centaines de milliers au cours d'une déroute dont le passage de la Bérézina (26-29 novembre) constitue l'épisode le plus tragique. Le 30 décembre, l'armée, réduite à environ 50 000 hommes, repasse le Niémen.
1812
14 septembre
Napoléon entre dans Moscou
Après avoir vaincu les Russes à Borodino le 7 septembre, l'Empereur pénètre sans aucune difficulté dans Moscou. Il trouve la capitale Russe déserte. Dès le lendemain, elle sera ravagée par un gigantesque incendie sans doute allumé à l'instigation du gouverneur de la ville.
1812
23 octobre
Le général Mallet rate son Coup d'Etat
A quatre heures du matin, Mallet informe le commandant de la caserne Popincourt à Paris de la mort de l'Empereur. Le général aristocrate profite de l'interminable campagne de Russie et de la difficulté de communication avec la Grande armée pour évincer Napoléon Ier du trône. Dans la matinée il forme un gouvernement provisoire et annonce la fin de la guerre. A 9 heures du matin il est le maître de la capitale. A midi le préfet de police de Paris, Dubois est tenu informé du complot et arrête Mallet. Ce dernier sera fusillé le 29 octobre avec treize autres conspirateurs.
1812
26 novembre
Désastre de la Bérézina
Cinq semaines après avoir quitter Moscou, les troupes napoléoniennes harcelées par las cosaques du maréchal Koutouzov se retrouvent face à un obstacle de taille: la rivière Bérézina. Le seul pont permettant de la traverser a été détruit par les Russes. La Grande Armée construit des ouvrages de fortune et 500 000 hommes réussissent à échapper à l'ennemi. Mais les troupes sont déjà décimées par le froid et la faim. 300 000 soldats sur 700 000 rentreront en France. La retraite se transforme en déroute. L'armée impériale a tout perdu de son prestige.
1813
8 octobre
Les Anglais s'emparent de l'Aquitaine
Le général anglais Wellington envahit Bayonne et le sud de la France après avoir franchi les Pyrénées. Les troupes anglaises sont accueillies en libérateurs dans tout le Sud-ouest. Wellington fera une entrée triomphale dans Toulouse au mois d'avril. Depuis le mois de janvier 1812, il menait sa troisième offensive en Espagne pour chasser du trône le roi Joseph, frère de Napoléon et repousser les troupes françaises au-delà des Pyrénées.
1813
19 octobre
Fin de la bataille des Nations
Au terme d'une bataille acharnée qui a duré trois jours, l'armée napoléonienne s'incline face aux alliés (Prusse, Russie, Angleterre, Autriche, Suède, Bavière). Napoléon est obligé de battre en retraite sur le Rhin et franchit le pont de Lindenau avant qu'il ne soit détruit. La défaite de l'empereur marque les premiers signes de faiblesse de son pouvoir. Dès le départ des de la Grande Armée, l'Allemagne est libérée. L'occupation française est terminée.
1814
11 janvier
Murat trahit Napoléon
Le maréchal de France et roi de Naples Joachim Murat signe un traité d'alliance avec l'Autriche et décide d'occuper l'Italie centrale. Cet accord lui garantit son royaume, mais lui impose de fournir 30 000 hommes aux forces alliées. Murat, déçu que l'empereur ne lui ait pas accordé l'intégralité du royaume d'Italie, l'abandonne et se rallie à ses ennemis.
17 décembre
Le décret de Milan renforce le blocus
Napoléon décide de renforcer le blocus continental et d’améliorer son efficacité. Mais pour que celui-ci soit vraiment valable, il faut que l’Empire contrôle la majorité des côtes. Napoléon se lancera donc dans de nouvelles campagnes militaires pour s’en assurer la maîtrise. Par ailleurs, ce blocus aura pour effet la réorganisation de l’économie continentale, ce qui profitera notamment à la France.
1808
2 mai
Madrid se révolte contre les Français
Les habitants de Madrid se soulèvent contre l'occupant français. L'empereur Napoléon 1er veut chasser les Bourbons d'Espagne et donner le trône à son frère, Joseph Bonaparte. La foule madrilène, opposée à ce changement, s'en prend aux troupes du maréchal Joachim Murat. La répression, le lendemain, est impitoyable. Mais les exécutions sommaires, les pillages et les viols n'empêchent pas la révolte de s'étendre à tout le pays. Le peintre Francisco de Goya illustrera cette rébellion dans deux tableaux célèbres : "Dos de mayo" et "Tres de mayo".
1808
22 juillet
Les Français chassés d'Espagne
Encerclés par 17 000 soldats espagnols depuis trois jours, les troupes napoléoniennes commandées par Dupont capitulent à Bailen en Andalousie. Pour la première fois, une junte insurrectionnelle s'est soulevée contre l'occupant français et les armées de l'empereur sont mises en échec. Joseph Bonaparte devra quitter Madrid précipitamment le 30 et se réfugiera derrière l'Ebre. La nouvelle de la déroute française en Espagne fait grand bruit dans toute l'Europe.
1808
4 décembre
Reddition de Madrid
Après la brillante victoire de Somosierra le 30 novembre, Napoléon poursuit sa percée vers le Sud et entre dans Madrid. La capitale espagnole se rend. Les espagnols recouvreront leur indépendance grâce à leur alliance avec l'Angleterre et le Portugal en 1814.
1809
22 avril
La bataille d'Eckmühl
Les troupes de Napoléon Ier gagnent les Autrichiens, commandés par l'archiduc Charles, à Eckmühl (Bavière). Le maréchal Louis Nicolas Davout, qui s'est illustré lors de cette bataille, deviendra prince d'Eckmühl. Contrainte de s'intégrer au système napoléonien après la paix de Vienne en 1809, l'Autriche s'allie aux autres puissances européennes contre Napoléon Ier en 1813. Il sera vaincu à Waterloo (Belgique) en 1815.
1809
17 mai
Les États pontificaux annexés à l’Empire
Quelques années auparavant, Napoléon Bonaparte avait rendu la quasi-totalité des États pontificaux au pape Pie VII. Mais ce dernier n’est pas très ouvert à la politique de l’Empire, en conséquence de quoi Napoléon décide d’annexer tous les territoires pontificaux. Pie VII réplique en excommuniant l’empereur français le 10 juin mais est arrêté début juillet. De son côté, Napoléon organise les nouveaux départements de Rome et du Trasimène.
1809
6 juillet
Bataille de Wagram
Après deux jours de combats, les Autrichiens sont battus à Wagram au nord-est de Vienne par les troupes de Napoléon Ier. La bataille est remportée in extremis par une Grande armée composée surtout de jeunes soldats étrangers et inexpérimentés. L'archiduc Charles réussit à s'échapper. Il ne demandera l'armistice que le 12 juillet. A l'issue de la bataille, la maréchal Berthier est fait prince de Wagram et les généraux Oudinot, Marmont et Macdonald deviennent maréchaux.
1809
14 octobre
Le traité de Schönbrunn donne naissance aux Provinces Illyriennes
Après la défaite Autrichienne lors de la bataille de Wagram, les territoires couvrant une moitié de la Croatie sont cédés à la France et deviennent les Provinces Illyriennes. La réorganisation napoléonienne du pouvoir et l’apport et la diffusion du concept de nation font naître une nouvelle période pour les descendants de Tomislav : l’affirmation d’une identité croate forte. Des mesures sont notamment prises pour formaliser et institutionnaliser la langue croate.
1809
15 décembre
Napoléon divorce d'avec Joséphine
L'empereur Napoléon Ier divorce de Joséphine, épousée 13 ans plus tôt, pour raison d'État. Le 2 avril 1810, il épousera, à 40 ans, Marie-Louise, 18 ans, fille de l'empereur d'Autriche François Ier et petite-nièce de la reine Marie-Antoinnette. Napoléon Ier voit dans ce remariage une ardente nécessité: obtenir l'héritier que Joséphine, la première impératrice, ne lui a pas donné et unir sa dynastie naissante aux familles régnantes d'Europe.
1810
1 avril
Napoléon Ier épouse Marie-Louise d'Autriche
Le mariage civil de Napoléon Ier et de Marie-Louise d'Autriche, fille de l'empereur François II, est célébré à Saint-Cloud. Le mariage religieux aura lieu le lendemain dans le salon carré du palais du Louvre. A 41 ans, Bonaparte jubile en devenant l'époux d'une princesse d'Europe âgée de 19 ans issue de la famille des Habsbourg. Le peuple de France voit au contraire d'un mauvais œil cette alliance avec une descendante de Marie-Antoinette "l'Autrichienne".
1810
3 décembre
Les Anglais prennent les îles françaises
Suite à la victoire de Grand Port en août contre la France, les troupes du lieutenant-colonel Keating s'emparent des îles de la Réunion et de Maurice. Aux Antilles, la Guadeloupe est elle aussi occupée par les Britanniques. Après les guerres napoléoniennes, en 1815, la Réunion et la Guadeloupe seront rendues à la France; l'île Maurice restera anglaise.
1811
20 mars
Naissance de l'héritier de Napoléon
L'impératrice Marie-Louise d'Autriche donne naissance dans la soirée à François Charles Joseph Bonaparte. L'héritier de l'empire prend le titre de roi de Rome. Le lendemain, Napoléon Ier fera tirer 100 coups de canon pour célébrer la naissance de son fils. Il sera baptisé à Notre-dame de Paris, le 9 juin.
1812
24 juin
Le début de la campagne de Russie
La Grande Armée de l'empereur Napoléon 1er traverse le Niémen et force les frontières de l'empire du tsar Nicolas 1er. Les troupes napoléoniennes, fortes de près de 700 000 hommes, pénètreront sans difficulté à l'intérieur de la Russie jusqu'à Moscou. Mais, face à la résistance moscovite et au refus des Russes de négocier, Napoléon ordonnera la retraite. Cette opération tournera au désastre en raison de la rigueur de l'hiver et du manque de ravitaillement. Le 30 décembre, l'armée, réduite à environ 50 000 hommes, repassera le Niémen...
1812
7 septembre
Bataille de la Moskova
C'est la seule véritable bataille livrée par Napoléon à la tête d'une grande Armée forte de 600 000 soldats pendant la campagne de Russie. Les généraux russes avaient préféré faire le vide devant l'avancée française en adoptant la politique de la terre brûlée. Victorieux sur la Moskova, Napoléon entre dans un Moscou vidé de ses habitants et ravagé par des incendies. La retraite des français, ordonnée le 19 octobre suivant, tourne rapidement au désastre, en raison d'un hiver précoce et particulièrement rigoureux. Les soldats de la Grande Armée, privés de ravitaillement, harcelés par les cosaques et les partisans, périssent par centaines de milliers au cours d'une déroute dont le passage de la Bérézina (26-29 novembre) constitue l'épisode le plus tragique. Le 30 décembre, l'armée, réduite à environ 50 000 hommes, repasse le Niémen.
1812
14 septembre
Napoléon entre dans Moscou
Après avoir vaincu les Russes à Borodino le 7 septembre, l'Empereur pénètre sans aucune difficulté dans Moscou. Il trouve la capitale Russe déserte. Dès le lendemain, elle sera ravagée par un gigantesque incendie sans doute allumé à l'instigation du gouverneur de la ville.
1812
23 octobre
Le général Mallet rate son Coup d'Etat
A quatre heures du matin, Mallet informe le commandant de la caserne Popincourt à Paris de la mort de l'Empereur. Le général aristocrate profite de l'interminable campagne de Russie et de la difficulté de communication avec la Grande armée pour évincer Napoléon Ier du trône. Dans la matinée il forme un gouvernement provisoire et annonce la fin de la guerre. A 9 heures du matin il est le maître de la capitale. A midi le préfet de police de Paris, Dubois est tenu informé du complot et arrête Mallet. Ce dernier sera fusillé le 29 octobre avec treize autres conspirateurs.
1812
26 novembre
Désastre de la Bérézina
Cinq semaines après avoir quitter Moscou, les troupes napoléoniennes harcelées par las cosaques du maréchal Koutouzov se retrouvent face à un obstacle de taille: la rivière Bérézina. Le seul pont permettant de la traverser a été détruit par les Russes. La Grande Armée construit des ouvrages de fortune et 500 000 hommes réussissent à échapper à l'ennemi. Mais les troupes sont déjà décimées par le froid et la faim. 300 000 soldats sur 700 000 rentreront en France. La retraite se transforme en déroute. L'armée impériale a tout perdu de son prestige.
1813
8 octobre
Les Anglais s'emparent de l'Aquitaine
Le général anglais Wellington envahit Bayonne et le sud de la France après avoir franchi les Pyrénées. Les troupes anglaises sont accueillies en libérateurs dans tout le Sud-ouest. Wellington fera une entrée triomphale dans Toulouse au mois d'avril. Depuis le mois de janvier 1812, il menait sa troisième offensive en Espagne pour chasser du trône le roi Joseph, frère de Napoléon et repousser les troupes françaises au-delà des Pyrénées.
1813
19 octobre
Fin de la bataille des Nations
Au terme d'une bataille acharnée qui a duré trois jours, l'armée napoléonienne s'incline face aux alliés (Prusse, Russie, Angleterre, Autriche, Suède, Bavière). Napoléon est obligé de battre en retraite sur le Rhin et franchit le pont de Lindenau avant qu'il ne soit détruit. La défaite de l'empereur marque les premiers signes de faiblesse de son pouvoir. Dès le départ des de la Grande Armée, l'Allemagne est libérée. L'occupation française est terminée.
1814
11 janvier
Murat trahit Napoléon
Le maréchal de France et roi de Naples Joachim Murat signe un traité d'alliance avec l'Autriche et décide d'occuper l'Italie centrale. Cet accord lui garantit son royaume, mais lui impose de fournir 30 000 hommes aux forces alliées. Murat, déçu que l'empereur ne lui ait pas accordé l'intégralité du royaume d'Italie, l'abandonne et se rallie à ses ennemis.
Re: Grandes périodes historiques
1814
6 avril
Napoléon Ier abdique
L'Empereur signe son abdication inconditionnelle au château de Fontainebleau. Les coalisés (Angleterre, Autriche et la Russie) lui accorde la souveraineté de l'île d'Elbe ainsi qu'une rente annuelle de 2 millions. Le Sénat, qui a voté la déchéance de Napoléon Ier, adopte une nouvelle Constitution et proclame Louis XVIII "roi des Français". Le 20 avril, l'empereur déchu fera ses adieux à la garde impériale et sera transféré vers son île-prison d'Elbe. Il réussira à s'en échapper le 26 février 1815.
1814
4 mai
Napoléon 1er débarque sur l'île d'Elbe
Napoléon 1er arrive à Portoferraio, sur l'île d'Elbe située à l'ouest de l'Italie. Il y séjournera jusqu'à son retour en France, le 26 février 1815. A la chute de l'Empire, le traité de Fontainebleau (11 avril 1814) a accordé la souveraineté pleine et entière de l'île à l'empereur Napoléon qui l'a conquise en 1802. L'île deviendra partie intégrante de l'Italie en 1860.
1814
1 novembre
Début du congrès de Vienne
La France, l'Autriche, la Prusse et l'Angleterre se réunissent en Autriche afin de statuer sur le nouvel équilibre européen. Napoléon Ier ayant été évincé, il faut désormais régler le sort des territoires conquis par l'Empereur et établir une paix durable. L'acte final du congrès sera signé le 9 juin 1815.
1815
1 mars
Napoléon regagne la France
Evadé de son île-prison" d'Elbe le 26 février, l'empereur déchu débarque en France au Golfe-Juan en compagnie de 1 100 hommes de la vieille garde et de la garde corse. Son objectif est de reconquérir le pouvoir en marchant vers Paris. Partout où il passe la foule l'acclame. Les généraux et les soldats dépêchés par Louis XVIII pour le stopper se rallient à lui. Le 7, Napoléon fera une entrée triomphale dans Grenoble. Le 20, il atteindra Paris et formera un nouveau gouvernement. La dernière période de règne de l'empereur durera cent jours.
1815
5 mars
Arrivée triomphante de Napoléon à Grenoble
Arrivé cinq jours plus tôt en France à la tête d’environ huit cents hommes, Napoléon fait face au Cinquième Régiment d’infanterie à l’entrée de Grenoble. Mais cette confrontation n’aboutit à aucun combat. Au contraire, le Régiment fait le choix de l’Empereur déchu et l’accompagne pour une entrée triomphante à Grenoble. Malgré les concessions de Louis XVIII, le retour de la Monarchie dans les fourgons de l’étranger à peine un an plus tôt n’a pas la faveur du peuple. Napoléon peut marcher sur Paris sans rencontrer de véritable résistance.
1815
22 avril
Napoléon promulgue l’Acte additionnel aux Constitutions de l’Empire
Inspiré de la Charte octroyée par Louis XVIII en 1814, l’Acte additionnel est une tentative de Napoléon pour rallier massivement les libéraux. Rédigé par un ancien opposant de l’Empereur, Benjamin Constant, il ne convainc pas vraiment. Toutefois, il obtient suffisamment de voix pour être accepté. Un des principaux reproches fait à ce texte est qu’il ne restaure pas le suffrage universel.
1815
18 juin
"Waterloo, morne plaine..."
Les troupes britanniques de Wellington et les troupes prussiennes de Blücher remportent une victoire décisive sur l'armée de Napoléon Ier à Waterloo au sud de Bruxelles. L'Empereur fatigué multiplie les erreurs tactiques. Cette défaite provoquera la chute de l'Empire napoléonien. Louis XVIII, qui avait fuit Paris lors du retour de Napoléon de l'île d'Elbe, reprendra le trône.
1815
27 septembre
Création de la Sainte Alliance
Après la chute de Napoléon, les grandes puissances européennes se réunissent à Paris pour signer le "pacte de la Sainte Alliance". Le tsar de Russie Alexandre Ier, l'empereur d'Autriche François Ier et le roi de Prusse Frédéric-Guillaume Ier, se protègent ainsi de toute nouvelle offensive révolutionnaire ou libérale, au nom de "la Très Sainte et Indivisible Trinité des trois puissances orthodoxe, catholique et protestante". Le pacte va devenir une quadruple alliance lorsque l'Angleterre va s'y rallier. Puis ce sera au tour de la France en 1818. Grâce à cette entente, l'Europe va pouvoir vivre dans une paix relative pendant près de 50 ans.
1815
13 octobre
Murat fusillé
Joachim Murat, maréchal de France et roi de Naples à partir de 1808, est arrêté et fusillé à Pizzo. Ami très proche de Napoléon Ier, il a participé à toutes ses campagnes. Mais, après la défaite de Waterloo, Napoléon Ier a abdiqué le 22 juin 1815. C'est en tentant de reconquérir son royaume de Naples, non reconnu par le traité de Vienne signé le 9 juin 1815, que Murat est arrêté et condamné par le roi Ferdinand qui vient d'être restauré.
1815
15 octobre
Napoléon débarque à Sainte-Hélène
Après 72 jours de traversée à bord du "Northumberland", l'Empereur, prisonnier des anglais, arrive sur l'île britannique de Sainte-Hélène dans l'Atlantique sud. L'île deviendra sa prison pendant six années. En regardant les contours lugubres de Sainte-Hélène il déclare " Ce n'est pas un joli séjour." Il mourra dans sa résidence de Longwood le 5 mai 1821.
1815
20 novembre
Signature du second traité de Paris
Suite au retour imprévu de Napoléon Ier au mois de Mars et sa défaite à Waterloo en juin, les alliés signent à Paris un traité visant à mettre un terme à l'impérialisme français. Il met fin à la guerre et crée une organisation chargée de veiller sur la paix européenne. Un premier traité avait déjà été signé en mai 1814 après l'abdication de l'empereur, mais sa fuite de l'île d'Elbe a changé la donne. La France est sanctionnée par les quatre grandes puissances (Angleterre, Autriche, Prusse, Russie) et doit payer une amende de 700 millions de francs. Elle perd certains de ses territoires tels qu'Annecy ou la Savoie. Napoléon est mis à l'écart par l'Angleterre. Il est emprisonné sur l'île de Sainte-Hélène depuis le mois d'octobre.
1815
7 décembre
Exécution du maréchal Ney
L'ancien maréchal napoléonien, Michel Ney, est condamné à mort par la Chambre des Pairs. La Restauration ne lui pardonne pas d'être allé vers l'Empereur après son évasion de l'île d'Elbe et l'accuse d'avoir favorisé son retour. Il est exécuté près de l'observatoire à Paris. Devant le peloton d'exécution Ney posera sa main sur son coeur en disant: "Soldats, hâtez-vous et tirez-là!
1821
5 mai
Napoléon s'éteint à Sainte-Hélène
L'ex-empereur Napoléon Ier, 52 ans, meurt dans sa pauvre maison de Longwood à Sainte-Hélène, un îlot perdu au milieu de l'Atlantique sud où l'ont exilé les Anglais en 1815 après la défaite de Waterloo. Selon le rapport d'autopsie publié par le gouverneur britannique de l'île, sa mort aurait été provoquée par un cancer de l'estomac. Pendant ses 2 000 jours d'exil, l'ex-empereur a peaufiné sa légende en se confiant au comte de Las Cases qui publiera ses notes l'année suivante sous le titre "Le Mémorial de Sainte-Hélène".
1839
25 octobre
Mort d'Aimé Casimir Marie Picquet, chevalier du Boisguy
Né en 1776 à Fougères, Aimé Casimir Marie Picquet, chevalier du Boisguy est surnommé « le petit général ». Il s'engage en effet dans les rangs royalistes durant la Révolution française, alors qu'il'n'a que 15 ans. Deux ans plus tard, il commande les chouans de l'Ille-et-Vilaine et devient général en 1795. Il est l'un des derniers généraux chouans à se rendre. En 1797, il est jeté en prison sans explication. Il reprend les armes en 1800 avant de se soumettre définitivement. Après la chute de l'Empire, Boisguy retrouve ses grades et intègre l'armée française durant la Première et la Seconde Restauration et se bat pour Charles X. Réformé durant la Monarchie de Juillet, il perd sa femme en 1837 et meurt de la goutte le 25 octobre 1839, à Paris.
1840
15 décembre
Les cendres de Napoléon Ier aux Invalides
C'est au centre de l'église du dôme des Invalides qu'est creusée la crypte, large de 15 mètres et profonde de 6 mètres, appelée à recevoir le sarcophage contenant les restes mortels de Napoléon Ier, après que la France et l'Angleterre se soient entendues sur leur retour de l'île de Sainte-Hélène. C'est Louis XIV qui est à l'origine de l'édification de l'Hôtel des Invalides destiné à soigner et loger les soldats. Dans des chapelles annexes reposent des membres de la famille impériale et des généraux de l'empereur.
1847
20 octobre
Le Croate langue officielle
Malgré les tentatives Hongroises pour limiter son émergence, le Croate devient la langue officielle des territoires croates. Les Etats généraux abolissent l’usage du latin qui était encore de rigueur dans les institutions. De nombreux événements et actes symboliques annoncent depuis les années 1830 le désir d’autonomie des Croates. La révolution de 1848, participant au Printemps des Peuples, aboutira au rattachement de la Croatie à l'Autriche.
1931
11 décembre
Le statut de Westminster est entériné
Le Statut de Westminster qui met fin aux Dominions britanniques est entériné. Il reconnaît l’indépendance du Canada, de Terre-Neuve, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, de l'Afrique du sud et de l'État libre d'Irlande si ces pays le souhaitent. Ils restent membres libres du Commonwealth. Les pays concernés accèdent ainsi pleinement à une indépendance que, de fait, certains possédaient déjà.
1938
juin
Simone Mathieu remporte la finale de Roland Garros
Finale française à Roland Garros : Simone Mathieu remporte le match contre Nelly Landry en deux sets 6/0-6/3. C’est la septième finale de la Française au tournoi du grand chelem depuis 1929, et sa première victoire.
1956
2 décembre
La baleine sous la protection d'une commission internationale
Regroupé à Washington, un ensemble d’Etats décident de créer la Commission Baleinière Internationale (CBI) afin de réguler la chasse à la baleine et de conserver des stocks. Après l’invention du canon lance-harpon en 1870 et la fabrication de navires efficaces pour chasser les cétacés, la population de ces derniers a été décimée. Ainsi, en 1946, de nombreuses espèces ont disparues de la planète et d’autres risquent de subir le même sort. Toutefois, face aux enjeux économiques, les succès du CBI seront limités, la population de baleine continuant longtemps à décroître.
1957
29 juin
Grave incident nucléaire à Kyshtym
Le dépôt militaire de Kyshtym en Russie est le théâtre d’un incident de grande ampleur suite à l’explosion d’une cuve contenant des déchets radioactifs. Des millions de particules sont disséminées à l’extérieur du site, ce qui constitue un événement de gravité majeur, de niveau 6 sur l’échelle INES qui en compte 7. Dans l’histoire, seul l’accident de Tchernobyl atteindra l’échelon le plus élevé. Les recommandations pour un tel événement sont l’évacuation de la population mais le gouvernement soviétique préférera tenir cette histoire secrète pendant 30 ans.
1971
23 novembre
La Chine devient membre permanent du siège de sécurité de l'ONU
Membre fondateur de l’ONU, la Chine retrouve son siège au Conseil de Sécurité au détriment de Taïwan. Les forces nationalistes s’étaient en effet réfugiées sur l’île après leur défaite contre les communistes. En sécession avec le reste du territoire Chinois, elles prétendaient toujours représenter le pays et avaient conservé le siège. Mais l’ONU a reconnu la République Populaire de Chine comme légitime héritière de la République de Chine. Cette arrivée d’un nouveau pays communiste marque la fin de la domination des occidentaux au Siège de Sécurité.
6 avril
Napoléon Ier abdique
L'Empereur signe son abdication inconditionnelle au château de Fontainebleau. Les coalisés (Angleterre, Autriche et la Russie) lui accorde la souveraineté de l'île d'Elbe ainsi qu'une rente annuelle de 2 millions. Le Sénat, qui a voté la déchéance de Napoléon Ier, adopte une nouvelle Constitution et proclame Louis XVIII "roi des Français". Le 20 avril, l'empereur déchu fera ses adieux à la garde impériale et sera transféré vers son île-prison d'Elbe. Il réussira à s'en échapper le 26 février 1815.
1814
4 mai
Napoléon 1er débarque sur l'île d'Elbe
Napoléon 1er arrive à Portoferraio, sur l'île d'Elbe située à l'ouest de l'Italie. Il y séjournera jusqu'à son retour en France, le 26 février 1815. A la chute de l'Empire, le traité de Fontainebleau (11 avril 1814) a accordé la souveraineté pleine et entière de l'île à l'empereur Napoléon qui l'a conquise en 1802. L'île deviendra partie intégrante de l'Italie en 1860.
1814
1 novembre
Début du congrès de Vienne
La France, l'Autriche, la Prusse et l'Angleterre se réunissent en Autriche afin de statuer sur le nouvel équilibre européen. Napoléon Ier ayant été évincé, il faut désormais régler le sort des territoires conquis par l'Empereur et établir une paix durable. L'acte final du congrès sera signé le 9 juin 1815.
1815
1 mars
Napoléon regagne la France
Evadé de son île-prison" d'Elbe le 26 février, l'empereur déchu débarque en France au Golfe-Juan en compagnie de 1 100 hommes de la vieille garde et de la garde corse. Son objectif est de reconquérir le pouvoir en marchant vers Paris. Partout où il passe la foule l'acclame. Les généraux et les soldats dépêchés par Louis XVIII pour le stopper se rallient à lui. Le 7, Napoléon fera une entrée triomphale dans Grenoble. Le 20, il atteindra Paris et formera un nouveau gouvernement. La dernière période de règne de l'empereur durera cent jours.
1815
5 mars
Arrivée triomphante de Napoléon à Grenoble
Arrivé cinq jours plus tôt en France à la tête d’environ huit cents hommes, Napoléon fait face au Cinquième Régiment d’infanterie à l’entrée de Grenoble. Mais cette confrontation n’aboutit à aucun combat. Au contraire, le Régiment fait le choix de l’Empereur déchu et l’accompagne pour une entrée triomphante à Grenoble. Malgré les concessions de Louis XVIII, le retour de la Monarchie dans les fourgons de l’étranger à peine un an plus tôt n’a pas la faveur du peuple. Napoléon peut marcher sur Paris sans rencontrer de véritable résistance.
1815
22 avril
Napoléon promulgue l’Acte additionnel aux Constitutions de l’Empire
Inspiré de la Charte octroyée par Louis XVIII en 1814, l’Acte additionnel est une tentative de Napoléon pour rallier massivement les libéraux. Rédigé par un ancien opposant de l’Empereur, Benjamin Constant, il ne convainc pas vraiment. Toutefois, il obtient suffisamment de voix pour être accepté. Un des principaux reproches fait à ce texte est qu’il ne restaure pas le suffrage universel.
1815
18 juin
"Waterloo, morne plaine..."
Les troupes britanniques de Wellington et les troupes prussiennes de Blücher remportent une victoire décisive sur l'armée de Napoléon Ier à Waterloo au sud de Bruxelles. L'Empereur fatigué multiplie les erreurs tactiques. Cette défaite provoquera la chute de l'Empire napoléonien. Louis XVIII, qui avait fuit Paris lors du retour de Napoléon de l'île d'Elbe, reprendra le trône.
1815
27 septembre
Création de la Sainte Alliance
Après la chute de Napoléon, les grandes puissances européennes se réunissent à Paris pour signer le "pacte de la Sainte Alliance". Le tsar de Russie Alexandre Ier, l'empereur d'Autriche François Ier et le roi de Prusse Frédéric-Guillaume Ier, se protègent ainsi de toute nouvelle offensive révolutionnaire ou libérale, au nom de "la Très Sainte et Indivisible Trinité des trois puissances orthodoxe, catholique et protestante". Le pacte va devenir une quadruple alliance lorsque l'Angleterre va s'y rallier. Puis ce sera au tour de la France en 1818. Grâce à cette entente, l'Europe va pouvoir vivre dans une paix relative pendant près de 50 ans.
1815
13 octobre
Murat fusillé
Joachim Murat, maréchal de France et roi de Naples à partir de 1808, est arrêté et fusillé à Pizzo. Ami très proche de Napoléon Ier, il a participé à toutes ses campagnes. Mais, après la défaite de Waterloo, Napoléon Ier a abdiqué le 22 juin 1815. C'est en tentant de reconquérir son royaume de Naples, non reconnu par le traité de Vienne signé le 9 juin 1815, que Murat est arrêté et condamné par le roi Ferdinand qui vient d'être restauré.
1815
15 octobre
Napoléon débarque à Sainte-Hélène
Après 72 jours de traversée à bord du "Northumberland", l'Empereur, prisonnier des anglais, arrive sur l'île britannique de Sainte-Hélène dans l'Atlantique sud. L'île deviendra sa prison pendant six années. En regardant les contours lugubres de Sainte-Hélène il déclare " Ce n'est pas un joli séjour." Il mourra dans sa résidence de Longwood le 5 mai 1821.
1815
20 novembre
Signature du second traité de Paris
Suite au retour imprévu de Napoléon Ier au mois de Mars et sa défaite à Waterloo en juin, les alliés signent à Paris un traité visant à mettre un terme à l'impérialisme français. Il met fin à la guerre et crée une organisation chargée de veiller sur la paix européenne. Un premier traité avait déjà été signé en mai 1814 après l'abdication de l'empereur, mais sa fuite de l'île d'Elbe a changé la donne. La France est sanctionnée par les quatre grandes puissances (Angleterre, Autriche, Prusse, Russie) et doit payer une amende de 700 millions de francs. Elle perd certains de ses territoires tels qu'Annecy ou la Savoie. Napoléon est mis à l'écart par l'Angleterre. Il est emprisonné sur l'île de Sainte-Hélène depuis le mois d'octobre.
1815
7 décembre
Exécution du maréchal Ney
L'ancien maréchal napoléonien, Michel Ney, est condamné à mort par la Chambre des Pairs. La Restauration ne lui pardonne pas d'être allé vers l'Empereur après son évasion de l'île d'Elbe et l'accuse d'avoir favorisé son retour. Il est exécuté près de l'observatoire à Paris. Devant le peloton d'exécution Ney posera sa main sur son coeur en disant: "Soldats, hâtez-vous et tirez-là!
1821
5 mai
Napoléon s'éteint à Sainte-Hélène
L'ex-empereur Napoléon Ier, 52 ans, meurt dans sa pauvre maison de Longwood à Sainte-Hélène, un îlot perdu au milieu de l'Atlantique sud où l'ont exilé les Anglais en 1815 après la défaite de Waterloo. Selon le rapport d'autopsie publié par le gouverneur britannique de l'île, sa mort aurait été provoquée par un cancer de l'estomac. Pendant ses 2 000 jours d'exil, l'ex-empereur a peaufiné sa légende en se confiant au comte de Las Cases qui publiera ses notes l'année suivante sous le titre "Le Mémorial de Sainte-Hélène".
1839
25 octobre
Mort d'Aimé Casimir Marie Picquet, chevalier du Boisguy
Né en 1776 à Fougères, Aimé Casimir Marie Picquet, chevalier du Boisguy est surnommé « le petit général ». Il s'engage en effet dans les rangs royalistes durant la Révolution française, alors qu'il'n'a que 15 ans. Deux ans plus tard, il commande les chouans de l'Ille-et-Vilaine et devient général en 1795. Il est l'un des derniers généraux chouans à se rendre. En 1797, il est jeté en prison sans explication. Il reprend les armes en 1800 avant de se soumettre définitivement. Après la chute de l'Empire, Boisguy retrouve ses grades et intègre l'armée française durant la Première et la Seconde Restauration et se bat pour Charles X. Réformé durant la Monarchie de Juillet, il perd sa femme en 1837 et meurt de la goutte le 25 octobre 1839, à Paris.
1840
15 décembre
Les cendres de Napoléon Ier aux Invalides
C'est au centre de l'église du dôme des Invalides qu'est creusée la crypte, large de 15 mètres et profonde de 6 mètres, appelée à recevoir le sarcophage contenant les restes mortels de Napoléon Ier, après que la France et l'Angleterre se soient entendues sur leur retour de l'île de Sainte-Hélène. C'est Louis XIV qui est à l'origine de l'édification de l'Hôtel des Invalides destiné à soigner et loger les soldats. Dans des chapelles annexes reposent des membres de la famille impériale et des généraux de l'empereur.
1847
20 octobre
Le Croate langue officielle
Malgré les tentatives Hongroises pour limiter son émergence, le Croate devient la langue officielle des territoires croates. Les Etats généraux abolissent l’usage du latin qui était encore de rigueur dans les institutions. De nombreux événements et actes symboliques annoncent depuis les années 1830 le désir d’autonomie des Croates. La révolution de 1848, participant au Printemps des Peuples, aboutira au rattachement de la Croatie à l'Autriche.
1931
11 décembre
Le statut de Westminster est entériné
Le Statut de Westminster qui met fin aux Dominions britanniques est entériné. Il reconnaît l’indépendance du Canada, de Terre-Neuve, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, de l'Afrique du sud et de l'État libre d'Irlande si ces pays le souhaitent. Ils restent membres libres du Commonwealth. Les pays concernés accèdent ainsi pleinement à une indépendance que, de fait, certains possédaient déjà.
1938
juin
Simone Mathieu remporte la finale de Roland Garros
Finale française à Roland Garros : Simone Mathieu remporte le match contre Nelly Landry en deux sets 6/0-6/3. C’est la septième finale de la Française au tournoi du grand chelem depuis 1929, et sa première victoire.
1956
2 décembre
La baleine sous la protection d'une commission internationale
Regroupé à Washington, un ensemble d’Etats décident de créer la Commission Baleinière Internationale (CBI) afin de réguler la chasse à la baleine et de conserver des stocks. Après l’invention du canon lance-harpon en 1870 et la fabrication de navires efficaces pour chasser les cétacés, la population de ces derniers a été décimée. Ainsi, en 1946, de nombreuses espèces ont disparues de la planète et d’autres risquent de subir le même sort. Toutefois, face aux enjeux économiques, les succès du CBI seront limités, la population de baleine continuant longtemps à décroître.
1957
29 juin
Grave incident nucléaire à Kyshtym
Le dépôt militaire de Kyshtym en Russie est le théâtre d’un incident de grande ampleur suite à l’explosion d’une cuve contenant des déchets radioactifs. Des millions de particules sont disséminées à l’extérieur du site, ce qui constitue un événement de gravité majeur, de niveau 6 sur l’échelle INES qui en compte 7. Dans l’histoire, seul l’accident de Tchernobyl atteindra l’échelon le plus élevé. Les recommandations pour un tel événement sont l’évacuation de la population mais le gouvernement soviétique préférera tenir cette histoire secrète pendant 30 ans.
1971
23 novembre
La Chine devient membre permanent du siège de sécurité de l'ONU
Membre fondateur de l’ONU, la Chine retrouve son siège au Conseil de Sécurité au détriment de Taïwan. Les forces nationalistes s’étaient en effet réfugiées sur l’île après leur défaite contre les communistes. En sécession avec le reste du territoire Chinois, elles prétendaient toujours représenter le pays et avaient conservé le siège. Mais l’ONU a reconnu la République Populaire de Chine comme légitime héritière de la République de Chine. Cette arrivée d’un nouveau pays communiste marque la fin de la domination des occidentaux au Siège de Sécurité.
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